La victime indulgente
La deuxième affaire d'outrage et de menace de mort s'est déroulée, samedi dernier, à Montauban. A 19 h 45, la police est intervenue dans un appartement montalbanais afin de régler un différend familial avec un homme, ivre et armé d'un couteau de chasse. L'homme âgé de 42 ans, déjà condamné pour des vols et des violences, est hébergé chez sa compagne. Dès le matin, il s'est mis à boire. D'abord dans un bar. Puis à la maison. Il a bu ainsi toute la journée. Samedi soir, son taux d'alcoolémie a atteint des sommets : 1, 46 mg par litre d'air expiré, soit 2, 96 g/litre de sang. Il a «vociféré des insultes et des menaces» contre sa compagne et le fils de cette dernière. Très agité dans le fourgon de police où il a été embarqué, l'homme s'en est pris ensuite aux policiers. Et a déclaré, au commissariat : «Je ne suis pas méchant, mais quand j'ai bu, j'ai juste une grande bouche.» Au tribunal, la présidente a constaté, en s'adressant au prévenu : «Vous faites subir à votre entourage ce que vous avez subi vous-même lorsque vous étiez enfant.» Au fur et à mesure de son avancée, le dossier fera penser au cas du docteur Jekyll et de M. Hyde. Pour le ministère public, le substitut Mathias Marchand, «le prévenu est capable d'empathie, mais de semer aussi la terreur lorsqu'il a bu.» Appelées à la barre, les victimes vont confirmer. La compagne ira même jusqu'à demander la remise en liberté du quadragénaire. A son tour, l'avocat de la défense Charles De-Luynes a assuré que son client était «quelqu'un de bien, avec qui on peut passer de bons moments. Ce n'est en aucun cas un démon.»Dans son verdict, le tribunal a suivi finalement les réquisitions du ministère public qui avait demandé trois mois de prison ferme. «Une peine qui pourra lui permettre de faire un travail sur lui-même et de repartir, peut-être, du bon pied», avait argumenté le substitut7
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