>> Les faits: L'expertise ADN livre un autre nom que celui d'Omar Raddad
Le 20 octobre, 20 Minutes révélait qu’une correspondance avait été établie entre un ADN découvert tardivement sur les pièces à conviction du crime et un individu figurant au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). De quoi redonner espoir à Omar Raddad – reconnu coupable de ce meurtre – de faire établir son innocence, vingt-cinq ans après les faits.
L’avocate d’Omar Raddad : « J’ai peur qu’il n’ait déjà pris la fuite »
A ceci près qu’un doute subsiste toujours sur la fameuse correspondance. « Je suis incapable de dire scientifiquement à 100 % si l’homme dont on a retrouvé l’ADN sur les pièces à conviction est bien celui qui figure dans le Fnaeg. Il me manque des éléments, explique à 20 Minutes Olivier Pascal, directeur de l’Institut français des empreintes génétiques chargé des expertises dans ce dossier. J’ai donc sollicité l’arrestation de cet individu pour qu’on prélève directement son ADN afin d’effectuer la comparaison. »Encore faut-il parvenir à le retrouver. « Il faut déjà commencer par s’assurer qu’il existe bien », avance Jean-Michel Prêtre. Avec plus de 2,5 millions de profils génétiques différents au compteur, le Fnaeg peut très bien comporter quelques fautes de frappe et fausses identités. Sans parler du risque que l’individu en question ne soit aujourd’hui décédé. Mais ce n’est pas ce qui inquiète le plus Sylvie Noachovitch, l’avocate d’Omar Raddad. « Si cet homme a vraiment quelque chose à se reprocher, j’ai surtout peur qu’il n’ait déjà pris la fuite. »
Un nom qui ne colle pas avec celui des protagonistes du dossier
Une éventualité à laquelle le procureur de Nice ne préfère pas penser. « L’enquête n’en est encore qu’au début, assure-t-il. Attendons déjà d’en savoir plus sur cet individu. » De fait, les informations à son sujet sont minces. A peine sait-on que son nom ne figure pas dans la liste des protagonistes connus de ce volumineux dossier.>> A lire aussi : Kulik, Raddad, petit Grégory... Retour sur les «Cold Case» français
Outre le prélèvement de son ADN, le procureur entend, logiquement, demander aux gendarmes de procéder à son audition dès qu’ils parviendront à le retrouver. Peut-être décryptera-t-il spontanément la fameuse inscription en lettres de sang « Omar m’a tuer » qui a fait couler tant d’encre depuis 1991. « Nous irons jusqu’au bout », assure Jean-Michel Prêtre. Omar Raddad n’attend que ça.
http://www.20minutes.fr/dossier/omar_raddad
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