mercredi 2 novembre 2016

Bébé torturé en Charente : les contradictions de la mère de l'accusée

En ce premier jour du procès d'Amandine Artige pour actes de torture et de barbarie, le témoignage de sa mère a été particulièrement hésitant. 
Ce mercredi 2 novembre s'est ouvert le procès d'Amandine Artige devant la cour d'assises de la Charente pour actes de torture et de barbarie sur sa fille, Lyloo, alors âgée de trois mois au moment des faits. Le nourrisson avait été grièvement brûlé au visage par un produit ménager et mordu onze fois sur le corps dans la nuit du 20 au 21 mars 2014.
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Au cours de l'examen de la personnalité d'Amandine Artige, 22 ans, la mère de l'accusée a été appelée à la barre en tant que témoin. Pendant toute l'audition, elle a les yeux rivés sur sa fille, qui elle, ne croisera jamais son regard. A chaque question de la cour, elle cherche de l'aide auprès des avocats de la défense, hausse les épaules, se mure dans le silence. L'audition est poussive.
La mère de l'accusée sur sa fille : "Moi je voulais qu'elle se fasse avorter..." 
Spontanément, elle a déclaré n'avoir jamais eu de problème relationnel avec Amandine. Des déclarations en totale contradiction avec les auditions réalisées au cours de l'enquête. Elle y racontait les accès de colère de sa fille, "elle montait dans sa chambre, renversait tout, tapait dans les murs". Etait-elle attentionnée ? "Oui, c'était une bonne mère". Une inclinaison à mentir ? "Oui, mais pas trop..." Quand elle a appris la grossesse d'Amandine, "moi je voulais qu'elle se fasse avorter. Elle était trop jeune." "Madame, êtes-vous en train de mentir ?", lui demande de but en blanc l'avocat de l'accusée, Me Lapeyronnie. Haussement d'épaules...
"Ignoriez-vous que votre petite-fille avait 5% du corps brûlé au deuxième degré ?" 
A l'évocation des faits reprochés, la mère d'Amandine Artige marmonne, parle de morsures. Devant cette flagrance, l'avocate générale, Catherine Corvaisier, lui a demandé directement si elle savait pourquoi sa fille se trouvait dans ce box des accusés. "Non..." "Vous n'avez jamais cherché à savoir ce qu'on lui reprochait ?" "Non..." "Ignoriez-vous que votre petite-fille avait 5% du corps brûlé au deuxième degré ?" "Oui..." Malgré les deux visites hebdomadaires de la mère à sa fille en prison, et la possibilité de voir Lyloo placée en famille d'accueil, la mère de l'accusée montre une indifférence consternante sur le crime reproché. Elle ne s'est d'ailleurs pas portée partie civile dans ce procès.

http://www.sudouest.fr/2016/11/02/bebe-torture-en-charente-les-contradictions-de-la-mere-de-l-accusee-2555337-813.php

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