lundi 17 janvier 2011

De son box, Jean-Michel Bissonnet passe à l'offensive

Jean-Michel Bissonnet a repris lundi matin son témoignage devant la cour d'assises de l'Hérault, répliquant pied à pied aux avocats de la partie civile, sur ses gardes mais reprochant à plusieurs reprises leurs "questions", "versions" ou "interprétations" "accusatrices". Jean-Michel Bissonnet est jugé pour complicité d'assassinat de sa femme Bernadette, le 11 mars 2008. Il est accusé par Méziane Belkacem, qui a avoué le meurtre, de l'avoir commandité, en échange de 30.000 euros. Troisième protagoniste de ce procès : Amaury d'Harcourt, qui a lui aussi désigné Jean-Michel Bissonnet comme l'organisateur du crime, et qui a reconnu être intervenu dans sa préparation, puis avoir fait disparaître l'arme.


Jean-Michel Bissonnet avait déjà donné sa version des faits vendredi et avait été jusque-là interrogé par le seul président. Debout dans le box, Bissonnet a répondu à toutes les questions des avocats du frère de la victime, revenant sur son emploi du temps le jour du 11 mars, et sur le moment où, de retour d'une réunion au Rotary, il a découvert le corps de sa femme. L'accusé a raconté sa journée, l'arrivée de Méziane Belkacem, vers 8 heures, à sa propriété, puis celle d'Amaury d'Harcourt, vers 16 heures, a-t-il dit précisément, jusqu'au départ de ce dernier vers 19 heures, reconnaissant notamment que, ce jour-là, les deux hommes n'auraient pu se retrouver en tête à tête que trois ou quatre minutes dans la journée.


La défense de Bissonnet voit en ces deux hommes qui avaient des problèmes d'argent, des possibles organisateurs d'un cambriolage qui aurait mal tourné. Sur ses gardes, Jean-Michel Bissonnet n'a rien lâché, passant même à plusieurs reprises à l'offensive, reprochant à Mes Jean-Robert Phung et Luc Abratkiewicz des questions, des "interprétations" ou "des versions" "accusatrices". Interrogé sur des variations dans ses déclarations, il s'énerve : "Est-ce que vous m'accordez le fait que je suis totalement écrasé par la mort de ma femme ?" s'est-il énervé. Agacé, il réclame qu'on s'intéresse à des sujets qui ne sont pas abordés par les avocats, comme le trajet d'Amaury d'Harcourt quand ce dernier a quitté sa propriété. Questionné sur le fait qu'il n'a pas mentionné aux gendarmes qu'il avait effacé le numéro de téléphone de Belkacem, il lance à Me Abratkiewicz : "Votre coup est arrivé, je m'y attendais, passons aux choses sérieuses."


http://www.lepoint.fr/societe/de-son-box-jean-michel-bissonnet-passe-a-l-offensive-17-01-2011-129996_23.php

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire