mardi 22 mai 2012

Accusée d'avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère

Elle est accusée d'avoir commandité l'assassinat de sa belle-mère. Josiane Le Couviour comparait depuis mardi devant la cour d'assises du Morbihan. A ses côtés sur le banc des accusés, deux hommes de main et un intermédiaire
Sa belle-mère était la femme du riche industriel breton Eugène Le Couviour. Dans la nuit du 9 au 10 avril 2009, Annette Le Couviour, âgée de 75 ans, mourait étouffée après avoir été ligotée et bâillonnée par deux cambrioleurs, dans la propriété où elle vivait avec son mari, à Grand-Champ, près de Vannes. Egalement ligoté, son mari nonagénaire, self made man ayant fait fortune dans le matériel hospitalier et ancien homme politique local, survivait à l'agression et l'enquête s'orientait sur un cambriolage ayant mal tourné.
Un simple cambriolage
Mais trois jours plus tard, une dénonciation permettait d'interpeller un conducteur d'engins de 36 ans, Wenceslas Le Cerf, qui révélait avoir été missionné pour assassiner la septuagénaire avec son acolyte Guénolé Madé, un chômeur de 26 ans, également appréhendé. Les enquêteurs arrêtaient rapidement Josiane Le Couviour, 60 ans, soupçonnée d'avoir été la donneuse d'ordre et son ancien jardinier, Loïc Dugue, 42 ans, l'intermédiaire présumé chargé de recruter les deux hommes de mains.

Selon l'accusation, Josiane Le Couviour, mariée à un fils issu d'un premier mariage d'Eugène Le Couviour, aurait commandité l'assassinat par crainte que la seconde épouse de celui-ci ne capte l'héritage au profit de ses propres enfants, eux aussi issus d'un premier mariage. Josiane Le Couviour, qui a été remise en liberté l'été dernier sous strict contrôle judiciaire après 28 mois en détention provisoire, rejette catégoriquement tout ordre d'assassinat. Elle affirme avoir voulu simplement faire dérober au domicile de ses beau-parents des documents prouvant que sa belle-mère entendait déposséder ses enfants de leur héritage. Créateur d'une société devenue leader français du matériel hospitalier, Eugène Le Couviour avait vendu celle-ci dans les années 1990 pour 60 millions d'euros, selon des informations de presse.

Wenceslas Le Cerf, qui est revenu sur ses aveux initiaux pour confirmer la version de Josiane Le Couviour, et Guénolé Madé, qui a toujours plaidé le simple cambriolage, doivent répondre d'assassinat et de séquestration, Josiane Le Couviour et Loïc Dugue de complicité. Le procès est prévu jusqu'au 1er juin

http://lci.tf1.fr/france/justice/accusee-d-avoir-commandite-l-assassinat-de-sa-belle-mere-7261893.html

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