Trois ans de prison ferme, plus une année avec sursis : c’est la peine infligée hier à David Abadia par le tribunal correctionnel d’Avignon. Le Vauclusien de 42 ans était jugé en comparution immédiate pour avoir, vendredi, tenté de forcer une ancienne amie à retirer de l’argent et le lui donner, sous la menace d’une arme à feu selon la victime.
L’homme a contesté les faits, qui sont apparus comme relativement étranges. La victime habite Avignon, elle connaissait le prévenu comme étant l’ex d’une ancienne amie, mais n’avait plus de contact avec lui depuis longtemps. Selon ce qu’elle a raconté, elle l’a découvert dans son jardin, armé, en rentrant chez elle. « Il voulait de l’argent, il m’a dit qu’il avait des dettes. Il m’a dit “soit ils me flinguent, soit je te flingue avec ta fille…”. J’ai été avocate à Bruxelles pendant 30 ans, alors il devait penser que j’étais milliardaire » a-t-elle expliqué à la barre. Ajoutant qu’on lui avait un jour dérobé 10000 euros en liquide chez elle, et qu’elle l’avait déjà soupçonné.
Parce qu’elle lui aurait alors expliqué ne rien avoir à son domicile, il lui aurait alors demandé d’aller retirer du liquide à sa banque, en centre-ville. « Les images de la vidéosurveillance mais aussi les témoignages le confirment » a indiqué la vice-procureure Armand, décrivant une femme apeurée, incapable de retirer seule l’argent au distributeur…
Mais elle avait pu faire prévenir la police… car il l’avait laissée se rendre seule à la banque. « Ce sont des propos incohérents » a insisté Me Agu, en défense, tandis que son client niait en bloc. Ce sont ses explications à lui qui ont été jugées incohérentes : il a expliqué être allé chez cette dame pour trouver du travail en maçonnerie, et avoir, comme geste répréhensible, seulement ouvert deux placards…
http://www.ledauphine.com/vaucluse
Il faut faire confiance en la justice (Hegel) Revue de la presse judiciaire ici........
mardi 31 mai 2016
Procès Alexandre à Pau : les parents veulent la vérité plus que des condamnations
La cour d'assises jugera les responsables présumés de la mort d'Alexandre Junca à partir du 7 juin. Les parents de l'adolescent tué en 2011 attendent que les zones d'ombre du dossier s'éclairent
Cinq après la disparition et la mort d'Alexandre Junca, 13 ans, le 4 juin 2011, la cour d'assises se réunira à partir du 7 juin pour juger les responsables de sa mort
Deux accusés, Mickaël Baehrel et Christophe Camy, sont mis en examen pour vol avec violence ayant entraîné la mort. Une est poursuivie pour non-dénonciation de crime, Fatima Ennajah. Le dernier est jugé pour cette même non-dénonciation et pour recel de cadavre. Claude Ducos est suspecté d'avoir découpé le corps d'Alexandre.
Le père d'Alexandre estime que seul Claude Ducos pourra livrer les clefs de cette longue inconnue. Il sait que le retraité n'a jamais livré d'éléments et toujours affirmé son innocence. "Peut-être que ce monsieur a une conscience."
La mère d'Alexandre, Valérie Lance, partage cet vision du dossier. "Forcément, celui dont on attend le plus, c'est Claude Ducos. On voudrait avoir des éclaircissements sur les zones d'ombre. On espère qu'il y aura un déclic."
Les deux parents de l'adolescent s'attendent à une épreuve difficile au coeur d'une attention médiatique intense. "Je ne pardonnerai jamais ce qu'ils ont fait, confie la mère de l'adolescent. La colère est au fond de moi mais je ne l'exprimerai pas ; ça ne changera pas les choses."
Très calme, Philippe Junca confie qu'il ressent du dégoût à l'endroit des quatre accusés. "Je me demande comment des êtres humains peuvent agir de la sorte."
http://www.sudouest.fr/2016/05/30/proces-alexandre-a-pau-les-parents-veulent-la-verite-plus-que-des-condamnations-2381293-4344.php
Deux accusés, Mickaël Baehrel et Christophe Camy, sont mis en examen pour vol avec violence ayant entraîné la mort. Une est poursuivie pour non-dénonciation de crime, Fatima Ennajah. Le dernier est jugé pour cette même non-dénonciation et pour recel de cadavre. Claude Ducos est suspecté d'avoir découpé le corps d'Alexandre.
"L'essentiel est d'avoir des réponses"
Ce lundi matin, les parents de l'adolescent ont livré leur sentiment à l'approche de l'audience. Philippe Junca, le père d'Alexandre, est "stressé" . "La peine passe en second plan, explique-t-il. L'essentiel est d'avoir des réponses sur la période du 4 au 17 juin 2011."Le père d'Alexandre estime que seul Claude Ducos pourra livrer les clefs de cette longue inconnue. Il sait que le retraité n'a jamais livré d'éléments et toujours affirmé son innocence. "Peut-être que ce monsieur a une conscience."
La mère d'Alexandre, Valérie Lance, partage cet vision du dossier. "Forcément, celui dont on attend le plus, c'est Claude Ducos. On voudrait avoir des éclaircissements sur les zones d'ombre. On espère qu'il y aura un déclic."
"Pour moi, il a tué Alexandre une seconde fois. Je vais lui dire qu'on ne peut pas penser à Alex sereinement"Déterminée, Valérie Lance entend s'adresser aux accusés, dont le retraité soupçonné d'avoir découpé le corps de son enfant. "Pour moi, il a tué Alexandre une seconde fois. Je vais lui dire qu'on ne peut pas penser à Alex sereinement."
Les deux parents de l'adolescent s'attendent à une épreuve difficile au coeur d'une attention médiatique intense. "Je ne pardonnerai jamais ce qu'ils ont fait, confie la mère de l'adolescent. La colère est au fond de moi mais je ne l'exprimerai pas ; ça ne changera pas les choses."
Très calme, Philippe Junca confie qu'il ressent du dégoût à l'endroit des quatre accusés. "Je me demande comment des êtres humains peuvent agir de la sorte."
http://www.sudouest.fr/2016/05/30/proces-alexandre-a-pau-les-parents-veulent-la-verite-plus-que-des-condamnations-2381293-4344.php
La "veuve noire de l'Isère" à nouveau condamnée
Manuela Gonzalez, surnommée la "veuve noire de l'Isère", a été condamnée aujourd'hui en appel à 30 ans de prison pour l'assassinat de son mari, comme en première instance, malgré l'absence de preuves.
Le verdict de la cour d'assises de la Drôme condamne cette femme de 55 ans, qui clame son innocence, à retourner en prison.
En septembre dernier, elle avait été relâchée après cinq ans et demi de détention provisoire au motif d'un délai jugé trop long entre son premier procès et l'appel.
Ce soir, elle avait déjà décidé de se pourvoir en cassation, selon sa défense.
La cour l'a reconnue coupable d'une tentative d'assassinat sur Daniel Cano, chaudronnier de 58 ans, lors de l'incendie de la chambre conjugale en septembre 2008. Et l'a également reconnue coupable de l'avoir tué, un mois plus tard, en mettant le feu à sa voiture.
Dans ce dossier, il y a surtout ce surnom de "veuve noire", en référence à cette araignée qui liquide son partenaire après l'accouplement. Deux de ses anciens compagnons ont en effet péri dans des morts violentes et deux autres ont été intoxiqués, des faits pour lesquels Manuela Gonzalez n'a jamais été mise en cause.
Pour l'accusation, il y a aussi un mobile: l'argent. Car Manuela Gonzalez était endettée. L'addiction aux jeux, des problèmes avec l'auto-école, fermée après un trafic de permis: elle contracte alors un emprunt de 165.000 euros sur le dos du mari.
"Il faut tuer Daniel Cano (...) parce que dès qu'il sera mort, l'assurance du crédit hypothéqué marchera" et ce sera "165.000 euros de gagnés", a plaidé un des avocats des parties civiles, Me François Leclerc, évoquant aussi l'héritage de la maison, les apports d'une assurance-vie et d'un contrat de prévoyance. "Il ne faut pas que ce soit un suicide sinon tout tombe à l'eau", donc "encore de la drogue et encore du feu."
Veste noire et chemisier blanc, Manuela Gonzalez, dont les cheveux noirs corbeau sont devenus blonds, a tenté de convaincre.
"Je souffre de la perte de mon mari" et "si je ne pleure pas on me juge froide (...) si je pleure on dit que je fais la comédie", a-t-elle dit avant que les jurés se retirent pour délibérer, entre deux sanglots.
Ses avocats ont décrit une famille "harmonieuse", en couple depuis près de 20 ans, où chacun s'occupait de l'enfant de l'autre. Et une veuve affectée par la mort de son mari, malgré les tensions dans le couple. "Oui, elle ressemble à une coupable" mais "les évidences sont des contre-vérités" et "le mobile est un leurre", assénait Me Gallo. "Il faut dépasser ce manichéisme", ce "tableau revisité", insistait Me François Saint-Pierre.
Et de pointer l'absence de preuve. L'incendie de la chambre conjugale était dû, selon l'accusée, à une bougie qu'aurait renversé le chien de la famille. Et si ce n'est pas le cas, alors "comment a-t-elle mis le feu ? Il n'y a pas d'éléments concrets" et il n'y a pas eu de reconstitution, a pointé Me Gallo.
"On est là face à une énigme" et "on ne peut pas se permettre de condamner dans le doute", complétait Me Saint-Pierre
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php
Le verdict de la cour d'assises de la Drôme condamne cette femme de 55 ans, qui clame son innocence, à retourner en prison.
En septembre dernier, elle avait été relâchée après cinq ans et demi de détention provisoire au motif d'un délai jugé trop long entre son premier procès et l'appel.
Ce soir, elle avait déjà décidé de se pourvoir en cassation, selon sa défense.
La cour l'a reconnue coupable d'une tentative d'assassinat sur Daniel Cano, chaudronnier de 58 ans, lors de l'incendie de la chambre conjugale en septembre 2008. Et l'a également reconnue coupable de l'avoir tué, un mois plus tard, en mettant le feu à sa voiture.
Dans ce dossier, il y a surtout ce surnom de "veuve noire", en référence à cette araignée qui liquide son partenaire après l'accouplement. Deux de ses anciens compagnons ont en effet péri dans des morts violentes et deux autres ont été intoxiqués, des faits pour lesquels Manuela Gonzalez n'a jamais été mise en cause.
Pour l'accusation, il y a aussi un mobile: l'argent. Car Manuela Gonzalez était endettée. L'addiction aux jeux, des problèmes avec l'auto-école, fermée après un trafic de permis: elle contracte alors un emprunt de 165.000 euros sur le dos du mari.
"Il faut tuer Daniel Cano (...) parce que dès qu'il sera mort, l'assurance du crédit hypothéqué marchera" et ce sera "165.000 euros de gagnés", a plaidé un des avocats des parties civiles, Me François Leclerc, évoquant aussi l'héritage de la maison, les apports d'une assurance-vie et d'un contrat de prévoyance. "Il ne faut pas que ce soit un suicide sinon tout tombe à l'eau", donc "encore de la drogue et encore du feu."
Veste noire et chemisier blanc, Manuela Gonzalez, dont les cheveux noirs corbeau sont devenus blonds, a tenté de convaincre.
"Je souffre de la perte de mon mari" et "si je ne pleure pas on me juge froide (...) si je pleure on dit que je fais la comédie", a-t-elle dit avant que les jurés se retirent pour délibérer, entre deux sanglots.
Ses avocats ont décrit une famille "harmonieuse", en couple depuis près de 20 ans, où chacun s'occupait de l'enfant de l'autre. Et une veuve affectée par la mort de son mari, malgré les tensions dans le couple. "Oui, elle ressemble à une coupable" mais "les évidences sont des contre-vérités" et "le mobile est un leurre", assénait Me Gallo. "Il faut dépasser ce manichéisme", ce "tableau revisité", insistait Me François Saint-Pierre.
Et de pointer l'absence de preuve. L'incendie de la chambre conjugale était dû, selon l'accusée, à une bougie qu'aurait renversé le chien de la famille. Et si ce n'est pas le cas, alors "comment a-t-elle mis le feu ? Il n'y a pas d'éléments concrets" et il n'y a pas eu de reconstitution, a pointé Me Gallo.
"On est là face à une énigme" et "on ne peut pas se permettre de condamner dans le doute", complétait Me Saint-Pierre
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php
lundi 30 mai 2016
Vers un contrôle permanent de la vitesse des automobilistes
EXCLUSIF - Le projet de loi de «modernisation de la justice au XXIe siècle» prévoit un droit d'accès aux données contenues dans l'ordinateur de chaque véhicule. Ce qui permettra aux forces de police de surveiller l'automobiliste en toutes circonstances.
Entre l'état d'urgence dans lequel se trouve la France et l'avalanche de mouvements sociaux, la mesure aurait pu passer inaperçue. Le décryptage du projet de loi de «modernisation de la justice du XXIe siècle», modifié par l'Assemblée en première lecture, selon une procédure accélérée, en date du 24 mai dernier, auquel Le Figaro s'est livré, procure en effet quelque étonnement - c'est bien le moins que l'on puisse écrire. Le point numéro 6 du nouvel article 15bis B de cette usine à gaz juridique prévoit que le chapitre 1er du titre 1er du livre III est complété par un article L. 311-2 ainsi rédigé (sic): «Art. L. 311-2. - Les agents compétents pour rechercher et constater les infractions au présent code, dont la liste est fixée par décret en Conseil d'État, ont accès aux informations et données physiques et numériques embarquées du véhicule afin de vérifier le respect des prescriptions fixées par le présent code.»
Bref, cette simple disposition met l'automobiliste sous surveillance totale et ne lui laisse plus aucune latitude: vous avez dit Big Brother? L'unique solution pour échapper à cette mesure sera peut-être de rouler dans un véhicule plus ancien qui ne possédera pas de «mouchard électronique», à condition que ce dernier soit autorisé à circuler. Voilà qui devrait aussi inquiéter les constructeurs de voitures qui rivalisent d'ingéniosité pour proposer une électronique embarquée toujours plus performante. On imagine sans peine l'étape suivante: la fameuse «voiture connectée», dont les mêmes constructeurs font en permanence la promotion, enverra automatiquement les informations «numériques embarquées du véhicule» aux forces de l'ordre ou aux tribunaux. Un relevé d'amende, de perte de points, de suspension ou d'annulation de permis vous sera ensuite signifié.
1. L'introduction d'un permis à points pour les titulaires de permis étrangers. Le détenteur d'un permis de conduire délivré par une autorité étrangère, circulant sur le territoire national, se verra ainsi affecter un nombre de points. Ce nombre de points sera réduit de plein droit si ce conducteur commet une infraction pour laquelle cette réduction est prévue (interdiction de conduite pendant 1 an).
2. L'obligation de désignation d'une personne titulaire du permis de conduire correspondant au véhicule à immatriculer. Cette personne sera responsable en cas d'infraction constatée. Cela mettra fin aux immatriculations au nom de personnes mineures ou, bien entendu, ne disposant pas d'un carton rose.
3. Conduite sans permis: l'action publique pourra être éteinte par le versement d'une amende forfaitaire d'un montant de 800 euros. Le montant de l'amende forfaitaire minorée sera de 640 € et le montant de l'amende forfaitaire majorée de 1600 euros.
4. Conduite sans assurance: l'action publique pourra être éteinte par le versement d'une amende forfaitaire d'un montant de 500 €. Le montant de l'amende forfaitaire minorée sera de 400 € et le montant de l'amende forfaitaire majorée de 1000 €.
5. In fine, cheval de bataille de certaines associations «contre la violence routière», la délation dans les sociétés deviendra obligatoire. Lorsqu'une infraction constatée selon les modalités prévues avec un véhicule dont le titulaire du certificat d'immatriculation est une personne morale, ou qui est détenu par une personne morale, le représentant légal de cette personne morale devra indiquer, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, ou de façon dématérialisée, selon des modalités précisées par arrêté, dans un délai de quarante-cinq jours à compter de l'envoi ou de la remise de l'avis de contravention, à l'autorité mentionnée sur cet avis, l'identité et l'adresse de la personne physique qui conduisait ce véhicule, à moins qu'il n'établisse l'existence d'un vol, d'une usurpation de plaque d'immatriculation ou de tout autre événement de force majeure. «Le fait de contrevenir au présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe (750 euros d'amende)». Les plus anciens s'inquiéteront sans doute de cette dérive qui renvoie aux usages d'une période que tout le monde cherche à oublier.
http://www.lefigaro.fr/automobile/index.php
Entre l'état d'urgence dans lequel se trouve la France et l'avalanche de mouvements sociaux, la mesure aurait pu passer inaperçue. Le décryptage du projet de loi de «modernisation de la justice du XXIe siècle», modifié par l'Assemblée en première lecture, selon une procédure accélérée, en date du 24 mai dernier, auquel Le Figaro s'est livré, procure en effet quelque étonnement - c'est bien le moins que l'on puisse écrire. Le point numéro 6 du nouvel article 15bis B de cette usine à gaz juridique prévoit que le chapitre 1er du titre 1er du livre III est complété par un article L. 311-2 ainsi rédigé (sic): «Art. L. 311-2. - Les agents compétents pour rechercher et constater les infractions au présent code, dont la liste est fixée par décret en Conseil d'État, ont accès aux informations et données physiques et numériques embarquées du véhicule afin de vérifier le respect des prescriptions fixées par le présent code.»
Le conducteur sera sous surveillance totale
Ces quelques lignes auront concrètement pour conséquence de permettre un contrôle permanent de la vitesse de chaque automobiliste. L'accès à ces «informations et données physiques et numériques embarquées du véhicule» pourra aussi indiquer votre comportement au volant (accélération et freinage), détecté par les accéléromètres dont tous les systèmes électroniques embarqués sont aujourd'hui dotés. Ces données intéressent également les compagnies d'assurances: elles pourraient leur permettre de dresser des profils de conduite pour chaque conducteur afin de surtaxer ceux qu'elles estimeront les plus dangereux.Bref, cette simple disposition met l'automobiliste sous surveillance totale et ne lui laisse plus aucune latitude: vous avez dit Big Brother? L'unique solution pour échapper à cette mesure sera peut-être de rouler dans un véhicule plus ancien qui ne possédera pas de «mouchard électronique», à condition que ce dernier soit autorisé à circuler. Voilà qui devrait aussi inquiéter les constructeurs de voitures qui rivalisent d'ingéniosité pour proposer une électronique embarquée toujours plus performante. On imagine sans peine l'étape suivante: la fameuse «voiture connectée», dont les mêmes constructeurs font en permanence la promotion, enverra automatiquement les informations «numériques embarquées du véhicule» aux forces de l'ordre ou aux tribunaux. Un relevé d'amende, de perte de points, de suspension ou d'annulation de permis vous sera ensuite signifié.
Délation obligatoire dans les entreprises
Parmi les autres mesures de ce texte, notons également:1. L'introduction d'un permis à points pour les titulaires de permis étrangers. Le détenteur d'un permis de conduire délivré par une autorité étrangère, circulant sur le territoire national, se verra ainsi affecter un nombre de points. Ce nombre de points sera réduit de plein droit si ce conducteur commet une infraction pour laquelle cette réduction est prévue (interdiction de conduite pendant 1 an).
2. L'obligation de désignation d'une personne titulaire du permis de conduire correspondant au véhicule à immatriculer. Cette personne sera responsable en cas d'infraction constatée. Cela mettra fin aux immatriculations au nom de personnes mineures ou, bien entendu, ne disposant pas d'un carton rose.
3. Conduite sans permis: l'action publique pourra être éteinte par le versement d'une amende forfaitaire d'un montant de 800 euros. Le montant de l'amende forfaitaire minorée sera de 640 € et le montant de l'amende forfaitaire majorée de 1600 euros.
4. Conduite sans assurance: l'action publique pourra être éteinte par le versement d'une amende forfaitaire d'un montant de 500 €. Le montant de l'amende forfaitaire minorée sera de 400 € et le montant de l'amende forfaitaire majorée de 1000 €.
5. In fine, cheval de bataille de certaines associations «contre la violence routière», la délation dans les sociétés deviendra obligatoire. Lorsqu'une infraction constatée selon les modalités prévues avec un véhicule dont le titulaire du certificat d'immatriculation est une personne morale, ou qui est détenu par une personne morale, le représentant légal de cette personne morale devra indiquer, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, ou de façon dématérialisée, selon des modalités précisées par arrêté, dans un délai de quarante-cinq jours à compter de l'envoi ou de la remise de l'avis de contravention, à l'autorité mentionnée sur cet avis, l'identité et l'adresse de la personne physique qui conduisait ce véhicule, à moins qu'il n'établisse l'existence d'un vol, d'une usurpation de plaque d'immatriculation ou de tout autre événement de force majeure. «Le fait de contrevenir au présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe (750 euros d'amende)». Les plus anciens s'inquiéteront sans doute de cette dérive qui renvoie aux usages d'une période que tout le monde cherche à oublier.
Fiscalisation des comportements
L'ensemble de ce dispositif, et les tarifs précis des amendes sanctionnant les infractions, évoque une fiscalisation de comportements dont l'automobiliste fera en premier les frais. Il n'est toutefois pas certain que les mesures les plus répressives de ce projet de loi soient conformes à l'ordre juridique: le Conseil Constitutionnel pourrait bien invalider une partie de ce texte s'il devait être adopté tel quel. D'un point de vue politique, on s'étonnera que le gouvernement, à l'origine de ces mesures (s'il s'agissait d'une initiative parlementaire, on parlerait de proposition et non de projet), prenne le risque d'accroître son impopularité avec un sujet devenu très sensible pour de nombreux Français. Le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle, obligé à près de soixante ans de repasser son permis de conduire à la suite de son annulation («quand vous n'avez pas de chauffeur, les points, ça tombe très vite»), s'en inquiète: «vous ne pouvez pas imaginer comment des dizaines de milliers de Français nous détestent à propos des retraits de point du permis de conduire».http://www.lefigaro.fr/automobile/index.php
Triple infanticide de Gergy, la mère fait appel de sa condamnation
Céline Rubey avait été reconnue coupable du meurtre de ses trois enfants et condamnée à 20 ans de prison par la Cour d'Assises de Saône-et-Loire. Cette jeune femme de 33 ans ne nie pas sa culpabilité, mais a elle fait appel pour être rejugée.
Les faits s'étaient déroulé en 2013 à Gergy, petite commune au nord de Châlons-sur-Saône. La jeune mère a reconnu avoir étouffé avec des sacs plastiques ses deux jumeaux de 18 mois et donné à son fils de 6 ans une grosse dose de Valium entrainant la mort des trois enfants. Elle avait tenté de mettre fin à ses jours mais avait été secourue et réanimée avant d'être interpellée.
Lors de son procès aux Assises, les experts psychiatres avaient dréssé le portrait d'une jeune femme fragile et très gravement dépressive. La cour a reconnu l'altération du discernement de l'accusée au moment des faits. Néanmoins, Céline Rubey a été reconnue coupable d'homicide, avec la circonstance aggravante de mineurs moins de 15 ans.
La peine prononcée de 20 ans de prison, assortie d'une peine de sûreté des 2/3 et d'une mesure de suivi médico-judiciaire avec injonction de soins (sur 10 ans). De plus, Céline Rubey a vu sa peine assortie d'une privation des droits civiques, civils et de famille sur une période de 10 ans. Son procès en appel devrait se dérouler à Besançon
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/saone-et-loire/triple-infanticide-de-gergy-la-mere-fait-appel-de-sa-condamnation-1009571.html
Les faits s'étaient déroulé en 2013 à Gergy, petite commune au nord de Châlons-sur-Saône. La jeune mère a reconnu avoir étouffé avec des sacs plastiques ses deux jumeaux de 18 mois et donné à son fils de 6 ans une grosse dose de Valium entrainant la mort des trois enfants. Elle avait tenté de mettre fin à ses jours mais avait été secourue et réanimée avant d'être interpellée.
Lors de son procès aux Assises, les experts psychiatres avaient dréssé le portrait d'une jeune femme fragile et très gravement dépressive. La cour a reconnu l'altération du discernement de l'accusée au moment des faits. Néanmoins, Céline Rubey a été reconnue coupable d'homicide, avec la circonstance aggravante de mineurs moins de 15 ans.
La peine prononcée de 20 ans de prison, assortie d'une peine de sûreté des 2/3 et d'une mesure de suivi médico-judiciaire avec injonction de soins (sur 10 ans). De plus, Céline Rubey a vu sa peine assortie d'une privation des droits civiques, civils et de famille sur une période de 10 ans. Son procès en appel devrait se dérouler à Besançon
http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/saone-et-loire/triple-infanticide-de-gergy-la-mere-fait-appel-de-sa-condamnation-1009571.html
Affaire Wilson : Jean-Louis Cayrou présent à l'audience après sa tentative de suicide
Le procès de Jean-Louis Cayrou a repris ce matin devant la cour d'assises de l'Aveyron, où il comparait pour l'assassinat de Patricia Wilson. Vendredi soir, l'accusé avait fait une tentative de suicide sans conséquences graves, et il était donc présent ce matin. Son avocat Jacques Lévy a vigoureusement protesté car personne ne l'a averti de ces faits.
Ce matin, on entend la déposition de Donald Marcus, l'ancien compagnon de Patricia, en fauteuil roulant suite à une sclérose en plaque. Il raconte sa rencontre avec Patricia, et l'annonce de sa maladie...
http://www.ladepeche.fr/article/2016/05/30/2354996-affaire-wilson-jean-louis-cayrou-present-apres-tentative-suicide.html
Ce matin, on entend la déposition de Donald Marcus, l'ancien compagnon de Patricia, en fauteuil roulant suite à une sclérose en plaque. Il raconte sa rencontre avec Patricia, et l'annonce de sa maladie...
http://www.ladepeche.fr/article/2016/05/30/2354996-affaire-wilson-jean-louis-cayrou-present-apres-tentative-suicide.html
Brest: la SNCF devant la justice après un décès à un passage à niveau
Le procès de la SNCF pour homicide involontaire après la mort d'une automobiliste en 2006 lors d'une collision avec un TER sur un passage à niveau, près de Brest, s'est ouvert aujourd'hui dans la cité du Pontant.
En novembre 2006, cette automobiliste, une femme d'origine ukrainienne de 42 ans, avait trouvé la mort au passage à niveau de La Roche-Maurice, entre Brest et Morlaix. Dans un premier temps, l'accident avait été présenté comme un suicide, mais au fil de l'enquête l'affaire s'est avérée plus complexe. Il est reproché à la SNCF, en tant que personne morale, de ne pas avoir pris par "maladresse, imprudence, inattention ou négligence" toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement du passage à niveau où l'accident s'est produit, et ceci "notamment au regard des incidents de deshuntages (le système qui commande à distance la fermeture des barrières et les feux, ndlr) qui s'étaient produits dans la région Bretagne entre 2004 et 2006".
L'accusation estime ainsi que les barrières du passage à niveau ne se sont pas baissées, comme ça aurait dû être le cas, avant l'arrivée du train. La SNCF de son côté conteste tout problème de "deshuntage" et estime que les barrières se sont bien fermées avant le passage du TER. L'automobiliste se serait ainsi engagée sur le passage à niveau en contournant les barrières.
Le procès doit se tenir au tribunal correctionnel de Brest jusqu'à jeudi.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php
En novembre 2006, cette automobiliste, une femme d'origine ukrainienne de 42 ans, avait trouvé la mort au passage à niveau de La Roche-Maurice, entre Brest et Morlaix. Dans un premier temps, l'accident avait été présenté comme un suicide, mais au fil de l'enquête l'affaire s'est avérée plus complexe. Il est reproché à la SNCF, en tant que personne morale, de ne pas avoir pris par "maladresse, imprudence, inattention ou négligence" toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement du passage à niveau où l'accident s'est produit, et ceci "notamment au regard des incidents de deshuntages (le système qui commande à distance la fermeture des barrières et les feux, ndlr) qui s'étaient produits dans la région Bretagne entre 2004 et 2006".
L'accusation estime ainsi que les barrières du passage à niveau ne se sont pas baissées, comme ça aurait dû être le cas, avant l'arrivée du train. La SNCF de son côté conteste tout problème de "deshuntage" et estime que les barrières se sont bien fermées avant le passage du TER. L'automobiliste se serait ainsi engagée sur le passage à niveau en contournant les barrières.
Le procès doit se tenir au tribunal correctionnel de Brest jusqu'à jeudi.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php
Violentes agressions à Colombes : perpétuité requise contre l'accusé récidiviste
Cet homme doit rester enfermé "le plus longtemps possible" et "le seul cadre que nous avons, c'est la prison", "les possibilités de réadaptation" sociale de l'accusé étant "des plus minces", a estimé l'avocat général, lundi, à propos de Sofiane Rasmouk, jugé devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine pour tentative de meurtre précédé d'une tentative de viol, viol et vol avec violence.
L'affaire avait relancé le débat sur la récidive. La perpétuité a été requise lundi par le ministère public à l'encontre du récidiviste Sofiane Rasmouk, jugé devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine pour tentative de meurtre précédé d'une tentative de viol, viol et vol avec violence. Cet homme doit rester enfermé "le plus longtemps possible" et "le seul cadre que nous avons, c'est la prison", "les possibilités de réadaptation" sociale de l'accusé étant "des plus minces", a estimé l'avocat général.
Sofiane Rasmouk, 28 ans, qualifié de "psychopathe" par les experts, a tout au long de l'instruction, puis du procès, nié les agressions à caractère sexuel. A l'audience de jeudi, lorsque la présidente lui demandait pourquoi il s'était tant acharné sur Priscillia, sa première victime, l'accusé n'avait su que répondre. "J'ai pété un plomb, je me suis pas contrôlé", avait-il balbutié. Et "c'est fragile, la tête", avait-il ajouté avant de lâcher, à la stupeur générale : "J'ai laissé des gens encore plus pires que ça, vous savez?"
"Quelqu'un va-t-il l'empêcher de nuire ?"
Priscillia, 34 ans, était alors appelée à la barre, émouvant les jurés aux larmes avec le récit des trois années de souffrance qui se sont écoulées depuis son agression. "Il a brisé ma vie et aussi celle de Sandra (autre victime). Quelqu'un va-t-il l'empêcher de nuire?" s'est demandé la jeune femme, autrefois responsable marketing.
Alors âgée de 19 ans, Sandra est sauvagement agressée le 7 août 2013 au soir, à peine sortie de la gare SNCF de La Garenne-Colombes. Violemment frappée à coup de poing et de genou, elle est violée par deux fois entre deux voitures devant des immeubles de bureau déserts, avant de devoir remettre sous la contrainte sa carte bleue et le code de celle-ci à son agresseur.
Cet homme athlétique de 28 ans a jusque-là écopé de 23 condamnations, essentiellement pour vols, trafic de stupéfiants, outrages ou dégradations, ainsi qu'une autre pour agression sexuelle. Il a passé moins d'un an hors de prison depuis ses 18 ans et était en semi-liberté au moment des faits.
dimanche 29 mai 2016
Le procès des djihadistes de la "filière de Strasbourg" s'ouvre lundi
Lundi 30 mai s'ouvre à Paris le procès d'une filière djihadiste strasbourgeoise. Sept hommes vont comparaître. Ils ont été interpellés en 2014 après leur retour de Syrie
Ils sont âgés de 24 à 27 ans, sont nés en Alsace, et seront jugés jusqu'au 7 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison.
Interpellés et incarcérés en mai 2014, leurs détentions n'ont pas toujours été sans incidents. Cinq ont été sanctionnés pour avoir détenu, en prison, des téléphones portables ou une puce téléphonique. Fin 2013, onze jeunes hommes habitant Strasbourg ou sa proche banlieue décident de rejoindre la Syrie - l'un d'eux sera retenu in extremis par sa famille, selon une source proche du dossier.
Le voyage, préparé en partie dans un bar à chicha à Kehl, ville allemande voisine, s'organise avec l'aide d'un recruteur bien connu des services de renseignement, Mourad Farès. Comme souvent dans les parcours jihadistes, le projet prend forme autour de fratries. Il y en a trois parmi ceux qui partent en décembre 2013, via l'Allemagne et la Turquie, en plusieurs voyages pour ne pas trop attirer l'attention: Mourad et Yacine Boudjellal; Mohamed et Ali Hattay; et Karim et Foued Mohamed-Aggad.
Les frères Boudjellal meurent en Syrie peu après leur arrivée. Les autres hommes décident de rentrer après un séjour allant de deux à trois mois, avant la proclamation officielle du "califat" du groupe Etat islamique en juin 2014. Tous rentrent sauf Foued Mohamed-Aggad qui, à croire le récit de l'un des prévenus, reste en Syrie et "part dans son délire". Il a été identifié comme l'un des assaillants qui ont fait 90 morts le 13 novembre au Bataclan.
Certains nient avoir touché une arme, se contentant de "faire la cuisine" et le "ménage", ou d'"acheter des bonbons aux enfants". D'autres admettent avoir tiré à la kalachnikov, mais seulement pour s'entraîner, et pas plus de deux coups. Cette version du périple à visée "humanitaire" est toutefois mise à mal par des photographies qui montrent certains des Strasbourgeois porteurs de treillis et d'armes.
Karim Mohamed-Aggad par exemple apparaît sur des clichés, souriant et brandissant une kalachnikov - "pas chargée", selon lui - ou un couteau - qui "ne coupait pas du tout", a-t-il dit aux enquêteurs. Cette mise en scène, le frère du kamikaze du Bataclan assure qu'il s'y est plié sous la contrainte - "ce n'est pas le club Dorothée là-bas", assure-t-il lors d'une audition pour décrire le climat de suspicion et de menace régnant dans les rangs des jihadistes en Syrie.
Au-delà des photographies, la motivation "humanitaire" bute sur un autre élément, fraîchement apparu dans le dossier. Les noms des sept Strasbourgeois figurent en effet dans des fichiers attribués au groupe État islamique, que le parquet compte évoquer au tribunal, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête. La démarche est critiquée par l'un des avocats de la défense. "Soit ces éléments sont retirés, soit il faudra un report pour étudier les pièces", dit Me Eric Plouvier.
Mettant en doute l'authenticité de ces "Daech Leaks" révélés en mars par la chaîne Sky News, l'avocat a par ailleurs porté plainte au nom de son client Miloud Maalmi pour faux et usage de faux. Sur ces formulaires en arabe figurent plusieurs catégories: l'état-civil, la profession, le groupe sanguin, la pratique religieuse, etc. Une ligne propose trois options: "combattant", "martyr" ou "Inghimasi" - celui qui combat ceinturé d'explosifs, qu'il actionne en dernier recours. Sur ces fichiers, les Strasbourgeois sont désignés comme étant des "combattants".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/
Ils sont âgés de 24 à 27 ans, sont nés en Alsace, et seront jugés jusqu'au 7 juin par le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de prison.
Interpellés et incarcérés en mai 2014, leurs détentions n'ont pas toujours été sans incidents. Cinq ont été sanctionnés pour avoir détenu, en prison, des téléphones portables ou une puce téléphonique. Fin 2013, onze jeunes hommes habitant Strasbourg ou sa proche banlieue décident de rejoindre la Syrie - l'un d'eux sera retenu in extremis par sa famille, selon une source proche du dossier.
Le voyage, préparé en partie dans un bar à chicha à Kehl, ville allemande voisine, s'organise avec l'aide d'un recruteur bien connu des services de renseignement, Mourad Farès. Comme souvent dans les parcours jihadistes, le projet prend forme autour de fratries. Il y en a trois parmi ceux qui partent en décembre 2013, via l'Allemagne et la Turquie, en plusieurs voyages pour ne pas trop attirer l'attention: Mourad et Yacine Boudjellal; Mohamed et Ali Hattay; et Karim et Foued Mohamed-Aggad.
Les frères Boudjellal meurent en Syrie peu après leur arrivée. Les autres hommes décident de rentrer après un séjour allant de deux à trois mois, avant la proclamation officielle du "califat" du groupe Etat islamique en juin 2014. Tous rentrent sauf Foued Mohamed-Aggad qui, à croire le récit de l'un des prévenus, reste en Syrie et "part dans son délire". Il a été identifié comme l'un des assaillants qui ont fait 90 morts le 13 novembre au Bataclan.
"Ce n'est pas le club Dorothée"
Après leur arrestation, les "Strasbourgeois" revenus en France livrent aux enquêteurs plusieurs variantes du même récit: partis "faire de l'humanitaire", ils ont été bernés, "pris au piège" par des "fous sanguinaires". Plusieurs fois déplacés, plus ou moins lâchés par Mourad Farès qui semble alors en délicatesse avec certains meneurs jihadistes sur place, les jeunes gens disent avoir suivi des "entraînements", surtout sportifs.Certains nient avoir touché une arme, se contentant de "faire la cuisine" et le "ménage", ou d'"acheter des bonbons aux enfants". D'autres admettent avoir tiré à la kalachnikov, mais seulement pour s'entraîner, et pas plus de deux coups. Cette version du périple à visée "humanitaire" est toutefois mise à mal par des photographies qui montrent certains des Strasbourgeois porteurs de treillis et d'armes.
Karim Mohamed-Aggad par exemple apparaît sur des clichés, souriant et brandissant une kalachnikov - "pas chargée", selon lui - ou un couteau - qui "ne coupait pas du tout", a-t-il dit aux enquêteurs. Cette mise en scène, le frère du kamikaze du Bataclan assure qu'il s'y est plié sous la contrainte - "ce n'est pas le club Dorothée là-bas", assure-t-il lors d'une audition pour décrire le climat de suspicion et de menace régnant dans les rangs des jihadistes en Syrie.
Au-delà des photographies, la motivation "humanitaire" bute sur un autre élément, fraîchement apparu dans le dossier. Les noms des sept Strasbourgeois figurent en effet dans des fichiers attribués au groupe État islamique, que le parquet compte évoquer au tribunal, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête. La démarche est critiquée par l'un des avocats de la défense. "Soit ces éléments sont retirés, soit il faudra un report pour étudier les pièces", dit Me Eric Plouvier.
Mettant en doute l'authenticité de ces "Daech Leaks" révélés en mars par la chaîne Sky News, l'avocat a par ailleurs porté plainte au nom de son client Miloud Maalmi pour faux et usage de faux. Sur ces formulaires en arabe figurent plusieurs catégories: l'état-civil, la profession, le groupe sanguin, la pratique religieuse, etc. Une ligne propose trois options: "combattant", "martyr" ou "Inghimasi" - celui qui combat ceinturé d'explosifs, qu'il actionne en dernier recours. Sur ces fichiers, les Strasbourgeois sont désignés comme étant des "combattants".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/
Reconstitution de meurtre de James Gouelle en 2015 à Évreux
Enquête. Dans le cadre de l’instruction sur l’homicide de James Gouelle, jeune sapeur-pompier poignardé en 2015 à Évreux, la scène du meurtre a été reconstituée hier
Début de matinée, hier vendredi. Le secteur de la rue de la Rochette à Évreux est bouclé. La reconstitution du meurtre de James Gouelle, jeune pompier volontaire de 22 ans tué de trois coups de couteau, est en cours. Elle durera toute la matinée. Guillaume Lasnon, 22 ans, le principal suspect entouré de policiers, d’avocats et d’une juge d’instruction, refait les mêmes gestes. Ceux du jour du crime.
Ce 28 mars 2015, un peu avant 17 h, cagoulé et muni d’un couteau de chasse à la lame crantée, il poignarde à mort James Gouelle dans une cour commune à l’entrée d’un studio au 122 bis de la rue de la Rochette, près du centre-ville d’Évreux. L’ex-petite amie des deux hommes, âgée de 19 ans, placée sous contrôle judiciaire depuis octobre 2015, est au cœur de ce drame. Selon les déclarations du tueur présumé lors de sa garde à vue, il serait venu dans cet immeuble à la demande de celle-ci. Interpellé sur les lieux, il a été mis en examen pour homicide volontaire, elle pour complicité.
« Il était toujours amoureux d’elle »
« Mon client reconnaît les faits de meurtre, mais pas la préméditation, déclare Me Marc Absire l’avocat du principal suspect placé en détention provisoire. Il dit qu’il ne voulait pas tuer la victime, mais seulement l’impressionner. » Accompagné de la jeune femme, Guillaume Lasnon se rend près de l’appartement squatté par James Gouelle. À la porte, l’ex-copine demande à ce dernier de sortir. Caché dans les escaliers de l’immeuble, le mis en examen attend. Selon une source judiciaire, quand il a vu son ex-compagne tenir la main de la victime, « il a vu rouge et l’a presque immédiatement agressé ». Cette même source précise que le tueur présumé « était toujours amoureux » d’elle. « Elle s’est servie de lui. »
La complice présumée indique au contraire qu’elle a été débordée par les événements ce jour-là, et qu’elle n’imaginait pas un tel dénouement. « Elle voulait faire peur à la victime, et avec le principal mis en cause, l’a cherchée toute la journée. »
Le rôle préoccupant
de la mise en examen
Pour l’avocat de la maman et du beau-père de James Gouelle, Me François Delacroix, la jeune femme « a joué un rôle central dans cette affaire, et l’auteur principal présente un profil psychologique fragile ».
Les trois protagonistes se connaissaient, ils étaient pompiers volontaires dans la région d’Évreux où ils vivaient. La jeune suspecte était l’ancienne copine de la victime (avec qui elle aurait renoué avant les faits) et du tueur présumé, dont elle était séparée depuis dix-huit mois. Ce dernier « entretenait avec elle une relation étroite, elle lui racontait ses épisodes de vie ». Et notamment « sa relation avec James, qui était conflictuelle, avec des épisodes de violences réciproques, aurait-elle indiqué aux enquêteurs », expliquait à l’époque, l’ex-procureure de la République d’Évreux.
À l’issue de cette instruction, l’auteur présumé de ce crime et sa complice devraient être renvoyés devant une cour d’assises pour être jugés.
http://www.paris-normandie.fr/communes/articles/meta/evreux
Début de matinée, hier vendredi. Le secteur de la rue de la Rochette à Évreux est bouclé. La reconstitution du meurtre de James Gouelle, jeune pompier volontaire de 22 ans tué de trois coups de couteau, est en cours. Elle durera toute la matinée. Guillaume Lasnon, 22 ans, le principal suspect entouré de policiers, d’avocats et d’une juge d’instruction, refait les mêmes gestes. Ceux du jour du crime.
Ce 28 mars 2015, un peu avant 17 h, cagoulé et muni d’un couteau de chasse à la lame crantée, il poignarde à mort James Gouelle dans une cour commune à l’entrée d’un studio au 122 bis de la rue de la Rochette, près du centre-ville d’Évreux. L’ex-petite amie des deux hommes, âgée de 19 ans, placée sous contrôle judiciaire depuis octobre 2015, est au cœur de ce drame. Selon les déclarations du tueur présumé lors de sa garde à vue, il serait venu dans cet immeuble à la demande de celle-ci. Interpellé sur les lieux, il a été mis en examen pour homicide volontaire, elle pour complicité.
« Il était toujours amoureux d’elle »
« Mon client reconnaît les faits de meurtre, mais pas la préméditation, déclare Me Marc Absire l’avocat du principal suspect placé en détention provisoire. Il dit qu’il ne voulait pas tuer la victime, mais seulement l’impressionner. » Accompagné de la jeune femme, Guillaume Lasnon se rend près de l’appartement squatté par James Gouelle. À la porte, l’ex-copine demande à ce dernier de sortir. Caché dans les escaliers de l’immeuble, le mis en examen attend. Selon une source judiciaire, quand il a vu son ex-compagne tenir la main de la victime, « il a vu rouge et l’a presque immédiatement agressé ». Cette même source précise que le tueur présumé « était toujours amoureux » d’elle. « Elle s’est servie de lui. »
La complice présumée indique au contraire qu’elle a été débordée par les événements ce jour-là, et qu’elle n’imaginait pas un tel dénouement. « Elle voulait faire peur à la victime, et avec le principal mis en cause, l’a cherchée toute la journée. »
Le rôle préoccupant
de la mise en examen
Pour l’avocat de la maman et du beau-père de James Gouelle, Me François Delacroix, la jeune femme « a joué un rôle central dans cette affaire, et l’auteur principal présente un profil psychologique fragile ».
Les trois protagonistes se connaissaient, ils étaient pompiers volontaires dans la région d’Évreux où ils vivaient. La jeune suspecte était l’ancienne copine de la victime (avec qui elle aurait renoué avant les faits) et du tueur présumé, dont elle était séparée depuis dix-huit mois. Ce dernier « entretenait avec elle une relation étroite, elle lui racontait ses épisodes de vie ». Et notamment « sa relation avec James, qui était conflictuelle, avec des épisodes de violences réciproques, aurait-elle indiqué aux enquêteurs », expliquait à l’époque, l’ex-procureure de la République d’Évreux.
À l’issue de cette instruction, l’auteur présumé de ce crime et sa complice devraient être renvoyés devant une cour d’assises pour être jugés.
http://www.paris-normandie.fr/communes/articles/meta/evreux
samedi 28 mai 2016
Metz : 18 ans de prison pour Ahmet Secen, auteur du meurtre de Chanel Mallinger
Ahmet Secen, 42 ans, a été condamné vendredi 27 mai 2016 par la cour d'assises de la Moselle à Metz à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir, fin 2013, tué l'amant de sa femme, Chanel Mallinger, un directeur d'école primaire dont le corps lardé de coups de couteau avait été retrouvé dans sa voiture.
L'artisan charpentier-couvreur, a clamé son innocence tout au long du procès. "J'aurais préféré mourir plutôt que subir tout ça. Je suis innocent", a-t-il dit à la cour, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. La victime, Chanel Mallinger, 52 ans, entretenait une relation amoureuse avec Malika Secen, la femme de l'accusé.
"Pour vous M. Secen, c'est peut-être un crime d'honneur. Mais rien n'est plus éloigné de l'honneur que le crime", a dit l'avocat général, Jean-Yves Goueffon, en requérant 20 ans de réclusion.
"Avec tous les éléments qui convergent" vers l'accusé, "il n'y a aucune place au doute", a-t-il déclaré, évoquant notamment des traces ADN de la victime relevées "à deux endroits dans la voiture d'Ahmet Secen. Deux endroits où il y avait des traces de sang..."
Pour l'avocat de la famille de la victime, Me Dominique Rondu, l'accusé "avait toute les raisons de péter un plomb et de commettre ce geste fou. Il ne pouvait pas supporter que sa femme le trompe".
Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2013, le corps de M. Mallinger, directeur d'une école primaire de Woippy, près de Metz, avait été trouvé en position agenouillée sur le siège passager de son véhicule, la tête sur le tableau de bord, lardé de 42 coups de couteau.
Une vive émotion avait gagné les habitants de Woippy et une marche blanche rassemblant plus de 2.000 personnes avait été organisée au lendemain du drame en hommage à cette personnalité connue et appréciée.
L'enquête s'était rapidement orientée vers la vie sentimentale de M. Mallinger, présenté comme un "grand séducteur". Il entretenait une relation amoureuse depuis 2012 avec l'épouse de l'accusé, une assistante pédagogique travaillant dans son école et mère de trois enfants.
A l'issue de ses auditions, la maîtresse de la victime avait raconté que son époux avait connaissance de sa relation extraconjugale, qu'il était allé menacer son amant sur son lieu de travail et qu'elle se sentait surveillée.
L'accusé dit avoir toujours ignoré la double vie de son épouse. "Cela fait rire, mais le cocu est toujours le dernier à savoir", a affirmé lors du procès son avocat, Me Eric Dupond-Moretti.
Le célèbre pénaliste a dénoncé une affaire "gangrénée par la rumeur", et a dit aux jurés que, "dans l'hypothèse d'une culpabilité", un crime passionnel "ne peut pas valoir vingt ans. Jamais".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/moselle/metz
L'artisan charpentier-couvreur, a clamé son innocence tout au long du procès. "J'aurais préféré mourir plutôt que subir tout ça. Je suis innocent", a-t-il dit à la cour, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. La victime, Chanel Mallinger, 52 ans, entretenait une relation amoureuse avec Malika Secen, la femme de l'accusé.
"Pour vous M. Secen, c'est peut-être un crime d'honneur. Mais rien n'est plus éloigné de l'honneur que le crime", a dit l'avocat général, Jean-Yves Goueffon, en requérant 20 ans de réclusion.
"Avec tous les éléments qui convergent" vers l'accusé, "il n'y a aucune place au doute", a-t-il déclaré, évoquant notamment des traces ADN de la victime relevées "à deux endroits dans la voiture d'Ahmet Secen. Deux endroits où il y avait des traces de sang..."
Pour l'avocat de la famille de la victime, Me Dominique Rondu, l'accusé "avait toute les raisons de péter un plomb et de commettre ce geste fou. Il ne pouvait pas supporter que sa femme le trompe".
Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2013, le corps de M. Mallinger, directeur d'une école primaire de Woippy, près de Metz, avait été trouvé en position agenouillée sur le siège passager de son véhicule, la tête sur le tableau de bord, lardé de 42 coups de couteau.
Une vive émotion avait gagné les habitants de Woippy et une marche blanche rassemblant plus de 2.000 personnes avait été organisée au lendemain du drame en hommage à cette personnalité connue et appréciée.
L'enquête s'était rapidement orientée vers la vie sentimentale de M. Mallinger, présenté comme un "grand séducteur". Il entretenait une relation amoureuse depuis 2012 avec l'épouse de l'accusé, une assistante pédagogique travaillant dans son école et mère de trois enfants.
A l'issue de ses auditions, la maîtresse de la victime avait raconté que son époux avait connaissance de sa relation extraconjugale, qu'il était allé menacer son amant sur son lieu de travail et qu'elle se sentait surveillée.
L'accusé dit avoir toujours ignoré la double vie de son épouse. "Cela fait rire, mais le cocu est toujours le dernier à savoir", a affirmé lors du procès son avocat, Me Eric Dupond-Moretti.
Le célèbre pénaliste a dénoncé une affaire "gangrénée par la rumeur", et a dit aux jurés que, "dans l'hypothèse d'une culpabilité", un crime passionnel "ne peut pas valoir vingt ans. Jamais".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/moselle/metz
Toul : un détenu frappé à coups de marteau devenu invalide à 75 %
Tout ce que je demande, c’est qu’il bénéficie de soins appropriés, comme toute personne dans son état. Le temps est compté. Ses chances de progresser aussi. » Une Touloise de 39 ans est désemparée. Elle a bien tenté d’alerter le contrôleur général des lieux de privation de liberté. D’attirer son attention sur le père de ses enfants, Dominique. Sans résultat pour l’instant.
Cet homme a été violemment frappé à coups de marteau, le 31 juillet dernier, par un codétenu au centre de détention de Toul. Le crâne fracassé et bien qu’opéré par deux fois déjà, il en a gardé de lourdes séquelles. Notamment une hémiplégie du côté droit et des troubles sévères de l’élocution. Il est aujourd’hui invalide 75 %.
La situation peut encore évoluer à condition toutefois d’une prise en charge adaptée. Ce qui n’est plus le cas, avance la dame. « Les médecins ont expliqué que tout se joue dans les deux années suivant l’accident. »
Hospitalisé dans un premier temps à l’UHSI (N.D.L.R. Unité hospitalière sécurisée interrégionale) à Brabois puis à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes, il est de retour depuis janvier dernier au centre de détention de Nancy-Maxéville. « Où il ne voit plus qu’un kinésithérapeute pour deux petites séances par semaine. » Insuffisant visiblement.
« Le praticien qui le suit en détention estime qu’il a besoin d’une rééducation intensive de kiné et d’orthophonie », corrobore Me Karine Laprévotte.
L’avocate insiste : « Le temps presse. Les mois passent, il lui en reste quelques-uns pour essayer de récupérer. En perdre quatre à nouveau est vraiment préjudiciable. Il est désespéré. »
Et Me Laprévotte de conclure, amère : « Malheureusement, il ne s’appelle pas Jacqueline Sauvage (N.D.L.R. : la femme qui a bénéficié récemment d’une grâce présidentielle après avoir tué son mari violent). Et cette affaire est moins médiatique… »
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-toul/2016/05/28/toul-un-detenu-frappe-a-coups-de-marteau-devenu-invalide-a-75
Cet homme a été violemment frappé à coups de marteau, le 31 juillet dernier, par un codétenu au centre de détention de Toul. Le crâne fracassé et bien qu’opéré par deux fois déjà, il en a gardé de lourdes séquelles. Notamment une hémiplégie du côté droit et des troubles sévères de l’élocution. Il est aujourd’hui invalide 75 %.
La situation peut encore évoluer à condition toutefois d’une prise en charge adaptée. Ce qui n’est plus le cas, avance la dame. « Les médecins ont expliqué que tout se joue dans les deux années suivant l’accident. »
Hospitalisé dans un premier temps à l’UHSI (N.D.L.R. Unité hospitalière sécurisée interrégionale) à Brabois puis à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes, il est de retour depuis janvier dernier au centre de détention de Nancy-Maxéville. « Où il ne voit plus qu’un kinésithérapeute pour deux petites séances par semaine. » Insuffisant visiblement.
« Le praticien qui le suit en détention estime qu’il a besoin d’une rééducation intensive de kiné et d’orthophonie », corrobore Me Karine Laprévotte.
Quotidien très difficile
Dès le mois d’août 2015, le conseil avait déposé une demande de suspension de peine pour raison de santé, son client étant libérable en 2021. La procédure a été examinée lundi dernier par le tribunal d’application des peines mais aussitôt renvoyée du fait de l’absence du retour d’expertises. Un médecin légiste doit juger de la compatibilité de l’état de Dominique C. avec la détention. Problème : l’homme de l’art n’a pas encore rendu son rapport. Et les juges d’application des peines ne pourront pas se réunir avant septembre prochain… « Je comprends les difficultés de chacun. Je sais aussi que les prisons n’ont pas assez de praticiens à disposition pour assurer des prises en charge correctes. Mais humainement, la situation de mon client est insupportable », résume Me Laprévotte. « Cet homme est atteint dans sa chair. Sur une échelle de 1 à 7 ses souffrances sont évaluées à 4,5. Chaque jour est compliqué pour lui. Seul en cellule, il éprouve des difficultés pour se laver, s’habiller et tous les autres gestes du quotidien. Après une chute, incapable de ramper jusqu’à l’interphone, il est resté au sol en attendant que quelqu’un s’aperçoive qu’il était à terre. Cela peut paraître anodin, il ne mange plus de viande depuis des mois, parce qu’il ne peut pas la couper. »L’avocate insiste : « Le temps presse. Les mois passent, il lui en reste quelques-uns pour essayer de récupérer. En perdre quatre à nouveau est vraiment préjudiciable. Il est désespéré. »
Et Me Laprévotte de conclure, amère : « Malheureusement, il ne s’appelle pas Jacqueline Sauvage (N.D.L.R. : la femme qui a bénéficié récemment d’une grâce présidentielle après avoir tué son mari violent). Et cette affaire est moins médiatique… »
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-toul/2016/05/28/toul-un-detenu-frappe-a-coups-de-marteau-devenu-invalide-a-75
vendredi 27 mai 2016
Seine-et-Marne: La mère infanticide est déclarée pénalement irresponsable
A Dampmart, en Seine-et-Marne, on se souvient encore du 22 février
2013. Ce jour-là Philomène Sene, âgée de 44 ans, a tué ses trois
enfants, comme le rappelle le Parisien. La
mère infanticide avait alors pris la fuite, avant d’être interpellée à Paris.
>> A lire aussi : Nord: Deux fillettes retrouvées mortes, l'infanticide privilégié par les gendarmes
Trois ans après le drame, le 20 mai 2016, l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a été rendu : la femme a été déclarée pénalement irresponsable « en raison d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits ». Philomène Sene ne sera pas donc pas jugée en cours d’assises, mais internée d’office en hôpital psychiatrique.
Le mari de Philomène Sene, ainsi que ses proches, n’acceptent pas la décision de la chambre de l’instruction. Bien avant le drame, son mari avait demandé le divorce en invoquant l’alcoolisme, la violence ainsi que les troubles psychologiques de son épouse. Caty Richard, l’avocate de l’époux, vient de se pourvoir en cassation.
« Les juges se sont contentés d’entériner les rapports des experts, comme une chambre d’enregistrement. Il n’y a pas eu de discussion », estime l’avocate qui conteste le sérieux du travail des experts : selon elle, pas question de parler de discernement aboli de la part de la mère infanticide.
Trois ans après le drame, le 20 mai 2016, l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a été rendu : la femme a été déclarée pénalement irresponsable « en raison d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits ». Philomène Sene ne sera pas donc pas jugée en cours d’assises, mais internée d’office en hôpital psychiatrique.
« Les juges se sont contentés d’entériner les rapports des experts, comme une chambre d’enregistrement. Il n’y a pas eu de discussion », estime l’avocate qui conteste le sérieux du travail des experts : selon elle, pas question de parler de discernement aboli de la part de la mère infanticide.
>> A lire aussi : Double infanticide dans les Landes: Au moins 22 ans requis contre les parents
Pendant l’instruction ce sont deux collèges d’experts-psychiatres qui avaient été entendus par les juges. Les quatre médecins sont arrivés à la même conclusion : ils évoquent une « psychose et des hallucinations auditives », et ont conclu que Philomène Sene est pénalement irresponsable, a encore ajouté l’avocat de la prévenue.
http://www.20minutes.fr/paris/1853867-20160527-seine-marne-mere-infanticide-declaree-penalement-irresponsable
>> A lire aussi : Nord: Deux fillettes retrouvées mortes, l'infanticide privilégié par les gendarmes
Trois ans après le drame, le 20 mai 2016, l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a été rendu : la femme a été déclarée pénalement irresponsable « en raison d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits ». Philomène Sene ne sera pas donc pas jugée en cours d’assises, mais internée d’office en hôpital psychiatrique.
Son mari refuse cette décision de justice
Le mari de Philomène Sene, ainsi que ses proches, n’acceptent pas la décision de la chambre de l’instruction. Bien avant le drame, son mari avait demandé le divorce en invoquant l’alcoolisme, la violence ainsi que les troubles psychologiques de son épouse. Caty Richard, l’avocate de l’époux, vient de se pourvoir en cassation.
« Les juges se sont contentés d’entériner les rapports des experts, comme une chambre d’enregistrement. Il n’y a pas eu de discussion », estime l’avocate qui conteste le sérieux du travail des experts : selon elle, pas question de parler de discernement aboli de la part de la mère infanticide.
A Dampmart, en Seine-et-Marne, on se souvient encore du 22 février
2013. Ce jour-là Philomène Sene, âgée de 44 ans, a tué ses trois
enfants, comme le rappelle le Parisien. La
mère infanticide avait alors pris la fuite, avant d’être interpellée à Paris.
>> A lire aussi : Nord: Deux fillettes retrouvées mortes, l'infanticide privilégié par les gendarmesTrois ans après le drame, le 20 mai 2016, l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a été rendu : la femme a été déclarée pénalement irresponsable « en raison d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits ». Philomène Sene ne sera pas donc pas jugée en cours d’assises, mais internée d’office en hôpital psychiatrique.
Son mari refuse cette décision de justice
Le mari de Philomène Sene, ainsi que ses proches, n’acceptent pas la décision de la chambre de l’instruction. Bien avant le drame, son mari avait demandé le divorce en invoquant l’alcoolisme, la violence ainsi que les troubles psychologiques de son épouse. Caty Richard, l’avocate de l’époux, vient de se pourvoir en cassation.« Les juges se sont contentés d’entériner les rapports des experts, comme une chambre d’enregistrement. Il n’y a pas eu de discussion », estime l’avocate qui conteste le sérieux du travail des experts : selon elle, pas question de parler de discernement aboli de la part de la mère infanticide.
« Si c’est moi qui l’ai fait, je ne mérite pas de vivre »
Une analyse que réfute l’avocat de Philomène Sene, Me Emmanuel Giordana : « Les parties civiles attendent des réponses que ma cliente ne peut pas leur apporter. Elle ne se rappelle pas avoir tué ses enfants. Elle le dit elle-même : "si c’est moi qui l’ai fait, je ne mérite pas de vivre" », indique-t-il.>> A lire aussi : Double infanticide dans les Landes: Au moins 22 ans requis contre les parents
Pendant l’instruction ce sont deux collèges d’experts-psychiatres qui avaient été entendus par les juges. Les quatre médecins sont arrivés à la même conclusion : ils évoquent une « psychose et des hallucinations auditives », et ont conclu que Philomène Sene est pénalement irresponsable, a encore ajouté l’avocat de la prévenue.
http://www.20minutes.fr/paris/1853867-20160527-seine-marne-mere-infanticide-declaree-penalement-irresponsable
Elle réclame d'avoir un enfant de son mari décédé, la justice doit trancher
Ils avaient prévu d'avoir un enfant par insémination artificielle. Mais entre temps, le mari du couple est décédé. Le Conseil d'Etat se penche ce vendredi sur l'affaire Mariana. La jeune femme, espagnole, veut un bébé de son mari mort. Or,la loi française interdit l'insémination post-mortem.
Son sperme est conservé à Paris où il résidait avec sa compagne à l'époque de son décès, le 9 juillet 2015 alors qu'il avait 30 ans. En Espagne, l'insémination post-mortem est possible dans un délai d'un an après le décès de l'homme qui en a exprimé la volonté notamment par testament. Ce vendredi sont présentées les conclusions du rapporteur public, Aurélie Bretonneau, devant la section du contentieux, formation solennelle du Conseil d'Etat où sont jugées "les affaires d'importance remarquable" comme celle sur la fin de vie de Vincent Lambert. La plaignante saura alors si la balance penche ou non en sa faveur. Toutefois, la décision sera annoncée ultérieurement.
Le Conseil d'Etat examine vendredi la requête d'une jeune femme, désireuse d'avoir un enfant de son mari décédé. Celle-ci réclame le transfert vers l'Espagne du sperme de son mari défunt, congelé en France, pour se le faire inséminer. Elle se heurte au refus de la France où l'insémination post-mortem est interdite. Mariana Gonzalez-Gomez, Espagnole, veuve de Nicola Turri, Italien, mort à Paris en juillet 2015 d'un cancer, se bat pour le respect de leur projet d'enfant et de son droit à décider elle-même de sa vie. Déboutée de sa demande par le tribunal administratif, le Conseil d'Etat est, en France, son dernier recours.
Nicola Turri atteint d'un cancer (un lymphome) avait fait congeler son sperme en 2013, avant un traitement risquant de le rendre stérile. Il entre en rémission, mais se voit diagnostiquer une leucémie en 2015. En dépit de la gravité de son état, il voulait concrétiser son projet parental. Mais il décède juste avant que l'insémination soit mise en oeuvre, "une heure avant le rendez-vous chez le notaire pour donner son consentement à la PMA (Procréation médicalement assistée) de son vivant", selon Me David Simhon, conseil de son épouse.
L'insémination, réservée aux couples vivants
Son sperme est conservé à Paris où il résidait avec sa compagne à l'époque de son décès, le 9 juillet 2015 alors qu'il avait 30 ans. En Espagne, l'insémination post-mortem est possible dans un délai d'un an après le décès de l'homme qui en a exprimé la volonté notamment par testament. Ce vendredi sont présentées les conclusions du rapporteur public, Aurélie Bretonneau, devant la section du contentieux, formation solennelle du Conseil d'Etat où sont jugées "les affaires d'importance remarquable" comme celle sur la fin de vie de Vincent Lambert. La plaignante saura alors si la balance penche ou non en sa faveur. Toutefois, la décision sera annoncée ultérieurement.
Plusieurs femmes en France ont déjà demandé à récupérer les paillettes de sperme de leur conjoint décédé, sans succès. L'insémination est réservée en France aux couples vivants. Et c'est au nom de cette interdiction que la restitution des gamètes et leur transfert en Espagne sont refusés. La défense de cette position, basée sur la loi, est assurée devant le Conseil d'Etat par l'Agence de la Biomédecine et l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, dont relève l'hôpital Tenon où la semence du défunt est conservée. Me Simhon, et son représentant au Conseil d'Etat, soutiennent de leur coté que "la prohibition légale" de l'insémination post-mortem et le refus fait à Mme Turri est contraire au droit à la vie privée et familiale de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme.
"Un enfant désiré"
En l'occurrence, ce refus d'autoriser l'exportation des gamètes en Espagne où l'insémination post-mortem est autorisée porte "atteinte à une liberté fondamentale" : le droit d'être parent au sens biologique du terme. Par ailleurs, avoir un enfant par insémination post-mortem ne représente pas une grande différence avec une procréation faite un mois avant le décès d'un père emporté par la maladie, argue Me Simhon.
D'autres juristes font remarquer que rien n'interdit en France de fonder une famille monoparentale. "Le plus important est qu'on respecte notre volonté, qu'on me respecte moi ; ma liberté en tant femme de vouloir un enfant toute seule et surtout que je puisse décider moi-même de mon futur", a récemment témoigné la jeune femme auprès de France 2 qu'elle avait reçue en Espagne où elle habite désormais. "Il ne s'agit pas de ramener Nicolas à la vie, car je sais qu'il n'est plus là". Cet enfant "sera une partie de nous deux : le sang de notre sang". Et si ce projet devenait réalité que dira-t-elle à l'enfant ? "Je lui dirais que c'était un enfant désiré; que son papa le voulait autant que moi, que c'était notre rêve à nous deux et que finalement Nicola n'a pas pu être ici avec nous", ajoutait-elle. C'est une course contre la montre, le 10 juillet il sera trop tard
L'affaire de la "chemise déchirée" chez Air France arrive au tribunal
Cinq salariés d'Air France et adhérents à la CGT comparaissent vendredi, pour leur participation présumée à l'épisode de la "chemise déchirée" du DRH, devant le tribunal de Bobigny où se tiendra un rassemblement de soutien.
Rassemblement devant le tribunal dès 9h
L'image avait le tour du monde. Celle d'un DRH apeuré, la chemise déchirée, fuyant devant des manifestants en colère. Cinq salariés d'Air France et adhérents à la CGT comparaissent, vendredi, pour leur participation présumée à cet épisode devant le tribunal de Bobigny où se tiendra un rassemblement de soutien, dans un contexte social explosif marqué par la radicalisation du premier syndicat français.
Au total, 16 salariés sont convoqués devant le tribunal correctionnel : 5 pour "violences en réunion" et 11 pour "dégradations en réunion", avoir forcé le portail d'accès lors de la manifestation du 5 octobre qui faisait suite à l'annonce d'une restructuration menaçant jusqu'à 2900 emplois. Ce jour-là, la situation avait dégénéré quand des manifestants avaient envahi le comité central d'entreprise au siège d'Air France, partie civile au procès, sur le site de l'aéroport de Roissy.
"En 19 ans, mon client n'avait jamais vu un tel déchaînement de violence et de haine"
Sous les cris de "à poil, à poil" et "démission", le directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, s'était retrouvé torse nu, chemise en lambeaux, avant de s'échapper en escaladant un grillage. Pierre Plissonnier, responsable de l'activité long courrier à Air France, avait été également malmené. En tout, sept personnes avaient été molestées. Parmi elles, un vigile avait brièvement perdu connaissance. "On parle beaucoup des prévenus, des centaines de personnes viendront les soutenir, mais combien parmi elles pour soutenir mon client, qui est aussi un salarié ? Aucune", a réagi son avocate, Fanny Colin auprès de l'AFP.
L'avocate défend le responsable de la sécurité incendie du site, "agressé par quatre hommes au moment où il tentait d'endiguer le flot des manifestants". "Il ne peut pas entendre qu'on ait voulu prendre la défense des salariés en s'attaquant à un autre salarié qui était là pour la protection de tous", a ajouté Me Colin, selon qui "on sous-estime la violence qu'il y a eu : en 19 ans d'exercice, mon client n'avait jamais vu un tel déchaînement de violence et de haine".
Rassemblement devant le tribunal dès 9h
L'épisode avait donné lieu à de nombreuses condamnations politiques, patronales et syndicales. En retour, la déclaration du Premier ministre Manuel Valls qualifiant de "voyous" les fauteurs de troubles avait choqué une partie du monde salarié et suscité un débat sur la légitimité du recours à la violence physique face à la "violence" d'un plan social.
Vendredi, une large intersyndicale rassemblant des syndicats de pilotes, d'hôtesses et stewards ainsi que de personnels au sol appelle à se rassembler devant le tribunal de Bobigny dès le début de l'audience correctionnelle à 9h. L'intersyndicale revendique "l'arrêt des poursuites judiciaires" et le "retrait des procédures de sanction à l'encontre des salariés Sol et Pilotes". Elle demande aussi que le ministère du Travail valide l'avis de l'inspectrice du travail, qui avait annulé le licenciement d'un délégué du personnel CGT. La ministre doit se prononcer d'ici le 3 juin, d'après la CGT.
jeudi 26 mai 2016
Fillette noyée à Berck : la mère d’Adélaïde sera jugée à partir du 20 juin par la cour d’assises
Personne n’a oublié le drame qui a secoué la ville de Berck en novembre 2013. Par un matin pluvieux, un pêcheur retrouvait sur la plage une petite fille de 15 mois, morte noyée. Sa mère, Fabienne Kavou, sera jugée le mois prochain par la cour d’assises de Saint-Omer.
Le président de la cour d’assises de Saint-Omer a « bloqué » cinq journées pour ce procès très particulier qui s’ouvrira le 20 juin. Un procès pour tenter de percer les secrets de Fabienne Kavou. La mère de famille, écrouée en détention provisoire depuis plus de deux ans, sera jugée pour assassinat, le meurtre le plus grave car il inclut la préméditation. La trentenaire, originaire de la région parisienne encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de sa fille Adélaïde.
Le 20 novembre 2013, un pêcheur à la crevette avait retrouvé sur la plage de Berck, côté sud, un bébé gisant sur le sable. Âgée de 15 mois, Adélaïde était morte noyée quelque temps plus tôt. Ce terrible drame avait bouleversé bien au-delà des frontières du Nord-Pas-de-Calais. La police judiciaire avait été saisie et un vaste appel à témoins avait été relayé y compris sur les chaînes d’infos en continu. C’est sans doute ce grand écho donné au drame qui a permis de retrouver la mère. Une femme secrète, pour ne pas dire mystérieuse, qui a décontenancé les enquêteurs. Pleinement consciente de ce qu’elle a commis, d’après son avocate Me Fabienne Roy-Nansion, Fabienne Kavou présente tout de même des failles psychologiques d’après les experts mandatés par le magistrat-instructeur en charge du dossier.
http://www.lavoixdunord.fr/region/fillette-noyee-a-berck-la-mere-d-adelaide-sera-ia36b49106n3531544
Le président de la cour d’assises de Saint-Omer a « bloqué » cinq journées pour ce procès très particulier qui s’ouvrira le 20 juin. Un procès pour tenter de percer les secrets de Fabienne Kavou. La mère de famille, écrouée en détention provisoire depuis plus de deux ans, sera jugée pour assassinat, le meurtre le plus grave car il inclut la préméditation. La trentenaire, originaire de la région parisienne encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de sa fille Adélaïde.
Le 20 novembre 2013, un pêcheur à la crevette avait retrouvé sur la plage de Berck, côté sud, un bébé gisant sur le sable. Âgée de 15 mois, Adélaïde était morte noyée quelque temps plus tôt. Ce terrible drame avait bouleversé bien au-delà des frontières du Nord-Pas-de-Calais. La police judiciaire avait été saisie et un vaste appel à témoins avait été relayé y compris sur les chaînes d’infos en continu. C’est sans doute ce grand écho donné au drame qui a permis de retrouver la mère. Une femme secrète, pour ne pas dire mystérieuse, qui a décontenancé les enquêteurs. Pleinement consciente de ce qu’elle a commis, d’après son avocate Me Fabienne Roy-Nansion, Fabienne Kavou présente tout de même des failles psychologiques d’après les experts mandatés par le magistrat-instructeur en charge du dossier.
http://www.lavoixdunord.fr/region/fillette-noyee-a-berck-la-mere-d-adelaide-sera-ia36b49106n3531544
Assises de l'Aveyron : "Ils ont rien dans le dossier, ils ont monté leur piège
Jean-Louis Cayrou, 58 ans, est à nouveau devant ses juges ce mercredi 25 mai pour le troisième jour de son procès aux assises de l'Aveyron. Il est accusé d'assassinat sur une retraitée britannique disparue en 2012, dont il était à la fois le jardinier et l'amant.
Ce mardi 24 mai devant la cours d'assises de Rodez, celles qui ont partagé la vie de Jean-Louis Cayrou en ont dressé un sombre portrait. Les charges sont pourtant lourdes contre l'accusé, qui a toujours vécu dans ce coin boisé de l'Aveyron, proche de Villefranche-de-Rouergue, et dont les anciennes compagnes et amantes ont dénoncé la violence.
http://www.midilibre.fr/2016/05/25/assises-de-l-aveyron-le-troisieme-jour-du-proces-cayrou-en-direct,1337774.php
http://www.midilibre.fr/2016/05/25/assises-de-l-aveyron-le-troisieme-jour-du-proces-cayrou-en-direct,1337774.php
mercredi 25 mai 2016
Affaire Bettencourt: La milliardaire a « consenti librement », pour la défense
Le procès en appel du volet abus de faiblesse de l’affaire Bettencourt s’est terminé ce mardi à Bordeaux, avec les plaidoiries de la défense. L’arrêt de la cour d’appel sera rendu le 24 août à 14 h. Quatre prévenus, François Marie Banier, Martin le Barrois d’Orgeval, Patrice Bonduelle et Pascal Wilhelm, comparaissaient pour avoir abusé des libéralités de la milliardaire.
>> A lire aussi : Affaire Bettencourt: Mêmes peines qu'au premier procès requises contre Banier et son compagnon
Les avocats de François-Marie Banier et de son compagnon ont affirmé que Liliane Bettencourt avait « consenti librement » à des dons colossaux.
« La seule question, c’est celle du consentement : Liliane Bettencourt a-t-elle consenti librement les actes reprochés à François-Marie Banier ou non ? », a résumé Pierre Cornut-Gentille, un des avocats du photographe.
>> A lire aussi : Affaire Bettencourt: Le gendre de la milliardaire entendu pour la première fois
En première instance, François Marie Banier, 68 ans, avait été condamné l’an dernier à la plus lourde peine : trois ans de prison, dont six mois avec sursis, et 350.000 euros d’amende.
« Les contraintes mondaines, la vie des affaires, la vie politique lui pesaient, elle était en représentation. Et la vie familiale, quelle tristesse… », a souligné l’avocat. Et voilà que « déboule dans cette vie un demi-fou, un type fêlé, qui fait voler tout cela en éclats et bouscule les conventions ».
>> A lire aussi : Bettencourt: « Je ne suis pas un escroc », clame l'ex-ami intime de la femme la plus riche de France
Mais Me Cornut-Gentille va, cette fois, plus loin pour tenter d’éclairer la relation nouée entre la richissime vieille dame et l’artiste, poursuivi pour avoir bénéficié entre 2006 et 2010, de centaines de millions d’euros en contrats d’assurance-vie et œuvres d’art. « Lorsque naît cette amitié, elle va mal » et le photographe, certes « immature » mais pas « tartuffe, » lui « redonne goût à la vie », rappelle-t-il.
S’appuyant non seulement sur la correspondance échangée entre l’artiste et la milliardaire, mais aussi sur les notes personnelles du photographe, l’avocat souligne le « triangle névrotique à la base de cette affaire » : François-Marie Banier longtemps battu par son père et que sa mère n’a jamais défendu, Liliane Bettencourt qui n’a quasiment pas connu sa mère, morte quand elle avait cinq ans, et la relation conflictuelle entre la milliardaire et sa propre fille, Françoise Meyers.
Françoise Bettencourt Meyers, à l’origine de la procédure en 2007 et partie civile au procès, « pense, qu’en déposant plainte, elle va guérir… », glisse l’avocat.
>> A lire aussi : Affaire Bettencourt: « Bien sûr que c'étaient des sommes démentes, mais c'était son plaisir »
Quant à Richard Malka, l’avocat de Martin d’Orgeval, 42 ans, compagnon de l’artiste condamné en première instance à 18 mois de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende pour des dons estimés à trois millions d’euros, il ironise sur ces parties civiles qui ont « décidé que la famille Bettencourt, c’était un conte de fées avant l’arrivée du méchant Banier ». Mais « Liliane Bettencourt n’aime pas son gendre » Jean-Pierre Meyers. « C’est une tragédie grecque, c’est les Atrides, ils se dévorent entre eux ! » lance-t-il.
Et surtout, la preuve que ces dons et libéralités reflétaient bien le libre choix de la milliardaire, c’est « vingt ans de silence » : « jamais il n’y a eu un regret d’avoir donné ».
http://www.20minutes.fr/dossier/affaire_bettencourt
>> A lire aussi : Affaire Bettencourt: Mêmes peines qu'au premier procès requises contre Banier et son compagnon
Les avocats de François-Marie Banier et de son compagnon ont affirmé que Liliane Bettencourt avait « consenti librement » à des dons colossaux.
« La seule question, c’est celle du consentement : Liliane Bettencourt a-t-elle consenti librement les actes reprochés à François-Marie Banier ou non ? », a résumé Pierre Cornut-Gentille, un des avocats du photographe.
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En première instance, François Marie Banier, 68 ans, avait été condamné l’an dernier à la plus lourde peine : trois ans de prison, dont six mois avec sursis, et 350.000 euros d’amende.
Banier lui « redonne goût à la vie »
Comme l’an dernier, Me Cornut-Gentille a rappelé comment son client avait été le premier à reconnaître Liliane Bettencourt « pour ce qu’elle était » et pas seulement « comme la fille du fondateur de L’Oréal » ou « la femme la plus riche de France ».« Les contraintes mondaines, la vie des affaires, la vie politique lui pesaient, elle était en représentation. Et la vie familiale, quelle tristesse… », a souligné l’avocat. Et voilà que « déboule dans cette vie un demi-fou, un type fêlé, qui fait voler tout cela en éclats et bouscule les conventions ».
>> A lire aussi : Bettencourt: « Je ne suis pas un escroc », clame l'ex-ami intime de la femme la plus riche de France
Mais Me Cornut-Gentille va, cette fois, plus loin pour tenter d’éclairer la relation nouée entre la richissime vieille dame et l’artiste, poursuivi pour avoir bénéficié entre 2006 et 2010, de centaines de millions d’euros en contrats d’assurance-vie et œuvres d’art. « Lorsque naît cette amitié, elle va mal » et le photographe, certes « immature » mais pas « tartuffe, » lui « redonne goût à la vie », rappelle-t-il.
S’appuyant non seulement sur la correspondance échangée entre l’artiste et la milliardaire, mais aussi sur les notes personnelles du photographe, l’avocat souligne le « triangle névrotique à la base de cette affaire » : François-Marie Banier longtemps battu par son père et que sa mère n’a jamais défendu, Liliane Bettencourt qui n’a quasiment pas connu sa mère, morte quand elle avait cinq ans, et la relation conflictuelle entre la milliardaire et sa propre fille, Françoise Meyers.
Françoise Bettencourt Meyers, à l’origine de la procédure en 2007 et partie civile au procès, « pense, qu’en déposant plainte, elle va guérir… », glisse l’avocat.
« Une affaire de succession qui a mal tourné »
Pour Laurent Merlet, autre avocat de François-Marie Banier, ce dossier n’est d’ailleurs rien d’autre qu'« une affaire de succession qui a mal tourné ». Assurant n’avoir « jamais vu un dossier où il y a autant de traces de la volonté de la présumée victime… », il plaide la relaxe pour le photographe.>> A lire aussi : Affaire Bettencourt: « Bien sûr que c'étaient des sommes démentes, mais c'était son plaisir »
Quant à Richard Malka, l’avocat de Martin d’Orgeval, 42 ans, compagnon de l’artiste condamné en première instance à 18 mois de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende pour des dons estimés à trois millions d’euros, il ironise sur ces parties civiles qui ont « décidé que la famille Bettencourt, c’était un conte de fées avant l’arrivée du méchant Banier ». Mais « Liliane Bettencourt n’aime pas son gendre » Jean-Pierre Meyers. « C’est une tragédie grecque, c’est les Atrides, ils se dévorent entre eux ! » lance-t-il.
« Jamais il n’y a eu un regret d’avoir donné »
« On peut comprendre que Liliane Bettencourt ait eu envie, après avoir beaucoup donné à sa fille et payé les droits fiscaux, de donner à d’autres », souligne l’avocat. Et « ne peut-on pas admettre que François-Marie Banier ait été l’instrument de sa guerre » contre sa fille ? demande-t-il, plaidant la relaxe.Et surtout, la preuve que ces dons et libéralités reflétaient bien le libre choix de la milliardaire, c’est « vingt ans de silence » : « jamais il n’y a eu un regret d’avoir donné ».
http://www.20minutes.fr/dossier/affaire_bettencourt
mardi 24 mai 2016
Procès Wilson : «J'irai pleurer sur sa tombe»
Le procès de Jean-Louis Cayrou, meurtrier présumé d'une anglaise de Vabre-Tizac s'est ouvert hier devant la cour d'assises de l'Aveyron. D'entrée, l'accusé a proclamé son innocence et son avocat dénonce une instruction à charge.
«Vous pourrez tout dire, assure le président Cayrol, avec un ton bienveillant en lissant sa barbichette blanche. Mais pas de menaces, ni de vociférations, cela ne sert à rien !»
En face de lui, Jean-Louis Cayrou vient de répéter pour la quatrième fois depuis le début du procès qu'il est innocent. Pendant la longue et fastidieuse lecture de l'ordonnance de mise en accusation, il n'a cessé de hausser les sourcils, les épaules ou les deux où de lever les yeux au ciel.
«Tout cela est un tissu de mensonges» parvient-il à placer entre deux respirations du président Cayrol.
Mais qui est cet homme ni grand ni petit, aux cheveux qui commencent à grisonner, au regard encore étonné et aux vêtements couleur muraille ? Il se raconte. On a du mal à suivre, dans cette salle d'audience où la sonorisation fait la sourde oreille. Mais on devine qu'il nous raconte une vie tristounette. Une grande famille de neuf enfants, heureuse, semble-t-il dire, mais on ne rigole pas avec le papa maçon qui «pose son mètre sur la table, quand il veut faire comprendre qu'il faut se calmer.» On imagine la trique à rallonge prête à se déployer…
Sa vie sentimentale ? Pas folichon folichon non plus. Des petites copines quand il est jeune. Et un mariage en forme de désastre avec une belle-mère du genre Onc'Picsou. Cela se termine par un divorce. Et Cayrou ne verra plus ses enfants.
Sa vie professionnelle ? Il ne veut pas être maçon comme son père qu'il voyait arriver le soir «en sueur et plein de poussière». Il apprend le métier de typographe. Mais comme analyse le président, «c'est un métier qui sera télescopé par la modernité.» Comme les lettres de plomb, le boulot dans l'imprimerie fond à vue d'œil, et Jean-Louis se retrouve sans travail. Chômage + divorce = un flottement qui l'amène au bord de la marge. Il se réfugie dans son Aveyron natal, bosse pour des amis, puis pour les Britanniques du coin. De petit boulot en petit boulot… Tout au long de sa déposition, il ne cesse de répéter qu'il est «chrétien, catholique…»
«Mais, observe pour la partie civile Me Maryse Péchevis, vous avec des tentations de suicide, ce qui est contraire au dogme ? En fait, vous voulez vous faire passer pour le bon enfant du pays bien catho, mais quand ça vous arrange !»
«Pourquoi avez-vous abandonné vos enfants» demande à son tour l'avocat général Manon Brignol.
«Mais dites-le ! s'emporte Me Jacques Lévy, dites qui était votre belle-mère ! Dites enfin tout ce que vous avez fait pour récupérer vos enfants….»
Cayrou bredouille, car il a bien du mal à être clair… On comprend qu'il en a bavé avec belle-maman.
Pour ce qui est de Patricia, il arrive quand même à dire : «Je suis catholique. «Tu ne tueras point ! Je veux que ce procès permette qu'on retrouve son corps. C'est très important. J'irai pleurer sur sa tombe !» Déni, cynisme, ou alors…
http://www.ladepeche.fr/communes/rodez,12202.html
En face de lui, Jean-Louis Cayrou vient de répéter pour la quatrième fois depuis le début du procès qu'il est innocent. Pendant la longue et fastidieuse lecture de l'ordonnance de mise en accusation, il n'a cessé de hausser les sourcils, les épaules ou les deux où de lever les yeux au ciel.
«Tout cela est un tissu de mensonges» parvient-il à placer entre deux respirations du président Cayrol.
Mais qui est cet homme ni grand ni petit, aux cheveux qui commencent à grisonner, au regard encore étonné et aux vêtements couleur muraille ? Il se raconte. On a du mal à suivre, dans cette salle d'audience où la sonorisation fait la sourde oreille. Mais on devine qu'il nous raconte une vie tristounette. Une grande famille de neuf enfants, heureuse, semble-t-il dire, mais on ne rigole pas avec le papa maçon qui «pose son mètre sur la table, quand il veut faire comprendre qu'il faut se calmer.» On imagine la trique à rallonge prête à se déployer…
Sa vie sentimentale ? Pas folichon folichon non plus. Des petites copines quand il est jeune. Et un mariage en forme de désastre avec une belle-mère du genre Onc'Picsou. Cela se termine par un divorce. Et Cayrou ne verra plus ses enfants.
Sa vie professionnelle ? Il ne veut pas être maçon comme son père qu'il voyait arriver le soir «en sueur et plein de poussière». Il apprend le métier de typographe. Mais comme analyse le président, «c'est un métier qui sera télescopé par la modernité.» Comme les lettres de plomb, le boulot dans l'imprimerie fond à vue d'œil, et Jean-Louis se retrouve sans travail. Chômage + divorce = un flottement qui l'amène au bord de la marge. Il se réfugie dans son Aveyron natal, bosse pour des amis, puis pour les Britanniques du coin. De petit boulot en petit boulot… Tout au long de sa déposition, il ne cesse de répéter qu'il est «chrétien, catholique…»
«Mais, observe pour la partie civile Me Maryse Péchevis, vous avec des tentations de suicide, ce qui est contraire au dogme ? En fait, vous voulez vous faire passer pour le bon enfant du pays bien catho, mais quand ça vous arrange !»
«Pourquoi avez-vous abandonné vos enfants» demande à son tour l'avocat général Manon Brignol.
«Mais dites-le ! s'emporte Me Jacques Lévy, dites qui était votre belle-mère ! Dites enfin tout ce que vous avez fait pour récupérer vos enfants….»
Cayrou bredouille, car il a bien du mal à être clair… On comprend qu'il en a bavé avec belle-maman.
Pour ce qui est de Patricia, il arrive quand même à dire : «Je suis catholique. «Tu ne tueras point ! Je veux que ce procès permette qu'on retrouve son corps. C'est très important. J'irai pleurer sur sa tombe !» Déni, cynisme, ou alors…
http://www.ladepeche.fr/communes/rodez,12202.html
Piétonne renversée: Magimel condamné à 3500 euros d'amende
L'acteur Benoît Magimel a été condamné aujourd'hui à payer 3500 euros d'amende pour avoir renversé une piétonne, mi-mars à Paris, ainsi qu'à 750 euros d'amende et six mois de suspension de permis pour conduite sous stupéfiants un an plus tôt.
"Tout est bien qui finit bien. Je suis énormément surpris de l'ampleur qu'a suscitée cette affaire, ça a été beaucoup de bruit pour peu de choses", a commenté le comédien à la sortie de l'audience du tribunal correctionnel de Paris. La peine prononcée est légèrement inférieure à celle réclamée par le procureur lors de l'audience du 12 avril: 5000 euros d'amende pour les blessures involontaires de mars et un an de suspension pour la conduite sous stupéfiants en février 2014. L'accusation avait par ailleurs abandonné les charges de défaut de permis et de délit de fuite à l'encontre du comédien qui vient d'obtenir le César du meilleur acteur dans un second rôle.
Les faits s'étaient déroulés le 11 mars, dans le XVIe arrondissement de Paris. L'acteur conduisait un véhicule de location lorsqu'il a renversé une femme de 62 ans en faisant marche arrière. La victime, qui s'est fait rouler sur le pied et a perdu l'équilibre, s'était vue reconnaître cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT) pour plusieurs abrasions et hématomes.
"J'étais catastrophé, j'étais vraiment très inquiet pour cette dame", avait raconté l'acteur devant le tribunal correctionnel. Après l'arrivée des pompiers mais avant celle de la police, il était ensuite rentré chez lui, à quelques centaines de mètres de l'accident.
A la sortie de l'audience, aujourd'hui, à laquelle il s'était rendu accompagné de son avocat et d'une conseillère en communication, le comédien s'est dit "soulagé" de la décision, en évoquant "un accident malheureux".http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php
"Tout est bien qui finit bien. Je suis énormément surpris de l'ampleur qu'a suscitée cette affaire, ça a été beaucoup de bruit pour peu de choses", a commenté le comédien à la sortie de l'audience du tribunal correctionnel de Paris. La peine prononcée est légèrement inférieure à celle réclamée par le procureur lors de l'audience du 12 avril: 5000 euros d'amende pour les blessures involontaires de mars et un an de suspension pour la conduite sous stupéfiants en février 2014. L'accusation avait par ailleurs abandonné les charges de défaut de permis et de délit de fuite à l'encontre du comédien qui vient d'obtenir le César du meilleur acteur dans un second rôle.
Les faits s'étaient déroulés le 11 mars, dans le XVIe arrondissement de Paris. L'acteur conduisait un véhicule de location lorsqu'il a renversé une femme de 62 ans en faisant marche arrière. La victime, qui s'est fait rouler sur le pied et a perdu l'équilibre, s'était vue reconnaître cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT) pour plusieurs abrasions et hématomes.
"J'étais catastrophé, j'étais vraiment très inquiet pour cette dame", avait raconté l'acteur devant le tribunal correctionnel. Après l'arrivée des pompiers mais avant celle de la police, il était ensuite rentré chez lui, à quelques centaines de mètres de l'accident.
A la sortie de l'audience, aujourd'hui, à laquelle il s'était rendu accompagné de son avocat et d'une conseillère en communication, le comédien s'est dit "soulagé" de la décision, en évoquant "un accident malheureux".http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php
Piétonne renversée à Paris : la justice se prononce sur le sort de Benoît Magimel
La justice doit rendre mardi sa décision concernant Benoît Magimel, poursuivi pour avoir renversé une piétonne mi-mars à Paris. 5.000 euros d'amende et un an de suspension de permis avaient été requis contre l'acteur.
Benoit Magimel va être fixé sur son sort. La justice doit rendre mardi sa décision concernant l'acteur, poursuivi pour avoir renversé une piétonne mi-mars à Paris alors qu'il roulait sans permis et s'était présenté au commissariat quelques heures plus tard, après avoir consommé cocaïne et héroïne.
Lors de l'audience, le 12 avril, l'accusation avait toutefois abandonné les charges de défaut de permis et de délit de fuite, et réclamé une peine d'amende de 5.000 euros et un an de suspension de permis à l'encontre du comédien qui a obtenu le César du meilleur acteur dans un second rôle au mois de février.
A LIRE >>> Interrogé sur ses ennuis judiciaires, Benoît Magimel botte en touche
"J'étais vraiment très inquiet pour cette dame"
Les faits s'étaient déroulés le 11 mars, dans le XVIe arrondissement de Paris. L'acteur conduisait un véhicule de location lorsqu'il a renversé une femme de 62 ans en effectuant une marche arrière. La victime, qui s'est fait rouler sur le pied et a perdu l'équilibre, s'était vue reconnaître cinq jour d'incapacité totale de travail (ITT) pour plusieurs abrasions et hématomes.
"J'étais catastrophé, j'étais vraiment très inquiet pour cette dame", avait raconté l'acteur devant le tribunal correctionnel. Après l'arrivée des pompiers mais avant celle de la police, il était ensuite rentré chez lui, à quelques centaines de mètres de l'accident.
A LIRE >>> Procès de Benoît Magimel : 5.000 euros d'amende requis, ce qu'a dit l'acteur
"Oui, j'ai commis une imprudence"
Les témoins avaient alors indiqué l'identité du conducteur aux enquêteurs, qui s'étaient rendus au domicile du comédien et, en son absence, avaient déposé une convocation. Benoît Magimel s'était rendu trois heures plus tard au commissariat, où il avait été placé en garde à vue, après avoir été contrôlé positif aux stupéfiants.
"Oui, j'ai fait une erreur ; oui, j'ai commis une imprudence", avait reconnu l'acteur à la barre du tribunal correctionnel de Paris, en évoquant par ailleurs "une consommation (de drogue) seul, avec beaucoup de honte".
A VOIR >>> La réaction de l'avocat de Benoît Magimel après les réquisitions du tribunal
"5.000 euros d'amende, un avertissement important"
"Quand je suis rentré chez moi, suite à ça, cette pression, cette grosse émotion, j'ai consommé quelque chose que j'avais chez moi", avait encore détaillé le comédien, qui affirme être membre des narcotiques anonymes et suivre une psychothérapie.
"5.000 euros d'amende, ça me paraît constituer un avertissement important", avait considéré le procureur, qui s'était refusé à demander une obligation de soins. Celle-ci ne peut en effet être liée qu'à une peine d'emprisonnement avec sursis "qui ne paraît pas adaptée", avait estimé le magistrat.
A LIRE >>> Benoît Magimel, l'enfant prodige du cinéma français
Benoît Magimel est actuellement à l'affiche de la série "Marseille", diffusée sur TF1 et sur Netflix, dans laquelle il campe un ambitieux successeur au maire de la cité phocéenne élu depuis 20 ans incarné par Gérard Depardieu.
Lors de l'audience, le 12 avril, l'accusation avait toutefois abandonné les charges de défaut de permis et de délit de fuite, et réclamé une peine d'amende de 5.000 euros et un an de suspension de permis à l'encontre du comédien qui a obtenu le César du meilleur acteur dans un second rôle au mois de février.
A LIRE >>> Interrogé sur ses ennuis judiciaires, Benoît Magimel botte en touche
"J'étais vraiment très inquiet pour cette dame"
Les faits s'étaient déroulés le 11 mars, dans le XVIe arrondissement de Paris. L'acteur conduisait un véhicule de location lorsqu'il a renversé une femme de 62 ans en effectuant une marche arrière. La victime, qui s'est fait rouler sur le pied et a perdu l'équilibre, s'était vue reconnaître cinq jour d'incapacité totale de travail (ITT) pour plusieurs abrasions et hématomes.
"J'étais catastrophé, j'étais vraiment très inquiet pour cette dame", avait raconté l'acteur devant le tribunal correctionnel. Après l'arrivée des pompiers mais avant celle de la police, il était ensuite rentré chez lui, à quelques centaines de mètres de l'accident.
A LIRE >>> Procès de Benoît Magimel : 5.000 euros d'amende requis, ce qu'a dit l'acteur
"Oui, j'ai commis une imprudence"
Les témoins avaient alors indiqué l'identité du conducteur aux enquêteurs, qui s'étaient rendus au domicile du comédien et, en son absence, avaient déposé une convocation. Benoît Magimel s'était rendu trois heures plus tard au commissariat, où il avait été placé en garde à vue, après avoir été contrôlé positif aux stupéfiants.
"Oui, j'ai fait une erreur ; oui, j'ai commis une imprudence", avait reconnu l'acteur à la barre du tribunal correctionnel de Paris, en évoquant par ailleurs "une consommation (de drogue) seul, avec beaucoup de honte".
A VOIR >>> La réaction de l'avocat de Benoît Magimel après les réquisitions du tribunal
"5.000 euros d'amende, un avertissement important"
"Quand je suis rentré chez moi, suite à ça, cette pression, cette grosse émotion, j'ai consommé quelque chose que j'avais chez moi", avait encore détaillé le comédien, qui affirme être membre des narcotiques anonymes et suivre une psychothérapie.
"5.000 euros d'amende, ça me paraît constituer un avertissement important", avait considéré le procureur, qui s'était refusé à demander une obligation de soins. Celle-ci ne peut en effet être liée qu'à une peine d'emprisonnement avec sursis "qui ne paraît pas adaptée", avait estimé le magistrat.
A LIRE >>> Benoît Magimel, l'enfant prodige du cinéma français
Benoît Magimel est actuellement à l'affiche de la série "Marseille", diffusée sur TF1 et sur Netflix, dans laquelle il campe un ambitieux successeur au maire de la cité phocéenne élu depuis 20 ans incarné par Gérard Depardieu.
lundi 23 mai 2016
Affaire Neyret: Quatre ans de prison dont 18 mois avec sursis requis contre l'ex-numéro 2 de la PJ de Lyon
Les réquisitions sont tombées. Quatre ans de prison, dont 18 mois avec sursis, ont été requis ce lundi contre l’ancien « super-flic » Michel Neyret qui comparaît depuis début mai pour « corruption » devant le tribunal correctionnel de Paris.
L’ancien numéro deux de la PJ de Lyon est soupçonné d’avoir détourné du cannabis saisi par la police, avant son placement sous scellés ou sa destruction, afin de rémunérer des « indics ».
>> A lire aussi : Les dates clés de «l'affaire Neyret»
Poursuivi pour « transport, détention, offre et cession de stupéfiants, association de malfaiteurs en vue de la commission de ces faits et détournement d’objets placés sous scellés », il encourt dix ans de prison.
Trois de ses ex-subordonnés, Jean-Paul Marty, enquêteur aux « stups » de Lyon, Christophe Gavat, ex-chef de l’antenne grenobloise de la PJ et son adjoint, Gilles Guillotin, comparaissent également à ses côtés, soupçonnés de l’avoir aidé en prélevant de la drogue dans des scellés.
http://www.20minutes.fr/dossier/michel_neyret
L’ancien numéro deux de la PJ de Lyon est soupçonné d’avoir détourné du cannabis saisi par la police, avant son placement sous scellés ou sa destruction, afin de rémunérer des « indics ».
>> A lire aussi : Les dates clés de «l'affaire Neyret»
Poursuivi pour « transport, détention, offre et cession de stupéfiants, association de malfaiteurs en vue de la commission de ces faits et détournement d’objets placés sous scellés », il encourt dix ans de prison.
Trois de ses ex-subordonnés, Jean-Paul Marty, enquêteur aux « stups » de Lyon, Christophe Gavat, ex-chef de l’antenne grenobloise de la PJ et son adjoint, Gilles Guillotin, comparaissent également à ses côtés, soupçonnés de l’avoir aidé en prélevant de la drogue dans des scellés.
http://www.20minutes.fr/dossier/michel_neyret
Assassinat du directeur d'école de Woippy : le mari jaloux aux assises
La cour d'assises de la Moselle juge cette semaine l'auteur présumé du meurtre de Chanel Mallinger. Le 11 décembre 2013, le directeur de l'école Paul-Verlaine était trouvé mort dans sa voiture, sur un parking de Woippy, victime d'une quarantaine de coups de couteau. Un drame de la jalousie
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/moselle/metz/assassinat-du-directeur-d-ecole-de-woippy-le-mari-jaloux-aux-assises-1004289.html
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/moselle/metz/assassinat-du-directeur-d-ecole-de-woippy-le-mari-jaloux-aux-assises-1004289.html
L'affaire Patricia Wilson devant les Assises de l'Aveyron : le procès d'un assassinat présumé, sans cadavre
22 août 2012, non loin du hameau aveyronnais des Landes-Basses à Vabre-Tizac, les volets de la maison de la quinqugénaire Patricia Wilson, rentrée la veille d'Angleterre, restent grands ouverts. De quoi interpeller sa plus proche voisine et amie.
Vers 13h25, la femme pénètre dans la pièce principale et découvre des flaques de sang. Elle prévient immédiatement les gendarmes de Villefranche.
Les premières investigations des services de gendarmerie mettront en évidence la présence de beaucoup de sang sur les marches d'un escalier situé à l'arrière de la maison. L'électricité a été coupée, mais les lieux ne montrent aucune trace d'effraction ni de fouille. Le corps, lui, demeure introuvable et les recherches resteront vaines malgré d'importants moyens - aériens, plongeurs, battues - mis en oeuvre.
Ancienne cadre dans la publicité, Patricia Wilson s'était installée en 2008 dans cette région rurale du Ségala, avec son compagnon, lui aussi britannique, Donald Marcus.
En septembre 2011, ce dernier rentre en Angleterre pour des raisons de santé, moment où le couple se sépare et au printemps suivant, l'expatriée rencontre Jean-Louis Cayrou avec lequel elle entame une relation intime, avant de rompre.
A sa disparition, les soupçons des enquêteurs se portent rapidement sur lui. Alors âgé de 50 ans, Jean-Louis Cayrou, qui clame farouchement son innocence depuis le début de l'enquête, vit à quelques kilomètres, sur une commune voisine et travaille comme jardinier pour le compte de différentes personnes depuis 2005.
Recherché, Jean-Louis Cayrou s'est présenté de son propre chef le 23 aout à la gendarmerie de Salvetat Peyralès.
Le 25 août 2012, il a été mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation. Incarcéré, il a été brièvement remis en liberté sous bracelet électronique en août 2013, avant d'être à nouveau écroué après l'appel du parquet. Ses demandes de remise en liberté n'ont, depuis, pas abouti. Jean-Louis Cayrou ne cesse de clamer son innocence, il l'a même écrit le 27 août 2014 à la garde des Sceaux Christiane Taubira.
Des allers-retours du suspect dans le département voisin du Tarn, au cours des jours qui ont suivi la disparition, ont aussi retenu l'attention des enquêteurs, ainsi que les explications "évolutives" de ce dernier lors des différentes auditions. Jean-Louis Cayrou avait nié dans un premier temps s'être rendu chez Patricia Wilson le 17 août, avant de finalement reconnaître y être passé le soir-même et avoir, par inadvertance, touché différents objets, tout en réfutant toute implication dans le crime présumé.
Dans ce dossier, "on a trop le sentiment qu'on a instruit à charge et pas à décharge", ajoute l'avocat, qui en conteste les éléments point par point. "Il n'y a pas d'autre suspect, mais l'a-t-on cherché ?"
"Il y a des indices objectifs vraiment nombreux, concordants. C'est vraiment un baroud d'honneur", a au contraire estimé Me Maryse Péchevis, qui défend l'ancien compagnon et la mère de Patricia Wilson, partie civile dans ce dossier. "Le procès ne permettra pas forcément de faire le deuil, mais de progresser." "La famille [attend] de Monsieur Cayrou qu'il dise la vérité, mais la vérité est dans le dossier", a-t-elle assuré.
Jean-Louis Cayrou encourt la réclusion criminelle à perpétuité
http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/aveyron/l-affaire-patricia-wilson-devant-les-assises-de-l-aveyron-le-proces-d-un-assassinat-sans-cadavre-1001997.html
Vers 13h25, la femme pénètre dans la pièce principale et découvre des flaques de sang. Elle prévient immédiatement les gendarmes de Villefranche.
Les premières investigations des services de gendarmerie mettront en évidence la présence de beaucoup de sang sur les marches d'un escalier situé à l'arrière de la maison. L'électricité a été coupée, mais les lieux ne montrent aucune trace d'effraction ni de fouille. Le corps, lui, demeure introuvable et les recherches resteront vaines malgré d'importants moyens - aériens, plongeurs, battues - mis en oeuvre.
Ancienne cadre dans la publicité, Patricia Wilson s'était installée en 2008 dans cette région rurale du Ségala, avec son compagnon, lui aussi britannique, Donald Marcus.
En septembre 2011, ce dernier rentre en Angleterre pour des raisons de santé, moment où le couple se sépare et au printemps suivant, l'expatriée rencontre Jean-Louis Cayrou avec lequel elle entame une relation intime, avant de rompre.
A sa disparition, les soupçons des enquêteurs se portent rapidement sur lui. Alors âgé de 50 ans, Jean-Louis Cayrou, qui clame farouchement son innocence depuis le début de l'enquête, vit à quelques kilomètres, sur une commune voisine et travaille comme jardinier pour le compte de différentes personnes depuis 2005.
Recherché, Jean-Louis Cayrou s'est présenté de son propre chef le 23 aout à la gendarmerie de Salvetat Peyralès.
Le 25 août 2012, il a été mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation. Incarcéré, il a été brièvement remis en liberté sous bracelet électronique en août 2013, avant d'être à nouveau écroué après l'appel du parquet. Ses demandes de remise en liberté n'ont, depuis, pas abouti. Jean-Louis Cayrou ne cesse de clamer son innocence, il l'a même écrit le 27 août 2014 à la garde des Sceaux Christiane Taubira.
Pour la défense, on a instruit à charge
Après la rupture, les relevés téléphoniques montrent de nombreux appels entre Jean-Louis Cayrou et Patricia Wilson, le dernier à 20H57 le soir de la disparition, suggérant un rapport quasi-obsessionnel du couple.Des allers-retours du suspect dans le département voisin du Tarn, au cours des jours qui ont suivi la disparition, ont aussi retenu l'attention des enquêteurs, ainsi que les explications "évolutives" de ce dernier lors des différentes auditions. Jean-Louis Cayrou avait nié dans un premier temps s'être rendu chez Patricia Wilson le 17 août, avant de finalement reconnaître y être passé le soir-même et avoir, par inadvertance, touché différents objets, tout en réfutant toute implication dans le crime présumé.
"Comme tous les innocents, il se défend très mal", a affirmé l'avocat toulousain du prévenu, Me Jacques Lévy.estime-t-il.
"De peur d'être désigné comme le coupable, il a été désigné comme le coupable",
Dans ce dossier, "on a trop le sentiment qu'on a instruit à charge et pas à décharge", ajoute l'avocat, qui en conteste les éléments point par point. "Il n'y a pas d'autre suspect, mais l'a-t-on cherché ?"
"Il y a des indices objectifs vraiment nombreux, concordants. C'est vraiment un baroud d'honneur", a au contraire estimé Me Maryse Péchevis, qui défend l'ancien compagnon et la mère de Patricia Wilson, partie civile dans ce dossier. "Le procès ne permettra pas forcément de faire le deuil, mais de progresser." "La famille [attend] de Monsieur Cayrou qu'il dise la vérité, mais la vérité est dans le dossier", a-t-elle assuré.
Jean-Louis Cayrou encourt la réclusion criminelle à perpétuité
http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/aveyron/l-affaire-patricia-wilson-devant-les-assises-de-l-aveyron-le-proces-d-un-assassinat-sans-cadavre-1001997.html
L'avocat Bernard Ripert est en garde-à-vue à Grenoble
C'est le dernier rebondissement : le célèbre avocat est en garde-à-vue, depuis ce matin, à Grenoble. La procédure concerne des menaces ou acte d’intimidation envers un magistrat.
Le 13 mai dernier, Bernard Ripert aurait menacé un magistrat de la cour d’appel de Grenoble, chargé du dossier de sanction le concernant. Il est poursuivi dans une affaire d'entrave à l'exercice de la justice, pour "menace ou tout acte d'intimidation commis envers un magistrat (...) en vue d'influencer son comportement dans l'exercice de ses fonctions", un délit passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Me Ripert n'a pas honoré une convocation à l'hôtel de police prévue initialement ce vendredi, ce qui a conduit l'autorité judiciaire à utiliser la force publique pour le contraindre à se présenter.
Me Ripert "a été interpellé comme un terroriste alors que c'est lui qui est terrorisé", a déclaré à l'AFP son épouse Rose-Marie Ripert. "Ça ne s'est pas bien passé. C'est inquiétant cette façon de procéder. Il a été menotté, a-t-elle complété. Ces méthodes démontrent bien la justesse de son combat".
Avocat "historique" de l'organisation armée d'extrême gauche "Action Directe", Me Ripert, 65 ans, était déjà suspendu d'exercice après une décision de la même cour d'appel pour des manquements déontologiques. Il n'entendait pas en rester là. Cette première affaire remonte à plusieurs mois, à la suite d'une remarque du parquet général quant au comportement du défenseur. Le Bâtonnier de Grenoble avait saisi le Conseil de l'Ordre d'une requête en suspension provisoire. Finalement, le Conseil a attendu avant de prendre une décision, l'avocat ayant présenté une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) auprès de la Cour de cassation. Ce délai a permis au pénaliste de plaider dans l'affaire de la rixe d'Échirolles.
Le barreau de Grenoble a ensuite fait appel. Et malgré une demande de renvoi, en raison de l'absence pendant deux mois de Me Ripert, il a été suspendu. Une audience sur le fond de cette affaire doit avoir lieu début juin.
Condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires, Me Ripert avait déjà été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de "roquet" et dit d'un président de cour d'assises qu'il avait "triché" et "menti".
Sa garde-à-vue peut durer 24 h, et être renouvellée une fois.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/
Le 13 mai dernier, Bernard Ripert aurait menacé un magistrat de la cour d’appel de Grenoble, chargé du dossier de sanction le concernant. Il est poursuivi dans une affaire d'entrave à l'exercice de la justice, pour "menace ou tout acte d'intimidation commis envers un magistrat (...) en vue d'influencer son comportement dans l'exercice de ses fonctions", un délit passible de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Me Ripert n'a pas honoré une convocation à l'hôtel de police prévue initialement ce vendredi, ce qui a conduit l'autorité judiciaire à utiliser la force publique pour le contraindre à se présenter.
Me Ripert "a été interpellé comme un terroriste alors que c'est lui qui est terrorisé", a déclaré à l'AFP son épouse Rose-Marie Ripert. "Ça ne s'est pas bien passé. C'est inquiétant cette façon de procéder. Il a été menotté, a-t-elle complété. Ces méthodes démontrent bien la justesse de son combat".
Avocat "historique" de l'organisation armée d'extrême gauche "Action Directe", Me Ripert, 65 ans, était déjà suspendu d'exercice après une décision de la même cour d'appel pour des manquements déontologiques. Il n'entendait pas en rester là. Cette première affaire remonte à plusieurs mois, à la suite d'une remarque du parquet général quant au comportement du défenseur. Le Bâtonnier de Grenoble avait saisi le Conseil de l'Ordre d'une requête en suspension provisoire. Finalement, le Conseil a attendu avant de prendre une décision, l'avocat ayant présenté une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) auprès de la Cour de cassation. Ce délai a permis au pénaliste de plaider dans l'affaire de la rixe d'Échirolles.
Le barreau de Grenoble a ensuite fait appel. Et malgré une demande de renvoi, en raison de l'absence pendant deux mois de Me Ripert, il a été suspendu. Une audience sur le fond de cette affaire doit avoir lieu début juin.
Condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires, Me Ripert avait déjà été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de "roquet" et dit d'un président de cour d'assises qu'il avait "triché" et "menti".
Sa garde-à-vue peut durer 24 h, et être renouvellée une fois.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/
Le procès en appel de « la Veuve noire »
C’est un mythe, rien de moins, que Mes Gallo et Saint-Pierre vont
devoir combattre pendant une semaine et demie devant la cour d’assises
d’appel de la Drôme qui va rejuger Manuela Gonzalez, veuve Cano, pour la
tentative d’assassinat, puis l’assassinat de son mari, Daniel, en
septembre et octobre 2008, faits pour lesquels elle a écopé en avril
2014 de 30 ans de réclusion criminelle. En septembre dernier, elle avait
été remise en liberté au motif que le délai entre son premier procès et
l’appel était trop long.
Une maison dont il avait découvert que son épouse l’avait hypothéquée dans son dos. À partir de là, le quinquagénaire avait demandé des comptes à son épouse. Ce faisant, il avait signé son arrêt de mort, avait estimé en 2014 l’avocat général chargé de requérir lors du premier procès d’assises contre Manuela Gonzalez. Non seulement cet homme de 58 ans était décédé fin octobre 2008, mais il avait, un mois plus tôt, échappé à la mort lors de l’incendie de sa chambre. Un incendie au cours duquel Manuela Gonzalez n’avait pas été blessée puisqu’elle était, au moment des faits, occupée à préparer des sandwichs, selon elle. Ironie du sort, c’est ce dernier qui avait, des années plus tôt, fourni un alibi à Manuela Gonzalez, alors mise en examen au début des années 90 pour le meurtre de Thierry Lechevalier, qui partageait sa vie. Il avait péri asphyxié dans l’incendie de leur appartement et l’enquête avait permis de trouver la trace de médicaments dans le corps de la victime. Finalement, grâce à ce témoignage, elle avait bénéficié d’un non-lieu.
En 2014, Manuela Gonzalez, n’avait pas convaincu la cour d’assises de l’Isère de son innocence et l’accusée, aujourd’hui âgée de 55 ans, avait été condamnée à trente ans de réclusion criminelle, soit cinq années de plus que la peine requise. On saura dans dix jours si la cour d’assises d’appel de la Drôme décide de confirmer sa culpabilité ou bien d’entendre ses cris d’innocence.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2016/05/23/le-proces-en-appel-de-la-veuve-noire
Un mythe qui lui colle à la peau
Le mythe que devront combattre les deux avocats de la défense, c’est celui de la « Veuve noire ». Car c’est l’image qui colle à la peau de Manuela Gonzalez depuis de nombreuses années. La faute aux destins des différents hommes qui ont partagé sa vie. Trois sont morts et deux ont fini dans le coma ou aux urgences après des ingestions pour le moins suspectes de médicaments. Mais, sauf dans deux cas, cette femme originaire de La Mure (Isère) n’a jamais été reconnue coupable ou condamnée. La première fois remonte aux années 80. Michel Garcia, bijoutier, s’était retrouvé aux urgences après une ingestion de médicaments qui lui avait été administrés à son insu. Pendant ce temps, la jeune femme lui avait volé de l’argent. Le bijoutier s’en était sorti et Manuela Gonzalez avait finalement été reconnue coupable de vol aggravé et condamné à deux ans de prison avec sursis. La seconde concerne son mari Daniel Cano, un chaudronnier retrouvé carbonisé dans son véhicule dans un champ à quelques centaines de mètres de la maison familiale.Une maison dont il avait découvert que son épouse l’avait hypothéquée dans son dos. À partir de là, le quinquagénaire avait demandé des comptes à son épouse. Ce faisant, il avait signé son arrêt de mort, avait estimé en 2014 l’avocat général chargé de requérir lors du premier procès d’assises contre Manuela Gonzalez. Non seulement cet homme de 58 ans était décédé fin octobre 2008, mais il avait, un mois plus tôt, échappé à la mort lors de l’incendie de sa chambre. Un incendie au cours duquel Manuela Gonzalez n’avait pas été blessée puisqu’elle était, au moment des faits, occupée à préparer des sandwichs, selon elle. Ironie du sort, c’est ce dernier qui avait, des années plus tôt, fourni un alibi à Manuela Gonzalez, alors mise en examen au début des années 90 pour le meurtre de Thierry Lechevalier, qui partageait sa vie. Il avait péri asphyxié dans l’incendie de leur appartement et l’enquête avait permis de trouver la trace de médicaments dans le corps de la victime. Finalement, grâce à ce témoignage, elle avait bénéficié d’un non-lieu.
En 2014, Manuela Gonzalez, n’avait pas convaincu la cour d’assises de l’Isère de son innocence et l’accusée, aujourd’hui âgée de 55 ans, avait été condamnée à trente ans de réclusion criminelle, soit cinq années de plus que la peine requise. On saura dans dix jours si la cour d’assises d’appel de la Drôme décide de confirmer sa culpabilité ou bien d’entendre ses cris d’innocence.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2016/05/23/le-proces-en-appel-de-la-veuve-noire
Paris : un Egyptien jugé pour avoir poussé un Indien sous le métro
Accusé d'avoir causé la mort d'un Indien en le faisant tomber sur les rails du métro parisien en 2011, un Egyptien de 27 ans est jugé à partir de ce lundi devant les assises à Paris.
C'est un drame qui avait soulevé une forte émotion il y a près de 4 ans. Mohamed Fayed est jugé pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Tout s'était joué le soir du 29 septembre 2011, à la station de métro Crimée, dans le XIXe arrondissement. Ce soir-là, Rajinder Singh, un Indien de 33 ans surnommé "Babu", emprunte le métro à la station Stalingrad avec un groupe d'amis.
Une altercation éclate avec un autre usager, Mohamed Fayed. Les deux hommes descendent du wagon à Crimée, en viennent aux mains, jusqu'au moment où Mohamed Fayed pousse Rajinder Singh, le faisant tomber sur les voies, puis prend la fuite. Selon les témoignages des amis de Rajinder Singh, celui-ci serait intervenu car Mohamed Fayed importunait des jeunes femmes.
Relayée par les médias, cette version avait suscité beaucoup d'émotion, au point que deux ministres de l'époque, Frédéric Mitterrand (Culture) et Thierry Mariani (Transports) s'étaient rendus à une cérémonie d'hommage organisée sur un quai de la station Crimée.
La victime avait 2,33 grammes d'alcool par litre de sang
Quelques jours après le drame, Mohamed Fayed, Egyptien sans-papiers, est arrêté et livre une autre version. Selon lui, il proposait des bonbons à des jeunes femmes dans le métro, lorsque Rajinder Singh, ivre, l'avait pris à partie. Descendu à la station Crimée, Mohamed Fayed s'était retrouvé encerclé par sept ou huit personnes. Singh l'avait insulté et frappé, et Fayed s'était défendu en le poussant, avant de prendre la fuite, apeuré.
L'analyse toxicologique des prélèvements de Rajinder Singh indiquait la présence de 2,33 grammes d'alcool par litre de sang et l'autopsie concluait à sa mort par électrocution. Le procès doit se tenir jusqu'à mercredi.
dimanche 22 mai 2016
Six braqueurs devant les assises pour l'attaque d'un fourgon blindé dans le Pas-de-Calais
Le procès de six hommes, soupçonnés d'avoir participé à l'attaque à l'explosif d'un fourgon blindé dans le Pas-de-Calais en 2011, s'ouvre lundi devant la cour d'assises de Douai avec parmi les accusés, une figure du grand banditisme : Rédoine Faïd qui pourrait toutefois être absent.
17 mars 2011, route nationale 17, au nord d'Arras : Rédoine Faïd, Fabrice Hornec et Saïd Agouni montent un faux balisage de rétrécissement de route grâce à un camion-benne préalablement immobilisé dont le conducteur vient d'être séquestré, racontent les enquêteurs. Ils tendent ainsi une véritable embuscade aux transporteurs de fonds de la société Loomis: le fourgon se retrouve bloqué par le camion-benne. Rédoine Faïd et ses complices, tous armés, disposent des charges explosives sur le pare-brise et la porte arrière, emportent plus de deux millions d'euros et s'enfuient à bord de deux voitures volées.
Entretemps, selon l'instruction, l'un des malfaiteurs tire quatre coups de feu pour intimider un gendarme de passage et qui pensait intervenir sur les lieux d'un accident. Il n'avait pas été blessé.
Deux mois après ce braquage, les enquêteurs reçoivent une information anonyme : l'attaque serait le fait d'un commando bâti autour de deux individus fichés au grand banditisme, Fabrice Hornec et Redoine Faïd. Le 28 juin, Faïd est interpellé en compagnie de Saïd Agouni et un autre complice dans un snack à Villeneuve-d'Ascq, près de Lille.
Fabrice Hornec est quant à lui déjà incarcéré pour avoir braqué un automobiliste
et volé une trentaine de kilos d'or sur l'autoroute A1 quelques mois plus tôt.
Faïd et Hornec, qui ont toujours nié leur participation aux faits et qui disent d'ailleurs ne pas se connaître, sont notamment poursuivis pour vol en bande organisée avec arme, violences en réunion, séquestration et destruction du bien d'autrui.
Mais Faïd pourrait ne pas être présent à l'ouverture du procès, car il a "formé un pourvoi en cassation relatif à un acte qui ne lui aurait pas été notifié", indique-t-on de source judiciaire. "S'il ne se désiste pas avant lundi, son procès sera reporté", précise cette source. "Reste une inconnue : s'il n'est pas jugé lundi, les autres accusés vont-ils demander un renvoi ? Y aura-t-il un renvoi général ?", a questionné cette source.
Un troisième homme, Saïd Agouni, 39 ans, décrit par les enquêteurs comme le "logisticien", a aussi toujours nié avoir participé à ce braquage. Il sera notamment jugé pour avoir été "complice" du crime "de vol avec arme en bande organisée" et "séquestration".
Les trois autres personnes jugées dans ce procès sont des seconds couteaux, ils auraient notamment caché les armes, mais n'auraient pas été présents sur les lieux du braquage. Au moment des faits, Redoine Faïd était en liberté conditionnelle et se présentait dans une autobiographie publiée en 2010, "Braqueur, des cités au grand banditisme", comme un ex-délinquant, spécialiste des attaques de fourgons blindés. Il assurait avoir "tourné la page".
Depuis surnommé "l'Ecrivain" par les policiers, l'homme de 44 ans, né à Creil (Oise), a été condamné en avril à 18 ans de prison pour avoir pris part à une attaque de fourgon blindé qui a coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet. Il a martelé tout au long du procès qu'il n'avait "rien à voir" avec cette affaire. Assurant qu'il était bel et bien repenti, il a fait appel.
En 2017, il est de nouveau attendu devant les assises de Douai, pour répondre d'une spectaculaire évasion d'une prison près de Lille avec prise d'otages, en 2013
http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/
17 mars 2011, route nationale 17, au nord d'Arras : Rédoine Faïd, Fabrice Hornec et Saïd Agouni montent un faux balisage de rétrécissement de route grâce à un camion-benne préalablement immobilisé dont le conducteur vient d'être séquestré, racontent les enquêteurs. Ils tendent ainsi une véritable embuscade aux transporteurs de fonds de la société Loomis: le fourgon se retrouve bloqué par le camion-benne. Rédoine Faïd et ses complices, tous armés, disposent des charges explosives sur le pare-brise et la porte arrière, emportent plus de deux millions d'euros et s'enfuient à bord de deux voitures volées.
Entretemps, selon l'instruction, l'un des malfaiteurs tire quatre coups de feu pour intimider un gendarme de passage et qui pensait intervenir sur les lieux d'un accident. Il n'avait pas été blessé.
Deux mois après ce braquage, les enquêteurs reçoivent une information anonyme : l'attaque serait le fait d'un commando bâti autour de deux individus fichés au grand banditisme, Fabrice Hornec et Redoine Faïd. Le 28 juin, Faïd est interpellé en compagnie de Saïd Agouni et un autre complice dans un snack à Villeneuve-d'Ascq, près de Lille.
Fabrice Hornec est quant à lui déjà incarcéré pour avoir braqué un automobiliste
et volé une trentaine de kilos d'or sur l'autoroute A1 quelques mois plus tôt.
Faïd et Hornec, qui ont toujours nié leur participation aux faits et qui disent d'ailleurs ne pas se connaître, sont notamment poursuivis pour vol en bande organisée avec arme, violences en réunion, séquestration et destruction du bien d'autrui.
'Braqueur repenti'
Mais Faïd pourrait ne pas être présent à l'ouverture du procès, car il a "formé un pourvoi en cassation relatif à un acte qui ne lui aurait pas été notifié", indique-t-on de source judiciaire. "S'il ne se désiste pas avant lundi, son procès sera reporté", précise cette source. "Reste une inconnue : s'il n'est pas jugé lundi, les autres accusés vont-ils demander un renvoi ? Y aura-t-il un renvoi général ?", a questionné cette source.Un troisième homme, Saïd Agouni, 39 ans, décrit par les enquêteurs comme le "logisticien", a aussi toujours nié avoir participé à ce braquage. Il sera notamment jugé pour avoir été "complice" du crime "de vol avec arme en bande organisée" et "séquestration".
Les trois autres personnes jugées dans ce procès sont des seconds couteaux, ils auraient notamment caché les armes, mais n'auraient pas été présents sur les lieux du braquage. Au moment des faits, Redoine Faïd était en liberté conditionnelle et se présentait dans une autobiographie publiée en 2010, "Braqueur, des cités au grand banditisme", comme un ex-délinquant, spécialiste des attaques de fourgons blindés. Il assurait avoir "tourné la page".
Depuis surnommé "l'Ecrivain" par les policiers, l'homme de 44 ans, né à Creil (Oise), a été condamné en avril à 18 ans de prison pour avoir pris part à une attaque de fourgon blindé qui a coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet. Il a martelé tout au long du procès qu'il n'avait "rien à voir" avec cette affaire. Assurant qu'il était bel et bien repenti, il a fait appel.
En 2017, il est de nouveau attendu devant les assises de Douai, pour répondre d'une spectaculaire évasion d'une prison près de Lille avec prise d'otages, en 2013
http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/
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