samedi 25 juin 2011

Le commerçant de Belvédère condamné à 20 ans de réclusion

Jean-Marie Piquer, 73 ans, a nié avoir voulu tuer son épouse dans l’incendie de leur maison. De santé fragile, il pourrait solliciter une libération conditionnelle
Vingt ans de réclusion. Au terme, hier soir, d’un délibéré de moins de deux heures, la cour d’assises des A.-M. rend son verdict dans l’affaire du commerçant de Roquebillière accusé d’avoir assassiné son épouse en incendiant leur maison de Belvédère. Malgré la sévérité de la peine et en dépit de ses dénégations, Jean-Marie Piquer, 73 ans, reste de marbre. A la présidente Anne Segond, il lance même un étonnant « Bien, merci », avant de prendre calmement un sac d’affaires et de suivre les policiers vers la maison d’arrêt de Nice. Sans un regard pour sa fille Nadia en larmes. « C’est une peine d’élimination, une condamnation à mort », déplore à la défense Me Philippe Armani. Son client fera-t-il appel? « Je ne sais pas ».

L’avocat général avait montré la voie
La cour n’a pas tenu compte de son âge avancé, ni d’un début de sénilité qualifié par l’expert psychiatre, le Dr Giordano, d’amorce de « détérioration cérébrale ». Elle a retenu les brûlures au second degré infligées sur 60 % du corps de l’épouse et qui selon le médecin légiste ont provoqué des douleurs insupportables. Elle a été marquée par le portrait peu flatteur d’un homme « violent et impulsif », d’une jalousie pathologique le poussant à relever les traces de pneus sur le terrain de la maison de Belvédère.
« Début 2009, avance l’avocat général Eric Camous, Viviane était en train de lui échapper en s’engageant dans une procédure de divorce. Alors, il a prémédité sa mort, en ouvrant des bonbonnes de gaz dans sa chambre. Puis, la tentative ayant échoué, il a incendié le domicile et l’a frappée pour qu’elle s’écroule et n’échappe pas aux flammes ».
Plaidant l’absence de volonté d’homicide, la défense tente d’insinuer le doute. « Jean-Marie Piquer avait-il conscience de la gravité de la situation, du risque qu’il faisait courir à son épouse? », s’interroge son avocat. Mais peu enclins à l’indulgence, les jurés suivent le ministère public qui avait requis 20 ans. Compte tenu de sa santé fragile, Jean-Marie Piquer pourrait cependant bénéficier d’une récente loi permettant aux plus de 70 ans de solliciter à tout moment une libération conditionnelle. Auquel cas, il pourrait sortir d’ici quelques années, sous étroite surveillance…
http://www.nicematin.com/article/faits-divers/le-commercant-de-belvedere-condamne-a-20-ans-de-reclusion

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