La Josacine empoisonnée est le nom communément utilisé pour désigner une affaire judiciaire française datant de 1994. Le samedi 11 juin 1994, à Gruchet-le-Valasse (Seine-Maritime), Émilie Tanay, 9 ans, en garde chez Jean-Michel et Sylvie Tocqueville, meurt suite à l'ingestion d'un produit cyanuré ; les jours suivants, on trouve du cyanure dans le flacon de Josacine de l'enfant.
Jean-Marc Deperrois est accusé d'avoir empoisonné ce médicament pour tuer Jean-Michel Tocqueville, provoquant ainsi par erreur le décès de la fillette. Il est reconnu coupable d'empoisonnement avec préméditation de la petite Émilie Tanay, et condamné à vingt ans de réclusion criminelle le 25 mai 1997 par la cour d'assises de Seine-Maritime. Son pourvoi en cassation contre cet arrêt a été rejeté le 21 octobre 1998[1]. Ses deux requêtes en révision ont été déclarées irrecevables respectivement en 2002 puis en 2009 par la Commission de révision des condamnations pénales.
Le samedi 11 juin 1994, Émilie Tanay est confiée vers 15 heures par ses parents à la famille Tocqueville : Jean-Michel, Sylvie et leurs deux enfants, Jérôme et Bertrand. Émilie souffre d'une rhino-pharyngite. Sa mère, Corinne Tanay, confie aux Tocqueville les médicaments qu'elle doit prendre : de la Josacine, et des sachets d'Exomuc[2].
Ce jour-là, M. Tocqueville accompagne les trois enfants à la fête médiévale de Gruchet-le-Valasse, tandis que sa femme est retenue par la préparation du banquet médiéval qui doit se dérouler le soir-même à l' Abbaye de Gruchet-le-Valasse située à quelques kilomètres du bourg. En début de soirée, après le défilé dans les rues et un goûter à la maison, ils s'apprêtent tous à se rendre en voiture au banquet, avec Sylvie Tocqueville, qui les a rejoints[3].
Avant de partir, Émilie prend son traitement, et en arrivant au garage, vers 20h15, elle s'effondre brutalement sur le sol : comme si elle avait reçu un coup de fusil, elle bave, gémit et perd connaissance. J.-M. Tocqueville tente de la ranimer, la prend dans ses bras et revient vers la maison distante de 50 mètres. Dans l'impossibilité de joindre les parents, sortis pour la soirée, il appelle le service des urgences et un ami, Denis Lecointre. L'équipe du SMUR arrive six minutes plus tard et trouve l'enfant dans le coma. Elle est aussitôt prise en charge - plusieurs arrêts cardiaques surviennent - et transportée aux urgences pédiatriques de l'hôpital général du Havre. Malgré les tentatives pour la réanimer, Émilie décède à 22h30[4]. Les médecins, qui avaient d'abord pensé à une rupture d'anévrisme[5], ne comprenant pas ce qui a pu causer ce décès, demandent alors à examiner le flacon de Josacine, resté à la maison. Il est apporté à l'hôpital par Denis Lecointre à 23h, et examiné par une infirmière qui ne lui trouve rien d'anormal[6]. Vers 5h du matin, par contre, le flacon attire l'attention de l'infirmière par un aspect « grumeleux » et « comme un crachat ». Elle le débouche, il a une « odeur épouvantable » qui lui cause « des brûlures à l'œsophage »[7]. Ce flacon est alors envoyé au laboratoire pour analyse.
Le 16 juin, le laboratoire Bellon, filiale de Rhône-Poulenc, fait passer une annonce par l'entremise des journaux télévisés indiquant qu'un médicament Josacine 500 a causé la mort d'une enfant. Il est demandé aux parents de rapporter d'urgence dans les pharmacie tous les flacons en leur possession. Ce médicament est un antibiotique à spectre large couramment utilisé en pédiatrie. Il est présenté sous forme de poudre à laquelle on doit ajouter de l'eau jusqu'à un niveau précis indiqué sur le flacon, pour obtenir une suspension buvable. Le médicament est ensuite administré au moyen d'une cuillère doseuse. Le lendemain [8], la presse et le Procureur de la République du Havre annoncent qu'une substance toxique a été identifiée dans le flacon et qu'il s'agit de cyanure. Par précaution, et craignant une erreur ou une malveillance lors de la fabrication, le laboratoire retire pour quatre mois la Josacine de la vente.
L'enquête [modifier]
Enquête auprès des laboratoires et des familles [modifier]
L'enquête cherche à découvrir comment du cyanure de sodium a pu se trouver dans le flacon, de la chaîne de fabrication jusqu'à la pharmacie qui a vendu le flacon à Corinne Tanay. Il paraît improbable qu'une substance étrangère puisse être ajoutée dans un flacon lors de la fabrication. Corinne Tanay aurait confié à son médecin que le médicament avait une drôle d'odeur et une petite effervescence lors de sa préparation, mais elle démentira par la suite avoir tenu de tels propos[9].
L'enquête se dirige vers l'hypothèse d'un empoisonnement volontaire, sans exclure toutefois celle d'un accident domestique. En premier lieu, huit personnes sont plus particulièrement suspectées :
les parents d'Émilie - mais rien ne permet de supposer une maladresse quelconque lors de la préparation du médicament par la maman, le matin même, et encore moins que les parents puissent souhaiter la mort de leur fille [10].
ses grands-parents - qui ne s'entendent pas avec leur belle-fille, mais là encore le fait qu'ils aient pu attenter à la vie de leur petite-fille paraît improbable,
les époux Tocqueville - mais l'enquête ne détermine pas de mobile et l'usine dans laquelle M. Tocqueville travaille ne stocke que du cyanure de potassium. L'hypothèse d'un accident survenu à leur domicile est finalement écartée par les enquêteurs, sur la foi de leurs déclarations et après deux perquisitions, effectuées chez eux, qui n'ont pas permis d'y trouver de produit cyanuré[11].
Denis Lecointre et son épouse - la profession de Denis le met en contact quotidiennement avec le cyanure de sodium, mais ils n'ont strictement aucun motif d'agir contre l'enfant [12].
Rien ne semble impliquer qui que ce soit de toutes ces personnes.
EXCLU - Deperrois : "Je veux dire que je suis innocent"
envoyé par Europe1fr. - L'actualité du moment en vidéo.
2 commentaires:
Cela est très intéressant, mais c'est mot pour mot ce qui est écrit dans wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_de_la_Josacine_empoisonn%C3%A9e).
Tellement mot pour mot qu'on retrouve dans votre texte les renvois et les liens qui, du coup, ne veulent plus rien dire ([modifier], [1], [2], etc).
Cela s'appelle du plagiat.
vous avez raison
j'ai faitun copié collé rapidement sur cette affaire car je ne trouvais aucun texte satisfaisant et juste sur ce sujet. Seule wikipédia reflétait la réalité
les autres affaires sont traitée différemment
par ailleurs je vous demande, si vous faites des commentaires assassins comme vous les faites de ne pas les écrire sous couvert de l'anonymat
ayez le courage de vos écrits et de vos convictions
personne ne vous en voudra
merci
francis
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