lundi 24 mars 2014

Assises: la serveuse fut égorgée puis enterrée avec de la chaux

C'est une affaire particulièrement horrible que va juger la cour Employée dans un bar de Cagnes-sur-Mer,la jeune femme avait disparu en juin 2011. Les policiers affirment que son compagnon leur a confessé le crime mais celui-ci a nié devant le juge d'instruction.
C'est une affaire particulièrement horrible que va juger la cour d'assises des Alpes-Maritimes à partir de ce matin et jusqu'à la fin de la semaine. Au printemps 2011, elle provoqua une vive émotion sur la Côte d'Azur, suscita une marche blanche visant à honorer la mémoire de la victime, une jeune femme sans histoire et appréciée à Cagnes-sur-Mer.
Serveuse dans un bar et mère d'un bambin de 16 mois, Aurélie Fouché, 21 ans, avait disparu le 11 juin 2011. Son corps avait été retrouvé neuf jours plus tard, recouvert de chaux vive et sommairement enterré sur l'exploitation d'une famille d'agriculteurs honorablement connue à Villeneuve-Loubet.
Peu avant, les soupçons s'étaient portés sur l'ex-ami d'Aurélie et père du petit garçon, Eric Corniglion, qui semblait mal supporter la rupture conjugale. Le 11 juin, la jeune femme était ainsi montée dans sa voiture avant de se volatiliser. Le 20 juin, ce maraîcher de 24 ans était placé en garde à vue. Alors qu'il était assis à l'arrière d'une voiture de police, il indiquait aux fonctionnaires de la sûreté départementale « vouloir les conduire à Aurélie ».
Contre toute attente le maraîcher nie
Sur l'exploitation familiale, il leur montrait une fosse recouverte de cagettes et dans laquelle était retrouvé le corps décomposé de la serveuse. Il leur désignait un couteau Opinel, puis une barre de fer avec six têtes de clou portant des cheveux de la victime. Il les emmenait, enfin, à une rivière d'où était remonté le téléphone portable de son ex-compagne. L'affaire paraissait bouclée mais contre toute attente Eric Corniglion refusait de s'expliquer avant de se murer dans le silence. Entendu par le juge d'instruction, il se disait innocent. Jurait avoir trouvé fortuitement le corps sur la propriété de ses parents en« faisant des zigzags avec sa voiture pour vérifier la présence de renards ». Pourquoi ne pas avoir immédiatement prévenu la police ?
« J'ai voulu garder le corps près de moi, je ne parvenais pas à réaliser qu'Aurélie était morte ».
Changera-t-il de version ?
Cette version a d'autant plus suscité un grand scepticisme qu'elle est contredite par deux témoignages. Sa propre sœur a raconté comment à l'occasion d'un parloir, Eric lui avoua « avoir frappé Aurélie à la tête »avant de « l'égorger et de verser de la chaux sur son corps pour accélérer la décomposition ».
Hors procès-verbal, des policiers affirment également avoir recueilli sa confession. Devant les jurés, le maraîcher continuera-t-il à se dire étranger au meurtre ? Si tel est le cas, la défense aura une marge de manœuvre réduite. Me Franck de Vita tentera de mettre en cause l'enquête. Il s'étonnera que la sœur ait été entendue à la requête de la partie civile, que les policiers aient attendu un an pour évoquer « de supposés aveux ».
Dans le camp adverse, la conviction de la famille Fouché est établie depuis longtemps. « L'accusé, résume Me Gérard Baudoux, s'est muré dans des dénégations difficiles à soutenir et difficiles à supporter pour les proches d'Aurélie. Ceux-ci attendent qu'il reconnaisse enfin les faits… »

http://www.nicematin.com/cagnes-sur-mer/assises-la-serveuse-fut-egorgee-puis-enterree-avec-de-la-chaux.1666698.html

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