Deux tentatives de suicide
Au cours de cette période, totalement désabusé, il se rend chez Estelle, récupère une corde et se pend dans la grange. Il ne doit son salut qu'au nouveau compagnon d'Estelle, Tony qui va le décrocher et lui sauver la vie. Le 13 juillet 2016, Estelle dépose une plainte Deux nouvelles plaintes suivront le 22 juillet et le 9 août 2016. Le lendemain Gaël se rend à la gendarmerie pour répondre d'une convocation où il est invité à ne plus importuner Estelle. Dépité, après son audition, ses idées noires le poursuivent, il se livre à une nouvelle tentative de suicide par absorption de barbituriques. Transporté à l'hôpital de Saint-Girons, dès qu'il a récupéré, il se sauve au cours de la nuit. À pied, il se rend chez Estelle parcourant une trentaine de kilomètres. Lorsqu'il arrive sur place après 4 heures de marche, il est accueilli par Tony qui lui demande de quitter les lieux. Il se saisit d'un fusil gomme cogne et tire en l'air.«Tire moi dessus» hurle Gaël hors de lui. Tony arme son fusil et tire en direction de Gaël. La balle en caoutchouc le blesse au niveau de l'arcade. Avant de partir, Gaël emmène deux chiens appartenant à Estelle. Tony et Estelle se lancent à sa poursuite pour récupérer les animaux. En suite, les versions diffèrent. Le couple indique que Gaël s'est jeté sur le véhicule. «Il s'est déjà jeté sur un véhicule» confesse Estelle au tribunal. Gaël déclare que Tony a tenté de le renverser. S'ensuit une altercation, Gaël et Tony vont en découdre, c'est Gaël qui a le dessus. Les gendarmes alertés l'embarquent. À la barre du tribunal, Gaël explique : «ce n'est par passion amoureuse que je vais chez Estelle mais pour récupérer mon camion». Alors que la présidente invite Gaël à cesser ces agissements qui sont répréhensibles et qui ont entraîné une grosse dépression chez Estelle.Trois ans de mise à l'épreuve
La procureur dénonce ce harcèlement psychologique : «Ce comportement doit cesser, chacun doit reprendre sa route» sermonne-t-elle. Maître Rettig, conseil de Gaël tente de démontrer qu'une partie des torts est partagée. Il écarte une partie des charges retenues contre son client, le vol des chiens qui n'ont fait que suivre son client, la violation de domicile alors que le bail est aux deux noms, la destruction du bien d'autrui, les violences qui sont réciproques. Il ne peut que confirmer le harcèlement de son client qui par son comportement veut démontrer «qu'il existe encore». Après délibéré, le tribunal condamne Gaël à une peine de 12 mois de prison dont 5 avec sursis et une mise à l'épreuve de 3 ans, assortie d'obligations, de soins, de réparation de dommages, de s'abstenir de paraître et d'entrer en contact avec la victime. Il devra également régler une amende de 100 euros pour les violences.http://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire