Première pour le nouveau président de la cour d'assises Alain Gaudino
Trois semaines durant lesquelles, le nouveau président de la cour, le juge Alain Gaudino qui a remplacé, depuis cet été, Corinne Chassagne nommée à la cour d'appel de Limoges, aura fort à faire avec six procès : quatre Tarn-et-Garonnais (deux viols, un assassinat à Malause et une tentative de meurtre à Beaumont-de-Lomagne) et deux en appel de la cour de Haute-Garonne parmi lesquels une tentative de meurtre ayant eu lieu à Saint-Jory.Le point d'orgue de cette session aura toutefois lieu avec le procès très attendu d'Émile Azaïs, du 14 au 16 novembre. Accusé d'un assassinat ayant eu lieu à Malause en septembre 2013 (nos éditions des 21 et 22 septembre 2013), le «Lapin» comme l'appellent les compagnons de route de cette «figure» de la délinquance régionale, promet d'être sous tension : la victime Maurice Azaïs, alias «Mike», cousin du présumé tueur appartenant au même clan familial de la communauté des gens du voyage sédentarisé du département. Ce ne sont pas moins de treize parties civiles qu'assisteront Mes Aurélien Delacroix, Paul Le Fevre et Hidem Droua. Le dispositif de sécurité du tribunal devrait donc à cette occasion être renforcé comme le fut, l'an passé, la reconstitution du crime sur les coteaux du village de Malause (notre édition du 12 juin 2015). Assisté de la pénaliste toulousaine Me Caroline Marty-Daudibertières (cabinet Le Bonjour) et du Montalbanais Me Jérémie Gloriès, Émile Azaïs qui a reconnu avoir tiré à plusieurs reprises sur son cousin (onze impacts relevés par le médecin légiste), ne devrait pas manquer, comme ses avocats, d'insister sur le contexte : celui d'une rivalité amoureuse entre deux hommes se jalousant les faveurs de la même femme : Claudine Mathurin, l'épouse du «Lapin». Si pour l'heure, le caractère prémédité de cet homicide a été retenu au terme de l'acte de mise en accusation délivré par la juge d'instruction Sylvie Jeansous, nul doute, que la brillante avocate toulousaine de la défense plaidera à la fois le crime passionnel et surtout le contexte de «violences» et de «menaces» dont son client s'est déclaré victime de la part de l'ex-amant de son épouse.
Avant cela, les jurés tirés au sort dès ce matin devront jusqu'à mardi faire la lumière sur une présumée affaire de viol survenu en 2013, à Moissac. Défendu par Me Magali Turenne, le mis en examen qui a toujours nié les faits, comparaîtra libre : une situation rare devant la cour d'assises. Il faudra toutefois attendre le verdict mardi soir pour savoir si ce point aura été à son avantage…
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