samedi 31 octobre 2015

"Je voulais être un bon père" assure le père d'Inaya, battue à mort

Accusé d'avoir battu à mort sa fille Inaya, 20 mois, et décrit son ex-compagne comme un tyran domestique, Grégoire Compiègne a assuré vendredi au premier jour du procès du couple devant les assises de Seine-et-Marne, qu'il voulait être "un bon père".
"Je voulais être un bon père", a déclaré Grégoire Compiègne, 27 ans, qui comparaît avec sa compagne pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner et non-dénonciation de mauvais traitements.

Le procès s'était ouvert jeudi au palais de justice de Melun mais avait été aussitôt suspendu, après la tentative d'assassinat du bâtonnier par un avocat qui s'est ensuite suicidé, un drame qui a suscité l'effroi.
A la reprise de l'audience vendredi matin, Grégoire Compiègne, chemise blanche, cheveux noirs et courts, barbe de trois jours, a décrit son enfance. Il évoque son père d'origine tunisienne parti avant que sa mère ne les abandonne, lui et son frère, pour refaire sa vie avec un homme qui ne voulait pas d'enfants.
Ballotté entre plusieurs familles d'accueil dès l'âge d'un an, il est adopté à 5 ans par la famille Compiègne au sein d'une fratrie composée d'enfants handicapés. Il y retrouve son frère aîné, malvoyant.
Le père déjà condamné pour des violences sur son fils en 2009
Grégoire Compiègne, qui répète à l'envi adorer ses enfants, avait été condamné par le tribunal de Boulogne-sur-Mer en septembre 2009 à 14 mois dont 8 avec sursis pour des violences exercées sur son fils Naïm, né en 2008. L'accusé explique les traces sur le corps du garçonnet par une chute dans la baignoire sabot. Mais il ne sait plus quoi répondre lorsque le procureur Marc Mulet l'interroge sur les claques et fessées infligées à l'enfant.
Plus tôt dans la journée, son ex-compagne, Bushra Taher-Saleh, 29 ans, avec qui Compiègne s'est marié religieusement mais pas civilement, l'a décrit comme un père et un mari brutal.
"C'est difficile de vivre sous l'emprise de quelqu'un qui vous frappe, vous et les enfants", a lâché la jeune femme au visage rond et aux cheveux bruns noués, une Française née au Yémen.
La mère d'Inaya avait porté plainte contre son compagnon
Elle évoque une plainte déposée après avoir reçu de premiers coups, plainte qu'elle avait accepté de retirer, convaincue par Compiègne, sans se douter que les violences reprendraient même lors de ses grossesses.
Grégoire Compiègne et Bushra Taher-Saleh encourent 30 ans de prison.
Pendant plus d'un an, le couple avait dissimulé la mort d'Inaya, morte sous les coups le 13 décembre 2012 puis enterrée dans la forêt proche de leur domicile, à Avon en Seine-et-Marne.
Le procès se poursuit lundi. Le verdict doit être rendu le 6 novembre.
 

Une élue de Le Bar-sur-Loup mise en examen pour détournement de fonds

Une employée municipale de la commune de Le Bar-sur-Loup, dans les Alpes Maritimes, a été mise en examen pour détournement de fonds publics et falsification de chèques et placée sous contrôle judiciaire.
Des dizaines de concessions n'ont pas été renouvelées et  les chèques correspondants auraient été encaissés une élue de Le Bar-sur-Loup.

Près de 80 000 détournés 


Cela concerne un total de 70 à 80 chèques soit près de 80 000 euros détournés. Selon son avocat elle aurait "occupé un poste avec trop responsabilités".

Responsable notamment de la régie du cimetière, l'élue a été mis en examen pour détournement de fonds publics et falsification de chèques et placée sous contrôle judiciaire.La mairie s'est portée partie civile.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/cote-d-azur/alpes-maritimes/une-elue-de-bar-sur-loup-mise-en-examen-pour-detournement-de-fonds-841555.html

Nicolas Bonnemaison a tenté de se suicider

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Une semaine jour pour jour après la fin de son procès en appel à Angers, Nicolas Bonnemaison a tentéde mettre fin à ses jours.
L'ex-urgentiste bayonnais, condamné samedi 24 octobre en appel à deux ans de prison avec sursis, a été retrouvé dans une forêt de Tosse, à la limite de Seignosse dans les Landes.
Deux joggeurs ont été intrigués par la présence d'une voiture, avec le moteur allumé, dans ce bois.
Un hélicoptère s'est posé vers 11 heures afin d'évacuer Nicolas Bonnemaison vers le centre hospitalier de Haut-Lévêque en Gironde. Son pronostic vital est engagé.

"Fragilité psychologique"

Nicolas Bonnemaison a connu par le passé plusieurs phases de dépression, dont certaines avaient nécessité des hospitalisations.
La question de sa "fragilité psychologique" a guidé une partie des débats pendant les dix jours d'audience à Angers. Un expert psychiatre, qui s'était entretenu avec lui en 2011 peu après son interpellation, n'avait noté "aucun trouble mental", "aucune pathologique problématique de la personnalité". Selon Roland Coutanceau, "le contexte dépressif" de Nicolas Bonnemaison ne l'avait pas influencé dans ses actes.
Acquitté en première instance à Pau en 2014, Nicolas Bonnemaison, jugé pour sept décès de patients en fin de vie, a été condamné samedi dernier en appel à deux ans de prison avec sursis. Sa culpabilité avait été retenue dans la mort de Françoise Iramuno.
Ses avocats ont fait savoir en milieu de semaine qu'ils avaient décidé de ne pas se pourvoir en cassation. En revanche, ils souhaitaient demander une révision de sa radiation de l'Ordre des médecins.
http://www.sudouest.fr/2015/10/31/nicolas-bonnemaison-a-tente-de-se-suicider-2171863-4018.php

vendredi 30 octobre 2015

EN DIRECT. Procès Inaya à Melun: Les parents « sont toxiques et se complètent »

  • Le 23 janvier 1013. Le corps de la petite Inaya, 20 mois, est découvert en forêt de FontainebleauA lire par ici.
  • Les parents d’Inaya, sont jugés depuis jeudi pour violences habituelles ayant entraîné la mort de leur enfant.
  • Le procès est prévu pour durer une semaine.

17h28 : « Ils sont toxiques l’un et l’autre. Ils se nourrissent l’un l’autre du mal et du bien qu’ils peuvent s’apporter. Ils se complètent », poursuit le commandant de police.

17h22 : « Il a toujours réponse à tout », dit l’officier à propos de Grégoire Compiègne. « Quand c’était elle qui s’énervait, on aurait dit un chaton… Tantôt c’est l’un qui domine, tantôt c’est l’autre. Elle sait se défendre quand elle en a besoin. Elle ne se montre pas soumise au point de ne rien dire », estime encore le commandant de police qui a dirigé l’enquête.

17h15 : « Ce n’est pas une affaire qu’on croise tous les jours. En général, on ne va pas aussi loin, dans la cruauté envers un enfant. Que les parents l’enterrent en forêt, c’est particulier… », note le commandant de police, arrivée à Melun huit ans avant qu’un juge d’instruction lui confie le dossier Inaya.
« Monsieur nous a beaucoup menti. Nous nous sommes dit qu’il y avait un "loup"… Et puis l’attitude de Madame, furieuse en arrivant au commissariat… »

17h11 : L’accusée a ensuite expliqué aux policiers que le jour de la mort d’Inaya, elle avait elle-même été battue. « Cependant, tous deux ont reconnu que l’enfant avait été secouée avant son décès, qu’elle avait des difficultés à s’alimenter, qu’elle avait été victime de violences. Le couple n’a pas su dater exactement le décès », précise le commandant de la brigade des mineurs de Melun à la cour et aux jurés.

17h05 : Une coupure de presse sur le procès des parents d’une enfant battue a été découverte dans le domicile familial par la police. Bushra Tahed Saleh a d’abord expliqué la mort de sa fille par un accident, qu’elle a imputé à son fils aîné avant d'en prendre la responsabilité, puis de la rejeter sur celle du père de ses enfants, victimes selon elle du syndrôme du bébé secoué. Elle et son ex-compagnon ont ensuite avoué avoir enterré leur enfant en forêt. Ils ont indiqué l’endroit exact aux enquêteurs.

17h01: La police a placé les parents d'Inaya en garde à vue le 22 janvier 2013 et procédé à la perquisition du domicile familial, où il n'y avait aucune trace de l'enfant. « Le lit parapluie d'Inaya était replié sur une mezzanine, sous un tas d'affaires. Madame nous a assuré que "jamais, nous la retrouverions". Elle reconnaissait avoir une relation difficile avec sa fille, qui n'arrêtait pas d'appeler "Vivi", pour Sylvie, l'assistance sociale. Elle ne supportait pas de ne pas être appelée "maman". Pour autant, elle niait les violences », rappelle la directrice d'enquête.

16h53 : Bushra Taher Saleh avait, un temps, caché à sa famille que ses enfants étaient placés. « Le juge d’instruction nous a confié l’enquête pour recherche des causes de la disparition d’Inaya. Lors des écoutes téléphoniques, le couple n’évoquait jamais ses enfants. L’essentiel des appels passés par Monsieur était relatif aux achats de matériels informatiques et hi-fi », détaille le commandant de police, à la barre de la cour d’assises de Seine-et-Marne depuis vingt minutes.

16h44 : « Monsieur Compiègne pensait qu’il n’était pas obligé de scolariser son fils régulièrement. Les services sociaux nous ont signalé des maltraitances et un manque d’hygiène, évident, chez les enfants […] Madame était insultante vis-à-vis de l’Aide sociale à l’enfance et de l’assistance sociale. Monsieur tentait de la calmer, au commissariat. Tous les contacts que nous avons entrepris avec Madame pour le placement de ses enfants ont été impossibles, tant elle était virulente », poursuit le commandant de police.

16h41 : « L’attitude de la mère par rapport aux besoins de ses enfants n’était pas adaptée, pour les services sociaux. Elle ne voyait pas l’utilité que son fils consulte un médecin à la suite de sa prise de poids, ni un psychologue », rapporte le commandant de police.

16h37: L'audience est reprise. A la barre: Céline D., commandant de police à Melun. L'officier raconte l'intervention, en décembre 2012, au domicile des accusés. Elle avait été saisie par le Tribunal de grande instance de Fontainebleau, à la suite d'un signalement de l'école où le fils aîné était scolarisé. Des bleus avaient été constatés sur son corps et il était souvent absent...

16h20: L'audience est suspendue pendant dix minutes.

16h15: Grégoire Compiègne est arrivé, seul, à Clichy, à l'âge de 15-16 ans. Puis, il est parti en foyer à Villiers-le-Bel.
 
Les interrogatoires de personnalité sont terminés. Le premier témoin cité est appelé à entrer dans la salle d'audience.

16h05 : « A la naissance de mon premier enfant, j’avais 19-20 ans. A cet âge-là, sans caution, sans travail, ce n’est pas simple de trouver un logement… Les parents de Madame nous ont laissés nous débrouiller tout seuls : pour eux, qui sont très religieux, notre fils était illégitime, comme on n’était pas mariés », répond Grégoire Compiègne à son défenseur, qui tente de rappeler les conditions dans lesquelles le jeune homme, aujourd’hui âgé de 26 ans, a évolué.

15h58 : L’accusation a fini de poser ses questions sur la personnalité de Grégoire Compiègne. C’est au tour de la défense, d’interroger le jeune homme. Au tour de la défense de Bushra Taher Saleh, précisément. Me Jean Chevais veut savoir pourquoi l’accusé a si peu travaillé… Et l’accusé, qui manifestement a toujours réponse à tout depuis le début de l’après-midi, s’indigne : « Ma fille était enterrée depuis six mois… Comment voulez-vous que je me sente bien dans un travail ! ? ».
 


15h53 : L’avocat général continue son interrogatoire et s’étonne : « Nous avons mené des investigations sur votre ordinateur, sur lequel vous passez beaucoup de temps… Et je suis surpris d’avoir eu à constater que, six mois après la mort de votre fille, vous étiez très soucieux de votre apparence… Vous alliez sur des sites de vente de vêtements, d’épilation… ». L’accusé répond : « Je cherchais du travail : c’est important, dans la vente, de soigner son apparence ».

15h46: L'avocat général rappelle l'intervention de la police dans un hôtel où la famille logeait de manière provisoire. Ce jour de 2009, c'est donc une voisine qui alerte les secours pour des cris. « Quand la police arrive, on vous entend hurler à votre fils alors âgé d'un an "Ici, c'est moi qui fais la loi. Je gère ça à ma façon, et à ma manière". Qu'en dites-vous ? » L'accusé bafouille et ne parvient pas à prononcer un mot.

15h40 : « Je n’ai jamais imaginé que mes enfants seraient placés à leur tour », ajoute Grégoire Compiègne, alias « Ashraf », le prénom qu’il a emprunté à un copain de foyer, pour lui rappeler ses origines tunisiennes.

15h35 : L’avocat général continue de poser des questions sur la personnalité de l’accusé. « Vous êtes né en décembre 1988, vous avez été placé en famille d’accueil l’année d’après et vous avez perdu votre nom en 1992. Vous avez toujours été suivi par des éducateurs, qu’en pensez-vous ? », « Pourquoi avez-vous tout le temps rejeté vos parents adoptifs ? ». L’accusé : « Tout ce que je voulais, c’était mon vrai père et ma vraie mère. Je voulais être comme tous les enfants, pas ce misérable qui ne partait jamais en vacances avec ses parents et qui restait avec des éducateurs ».

15h29 : Toujours interrogé par les représentants de la partie civile, l’accusé confirme : « Oui, je me prenais des coups de martinet tous les week-ends », quand il était enfant.
Pour l’accusation, l’avocat général se lève à son tour (et pour la première fois de la journée), regarde droit dans les yeux Grégoire Compiègne et lui demande : « Quels souvenirs avez-vous de votre mère quand vous étiez petit ? ». « Alors que je cherchais à connaître mes origines, on me disait que ma mère était une prostituée… Ceux qui m’ont adopté devaient en savoir plus que mois… » L’avocat général demande encore : « Pourquoi avez-vous choisi de vous faire appeler Ashraf ? ». Lui : « Je ne sais plus, j’ai dû avoir un copain qui s’appelait comme ça ». L’avocat général précise : « Ce prénom signifie » de noble ascendance «…» L’accusé : « Ah, je ne le savais pas ».
« Mon père biologique ? Je ne sais pas où il est. Je ne l’ai jamais recherché. Je suis dégoûté. J’aurais bien aimé qu’il soit là. »

15h23 : « Elle me montait la tête. Devant les services sociaux, elle disait que je ne savais pas changer une couche, que je ne savais pas faire ceci ou cela… J’en veux à ses parents. Si leurs relations n’avaient pas été aussi difficiles, ma fille Inaya serait toujours en vie ». Dans la salle d’audience, les observateurs poussent un soupir, dépités. Une autre représentante de la partie civile, qui conseille justement les grands-parents maternels d’Inaya, met l’accusé face à ses contradictions : « Sauf que vous n’arrêtez pas de dire qu’à chacune de vos disputes, votre ex-compagne se réfugiait chez ses parents… Si elle avait de si mauvaises relations avec eux, comment est-ce possible ? ». Grégoire Compiègne marmonne...

15h16 : « Elle [son ex-compagne] ne parlait jamais d’Inaya. Or, moi, j’y pensais tout le temps. Je n’ai pas su lui venir en aide. Elle était enterrée. Je l’ai cachée… Malgré tout ce qu’elle [son ex-compagne] a fait, je ne pouvais pas me détacher d’elle. J’avais encore des sentiments… »
 

15h06 : « Qu’est-ce que vous craignez de vous-même ? », demande encore le représentant de la partie civile à l’accusé. « Je voulais être un bon père. Je voulais être cool, mais aussi respecté. Quand j’allais être père, je ne me projetais dans rien d’autre que le bonheur ». L’avocat, toujours, veut savoir si le troisième enfant, une petite fille née après Inaya, était effectivement inattendu. « Votre ex-épouse a dit ce matin que c’était un oubli de pilule et qu’elle ne se savait pas enceinte… » « C’est vrai, répond-il. On ne l’attendait pas : on avait déjà un garçon, une petite fille… On a fait un test de grossesse : elle était enceinte de quatre mois… »

14h58 : Un avocat de la partie civile demande à l’accusé s’il a appris des choses, au cours de la procédure, sur l’histoire personnelle de son ex-compagne. « Il y a des choses, moi, que je ne lui avais pas dites. Je n’ai pas envie d’en parler… C’est plus… Non c’est… Je ne sais pas comment dire… C’est vraiment très personnel, très difficile… Là comme ça devant vous… » La présidente : « C’est vrai, il y a beaucoup de monde, c’est vrai. Mais c’est essentiel est que vous passiez par-dessus la pudeur que vous éprouvez peut-être, de toute façon, nous allons en parler. Lancez-vous ». Lui, toujours aussi suspect, gêné : « Je suis arrivé sur la région parisienne, vers Clichy [à l'adolescence], j’ai rencontré une personne avec qui on s’est lié d’amitié, je lui ai expliqué ma situation, je suis parti dormir chez lui et… voilà… » L’avocat arrive à la rescousse du jeune homme : « L’hébergement n’était pas gratuit. On a compris ». L’accusé, soulagé de ne pas avoir à développer : « Oui, voilà »

14h51 : Grégoire Compiègne poursuit : « Je ne pourrai jamais me pardonner d’avoir failli à mon rôle de père. Quand ma fille a perdu connaissance, je lui ai fait un massage cardiaque… » Il est interrompu par la présidente, qui le recadre : les faits seront abordés plus tard…
« Avez-vous des projets, quelle que soit la décision de la cour à l’issue des débats ? », demande la présidente. « Que justice soit faite à ma fille. »

14h46 : Le casier judiciaire de l’accusé fait donc mention de cinq condamnations. La présidente l’interroge désormais sur sa détention, depuis le 24 janvier 2013, au lendemain de la découverte du corps d’Inaya, enterrée en forêt de Fontainebleau. Pour la magistrate, qui a lu les rapports de l’administration pénitentiaire, « ça se passe bien ». Pour Grégoire Compiègne, qui affirme comme son ex-conjointe plus tôt dans la matinée avoir pensé au suicide, la détention « se passe mal ».

14h42 : « J’ai tapé mon fils. Je ne me le suis jamais pardonné et je ne me le pardonne pas à ce jour. Je sais que je l’ai tapé fort. Je n’aurais pas dû réagir de cette manière. En passant devant le juge, j’ai eu peur de perdre la complicité que j’avais avec mon fils… » En garde à vue, il avait menti en disant que son fils était seulement tombé de la baignoire… La présidente : « C’est une voisine qui a appelé la police. L’enfant hurlait, racontait-elle en ajoutant que plus il hurlait, plus vous le frappiez ». A l’audience, l’accusé avait reconnu avoir frappé son fils sur les fesses, « à cause de la pression » qu’il avait avec sa femme.

14h37 : La présidente continue d’énumérer les condamnations portées au casier judiciaire de Grégoire Compiègne, le père de la petite Inaya. « Le 1er octobre 2008, Pontoise encore. Vous êtes condamné à trois mois de prison avec sursis dans une affaire de violences avec une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours… sur une dame. Le 15 mai 2013, la cour d’appel de Douai, en votre absence, vous condamne à deux ans de prison dont un an et six mois avec sursis pour des violences en récidive sur… votre fils. »

14h31 : La présidente veut passer au crible le casier judiciaire « important » de l’accusé (celui de son ex-compagne est vierge). Le 13 février 2006, le tribunal pour enfants de Boulogne l’a jugé coupable de vol aggravé à Dunkerque. Le 12 octobre 2006 toujours, c’est à Pontoise cette fois qu’il est condamné à plus d’un an de prison pour une nouvelle affaire de vol aggravé, notamment par la circonstance d’une extorsion « avec violence », insiste la présidente. A l’époque, l’accusé était placé en foyer. Et impute les violences à ses camarades du foyer. Deux mois plus tard, Pontoise toujours, nouveau mandat de dépôt, pour un troisième vol aggravé…

14h25 : L’accusé est maintenant interrogé sur son rapport avec ses enfants. Il donne les dates de naissance de ses trois petits, en hésitant longuement sur le jour et le mois de naissance d’Inaya. « Mes enfants, c’est tout pour moi, c’est ma plus belle réussite. Le jour de leur naissance est un moment inexplicable… magnifique. C’était le fruit de notre amour. C’était le plus beau jour de ma vie. Vous anticipez la suite, vous pensez au temps que vous allez passer avec eux à rigoler, à ce que vous allez faire pour qu’ils sachent que vous les aimer. Je voulais m’investir, qu’ils voient que j’étais présent pour eux. Je leur demandais ce qu’ils faisaient à l’école… C’est important, la complicité avec ses enfants. »

14h23 : Toujours à propos de la mère de ses enfants, Grégoire Compiègne assure : « Elle était jalouse. Au début, j’aimais bien… Mais elle s’est mise à mentir. Tout ce que je veux, pour que ma fille puisse reposer en paix, c’est qu’elle assume ce qu’elle a fait ».

14h21 : « Je ne sais pas comment j’ai pu avoir des sentiments pour elle. Alors qu’elle a donné la mort à ma fille. »

14h14 : Ses défauts ? « Impulsif ». Une qualité ? « Je suis quelqu’un de joyeux ». Il poursuit : « Je ne me voyais pas me marier, avoir des enfants… Nos regards se sont croisés… Entre nous, ça s’est passé au feeling ». Il explique s’être présenté à Bushra Taher Saleh sous le prénom Ashraf (le prénom qu’il portait avant son adoption) : « Pour être accepté par sa famille, parce que ça ne se passait pas très bien. Ils nous ont dit que c’était haram - pêché - d’avoir un enfant en dehors des liens du mariage. On s’est mariés religieusement. Aujourd'hui, je suis très peu impliqué dans la religion. Aujourd'hui je considère que la vie est injuste: ma fille n'est plus là ».

14h08 : L’audition sur sa personnalité de Grégoire Compiègne, le père de la petite Inaya, se poursuit. Les mains jointes devant lui, le jeune homme âgé de 26 ans, barbe de trois jours, parle doucement au micro, devant une salle comble. Décrit comme « intelligent, contestataire et fugueur » lorsqu’il était enfant, il raconte : « L’école, je n’aimais pas. J’aurais aimé faire stewart. J’aurais aimé voyager, voir le monde ». Sur le peu d’emplois qu’il a occupés : « Peut-être, j’étais instable professionnellement parlant ». Il n’a obtenu aucune formation diplômante.

13h54 : La présidente demande à l’accusé de raconter à la cour et aux jurés son enfance. « J’ai été placé dans une première famille d’accueil. C’était très bien mais on m’a ensuite placé ailleurs, et séparé de mon frère. Là, ça ne se passait pas très bien. Et ça se passait très mal avec Monsieur et Madame Compiègne. J’avais peur du père, qui me frappait. La mère ne m’aidait jamais. C’est vrai qu’enfant, j’étais impulsif… » A propos de sa co-accusée, la mère de leur fille Inaya : « C’était la femme de ma vie. C’est pour ça que j’ai eu trois enfants avec elle. Je ne suis pas quelqu’un d’agressif ni de violent comme décrit dans le dossier ».

13h42 : L’audience reprend avec l’audition de Grégoire Compiègne, le père d’Inaya, accusé de sa mort et pour laquelle il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. « La pire chose qui me soit arrivée dans la vie, c’est la mort d’Inaya. C’est un échec dans mon rôle de père. »

12h30: L'audience est suspendue jusqu'à 13h30.

12h27 : « Si je pouvais retourner en arrière pour faire quelque chose pour protéger mes enfants, Inaya, je serais toute seule devant la cour d’assises aujourd’hui ».

12h23 : « C’est vrai qu’il m’achetait des habits de temps en temps et qu’il offrait des cadeaux à mes enfants, parfois. Mais lui, il allait chez le coiffeur toutes les semaines et s’habillait avec des vêtements de marque. Il me considérait comme un meuble. Il me répétait que je ne servais à rien. Il m’insultait, me frappait, moi et mes enfants. Ma liberté, c’est quand il n’est pas là. Je ne le considère plus comme mon mari, je ne le considère plus comme le père de mes enfants. »

12h17 : Me Jean Chevais, l’avocat de l’accusée, demande à sa cliente si elle a allaité ses enfants. Bushra Taher Saleh a allaité son fils aîné et Inaya. « Mais j’ai dû arrêter car mon lait n’était pas assez riche. » « Et quand vous travailliez, votre paie, elle arrivait sur un compte joint ? » « Oui, je n’avais pas de compte à moi. Et c’est lui qui le gérait. Quand j’allais au travail, il ne me laissait rien, ni ma carte bancaire, ni un euro pour prendre un café. Lui, il s’achetait des jeux vidéos, consoles… »

12h13 : L’avocat de Grégoire Compiègne demande à Bushra Taher Saleh : « Pensez-vous que tous les parents giflent leurs enfants ? ». L’accusée, dubitative, répond : « Je suis née en 1986, vous voyez… Même mes parents ont reçu des gifles de leurs propres parents. Ce ne sont que des gifles, des petites gifles, rien d’autre ».

12h03 : Question de Me Marie Grimaud, représentante de l’association de protection de l’enfance Innocence en danger : « Vos enfants avaient-ils des jouets ? Des doudous ? ». L’accusée répond par l’affirmative. Elle se rappelle aussi que son compagnon lui interdisait de voir sa famille pendant les deux ans où ils ont vécu ensemble. Elle a du mal à se souvenir du premier anniversaire de son garçon aîné. Sur les problèmes d’hygiène constatés par les services sociaux, elle se défend : « Quand vous travaillez toute la journée, que vous rentrez fatigué, que vous avez tellement de choses à faire et que vous ne pouvez compter sur personne… Voilà… C’est vrai que… », pleure-t-elle sans pouvoir finir sa phrase.

http://www.20minutes.fr/paris/1720279-20151030-direct-proces-inaya-melun-suivez-premiere-journee-audience

Rixe d'Echirolles. Le procès du lynchage de Kévin et Sofiane s'ouvre ce lundi 2 novembre devant la Cour d'Assises des mineurs de Grenoble

Plus de 60 journalistes sont d'ores et déjà accrédités pour suivre le procès qui doit durer 6 semaines. Dans le boxe des accusés, 12 prévenus comparaissent pour "meurtre". Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle.Le procès devrait se tenir à huis clos.
3 ans après les faits, c'est un procès exceptionnel et semé d'embûches qui s'ouvre à Grenoble.. Six semaines d'audience et douze accusés pour un double meurtre: celui de Kevin et Sofiane en septembre 2012 lors d'une violente rixe à Échirolles en Isère. Ce drame avait ému la France entière.

Prévu du 2 novembre au 11 décembre, le procès très attendu doit se tenir à huis clos, deux des accusés étant mineurs à l'époque des faits. Une quarantaine de CRS sont mobilisés pour assurer la sécurité à l'ouverture de l'audience lundi.

Des ténors du barreau sont attendus comme Me Francis Szpiner ou l'ancien ministre François Baroin, qui défendront les parties civiles. La justice leur a d'ores et déjà demandé de prévoir une septième semaine à leur agenda, au cas où le procès serait plus long que prévu.

 Venger la fierté du quartier


Tout a commencé le 28 septembre 2012 par une bagarre devant un lycée d'Échirolles entre Wilfried, le frère de Kevin, et un autre garçon avec lequel il avait un contentieux au sujet d'une jeune fille.

Plusieurs affrontements s'ensuivent entre différents groupes des quartiers des Granges à Échirolles et de la Villeneuve à Grenoble. En début de soirée, dans une ambiance d'alcoolisation, une vingtaine de jeunes se regroupent à la Villeneuve afin de venger "la fierté du quartier" et de lancer une expédition punitive. Rejoint par son ami Sofiane, Kevin patiente, lui, dans le parc Maurice Thorez d'Échirolles et demande aux plus jeunes de rentrer chez eux, conscient que des représailles ne manqueront pas d'intervenir.

Leur violence ne leur laissera aucune chance. Assailli, Kevin, étudiant en master de 21 ans, est transpercé de huit coups de couteau, dont un mortel au poumon. Sofiane, éducateur de 22 ans, est lui poignardé 31 fois, dont neuf fois dans le dos, et frappé au crâne avec un marteau. Il décèdera le lendemain de multiples hémorragies internes.

Au cours de la vingtaine de minutes qu'a duré la rixe, les assaillants les ont frappés avec marteau, manche de pioche, bouteille de vodka, faisant même usage d'un chien d'attaque, d'un pistolet à grenaille et roulant encore sur une victime en scooter.

Le drame avait suscité une grande émotion, amenant François Hollande et Manuel Valls à se rendre sur place quelques jours après. L'enquête, complexe, a permis d'identifier la plupart des agresseurs mais n'est pas parvenue à déterminer avec certitude qui avait porté les coups de couteau mortels. Les armes du crime n'ont jamais été retrouvées et la plupart des accusés (sauf deux) ont refusé d'enfreindre la règle du quartier selon laquelle "on ne balance pas".

Pour contourner ces difficultés, la justice a retenu le principe de la "co-action", estimant que chacun des accusés avait contribué à la mort des victimes en les affaiblissant par des coups. Ou simplement en empêchant Kevin et Sofiane de fuir ou de recevoir de l'aide.

"Délier les langues"
Chacun des douze agresseurs est donc accusé d'avoir tué les deux victimes, quand bien même cela leur était matériellement impossible, les corps ayant été retrouvés à une soixantaine de mètres de distance. "C'est un procès très dangereux pour la vérité. La matrice à erreur est prête", accuse Me Ronald Gallo, avocat de la défense.

"Ceux qui ont porté des coups mortels, qui ont tué des innocents, doivent être condamnés sévèrement. Mais la justice ne doit pas condamner des innocents pour satisfaire l'opinion publique", abonde Me Bernard Ripert, avocat de deux accusés.

Beaucoup d'avocats doutent cependant que le procès permette de faire la lumière sur les responsabilités de chacun. "Ils sont tous en train de s'épier les uns les autres. Et celui qui parle le fait pour se protéger", résume Me Arnaud Lévy-Soussan. "Je suis assez pessimiste", abonde Me Joëlle Vernay.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/grenoble/rixe-d-echirolles-le-proces-du-lynchage-de-kevin-et-sofiane-s-ouvre-ce-lundi-2-novembre-devant-la-cour-d-assises-des-mineurs-de-grenoble-840797.html

Charente-Maritime : la funeste reconstitution du meurtre d'une marcheuse à Echillais

Ce jeudi 29 octobre, le canal de la Bridoire à Echillais est le théâtre d'une agitation inhabituelle. Des gendarmes vêtus de gillets par-balles ont investi les lieux. Le périmètre est bloqué. L'endroit, d'ordinaire paisible, est la théâtre de la reconstitution du meurtre de Catherine Gardère, 51 ans, le 2 octobre 2014. 

Que s'est-il passé ?

Ce jour-là, Catherine Gardère, habitante d'Echillais et originaire de Marmande (47), part à pied de son domicile familial pour effectuer une randonnée sur ces lieux qu'elle fréquentait. Il est 16h20.  Jérémy Tiberghien, était en train de pêcher quand elle passe dans son dos.
Sur le même sujet : Meurtre d'Echillais : autopsie d’un crime
Le jeune homme de 22 ans la suit sur 1 kilomètre, lui assène d'abord un coup de poing au visage, la traîne à 50 mètres à l'intérieur du bois avant de la violer  puis de la tuer à coups de pieds et de poings.

Deux départements choqués

Quelques heures après l'annonce des premières conclusions de l'autopsie, Michel Gaillot, maire d'Echillais, appelle la population du village à "ne pas céder à la psychose".
Quelques jours plus tard, samedi 11 octobre, une marche blanche à Echillais mobilise 650 personnes. Dans un silence de recueillement, le cortège de deuil parcourt quelque 800 mètres.

Dans le même temps, une autre marche blanche est organisée à Virazeil, près de Marmande (Lot-et-Garonne) d'’où Catherine Gardère, née Manec, était originaire. 

Où en est l'affaire ?

Jérémy Tiberghien, 22 ans, avait été confondu grâce aux prélèvements ADN, effectués sur la dépouille de la victime. Il est arrêté le 20 novembre 2014
Actuellement, l'instruction se poursuit. Le procès du jeune homme devant la cour d'assises de Charente-Maritime pourrait avoir lieu l'année prochaine. 

http://www.sudouest.fr/2015/10/30/charente-maritime-la-funeste-reconstitution-du-meurtre-d-une-marcheuse-a-echillais-2170471-1391.php

L'auteur présumé du double meurtre de Cazaux-Savès sera-t-il jugé ?

Le cas d'Arnaud Larrieu, mis en examen et placé sous mandat de dépôt depuis hier pour le double meurtre de la vicomtesse de Castelbajac et de l'ancien maire de Cazaux-Savès, relève-t-il de la médecine ou de la justice? Aux experts de le dire.
L'autorité judiciaire a repris la main, hier, dans l'affaire du double homicide de Cazaux-Savès, dans le Gers. Mis en examen depuis le 14 octobre, Arnaud Larrieu a été placé sous mandat de dépôt, la chambre de l'instruction de la Cour d'appel d'Agen, saisie par le parquet, ordonnant son placement en détention provisoire. «Dans les faits, cela ne change rien, puisque mon client reste à l'UMD de Cadillac où il avait été admis huit jours après les faits. Disons que la justice va pouvoir contrôler l'activité des médecins», réagit Me Édouard Martial, l'avocat de la défense. «Personne ne va demander la mise en liberté d'Arnaud Larrieu. Pour moi, c'est un malade avant d'être un criminel», estime le pénaliste agenais.
Un malade qui a commis un double crime horrible ce 12 novembre 2014, plongeant deux familles et un paisible village gersois dans le chagrin. Aux gendarmes, Arnaud Larrieu, un Agenais de 28 ans qui travaillait dans une coopérative viticole, expliquera avoir «foncé délibérément» avec son véhicule sur Hubert Baron. A 99 ans, l'ancien maire de Cazaux-Savès sera tué sur le pas de sa porte. Moins de deux heures plus tard, avec un véhicule volé à Samatan, le jeune Lot-et-Garonne arrive devant le château de Caumont, propriété de la famille de Castelbajac. Il s'introduit par effraction dans la demeure et s'en prend à la vicomtesse. Michèle de Castelbajac, 78 ans, succombera de coups portés à la tête par un «objet lourd et contondant», sans doute une pierre trouvée dans le parc du château. «Je suis ici chez moi !», lancera le double meurtrier présumé à une habituée des lieux s'étonnant de trouver un inconnu dans la demeure de son amie la vicomtesse.
Alors, est-ce un malade qui a causé tant de malheur, il y a presque un an à Cazaux-Savès ? Guislain de Castelbajac en doute. «Il a déclaré lui-même qu'il avait simulé la folie à plusieurs reprises. Il a volé des véhicules, il est revenu, il en a volé d'autres.» Pour le fils de la vicomtesse, «rien n'est joué» sur le fait de savoir si Arnaud Larrieu sera déclaré irresponsable pénalement ou renvoyé devant la cour d'assises du Gers pour répondre de ce double homicide.
Le premier collège d'experts psychiatres qui l'a examiné a conclu à une abolition totale du discernement au moment des faits chez ce jeune homme, atteint d'une schizophrénie paranoïde, qui avait fait deux séjours en unité psychiatrique en 2013, à Agen. Une des parties civiles a fait appel, demandant une contre-expertise qui devrait rendre ses conclusions d'ici trois ou quatre mois.
«En droit pénal, il y aune différence entre abolition totale et partielle» rappelle Guislain de Castelbajac qui souhaite donc une procès «pour montrer qu'il est responsable et qu'il comprenne la sanction». Pour Me Martial, il n'y a pas de doute : Arnaud Larrieu, «un malade criminel et non pas un criminel malade», doit rester enfermé... mais en milieu hospitalier, pas en prison.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/30/2207350-auteur-presume-double-meurtre-cazaux-saves-sera-juge.html

jeudi 29 octobre 2015

«Je bois pour oublier ma femme immolée par le feu»

Le tribunal correctionnel, ce monsieur de 59 ans connaît bien. Il y est passé trois fois en quelques mois d’intervalles pour les mêmes faits: alcool au volant. Le 26juillet, c’est au volant de sa voiture sans permis qu’il est contrôlé à Origny-Sainte-Benoîte. Il a 1,50gramme d’alcool dans le sang
«  Je revenais de chez ma copine. J’avais bu quatre kirs blancs. » Il ne nie pas. «  Je bois pour oublier  », explique-t-il presque timidement à la barre du tribunal. «  Je bois pour oublier ma femme immolée par le feu et c’est moi qui l’aie éteinte. Dès que c’est son anniversaire, j’y repense.  » Un chagrin qu’il noie dans l’alcool.
«  Les gendarmes vont ont pris le 26 juillet ; s’ils étaient passés le 26 août ? » lance la substitut du procureur. L’homme reste muet. «  Sa problématique, c’est l’alcool  », reprend-elle avant de requérir à son encontre quatre mois de prison ferme. «  Je suis au chômage, j’ai été licencié économique. Quarante-deux ans que je travaillais dans le bâtiment  », poursuit le prévenu, qui assure ne plus avoir de voiture et suivre des soins psychologiques.
Le tribunal a décidé de confondre sa peine avec une précédente et de le condamner à deux ans de contrainte pénale avec un suivi et une obligation de soins et un sursis de six mois. «  C’est un peu votre chance là, commente le président de l’audience du jour. Sinon, c’est six mois de taule.  »

http://www.lunion.com/node/583116

mercredi 28 octobre 2015

Mise en examen de la SNCF après la mort d’une jeune fille happée par un train

Les sociétés « SNCF Mobilité » et « SNCF Réseau » ont été mises en examen pour « homicide involontaire » après la mort d’une adolescente en 2010, happée par un train en gare d’Audrieu (Calvados).
« Il a fallu cinq ans pour que j’obtienne enfin ce que je souhaite, une reconnaissance (…) qu’il y a eu manquement ce jour-là à la halte ferroviaire d’Audrieu et que ma fille n’aurait jamais dû mourir en descendant de son train et en traversant les voies sur un plancher en bois », explique à RTL Sandrine Colette, la mère de la victime. Celle-ci espère la tenue d’un procès.

Passerelle piéton installée

SNCF Réseau et SNCF Mobilité ont la possibilité de faire appel de ces mises en examen, précise la radio.
L’adolescente avait été tuée le 2 juillet 2010 sur la ligne Paris-Cherbourg en gare d’Audrieu. Descendue d’un TER avec un vélo à la main, elle avait traversé la voie derrière la rame, avant d’être percutée par un train en sens inverse. Depuis l’accident, une passerelle piéton a été installée dans cette petite gare
http://www.20minutes.fr/societe/1718571-20151028-mise-examen-sncf-apres-mort-jeune-fille-happee-train

Drame de Laroque-des-Arcs : le mari survivant accusé d'assassinat

Au cours de la session des Assises du Lot, du 2 au 13 novembre, se déroulera le procès d'Yves Lenfant. L'homme est accusé d'assassinat après avoir tué sa femme et tenté de se suicider, le 30 décembre 2012 à Laroque-des-Arcs. Au cœur du procès un pacte qu'auraient passé les époux.
Connaîtrons-nous un jour vraiment la vérité dans le huis clos sanglant qui s'est jouée, un soir d'hiver 2012, la veille du Réveillon, derrière les volets fermés de la maison de Sainte-Marguerite à Laroque des Arcs ? Les 12 et 13 novembre, un homme de 68 ans, Yves Lenfant, comparaîtra devant la cour d'assises du Lot pour assassinat. A-t-il ou non prémédité le meurtre de son épouse avant de tenter de mettre fin à ses jours ? Le mari et la femme avaient-ils passé un accord tacite ? Le couple était-il surendetté ? Deux jours de procès ne seront pas de trop pour répondre aux nombreuses interrogations qui entourent le drame.
Le 30 décembre 2012, à 2 heures du matin, le Samu reçoit un appel d'urgence. «Ma femme est blessée, il faut venir sur place.» L'homme qui vient de prévenir les secours, c'est Yves Lenfant, 65 ans à l'époque des faits. À leur arrivée, les médecins du Samu et les policiers découvrent le retraité prostré devant le corps de son épouse, Sylvie, pas encore 60 ans. Elle gît les yeux ouverts, la respiration difficile. Son mari vient de lui tirer deux balles dans la tête en utilisant un pistolet de collection. Les médecins transportent la victime dans un état de coma dépassé, au centre hospitalier de Cahors où elle décédera le 2 janvier 2013, des suites du traumatisme cérébral provoqué par les projectiles tirés par l'arme à feu.
Yves Lenfant est aussi blessé mais vivant. Il résulte de l'acte d'accusation que, juste après avoir fait feu une première fois sur son épouse, il se tire une balle au niveau de l'oreille, puis voyant que Sylvie est encore vivante, il lui tire une seconde balle et retourne l'arme pour se loger un nouveau projectile à l'arrière de la tête. «Deux lésions rétro-auriculaires profondes avec grenaille», décrivent les experts, blessures qui nécessiteront une opération dans un service de neurochirurgie à Toulouse.
Un temps interné à Leyme en raison d'un risque suicidaire, l'accusé est depuis trente-cinq mois en détention provisoire à Agen et vient d'être transféré à la maison d'arrêt de Montauban.

Un pacte écrit entre les époux ?

«C'était un couple très symbiotique, sans enfant», explique l'avocat cadurcien Henri Touboul qui défendra l'accusé. Le conseil évoque l'existence du pacte qui les liait, «une sorte de testament rédigé en 2012 de ne pas vieillir l'un sans l'autre». Et d'évoquer en filigrane une maladie supposée dont aurait souffert la sexagénaire, un argument que pourrait avancer la défense, même en l'absence de dossier médical.
Selon son avocat, Yves Lenfant aborderait le procès de manière sereine. Il est à noter que jusqu'à présent, aucune partie civile ne s'est manifestée. La session de la Cour d'assises du Lot sera présidée par Michèle Salvan, conseiller à la Cour d'Appel d'Agen.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/28/2205647-le-mari-survivant-accuse-d-assassinat.html

mardi 27 octobre 2015

Affaire Fiona: la mère et le beau-père renvoyés aux assises

Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf détenus depuis octobre 2013 pour le meurtre de la petite Fiona,5 ans vont être renvoyés devant la cour d'assises d'après Le Parisien.

La juge d'instruction de Clermond-Ferrand en charge du dossier a indiqué dans une ordonnance signée du 22 Octobre que Cécile Bourgeon, la mère de Fiona et son compagnon seraient renvoyés devant la cour d'assises.

La magistrate a estimé que les coups portés par le couple à la fillette qui ont entrainé sa mort n'étaient pas des actes isolés et qu'ils étaient bien volontaires. A l'inverse de
la première accusation.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/27/97001-20151027FILWWW00327-affaire-fiona-la-mere-et-le-beau-pere-renvoyes-aux-assises.php

Il avait aidé sa femme à mourir : un octogénaire écope d'un an de prison avec sursis

Jean Mercier, 87, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour "non-assistance à personne en danger" après la mort de son épouse Josiane en 2011. Il a été condamné à un an de prison avec sursis.
Jean Mercier, 87 ans, a été condamné à un an de prison avec sursis, mardi, par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour avoir aidé sa femme à mourir en 2011. Josiane, 83 ans, souffrait de douleurs chroniques dues à l'arthrose depuis trois ans.
"C'est une décision aberrante", s'est exclamé son avocat Me Mickaël Boulay, juste après avoir joint au téléphone son client résidant dans l'Hérault. Selon l'avocat, "le tribunal a créé artificiellement le délit de suicide assisté, qui n'existe pas, sous l'appellation de non assistance à personne en danger".
"Pas de regrets"
Il a aussitôt indiqué qu'il allait faire appel de cette condamnation. Jean Mercier avait indiqué avant l'audience, le 22 septembre, qu'il n'avait "pas de regrets" et qu'il souhaitait même être condamné, tout en réclamant une loi digne de ce nom sur la fin de vie.
Son épouse Josanne, 83 ans, souffrait de douleurs chroniques dues à l'arthrose depuis trois ans. Elle était également dépressive depuis 30 ans et avait fait plusieurs tentatives de suicide. Jusqu'au 10 novembre 2011, jour où son mari accepta de l'aider à décapsuler une quantité importante de médicaments et de lui apporter un verre d'eau, pour qu'elle les avale. Il avait attendu qu'elle décède pour appeler un médecin.

Air Cocaïne : les deux pilotes français ont-ils été exfiltrés par un commando ?

Condamnés à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne et assignés à résidence en attendant leur procès en appel, Pascal Fauret et Bruno Odos ont pourtant rejoint la France samedi. Mais comment ? Plusieurs médias évoquent une opération que James Bond n'aurait pas reniée.
Leur avocat Me Jean Reinhart n'a pas souhaité s'étendre sur les "détails" de leur retour. "Ils ne se sont pas évadés car ils n'étaient pas en prison", a-t-il martelé. La question est pourtant sur toutes les lèvres. Comment Pascal Fauret et Bruno Odos ont-ils pu regagner la France sans entrave ? Les deux pilotes français, condamnés en août à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne dans l'affaire dite Air Cocaïne, étaient assignés à résidence dans l'attente de leur procès en appel. Et avaient donc pour interdiction de quitter le territoire dominicain. "Ils ont visiblement été exfiltrés clandestinement. Ils n'ont pas dû partir avec des barques et des rames", souligne sur France Info Jérôme Pierrat, auteur de L'affaire Air Cocaïne, mafia et jet privé.
 
La piste d'une exfiltration commando est en effet celle évoquée par plusieurs sources proches. Le Figaro parle ainsi d'une "équipe", BFMTV évoque des ""copains" solidement entraînés", "des marins et deux ex-agents de la DGSE" avec qui les deux pilotes avaient collaboré lorsqu'ils étaient dans l'Aéronavale. Hélicoptère ou sortie en mer, les versions divergent sur le premier mode de transport utilisé par les Français mais se rejoignent sur un point : les deux hommes se seraient retrouvés à bord d'un bateau qui les aurait menés sur l'île de Saint-Martin, dans les Antilles français, rapporte BFMTV qui publie une photo des deux pilotes à bord d'un bateau, gilet de sauvetage orange autour du cou.
 
D'après l'AFP, qui cite une source proche du dossier, Pascal fauret et Bruno Odos ont quitté Saint-Martin pour la Martinique en avion. Ils auraient alors embarqué à bord d'un vol régulier en direction de Paris, où ils ont atterri samedi après-midi avant de rallier la région lyonnaise où vivent leurs proches. Selon Valeurs actuelles, les pilotes auraient voyagé sous leurs vraies identités. Air France indique que ce n'était pas sur ses lignes, précise l'hebdomadaire. Que va-t-il se passer désormais ? Leur avocat Me Jean Reinhart a indiqué sur TF1 avoir écrit à la juge d'instruction de Marseille chargée de l'affaire "en disant que nous voulions nous présenter devant elle pour répondre aux questions qu'elle a à nous poser".
 
La justice dominicaine fera une déclaration ce mardi
 
Leur avocate à Saint-Domingue, Maria Elena Gratereaux a assuré à l'AFP avoir appris le départ de ses clients "par la presse". Une fuite qui inquiète les proches des deux autres Français condamnés dans cette affaire, le passager Nicolas Pisapia et l'apporteur d'affaires Alain Castany. "Je viens d'avoir notre fils sur Skype, il est catastrophé par cette situation, ça va lui nuire plus que tout ce qui s'est passé jusqu'à maintenant", a déclaré à l'AFP Claude Pisapia, le père de  Nicolas Pisapia, resté lui en République dominicaine où il est selon lui "assigné à résidence" en attendant le procès en appel.
 
"L'exfiltration des deux pilotes risque d'avoir de graves conséquences pour Nicolas Pisapia", a renchéri son avocat Julien Pinelli, redoutant que "les autorités dominicaines décident de l'incarcérer à nouveau afin de prévenir tout risque de fuite". Un avis partagé par l'avocat d'Alain Castany. Hospitalisé après avoir été "fauché par une moto", il espérait un rapatriement sanitaire. Dans un communiqué, Me Karim Beylouni dénonce "un abandon pur et simple, voire une mise en danger". Le procureur général de Saint-Domingue fera une déclaration sur cette affaire mardi. L'avocat de Nicolas Pisapia demande lui "le soutien des autorités diplomatiques" pour "empêcher une telle situation". Le Quai d'Orsay n'a toujours pas communiqué sur le retour des deux pilotes.
 

lundi 26 octobre 2015

Rennes: Tony Meilhon condamné à la prison à perpétuité

A Rennes, Tony Meilhon a obtenu ce qu'il était venu chercher. Condamné en 2013 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, Tony Meilhon a écopé de la même condamnation ce lundi devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine. L’assassin de Laëtitia Perrais avait fait appel de la décision, espérant lever la mesure de rétention de sûreté prononcée en première instance, et c'est bien ce qu'il a obtenu ce lundi soir.
Procès Tony Meilhon: L'itinéraire chaotique d'un habitué des prisons
En janvier 2011, Tony Meilhon avait étranglé Laëtitia Perrais, l’avait poignardée à 44 reprises avant de découper son corps et de le disperser aux alentours de Pornic (Loire-Atlantique).

Tony Meilhon aura tenté de lisser son image


Pendant les deux semaines de procès, Tony Meilhon a pourtant tenté de lisser son image, assurant « demander chaque jour pardon à Laëtitia ». Très souvent calme, il n’aura vu ses nerfs lâcher qu’une seule fois, quand l’homme qu’il présente comme son complice a nié être impliqué dans le meurtre. Tony Meilhon a même expliqué « avoir trouvé un chemin pour être un homme meilleur ».
>> A lire aussi : Pourquoi la timide Laëtitia a-t-elle suivi un inconnu ?
Pour les proches de la victime, la fin de ce procès est vécue comme un soulagement. Les parents biologiques de la jeune Laëtitia, sa sœur Jessica, sa famille d’accueil et ses amis ont tour à tour témoigné à la barre de « la gentillesse » de la jeune serveuse. A l'issue du verdict, Tony Meilhon a été reconduit à la prison de Rennes-Vezin où il est condamné à l’isolement.

http://www.20minutes.fr/rennes/1717543-20151026-rennes-tony-meilhon-condamne-prison-perpetuite

Procès Meilhon: perpétuité et rétention de sûreté requises

La réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans et d'une possible mesure de rétention de sûreté à l'issue de sa peine, a été requise en appel aujourd'hui contre Tony Meilhon pour le meurtre et le démembrement de Lætitia Perrais en 2011.

Lors de son procès en première instance, mi-2013, Tony Meilhon avait été condamné exactement à cette peine par la cour d'assises de Loire-Atlantique.

« C'est un crime des plus exceptionnels, à crime exceptionnel on doit répondre par un message exceptionnel», a estimé l'avocat général Stéphane Cantero en conclusion de son réquisitoire d'une heure.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/26/97001-20151026FILWWW00104-proces-meilhon-perpetuite-et-retention-de-surete-requises.php

Marseille: début du procès de la «Papy connection»

Le procès de la «Papy connection» a débuté aujourd'hui à Marseille, où 15 personnes, dont des figures «historiques» du banditisme marseillais, sont poursuivies pour avoir voulu importer de la drogue d'Amérique du sud, dans des conteneurs de calamars surgelés ou via des «mules».

L'affaire a été rebaptisée ainsi par certains acteurs du dossier en raison de l'âge moyen des principaux prévenus - autour de 65 ans - et de la présence parmi eux de Laurent Fiocconi, 74 ans, et de Joseph Signoli, 78 ans, passeurs de la French Connection condamnés au début des années 1970. Parmi les 15 prévenus, dont le plus jeune a 41 ans, figure également Raymond Mihière, 64 ans, surnommé «Le Chinois», une figure du banditisme méridional condamnée à six reprises, notamment pour trafic de stupéfiants. Neuf des prévenus comparaissent libres. Cinq sont détenus, et un, un Espagnol, était absent à l'ouverture des débats.

Le procès a débuté normalement lundi malgré la demande formulée par le bâtonnier du barreau de Marseille Fabrice Giletta de le renvoyer: les avocats marseillais, comme nombre de leurs confrères, sont officiellement en grève jusqu'à mercredi inclus pour protester contre le projet de réforme de l'aide juridictionnelle. Tout en disant comprendre ce mouvement, le président Patrick Ardid a rejeté cette demande, arguant notamment du planning très chargé de la 7e chambre du tribunal correctionnel de Marseille. L'affaire qu'elle doit juger, théoriquement jusqu'au 6 novembre, débute par l'échange de renseignements entre les services d'enquête antistupéfiants allemand, espagnol et français sur Raymond Mihière

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/26/97001-20151026FILWWW00076-marseille-debut-du-proces-de-la-papy-connection.php

dimanche 25 octobre 2015

Nouvelle condamnation à la perpétuité pour le tueur en série Patrick Salameh

La peine de l'homme de 58 ans s'accompagne d'une période de sûreté de 22 ans. Il était jugé par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour l'enlèvement suivi de la mort d'une lycéenne de Marseille en 2008.
La cour a suivi les réquisitions de l'avocate générale.Le tueur en série Patrick Salameh a été condamné jeudi à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour l'enlèvement suivi de la mort de Fatima Saiah, une lycéenne marseillaise.
 
Après le verdict, Patrick Salameh, 58 ans, s'adressant à la mère de la victime, lui a dit d'un ton calme, en levant l'index: "Madame, je suis innocent". En début de matinée, avant que la cour ne se retire pour délibérer, l'accusé qui a tout au long du procès contesté les faits qui lui sont reprochés avait à nouveau clamé son innocence et ajouté: "Quoi que je dise, vous ne l'entendez pas . (...) Je vous demande de résister à l'émotion". La cour a ensuite délibéré pendant un peu moins de trois heures.
 
La lycéenne de 20 ans avait disparu le 7 mai 2008 à Marseille et n'a plus donné signe de vie. "Ce dossier est atypique par la disparition d'une petite jeune fille de 20 ans qui s'est volatilisée", avait souligné mercredi l'avocate générale Martine Assonion, dans son réquisitoire. Détaillant l'ensemble des éléments d'enquête, elle avait conclu que "la seule personne qui, potentiellement, a enlevé, séquestré Fatima Saiah avec une quasi-certitude de la mort de cette jeune femme, c'est cet individu". L'avocate générale avait décrit les diverses tentatives d'enlèvement ayant précédé celui de la victime : une jeune femme elle aussi recrutée pour du baby-sitting qui s'était désistée, puis une auto-stoppeuse, Laurie. "Il y a une montée en puissance du prédateur qui, à un moment donné, est en chasse", avait affirmé Martine Assonion.
 
"Un homme désigné comme l'incarnation du mal et de la mort"
 
Les défenseurs de l'accusé avaient ensuite plaidé l'acquittement, estimant qu'il y avait "trop d'incertitudes, trop de choses différentes, trop de doutes" dans ce dossier et qu'au fond "personne ne sait rien de ce qui s'est passé". Patrick Salameh est un homme particulièrement "difficile à défendre", "un homme désigné comme l'incarnation du mal et de la mort, et (...) avant même que ne s'ouvre son procès, comme un tueur en série, comme un monstre, alors que vous seuls disposez du droit de dire ce qu'il en est", avait lancé à la cour Me Emmanuel Molina.
 
Patrick Salameh a déjà été condamné le 3 avril 2014 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans et d'une mesure de rétention de sûreté pour l'enlèvement suivi de la mort de trois prostituées. Pour ces faits, il sera rejugé du 18 avril au 20 mai 2016 par la cour d'assises du Var.

http://lci.tf1.fr/france/justice/nouvelle-condamnation-a-la-perpetuite-pour-le-tueur-en-serie-8673858.html

La grève des avocats prolongée jusqu'à mercredi

samedi 24 octobre 2015

Marseille: Le procès de la «Papy connection» débute lundi

Il ne manque que l'adaptation au cinéma. Ce lundi, quinze figures du bantitisme marseillais vont comparaître devant le tribunal correctionnel de Marseille pour trafic de stupéfiants. Ils sont accusés d'avoir monté un réseau qui faisait transiter de la cocaïne dans des conteneurs de calamars congelés partant du Chili ou livrée, depuis le Pérou, dans des valises transportées par des «mules».
Certains acteurs du dossier n'hésitent pas à évoquer une «Papy connection» en référence à l'âge moyen des principaux prévenus, 65 ans, et à la présence de Laurent Fiocconi, 74 ans, et de Joseph Signoli, 78 ans, passeurs de la French connection condamnés au début des années 1970.

«Le Chinois» sous surveillance

L'affaire débute par l'échange de renseignements entre les services d'enquête anti-stupéfiants allemand, espagnol et français sur Raymond Mihière, dit «Le Chinois», un Marseillais de 64 ans officiellement installé à Gérone près de Barcelone.
Figure du banditisme méridional, condamné à six reprises notamment pour trafic de stupéfiants, Raymond Mihière est surveillé alors qu'en juillet 2011, il prépare, selon les enquêteurs, l'importation de cocaïne dissimulée dans un conteneur de produits de la mer surgelés devant partir du Chili.
L'affaire avorte en raison de la surveillance par les douanes espagnoles des conteneurs de la société devant assurer le transport de la drogue. Les écoutes établissent l'existence d'un lourd contentieux entre investisseurs et transporteurs.

Usage de «mules»

L'importation de la drogue s'opère ensuite selon des modes plus classiques : l'usage de «mules» transportant des valises par voie aérienne. Le 2 mars 2012, Savellin Savelli, un Corse, est arrêté à Buenos Aires avec six kilos de cocaïne.
Les interpellations des prévenus sont orchestrées par l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) le 26 novembre 2012, jour de l'arrivée d'une «mule» en provenance du Pérou. Jacky Slovinsky a reconnu avoir reçu la promesse de toucher 50.000 euros pour transporter dans ses bagages 24,5 kilos d'une cocaïne pure à 99%, saisis à son arrivée à Roissy-Charles-de-Gaulle.
Raymond Mihière a avoué son implication, mais au titre de simple «cheville ouvrière» et non d'organisateur: il n'a fait que réceptionner la cocaïne pour la remettre à des commanditaires qu'il dit ne pas connaître.
Les interpellations ont été opérées au Coudray (Eure-et-Loir) au domicile d'Ange Buresi, 49 ans, autre figure emblématique du banditisme, évadé des Baumettes en 1999 par hélicoptère, alors qu'il purgeait une peine de quinze ans pour meurtre.
Joseph dit Jo Signoli et Laurent Fiocconi sont les doyens des prévenus. Ils ont affirmé ne plus s'être revus depuis qu'ils ont été condamnés, en 1973 et 1974, pour avoir, à la fin des années 1960, assuré le transport de l'héroïne raffinée par les «chimistes» marseillais vers le marché nord-américain.

«Mon nom est respecté dans le milieu»

Jo Signoli, 78 ans, a reconnu un coup de pouce donné à son ami Jean-Robert Erera, recruteur présumé de la «mule». «Malheureusement mon nom est respecté dans le milieu vu mon passé», a expliqué le septuagénaire. Ajoutant : «J'ai une retraite assez décente pour pouvoir vivre. J'ai mon petit de 23 ans qui a réussi dans les études, je ne veux plus rien avoir à faire avec ce milieu».
Surnommé Charlot, Laurent Fiocconi, 74 ans, auteur d'un livre de mémoires intitulé «Le Colombien: des parrains corses aux cartels de la coke», a affirmé, au cours de l'instruction, que ses nombreux contacts avec Raymond Mihière ne concernaient que des affaires liées à des savons, à la vente de terrains ou l'achat d'ampoules.
Le procès doit durer jusqu'au 6 novembre.

http://www.20minutes.fr/marseille/1716355-20151024-marseille-proces-papy-connection-debute-lundi

Fin de vie : l'ex-docteur Nicolas Bonnemaison condamné à 2 ans de prison avec sursis

Nicolas Bonnemaison a été condamné à 2 ans de prison avec sursis sur un seul des sept cas d'empoisonnement pour lesquels il était jugé en appel depuis 15 jours par la cour d'assises de Maine-et-Loire.

"La médecine, c'est ma vie, les patients sont ma vie et ils me manquent", avait lancé aux jurés l'ancien praticien de 54 ans, qui encourrait la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir abrégé la vie de sept patients âgés incurables en 2010 et 2011.

Cinq ans de prison avec sursis ont été requis vendredi, une peine modérée comparable à celle du procès en première instance à Pau, où il avait été acquitté.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/24/97001-20151024FILWWW00113-fin-de-vie-l-ex-docteur-nicolas-bonnemaison-condamne-a-2-ans-de-prison-avec-sursis.php

Procès des bikers: lourdes peines pour les jeunes assassins

La cour d'assises des Alpes-Maritimes a condamné, ce vendredi à Nice, Nicolas Pastorino, reconnu coupable de l'assassinat de Mayeul Gaden en 2011, à 25 ans de réclusion criminelle. Il a également été reconnu coupable de la tentative d'assassinat sur Manuela, la compagne du défunt.
>> RELIRE. Aux Assises des Alpes-Maritimes, le récit terrifiant de Manuela, la survivante
Marvin Zmorek a été condamné à 23 ans de réclusion. La mineure Tess a été condamnée pour sa part à 20 ans de réclusion.
Alexandru Dulce, reconnu coupable de complicité de tentative d'assassinat, a été condamné à 5 ans d'emprisonnement.
>> RELIRE. Procès des bikers: les 76 lois puériles et inquiétantes d’un club de motards sans moto
Les parents de Nicolas Pastorino, qui avaient détruit le véhicule où avait eu lieu l'assassinat, ont écopé pour leur part de 5 mois de prison avec sursis.
>> RELIRE. Aurélie, celle par qui l'affaire des bikers a éclaté au grand jour
http://www.nicematin.com/derniere-minute/proces-des-bikers-lourdes-peines-pour-les-jeunes-assassins.2376209.html

Bonnemaison: "la médecine, c'est ma vie"

"La médecine, c'est ma vie", a déclaré ce  matin devant la Cour d'assises du Maine-et-Loire l'ex-urgentiste de Bayonne Nicolas Bonnemaison, rejugé à Angers pour sept "empoisonnements" de patients en fin de vie, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. "Les patients sont ma vie et ils me manquent", a lancé à la cour l'ancien praticien de 54 ans, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir abrégé la vie de sept patients âgés incurables en 2010 et 2011.

Tout de noir vêtu, visiblement ému, M. Bonnemaison a dit "(penser)" à la patiente qu'il a examinée pour un traumatisme crânien à l'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) de Bayonne, où il pratiquait, "le 10 août 2011 quand on est venu me chercher", pour le placer en garde à vue.  "Je n'ai pas oublié cette dame et j'espère que ce ne sera pas la dernière patiente de toute ma vie", a lancé cet homme de 54 ans, radié par le Conseil de l'ordre quelques jours après son acquittement, le 25 juin 2014, en première instance à Pau. "J'ai agi en médecin et je vous le dis avec beaucoup de sincérité", a-t-il asséné.

L'avocat général Olivier Tcherkessoff a requis vendredi cinq ans de prison avec sursis à son encontre, reconnaissant que l'ancien médecin n'est "pas un assassin, pas un empoisonneur au sens commun de ces termes", mais estimant qu'il a bien "provoqué la mort délibérément" de six des sept malades, en leur injectant des produits létaux pour "hâter la fin".

Les avocats de Nicolas Bonnemaison ont quant à eux appelé les jurés au "courage", en l'acquittant une seconde fois.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/24/97001-20151024FILWWW00039-bonnemaison-la-medecine-c-est-ma-vie.php

Vols à Roissy : du sursis et des amendes pour les 17 bagagistes

Pour avoir volé dans les valises de passagers, 17 bagagistes de Roissy ont été condamnés ce vendredi à des peines de prison avec sursis et des amendes par le tribunal de Bobigny.
Le verdict est tombé. Les 17 bagagistes jugés depuis mercredi par le tribunal de Bobigny pour avoir volé dans les valises de passagers d'Air France entre 2008 et 2011 ont été condamnés vendredi à des peines de prison avec sursis et des amendes.

 
En prononçant des sanctions allant de 2 à 15 mois avec sursis, et de 400 à 4.000 euros d'amende, le tribunal est allé en deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé des peines allant jusqu'à un an de prison ferme à l'encontre de ces salariés de la société Europe Handling Roissy (EHR).
 
"C'est un véritable soulagement : les juges ont tenu compte de la personnalité de ces hommes, insérés et pères de famille", qui avaient tous un casier judiciaire vierge, s'est réjouie Malika Larbi, avocate de l'un des agents de piste, qui encouraient jusqu'à sept ans de réclusion.
 
"On surveillait pendant que les anciens volaient, puis on se mettait à voler à notre tour"
 
Lors des plaidoiries, les avocats de la défense avaient aussi fait valoir le manque de preuves matérielles, alors que 3.600 vols avaient été recensés par Air France sur la période concernée, pour un préjudice évalué à 176.000 euros.
 
A la barre, l'ensemble des bagagistes ont reconnu de petits larcins, ou avoir joué les guetteurs. Et fait leur mea culpa, tout en incriminant leur employeur, responsable, selon eux, d'un système de vol généralisé.
 
"Quand j'ai commencé, on nous disait, « si vous ne surveillez pas, vous n'aurez pas de CDD, pas de CDI » . C'est comme ça qu'on se faisait aimer: on surveillait pendant que les anciens volaient, puis on se mettait à voler à notre tour. Et ça continue", a lancé au tribunal l'un des prévenus, qui avait intégré l'entreprise en 1999.
 
Argent liquide, parfums, vêtements de luxe, ordinateurs ou appareils photo: ils ont raconté comment ils volaient dans les soutes des avions moyen-courrier, tantôt protégés par un guetteur, tantôt cachés derrière un "mur de valises". Le tribunal de Bobigny leur a par ailleurs interdit d'exercer de nouveau la profession d'agent de piste.
 

vendredi 23 octobre 2015

Procès Bonnemaison : cinq ans de prison avec sursis requis

Les bancs de la presse, les salles d'audience et de retransmission sont combles pour cette avant-dernière journée du procès en appel de Nicolas Bonnemaison. Elle a débuté par les plaidoiries des parties civiles (deux familles de patients décédés) et les réquisitions. Elle se poursuivra dans l'après-midi avec les plaidoiries de la défense. Avant un verdict attendu samedi (à la mi-journée ?).
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Nicolas Bonnemaison est jugé en appel depuis lundi 12 octobre devant la cour d'assises de Maine-et-Loire pour avoir "empoisonné" sept patients en phase terminale en 2010 et 2011.
  • Vendredi, fin de matinée : les réquisitions

Au terme d'un réquisitoire de trois heures, l'avocat général Olivier Tcherkessoff a requis cinq ans d'emprisonnement avec sursis à l'encontre de Nicolas Bonnemaison. En première instance, qui avait vu l'acquittement de Nicolas Bonnemaison à Pau en juin 2014, le ministère public avait requis la même peine.
Pour le ministère public, dont "le rôle n'est pas celui de soutenir tel ou tel intérêt", "l'intention" de Nicolas Bonnemaison dans les actes qui lui sont reprochés "n'est pas celle des soins".
"L'intention de hâter la fin de vie est clairement caractérisée. Ca n'empêche pas qu'il ait pu agir de bonne foi en s'auto-convainquant de bien faire. Un geste me permet de le révéler", argumente l'avocat général : quand il tient de main de Jacqueline Froment après lui avoir administré une ampoule d'Hypnovel (puissant sédatif). "Mr Bonnemaison est enfermé dans sa propre logique, persuadé de faire le bien alors qu'il fait le mal. Et personne ne peut le lui dire puisqu'il agit complètement seul".
Olivier Tcherkessoff a détaillé cas par cas ses motivations : il retient la culpabilité de Nicolas Bonnemaison pour six des sept patients. En ce qui concerne le décès Christiane Tymen, "la tentative d'empoisonnement ne me paraît pas envisageable puisqu'aucun acte n'est matérialisé". Lors des débats mardi, la famille avait assuré être restée continuellement dans la chambre de l'octogénaire et ne pas avoir vu l'ex-urgentiste pratiquer une quelconque injection.

Vendredi, début de matinée : plaidoiries des parties civiles
"Nous sommes ici pour juger si un médecin peut délibérément abréger la vie de patients qui ne sont pas en mesure de donner leur avis. Au-delà des grands débats de société, au-delà de certains cas qui auraient été décrits, c'est la question à laquelle vous allez devoir répondre. C'est la question que nous nous posons sur un cas". Le cas de Françoise Iramuno décédée le 6 avril 2011, à l'âge de 86 ans et qui avait été admise au centre hospitalier de la Côte basque après un accident vasculaire cérébral hémorragique.
Le 6 avril, "il est 15h15". "Madame Iramuno vient de décéder, Mr Bonnemaison a gagné son pari" passé avec un aide-soignant, plaide Me Macera, avocat du fils et de la belle-fille de Françoise Iramuno. Certes, "le pronostic vital était engagé", certes "la famille s'était résignée", "c'est une vie qui s'achève, mais c'est une vie encore", poursuit l'avocat. "On ne tue pas un mort ? On tue, même quand on abrège une fin de vie".
"Vous aurez à juger ce geste. Un geste secret, froid, violent, calculé et prémédité", dit Me Macera. "Un geste de toute puissance, peut-être d'un médecin qui se croyait infaillible".
Les époux Iramuno "ne souhaitent pas d'indemnisation". "Ils sont ici pour comprendre ce qu'il s'est passé", enchaîne ensuite Me Valérie Garmendia, autre avocat de cette famille. "Aujourd'hui, ils ont des certitudes. La certitude que Nicolas Bonnemaison a injecté de l'Hypnovel (puissant sédatif) sans avoir procédé au moindre examen médical, sans qu'aucune décision collégiale ne soit prise dans ce dossier". 
"Donner la mort intentionnellement même pour un médecin est un crime et restera un crime", plaide Me Valérie Garmendia, qui "demande de retenir la culpabilité" de Nicolas Bonnemaison.
Pour Me Thierry Cazes, avocat d'Yves Geffroy, qui s'est porté partie civile contrairement à sa soeur, "l'intention criminelle provient de la multiplicité des cas" pour lesquels il est jugé, voire même pour les deux autres pour lesquels l'accusé a bénéficié d'un non-lieu... "Les mobiles étaient bons, mais l'intention était bien de tuer", plaide-t-il. André Geffroy était décédé le 24 février 2011 à l'âge de 92 ans après avoir été transféré à l'hôpital de Bayonne suite à un AVC.
"On prête à Mr Bonnemaison une certaine sympathie, seulement vous ne pouvez juger selon des sentiments, mais selon les faits". Pour finir, Me Cazes parle au nom de son client :  "Si vous prononcez la culpabilité du Docteur Bonnemaison, mon père pourra enfin vivre sa mort en paix".
http://www.sudouest.fr/2015/10/23/proces-bonnemaison-les-avocats-des-parties-civiles-demandent-de-retenir-la-culpabilite-de-l-ex-urgentiste-2163405-6062.php

Brûlé par son iPhone au 2ème degré, il porte plainte contre Apple

Louis, 20 ans, a amèrement regretté d’avoir acheté un iPhone 5C. Le jeune habitant de Lamath (Meurthe-et-Moselle) a été victime d’un incident en août 2014. Alors qu’il avait rangé son smartphone dans la poche de son jean, il a soudain senti une terrible sensation de brûlure. « L’appareil était bouillant, impossible de le tenir. Il ne fonctionnait plus mais ne présentait pas de traces visibles de surchauffe », a-t-il témoigné à L’Est Républicain.

7500 euros d'indemnisation réclamés

Résultat : une brûlure au 2ème degré de 6 centimètres de diamètre qui lui laissera une cicatrice. Louis a décidé de porter plainte contre Apple « en réparation de l’intégrale du préjudice subi ». Il réclame 7500 euros d’indemnités. Apple a envoyé un téléphone neuf au jeune homme en remplacement de celui défectueux, mais refuse de reconnaître sa responsabilité dans cette affaire.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/23/2203522-brule-iphone-2eme-degre-porte-plainte-contre-apple.html

jeudi 22 octobre 2015

Procès Meilhon: «L'assassin» de Laëtitia Perrais exprime ses regrets

 Ce que j’ai fait, je n’en suis pas fier. J’y pense tous les jours. Et tous les jours je lui demande pardon ». Au huitième jour de son procès en appel, Tony Meilhon a pour la première fois exprimé des regrets devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine jeudi.

« Je suis devenu un assassin »

L’homme est jugé pour avoir tué puis découpé le corps de Laëtitia Perrais en janvier 2011 près de Pornic (Loire-Atlantique). « Je suis devenu un assassin. J’ai tué de mes propres mains. Toute la misère que j’ai faite autour de cette horreur ne sera jamais effacée. Quand je repense à ça aujourd’hui, je me dis que j’ai vraiment fait n’importe quoi de ma vie », a-t-il déclaré lors de son interrogatoire.
La veille, la sœur jumelle et de nombreux proches de Laëtitia Perrais étaient venus témoigner à la barre, exposant leur souffrance, mais aussi leur incompréhension de voir la « timide » Laëtitia suivre un homme qu’elle connaissait à peine. « Hier, j’ai tout absorbé, tout écouté le mal que j’ai fait. Je ne reste pas insensible », a fait savoir Tony Meilhon en référence aux témoignages de la veille.

Le complice présumé entendu

Depuis le début de son procès à Rennes, l’homme montre une image de lui plus calme, plus retenue. « En prison, j’ai trouvé un chemin pour être un homme meilleur », avait-il déclaré en ouverture de son procès à Rennes.
Le moment clé du procès aura lieu en fin de journée lors de l’audition de Wilfried, complice présumé que Tony Meilhon désigne comme l’homme qui l’a aidé à découper le corps. Entendu à l’époque, ce « complice » avait été disculpé. Le procès se tient jusqu’au 28 octobre à Rennes.
http://www.20minutes.fr/rennes/1715263-20151022-proces-meilhon-assassin-laetitia-perrais-exprime-regrets