Une vingtaine de prévenus sont passés, hier, devant les juges. Les audiences ont parfois prêté à sourire
Hier, au fond de la salle d’audience n° 2 du tribunal de Nova Antipolis, un homme et une femme attendent le début des séances en discutant du dur travail accompli, chaque jour, par les juges d’instruction. « Ils sont soumis à une pression épouvantable », dit la femme, qui a entendu à la radio qu’un juge d’instruction s’était suicidé. « Oh oui, c’est certain », réplique l’homme.
Mais pas de juge d’instruction au tribunal de police, où les affaires traitées restent, pour la plupart, mineures. Beaucoup d’infractions routières et d’ivresses publiques sont au programme.
Salle trop petite pour une vingtaine de dossiers
Dix minutes après le début officiel des séances, direction la salle d’audience n° 1, plus spacieuse. Une vingtaine de prévenus sont attendus à la barre, tous venus contester leurs infractions.
L’impatience se lit sur les visages de ceux qui doivent attendre sagement une, deux, voire trois heures leur convocation devant le juge. Résultat : des va-et-vient incessants entre la salle et le hall d’entrée, histoire de tuer le temps.
En revanche, il n’a pas fallu attendre longtemps avant d’assister à un dossier digne de ce nom, avec avocats, prévenue, victime et témoins. Et Carla Bruni en prime…
Qui aurait cru que les chansons doucereuses de la femme du président puissent fâcher deux voisins au point d’aller en découdre jusqu’au tribunal ? « J’ai une petite chaîne hi-fi et j’écoute Carla Bruni », se défend la prévenue, accusée de tapage nocturne à répétition. A croire que la musique de la première dame de France serait autorisée en toutes circonstances. « Chacun appréciera pour Carla Bruni », s’amuse le président.
Avis aux fans de Mme Sarkozy : il vous en coûtera 350 e si vous souhaitez faire profiter vos voisins de vos goûts musicaux à 2 heures du matin.
Pas vraiment un cadeau de Noël
Au cours du petit défilé d’automobilistes à la pédale lourde venus contester les flashes des radars qui les ont mis en cause, une affaire « abracadabrante » fut la bienvenue.
Celle d’une femme qui a reçu un curieux coup de fil d’un policier. Il lui apprend que sa propre voiture a été vendue.
Or, aux dernières nouvelles, celle-ci dormait bien au chaud dans son garage.
Mais notre automobiliste est tombée de plus haut encore : elle aurait été flashée à 6 heures du matin, un 25 décembre.
A moins d’être somnambule, elle ne voit pas comment elle aurait pu se trouver sur la route de si bon matin un jour de Noël. Si, au moins, elle avait eu signe d’une quelconque contravention…
Cette histoire a eu le mérite d’éveiller la curiosité du président et du commissaire, qui n’ont pas souvent l’occasion de traiter des affaires d’usurpation de plaques d’immatriculation.
Seule solution pour la prévenue : changer sa carte grise. Chose qu’elle n’a pas encore faite, faute d’en être informée.
Elle a promis de ne pas y manquer et l’annulation de sa mystérieuse contravention de Noël fut annoncée. Ouf !
http://www.nicematin.com/article/derniere-minute/antibes-une-amende-de-350-%E2%82%AC-a-cause-de-carla-bruni
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