samedi 29 juin 2013

Faites entrer l'accusé La seringue du Docteur Cosme

Chambon-sur-Lignon: la famille d'Agnès déterminée à "aller jusqu'au bout" – 29/06

Meurtre d'Agnès: les avocats de l'accusé font appel

Les avocats de Matthieu M., condamné hier à la prison à perpétuité pour le viol et le meurtre d'une jeune fille de 13 ans au Chambon-sur-Lignon en 2011, annoncent aujourd'hui qu'ils font appel du verdict de la cour d'assises de la Haute-Loire.

Les jurés n'avaient pas suivi l'avocate générale qui avait requis 30 ans de prison


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/29/97001-20130629FILWWW00306-meurtre-d-agnes-les-avocats-de-l-accuse-font-appel.php

Meurtre d'Agnès : Matthieu, 19 ans, est condamné à perpétuité

Le meurtrier d'Agnès, Matthieu, mineur au moment des faits en 2011 et aujourd'hui âgé de 19 ans, vient d'être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

La cour d'assises des mineurs de Haute-Loire a condamné ce vendredi soir Matthieu, 19 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et l'assassinat en 2011 d'Agnès, 13 ans, et pour le viol d'une autre jeune fille de 16 ans un an plus tôt. L'avocate générale, Jeanne-Marie Vermeulin, avait requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle avec injonction de soins "sans limitation de durée", ainsi que la rétention de sûreté en fin de peine "si cela s'avère nécessaire".

L'avocate générale avait aussi qualifié la personnalité de Matthieu "d'ultradangereuse" lors de son réquisitoire, estimant que le jeune homme était responsable de ses actes, se montrant pessimiste sur ses chances "d'amélioration". Fait inédit, il s'agit de la première condamnation à perpétuité
d'un mineur au moment des faits depuis la condamnation de Patrick Dils le 27 janvier 1989 pour un double meurtre. Patrick Dils avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par délibération spéciale de la cour d'assises des mineurs de la Moselle, l'excluant du bénéfice de l'excuse atténuante de  minorité, bien qu'âgé de 16 ans lors des faits. L'avocate générale Jeanne-Marie Vermeulin a aussi écarté vendredi lors de son réquisitoire l'excuse de minorité qui limitait la peine encourue à vingt ans pour Matthieu.
Erreur d'expertise
Ce drame avait suscité un profond émoi en France et déclenché une vive polémique sur l'évaluation de la dangerosité et le suivi judiciaire des délinquants sexuels. En effet, l'enquête avait montré que, malgré sa jeunesse,
 le jeune homme avait déjà effectué quatre mois de détention provisoire pour le viol d'une autre jeune fille, une amie d'enfance, le 1er août 2010 dans le Gard. Une affaire aux troublantes similitudes avec le calvaire subi par la jeune Agnès.

Durant tout le procès, la personnalité de l'accusé a été au centre des débats. Qui est Matthieu ? Est-ce le garçon jugé non dangereux par un psychiatre montpelliérain après le viol, sous la menace d'un couteau, d'une amie alors âgée de 16 ans ? Sur la foi notamment de cette expertise, après quatre mois de détention provisoire, il avait été jugé apte à devenir interne au collège-lycée Cévenol au Chambon-sur-Lignon, où il a rencontré Agnès.
Un être aux "traits pervers très actifs et effrayants"
Ou est-ce un adolescent bien plus inquiétant qui a su s'engouffrer dans toutes les failles du suivi judiciaire, psychiatrique et psychologique dont il faisait l'objet, mises en évidence lors du procès? Sur ce point, Mme Vermeulin avait appelé à se "fonder essentiellement sur l'avis des experts", décrivant un être aux "traits pervers très actifs et effrayants" et soulignant sa "volonté d'emprise destructrice sur ses victimes".

Détaillant les "carences et manquements" de son suivi après le premier viol, à commencer par une remise en liberté "mal préparée", elle a déploré: "C'est une sorte de tapis rouge qu'on a déroulé devant lui". Son inscription au collège-lycée Cévenol du Chambon-sur-Lignon a été "une insulte au bon sens" a-t-elle encore relevé: "C'était l'établissement le moins adapté possible au cas de Matthieu".
 

Faite entré l'accusé Romain Dupuy, les infirmières de Pau

vendredi 28 juin 2013

Frédéric Marin: "Quand je pense à Agnès rien ne m'apaise" - 28/06

Meurtre d'Agnès Marin : 30 ans requis

Trente ans de réclusion criminelle ont été requis vendredi à l'encontre de Matthieu, 19 ans, jugé devant les assises des mineurs de Haute-Loire pour le viol et l'assassinat en 2011 d'Agnès, 13 ans, perpétrés un an après le viol d'une autre jeune fille de 16 ans.
L'avocate générale, Jeanne-Marie Vermeulin, a demandé aux jurés d'assortir la condamnation d'une injonction de soins "sans limitation de durée" et a envisagé la rétention de sûreté en fin de peine "si cela s'avère nécessaire". Le verdict est attendu dans la soirée.
Le huis clos décrété pour l'ensemble du procès, à la demande de l'avocate de la première victime, avait été levé pour la partie des réquisitions concernant la personnalité de l'accusé et la peine demandée. Mme Vermeulin, jugeant Matthieu pleinement responsable de ses actes, s'est montrée pessimiste sur les chances "d'amélioration" de la personnalité du jeune homme et a estimé nécessaire d'éviter "de nouveaux drames". Elle a donc demandé que soit écartée l'excuse de minorité, qui limite la peine encourue à vingt ans de réclusion criminelle. Mais elle n'est pas allée jusqu'à requérir la perpétuité, une sanction rarissime pour des mineurs.
 

Quel verdict pour l'assassin présumé de la jeune Agnès ?

La cour d'assises des mineurs de Haute-Loire rendra son verdict vendredi soir à l'encontre de Matthieu, 19 ans, accusé d'avoir violé et tué fin 2011 Agnès Marin, 13 ans, au terme d'un procès tendu qui s'est déroulé essentiellement à huis clos.

L'avocat de la famille d'Agnès, Me Francis Szpiner, a demandé jeudi à la cour qu'elle "ne donne pas une deuxième chance" au jeune homme, après un premier viol sur une autre mineure en août 2010 dans le Gard. Pour lui comme pour les parents et les grands-parents de la jeune fille, le jeune homme qui se tient depuis le 18 juin dans le box des accusés doit être mis hors d'état de pouvoir commettre un nouveau crime. "Ce que nous
avons
voulu dire aux jurés et à la cour, c'est qu'ils comprennent bien qu'ils ont à juger un dangereux pervers, auteur de deux crimes qui, s'il n'avait pas été arrêté, était parti pour en commettre un troisième",  a dit Me Szpiner à la presse jeudi, au terme de sa plaidoirie.

Durant tout le procès, la personnalité de l'accusé aura été au centre des débats. Qui est Matthieu ? Est-ce le garçon jugé non dangereux par un psychiatre montpelliérain après le viol, sous la menace d'un couteau, d'une amie alors âgée de 16 ans ? Sur la foi notamment de cette expertise, après quatre mois de détention provisoire, il avait été jugé apte à devenir interne au collège-lycée Cévenol au Chambon-sur-Lignon, où il a rencontré Agnès. Ou est-ce un adolescent bien plus inquiétant qui a su s'engouffrer dans toutes les failles du suivi judiciaire, psychiatrique et psychologique dont il faisait l'objet, et qui ont été mises en évidence lors du procès?

Mode de fonctionnement pervers 

Un rapport de deux médecins psychiatres, rendu en octobre 2012, et dont un  des auteurs a été entendu mercredi, évoque ainsi chez le jeune homme "une  jouissance de destructivité" et des motivations "plus perverses que sexuelles". Il met en avant "une dangerosité majeure", le jeune homme "se projetant dans un avenir de récidiviste (...) reflet de son mode de fonctionnement pervers". L'avocat de la famille d'Agnès s'est bien évidemment engouffré dans la brêche, s'attachant à décrire un être "pleinement responsable de ses actes". Des actes, a-t-il dit, "prémédités, pensés, accomplis avec méthode et sang-froid, sans aucune forme d'impulsion".

Me Valérie Devèze-Fabre, l'avocate de Julie, la première victime de Matthieu, a aussi fait "ressortir la froideur" dans les actes du jeune homme. "Tout ce qu'il a fait contre Julie était voulu, calculé, organisé", a-t-elle déclaré à l'issue de sa plaidoirie jeudi. Aussi les parties civiles espèrent-elles que la probable peine de Matthieu, qui reconnaît l'ensemble des crimes, ne sera pas atténuée par sa qualité de mineur au moment des faits.
Pas d'excuse de minorité 
La mère d'Agnès, Paola Marin, a souhaité jeudi que la cour inflige à l'accusé "la peine maximale et qu'il n'ait pas l'excuse de minorité", qui limiterait la sanction encourue à 20 ans de réclusion au lieu de la perpétuité. Elle a espéré "qu'il ne puisse pas sortir de prison dans 10 ans et qu'il y ait une troisième victime". Le jeune homme pourrait en effet, si la cour en  décide, se voir appliquer une mesure de rétention de sûreté.
L'attitude de Matthieu durant le procès n'aura sans doute pas non plus servi sa cause. La mère d'Agnès a ainsi décrit un accusé "complètement absent, qui ne  montre aucune empathie, qui dit 'peut-être, je ne me souviens pas' et qui s'est  endormi pendant qu'on montrait les photos de l'autopsie" de sa fille. La voie semble donc étroite pour la défense de Matthieu, qui s'exprimera vendredi après les réquisitoires du ministère public. Jusqu'à présent les conseils du jeune homme ont fait le choix du silence, alors que malgré le huis clos, l'avocat et la famille d'Agnès se sont largement exprimés auprès de la presse. Demandé par Me Devèze-Fabre, afin de protéger sa cliente, le huis-clos devrait, à sa demande, être levé partiellement vendredi. Mais seule la partie du réquisitoire consacrée à la personnalité de l'accusé devrait être publique, celle concernant les faits restant à huis clos. Le verdict est attendu dans la soirée.
 

Meurtre d'Agnès : "Ne donnez pas une 2e chance à Matthieu"

L'avocat de la famille de la jeune Agnès, dont le meurtrier présumé est jugé à huis clos devant les assises de Haute-Loire, a demandé jeudi à la cour qu'elle "ne donne pas une deuxième chance" au jeune homme, qualifié de "dangereux pervers".
"Il a eu une première chance et celle qui a payé c'était Agnès", a dit Me Francis Szpiner au sortir de la séance, toujours à huis clos, consacrée jeudi après-midi aux plaidoiries des parties civiles. Il faisait allusion à la libération du jeune homme de 19 ans après un premier viol sous la menace d'une arme en août 2010 dans le Gard.
Un dangereux pervers
Me Francis Szpiner



Un peu plus d'un an plus tard, c'est le corps d'Agnès, 13 ans, interne comme lui au collège Cévenol du Chambon-sur-Lignon qui était retrouvé calciné, après qu'elle eut été tuée et violée. "Ce que nous
avons
voulu dire aux jurés et à la cour, c'est qu'ils comprennent bien qu'ils ont à juger un dangereux pervers, auteur de deux crimes qui, s'il n'avait pas été arrêté, était parti pour en commettre un troisième", a-t-il dit à la presse.

Un être "pleinement responsable de ses actes"
Me Francis Szpiner

Pour ce garçon élevé "dans un milieu favorisé, qui a été aimé et protégé", avait-il dit auparavant, Me Szpiner a écarté toute circonstance atténuante. Il s'est attaché, selon ses dires, à décrire un être "pleinement responsable de ses actes". Des actes, a-t-il dit, "prémédités, pensés, accomplis avec méthode et sang-froid, sans aucune forme d'impulsion". "Quand les jurés délibéreront, qu'ils ne lui donnent pas une deuxième chance", a-t-il conclu.
La mère d'Agnès demande "la peine maximale"
La mère d'Agnès, Paola Marin, qui s'est dite "réconfortée" par la plaidoirie de l'avocat, a elle aussi estimé qu'on "n'est pas généreux avec la vie des autres", ajoutant: "ceux qui ont donné une deuxième chance à Matthieu ont condamné ma fille". Elle a dit attendre que la cour lui inflige "la peine maximale et qu'il n'ait pas l'excuse de minorité" (Matthieu était mineur au moment des faits - ndlr), espérant "qu'il ne puisse pas sortir de prison dans 10 ans et qu'il y ait une troisième victime".
Matthieu "s'est endormi pendant qu'on montrait les photos de l'autopsie"
La mère d'Agnès

Un peu plus tôt, elle avait décrit un accusé "complètement absent, qui ne montre aucune empathie, qui dit +peut-être, je ne me souviens pas+ et qui s'est endormi pendant qu'on montrait les photos de l'autopsie" de sa fille. Me Valérie Devèze-Fabre, l'avocate de Julie, la première victime, s'est surtout attachée à "faire comprendre aux jurés ce qu'avait subi" sa cliente et "les dommages qui en sont résultés" pour cette jeune fille fragile qui, a-t-elle dit, "a vécu ce procès comme une nouvelle agression contre elle". Mais "sans vouloir faire un semblant de réquisition", elle a aussi fait "ressortir la froideur, le calcul" dans les actes de Matthieu. "Tout ce qu'il a fait contre Julie était voulu, calculé, organisé".

http://www.midilibre.fr/2013/06/27/meurtre-d-agnes-ne-donnez-pas-une-2e-chance-a-matthieu,723614.php

Faites entrer l'accusé - La machination du concierge Cayez

jeudi 27 juin 2013

Faites entrer l'accusé - La tuerie du grand Bornand

La famille d’Agnès envisage «un procès contre l’Etat pour dysfonctionnement de la justice»

«Tout le monde a pu voir (au cours de ce procès), qu’elle n’avait pas fonctionné normalement», a-t-il déclaré aux journalistes avant l’ouverture des débats.
Dans le suivi judiciaire de Matthieu, jugé devant les assises de Haute-Loire pour l’assassinat et le viol d’Agnès, 13 ans, dont le corps avait été retrouvé partiellement calciné en novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon, des défaillances avaient été relevées, lors des deux uniques séances non frappées de huis-clos la semaine dernière.
Consacrées aux témoignages de personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) du Gard, aux psychiatres et psychothérapeutes ayant suivi l’accusé après un précédent viol sous la menace d’une arme, commis en août 2010 dans le Gard, ces deux séances avaient révélé des failles dans le contrôle judiciaire obligeant le jeune homme à se soumettre à un suivi psychiatrique ou psychologique.
Mercredi, la Cour a entendu, au cours d’une séance particulièrement tendue, le Dr Claude Aiguevives, un pédopsychiatre qui avait rendu à l’automne 2010 un rapport concluant à la non dangerosité de Matthieu, et qui avait conduit à sa remise en liberté. Ce rapport avait été contredit, deux ans plus tard, par celui de deux autres médecins évoquant eux, une «dangerosité majeure» et une «jouissance de destructivité».
Les débats, qui se poursuivaient à huis-clos jeudi, devraient être consacrés dans l’après-midi aux plaidoiries des parties civiles. Le huis-clos devrait toutefois être levé vendredi matin pour les réquisitions du ministère public, à la demande de Me Valérie Devèze-Fabre, l’avocate de Julie, la première victime de Matthieu, a indiqué cette dernière jeudi matin.

http://www.leprogres.fr/haute-loire/2013/06/27/la-famille-d-agnes-envisage-un-proces-contre-l-etat-pour-dysfonctionnement-de-la-justice
 

Meurtre d’Agnès : un médecin exfiltré et un accusé qui s’endort

Pendant quatre heures, ce mercredi aux assises des mineurs de la Haute-Loire, le Dr Claude Aiguesvives, pédopsychiatre, a tenté de défendre son expertise de 2010, qui avait conduit à la remise en liberté de Matthieu. Face à la colère de la famille Marin, l'expert a dû être exfiltré du tribunal et sortir sous escorte
Comment, à deux ans d’intervalle, deux expertises psychiatriques menées sur Matthieu peuvent-elles conduire à des conclusions aussi diamétralement opposées ? On vous répondra que la psychiatrie n’est pas une science exacte. Le crime non plus.
Pendant quatre heures, ce mercredi aux assises des mineurs de la Haute-Loire, le Dr Claude Aiguesvives, pédopsychiatre, a tenté de défendre son expertise. En 2010, il avait conclu que Matthieu « ne présente pas de dangerosité » dans un rapport qui avait conduit à sa remise en liberté. Face à la colère de la famille Marin, il a dû être exfiltré du tribunal et sortir sous escorte.
Mais qui est vraiment Matthieu, accusé de l’assassinat d’Agnès Marin, le 16 novembre 2011, dans un bois près du collège-lycée Cévenol, au Chambon-sur-Lignon ? Selon Me Szpinzer, l’avocat de la famille de l’adolescente, le seul à bien vouloir s’exprimer malgré le huis clos, «il maintient que ce qui est arrivé à Agnès était, en quelque sorte, de sa faute, puisqu’elle aurait été au courant de son passé. Elle était donc susceptible de parler et de le faire renvoyer en prison ».
Pour le ténor du barreau de Paris, «c’est un prédateur qui a repéré une gamine, la plus jeune interne du Cévenol. Le dossier démontre qu’il ne s’intéresse à elle qu’une dizaine de jours avant de passer à l’acte».
Toujours est-il que, devant la cour d’assises, Matthieu a des réactions étonnantes. Lorsque les photos insoutenables de l’autopsie d’Agnès sont dévoilées aux jurés, le jeune homme se serait penché en avant, en se prenant la tête entre les mains. En réponse au président Ruin qui s’inquiète de son état, l’accusé aurait répondu : «Tout va bien monsieur le président, j’ai juste un coup de barre».
Fait encore plus significatif : l’accusé est tellement plongé dans les débats qu’il a fini par sombrer dans un profond sommeil en pleine audience, mardi après-midi. Il a fallu d’ailleurs le réveiller pour poursuivre le procès

http://www.leprogres.fr/haute-loire/2013/06/26/meurtre-d-agnes-un-medecin-exfiltre-et-un-accuse-qui-s-endort

mercredi 26 juin 2013

Haute-Loire. Prédire la «dangerosité», exercice aléatoire illustré par l’affaire Agnès Marin

L’affaire du Chambon-sur-Lignon a ravivé le débat sur la détection de la dangerosité, avec des appels à renouveler les méthodes des experts, bien que les professionnels de la justice en soulignent le caractère aléatoire. «Suivi défaillant», «dysfonctionnements": le procès devant les assises des mineurs de Haute-Loire de Matthieu, 19 ans, accusé du viol et de l’assassinat fin 2011 d’Agnès Marin, 13 ans, a fait resurgir les critiques nées après la découverte du corps de l’adolescente.
Fin 2010, sur la foi d’une expertise favorable, Matthieu avait été remis en liberté après avoir reconnu le viol d’une amie d’enfance, menacée d’un couteau et ligotée. Sous contrôle judiciaire, il avait été admis au collège-lycée Cévenol du Chambon-sur-Lignon, théâtre un an plus tard du meurtre d’Agnès.
Après la première agression, l’adolescent «avait confié une réelle empathie envers la victime», avait relevé Claude Aiguesvives, expert-psychiatre à Montpellier, estimant qu’il ne présentait «pas de dangerosité». Il témoigne ce mercredi devant les assises.
Mais «la dangerosité n’est pas toujours lisible dans la personnalité, si le sujet ne livre rien de son imaginaire», souligne Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue, qui milite pour une évaluation «de l’acte et pas seulement de l’homme».

Fiabilité ?
Pour lui, les statistiques sur la récidive mettent en évidence des «facteurs de risque» objectifs, liés au mode opératoire: dans le cas de Matthieu, le fait d’avoir utilisé une arme et ligoté sa victime de manière préméditée, loin d’un acte pulsionnel.
Aux côtés de l’entretien clinique dominant en France, les appels se multiplient depuis plusieurs années pour promouvoir les «échelles actuarielles» d’origine nord-américaine, largement employées en Europe, et inspirées des calculs de risque des assureurs.
Utilisées par une trentaine d’experts sur plus de 500 en France, ces échelles prédisent la récidive avec plus de fiabilité et éliminent la subjectivité de l’évaluateur, source de divergences entre experts «dans 80% des cas», affirme le rapport parlementaire Blanc-Warsmann de février 2012.
Moins enthousiaste, l’Académie de médecine a néanmoins recommandé fin 2012 qu’on «enseigne et diffuse» ces méthodes. La commission Tulkens de prévention de la récidive a préconisé de son côté, en février dernier, «une phase d’expérimentation».
Côté magistrats, on rappelle cependant que personne n’a attendu de disposer d’échelles chiffrées pour s’alarmer de certains comportements, en particulier s’ils révèlent «une volonté d’humiliation» ou «une perversité».

«Humble»
«Il faut ramener ces techniques à leur juste dimension. Aucune n’apporte de certitude et au final, c’est le juge qui se fait son idée et prend des précautions», explique le président du tribunal pour enfants de Bobigny, Jean-Pierre Rosenczveig.
Pour une autre juge des enfants, qui préfère conserver l’anonymat, «il vaut mieux rester humble quand on prédit l’avenir, surtout avec les mineurs. Ils peuvent changer énormément en quelques mois, en fonction de choses qu’on ne maîtrise pas».
«On a tous vu des gamins pour lesquels on était très inquiets s’apaiser d’un coup, parce qu’ils ont une copine. Il y a des facteurs de stabilisation qui aident. A l’inverse, certains perdent totalement les pédales parce que leur mère est malade», souligne-t-elle.
A ses yeux, une approche trop mécanique de la problématique de la dangerosité présente un danger supplémentaire. «Quand on enferme les gens dans des cases sur la base de pourcentages, ils deviennent ce qu’on attend d’eux», insiste la magistrate.
«Il faut débattre du risque éthique. On ne peut pas incarcérer à vie tous les gens qui semblent hautement dangereux, alors qu’ils n’auraient peut-être jamais récidivé», renchérit le psychiatre Roland Coutanceau, pourtant partisan des méthodes statistiques.
Pour lui, «il faut imaginer trois degrés d’accompagnement en fonction du risque de récidive: accompagnement léger, injonction de soins, ou injonction de soins conjuguée au bracelet électronique. L’enjeu, c’est le suivi.»


http://www.leprogres.fr/haute-loire/2013/06/26/predire-la-dangerosite-exercice-aleatoire-illustre-par-l-affaire-agnes-marin

Collision mortelle en Manche: deux officiers d'un ferry jugés

Meurtre d’Agnès Marin : nouveau coup de gueule du grand-père et malaise de la mère de l’accusé

Vers 12 h 30, Armel Marin, le grand-père de l’adolescente a été conduit hors de la salle d’audience après avoir insulté le meurtrier présumé.
« Vous avez un homme de plus de 80 ans qui voit les photos atroces de constatations du crime. Il voit le cadavre calciné de sa petite-fille, tandis que l’accusé affiche un profond sentiment d’indifférence. Alors, ce monsieur explose », a expliqué Me Francis Szpiner, l’avocat de la famille Marin, dans une interview qu’il nous a accordée. Selon le ténor du barreau parisien, l’accusé est « un gamin issu d’une famille sans problème qui souffre d’amnésie sélective. Quand la question l’intéresse, il répond. Quand ça le dérange, il ne se souvient plus ! »
Un peu plus tard, dans l’après-midi, la mère de Matthieu, le jeune homme accusé du meurtre, a été prise d’une crise de nerfs alors qu’étaient évoquées les constatations médicales. Elle a été évacuée par les pompiers au centre hospitalier Émile-Roux.

http://www.leprogres.fr/haute-loire/2013/06/25/meurtre-d-agnes-marin-nouveau-coup-de-gueule-du-grand-pere-et-malaise-de-la-mere-de-l-accuse

Faites entrer l'accusé - Le monstre des Colleges Jean Jacques Prevost

mardi 25 juin 2013

Faites entrer l'accusé - Peter et Aurore, les amants diaboliques

Francis Heaulme renvoyé aux assises

La Cour de cassation a validé ce mardi le renvoi aux assises du tueur en série Francis Heaulme pour le meurtre de deux enfants de huit ans en 1986 à Montigny-lès-Metz (Moselle).
Conformément à l’avis de l’avocat général, la Cour a donc rejeté le pourvoi du « routard du crime », qui conteste avoir tué Cyril Beining et Alexandre Beckrich, retrouvés le crâne fracassé à coups de pierre le 28 septembre 1986 à proximité d’une voie ferrée dans la périphérie de Metz.
La défense de Francis Heaulme reprochait à l’arrêt de mise en accusation de porter atteinte à sa présomption d’innocence et mettait en cause l’objectivité d’un gendarme qui avait recueilli en 1992 des confidences de Francis Heaulme, qui avait évoqué sa présence sur les lieux du crime.
Lors de l’audience devant la chambre criminelle le 11 juin, l’avocat général avait rétorqué que la chambre de l’instruction qui a renvoyé Francis Heaulme devant les assises avait bien vérifié les déclarations du gendarme.
Le 21 mars, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz avait notamment estimé que la présence sur les lieux de Francis Heaulme, déjà condamné à perpétuité pour neuf meurtres, justifiait qu’il réponde devant les assises de la mort des deux petits garçons.
Parmi les charges qui pèsent contre Francis Heaulme, 54 ans, des témoins affirment l’avoir vu, le visage ensanglanté, peu de temps après le crime, non loin de la voie ferrée. La gendarmerie a par ailleurs estimé reconnaître la « quasi-signature criminelle » du tueur en série.
Et, malgré des déclarations contradictoires, il a fourni aux enquêteurs une description assez précise des lieux du crime.
Francis Heaulme a été mis en examen dès 2006 dans l’affaire de Montigny-lès-Metz, mais avait bénéficié d’un non-lieu en 2007, faute de charges suffisantes, avant que deux suppléments d’information soient ordonnés et qu’il soit finalement renvoyé aux assises.
Plus de dix ans après l’acquittement de Patrick Dils, la justice tente d’écrire l’épilogue d’une affaire dont l’enquête et l’instruction ont été régulièrement critiquées.
Alors âgé de 16 ans, l’apprenti cuisinier Patrick Dils avait été interpellé en 1987, puis condamné deux ans plus tard à la réclusion criminelle à perpétuité.
En 2001, il a bénéficié d’une rarissime procédure de révision de son procès, quand la présence de Francis Heaulme à proximité de la scène du crime a été établie. Rejugé, Patrick Dils a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle, avant d’être acquitté en 2002, au terme d’un procès à Lyon au cours duquel Francis Heaulme a témoigné.
Il avait alors réaffirmé qu’il n’avait pas tué les deux enfants à Montigny-lès-Metz, déclarant notamment : « Je veux pas m’accuser d’un meurtre que j’ai pas commis. »

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/06/25/francis-heaulme-renvoye-aux-assises

Narbonne. Le quatrième prévenu prend la fuite à l'audience

Hier soir, à 22 heures, alors que le tribunal de Narbonne allait prononcer le jugement de quatre Albanais reconnus coupables de cambriolages, l’un d’eux qui comparaissait libre, n’était plus présent. Un mandat d’arrêt vient d’être lancé .
Le tribunal de Narbonne jugeait hier quatre Albanais (trois frères et leur cousin) pour 27 cambriolages commis dans l’Aude (Leucate, Caves, Roquefort, Portel, Peyriac, Sigean, Montredon, Névian, etc... ). Les quatre hommes s’accaparant de bijoux et numéraires. Les bijoux étaient revendus aux marchands d’or de Perpignan, Argeles sur Mer voire même en Espagne. Les quatre employés du bâtiment risquaient jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
Les avocats de la défense vont tout d’abord plaider la nullité de la procédure du fait que deux des mis en cause n’étaient pas extraits de leur cellule lors de leur première comparution mais aussi du fait que les garde à vue n’ont pas été faites en présence de leur avocat. Le procureur Fabien Tourette démontrera tout le contraire. Dès lors le président Vétu pouvait juger sur le fond.
En fait trois des prévenus étaient déjà incarcérés (Zira, 27 ans, Artan, 35 ans et Klodian, 28 ans) car condamnés pour des faits similaires. Le quatrième, (Lati, 31 ans) comparaissait libre.
En fait les quatre Albanais ont été mis en cause au départ car une ADN de l’un d’eux a parlé. Déjà condamné pour une affaire similaire, l’ADN de l’un des comparses est retrouvée dans un autre cambriolage. De fil en aiguille, les enquêteurs vont remonter sur le quatuor. Surtout que les téléphones cellulaires vont parler et notamment parce qu’ils ont déclenché sur les sites et au moment des cambriolages. Leur mode opératoire était simple. En fin de journée, ils visitaient les pavillons au hasard sans faire de repérage.
Les quatre hommes vont à tour de rôle nier devant le président Vétu. Mais ce dernier a en sa possession, leur déclaration lors de la garde à vue. Ils ont été auditionnés plusieurs fois. L’un va avouer être là avec deux autres. Un autre va dire qu’il était bien là lui aussi puisque son frère le dit. Même s’il dit ne pas s’en souvenir.
Le président questionne Lati. «Vous aviez un petit appartement T3 et aujourd’hui vous voilà dans une villa sécurisée avec piscine et une voiture de luxe. Votre train de vie s’est amélioré alors que vous n’avez que 1 100 € de prestations sociales». Il a en outre déposé pour 7 000 € de bijoux à Argeles. Artan a une Audi A8, Klodian a 2
BMW
et 1 Laguna. Lati est poursuivi pour 19 méfaits, Zira pour 22, Artan pour 9 et le pompom pour Klodian avec 26 méfaits sur les 27 recensés. Lati était le chauffeur. Il est toujours resté dans la voiture.

L’un des avocats ne s’est pas déplacé. Me Philippe Fillon de Rennes a déposé ses conclusions. Mais Me Fabien Large de Perpignan et Me Luc Abratkiewicz de Montpellier interviennent. Tandis qu’Artan ajoute, «Je ne peux assister à ce procès sans mon avocat. Je nie tous les faits». C’en est trop pour le président Vétu qui menace de l’évacuer. Tandis que le procureur Tourette se félicite de l’enquête exemplaire avec un gros travail effectué. Le volte face des protagonistes ne touche ni le procureur ni le président.
Pour le procureur Tourette, depuis l’incarcération de 3 des 4 membres, les cambriolages sur la zone ont baissé et sont passés de 32 à 6 soit 75 %. Il réclame une peine identique pour les quatre membres de la famille soit 3 ans d’emprisonnement avec maintien en détention pour les trois qui y sont déjà et mandat de dépôt pour le quatrième. Mais aussi une interdiction de séjour dans l’Aude d’une durée de 5 ans.
À 22 heures et alors que les avocats de la défense étaient partis, le président Vétu rendait le jugement. Artan, Lati et Zira sont condamnés à 2 ans ferme tandis que Klodian est condamné à 30 mois. Les 4 hommes sont interdits de séjour dans l’Aude durant 3 ans. À l’énoncé du verdict, Lati qui comparassait libre avait disparu. Il s’est soustrait au prononcé du jugement. Un mandat d’arrêt va être lancé ainsi qu’une fiche de recherche.
Pour leur part, les parties civiles ont toutes vue leur demande acceptée soit 300 € de dommages et intérêts à chacun des demandeurs.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/25/1657590-narbonne-le-quatrieme-prevenu-prend-la-fuite-a-l-audience.html

Suspect n°1 (Un crime à la columbo)

lundi 24 juin 2013

Suspect n°1 (Le pompier, l'amant et la secrétaire)

Balle en pleine tête sur la 202: trois Niçois aux assises

Une course-poursuite entre deux voitures sur la RM 6202 le 22 janvier 2009. Un coup de feu qui claque à hauteur de la station Total. Sophian Jelassi, un Avignonnais de 21 ans, passager d'une Audi, foudroyé par une balle de 11/43 en pleine tête.
La cour d'assises des Alpes-Maritimes doit examiner cette dramatique affaire à partir d'aujourd'hui et jusqu'à jeudi. Toufik Bennaceur, d'abord mis en examen pour homicide volontaire, sera finalement jugé pour des violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Son avocate, Me Audrey Vazzana, a bataillé pour obtenir cette requalification des faits. Le juge d'instruction a été convaincu, notamment à la lumière de la reconstitution et des expertises balistiques.
L'enjeu était de taille pour l'accusé : à l'heure du verdict, la peine maximale encourue est passée de 30 ans à 15 ans de réclusion. Lors de la reconstitution, il était apparu que Toufik Bennaceur avait tiré en direction de la voiture conduite par Dimitri Medjelleck sans le viser. Les deux hommes avaient un différend avec, en toile de fond, un trafic de stupéfiants.
Malheureusement, le tir a été fatal au passager. « Un jeune homme qui n'avait rien à voir avec les histoires entre Bennaceur et Medjelleck», explique Me Louis-Alain Lemaire, l'avocat des proches de la victime.
OutreToufic Bennaceur, deux de ses amis seront également poursuivis « pour avoir fait obstacle à la manifestation de la vérité». Un délit passible de trois ans d'emprisonnement.

http://www.nicematin.com/nice/balle-en-pleine-tete-sur-la-202-trois-nicois-aux-assises.1315270.html

dimanche 23 juin 2013

Quatre jeunes aux Assises ce lundi pour la mort d’un SDF à Boulogne, en juillet 2011

Albert Nicolas, un sans domicile fixe de 76ans, est mort en août 2011, un mois après son agression, allée Beauséjour à Boulogne-sur-Mer. Quatre hommes, certains mineurs à l’époque des faits, comparaissent aujourd’hui aux assises de Saint-Omer pour tentative de vol avec violence ayant entraîné la mort. Ils encourent vingt années de prison.
Ce 16 juillet 2011, alors qu’Albert Nicolas dort dans sa voiture, allée Beauséjour, près du lycée Mariette, des jeunes viennent taper au carreau pour lui demander une cigarette. L’homme refuse. Il est alors violemment sorti de la voiture et roué de coups. Coups de poing, coups de pied, sauts à pieds joints sur sa tête alors qu’il est à terre… « Une violence insoutenable et gratuite, digne du film Orange Mécanique », affirme Edmond Géneau, avocat de la partie civile dans ce procès.
Albert Nicolas est retrouvé inconscient le lendemain matin. Transporté au centre hospitalier Duchenne dans le coma, puis au CHR de Lille, il décédera des suites de ses blessures quelques semaines plus tard.
Le lendemain de l’agression, la voiture d’Albert Nicolas a disparu. Mais elle est aperçue dans le quartier. Tôle froissée, fenêtres brisées… Et à son bord, deux jeunes qui s’amusent à faire un rodéo dans les rues de la ville. Ils sont interpellés. Ils seraient revenus rechercher la voiture alors que le vieil homme gisait tout à côté.
Rapidement, deux autres jeunes sont interpellés. Sur les quatre qui auraient participé à l’agression, trois sont mineurs. C’est pourquoi le procès qui s’ouvre aujourd’hui se déroulera à huis clos.

Un homme sans histoires

Tout l’enjeu sera de définir les responsabilités de chacun dans l’agression qui a causé la mort d’Albert Nicolas. Car pendant toute l’instruction et pendant la reconstitution des faits, les mis en cause n’ont cessé de se renvoyer la balle. Le fils d’Albert Nicolas, qui s’est constitué partie civile dans ce procès, attend beaucoup de cette audience. « Il veut les voir, entendre leurs explications », explique Edmond Géneau. « Comment un brave homme qui n’a rien demandé à personne peut-il se faire massacrer ainsi ? » Albert Nicolas était un homme sans histoires, et qui avait pour passion les chats. Il vivait dans sa voiture depuis plusieurs mois. Très pudique, il n’avait pas révélé sa situation précaire à sa famille. Il avait alors choisi de garer sa voiture dans cette allée tranquille. Jusqu’à ce fameux soir du 16 juillet 2011.
Les quatre accusés seront jugés pour « tentative de vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». La voiture ayant été volée le lendemain, c’est bien la tentative de vol qui a été retenue. Outre des témoins, des experts psychologues et scientifiques se présenteront à la barre pour dresser le portrait des agresseurs. Le procès devrait durer toute la semaine

http://www.lavoixdunord.fr/region/quatre-jeunes-aux-assises-ce-lundi-pour-la-mort-d-un-sdf-ia31b0n1352806

Faites entrer l'accusé S04X09 - Alexi, La tuerie de Louveciennes

samedi 22 juin 2013

Meurtre d’Agnès au Chambon-sur-Lignon : la "faiblesse" de la protection juduciaire de la jeunesse

Pour la Protection judiciaire de la jeunesse, il n’y a pas eu de « fautes ».
 

Le directeur central de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), Jean-Louis Daumas, a concédé, hier devant les assises de Haute-Loire, une "faiblesse" mais pas de "fautes" dans le suivi de Matthieu, jugé depuis lundi pour le viol et l’assassinat d’Agnès Marin au Chambon-sur-Lignon en novembre 2011, mais aussi pour le viol sous la menace d’une arme d’une autre mineure, un an plus tôt dans le Gard. Deux drames intimement liés puisque l’accusé, qui sortait de quatre mois de détention provisoire pour la première agression sexuelle, avait intégré l’internat du collège-lycée Cévenol au Chambon dans le cadre de son contrôle judiciaire suivi par la PJJ du Gard.
Des réserves


Auteur d’un rapport remis en décembre 2011 à Michel Mercier, le garde des Sceaux d’alors, M. Daumas a réaffirmé hier que l’éducatrice de la PJJ, en charge du suivi de Matthieu "a accompli, selon le référentiel méthodologique, son travail sans faute professionnelle". Il a toutefois concédé "deux réserves" : elle aurait pu prendre contact plus vite avec le Cévenol, et non quatre mois après l’arrivée de Matthieu, et a eu trop de "distance dans les modalités du suivi psychiatrique".
Contacts limités avec le Cévenol
Pas de quoi convaincre le président de la cour qui a mis en évidence certaines failles du contrôle judiciaire, notamment avec une pédopsychiatre lituanienne qui avait pour unique contact les parents de Matthieu, et un "psychothérapeute, qui n’en a ni le titre ni l’expérience". "La PJJ n’a pas vérifié que c’était sérieux et s’est contentée d’avoir l’attestation", a-t-il dénoncé. Le magistrat s’est aussi étonné du fait que la PJJ n’ait eu qu’un seul contact, en mars 2011, avec le Cévenol, puis "aucun en onze mois", jusqu’au drame.
Le père d'Agnès écœuré
"Ce rapport, c’est simplement le dossier de l’inspectrice commenté par vous", a lancé alors au témoin l’avocat de la famille Marin, Me Francis Szpiner. "Le garde des Sceaux n’avait pas actionné le service d’inspection et donc l’inspectrice n’a pas été entendue", a répondu le fonctionnaire. Le visage creusé par la fatigue, Frédéric Marin, le père d’Agnès, a exprimé son écœurement à la sortie de l’audience. "C’est un florilège abject et indécent de dysfonctionnements et d’autosatisfaction, a-t-il dit. Nous n’en resterons pas là." "La seule satisfaction que nous
avons
, c’est qu’à la suite de cette affaire, on a compris que l’institution judiciaire devait prévenir les établissements scolaires dans ce type d’affaire. Si ça avait été fait avant, Agnès Marin ne serait pas morte", a déclaré pour sa part Me Szpiner.

Verdict attendu le 28 juin.
http://www.midilibre.fr/2013/06/21/meurtre-d-agnes-la-faiblesse-de-la-pjj,720841.php

vendredi 21 juin 2013

Meurtre d’Agnès : une succession de dysfonctionnements

Même si elle n’offre pas une vue globale, la levée partielle du huis clos, jeudi, dans le procès de Matthieu, permet de constater des défaillances en série. Le jeune homme de 19 ans est jugé pour le viol aggravé d’une adolescente dans le Gard, le 1er août 2010, et pour le viol suivi de l’assassinat d’Agnès au Chambon-sur-Lignon, le 16 novembre 2011.
Jeudi, la faiblesse de la part des éducateurs de la PJJ (Protection judiciaire de la jeunesse) de Nîmes a été mise en évidence. Ils étaient chargés de suivre le jeune homme venant de purger quatre mois de détention provisoire pour le viol du Gard. « Vous avez exercé une mission d’assistance éducative en vous reposant sur les informations fournies par Matthieu lui-même et ses parents, des informations forcément positives, au lieu d’exercer un véritable contrôle judiciaire dans le cadre d’une affaire criminelle », tance le président Christophe Ruin. Dans un rapport d’étape en date du 3 août 2011, une éducatrice conclut à une évolution positive de Matthieu. « Toutefois, à cette même période, le collège-lycée Cévenol ne veut pas l’autoriser à redoubler dans l’établissement », remarque la cour. Le lycéen est en effet devenu persona non grata pour avoir fait entrer des bouteilles d’alcool dans l’établissement, tenté de télécharger un film pornographique et avoir eu un comportement qualifié « d’indécent » avec sa petite amie.
« Je l’ignorai », répond l’éducatrice chargée de le suivre à l’époque. Cette dernière faisait le grand écart entre les départements : salariée à la PJJ de Nîmes, elle suivait le lycéen scolarisé en Haute-Loire qui passait ses week-ends chez des grands-parents dans le Vaucluse (son contrôle judiciaire lui interdisait de se rendre dans le département du Gard).
Encore plus édifiant. Mis en examen pour viol avec usage d’une arme, Matthieu doit bénéficier d’un suivi psychiatrique ou psychologique. À la demande des parents, il est reçu à deux reprises, au centre hospitalier Sainte-Marie, au Puy-en-Velay, par un pédopsychiatre d’origine lituanienne et maîtrisant mal le français. Les parents de Matthieu confient ensuite leur adolescent à un infirmier, puis à un psychothérapeute (qui n’en a d’ailleurs pas le titre) pendant près de neuf mois. « Est-ce que vous ne pensez pas que le costume était trop grand pour vous ? » interroge le président Ruin à l’encontre de ce dernier. « J’ai averti le père des limites de mon travail, c’était tout à fait clair », répond l’intéressé.
Très attendu à la barre, Philippe Bauwens, le directeur du collège-lycée Cévenol, affirme n’avoir jamais su que Matthieu était sous contrôle judiciaire.
« Je savais juste qu’il avait un suivi psychiatrique, indique le directeur du collège-lycée Cévenol, aujourd’hui à la retraite. Lors de l’inscription, son père m’a parlé d’agression sexuelle, et n’est pas allé au-delà. Je n’ai pas eu d’autre précision. » Avant de répondre par ailleurs à la cour qu’il n’avait jamais choisi de garder un élève difficile pour des motifs économiques ni reçu de consigne particulière du conseil d’administration en ce sens. Les débats se sont poursuivis jusque tard dans la soirée

http://www.leprogres.fr/france-monde/2013/06/21/meurtre-d-agnes-une-succession-de-dysfonctionnements

mercredi 19 juin 2013

Faites entrer l'accusé - La tuerie d'Auriol

Meurtre d'Agnès : la personnalité trouble de Matthieu au cœur du procès

Matthieu, dont le procès pour l’assassinat et le viol d’Agnès Marin en novembre 2011, s’est ouvert à huis clos, hier. L’adolescent est «incapable d’exprimer une émotion» selon sa défense. Il a su aussi tromper les experts sur sa dangerosité.
Sa silhouette mince est légèrement voûtée et son visage blafard accentué par des lunettes d’écaille sombre lui donne l’air «intello». Matthieu, 19 ans, répond depuis hier devant les assises de Haute Loire de l’assassinat et du viol d’Agnès Marin, 13 ans, dont le corps avait été retrouvé calciné en novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon. Le jeune homme comparaît aussi pour le viol sous la menace d’une arme, d’une amie d’enfance dans le Gard, en août 2010.
Mais les débats se dérouleront à huis clos total.
«La défense a pensé, à tort ou à raison que la publicité des débats était une façon d’étaler les choses sur la place publique» a commenté hier, Frédéric Marin, le père de la victime, visiblement très fatigué. L’avocat de la famille, Me Francis Szpiner a lui aussi regretté cette décision «qui aboutit en réalité à priver la famille d’Agnès du procès public qu’elle estimait juste». Interne en troisième au collège-lycée Cévenol au Chambon-sur-Lignon, la jeune Parisienne avait disparu le 16 novembre 2011, après une après-midi libre.
Très vite les soupçons s’étaient portés sur Matthieu, griffé au visage. Placé en garde à vue le 17 novembre, ce «mineur très froid et sans émotion», selon le parquet, dirigeait le lendemain soir les enquêteurs dans une forêt des environs, où gisait le corps d’Agnès.
Il avait alors reconnu l’avoir attirée là sous prétexte de chercher des champignons hallucinogènes. Outre les violences sexuelles, l’autopsie a révélé que la victime avait reçu dix-sept coups de couteau.

«Absence de dangerosité»

«Ce garçon dans le box n’a plus rien à voir avec celui que j’ai connu. C’est une coque vide, blanche, totalement détachée de tout» a déclaré, hier, une mère dont la fille était scolarisée en première avec Matthieu, au collège-lycée Cevenol. Elle se souvient d’un «adolescent très intelligent, qui aimait jouer de la guitare» et qui «avait eu une petite copine» peu après avoir intégré cet internat mixte à la Toussaint 2011, dans le cadre de son contrôle judiciaire.
La question de l’expertise menée à la suite du premier viol sera posée aujourd’hui, lors de ce procès prévu pour durer sept jours. Après 4 mois de détention provisoire, Matthieu avait en effet été remis en liberté sous contrôle judiciaire sur préconisation du psychiatre Claude Aiguesvives qui l’avait examiné et conclu à «une absence de dangerosité». Aujourd’hui, cet expert se dit «catastrophé» et reconnaît que Matthieu «avait une
addiction
énorme aux stupéfiants et aux jeux vidéos et une vulnérabilité psychologique qui a été sous-évaluée».

Pour son avocate, Me Joëlle Diez qui a demandé le huis clos pour voir «une chance d’entendre la vérité, il est «un grand enfant incapable d’exprimer une quelconque émotion». Le jeune homme encourt la réclusion à perpétuité.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/19/1653512-meurtre-agnes-personnalite-trouble-matthieu-coeur-proces.html

Chambon: ouverture du procès pour le meurtrier présumé d'Agnès - 18/06

lundi 17 juin 2013

Début du procès pour le meurtrier présumé d'Agnès - 17/06

Tarbes. Un jeune de 17 ans aurait massacré une vieille dame

session d’été de la cour d’assises démarre ce lundi 17 juin jusqu’au jeudi 4 juillet. Elle sera marquée notamment par le procès de Jérémy Priour qui aurait tué de manière atroce une vieille dame place au Bois.
Le 22 juin 2010, Colette Tanguy, une retraitée de 81 ans, est retrouvée morte dans son appartement ensanglanté de la place du Foirail à Tarbes, le visage fracassé, les jambes et les parties génitales tailladées au cutter. Le lendemain, un jeune homme de 22 ans, Jérémy Priour est interpellé. Il avoue avant de se rétracter et d’invoquer la présence d’un autre homme sur les lieux. Mais toutes les constatations policières montrent qu’il a agi seul le soir de la Fête de la musique où il s’est éclipsé d’un groupe d’amis. Après s’être introduit au domicile de la vieille dame par le balcon dans l’idée de la cambrioler, le jeune homme, sous l’emprise de l’alcool et de la drogue, lui aurait donné un violent coup de coude pour la faire chuter et se serait acharné sur elle au sol, avec une sauvagerie inouïe. Un véritable massacre.
C’est donc le procès d’un meurtre particulièrement barbare qui va se tenir mercredi 26, jeudi 27 et vendredi 28 juin aux assises, un procès d’autant plus attendu par les parties civiles qu’il a été repoussé une première fois le 21 mars, en raison de l’absence d’un des deux défenseurs du meurtrier présumé.

Braqueurs

Mais avant cela, la session d’été de la cour d’assises démarrera dès ce lundi 17 juin par le procès en appel des 5 braqueurs de la station Total à Oloron.
Pour ces faits qui remontent au 21 décembre 2008, quatre d’entre eux avaient été condamnés à des peines de prison ferme par la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques en novembre 2011.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/17/1651389-il-aurait-massacre-une-vieille-dame.html

( Adeline Piet , la disparue de Cancale )

samedi 15 juin 2013

Affaire Zahia : Ribéry demande le huis-clos

Le nouvel de vient de demander que le procès de son illustre client se déroule à huis-clos. Le footballeur comparaît à partir de mardi devant le tribunal correctionnel de pour sollicitation de prostituée mineure dans le cadre de «l'affaire Zahia». Un dossier dans lequel est également poursuivi l'attaquant du Real Madrid Karim Benzema, ainsi que six autres personnes.
Dans un courrier envoyé au tribunal en fin de semaine, Me Carlos Alberto Brusa invoque le respect de la vie privée de son client pour justifier sa demande de huis-clos. Les ébats de la jeune escort-girl avec les stars du ballon rond seront au centre des débats. La requête sera tranchée en début d'audience. Le procès est prévu pour se dérouler jusqu'au 26 juin.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-zahia-ribery-demande-le-huis-clos-15-06-2013-2899365.php

Procès des sosie: "une dispute qui a mal tournée"

vendredi 14 juin 2013

Braqueurs de Seclin: 22 ans de réclusion criminelle pour le principal accusé

Les faits les plus graves remontent à 2009: un braquage avec séquestration, à Seclin. L’avocat général avait requis de lourdes peines contre les trois principaux accusés : 25 ans, 20 ans et 17 ans de réclusion criminelle, assorties pour chacun d’une peine de sûreté des deux-tiers. Le verdict est tombé hier : plus de peine de sûreté, mais 22, 15 et 17 ans de prison.
Dans cette affaire à tiroirs, mêlant des cambriolages, dont un avec séquestration, à Seclin en 2009, et des délits commis en avril 2010 à Villeneuve d’Ascq et Arras (notre édition du 4 juin), difficile de démêler le degré de responsabilité des sept accusés. Aucun n’a reconnu les faits les plus violents, et les trois agresseurs de Seclin étaient cagoulés...
Mais pour le ministère public, la culpabilité de trois des hommes ne faisait guère de doute. Notamment celle d’A. H., 37 ans... dont 14 en prison. Il a été présenté comme le meneur de cette « bande organisée ». « Des bras cassés... Qu’ils soient maladroits, c’est leur problème, qu’ils soient dangereux, c’est le nôtre ! » avait lancé Luc Frémiot. Qui a rappelé « le cauchemar indélébile » vécu, le 4 octobre 2009 vers 4 h du matin par M. et Mme W., qui gardaient cette nuit-là leurs petits-enfants : elle se retrouve avec un pistolet sur la tempe, lui est ligoté, à moitié déshabillé, il reçoit des coups, est blessé à la cuisse. Et l’un des individus va placer un couteau sous la gorge de la petite C., quatre ans... « J’ai cru que c’était la fin ! », s’est souvenue à la barre la jeune grand-mère, tandis que l’avocat général parlait de « torture » commise par « des criminels endurcis, susceptibles de recommencer ».
Les avocats de la défense s’en sont, tour à tour, pris à ce réquisitoire : « d’anéantissement » pour Me Delarue , « à la limite du populisme de base, sans démonstration ni preuves » selon Me En-Nih. « Absurde et délirant (...) u n réquisitoire assassin » allait même dire Me Le Roch. « Il n’y a pas d’éléments mais pléthore de préjugés.» Elle réclamait « une peine teintée d’espoir » pour son client, A.H., dont le « pedigree » a été rappelé tout au long des débats. Il retournera en prison pendant 22 ans. Mais la peine de sûreté n’a pas été retenue. Comme pour les deux autres principaux accusés. Malgré le casier vierge de l’un, léger pour l’autre, P. C est condamné à quinze ans de réclusion, D.B. à dix ans. Une peine de deux ans est prononcée contre un 4e homme, 18 mois avec sursis pour la seule femme du groupe ; les deux derniers sont acquittés.

http://www.lavoixdunord.fr/region/braqueurs-de-seclin-22-ans-de-reclusion-criminelle-pour-ia25b50457n1328726

Crimes - A Paris

jeudi 13 juin 2013

CRIMES EN LORRAINE - 1er Avril 2013

Laguépie. La victime était-elle morte avant l'accident ?

C’est une affaire des plus complexes qui a occupé deux heures durant mardi les juges de l’audience collégiale du TGI présidée par Vanessa Maury. Deux ténors du barreau Me Adrien Bonnet de Bordeaux et M. e Georges Cathala étaient présents dans le prétoire. Le premier pour faire valoir les droits et dommages réclamés par la famille de la victime. Le second étant en défense pour tenter de faire prévaloir la relaxe pure et simple de son client. Nous sommes le 19 novembre 2006 vers 6 h 25 du matin. Sur la RD 106 rentrant de la discothèque sise sur les hauteurs de Laguépie : «La bulle» une Golf cabriolet conduite par Philippe Rives (le frère de l’ancien capitaine du XV de France) au lieu-dit Bacou, à petite vitesse mord le bas-côté sur environ 17 mètres et se renverse. Le conducteur âgé alors de 49 ans s’en sort sans trop d’ecchymoses . Son épouse qui habite à ce moment-là avec lui , à Saint-Antonin-Noble-Val, rue Droite , Anne Krzyzoniak 46 ans la tête coincée entre le volant et le pare-brise décède. Les gendarmes de Saint Antonin interviennent au lieu-dit Bacou et décèlent un léger taux d’alcool sur le conducteur qui disparaîtra trois heures plus tard, mais des prélèvements urinaires indiquent que le conducteur était au moment des faits sous l’influence de cannabis. La victime elle, ayant un taux d’alcool supérieur à deux grammes. Ce qui n’avait rien de surprenant car cette addiction à l’alcool était plus que le talon d’Achille d’un couple marié depuis un peu plus de 27 ans mais souvent victimes d’éclats et déjà passé par la case justice pour des coups portés par le mari .

Violences conjugales et alcool

L’audition du prévenu révélant publiquement donc des faits de violence conjugale pour lui et surtout une alcoolisation presque chronique de la défunte qui tendait à rendre le couple des plus disharmonieux en certaines circonstances . Une accumulation de témoignages des gens présents dans la discothèque ce soir-là, comme d’autres témoins instillant un doute dans la conduite de l’enquête.

Pas de ceinture de sécurité

Puisqu ‘il fallut une autopsie et les conclusions d’un médecin légiste pour lever en 2010 définitivement une autre version que celle du décès consécutif à un simple accident de la circulation. Que l’époux avait fait sienne rapidement préconisant même dans un premier temps dans les jours de novembre 2006 une crémation refusée par la justice dans l’attente d’autres résultats et examens. Sept ansplus tard,dans une salle d’audience étrangement silencieuse et ayant dans son dos assis aux premiers
rangs, la famille de son épouse décédée avec d’ailleurs une photo portée à bout de bras par une parente Philippe Rives a tenté d’accréditer la thèse accidentelle. Justifiant par exemple le non-port de la ceinture de sécurité dans la voiture de son épouse par sa forte ébriété.,l’état dans lequel il l’avait ramassé alors qu’elle était assise au milieu de la chaussée pour la porter jusqu’à la voiture. Sans être complètement affirmatif avec, il est vrai, une dilution mémorielle qu’explique l’intervalle entre les faits et le passage en justice, il a tenté de s’expliquer, de se justifier parfois de façon hésitante et bien peu convaincante. Avec parfois des arguments des plus simplistes. Ceux-ci n’ont pas convaincu l’avocat Bordelais, Adrien Bonnet, qui affirma que : «le dossier est truffé de mensonges. La vérité, vous ne la connaîtrez jamais» Et pour appuyer ces dires il évoquait une blessure ressemblant à une strangulation et le mystère temporel. Puisque la voiture avait quitté le parking de la discothèque à 5 h 30et l’accident était survenu à 6 h 25 deux kilomètres plus loin seulement. Il remettait à la présidente ses conclusions avec les demandes de dommages formulées par les huit membres de la famille d’Anne Krzyzoniak. Au nom du ministère public Bernard Lambert revenait sur les circonstances aggravantes dues à la consommation de cannabis et surtout sur des contradictions sur la version ses faits avec les auditions dans les heures suivant le drame et celles réalisées bien plus tard. Des contradictions sur de nombreux points. Il requérait donc 6 mois de prison avec sursis et une suspension du permis de conduire d’un an pour Philippe Rives. Très pugnace en défense Georges Cathala démontait point par point les arguments abordés par la partie civile et le ministère public. Dont le taux de présence des traces de cannabis chez son client. Affirmant même que son confrère bordelais naviguait à vue dans ses argumentations. Le jugement a été mis en délibéré au mardi 9 juillet.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/13/1648539-laguepie-etait-elle-morte-avant-l-accident.html

Faites entrer l'accusé - Lionel Cardon - La folle cavale

mercredi 12 juin 2013

Faites entrer l'accusé - Luc Tangorre, innocent à tout prix

Meurtre de Laetitia : Tony Meilhon fait appel de sa condamnation

Tony Meilhon, condamné le 5 juin à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de 22 ans de sûreté, assortie d'une demande de "rétention de sûreté", pour le meurtre de Lætitia Perrais en janvier 2011, va faire appel, a indiqué à l'AFP mardi son avocat, Me Fathi Benbrahim.
L'avocat s'est refusé à tout commentaire, indiquant seulement que l'appel serait déposé mercredi et qu'il ne serait sans doute pas examiné par la cour d'appel de Rennes avant un délai de 18 mois.
Tony Meilhon avait dit "Merci" en entendant sa peine


Au moment du prononcé de sa condamnation, l'accusé, qui avait lui-même réclamé une peine de réclusion à perpétuité pour la mort de cette jeune femme de 18 ans, bien qu'il affirme l'avoir involontairement tuée, avait juste dit "Merci", avant de quitter la salle. 
Cette condamnation était conforme à ce qu'avait requis l'avocate générale, Florence Lecoq. Me Benbrahim, en revanche, avait trouvé que la cour avait "tort" d'avoir prononcé une peine si lourde car, avait-il estimé, avec la demande de rétention de sûreté, "il s'agit de dire que quelqu'un sera détenu pendant 50 ou 60 ans..." "C'est réservé aux criminels en série qui tuent des enfants", avait-il dit. 

http://www.midilibre.fr/2013/06/11/meurtre-de-laetitia-tony-meilhon-fait-appel-de-sa-condamnation,714655.php

mardi 11 juin 2013

Saint-Affrique. L'accusé confronté à ses pulsions

Un matin de mars 2011, Gaël se rend à la gendarmerie de Saint-Affrique. Ce jour-là, le jeune homme se décharge de ce poids qui l’empêche de s’envoler depuis si longtemps. 1998, dans son souvenir. C’est à cette époque que son beau-père, Bernard Maire, a commencé à le masser, le caresser avant d’aboutir à la pénétration. Cette nuit-là et pas mal d’autres, par la suite, alors que sa mère était dans sa chambre, à l’étage en dessous. Quand il en parle enfin aux gendarmes, c’est un enfant de 12 ans qui se souvient.
Bernard et la mère de la victime, Marie, sont en ménage depuis peu, il est devenu épicier dans un petit village du sud Aveyron. Le couple a donné naissance à des jumeaux. Gaël et son frère, Johan, vivent avec eux. C’est peu après la naissance des jumeaux que les faits se sont déroulés. Jusqu’à ce que Bernard et Marie se séparent, en 2002. Le frère, Johan, est lui aussi victime de ce que Bernard appelait «des massages», le beau-père se limitant à des caresses. Tout cela n’est qu’un grossier résumé de l’ordonnance de mise en accusation, lue avec application par le conseiller Régis Cayrol, qui préside les débats. Petit catogan, petites lunettes ; Bernard Maire se fait tout petit dans le box des accusés alors qu’arrive l’heure des explications.

Chercher la voie

Pendant plus d’une heure, le président va interroger Bernard Maire pour tenter de comprendre qui est cet accusé. Patiemment, il reviendra sur toutes les époques de sa vie. Sa jeunesse en Loraine dans une famille catholique pratiquante, au milieu de quatre frères, baignant dans la musique et se passionnant pour le scoutisme. «Une famille équilibrée» pour Bernard qui rappelle que ses frères ont, ou avaient, tous de bonnes situations. Lui, ça a été un peu plus dur, à l’école d’abord où il a souvent redoublé puis, ensuite, dans le déroulement de sa vie où sa seule constance a été de chercher sa voie. Ainsi, avant d’obtenir son CAP, il est parti sur la route, jusqu’au Danemark, puis a rejoint l’Arche de Lanza Del Vasto, attiré par la non-violence, l’œcuménisme et «le travail des mains». Là il rencontre celle qui, plus tard, sera sa première épouse. Mais pour rester dans la communauté il faut se marier. Indécis, ils préfèrent s’en aller. «On était jeunes, on n’était pas encore sûrs» ; «Vous aviez 29 ans tout de même», s’étonne le président. Ils auront un fils, Sylvain. Premier boulot dans une entreprise d’électronique, à Montpellier, avant d’enchaîner : sculpteur sur bois à Brusque, animateur technique à Sylvanès, patron d’un petit studio mobile, retour dans l’électronique à Saint-Georges de Luzençon, animateur culturel à Millau avant de revenir à Brusque pour devenir animateur spécialisé. Auparavant, il a quitté sa première épouse et c’est là qu’il rencontre Marie et qu’il deviendra épicier tout en accueillant des adultes handicapés chez lui.

À demi-mot

Une histoire qu’il déroule de façon très circonstanciée. Pendant tout ce temps, le président Cayrol a tenté d’aller au-delà, s’appuyant sur tout ce qui ressort du dossier mais que Bernard ne veut pas vraiment voir et qu’il ne reconnaît qu’à demi-mot. Comme cette attirance pour les garçons de son âge, dès la 6e. On parle d’émoi, aussi, pour les jeunes hommes dans la communauté de l’Arche mais cela restera «au-dessus de la ceinture».
Puis les faits qui lui sont reprochés aujourd’hui et qui ont mis au jour une réalité qu’il a bien du mal à accepter. «C’est en prison, avec les psys que j’ai pris conscience. Au moment des faits, je n’avais pas identifié cette homosexualité refoulée» ; «Mais assouvie», souligne le président.
Vient le temps des experts, psychologues et psychiatre qui soulignent «un discours cohérent mais factuel». Ainsi la psychologue remarque qu’il ne décrit pas ses parents mais leurs activités. Elle évoque un mariage par conformité, sans véritable désir sexuel pour les femmes. Pas de sentiment de culpabilité non plus puisqu’il prête aux victimes ses intentions. Ce qui a été confirmé tout au long des débats, Bernard indiquant que l’enfant était d’accord et même venait le voir. Le psychiatre insistant : «La description des faits semble être une source de plaisir». Tous deux de conclure qu’il n’est pas victime de maladies aliénantes, le procès peut donc continuer dès ce matin.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/11/1647249-quand-l-accuse-a-du-mal-a-se-devoiler.html

Faites entrer l'accusé - Florence Rey, Audry Maupin, tueurs-nés ?

lundi 10 juin 2013

Faite entré l'accusé Romain Dupuy, les infirmières de Pau.

Bordeaux : le réseau de stup du quartier Palmer devant les assises

L’ultime épisode judiciaire du dossier lié au démantèlement d’un réseau de trafic de stupéfiants dans le quartier Palmer à Cenon, en 2010, s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises de la Gironde.
La plupart des acteurs de cette affaire ont déjà été jugés devant le tribunal correctionnel : 22 au mois de mars 2012 et 35 au mois de décembre. Mais pour cinq d’entre eux, des poursuites criminelles ont été engagées. Le procès va se poursuivre jusqu’à vendredi.

Mohamed Samar, 42 ans, Fatha Attia, 33 ans, Mohamed El Yousfi, 38 ans, Karim Samar, 35 ans et Abdellah Dira, 38 ans, ont été poursuivis pour avoir dirigé ce réseau. Les trois premiers sont en détention provisoire. Karim Samar et Abdellah Dira font l’objet d’un mandat d’arrêt depuis le 6 juillet 2012.
L’enquête avait débuté à la suite d’une plainte déposée le 30 décembre 2008 par la gérante du bar Le Palmer, à Cenon, contre un client, pour menaces et insultes. Lors de son dépôt de plainte, elle avait remis des barrettes de résine de cannabis trouvées dans son bar et donné l’identité de son agresseur. Depuis plusieurs mois déjà les commerçants du secteur se plaignaient d’un trafic de drogue dans leur quartier.
L’enquête consécutive à cette plainte permettait de cibler plusieurs personnes et de mettre en lumière des trains de vie et des sommes d’argent détenues sur leurs comptes bancaires qui ne correspondaient pas à leur statut social officiel.
Atmosphère glauque
Surveillances, témoignages sous X et auditions menées par la direction interrégionale de la police judiciaire se sont multipliés, peignant un tableau plutôt noir du quartier Palmer, baigné par une atmosphère glauque et menaçante selon plusieurs déclarations.
Le 18 novembre 2009, une information judiciaire était ouverte et le dossier confié à la juge d’instruction Marie-Noëlle Billaud. La surveillance de plusieurs lignes téléphoniques durant l’année 2010 avait permis de faire apparaître l’existence d’un réseau de dimension internationale de trafic de stupéfiants, principalement du cannabis et pour une part de cocaïne. Le 1er juin 2010, 207 kilos de résine de cannabis étaient découverts dans un fourgon.
Les saisies se sont ensuite enchaînées : 80 kilos le 5 juin 2010, 50 kilos le 30 novembre. L’enquête établissait aussi que des saisies effectuées en 2007 et 2008 dans le département de l’Hérault étaient en lien avec ce trafic, dont le cœur était à Cenon. La drogue venait du Maroc, en passant par l’Espagne et les Pyrénées catalanes, pour être ensuite distribuée, y compris localement.
Tout un réseau de revendeurs sévissait dans le quartier Palmer. Ce qui avait mené à une importante opération policière, le 28 juin 2010, conduite par la DIPJ avec l’appui des CRS, du groupe d’intervention régional, dans le quartier Palmer, débouchant sur une vingtaine d’interpellations. Beaucoup d’autres avaient suivi.

http://www.sudouest.fr/2013/06/10/le-reseau-de-stup-de-palmer-devant-les-assises-1079938-2830.php

Faites entrer l'accusé - La Josacine empoisonnée

dimanche 9 juin 2013

Faites entrer l'accusé - Marie-Elisabeth Cons-Boutboul, secrets de famille

Le journaliste nordiste Hervé Ghesquière jugé pour diffamation envers un militaire

Le lieutenant-colonel Jackie Fouquereau avait saisi la justice après des propos tenus fin février 2012 par Hervé Ghesquière, qui l’avait notamment qualifié de «lâche» dans un entretien aux Echos du Touquet, une publication du littoral nordiste qui fait partie du groupe Voix du Nord, repris ensuite dans d’autres titres.

«Dans le cadre de la préparation d’un livre, j’avais calé mes rendez-vous avec tout le monde, j’avais déjà vu le président Sarkozy, et tout le monde m’a répondu. Sauf que le lieutenant-colonel Fouquereau, ce n’est pas un parmi tout le monde, c’est la source de l’information», avait expliqué Hervé Ghesquière à l’AFP.

Selon lui, la plainte en diffamation porte «sur une formulation», et le terme de «lâche» est «à comprendre dans le sens que son acte était lâche car il refusait seulement de me voir et c’était le seul, pas l’homme en tant que tel».

«Il a refusé de rencontrer Hervé Ghesquière, on le démontrera, il y a eu des lettres recommandées, des demandes de rendez-vous, ce sera démontré», a déclaré à l’AFP l’avocat d’Hervé Ghesquière, Me Jean-Pierre Blesbois.

«Il faut qu’il sorte complètement indemne de cette procédure. Il ne va pas venir devant un tribunal comme un petit garçon pour dire : +Je me suis laissé emporter+. Tout ce qu’il a dit, c’est la vérité et il le démontrera», a ajouté Me Blesbois.

Dans son livre paru mi-septembre, Hervé Ghesquière met en cause l’armée française, surtout son responsable presse en Afghanistan, coupable, selon lui, d’avoir «intoxiqué» l’Elysée et le gouvernement en leur affirmant que les journalistes cherchaient «à tout prix à rencontrer des talibans», ce qui avait causé leur perte.

Le lieutenant-colonel Fouquereau avait estimé en octobre que la procédure était «totalement +décorrelée+ du livre et de tout ce que peut dire aujourd’hui M. Hervé Ghesquière, qui fera l’objet d’une étude».

«J’attends que la justice reconnaisse le bien-fondé de ma démarche. Je fais confiance à la justice pour pointer les responsabilités des uns et des autres», a déclaré jeudi à l’AFP M. Fouquereau qui sera présent à l’audience.
 

http://www.lavoixdunord.fr/region/le-journaliste-nordiste-herve-ghesquiere-juge-pour-ia0b0n1315355

vendredi 7 juin 2013

Faites entrer l'accusé - 5 mai 2013

Procès de Villiers-le-Bel: le parquet ne requiert pas de peine

Montauban. Il avait voulu égorger la copine de sa mère : 4 ans de prison

C’est un fait divers qui aurait pu devenir un meurtre, qui avait mis en émoi dans la nuit du 2 mai 2012 la rue Léon-de-Malleville. Une dame de 42 ans qui avait mangé en ville basse avec la mère de Romuald avait été raccompagnée chez elle par ce dernier. Celui-ci dans l’appartement de Sandrine sous l’influence de stupéfiants ou d’alcool aurait tenté d’abuser de la copine de sa mère. Et devant son refus, il sortait alors de sa poche un couteau et lui portait plusieurs coups surtout autour de la gorge et s’enfuyait alors que la victime baignait dans son sang. L’auteur de cette tentative d’homicide volontaire était rapidement interpellé et écroué. Extrait de sa cellule, il est revenu sous escorte au tribunal pour expliquer ce qui l’avait poussé à cette pulsion sanguinaire et qui aurait pu être mortelle. Même pas excusée par un fort taux d’alcoolisation de la victime cette nuit-là (plus de deux grammes et demi) .À l’issue du réquisitoire et des plaidoiries le jeune homme âgé de 33 ans détenu depuis quelque temps a été reconnu coupable et condamné à cinq ans de prison (quatre ferme et un avec sursis) ainsi qu’un sursis mise à l’épreuve de 3 ans. Il est reparti vers son lieu de détention, sous le regard de sa victime présente et qui s’était constituée parties civiles.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/07/1644754-montauban-avait-voulu-egorger-copine-mere-4-ans-prison.html

Faites entrer l'accusé: Stéphane Krauth, le meurtre de Karine Schaaff - Fr 2013

jeudi 6 juin 2013

Faites entrer l'accusé , S13 E171 ( Adeline Piet , la disparue de Cancale )

Tribunal de Carcassonne : elle avait tué sa mère dans un accident

Pourquoi et comment la voiture conduite par Sandra Daly, une Britannique aujourd’hui âgée de 49 ans, s’est-elle brutalement déportée sur le côté gauche de la chaussée, ce jour d’août 2009 ? L’audience correctionnelle qui s’est déroulée hier n’a apporté aucune réponse tangible. Le bilan de l’accident lui est lourd. Un mort, deux blessées graves et quatre blessés légers. A la barre, mais assise dans un fauteuil, car elle est ne peut rester debout très longtemps, Sandra Daly, assistée d’une interprète, n’a plus aucun souvenir de l’accident qui a coûté la vie à sa mère âgée de 76 ans. «Je n’ai aucun souvenir, c’est un point noir», explique-t-elle à la présidente. Alors, Noëlle Asselain s’en tient au dossier et aux constatations réalisées par les gendarmes. Ce jour-là, Sandra Daly roule en direction de Carcassonne au volant d’une Fiat de location. Dans une courbe à gauche, la voiture va alors se déporter sans raison sur la gauche. Arrivant en face, le camping-car conduit par une jeune femme de 24 ans, va être littéralement broyé sous le choc. Grièvement blessée, la conductrice sera amputée quelques heures plus tard d’une partie de sa jambe droite. Après avoir fait un ultime tonneau la voiture de Sandra Lady va être percutée par le véhicule qui la suivait. Sandra Daly conduisait-elle trop vite ? Dans un premier temps, les enquêteurs l’ont cru. Le compteur de vitesse était bloqué à 130 km/h. Mais très vite, les gendarmes vont écarter cette piste. Les témoins du drame, notamment l’automobiliste qui suivait la touriste anglaise, sont unanimes : la vitesse n’est pas en cause. Le vent aurait-il pu déporter le véhicule comme l’a suggéré un motard présent au moment du drame ? Là encore, cette hypothèse n’a pas été jugée concluante. Alors la présidente se pose la question que tout le mode se pose : «Avez-vous l’habitude de conduire en France ?» «ça faisait quatre semaines que j’étais en France !» répond la prévenue. Alors son avocat, Me Serge Mégnin avance deux autres hypothèses : un malaise brutal de sa cliente ou un défaut soudain du véhicule. Deux arguments balayés par le représentant du ministère public qui impute l’accident à «une faute d’inattention» avant de requérir six mois avec sursis et interdiction de conduire en France pour une durée de deux ans.
Hier en tout début de soirée, Sandra Daly a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/06/06/1643604-tribunal-carcassonne-avait-tue-mere-accident.html

mercredi 5 juin 2013

Tony Meilhon condamné à la perpétuité avec 22 ans de sûreté

Selon les journalistes sur place, il a accueilli le verdict par un "merci". Tony Meilhon, jugé pour le meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011 près de Pornic, a été condamné mercredi à la réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté. Une peine conforme aux réquisitions de l'avocate générale.

La réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté : Tony Meilhon a été condamné mercredi pour le meurtre meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011 près de Pornic. Selon les journalistes sur place, Tony Meilhon a accueilli le verdict d'un mot : "merci".
La verdict est conforme aux réquisitions de l'avocate générale. "Ce grand déséquilibré psychopathe n'obéit qu'à sa loi (...), il est intelligent et a mis toutes ses capacités au service de la transgression de la loi et de la morale", avait souligné Mme Lecoq, qui a insisté sur "son haut degré de dangerosité" pour réclamer en outre la rétention de sûreté à l'issue de sa peine afin qu'il ne soit pas remis en liberté s'il est encore jugé dangereux. Cette peine, Tony Meilhon l'avait lui-même réclamée au cours des débats qui ont débuté le 22 mai. Au fil des audiences, des rapports des médecins légistes, des experts en accidentologie, des témoins, les derniers moments de la victime se sont dessinés, malgré quelques zones d'ombres, que l'accusé a refusé d'éclairer.
Meilhon, "rongé par le remord", avait plaidé l'homicide involontaire
En larmes, Tony Meilhon s'est déclaré "rongé par le remord" devant la cour d'Assises de Loire-Atlantique avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. "Je regrette sincèrement ce qui s'est passé, je suis rongé par le remord, même si les apparences, ça ne se voit pas, je ne suis pas insensible, non", a déclaré l'accusé, en larmes, après avoir longuement cherché ses mots tandis qu'il était invité à s'exprimer une dernière fois après la plaidoirie de son avocat, Me Fathi Benbrahim. "Ce qui s'est passé, ce que j'ai fait, ça n'aurait jamais dû se produire, à aucun moment je n'étais dans cet objectif, à aucun moment je ne lui ai souhaité du mal", a-t-il déclaré en parlant de Laetitia Perrais, sa victime.
Meilhon n'a durant ce procès presque pas dévié de sa dernière version des faits, soutenant la thèse d'un homicide involontaire qu'il aurait voulu masquer en meurtre. "J'ai peut-être un cœur de pierre, mais je ne suis pas insensible", a-t-il ajouté avant de s'arrêter en disant son intention d'écrire ultérieurement une lettre aux familles des victimes. "Je n'ai pas la capacité de savoir si quelqu'un dit vrai ou non : je souhaite à Tony Meilhon qu'il soit sincère dans ses remords", a réagi à la sortie de l'audience Me Cécile des Oliveira, l'avocate de la sœur jumelle de Laetitia, Jessica.
 
 

Procès de Tony Meilhon : l'heure du verdict

Le procès de Tony Meilhon, meurtrier présumé de Laetitia Perrais en janvier 2011, devrait connaître sa conclusion mercredi, épilogue, deux ans et demi après les faits, à l'"affaire" Laetitia, hors norme et cruelle. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

L'épilogue de la triste "affaire Laetitia" arrive à son terme. Deux ans après sa mort dans des circonstances affreuses, le procès de Tony Meilhon, meurtrier présumé de la jeune fille en janvier 2011, devrait connaître sa conclusion mercredi.

L'avocate générale Florence Lecoq doit prononcer son réquisitoire à l'ouverture de l'audience à 9 heures devant la cour d'assises de Loire-Atlantique, puis Me Fathi Benbrahim, avocat de la défense, prononcera sa plaidoirie. Les six jurés se retireront alors avec la cour pour délibérer et décider la culpabilité ou non de l'accusé des faits d'enlèvement suivi de meurtre pour lesquels il est poursuivi. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Une peine que, du reste, il a lui-même réclamée au cours des débats qui ont débuté le 22 mai. Au fil des audiences, des rapports des médecins légistes, des experts en accidentologie, des témoins, les derniers moments de la victime se sont dessinés, malgré quelques zones d'ombres, que l'accusé a refusé d'éclairer.
Intentions suicidaires
Restent les faits et surtout tous les éléments qui ont permis de retracer les derniers instants de
Laetitia perrais. Le 18 janvier 2011, Laetitia Perrais, 18 ans, sort de son service dans un hôtel restaurant de la Bernerie-en-Retz, près de Pornic (Loire-Atlantique). Elle rejoint un homme de 31 ans, Tony Meilhon, sorti de prison en février 2010, qu'elle a rencontré l'après-midi même. La jeune femme, avec qui la vie n'a pas été tendre, a été placée en foyer avec sa soeur jumelle Jessica à l'âge de 8 ans, puis en famille d'accueil, chez Gilles Patron où elle habite encore, depuis 2005.  Laetitia, décrite comme réservée, timide, selon ses proches, est également désespérée, au moment où sa route croise celle de Tony Meilhon. Aucun de ses proches ne le soupçonne et on ne le saura qu'après sa mort et la découverte de lettres testamentaires indiquant clairement des intentions suicidaires. C'est cet état d'esprit, sans doute, qui explique qu'elle ait suivi, à l'encontre de toutes ses habitudes jusque-là, elle qui ne buvait ni ne fumait et ne sortait pratiquement pas, cet inconnu.
  
Ce soir là, elle a bu, elle a fumé un peu de haschich et même sniffé un peu de cocaïne. Elle a suivi Tony Meilhon au bar "le Barbe Blues", assisté à une bagarre d'ivrognes, puis dans un autre bar à Pornic, bu du champagne. Puis Tony Meilhon l'a emmenée dans sa voiture au lieu-dit "Le Casse-pot" où il habitait, sur une commune voisine. Ils y auraient eu, selon lui, une relation intime interrompue précocement du fait de la jeune femme, ce qui fâche Tony Meilhon, qui insiste. Et pourtant il l'a raccompagnée jusqu'à son scooter, à la Bernerie-en-Retz.
"Monsieur X"
Et tout a basculé. Faisant demi-tour, feux éteints à minuit, l'homme a changé d'avis.  Tony Meilhon affirme avoir voulu rapporter une paire de gants. Mais Laetitia aurait aussi pu lui annoncer son intention de porter plainte pour ce qui venait de se passer entre eux. Peu après 1 heure du matin, son scooter est percuté, légèrement, à quelques dizaines de mètres de l'entrée de sa maison. Laetitia est blessée au mollet, selon les experts qui affirment que si elle s'est alors évanouie, ce ne peut avoir été que "quelques secondes". Tony Meilhon, lui, affirme que l'accident était involontaire, qu'il l'a crue morte, puis a voulu déguiser sa mort en meurtre. En l'étranglant et la poignardant plus de 40 fois.

De même, il affirme avoir fait appel à un tiers, "Monsieur X", pour la démembrer. Aucune place pour celui-ci dans l'instruction de deux ans et demi. Le corps de Laetitia sera retrouvé dans deux étangs, le 1er février 2011 puis le 9 avril suivant. Le viol n'a pas été prouvé.