Elle voulait divorcer. Elle ne supportait plus les séjours en prison de son mari, encore moins son alcoolisme et ses sorties nocturnes. Voilà son seul tort.
Ce soir d'avril 2010, Julia (*), la trentaine, a échappé de peu à la mort. Battue à coup de barre de fer... et laissée là, agonisante sur le sol, le crâne fracassé, sa fille de 4 ans à ses côtés.
Cette nuit-là, Djelloul, 32 ans, n'a pas supporté d'apprendre qu'elle voulait le quitter, que la procédure était engagée.
Sous les yeux de sa fille handicapée, il va la frapper avec une barre de fer... et prendre la fuite, sans se retourner, sans même appeler les secours. Julia sera retrouvée à moitié inconsciente, la boîte crânienne enfoncée. Du sang partout sur le sol, les murs de l'appartement... Ses jours seront comptés, son pronostic vital engagé.
« Une mort imminente »
Hospitalisée plus d'un mois, elle va miraculeusement s'en sortir, mais évoquera la sensation d'une « mort imminente ». Une chance finalement pour Djelloul, incarcéré depuis les faits, qui comparaissait, mardi, devant le tribunal correctionnel de Reims, pour violence aggravée et non pas pour tentative d'homicide.
A la barre, il ne va pas nier les faits, tout au plus les regretter. Il ne va pas véritablement expliquer le pourquoi de ce déchaînement de violence.
Julia, présente avec sa fille, n'osera pas le regarder. Son avocate rappellera la « peur » qu'elle a de le voir. « Elle vivait dans la crainte au moment des faits. Elle le craint toujours ».
Face à cette « violence inouïe » et au regard d'un casier déjà bien rempli - plusieurs condamnations pour des violences et autres délits de fuite - le substitut du procureur, Laurence Batiot, va requérir de la fermeté : 4 ans de prison dont un an avec sursis et mandat de dépôt.
Djelloul a été condamné à 3 ans de prison ferme avec maintien en détention et obligation de soins.
http://www.lunion.presse.fr/article/marne/tribunal-correctionnel
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