Les prévenus ont également été condamnés à verser un total de 60.000 € au mari de la victime et à ses deux fils, pour leur préjudice moral, ainsi que 30.000 € « au titre de la souffrance endurée ».
« Du bricolage ! »
Le 29 janvier dernier, lors de l’audience, le 29 janvier dernier, toute la lumière avait été faite sur les causes de ce dramatique accident. La présidente avait notamment expliqué, plans et pièces devant elle sur le pupitre, que le « pivot haut » de la porte avait été posé « à l’envers » par l’artisan.Une erreur doublée d’autres dysfonctionnements : un manque de solidité dudit pivot par rapport à la taille et au poids de la porte, une absence de butée qui a accéléré le processus d’usure ou encore les vis qui ont servi à fixer ce pivot, plus longues et en acier, certes, mais qui ont également fragilisé le métal. Passé à la question à la barre, l’artisan avait souligné que cette pose à l’envers du pivot lui était venue à l‘esprit pour « satisfaire l’architecte », dont l’esthétique était le souci premier. « Et il a bien fallu que je trouve une solution… ».
Un avertissement avait, en plus, été délivré quinze jours avant l’accident : un agent technique de la mairie de Nancy avait en effet revissé le pivot de cette porte et avait prescrit un avis « urgent ». Avis passé aux oubliettes…
Dans sa plaidoirie, Me Loïc Demaret, avocat de la famille, avait souligné la longueur de la procédure et détaillé les charges. « On ne parle pas là d’une armoire Ikéa mais d’une porte monumentale », avait-il noté. « Ne pas prendre les vis préconisées par le fabricant relève tout simplement de l’inconscience. Le montage de cette porte n’a pas respecté les règles de l’art, c’était du bricolage ! L’accident était donc inévitable… ».
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/03/05/porte-mortelle-a-la-salle-poirel-a-nancy-jusqu-a-50-000-d-amende
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