Après un début bien monotone, tout s'est emballé vendredi au cinquième jour du procès de Jean-Michel Bissonnet, accusé d'avoir commandité le meurtre de son épouse. Premier coup de théâtre, l'avocat général communique au président de la cour d'assises de l'Hérault un dossier d'une dizaine de pages censé démontrer que l'accusé aurait tenté de suborner un témoin, vraisemblablement un codétenu, pour lui faire dire que le vicomte Amaury d'Harcourt lui avait proposé d'assassiner Bernadette Bissonnet. Le document, communiqué aux autres parties, n'est pas rendu public. Il contiendrait notamment un plan du château du vicomte dans l'Yonne. Ce plan destiné au témoin devait lui permettre de se familiariser avec les lieux pour faire croire qu'il s'y était rendu pour y rencontrer le vicomte. Ce fameux témoin dont l'identité n'est pas connue actuellement devait comparaître la semaine prochaine devant la cour d'assises de Montpellier et accréditer la thèse que le vicomte d'Harcourt pouvait être le commanditaire de l'assassinat de Bernadette Bissonnet.
Après ce premier rebondissement et une suspension de séance d'une heure, les débats ont finalement repris, sur un nouveau coup d'éclat : Jean-Michel Bissonnet avoue être l'auteur du document et reconnaît la subornation de témoin. Il continue de nier être à l'origine du meurtre de son épouse, mais ces révélations sont lourdes de conséquences puisque, troisième coup de théâtre, ses défenseurs, Maîtres Darrigade et Cathala décident alors d'abandonner le dossier, estimant avoir été "trahis dans leur confiance".
Confronté à un prévenu sans défenseur, le président a choisi de suspendre la séance jusqu'à 16 heures pour décider d'un probable report du procès.
http://www.lepoint.fr/societe/proces-bissonnet-de-nouveaux-elements-pourraient-entrainer-un-report-01-10-2010-1243788_23.php
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