Angélique Dumetz, 19 ans, a été violée et sauvagement tuée à coups de couteau dans la forêt de Compiègne, en octobre 1996. Tout de suite, les enquêteurs ont eu à leur disposition l'ADN du meurtrier. Mais le mystère est resté entier durant de très longues années. Cette enquête, hors norme, s'est longtemps accrochée à Gomès-Ferreira. L'ADN ne correspondant à aucun homme connu de la justice, ce Compiégnois constituait la véritable piste pour les enquêteurs.
Il a dit tout et son contraire aux enquêteurs
L'ADN n'était pas le sien, mais il savait sûrement quelque chose. Parce que, cinq ans après les faits, le projectionniste du cinéma Les Dianes à Compiègne, s'est souvenu l'avoir vu, accompagné d'un autre homme, avoir eu une altercation avec une jeune femme pouvant correspondre à Angélique le soir des faits.Lors des différents interrogatoires, les enquêteurs et les juges d'instruction en charge de l'affaire ont dû faire face à un homme souffrant d'un handicap mental important. Il a dit tout et son contraire, donné de multiples versions. Il a désigné un certain Raphaël comme meurtrier, ce qui a conduit les enquêteurs au Portugal. C'était une fausse piste. Comme toutes les autres.
L'affaire a connu son dénouement en mai 2011. Quinze ans après le crime, la comparaison d'ADN matche : il s'agit de celui de José Mendes-Furtado, 36 ans. Ce Compiégnois a tué son épouse près de Compiègne trois mois plus tôt, avant de se jeter dans un étang et de mourir lui aussi.
Fernando Gomès-Ferreira a passé plus de deux ans en détention provisoire. Ce réquisitoire provoque « un sentiment de soulagement » pour son avocat M e Hubert Delarue. Reste que rien n'est fini : le juge d'instruction ne s'est pas prononcé, et les parties civiles pourront faire appel si jamais il prononçait un non-lieu.
http://www.courrier-picard.fr/region/ferreira-bientot-innocente-pour-le-meurtre-d-angelique-ia0b0n283600
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