samedi 31 août 2013

« Les femmes aussi elles mettent des coups, maintenant »

« C'est pas comme avant, que les hommes ils frappaient tout le temps. Maintenant, les femmes aussi elles mettent des coups. » Jérôme, Amiénois de 26 ans, justifie ainsi l'œil au beurre noir que policiers et médecins ont constaté sur le visage de sa compagne, en début d'année 2013.

Selon lui, elle est perturbée et violente. Il doit la protéger. Et « cette histoire a été montée de toutes pièces ». Selon elle - qui retire ses plaintes aussi vite qu'elle les dépose - il l'empêche de vivre, il est possessif et jaloux. « Elle m'a quand même trompé pendant un an », lâche-t-il, accoudé à la barre du tribunal comme au coin d'un zinc.

Son casier est vierge. Elle est enceinte de leur deuxième enfant. Jugement : trois mois avec sursis.


http://www.courrier-picard.fr/region/tribunal-les-femmes-aussi-elles-mettent-des-coups-ia0b0n171332

vendredi 30 août 2013

Bagarre pour un mauvais regard à Nice: deux ans de prison ferme

Il se présente comme étant Saïm Bouralah, un Tunisien de 29 ans. La présidente du tribunal correctionnel, Bernadette Rivière-Caston, tique sur l'âge du prévenu, manifestement sous-évalué. Son nom et sa nationalité sont également sujets à caution.
Le prévenu est poursuivi pour des violences avec arme. L'histoire remonte au 18 juillet. Elle démarre par un échange de mauvais regards.
Bouralah est connu des vigiles d'un grand magasin pour divers larcins. Le ton monte. Des coups sont échangés. Bouralah n'a pas le dessus : il se réfugie dans une pâtisserie de la rue Paganini devant une commerçante effrayée.
Bouralah est très énervé, lui ordonne de baisser le rideau. La bagarre se poursuit dans la boutique : Bouralah sort un couteau, blesse à la tête un client russe qui tente de s'interposer, lacère la main et la cuisse du vigile.
Par l'intermédiaire d'une interprète, Bouralah, lors de son procès, se défend, l'air sombre : « J'avais peur. Il y avait une vingtaine de personnes.»
« Il tente de se faire passer pour une victime assaillie par une vingtaine de Tchetchènes assoiffés de sang. La réalité, confirmée par la commerçante, est tout autre : c'est lui qui est armé, c'est lui qui va agresser l'agent de sécurité », souligne la procureur Marie-Eve Parant, qui a réclamé 18 mois de prison et le maintien en détention.
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions en condamnant l'agresseur à deux ans de prison.

http://www.nicematin.com/nice/bagarre-pour-un-mauvais-regard-a-nice-deux-ans-de-prison-ferme.1414582.html

jeudi 29 août 2013

Castres. Où est passé l'escroc de la Mercedes ?

Par définition, les affaires d’escroqueries sont souvent très compliquées. Celle qui a été jugée hier après midi au tribunal correctionnel l’était plus encore. Un homme de 28 ans était poursuivi avec sa compagne, absente à la barre, pour avoir escroqué un marchand de voitures d’occasion de Valdurenque. On reproche au couple d’être à l’origine de l’achat d’une belle Mercedes pour 21 500€ au nom et en utilisant un chèque de la femme. Un chèquier qu’elle a déclaré volé le jour même de l’achat du véhicule. Quelques semaines plus tard, la même Mercedes a été revendue à la sœur du prévenu, là encore dans des circonstances très embrouillées.
De cet imbroglio, le président du tribunal a fait une longue instruction hier à la barre puisque le prévenu avait refusé jusqu’à présent de s’exprimer sur le sujet. Et le prévenu, tout comme sa compagne, nie tout en bloc: «Je ne suis pour rien dans tout cela. Je ne suis jamais allé dans ce garage. Quelqu’un a utilisé le chéquier et les papiers de ma compagne mais ce n’est pas moi. Ni elle d’ailleurs.» Pourtant, un policier aurait bien reconnu ce garçon au volant d’une Mercedes semblable en ville à Castres. Et puis le courtier qui a assuré la transaction désigne effectivement les prévenus comme les acheteurs du véhicule.

Un faisceau d'éléments

Le vice-procureur Mao reconnaît que c’est un faisceau d’éléments qui accuse le couple sans preuve formelle: «Mais à tout moment dans ce dossier, c’est vous Monsieur qui etes présent ou désigné. A chaque élément gênant, vous reprochez aux enquêteurs d’avoir mal mené leurs investigations. Mais vous avez tout de la typologie de l’escroc.»
Maître Etelin ne va pas pour autant baisser les bras: «Ce dossier est complètement vide. Oui il aurait fallu une vraie instruction. Oui il aurait fallu des confrontations. Mais aujourd’hui, vous nous demandez simplement de faire preuve d’imagination en l’absence de preuve matérielle et vérifiée. Cette procédure ne démontre rien. Et elle n’apporte pas la preuve qu’il a été le bénéficiaire de cette escroquerie. Ce n’est même pas lui qui profite aujourd’hui de ce véhicule.»
Cause entendue par le tribunal qui a finalement décidé hier en fin d’après midi de relaxer les deux prévenus. En attendant certainement un nouveau jugement en appel.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/29/1697579-castres-ou-est-passe-l-escroc-de-la-mercedes.html

mercredi 28 août 2013

Agen : condamné à trois mois de prison ferme pour violences sur sa femme

Le tribunal correctionnel a condamné ce matin en comparution immédiate un homme de 29 ans à dix mois de prison, dont trois ferme. Mardi matin, il s'en est pris physiquement et verbalement à sa compagne avant de s'enfermer avec leur fille aînée à son domicile. Il a aussi menacé les policiers qui sont intervenus

Cet Agenais de 29 ans dort en prison ce soir. Il a été condamné à dix mois de prison, dont trois ferme, avec mandat de dépôt. Les sept autres mois sont assortis d'un sursis et d'une mise à l'épreuve, avec obligation de soins pour sa consommation d'alcool et de travail ou formation.
Le couple est arrivé il y a deux ans en Lot-et-Garonne. Lui, menuisier, était salarié dans une entreprise mais a été licencié. C'est à ce moment, d'après sa compagne, que le jeune homme a commencé à boire plus que de raison, et quotidiennement. Mais jusqu'à présent il n'avait "jamais été agressif" témoigne sa compagne à la barre.

Mardi matin, il l'a pourtant frappée. Il est rentré un peu ivre vers 7 heures du matin, alors qu'il était parti depuis la veille 15 heures. Sa compagne lui aurait fait une remarque. Il l'a saisie au cou et lui a donné un coup à la tempe.
"Comment en êtes-vous arrivé là?" interroge la présidente. Face à elle, le prévenu répond : "Je ne sais pas." Le jeune homme finit par lâcher : "Je fais rien de la journée. Alors je bois." "Pourquoi l'avez-vous frappée?" "Je ne sais pas."
Le jeune homme a fini par crier à sa compagne de prendre la porte avec leur bébé. La fille aînée, âgée de 5 ans, était avec son père, enfermé à la maison, à Agen, lorsque les policiers sont arrivés. Eux ont eu droit à des menaces et des insultes.
Le Parquet a requis ce matin dix mois de prison, dont huit avec sursis et mise à l'épreuve. Le tribunal a augmenté d'un mois la part de prison ferme.

http://www.sudouest.fr/2013/08/28/faits-divers-1152461-4584.php

mardi 27 août 2013

Piéton renversé : prison avec sursis requise contre le gendarme conducteur

Le 17 avril dernier, en fin d’après-midi, au rond-point de la Pierre-du-Roy à Albertville, un camion-benne s’arrête devant un passage piéton sur lequel s’est engagée une personne. Au même moment, un véhicule de gendarmerie qui partait en intervention sur l’autoroute A43 contourne le camion par la gauche et percute la passante albertvilloise âgée de 72 ans. Celle-ci décédera trois jours plus tard, des suites d’un grave traumatisme crânien. À l’issue de l’enquête menée par le parquet d’Albertville, dans le but de déterminer les circonstances précises de l’accident, ce dernier a décidé de poursuivre le conducteur, un gendarme âgé de 52 ans.
Celui-ci comparaissait hier après-midi devant le tribunal correctionnel d’Albertville pour homicide involontaire. Selon les premiers témoignages recueillis sur les lieux du drame, les gyrophares et sirènes du véhicule des gendarmes étaient bien en fonction au moment de l‘accident. Quant à sa vitesse, elle a été évaluée par l’expertise à moins de 27 km/h.
« Pour moi, le camion s’était serré sur la droite pour me laisser passer, alors j’ai accéléré ; mais à aucun moment je n’ai pu voir la victime qui était encore cachée par le camion. Même en intervention, jamais je n’aurais un comportement de nature à créer un danger », s’est expliqué le militaire.
Pour la juridiction présidée par Philippe Silvan, il s’agissait notamment de savoir s’il y avait bien urgence, justifiant ainsi les dérogations prévues par le code de la route au profit des véhicules prioritaires. Le jour de l’accident, on avait signalé aux gendarmes la présence sur l’autoroute d’une piétonne au comportement suicidaire.

"C'est autant un drame pour lui que pour la famille de la victime"

Selon le procureur de la République, Patrick Quincy, le prévenu n’a pas respecté toutes les dispositions du code de la route. « C’est un dramatique accident survenu à l’occasion d’une mission nécessitée par l’urgence. Il n’empêche que la loi impose à tout véhicule, même prioritaire, de céder le passage à un piéton, ce que n’a pas fait le prévenu qui, au demeurant, reste un excellent gendarme. C’est autant un drame pour lui que pour la famille de la victime. » Trois mois de prison avec sursis assortis de 300 € d’amende ont été requis.
Dans sa plaidoirie, l’avocat de la défense a mis en avant l’intégrité de son client mais aussi le rôle du camion-benne. « Après 25 ans d’un service irréprochable jalonné de médailles, c’est aujourd’hui quelqu’un de psychiquement détruit qu’on n’envoie plus en intervention tellement il ne veut plus prendre le moindre risque. Sur les circonstances de l’accident, mon client n’a pas pu céder le passage à un piéton qui, masqué par le camion, n’était pas visible. ».
Le jugement sera rendu le 21 octobre prochain.

http://www.ledauphine.com/savoie/2013/08/26/prison-avec-sursis-requise-contre-le-conducteur-gendarme

Marseille : il aurait dû être jugé hier mais Jordan, 18 ans, a été tué

Abdel n'a pas la tête à son procès. Ce garçon de 18 ans a les yeux plein de larmes. À cette audience, il manque son ami, Jordan Mze, celui avec lequel il a grandi et fait les quatre cents coups. Jordan a été tué le 19 août à 5 h 30 du matin cours Jean-Ballard, par trois hommes dont deux sont sous les verrous ; un troisième, l'auteur présumé du coup de couteau mortel, est encore en fuite. Le trio avait ensuite agressé un infirmier des urgences de la Conception. Ce meurtre, dix jours après celui d'un étudiant boulevard d'Athènes et le même jour que se commettait le 13e règlement de comptes de l'année, avait justifié le rappel fait à Marseille par le Premier ministre de la politique gouvernementale consacrée à la sécurité dans la seconde ville de France.
La mort de Jordan est dans tous les esprits. Le président du tribunal Pierre Calloch y fait allusion : "Vous avez vu où ça mène les mauvaises fréquentations". Le 16 mai dernier, les deux jeunes garçons prennent le métro jusqu'à Saint-Barnabé. Parce qu'il se dit qu'il y a là des maisons faciles à cambrioler. Un troisième fait le guet alors que les deux amis escaladent un mur, tentent d'ouvrir une porte avec un objet en fer. L'alarme se déclenche, les policiers ne sont pas très loin, ils détalent mais Abdel et Jordan sont rattrapés.
Deux jours de garde à vue et les deux copains sont conduits dans les geôles du palais de justice puis devant un procureur. C'est un samedi, un juge des libertés et de la détention les envoie pour le week-end aux Baumettes dans l'attente d'une comparution devant le tribunal correctionnel le mardi suivant. C'est à l'audience des comparutions immédiates que leur chemin se sépare.
Jordan comptait repasser son bac cette année
Abdel est oisif, sans travail, alors il est placé sous mandat de dépôt dans l'attente de son procès, fixé le 26 août. Jordan doit passer son bac en électronique énergie, le tribunal lui laisse une chance et le place sous contrôle judiciaire. On ne peut s'empêcher de penser qu'une plus grande sévérité et un mandat de dépôt auraient sauvé la vie de ce garçon.
Jordan a échoué au bac mais comptait bien repiquer cette année. "Il n'a finalement passé que trois jours en détention", explique Me Jean-François Pedinelli qui aurait dû le défendre hier. Trois condamnations figurent sur son casier, prononcées par le tribunal pour enfants - certaines en commun avec Abdel. "Uniquement des vols, jamais des atteintes aux personnes", précise l'avocat. Extinction des poursuites, juge le tribunal qui condamne Abdel à douze mois de prison dont six avec sursis et à une mise à l'épreuve. Abdel sortira bientôt mais ne retrouvera pas son ami Jordan. Le jour où son fils était tué, sa mère donnait naissance à une petite fille

http://www.laprovence.com/faits-divers

Policière tuée: le meurtrier irresponsable

Le meurtrier présumé d'une policière, tuée le 14 octobre 2011 d'un coup de sabre japonais, a été déclaré irresponsable pénalement, pour cause de trouble mental, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bourges aujourd'hui.

Sans surprise, conformément aux conclusions des experts psychiatres qui l'ont diagnostiqué schizophrène et aux réquisitions du ministère public, les magistrats ont estimé que le discernement d'Olivier Roson était aboli au moment où il a tué Anne Pavageau, 30 ans, à la préfecture du Cher, à Bourges.

Olivier Roson ne sera donc vraisemblablement jamais jugé pour ce meurtre et les tentatives de meurtre sur un collègue d'Anne Pavageau et un agent de la préfecture. La cour a ordonné l'admission d'Olivier Roson, dont la détention provisoire est maintenant terminée, "en soins psychiatriques sous forme d'une hospitalisation complète" dans un établissement fermé. La durée dépendra de son état de santé et de sa dangerosité.

L'ancien professeur du lycée berruyer Jacques-Coeur a également interdiction, pendant 15 ans, d'entrer en contact avec les parties civiles, d'exercer une profession en relation avec des mineurs, de paraître dans le Cher, d'entrer dans tout commerce vendant des armes et de porter des armes. Au moment des faits, Olivier Roson était apparemment mécontent de s'être vu refuser un permis pour port d'arme à feu par la préfecture.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/08/27/97001-20130827FILWWW00293-policiere-tuee-le-suspect-irresponsable.php

Tarbes. Il se présente au tribunal en short et en tongs

À l’appel de son nom, un homme se lève, avec une mauvaise humeur évidente, et s’avance à la barre sous l’œil stupéfait de la présidente Gadoullet : Pascal arrive en short de jean effrangé, marcel taché informe et tongs aux pieds. Mains dans les poches, qui plus est. «Mais où vous croyez-vous, monsieur ? On n’est pas à la plage ici !», lui lance la magistrate, l’œil noir. La tenue de Pascal reflète en fait assez bien le personnage. En février dernier, Pascal déboule au commissariat de Lourdes pour accompagner son fiston mineur qui doit répondre de violences. À l’accueil, une jeune policière en tenue. Pascal explique, sans même dire bonjour, qu’il a rendez-vous avec un officier pour auditionner son gamin. Comme il est d’usage en pareil cas, avant de pouvoir pénétrer dans les bureaux, la jeune femme demande ses papiers à Pascal. Bien mal lui en prend : «Va te faire foutre, c’est pas une gamine comme toi qui va me demander mes papiers, sans blagues ! C’est pas moi qui suis convoqué !».
Et Pascal ne s’arrête pas là. Il vocifère, tempête. Bref, il saute à pieds joints dans l’outrage à personne dépositaire de l’autorité publique. «C’est pas vrai, tonne Pascal à la barre. C’est elle qui a été agressive, elle m’a mal parlé, moi j’ai rien fait du tout.» «Quand je vois le respect que vous portez au tribunal, vue votre tenue, permettez-moi de douter de votre version», claque la présidente. La policière victime de la vindicte de Pascal réclame 400 € de dommages et intérêts. Ce qui fait franchement rigoler l’intéressé : «Ah ouais, en fait, je comprends. C’est pour le fric tout ça ! C’est tout ce qu’elle veut…». Et l’insulte s’arrête juste derrière ses dents de devant, à temps.
150 € d’amende et 50 € de dommages et intérêts. Pascal sort du prétoire en haussant les épaules et en traînant ses tongs avachies.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/27/1696218-pascal-n-a-que-faire-de-l-autorite.html

lundi 26 août 2013

La justice s'intéresse à leurs mérules

Notre assurance faisait traîner l'affaire, les anciens propriétaires faisaient la sourde oreille et le service urbanisme de la mairie ne prêtait pas d'importance à notre problème. » Voilà pourquoi, en mai dernier, Cécile et Renaud Wachez ont décidé de médiatiser leur situation : deux mérules, longues d'environ 80 centimètres, envahissent les murs de leur cave. Entre odeurs nauséabondes, problèmes respiratoires et explosion de leur facture EDF - le couple doit vivre les fenêtres ouvertes pour limiter la progression du champignon -, « la situation est vraiment invivable », témoigne Cécile, mère de quatre enfants, âgés de 3 à 17 ans.

Depuis que le couple a fait appel aux médias, leur histoire de mérule a davantage intéressé, notamment les services de la Ville. « Le maire, Patrick Deguise, nous a reçus tout de suite après la publication des différents articles. C'est lui-même qui nous a contactés », indique Renaud Wachez. Trois semaines plus tard, les services techniques municipaux se rendaient au domicile de la famille et proposaient de rouvrir deux soupiraux, obstrués, afin d'aérer la cave. « Le maire s'est engagé à ce que les travaux se déroulent rapidement. Normalement, dès le mois de septembre ».



L'hypothèse du vice caché
 

Mais ces travaux auront comme seul objectif de stopper la progression de la mérule. Pour l'éradiquer, le chantier est tout autre. Le couple a fait trois devis et « il faut compter, minimum, 50 000 € ». Une somme que les deux époux ne peuvent engager. « Après avoir tenté, en vain, de négocier à l'amiable avec les anciens propriétaires, nous souhaitions l'annulation de la vente de la maison. Et puis, nous avons changé d'avis. On demande désormais réparation : que les travaux soient aux frais du vendeur. »

Après le passage des experts de leur assurance, en début d'année, et sur les conseils de leur avocat, Cécile et Renaud avait décidé de se tourner vers la justice. L'objectif ? « Démontrer que les anciens propriétaires savaient que leur cave n'était pas saine », explique Renaud. Désormais, l'affaire suit son cours avec, le 27 septembre, un rendez-vous décisif lors duquel un expert judiciaire, mandaté par le tribunal de grande instance de Compiègne, se rendra à Tarlefesse.

Et malgré les lenteurs administratives, le couple a bon espoir d'obtenir gain de cause. En effet, l'expertise et la contre-expertise menées à la demande de l'assurance indiquent qu' « il n'est pas exclu que (des) travaux (dans la cave) aient été réalisés dans un but de limiter des phénomènes d'humidité et qu'ils aient finalement pu avoir l'effet pervers d'aggraver la situation. » L'hypothèse du vice caché est même évoquée... Le couple entrevoit, peut-être enfin, le bout du tunnel.


http://www.courrier-picard.fr/region/la-justice-s-interesse-a-leurs-merules-ia192b0n166829

dimanche 25 août 2013

Le témoin clé de l'affaire Borrel arrêté

Le témoin clé de l'affaire du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort à Djibouti en 1995, Mohamed Saleh Alhoumekani, a été interpellé cette semaine au Yémen, a-t-on appris aujourd'hui auprès de son avocat belge, qui craint son expatriation vers Djibouti. Alhoumekani, qui possède la double nationalité belgo-yéménite, a été arrêté par la police alors qu'il se trouvait à Sanaa pour visiter des membres de sa famille.

"Nous n'avons pas beaucoup d'informations sur son interpellation (...) Nous craignons qu'il ne soit prochainement extradé vers Djibouti, et donc pour sa sécurité", a indiqué son avocat, Me Luc Cambier, à l'AFP.

L'association pour la défense des droits de l'homme à Djibouti a affirmé, sur son site internet, qu'Alhoumekani avait "été arrêté samedi à la demande des autorités djiboutiennes" et qu'un haut responsable djiboutien "serait arrivé dimanche par vol spécial à Sanaa pour réclamer son extradition vers Djibouti".

Le ministère belge des Affaires étrangères a indiqué avoir été "informé" de l'arrestation d'un Belgo-yéménite "par des membres de la famille". "Nous vérifions l'information", a-t-il précisé. "Nous avons alerté les autorités belges afin que la sécurité de M. Alhoumekani puisse être assurée", a indiqué Me Cambier. De son côté, la veuve du juge Borrel, Elisabeth Borrel, a pris contact avec les autorités françaises, selon l'avocat belge.

Alhoumekani est domicilié à Bruxelles après avoir quitté en 2007 Djibouti, son pays d'origine, et sollicité l'asile en Belgique, où il a obtenu la nationalité belge. Dans l'affaire Borrel, Alhoumekani est considéré comme un acteur clé ayant permis de relancer l'enquête. Officier dans la garde républicaine, il avait mis en cause auprès des autorités judiciaires françaises l'actuel président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh et son entourage, pour leur implication dans la mort du juge.

Magistrat français détaché à Djibouti, Bernard Borrel avait été retrouvé mort le 19 octobre 1995, le corps en partie carbonisé, en contrebas d'un ravin, à 80 km de Djibouti. Les enquêteurs djiboutiens et français avaient privilégié dans un premier temps la thèse du suicide. Mais, en se basant sur de nouvelles expertises et témoignages, l'enquête française privilégie désormais la thèse d'un assassinat.

L'affaire Borrel a empoisonné pendant des années les relations entre Paris et son ex-colonie, où la France dispose de l'une de ses plus importantes bases militaires à l'étranger.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/08/25/97001-20130825FILWWW00192-le-temoin-cle-de-l-affaire-borrel-arrete.php

La saine colère de deux avocats

Deux avocats amiénois ont obtenu vendredi la remise en liberté de leurs clients, après avoir dénoncé une procédure de bric et de broc attentatoire aux libertés.

Au départ, il y a une bagarre sur fond de rivalité amoureuse. Pas de quoi mettre en émoi l'audience des comparutions immédiates de vendredi, qui étire mollement ses heures postprandiales vers la promesse du week-end quand sont traînés dans le box Laurent et Anthony, 46 et 24 ans, prévenus de violences en réunion et d'outrages à agent.

Le 20 août, des passants signalent la présence dans le quartier amiénois d'Étouvie d'un jeune homme au visage ensanglanté. Renseignement pris, il s'avère que le julot a rendu une visite vespérale à son ex-petite amie. Il est tombé sur son remplaçant, Anthony. Barre à mine d'un côté, poing américain de l'autre (et renfort de l'ami Laurent) : c'est ainsi que le jaloux s'est retrouvé à suinter son hémoglobine sur la voie publique.

Là-dessus, interpellation de Laurent et Anthony (mais pas du troisième combattant), garde à vue, présentation devant le parquet, comparution devant le juge des libertés mercredi en fin d'après-midi, placement en détention provisoire, convocation devant le tribunal vendredi.

En théorie, ça tient du papier à musique. Sauf qu'avant-hier, le président Taboureau grimace en mettant la main sur le dossier : « Je crois qu'on va avoir un problème, je n'ai pas vu d'avis à victimes ». La procureure Françoise Dale en convient : « On ne peut pas juger aujourd'hui. Il va falloir renvoyer ». Dans la foulée, elle réclame le maintien en détention d'Anthony.

Son avocat M e Stéphane Daquo devient alors rouge de colère : « C'est honteux et scandaleux ! Qui n'a pas prévenu les parties civiles ? Ce n'est pas lui et pourtant, c'est lui que l'on veut envoyer en détention ! Déjà que l'on n'a pas pu comparaître mercredi... »

L'avocat est obligé d'aborder le fond : « Un autre - l'ex concubin de sa copine actuelle - vient chez lui, en pleine nuit, armé d'une barre de fer. Cet autre, aujourd'hui, n'est pas convoqué. Quand je l'ai fait remarquer au procureur de permanence, elle m'a répondu "désolée, j'ai travaillé sur un compte rendu téléphonique". Ce dossier n'est ni fait ni à faire ! »

M e Stéphane Diboundje lui succède et n'y va pas davantage par quatre chemins : « Je dis que ces deux personnes sont détenues arbitrairement depuis deux jours ». Pourquoi ? Parce que l'article 396 du code de procédure pénale dit que « si la réunion du tribunal est impossible le jour même et si les éléments de l'espèce lui paraissent exiger une mesure de détention provisoire, le procureur de la République peut traduire le prévenu devant le juge des libertés et de la détention ».

Problème : quand les deux hommes ont été placés en détention le mercredi, à 18 h 23, l'audience de comparution immédiate battait son plein. Elle ne devait s'achever qu'après 21 heures. « On a violé les dispositions du Code uniquement en raison de contingences horaires », s'enflamme M e Diboundje, sous-entendant que deux hommes sont partis en prison parce que d'autres - des magistrats - ne voulaient pas regagner trop tard leurs pénates.

Après cette passe d'armes, les juges ont décidé de remettre en liberté Laurent et Anthony en attente de leur jugement, le 11 septembre. « J'en profiterai pour faire délivrer une convocation par officier de police judiciaire à la troisième personne impliquée dans cette affaire », a annoncé Mme Dale.


http://www.courrier-picard.fr/region/la-saine-colere-de-deux-avocats-ia0b0n166465

A Nice, son conjoint violent lui plongeait les doigts dans les yeux

« J'ai rencontré un homme charmant, adorable, éduqué, spirituel... J'ai rencontré l'homme parfait. Un homme qui fait rêver. » Oui, c'est bien Philippe Domergue que décrit sa victime.
Ce quinqua de 54 ans aux cheveux gris, au teint pâle et aux joues creuses, semblant vaciller dans le box. Ce prévenu condamné hier, en correctionnelle, à deux ans de prison ferme pour violences conjugales.
Le contraste est cruel, il est vrai, entre la première impression laissée à sa victime et la suite des événements.
« Du jour où il s'est installé chez moi, ce n'était plus le même homme », témoigne la dame blonde à la barre.
Sujet à de terribles accès de colère, Philippe Domergue frappe sa compagne à plusieurs reprises. Il l'étrangle, aussi.
Et enfonce ses doigts dans ses yeux, pressant ses globes comme pour les faire sortir de leur orbite, selon la victime :« J'ai cru que j'allais perdre mes yeux... »
Taper dans l'œil, soit. Mais pas au sens propre, conteste Philippe Domergue. « J'en ai pas le souvenir... »
En 2008 déjà
Et pourtant.
Déjà condamné en 2008 pour violences conjugales, ce Marseillais d'origine n'en était pas à son coup d'essai.
« Pourquoi avoir tant tardé à dénoncer les faits ? », s'étonne le président Marcel Tastevin.
La victime : « J'étais terrorisée. Il est dangereux ! » Et l'intéressé, pourquoi ne s'est-il pas soigné, comme la justice l'y avait enjoint ? « Je pensais que ça s'arrangerait... Qu'il y aurait un déclic », marmonne-t-il.
Deux ans ferme
La procureure Marie-Eve Parant saisit la balle au bond :« Ce déclic qu'il attendait, n'était-ce pas la mort de sa compagne ? »
Et de requérir trois ans de prison, dont un an avec sursis-mise à l'épreuve pendant trois ans. Des réquisitions suivies à la lettre par le tribunal. Me Hanan Hmad, son avocate, avait décrit un homme « atteint d'une pathologie », ayant « besoin d'aide ».
Philippe Domergue devra effectivement se soigner, et indemniser son ex-compagne.
Maintenu en détention, il sera par la suite interdit de séjour sur la Côte d'Azur pendant cinq ans.

http://www.nicematin.com/nice/a-nice-son-conjoint-violent-lui-plongeait-les-doigts-dans-les-yeux.1407453.html

samedi 24 août 2013

Affaire Mazières : Le rôle des experts psychiatriques sera déterminant

"Ma vie se consume comme ta clope": un blog parmi des milliers accessibles sur Internet. Alimenté essentiellement courant 2009, il est signé Dany Hunter. A l’écran, un jeune garçon y poste ses états d’âme, ses clips préférés, des images de fiesta, de ses potes, de ses copines… A la date du 18 janvier 2009, trois photos sont mises en ligne. On y voit Dany sirotant un cocktail. Dany, de nuit, posant en mannequin de mode, place de la Concorde. Et juste au-dessus, celle de l’acteur Christian Bale, le visage taché de sang dans son rôle de tueur psychopathe d’American Psycho… Nul doute que ces documents, parmi d’autres, vont être analysés par le juge d’instruction Jean-Louis Jouve et plus encore par les experts psychiatriques qui seront amenés à se pencher sur les auteurs présumés de l’assassinat du journaliste Bernard Mazières, retrouvé mort à son domicile, place Saint-Sulpice à Paris, le vendredi 24 décembre dernier; parmi lesquels son propre fils, L., 17 ans, et son copain Dany M., 22 ans, présumés innocents, et qui aurait reconnu avoir porté les coups mortels.

Un dossier hors norme

"Du travail pour les psys…": même les plus endurcis des policiers de la Brigade criminelle s’avouent circonspects devant ce dossier hors norme, ses protagonistes, leurs motivations et les ressorts psychologiques qui les ont animés. La drogue, cannabis et cocaïne en l’occurrence? "Hors sujet", répond-on Quai des Orfèvres. Un contentieux financier entre le père et le fils? "Terriblement réducteur, c’est beaucoup plus complexe", rétorque-t-on au 36. "L’aspect psychologique est prépondérant, insiste Me Emmanuelle Kneuze, l’avocate du fils de Bernard Mazières, le reste est anecdotique". Les deux avocates de Dany refusent tout contact avec la presse.
"Incompréhension." Que ce soit parmi les proches de la victime ou chez les amis des mis en cause, ce mot revient sans cesse. Même chose chez les enquêteurs qui ne s’expliquent pas les larmes d’un fils éploré dans les bras de sa mère, puis ses aveux, aussi secs que froids, selon une source policière, quelques jours plus tard. Tout comme ils peinent à donner un sens au scénario élaboré par les deux jeunes (un cambriolage qui aurait mal tourné) conjugué à l’absence d’élémentaires précautions pour, au moins, tenter de duper les policiers.
L’enquête a en effet basculé au lendemain du week-end de Noël avec le retour des réquisitions bancaires et téléphoniques. Pourquoi, notamment, tous ces appels entre L. et son copain Dany la nuit du drame? Placé en garde à vue, le fils de l’ancien journaliste politique du Parisien passe aux aveux. Pisté par son téléphone portable, Dany sera arrêté deux jours plus tard en banlieue sud par l’antigang au sortir du domicile de la jeune fille mineure qu’il fréquente depuis un an. Ce dernier avait d’abord pris soin de se dissimuler le visage en retirant de l’argent dans des distributeurs avec la carte bancaire volée à la victime, mais il l’a ensuite purement et simplement donnée à un copain, Stanislas, lui aussi aisément retrouvé par la police puisqu’il a, avec sa petite amie, effectué des achats sur Internet depuis son propre ordinateur. Le Petit Poucet n’aurait pas fait mieux…

"Je n’ai pas de problème d’argent"

Selon certains proches, Bernard Mazières s’était inquiété ces derniers mois des "mauvaises fréquentations" de son fils. Pensait-il à Dany? Les deux garçons auraient pu se connaître au lycée Montaigne. Ils ont fréquenté tous les deux cet établissement huppé. Dany, d’origine gabonaise mais qui a grandi à Vendôme (Loir-et-Cher), y a décroché son bac avant de poursuivre pendant trois ans ses études à l’université Paris-VI Pierre-et-Marie-Curie. L. l'a intégré cette année après s'être fait renvoyer l'an dernier de l'Ecole active bilingue (EAB). A moins que leur amitié ne soit née en soirées ou en boîtes de nuit qu’ils fréquentaient tous deux assidûment.
Domicilié à Suresnes (Hauts-de-Seine), Dany n’aurait pas agi par intérêt financier – "Je n’ai pas de problème d’argent", a indiqué aux policiers celui qui, après une vocation de mannequin avortée, venait de se lancer dans l’immobilier –, mais pour "rendre service". Ce projet fou de parricide serait né cet automne. "Ils avaient aussi évoqué une agression à la sortie d’un bistrot", précise une source proche de l’enquête, avant de choisir le marteau pour une attaque à domicile. Quel pacte pouvait bien unir ces deux garçons – jeunes, séduisants et comptant des ami(e)s par centaines sur les réseaux sociaux – dont l’un n’a jamais connu son père et l’autre a vraisemblablement condamné le sien à mort?
 

Accident mortel de scooter à Vic : fatalité ou usage de stupéfiants ?

Le 6 octobre 2012, un dramatique accident enlevait la vie à deux jeunes. Le conducteur de la voiture qui a percuté leur scooter a comparu devant le tribunal correctionnel.
À la barre, Alex, 35 ans, a la tête basse. Et ce n’est pas de la tactique, il a l’air vraiment éprouvé. Comment ne pas l’être quand on est prévenu d’un double homicide au cours d’un accident de la route où deux jeunes ont brutalement perdu la vie. Les faits se sont produits le 6 octobre 2012, peu avant 22 heures. Alex conduisait la voiture d’un copain, parce que ce dernier «avait bu deux verres», ce qui est plutôt louable. Il est vrai qu’Alex a lui-même été condamné par deux fois pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique, et est devenu abstinent depuis. À ceci près qu’il est passé à une autre addiction, il fume du cannabis… Et précisément, ce soir-là, il a fumé «un petit joint, vers 17 heures». Suffisant pour avoir altéré sa conscience et ses réflexes ?
À en croire le tribunal, oui, puisque son taux de THC (la substance active du cannabis) était de 6,3 nanogrammes par millilitre, alors que des études montrent qu’à partir de 1, le risque d’accident est multiplié par trois…
Sur la ligne droite entre Maubourguet et Vic, Alex roule et entame le dépassement d’une voiture. C’est là que le choc se produit, violent, d’autant plus qu’Alex assure que le scooter roulait sans lumière et n’a même pas freiné. «S’il avait eu un phare, je l’aurais vu, mais là, je n’ai rien vu, rien qu’une masse noire, trop tard…» Une version confirmée par le passager d’Alex et un autre ami qui le suivait en voiture. Mais la conductrice de la voiture qu’il dépassait jure du contraire, de même que les expertises pratiquées. Un débat presque gênant, alors que deux jeunes sont morts, Gaël Ricouart, 23 ans, et Steven Barbazan, 16 ans.

Juste un petit «joint»…

Dans la salle, les familles sont présentes, forcément effondrées. Leur avocate a refusé de parler de fatalité, «il ne faut pas relativiser ces faits, l’usage de stupéfiants a forcément provoqué ce drame», et a demandé des dommages et intérêts si «exceptionnels» selon ses propres termes, que leur montant n’a même pas été prononcé à l’audience…
Pour le procureur, les choses sont simples : «Il y a eu une faute de conduite, sans doute liée à la prise de cannabis, et l’histoire du phare n’est qu’un moyen de se dédouaner, voire de se donner bonne conscience. Je requiers une peine de 3 ans de prison, dont 24 mois avec sursis, et l’annulation du permis de conduire avec interdiction de le repasser avant 3 ans». C’est ensuite l’avocat représentant la compagnie d’assurances qui a pris la parole pour tenter de faire baisser les prétentions de la partie civile. «Toutes les sommes d’argent du monde, quel que soit leur montant, ne ramèneront pas Gaël et Steven», a-t-il indiqué au cours d’un débat finalement assez morbide et indécent. Mais c’est la loi du genre…
L’avocate d’Alex est revenue sur les faits en rappelant qu’il n’avait jamais «essayé de les minimiser ni de fuir sa responsabilité. Dans cet accident dramatique, deux vies ont été perdues, celles de deux familles ont été brisées, et la sienne aussi». Le jugement a été mis en délibéré au 1er octobre prochain.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/24/1694882-accident-fatalite-usage-stupefiants.html

vendredi 23 août 2013

Affaire Mazières: coup de théâtre !!!

Coup de théâtre dans l'affaire Bernard Mazières, le journaliste assassiné au coeur de saint-Germain des Prés le 24 décembre 2010. Il n'est pas le père biologique de L., jeune homme accusé d'avoir commandité sa mort. Le rebondissement devrait peser lourd lors du procès qui s'ouvre le 2 septembre devant la cour d'Assises des mineurs de Paris. 
[Exclusif] Le procès de L. Mazières, accusé d'avoir fait assassiner son père, le journaliste Bernard Mazières, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2010, n'a pas encore débuté que l'affaire connaît son premier rebondissement, comme L'Express est en mesure de l'affirmer: le jeune homme, âgé de 17 ans au moment des faits, n'est pas le fils biologique de la victime. 
L'ordonnance de mise en accusation de "L" et de son complice, Dany Manfoumbi, l'auteur des coups, est formelle: "A la lecture du rapport du laboratoire d'hématologie médico-légale effectué au cours de l'enquête [...], il ressor[t] que L. Mazières n'est pas le fils biologique de Bernard Mazières", notent les experts cités dans le document. Logiquement, le terme de parricide, circonstance aggravante au regard de la loi, n'apparaît pas dans les chefs d'accusation à l'encontre du jeune homme, actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Fleury Mérogis.  

Le "parricide" avait bouleversé l'opinion

C'est en prison, il y a quelques mois, que L. a appris la nouvelle, lors d'une visite au parloir prolongée avec sa mère. Bernard Mazières lui-même ne semble jamais avoir douté des liens qui l'unissaient à L., comme en ont témoigné tous les amis de l'ancien journaliste. Un assassinat plutôt qu'un parricide, donc. Toute l'affaire, repose pourtant sur un conflit générationnel entre les deux hommes, dont l'un entendait vivre à fond son adolescence, et l'autre ne l'avait jamais vraiment quittée.  
L'affaire avait fait grand bruit et bouleversé l'opinion, il y a bientôt trois ans. Le 24 décembre 2010, ce journaliste de 60 ans réputé noceur et jovial, ancienne plume politique de L'Express et du Parisien, était retrouvé mort à son domicile de Saint-Germain des Prés par sa femme de ménage, le crâne fracassé au marteau et la gorge lacérée de deux coups de couteau. Quatre jours plus tard, l'arrestation de L. et de l'un de ses amis, Dany, de huit ans son aîné, mettaient des visages sur des faits d'une violence inouïe: L. avait commandité le crime par haine de son père. 
Dany, déjà reconnu coupable d'une agression à la machette sur un lycéen en 2009, l'avait exécuté avec un sang-froid sidérant. Les deux hommes, aujourd'hui âgé de 20 et de 28 ans, comparaissent à huis-clos devant la Cour d'assises des mineurs de Paris du 2 au 6 septembre.  

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/affaire-mazieres-l-assassin-presume-n-etait-pas-le-fils-biologique-du-journaliste_1275453.html#wGVJK7IXjGze0yI3.99
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Le père de famille cachait l'héroïne dans sa chambre

Plus de 70 grammes d'héroïne. C'est ce que contenait le sachet qu'un père de famille, âgé de 48 ans, a jeté par la fenêtre, le 25 juin dernier, en voyant les policiers débarquer à son domicile châlonnais dans le cadre d'une perquisition. Arrivés à l'heure du laitier, les fonctionnaires avaient en réalité fait le déplacement pour y chercher son fils, suspecté dans une autre affaire, avant de trouver l'héroïne dissimulée dans la chambre du quadragénaire. Mais lorsque lui fut demandé de quoi il s'agissait, l'homme s'est alors emparé du sachet avant de le jeter par la fenêtre, sous les yeux des policiers dont certains se trouvaient à l'extérieur. Hors de lui et laissant penser qu'il cherchait à prendre la fuite, celui-ci n'a pas manqué, ensuite, de donner du fil à retordre aux représentants de l'ordre qui ont fini par lui passer les menottes, mais non sans mal.
Déclarations jugées de « mauvaise foi »
Convoqué à la barre du tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne, mercredi, le père de famille a cependant expliqué qu'il avait confisqué l'héroïne à son fils, une semaine plus tôt, et n'avait plus pensé, depuis, à s'en débarrasser. Stupéfiants que sa descendance aurait volés dans une cave, comme ce dernier l'a d'ailleurs confirmé au cours de la procédure. Quant aux faits de rébellion, le prévenu a tenté de se justifier en évoquant l'état de panique dans lequel il se trouvait au moment des faits. Des déclarations cependant jugées de « mauvaise foi » par le ministère public, qui n'ont pas convaincu non plus les magistrats du siège. Le quadragénaire récalcitrant a en conséquence été condamné à quatre mois de prison avec sursis et cent euros de dommages et intérêts en réparation du préjudice moral occasionné par les faits de rébellion.

http://www.lunion.presse.fr/region/le-pere-de-famille-cachait-l-heroine-dans-sa-chambre-jna18b0n183291

jeudi 22 août 2013

Les voleurs de fret opéraient sur l'A4

ILS sont trois à la barre. Ce ne sont pas les Pieds nickelés mais quelques-uns de ces miséreux des pays de l’Est que des réseaux mafieux tenus par des compatriotes embrigadent dans leurs rangs pour commettre des vols sur le territoire français. A chaque bande sa spécialité : celle-là semble avoir un faible pour les vols de fret, tant la présence de camions sur les parkings d’autoroutes offre de nombreuses opportunités aux équipes itinérantes opérant sous la forme de raids.
Dans la nuit du 13 au 14 mars 2013, sur l‘A4, des sèche-cheveux sont dérobés dans un camion stationné sur l’aire de repos de La Veuve. La vidéosurveillance permet d’identifier le véhicule des auteurs : un fourgon Volkswagen immatriculé en Grande-Bretagne. Son signalement est diffusé.
Razzia sur l’alcool
Dans la nuit du 25 au 26 mars, un nouveau vol de fret est commis sur l’A4, cette fois-ci à l’aire de Vrigny. Après avoir lacéré la bâche, les malfaiteurs ouvrent les portes de la remorque pour embarquer 44 cartons de 12 bouteilles de Grand Marnier. Valeur du butin : 7 900 €.
Le 27 mars, à 3 h 15 du matin, les caméras de la Sanef repèrent le fourgon Volkswagen sur l’aire de Reims-Champagne, à hauteur des Petites-Loges. Les gendarmes du peloton autoroutier de Tinqueux foncent sur les lieux. A leur arrivée, le fourgon est garé tous feux éteints sur le parking des poids lourds. Pendant 45 minutes de surveillance, rien ne se passe. Aucune personne ne descend ni remonte dans le véhicule, aucun camion n’est visité.
A 4 heures, les phares se rallument, la camionnette s’en va. Pistée par les gendarmes, elle s’arrête à l’aire suivante, celle de Val-de-Vesle, tous feux éteints à proximité des camions. La maréchaussée décide d’intervenir.
Trahi par ses baskets
A bord du fourgon, trois Roumains sans domicile connu : Imre-Szablacs Mali, 20 ans, Doru Cimpean, 22 ans, et Nicolae Istvanfi, 24 ans, dont les baskets correspondent à deux traces de pas laissées la veille dans la remorque visitée à Vrigny. De plus, l’une des 528 bouteilles de Grand Marnier est retrouvée dans le fourgon.
Malgré ces charges accablantes, Nicolae Istfanvi et Imre-Szablacs Mali ont nié les faits, expliquant se déplacer sur l’autoroute pour aller travailler au noir sur des chantiers de BTP. Seul Doru Cimpean, conducteur du fourgon, a finalement reconnu le mobile frauduleux de l’expédition.
D’après ses aveux, il était commandité pour transporter, déposer et reprendre ses compatriotes chargés de voler dans les camions, depuis un camp de base établi à Pantin (Seine-Saint-Denis). Procédé classique de ces réseaux mafieux opérant avec des équipes à tiroirs qu’ils envoient en mission avant de récupérer le butin qu’ils écoulent dans des filières de recel.
Jugé pour le seul vol de Vrigny (les preuves manquent pour le larcin de La Veuve), le trio incarcéré depuis son arrestation a comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Reims : dix mois ferme à chacun. Les commanditaires courent toujours.


http://www.lunion.presse.fr/accueil/les-voleurs-de-fret-operaient-sur-l-a4-ia0b0n182715

mercredi 21 août 2013

La meurtrière d'Espalion : «J'ai toujours haï mon père»

En février dernier, Élizabeth, une hôtesse de l’air de 47 ans, tuait son père à coup de couteau dans sa maison d’Espalion, dans l’Aveyron. Arrêtée, elle s’est donné la mort quelques mois plus tard en prison. En emportant ses secrets…
C’est une maison un peu austère, avec ses pierres blafardes, ses lauzes aiguës, ses conifères presque bleus et ses fenestrons pointus. Une maison comme on en trouve tant, à Espalion, là où l’Aveyron s’aventure vers l’Aubrac et ses froidures.
Les gendarmes d’Espalion n’ont pas un bon pressentiment, ce 4 février 2013. Ils connaissent bien le propriétaire des lieux. C’est un ancien antiquaire. Il est âgé de 72 ans, et c’est un personnage haut en couleur qui avait monté une boutique d’antiquité brocante route de Laguiole.
S’ils sont venus sur place, c’est que les enquêteurs ont reçu des informations très inquiétantes. D’abord, c’est une amie de la fille de l’antiquaire qui a averti la gendarmerie. Élizabeth lui a dit qu’elle allait se suicider. Un autre ami d’Élizabeth, lui, dit qu’elle l’a appelé. Et qu’elle lui a confié… qu’elle avait tué son père !
Les enquêteurs entrent dans la maison. Une forte odeur d’essence les prend à la gorge. La maison semble déserte. Personne dans le salon, la cuisine, les chambres…
Ils explorent l’atelier. Et c’est là qu’ils découvrent Jean Zwinger. Il repose dans une mare de sang. Il a été tué, à l’arme blanche…
Où est Élizabeth ? Les gendarmes ont vite compris le scénario : elle a tué son père et maintenant, elle va se suicider. Il faut faire vite. On lance des recherches tout autour de la maison. Nous sommes au mois de février, dans le nord Aveyron. Il fait froid. Les bois entourent la maison. Les recherches commencent. On fouille une mare, toute proche. On explore les bois. On ratisse les sentiers voisins. On sort les chiens. On survole le secteur en hélicoptère.
Rien.
En attendant, on pratique une autopsie. Oui, Jean a reçu sept coups de couteau. Mais ce ne sont pas ces blessures qui l’ont tué. C’est une balle, qui a provoqué la mort. On le saura plus tard. C’est lui qui a supplié sa fille de l’achever à l’arme à feu !
Sa fille, on la retrouve, neuf jours plus tard. Elle est allongée dans la neige. Hagarde. En hypothermie. Épuisée. Ravagée. Les pieds gelés. Qui reconnaîtrait la pimpante hôtesse de l’air de 47 ans, que l’on connaissait à Espalion ?
Elle avoue tout de suite. «J’ai tué mon père». Et elle rajoute : «Je le hais depuis que je suis toute petite…»
Et c’est là que commence le mystère d’un huis clos familial. Car en apparence, cette petite famille avait l’air ordinaire, heureuse, unie. On se souvient de la petite Élizabeth comme d’une écolière modèle, travailleuse, discrète. On sait qu’elle fut une étudiante brillante, qui a obtenu une maîtrise de droit. Le père avait monté un club de judo ou la mère et la fille s’entraînaient. On raconte aussi que la jeune fille était proche de son père et entretenait une relation fusionnelle avec sa mère…
Oh, il y a quand même cette histoire d’attouchements avec un grand-oncle qui fait tache…
Mais alors pourquoi cette jeune juriste choisit un métier qui va l’emporter au bout du monde, loin, très loin d’Espalion et de la maison des Quatre routes ? Pourquoi est-ce que cette pétillante brune n’a jamais voulu se marier, préférant les aventures sans lendemain à l’autre bout de la planète ? Petit à petit, on devine des lignes de fracture, des douleurs, des non-dits, des secrets de famille… Car dès son interpellation, Élizabeth crache toute la haine qu’elle éprouve pour son père. Elle raconte tout de go qu’elle le détestait depuis toujours. Qu’elle lui reprochait de ne pas s’être occupé de sa mère quand elle souffrait du cancer qui l’a emporté. Le soir du crime, elle lui a lancé : «Cela fait des années que tu es le mal. Tu as pourri ma vie et celle de maman !»
Ce soir-là, Élizabeth avait tout calculé. Elle avait demandé à son père de ramasser un objet tombé derrière le radiateur. Quand il s’est penché, elle a frappé avec une vieille dague militaire. Sept fois. Agonisant, son père lui a expliqué où il avait rangé son arme à feu. Et il lui a demandé de l’achever. Ce qu’à fait Élizabeth, sans regret.
Avant de partir, elle a arrosé la maison avec de l’essence. Mais elle n’a pas réussi à mettre le feu…
Après ces aveux, on a placé Élizabeth sous haute surveillance, à l’hôpital, d’abord, puis à la prison. Mais, le 2 juillet dernier, à Seysses, profitant de l’absence d’une codétenue, Élizabeth s’est pendue. Elle ne dira jamais plus rien de cette terrible haine.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/21/1693131-la-meurtriere-d-espalion-j-ai-toujours-hai-mon-pere.html

Affaire Wilson : le parquet fait appel de la libération de Jean-Louis Cayrou

A Montpellier, le parquet a décidé de faire appel de la libération, sous bracelet électronique,  de Jean-Louis Cayrou, suspecté d’être le meurtrier de Patricia Wilson.
"C’est une décision qui a surpris le parquet", indique Patrick Desjardins. Hier, le procureur-adjoint au parquet de Montpellier ne cachait pas son étonnement à la suite de la décision du juge des libertés et de la détention de placer Jean-Louis Cayrou sous bracelet électronique.
Le corps n’a, à ce jour, pas été retrouvé


Placé en détention provisoire depuis maintenant un an, l’homme est suspecté d’être le meurtrier de Patricia Wilson. Le crime a été commis en août 2012 à Vabre-Tizac, dans l’Ouest-Aveyron. Là où s’était installée, cinq ans plus tôt, cette ressortissante britannique âgée de 58 ans. Laquelle était la maîtresse du meurtrier présumé et dont le corps n’a, à ce jour, pas été retrouvé.
Considéré comme un homme des bois 
Face à cette décision, le parquet a réagi. "Il ne fait aucun doute sur la nécessité de faire appel dans ce dossier", tient à préciser Patrick Desjardins. Car outre le parquet, d’autres acteurs proches du dossier s’inquiètent de ce placement sous bracelet électronique, au regard du profil du suspect. Un homme décrit comme ayant un profil similaire à celui de Jean-Pierre Treiber (*). Considéré comme un homme des bois qui n’a rien à perdre. Cela étant, Jean-Louis Cayrou, s’il devait être libéré, ne le serait pas avant le 26 août. Le mandat de dépôt courant jusqu’au 25, à minuit.

(*) Retrouvé pendu dans sa cellule de Fleury-Mérogis en 2010, il était accusé des meurtres de Géraldine Giraud, la fille du comédien Roland Giraud, et de Katia Lherbier, une amie de celle-ci, en 2004. Après son arrestation, il avait tenté de s’évader de la maison d’arrêt d’Auxerre.

http://www.midilibre.fr/2013/08/20/liberation-de-jean-louis-cayrou-le-parquet-decide-de-faire-appel,747521.php

mardi 20 août 2013

Casse à Tarbes : «Je veux aller en prison»

«C’est difficile de défendre quelqu’un qui demande l’emprisonnement. Il y a des faits, des circonstances, des reconnaissances. Cela me dépasse dans la défense.» Voilà les mots de Me Crépin, avocat commis d’office pour défendre le prévenu Denis Fontan lors de la comparution qu’il a voulu immédiate. On lui reproche des faits de dégradations perpétrés vendredi. Durant cette journée, Denis Fontan a fracturé la vitrine de la médiathèque Louis-Aragon puis celle d’une colonne d’information. Il est sorti du commissariat avec une convocation pour expliquer ses gestes agressifs. Furieux de n’avoir pas été mis en prison comme il le hurlait, il a réitéré ses agissements en explosant, à coups de barre de fer, la vitrine du commerce Orange, celle du bar BHV, place Jean-Jaurès, puis, plus tard dans la soirée, la porte vitrée de la maison de retraite Saint-Frai à coup de caillou, tout en réclamant à cor et à cri une mise aux arrêts. La vice-présidente Élisabeth Gadoullet affiche sa surprise de revoir en ces lieux cet homme. «On s’est vus pour les mêmes faits le 28 mars, il me semble que c’était hier. Que voulez-vous ?» Et de donner comme explication : «Je n’en peux plus, je n’ai pas de travail, je ne veux plus vivre dans la rue, au moins en prison, je serai logé et nourri et je pourrais travailler». D’un seul geste, la présidente s’est redressée pour lui rappeler : «Si vous voulez travailler, il faut aller dans les bons secteurs, ça ne se fait pas par correspondance». Invités à s’exprimer, les représentants des lieux vandalisés ont produit des estimations de travaux mais «en plein mois d’août, ce n’est pas chose aisée», concède la présidente qui en profite pour rappeler au prévenu que ses actes «ne font rire personne et font perdre du temps à tout le monde».
Avec clairvoyance, l’avocat de la défense, Me Crépin, souligne le cadre social, psychologique, psychiatrique et souhaite «qu’on trouve une suite favorable à la situation de cet homme pendant son emprisonnement», emprisonnement que le délibéré confirme pour une durée de 6 mois avec une invitation à faire un travail psychologique psychiatrique pour trouver solution.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/20/1692440-tarbes-je-veux-aller-en-prison.html

lundi 19 août 2013

Affaire Marie-Jeanne Meyer : une audience fixée au 28 août

L'audience en appel de l'ordonnance de mise en accusation d'Anthony Draoui est fixée au mercredi 28 août à Nîmes. Il y a trois mois, le juge d’Avignon en charge de l’affaire avait clos l’instruction, renvoyant Anthony Draoui devant la cour d’assises de l’Ardèche pour meurtre. Me David Metaxas, avocat de la famille de Marie-Jeanne avait alors fait appel de cette décision.
Sera-t-il pour autant suivi ? L’avocat de la partie civile voulant que la préméditation soit retenue.

http://www.ledauphine.com/ardeche/2013/08/19/affaire-marie-jeanne-meyer-une-audience-fixee-au-28-aout

Violences conjugales : le médecin condamné devra suivre des soins

Un médecin d’Hurigny âgé de 56 ans vient d’être condamné, en Saône-et-Loire, dans le cadre de la procédure de comparution immédiate. Ce médecin entretenait une relation plus qu’orageuse depuis un an et demi avec sa compagne. Celle-ci avait fourni à la gendarmerie pas moins de quatre certificats médicaux faisant état de fractures, divers hématomes et contusions.
Présente à l’audience, elle a également parlé de coups de pied et de poing, mais aussi de séquestrations et de dégradations matérielles, qui n’ont finalement pas été retenues « afin d’alléger la procédure », selon le président du tribunal. Les faits restants étaient cependant bien suffisants.
Malgré les évidences produites par les certificats médicaux et deux témoignages d’amis communs, le médecin n’a toutefois avoué qu’à demi-mot ses actes. « Je ne faisais que répondre à ses agressions verbales et à ses propos humiliants, dus à notre grande différence d’âge. »
Au sujet de la dent cassée lorsqu’il tentait de lui faire avaler de la neige : « C’est le froid qui a dû la casser. » En ce qui concerne les coups portés sur son ventre, alors qu’elle était enceinte de deux mois, pour qu’elle avorte, et de la poursuite avec un couteau : « Je ne me souviens pas de ça. Je conteste. » Devant ces dénégations, le procureur a alors demandé à écouter les messages vocaux du téléphone de la victime. Une utilisation de la technologie très rare lors d’une audience, mais qui a conduit le prévenu à revenir sur ses propos et à avouer ses actes.
Le tribunal l’a condamné à douze mois de prison, dont onze avec sursis et mise à l’épreuve, avec obligations de suivre des soins, d’indemniser la victime et l’interdiction de rentrer en contact avec elle pendant deux ans.

http://www.leprogres.fr/ain/2013/08/19/violences-conjugales-le-medecin-condamne-devra-suivre-des-soins

dimanche 18 août 2013

L'affaire Lemaire revient en appel

Du 25 au 29 novembre, la cour d'assises de la Somme examinera à nouveau l'affaire Lemaire, le meurtre d'un habitant de Longueil-Annel (Oise) par sa femme et ses deux amants.
Par une triste ironie, on jugera la femme fatale et ses deux amants à la Sainte Catherine. Le procès Lemaire s'annonce comme un des événements de la fin d'année judiciaire en Picardie.

Au terme de la première audience, devant la cour d'assises de l'Oise, un sentiment de frustration l'avait emporté. Isabelle rejetait la faute sur les deux hommes, qui se renvoyaient mutuellement la responsabilité de la mort de Jean-Luc, le mari gênant.

Cette affaire hors norme avait commencé par l'appel angoissé d'Isabelle Lemaire, 31 ans à l'époque, le 20 novembre 2008, relayé par tous les médias régionaux : son mari, dépressif, avait disparu depuis onze jours. « C'est très dur sans lui. J'arrête pas de me demander s'il va revenir un jour », déclarait-elle alors.
 

Un ménage à trois, voire plus si affinités
 

En ne dédaignant pas la piste de la disparition inquiétante, les gendarmes enquêtent également sur le couple Lemaire et découvrent une situation cocasse : mariés depuis huit ans, ils ne partagent pas leur pavillon de Longueil-Annel, près de Compiègne, qu'avec leurs cinq enfants. S'y est invité « l'ami » Frédéric Ricaux, avec qui Isabelle Lemaire a eu un enfant et qui a même relégué le mari dans une chambrette, à la cave.

Ce n'est pas assez pour Isabelle, qui multiplie les aventures grâce à des sites de rencontre par téléphone et, une semaine avant la disparition de Jean-Luc, connaît au sens biblique Alain Lanternier, un entrepreneur du bâtiment né en 1971. L'hypothèse du suicide est écartée. La voiture de Jean-Luc, un employé de la société de courses de Compiègne, est retrouvée calcinée le 9 novembre. Les trois protagonistes sont placés en garde à vue le 26 novembre.
 

Aux assises, c'était le bal des menteurs
 

Les deux hommes craquent : ils indiquent que le corps du mari, tué à coups de pelle, a été enterré dans une carrière de sable de Bitry (Oise). Les gendarmes ne retrouveront son cadavre que le 12 décembre.

On pourrait alors imaginer que la lumière complète sera faite relativement facilement sur cette affaire. Un mari, une femme, deux amants. Deux mobiles possibles : la volonté d'éliminer un homme gênant et l'assurance-vie du défunt. Avec un corps et des indices, on se dit qu'à coups d'interrogatoires ou, au pire, lors du procès, les pièces de ce puzzle vont s'assembler.

Commence alors, particulièrement de la part d'Isabelle Lemaire, une longue série de mensonges, parfois si invraisemblables qu'ils en deviennent puérils. Ricaux accable Lanternier qui minimise son rôle et convainc la juge d'instruction. Elle le renvoie devant les assises non pour meurtre, mais pour des délits connexes (non-empêchement de crime, recel de cadavre et incendie de voiture).

Au procès, le président Damulot finira, dans un soupir, par évoquer un « bal des menteurs ». Quelle sera la danse à la mode cet automne ? Réponse le 25 novembre.


http://www.courrier-picard.fr/region/l-affaire-lemaire-revient-en-appel-ia0b0n161263

samedi 17 août 2013

Affaire Patricia Wilson : le suspect principal pourrait être libéré

En détention depuis presque un an dans le cadre de «l’affaire Patricia Wilson», Jean-Louis Cayrou pourrait quitter la maison d’arrêt de Nîmes ce week-end, et être placé sous bracelet électronique.
Hier après-midi, le juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance de Montpellier a pris la décision de le remettre en liberté. Son avocat, Me Levy - désigné il y a juste deux semaines - indiquait hier à notre rédaction : «Il sera hébergé, sous bracelet électronique, chez un de ses oncles.» Sauf que la décision reste encore soumise à un appel éventuel du parquet de Montpellier sous 48 heures…

Pas de corps retrouvé

C’était, il y a tout juste un an, à la veille des fêtes du village, la disparition de Patricia Wilson de son domicile des «Landes Basses» à Vabre-Tizac avait suscité l’émoi. D’abord entendu comme témoin, puis comme suspect, son jardinier Jean-Louis Cayrou était mis en garde à vue vendredi 17 août 2012.
L’enquête de proximité d’abord, puis dans un périmètre élargi jusqu’à Sanvensa, aux portes de Villefranche, et dans le Ségala alentour n’a jamais permis de retrouver le corps de la disparue.
Sauf que dans la demeure des «Landes basses», où la voiture que la citoyenne britannique avait récupérée quelques jours auparavant se trouvait toujours, une certaine confusion régnait. De nombreuses traces de sang maculaient le sol de la cuisine et de la pièce principale, ainsi que les marches d’un escalier situé à l’arrière de celle-ci. Mais pas corps de retrouvé. Ni au début de l’enquête, ni dans les semaines qui suivirent, et jusqu’en plein hiver, où les équipes de la brigade de recherches de Toulouse et de la compagnie de gendarmerie de Villefranche continuaient à ratisser le terrain.
Pendant ce temps, devenu le suspect «numéro 1» de l’affaire (il a été mis en examen du chef d’assassinat), Jean-Louis Cayrou était placé en détention prévention à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone, près de Montpelier, avant d’être transféré quelque temps plus tard à celle de Nîmes. Où il se trouve toujours.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/17/1690919-le-suspect-principal-pourrait-etre-libere.html

vendredi 16 août 2013

Montendre (17) : la bouchère nie les coups de couteau à son ex-amant

C’est une petite femme jolie, qui ne fait pas ses 32 ans. Elle est arrivée mercredi, les menottes aux poignets, entre deux gendarmes, devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers qui devait décider de son maintien ou non en prison. Les faits qui lui sont reprochés sont graves, comme l’a rappelé le président de la chambre : tentative d’assassinat sur son ancien amant.
Le 2 août dernier, Frédéric Gauthier, électricien à Montendre, a reçu deux coups de couteau : un, sans gravité, au thorax, l’autre, potentiellement mortel, dans le dos au niveau des reins. Il s’en est sorti par miracle. Au moment des faits, l’homme, marié, se trouvait sur une petite route de Montendre, la route de Chardes, en compagnie d’Adeline Gombert, sa maîtresse jusqu’au 31 mai dernier, date de leur rupture.

Les deux ex-amants se sont donné rendez-vous à cet endroit-là pour une ultime explication sur les motifs de la rupture. Interpellée peu après, la jeune femme, employée d’une boucherie de la ville, a immédiatement affirmé que c’est Frédéric Gauthier qui avait apporté le couteau et qu’elle l’a vu se porter le premier coup au thorax. Pour le second coup, porté apparemment alors que l’homme était à terre, elle dit ne pas se souvenir…
C’est cette explication qu’elle a fournie mercredi matin à la cour d’appel et qui n’a pas du tout convaincu l’avocat général, ni même le président : « Pour le deuxième coup de couteau au moins, les faits semblent établis », souligne le magistrat.
« Une mort sociale »
« Il faut voir la réalité en face, tonne l’avocat général. Vos déclarations sont pour le moins surprenantes. Il va falloir avoir le courage de répondre publiquement. » Le magistrat admet qu’Adeline Gombert n’a jamais été condamnée et qu’elle n’a fait parler d’elle qu’en bien jusqu’à présent. Mais il est persuadé qu’elle est tout à fait capable de reproduire son geste dicté par la passion. D’où la nécessité de la maintenir derrière les barreaux.
Pour l’avocat de l’accusée, qui a demandé en vain que ce procès se tienne à huis clos, les choses sont tout sauf claires et le doute qui existe encore sur certains points doit profiter à sa cliente. Si celle-ci reste en prison, explique-t-il, c’est à la fois une mort sociale et une mort maternelle : elle risque fort de perdre son emploi à la boucherie et la garde de son fils de 13 ans, actuellement placé en foyer, et qu’elle élève seule.
Pour l’avocat, rien ne prouve que le couteau ait été apporté par Adeline Gombert : il n’appartiendrait ni à la jeune femme ni à la boucherie. Des investigations sont en cours pour tenter de retrouver des empreintes digitales de la victime. Cela pourrait étayer la thèse de la tentative de suicide de Frédéric Gauthier, qui aurait lui-même très mal vécu d’être écartelé entre sa femme et sa maîtresse.
Dernier argument qui, pour être frappant, n’a pas été suffisamment convaincant : « Je vous rappelle que ma cliente est bouchère : si elle avait eu l’intention de tuer son amant, elle savait comment faire ». Les juges ont estimé qu’en l’état actuel de l’instruction, la remise en liberté d’Adeline Gombert ne pouvait pas être envisagée.

http://www.sudouest.fr/2013/08/16/la-bouchere-de-montendre-nie-mais-reste-en-prison-1142657-4628.php

Un banal accrochage se transforme en affaire judiciaire

Mercredi, deux automobilistes qui circulaient dans le centre de Colmars-les-Alpes se sont accrochés par leurs rétroviseurs respectifs. L’un d’eux n’ayant pas ses papiers, ils ont fait appel à la gendarmerie afin de rédiger le constat amiable. Arrivés sur les lieux, les agents ont procédé à un contrôle d’alcoolémie, étape réglementaire de la procédure lors d’une intervention sur un accident de tout type soit-il.
C’est alors que le taux d’un des automobilistes s’est révélé à 0,92 gramme d’alcool par litre d’air expiré, soit environ 1,80 gramme par litre de sang. L’individu s’est vu remettre une convocation devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains où il sera poursuivi pour conduite sous l’empire de l’état alcoolique.

http://www.ledauphine.com/haute-provence/2013/08/16/haute-provence-un-banal-accrochage-se-transforme-en-affaire-judiciaire

jeudi 15 août 2013

Agressions de Colombes: la mère d'une des victimes dénonce le système

Violences conjugales : le militaire attendra en prison

La liste des violences conjugales s’est un peu plus allongée après la dernière audience de comparution immédiate. Un militaire de 21 ans, originaire de Mayotte, a été présenté à la barre pour des violences exercées sur sa concubine mais aussi sur plusieurs fonctionnaires de police venus l’interpeller. La scène se tient dimanche soir, rue Belin, dans le quartier Croix-Rouge. Au domicile un couple, une dispute éclate « notamment à cause des difficultés financières », indiquera le prévenu. Selon les déclarations de la victime, le ton est monté à tel point qu’elle reçoit deux gifles. Elle appelle aussitôt la police pour mettre fin à son calvaire. Il faut dire que cet homme est déjà connu puisqu’il a écopé d’une peine de prison avec sursis, il y a six semaines, pour des faits similaires.
Sur place, les policiers interpelleront le mis en cause à son domicile. Celui-ci n’opposera pas de résistance jusqu’à sa montée en voiture. Il va se débattre violemment, donner des coups de pied, fracasser une des vitres de la voiture des fonctionnaires. Dans la voiture, il ouvrira même l’arcade sourcilière d’un fonctionnaire qui tentait de le maintenir. Placé immédiatement en garde à vue, il reconnaîtra la plupart des faits qui lui sont reprochés. Sauf qu’à la barre du tribunal, il demandera un délai pour être jugé. Une demande légale afin de préparer sa défense. Cependant, cet homme déjà jugé pour des faits de violences sur conjoint il y a un mois et demi avait peu de chance, d’ici à son procès, d’échapper à l’emprisonnement provisoire. Le tribunal n’a d’ailleurs pas mis longtemps pour expédier ce militaire derrière les barreaux avant son procès, le 10 septembre prochain. Le prévenu dispose encore d’une période pour faire appel de cette décision.

http://www.lunion.presse.fr/region/violences-conjugales-le-militaire-attendra-en-prison-ia3b24n176844

mercredi 14 août 2013

Gendarme percuté : deux ans de prison

Ils étaient plus d’une vingtaine de gendarmes, hier, en civil et en uniforme, venus soutenir leur collègue à l’audience du tribunal correctionnel.
Le 16 décembre 2012, alors qu’un important dispositif nocturne de contrôle d’alcoolémie sur la route est mis en place au Mirail, le jeune adjudant-chef en charge d’orienter les véhicules vers la voie de contrôle est fauché par le conducteur d’une Renault Mégane grise qui prend la fuite. Alors qu’il conduisait sans permis après avoir consommé des stupéfiants, il est interpellé par les collègues du gendarme renversé. Hier, lors de l’audience, Erwin Fritz, dit «Walid», 19 ans, poursuivi pour violences volontaires aggravées et intimidé, s’est excusé par deux fois auprès du militaire. «J’ai paniqué. J’espère qu’il pourra se rétablir rapidement», dit-il. Son avocat, Me Alexandre Martin, insiste sur sa volonté «d’éviter l’adjudant dans sa fuite.» Calme et digne dans son fauteuil roulant, qu’il ne quitte plus depuis les faits, l’adjudant-chef prend la parole devant son épouse en larmes : «J’ai de la chance d’être en vie aujourd’hui. Ma tête a heurté le pare-brise et j’ai été projeté à plus de 10 mètres.» Et d’ajouter : «J’ai subi 4 opérations depuis l’accident et m’apprête à en subir une cinquième
[…] Je porte des vis et j’ai eu les os broyés. Bien que je souffre jour et nuit j’arrive malgré tout à garder le moral[…] . Je regrette de ne plus pouvoir m’occuper de mes 3 filles et de devoir revoir mes perspectives professionnelles.» Son avocate, Me Joëlle Glock, insiste sur la volonté du prévenu de «renverser le militaire pour échapper au contrôle.» Suivant les réquisitions du procureur, les magistrats ont reconnu le caractère intentionnel des violences subies par le jeune adjudant chef et ont condamné Erwin Fritz à deux ans de prison ferme, avec obligation d’indemniser la victime. Il est aussitôt reparti à la maison d’arrêt sous les yeux de son père présent dans la salle.
http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/14/1689545-gendarme-percute-deux-ans-de-prison.html

mardi 13 août 2013

AFFAIRE KULIK : L'accusation tient à un fil de voix

M e Stéphane Daquo défend Willy Bardon, le deuxième homme soupçonné du viol et de l'assassinat d'Élodie Kulik. Il considère comme insuffisantes les charges pesant sur son client.

Si tout être humain digne de ce nom veut savoir qui est à l'origine de la mort affreuse d'Élodie Kulik, en janvier 2002, le même principe d'humanité oblige à entendre la voix de la défense, cette empêcheuse de condamner en rond. Dans le cas de Willy Bardon, M e Stéphane Daquo, du barreau d'Amiens, dorénavant accompagné de M e Grégoire Lafarge, du barreau de Paris, a longtemps joué profil bas. Le respect du secret d'instruction en est la première raison. Et puis, disons-le, l'arrestation du deuxième homme, après que le premier - aujourd'hui mort - eut été confondu, soulageait tout le monde.

Les actes de procédure obligent cet été les défenseurs à sortir du bois. En juillet, Willy Bardon a formulé une demande de remise en liberté, rejetée par la chambre de l'instruction. « On recommencera », affirme Stéphane Daquo.

Le 17 septembre, il s'apprête à plaider trois requêtes en nullité : l'une relative à l'expertise psychiatrique, l'autre à la qualification exacte des faits reprochés à son client (séquestration, viol, assassinat), et la dernière à l'expertise de la voix.

« Dans ce dossier, il n'y a ni aveu, ni empreinte digitale, ni trace ADN. Aucune preuve que Willy Bardon se trouvait à Tertry (le lieu de l'assassinat ndlr) ce soir-là », scande l'avocat amiénois.
 

Juste une voix...
 

Quand Élodie a été enlevée, avant d'être sexuellement agressée, elle a réussi à appeler les pompiers. Ils ont gardé l'enregistrement de cette communication tragique. On y entend des cris, les mots angoissés de la jeune femme et des voix. Des hommes et une femme ? Deux, trois personnes en plus d'Élodie et de l'opératrice des pompiers ? En la matière, il n'y a pas de certitude. « La prudence s'impose. Il faut en effet savoir qu'à l'époque les pompiers enregistraient les conversations sur des cassettes qui, sauf incident notable, étaient réenregistrées les jours suivants. On a longtemps pensé discerner une voix de femme et maintenant on nous dit qu'il pourrait s'agir d'une superposition, souligne M e Daquo. Il y a un vrai débat sur cette troisième voix. »

Débat crucial : le cas échéant, au moins un criminel se trouve encore dans la nature.

Quand, en janvier 2012, Grégory Wiart, un habitant de l'Aisne mort en janvier 2003 à l'âge de 24 ans, a été identifié comme le porteur de l'ADN retrouvé sur la scène de crime, les gendarmes se sont naturellement intéressés à son cercle d'amis, et notamment ceux au sein d'un club d'amateurs de 4x4.

C'est ainsi qu'ils sont tombés sur Bardon. « Il avait passé plusieurs coups de fil après l'identification de son copain Wiart, ça peut être naturel, non ? pointe Stéphane Daquo. Puis il a juste dit que la voix de l'enregistrement pourrait ressembler à la sienne. Ce n'est pas un aveu. »

Une proche aurait aussi reconnu cette voix. Mais là, c'est la faiblesse humaine du témoignage qui est pointée du doigt par la défense. « Une femme a bien reconnu, formellement, Willy Bardon comme l'homme qui l'avait agressée dans la Somme un week-end où nous avons la preuve qu'il se trouvait à Val-d'Isère, en Savoie. »

Une sacrée bataille, de procédure d'abord, de prétoire peut-être ensuite, s'annonce donc.

En attendant, Wiart est un détenu modèle, placé à l'isolement pour le protéger de la vindicte des autres prisonniers.


http://www.courrier-picard.fr/region/l-accusation-tient-a-un-fil-de-voix-ia0b0n157583

Bébé décédé à Livinhac-le-Haut : les parents seront jugés début 2014

L’affaire avait fait grand bruit dans la vallée du Lot en début d’année. Elle devrait trouver son épilogue judiciaire devant le tribunal correctionnel de Rodez début 2014.
Le 3 janvier dernier, les sapeurs-pompiers, alertés par les parents, découvraient le corps sans vie d’un bébé de 18 mois dans une maison de Livinhac-le-Haut. Aussitôt prévenus, les gendarmes de la communauté de brigades (COB) de Decazeville-Montbazens et leurs collègues de la brigade des recherches (BR) de Villefranche-de-Rouergue avaient entamé leurs investigations, sous l’autorité du parquet de Rodez, afin de déterminer les causes et les circonstances exactes du décès du nourrisson.
Les premières constatations des militaires, confirmées par l’autopsie pratiquée à l’institut médico-légal de Montpellier, n’avaient, cependant, pas révélé de traces de violences sur le bébé. Des analyses complémentaires avaient donc été réclamées par le substitut du procureur de la République, Chérif Chabbi.
Des examens dont les résultats sont parvenus au magistrat voilà peu. Mais rien qui permette de connaître les causes de la mort. «L’anatomopathologie (examen de certains tissus du corps afin de déterminer s’il y a des lésions, N.D.L.R.) et la toxicologie sont négatives. Et l’autopsie n’a pas révélé de piste particulière. Le bébé était également bien nourri et avait une croissance normale», a indiqué, ce lundi, le substitut du procureur.

Ils risquent jusqu'à 7 ans de prison

Les parents du nourrisson, dernier d’une fratrie de trois - les deux autres enfants sont toujours placés chez leurs grands-parents - seront poursuivis pour «privation de soins compromettant la santé d’un mineur de moins de 15 ans par ascendant». Des faits qui leur sont reprochés contre leurs trois enfants et pour lesquels ils encourent jusqu’à sept ans de détention et le retrait total de l’autorité parentale.
À leur arrivée sur place, pompiers et gendarmes n’avaient pu que constater l’état de désordre et de saleté du domicile. Ainsi que l’état sanitaire du nourrisson dont la couche, manifestement, n’avait pas été changée depuis plusieurs heures…
Les deux parents, âgés d’une trentaine d’années, sont en liberté, astreints à un contrôle judiciaire.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/13/1688444-livinhac-haut-bebe-decede-parents-seront-juges-debut-2014.html

lundi 12 août 2013

Urgentiste de Bayonne : aux assises pour 8 empoisonnements ?

Le parquet de Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, a requis le renvoi devant la cour d'assises du Dr Nicolas Bonnemaison, ex-médecin urgentiste dans cette ville, pour huit cas d'empoisonnements mortels de patients, ont indiqué ses avocats. L'urgentiste, âgé de 53 ans, avait été mis en examen à partir d'août 2011 pour empoisonnement après avoir abrégé la vie de ces patients âgés par injections létales. Il n'avait pas nié les faits, déclarant avoir "pleine conscience de la gravité des actes" reprochés, motivés selon lui "exclusivement par le souci d'éviter des souffrances extrêmes aux patients et de respecter leur dignité".

http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Depeches/Urgentiste-de-Bayonne-aux-assises-pour-8-empoisonnements-623850

Haute-Saône : elle conduisait « comme dans les jeux vidéo »

Le commandant de l’escadron départemental de sécurité routière parle « de miracle ». Pas l’ordinaire du vocabulaire du capitaine Folliard, habitué des tragédies routières. Mais hier, de 10 h 30 à 11 h, les anges devaient être très occupés à éviter le pire sur le passage d’une voiture de couleur verte conduite par une femme de 53 ans qui réside à Mélisey. C’est par dizaines que les appels ont afflué au centre opérationnel de la gendarmerie. Tous signalaient une conductrice particulièrement dangereuse. De Calmoutier à Vesoul, sur la RN 19, c’est en trompe-la-mort qu’elle circulait, tantôt à gauche, tantôt à droite, et à vitesse excessive… D’autres rapportent qu’elle les a obligés à mordre l’accotement alors qu’elle se rabattait sur eux. Deux patrouilles sont aussitôt envoyées sur place. « Mais dès qu’elles s’approchaient d’elle, la conductrice accélérait de nouveau », relate encore l’officier du groupement de la Haute-Saône. Pour éviter de causer un accident, les deux voitures se sont donc organisées pour encadrer la 307 et la freiner contre la barrière de sécurité. À peine stoppée, la quinquagénaire a dégainé son permis de conduire obtenu en 1980. Avant d’avouer : « Je fais comme dans les jeux vidéo où l’on doit éviter les véhicules en sens inverse. » Et devant l’insistance des gendarmes à lui expliquer la dangerosité de son comportement : « C’est pas grave, on a plusieurs vies. » La sienne est depuis hier après-midi confiée aux bons soins de l’hôpital psychiatrique de Saint-Rémy, où elle a été admise à la demande de son fils. Reste à qualifier ses infractions de mise en danger de la vie d’autrui.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/08/12/haute-saone-elle-conduisait-comme-dans-les-jeux-video

Il avait perturbé le métro : 14 mois de prison

L’homme est costaud, vite agacé dans le box du tribunal correctionnel de Toulouse. «Vous avez dégradé une porte de la station Jaurès», annonce le président Vergne. «Et fait le singe», insiste le procureur Farges. C’était jeudi dernier. La ligne A a été bloquée 40 minutes. Christophe, 23 ans, fait la moue. L’arrivée des policiers n’a pas calmé les choses : insultes, rébellion… «Et vous avez poursuivi les insultes jusqu’au commissariat central», insiste le président. Le prévenu, manutentionnaire dans un supermarché du côté de Baziège, a également refusé de donner son ADN. Le procureur parle de «manque d’éducation» et réclame huit mois de prison pour les incidents dans le métro plus deux mois pour le refus du prélèvement d’ADN. Malgré les efforts de la défense, le tribunal est allé au-delà des réquisitions : un an de prison pour les incidents plus deux mois pour le refus de prélèvement. Quatorze mois de prison avec mandat de dépôt plus les dommages et intérêts pour Tisséo (3 500 €) et les policiers outragés (500€ ). Christophe Apensa était à deux doigts d’exploser Les policiers l’ont vite emporté dans les sous-sols du palais de justice pour éviter de nouveaux outrages.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/08/12/1688314-il-avait-perturbe-le-metro-14-mois-de-prison.html

dimanche 11 août 2013

Les mystères de "Paco", le légionnaire aux deux visages

Quels lourds secrets Francisco Benitez a-t-il emporté avec lui dans la mort? Les trois femmes disparues dans son sillage seront-elles retrouvées un jour? Mortes, ou vivantes…

Simone, Marie-Josée et Allison sont-elles en vie?

Les chances sont faibles. Marie-Josée Benitez, 53 ans, a disparu le 14 juillet avec sa fille Allison, 19 ans, apprentie coiffeuse qui devait participer à l'élection de Miss Roussillon aujourd'hui au Barcarès (Hérault) ; Simone de Oliveira Alves, brésilienne, mère de quatre enfants et serveuse à Nîmes (Gard), depuis fin 2004. Dans les deux cas, un texto comme dernier signe de vie. Et Francisco Benitez, légionnaire de 50 ans, mari et père des premières, amant de la seconde, est le dernier à les avoir vues vivantes. Faute de corps, pas de crime…
Peuvent-elles être séquestrées? À Perpignan, l'enquête reste ouverte pour disparition, mais les enquêteurs admettent s'acheminer "vers une issue malheureuse". Le dossier de Nîmes, clos en 2008, vient d'être rouvert sous la qualification criminelle d'"enlèvement et séquestration". "Fouillez les casernes militaires, autour de Nîmes et à Perpignan, je suis sûre qu'elles s'y trouvent", martèle Edwige, la petite sœur de Marie-Josée. Mario, le beau-frère de Simone, semble suggérer lui aussi que "Paco", le surnom de Francisco, se baladait souvent sur les terrains militaires autour du plateau d'Albion, où il a été en poste. Les enquêteurs comptent inspecter les lieux. Ils scrutent aussi dans les ordinateurs saisis toutes les traces d'achats "servant à faire disparaître des corps".

Le lien entre les deux affaires aurait-il pu être fait plus tôt?

Sans doute. Ce n'est que le lundi 5 août, quand l'ancien compagnon de Simone de Oliveira Alves a vu la photo de Francisco Benitez à la télévision, suicidé le matin même dans sa caserne de Perpignan, qu'il a alerté les enquêteurs. Les enfants de Simone avaient reconnu "l'ancien copain" de leur mère. Francisco est alors passé de "témoin" à "suspect n° 1".
Il avait déjà fallu attendre le 2 août pour que le parquet de Perpignan ouvre une information judiciaire, soit trois semaines après la disparition d'Allison et de sa mère, jugée peu inquiétante puisque majeures, même si le couple battait de l'aile. Pourtant Alexandre, un ami d'Allison, avait alerté le commissariat dès le 25 juillet. En outre, Francisco Benitez avait livré un récit confus aux policiers lors des interrogatoires des 30 et 31 juillet…
Pourquoi la première affaire, dans laquelle il avait été entendu comme témoin en 2004, n'est-elle pas ressortie aussitôt? Selon des proches de Simone, ses états de services (croix de guerre, médaille militaire) avaient déjà, à l'époque, "impressionné" les enquêteurs. L'enquête, close en 2008, se déroulait dans le Gard. "Le fichier Salvac [Système d'analyse des liens de la violence associée aux crimes] aurait dû permettre de faire ce rapprochement", s'étonne l'avocate Corinne Herrmann, à Paris.

Pouvait-on éviter son suicide?

L'acte est, par nature, imprévisible, mais le 5 août, Francisco a emporté un pan de l'énigme. Le légionnaire a attendu le 21 juillet pour signaler la disparition de sa femme et sa fille, avant de raconter, lors de sa déposition complète le 25 juillet, la dispute et le départ des deux femmes, valise en main. Il n'a pas été placé en garde à vue, aucun élément, malgré la perquisition de l'appartement familial, ne prouvant son implication.
Le 3 août, il était au côté de Lydia, la fille aînée de Marie-Josée, qui vit à Béziers. Le 4 août, à Perpignan, il a remis une vidéo à une journaliste de Paris Match, mise en ligne le soir. En larmes, il disait son innocence et son désespoir. Le soir, par mail, il avertit ses supérieurs de sa diffusion, se décrit "à bout de forces", pointant "les critiques des abrutis". Dans la nuit, vers 4 heures, il passe un ultime appel à une maîtresse en Espagne. Puis, avant 7 heures, se pend dans les toilettes de la caserne Joffre. Une fin qui n'était pas inéluctable si Francisco Benitez avait fait l'objet d'une surveillance policière étroite… Mais apparemment, les enquêteurs de Perpignan n'ont pas pris la mesure du drame.

Peut-il y avoir d'autres disparues dans le sillage de "Paco"?

Cela ne semble plus improbable, tant l'image du légionnaire irréprochable, impliqué dans des actions sociales, à la crèche et à l'orchestre de la Légion, a volé en éclats. Francisco était un père aimant, fier d'Allison, qu'il accompagnait partout. Il avait un temps pris sous son aile les quatre enfants de Marie-Josée, Lydia, Karim, Loïc et Roxane, issus d'une précédente union.
Mais il était aussi "Paco", l'homme qui se suicide le visage masqué, dont tout le passé (hormis sa naissance en 1953 en Espagne) a été "gommé" par son entrée dans la Légion en 1986. Sa famille en Espagne cache-t-elle un secret ? Militaire, il avait été affecté à Marseille, où il avait rencontré Marie-Josée "à l'opéra, il y a 22 ans", selon sa sœur Edwige. À Nîmes, à Mayotte, à Saint-Christol, et à Perpignan, où il était, depuis 2010, chargé du recrutement de la Légion. Il était parti en mission au Kosovo, dans le Golfe, en Afrique. Une vie de déraciné, propice aux mensonges, dans le domaine conjugal du moins. À Nîmes, il avait Simone pour maîtresse. À Perpignan, il entretenait une liaison avec une Espagnole, à une heure de route. Interrogée jeudi, elle a affirmé que Francisco avait clamé, une fois de plus, son innocence lors de cette ultime conversation. Marie-Josée, comme Simone avant elle, avait sans doute découvert cette "double vie" amoureuse. À Perpignan, Francisco a eu dix jours pour dissimuler d'éventuelles preuves. Depuis son appartement, il pouvait accéder au parking sans croiser personne, ses voisins étant absents. Que sait Lydia, la fille aînée de Marie-Josée, qui aurait tourné sa vidéo avec lui le samedi? Et Éric, le frère de Marie-Josée, qui l'a vu dimanche et a évoqué de nombreuses "incohérences dans ses explications"? A-t-il livré d'autres secrets à sa maîtresse en Espagne? D'autres "secrets de famille" devraient faire surface…
 

L'ultime cavale de Jean-Pierre Treiber

Trois mois après son évasion, Jean-Pierre Treiber s'est pendu en prison. Suspecté des meutres de Géraldine Giraud et Katia Lherbier, il devait passer devant les assises dans deux mois.
Le procès Treiber n’aura pas lieu. Le seul et unique suspect du double meurtre de Géraldine Giraud, 36 ans, et son amie Katia Lherbier, 32 ans, retrouvées au fond d’un puisard dans le jardin de Jean-Pierre Treiber le 9 décembre 2004, a choisi d’échapper à la justice des hommes. Il s’est pendu, vraisemblablement à l’aide d’un drap entre 6 heures et 7 heures hier matin, dans sa cellule du quartier d’isolement de Fleury-Mérogis (Essonne). Un suicide qui intervient à deux mois des assises de l’Yonne, prévues à partir du 20 avril. Et trois mois, jour pour jour, après sa capture par la police judiciaire à Melun à la suite de sa rocambolesque évasion, dans un carton, de la prison d’Auxerre. Evasion suivie de deux mois et demi d’une cavale médiatisée à l’excès.
"Un innocent se bat pour faire reconnaître son innocence, Treiber par ce suicide a avoué, il s’est infligé une peine définitive que notre Code pénal a abolie", en déduit Me Francis Szpiner, l’avocat de la famille Giraud. Une famille sous le choc. "Je suis effondré, je suis furieux et effondré, réagit le comédien Roland Giraud au micro d’Europe 1. Je ne pense qu’à ma fille et à son amie aussi bien sûr. Je trouve que c’est beaucoup ce qui arrive, c’est beaucoup" Avant d’ajouter sur RTL: "Treiber a été lâche jusqu’au bout." Les parents de Katia Lherbier n’ont pas souhaité, eux, s’exprimer. Choqué également, Me Eric Dupond-Moretti. "Je suis totalement abasourdi par la mort de mon client, que je n’ai pas envie de commenter. J’ignore ses motivations profondes et intimes, mais je les respecte. Par contre, je suis écoeuré par les interprétations posthumes de certains. Quand j’entends que la première victime du suicide de Treiber, c’est la famille Giraud, je demande un peu de circonspection."

Il a pris le temps de griffonner quelques mots

Avant de se donner la mort, Treiber a griffonné quelques mots sur la chemise dans laquelle il rangeait son courrier: "J’en ai marre d’être pris pour un assassin et privé de ceux qui me sont chers. JP." Aucune allusion aux faits qui lui étaient reprochés, et qu’il a toujours niés malgré les charges qui pesaient sur lui, notamment l’utilisation des cartes bancaires des victimes. Rien non plus sur l’existence ou non d’éventuels complices. Les parents des deux jeunes femmes disparues le 1er novembre 2004 ne sauront sans doute jamais ce qui est arrivé à leurs enfants. "Il y aura une immense frustration, confirme Me Szpiner. Certaines zones d’ombre du dossier ne seront jamais éclaircies et puis, en même temps, c’est la fin de l’affaire, même si c’est une fin brutale, inattendue." Fallait-il s’attendre à un tel dénouement?
En décembre, lors de son audition devant une juge d’instruction d’Auxerre, Treiber s’était expliqué sur la façon dont il s’était évadé et sur ses motivations, indiquant notamment: "C’était ça ou je m’accrochais", avait raconté son avocat Me Eric Dupond-Moretti. Allusion sans équivoque à un projet suicidaire. "Je m’attendais à ce qui est arrivé aujourd’hui; je m’y attendais depuis longtemps", a ainsi réagi sur RTL Paulette Stoëcklen à propos du suicide de son frère. Une double enquête, judiciaire sur les circonstances de sa mort et administrative sur les conditions de sa prise en charge par l’administration pénitentiaire, a été ouverte hier. Le corps de Treiber doit être autopsié aujourd’hui à l’hôpital d’Evry (Essonne).