samedi 11 mars 2017

La Rochelle : un couple se déchire devant le tribunal

Le compagnon comparaissait hier devant le tribunal correctionnel

Michaël, un Rochefortais âgé de 27 ans, est sonné par la succession des événements. Sa comparution immédiate, hier, devant le tribunal correctionnel de La Rochelle fait suite à sa garde à vue au commissariat de Rochefort, une mesure de privation de liberté consécutive à son interpellation, jeudi soir, sur un parking d’un secteur HLM de la ville. C’est son ex-compagne, mère de son fils, qui a appelé la police parce qu’il tapait à coups redoublés sur la porte de son appartement. La mère de famille a déjà déposé plainte pour des violences subies en février. Un dossier qui sera examiné par la justice le 23 mars.
Du box, Michaël réfute plus ou moins adroitement les faits qui lui sont reprochés : une récidive de conduite d’une auto sous l’empire d’un état alcoolique (0,75 mg par litre d’air expiré) ; une conduite d’un véhicule sans permis, ce, en récidive, et la dégradation de la porte de l’appartement. Si cela renvoie donc au 9 mars, le prévenu doit aussi s’expliquer sur d’autres dégradations, toujours chez son ex-concubine, du 4 décembre 2016 et de violence avec arme, un couteau, courant janvier 2017. Michaël a sa version plus ou moins plausible d’autant qu’elle se heurte à un procès-verbal de police pour l’aspect délits routiers. Quant aux dégradations et aux actes de violence envers son épouse, il argue que celle-ci le charge parce qu’elle veut avoir la garde exclusive de l’enfant et « qu’elle fait n’importe quoi ».

Des faits et un casier

Pour Soraya Ahras, la représentante du parquet, le contexte d’un couple qui se déchire sur fond de garde d’enfant est établi. Les faits reprochés le sont tout autant. Et vu que le casier judiciaire ne plaide pas en la faveur du prévenu, elle requiert 18 mois de prison dont 8 assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime. Un mandat de dépôt est demandé.
Me Olivia Pieri s’attaque au dossier tant sur la forme que sur le fond en contrant des affirmations de l’ex-compagne, tout en distillant le doute. L’avocate assure aussi que le contrôle alcoolémie n’a pas été fait dans les règles. Son objectif est d’éviter le placement en détention de son client inséré socialement.
La conduite sous l’empire d’un état alcoolique est requalifiée en conduite en état d’ivresse en récidive et le Rochefortais est relaxé pour les dégradations du 9 mars et pour les violences de janvier. Pour le solde, il est condamné à 12 mois de prison dont 8 assortis d’un SME dans un délai de deux ans avec les obligations demandées par le parquet. Le placement en détention est ordonné.
http://www.sudouest.fr/2017/03/11/un-couple-se-dechire-3269130-1391.php
 

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