lundi 6 mars 2017

Retour sur la spectaculaire évasion de Rédoine Faïd, jugé ce lundi

Figure de proue du grand banditisme, Rédoine Faïd est jugé à partir de ce lundi à Douai pour sa spectaculaire évasion de la maison d’arrêt de Sequedin en avril 2013 

Prise de quatre otages arme au poing, explosions de portes de prison, puis disparition dans la nature : les assises du Nord à Douai se penchent à partir de lundi sur la spectaculaire évasion du braqueur Redoine Faïd de la maison d’arrêt de Sequedin (Nord) le 13 avril 2013.
Dans l’enchaînement aride des multiples chefs d’accusation renvoyant Redoine Faïd aux côtés de quatre présumés complices, se lit le récit haletant de son évasion fulgurante : "récidive de destruction en bande organisée du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes", "récidive d’évasion en bande organisée", "port prohibé d’arme", "détention arbitraire d’otage pour faciliter un crime", "usage de fausse plaque apposée sur un véhicule"… 

Retour sur une évasion légendaire

Entre le 13 avril et le 29 mai, Faïd aura été l’homme le plus recherché de France, déclenchant au passage de vifs débats sur l’état des prisons françaises. De quoi alimenter sa légende : pro des braquages de fourgons, auteur d’une autobiographie… et surtout renvoyé devant plusieurs tribunaux et condamné à 18 ans de réclusion en avril 2016 dans l’affaire du meurtre de la policière Aurélie Fouquet lors d’une attaque violente d’un fourgon blindé. 
L’évasion en elle-même, préparée selon toute vraisemblance par Faïd lui-même, a duré moins d’une demi-heure. Tout commence au parloir. Dans le panier à linge que tout détenu a droit de transporter, sont cachés l’arme, les explosifs et les outils nécessaires à l’exécution du plan. Faïd dégaine le pistolet, tire une balle dans le mur, tout près de la responsable du parloir, pour marquer les esprits et faciliter la prise de quatre otages parmi le personnel pénitentiaire. 
Il fait ensuite exploser chacune des cinq portes le séparant de la liberté. Avec sang-froid et un peu de zèle : les gardiens de prison auraient pu ouvrir les portes, puisqu’ils ne sont en principe pas tenus de résister aux menaces… Le sujet pourrait faire débat à l’audience. Enfin parvenu sur la pelouse qui encadre la prison, le truand s’enfuit à bord d’une voiture conduite par un homme à l’identité non établie, emportant sur une courte distance l’un des otages.

http://www.sudouest.fr/2017/03/06/videos-retour-sur-la-spectaculaire-evasion-de-redoine-faid-juge-ce-lundi-3252788-4697.php

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