jeudi 31 mars 2016

Infanticide: un père condamné à la perpétuité

Un homme de 26 ans a été condamné jeudi à Nîmes par la Cour d'assises du Gard à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre avec actes de torture et de barbarie de son bébé de huit mois dans la nuit du 13 au 14 mars 2013. La mère, âgée de 23 ans, et qui comparaissait libre, a été pour sa part condamnée à cinq ans de prison pour sa totale passivité pendant et après les faits. Elle a été immédiatement écrouée. La Cour a suivi les réquisitions accablantes de l'avocat général Stéphane Bertrand qui n'a reconnu "aucune circonstance atténuante" à Jonas Barral et Pauline Carrasco. L'accusé a "massacré" le petit Julien tandis que la mère a "regardé" alors qu'elle "pouvait" et "devait" intervenir, a-t-il estimé.

La Cour a souvent plongé dans l'horreur, notamment lors du détail de l'autopsie de l'enfant dont le corps présentait 72 lésions. L'enquête a établi que Julien avait été étranglé, secoué violemment, frappé à coups de poing et de talons. Il avait également subi une "pénétration anale violente avec un objet". "Le coeur s'est arrêté car le corps a eu à subir trop de souffrance en même temps", a expliqué le médecin légiste. Les psychiatres ont dressé le portrait d'un couple "immature, instable et faiblement intelligent" enfermé dans "une relation pathologique" vécue dans un village reculé, à Lanuéjols. Jonas Barral a reproduit dès l'âge de 13 ans l'alcoolisme "massif" et la violence dont il avait souffert chez son père, Pauline Carrasco l'indifférence et la légèreté qu'elle avait reprochées à sa mère. Aucun des deux n'avait souhaité avoir cet enfant.

Les psychiatres ont souligné à quel point la jeune femme, poursuivie pour "non-empêchement de crime" et "non-dénonciation de violences habituelles" semblait "détachée" de l'horreur des faits, comme "désaffectivée". La défense de Pauline Carrasco a insisté sur le fait qu'elle était elle-même régulièrement battue par son ex-compagnon et sous son emprise psychique. Lorsque le déferlement fatal de violences s'était abattu sur son fils, elle avait continué à regarder la télévision. Lorsque le père s'était endormi, elle n'avait pas appelé les secours. "J'étais tétanisée", a-t-elle expliqué à la barre, sans convaincre.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

La demande de libération conditionnelle de Patrick Henry rejetée

La demande de libération conditionnelle de Patrick Henry, le meurtrier d'un enfant de 7 ans, a été rejetée par la cour d'appel de Paris, indique aujourd'hui son avocate.

"C'est non ! La cour a infirmé la décision du tribunal d'application des peines" de Melun, qui avait accordé en janvier cette libération conditionnelle à celui qui fut un symbole de la lutte contre la peine de mort, a déclaré Me Carine Delaby-Faure.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Bordeaux: L'une des plus importantes fraudes sur le vin jugée ce jeudi

C’est l’une des plus grosses fraudes dans l’histoire des vins de Bordeaux, révélée en 2002. L’affaire Geens a été renvoyée à maintes reprises et l’audience fixée à ce jeudi, à 9h30, au tribunal correctionnel de Bordeaux. Roger Geens a écoulé plusieurs millions de bouteilles de vins sous de fausses appellations.
  • Qui est l’accusé ?
Roger Geens est un ancien homme d’affaires belge de 78 ans. Possesseur de plus de 1.000 hectares de vignes dans le grand Sud-Ouest (de Narbonne à Saint Emilion), plus de 600 salariés travaillaient pour son groupe. Lorsque l’affaire éclate en 2002, il est accusé d’avoir écoulé au Benelux et en Europe du Nord des millions de bouteilles de vin frauduleuses entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 2002. Après une non-présentation à son procès en 2003, l’affaire tombe dans l’oubli. En 2006, il est victime d’un accident vasculaire cérébral et part s’installer au sein de la principauté monégasque, d’où sa famille requiert une tutelle.
  • Quels sont les chefs d’accusation contre lui ?
Roger Geens est accusé de « tromperie sur la nature, la qualité substantielle, l’origine ou la quantité d’une marchandise », ainsi que de « présentation de produits faisant croire qu’il bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée ». En clair, l’ex-homme d’affaires, aujourd’hui partiellement handicapé, aurait produit puis exporté des millions de bouteilles de vin falsifiées : étiquettes en inadéquation avec les propriétés indiquées, vins coupés avec des composants chimiques (de la glycérine pour « arrondir » le vin rouge…), restes d’anciennes productions mélangés à des grands crus. De nombreux complices et des pots-de-vin figurent au dossier, mais il reste le seul poursuivi en France dans cette affaire.
>> A lire aussi : Sud-Ouest: Condamné pour avoir coupé du vin rouge avec du blanc pour obtenir du rosé
  • Pourquoi la procédure s’éternise-t-elle ?
Peu après la révélation des faits en 2002, grâce à des témoignages d’anciens proches, Roger Geens est assigné devant la justice en 2003. Il ne se présente pas et ne se fait pas non plus excuser. S’ensuit alors une longue période de disette judiciaire. Une perquisition un an plus tôt a été faite et une centaine d’échantillons de vins du groupe Geens prélevés. Ils ne seront jamais analysés.
Un procès s’ouvre à nouveau en janvier 2016, mais est renvoyé à cause de la santé de Geens. Me Jean-Claude Martin, avocat des parties civiles de la Fédération des syndicats des grands vins de Bordeaux n’exclut pas « un nouveau renvoi jeudi », en ajoutant que « l’audience s’orientera probablement autour de la question de la mise sous tutelle de Roger Geens à Monaco ».
L’avocat de la défense, Maître Daniel Lalanne n’a quant à lui pas souhaité commenter.
http://www.20minutes.fr/bordeaux/1816551-20160331-bordeaux-plus-importantes-fraudes-vin-jugee-jeudi

Patrick Henry, l'un des plus anciens détenus de France, va-t-il sortir de prison?

C’est une figure emblématique de l’histoire pénale française. Lors de son procès pour le meurtre du petit Philippe Bertrand, en 1977, il avait fallu toute la verve de Robert Badinter pour sauver la tête de Patrick Henry, qui encourait la peine de mort. Celui qui fait partie des plus anciens détenus français saura ce jeudi si sa demande de libération conditionnelle est validée en seconde instance.
Condamné à perpétuité, Patrick Henry s’est vu accorder sa demande de libération conditionnelle par le tribunal de Melun (Seine-et-Marne) en janvier dernier. Décision dont le parquet a fait appel, bloquant sa remise en liberté. « Je suis optimiste, dans la mesure où la décision rendue en première instance était très bien motivée », confie Me Carine Delaby-Faure, l’avocate de Patrick Henry.

Une première remise en liberté restée dans les annales

Pour le parquet, la demande Patrick Henry n’était tout simplement pas justifiée car « le projet d’accompagnement n’est pas assez encadrant », expliquait en janvier la procureur de Melun, Béatrice Angelelli, à l’AFP. « Plus encadrant, c’est la prison », répond Me Carine Delaby-Faure. La raison avancée par le parquet était à mon sens complètement hypocrite. Le projet prévoit une longue période de transition entre la prison et la liberté conditionnelle avec dans un premier temps quelques jours de permission dans la semaine, puis une semi-liberté avant de passer au bracelet électronique pour arriver enfin à la liberté conditionnelle », détaille l’avocate.
Le problème, c’est que Patrick Henry a déjà profité une fois d’une remise en liberté. En 2001, il fait figure de modèle de réinsertion et bénéficie d’une libération conditionnelle… révoquée lorsqu’il se fait arrêter en octobre 2002 en Espagne avec un peu moins de 10kg de résine de cannabis dans sa voiture. De retour en prison, il est renvoyé à sa condition de condamné à perpétuité. De quoi donner à réfléchir aux magistrats…

« La cour ne semblait intéressée que par son passé »

En février dernier, Me Carine Delaby-Faure avait plaidé devant la cour d’appel de Paris, en seconde instance. « Les débats étaient plus tendus qu’en première instance, la cour ne semblait intéressée que par le passé de Patrick Henry », raconte-t-elle.
Après trente-huit passés en prison, celui que les Français ont découvert en 1976 après l’enlèvement à Troyes (Aube) de Philippe Bertrand, âgé de 7 ans, la demande de rançon, puis la découverte du corps de l’enfant dans une chambre qu’il louait sous un faux nom, aspire à terminer ses jours en liberté. Patrick Henry sera fixé le jour de son soixante-troisième anniversaire.

http://www.20minutes.fr/societe/

Bébé torturé : "Il est massacré sous vos yeux, vous ne bougez pas"

L e cadavre du nourrisson portait 70 traces de coups. Le père comparaît depuis le mardi 29 mars devant les assises de Nîmes pour meurtre avec actes de torture et de barbarie. La mère est aussi sur le banc des accusés... Pour son silence. Reprise des débats ce jeudi 31 mars. 
Les faits remontent au 13 mars 2013, dans un appartement de Lanuéjols (Gard). Une longue scène de violences précédera la mort du bébé, à l'âge de 8 mois. Dans un premier temps, les parents ont voulu faire croire à une noyade survenue dans le bain. Mais le médecin urgentiste qui est intervenu sur les lieux a distingué des traces de coups sur tout le corps de l'enfant
LIRE AUSSI : Assises du Gard : la mort de Julien, un bébé de huit mois, était-elle annoncée ?
Rendez-vous ce jeudi matin pour suivre la suite du procès, en direct depuis les assises du Gard :
Sur ce lien ....
http://www.midilibre.fr/2016/03/29/actes-de-torture-sur-un-bebe-le-proces-en-direct-aux-assises-du-gard,1307841.php

mercredi 30 mars 2016

Cindy : «La vérité, c'est que je n'ai pas tué Kévin"

C'est un coup de théâtre. Il s'est produit à l'ouverture du procès pour assassinat de Joan Gamiochipi et Cindy Pereira, hier, devant les assises de l'Ariège. La jeune femme a «chargé» son complice, assurant ne pas avoir porté de coups à la victime, Kévin Sellier, dix-neuf ans.
Il va falloir y aller à la machette, dans ce fouillis de déclarations contradictoires, variables, inattendues, changeantes, pour faire émerger un peu de lumière. Un peu de vérité. «On fonce dans le noir. Je ne sais pas où on va», chuchotait l'un des avocats, la semaine passée, sous couvert d'anonymat. Une course folle, et à grande vitesse. Hier, dès l'ouverture du procès de Joan Gamiochipi, 24 ans, et de Cindy Pereira (idem), que certains, dans l'assistance, surnomment déjà «les diaboliques», il y a eu ce coup de théâtre : «Je vais modifier mes déclarations, à partir du moment où j'ai pris le caillou, a annoncé Cindy Pereira, d'une voix blanche. Il y a eu une bagarre, je ne sais pas qui l'a pris ensuite. Mais je n'ai pas tué Kévin Sellier». C'est un virage saisissant dans les déclarations de la jeune femme, qui avait progressivement admis avoir porté les coups fatals. Jusque-là, elle expliquait que Joan Gamiochipi ne l'aurait aidée qu'à rendre le corps méconnaissable, le brûlant en partie, notamment le visage et les mains, lui brisant les dents pour qu'une identification soit difficile, voire impossible.

«On avance…», mais où ?

«On avance, commente Me Laurent Boguet, avocat de Cindy Pereira. Ces révélations, c'est le fruit d'un long travail de dialogue avec ma cliente, sa famille… Elle a été convaincue de dire la vérité, dès le début de l'audience».
Mais, à peine énoncée, cette nouvelle version a suscité les foudres des deux côtés de la barre. Joan Gamiochipi l'a immédiatement contredite, s'en tenant au rôle qu'il a endossé durant les quatre ans de procédure.
Et les questions ont fusé. Pourquoi avoir tant attendu ? a interrogé Me Guy Debuisson, partie civile, qui représente la famille de Kévin Sellier. «J'avais peur des représailles. Joan m'avait dit qu'il écorcherait ma petite sœur», a répliqué Cindy Pereira. Silence dans la salle. «Pourtant, quand il était en garde à vue, entre les mains des gendarmes, vous auriez pu parler, à ce moment-là. Vous étiez hors d'atteinte», lui fait alors remarquer Me Thibault de Montbrial, avocat de Joan Gamiochipi, tandis que Me Guy Debuisson souligne les premières contradictions de ce témoignage : «le couteau était devant. Joan Gam iochipi à l'arrière. Comment a-t-il fait pour s'en saisir ?» Pas de réponse.

Mutique, presque absente

Cindy Pereira, jusqu'à la fin de cette première journée d'audience va demeurer figée dans son box, la tête tournée vers le sol, frêle jeune femme dont on cherche en vain le regard. Plus un mot. Plus un geste. Aucune réaction, même lorsque Laura T.., son ancienne colocataire, viendra à la barre pour un témoignage accablant pour la jeune femme. Tout d'abord, Laura balaie d'un revers de main l'épisode du viol qu'aurait subi par la jeune femme, peu de temps avant les faits. Cindy Pereira se serait réveillée en trouvant Kévin Sellier sur elle. Elle n'y croit pas : «Pour moi, il n'y a pas eu viol. Le moindre bruit dans la chambre, on l'entendait depuis le salon. Et Cindy m'en aurait parlé».
Concernant la violente agression de Kévin Sellier, Laura T.. livre des confidences que Cindy lui aurait faites, tard, un soir du mois de mars 2012, alors que les deux jeunes femmes étaient posées devant la télé.

Des confidences accablantes

«Il faut que je t'avoue quelque chose, aurait dit Cindy. J'ai tué quelqu'un. C'était prévu, pour les 400 € volés à mes grands-parents. On a essayé de l'endormir avec un produit préparé par Joan, mais ça n'a pas marché». Cindy Pereira aurait alors expliqué avoir donné un coup de marteau à Kévin pour l'assommer. Puis qu'ils se «seraient amusés avec le corps». Terrifiant. Et accablant. Accablant ? Très vite, ce témoignage est battu en brèche par la défense de Cindy Pereira : «Il n'y avait pas une trace de sang dans la voiture, après le drame», fait remarquer Me Laurent Boguet. On n'y voit pas plus clair.
Il faudra y aller à la machette… pour le moins.
http://www.ladepeche.fr/communes/goulier,09135.html

Prison à vie pour le meurtrier de Strelle, professeur de piano à Belfort

John Martin avait tué sa femme, professeur de piano à Belfort, en août 2015.
Après avoir été reconnu coupable, le contrebassiste norvégien John Martin, 48 ans, de son vrai nom Jon Skogsbakken, a finalement été condamné à la prison à vie à Manchester pour avoir tué son épouse, la pianiste Natalia Strelchenko, 38 ans. De son nom de scène « Strelle », outre ses activités de concertiste internationale, elle était professeur assistante au Conservatoire de musique de Belfort (90).

Jalousie

Le 30 août dernier, John Martin a étranglé Strelle à leur domicile de Greater Manchester, après l’avoir poussée dans l’escalier. C’était leur deuxième anniversaire de mariage… À plusieurs reprises, auparavant, Martin avait menacé de mort sa femme et tenté de l’étouffer.
Les audiences au tribunal de Manchester ont permis de comprendre que le contrebassiste était jaloux de la carrière brillante - de l’avis de tous - que Strelle, Norvégienne d’origine russe, avait entreprise. Il lui reprochait sa vie sociale et de ne pas s’occuper suffisamment de son foyer.
Cependant, le jour où la jeune pianiste, déjà maman d’un garçon, Leo, 14 ans, lui a annoncé qu’elle était enceinte, Martin l’a contrainte à avorter. Il semblerait que Natalia Strelchenko, face à cette situation intenable, ait projeté de s’enfuir. Son époux, dépressif, a dit ne pas se souvenir d’avoir tué sa femme. Il était, la nuit du crime, sous l’emprise de l’alcool et de tranquillisants.
À Belfort, l’annonce de la disparition de la jeune femme avait suscité une vive émotion. Elle devait se produire en concert le 1er mars dernier avec l’ensemble Confluences que dirige Philippe Barthod, le directeur du conservatoire de la ville. Deux autres concerts étaient prévus les 11 et 12 avec l’orchestre Victor-Hugo Franche-Comté de Besançon.
John Martin, condamné à vie, devra passer au moins 17 années derrière les barreaux. Par ailleurs, une tentative de meurtre sur mineur n’a pas été retenue contre lui.
À l’annonce de la sentence, Martin a simplement secoué la tête en signe de dénégation.

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2016/03/30/prison-a-vie-pour-le-meurtrier-de-strelle-professeur-de-piano-a-belfort

mardi 29 mars 2016

Gard: jugé pour le meurtre de son bébé de 8 mois

Un manoeuvre de 26 ans est jugé d'aujourd'hui à jeudi devant les assises à Nîmes pour le meurtre avec actes de torture et de barbarie de son fils de huit mois en 2013 encourt une peine de perpétuité dite réelle ou incompressible. Jonas Barral est soupçonné d'avoir régulièrement battu Julien depuis sa naissance le 26 juin 2012. La mère de l'enfant, Pauline Carrasco, qui comparait libre, est quant à elle poursuivie pour "non-empêchement de crime" et "non dénonciation de violences habituelles".

Dans la nuit du 13 au 14 mars 2013, dans l'appartement du couple, à Lanuéjols dans le Gard, un déchaînement de violences déferle sur le bébé, sans que la mère, aujourd'hui âgée de 23 ans, n'intervienne. Les parents assurent au médecin du Smur arrivé sur place que l'enfant est décédé par noyade dans son bain. Mais le médecin remarque immédiatement des hématomes sur le visage du bébé et des traces de sang sur le père, "fortement alcoolisé".

L'autopsie de l'enfant mettra en évidence l'existence de 72 lésions disséminées sur tout le corps et une "pénétration anale violente". Julien a notamment été frappé à la tête, dans le dos, au thorax et sur l'appareil génital. La mère, décrite comme immature et auto-centrée, a mis en avant "la peur de recevoir elle-même des coups" pour expliquer sa passivité. Les deux jeunes gens ont reconnu les faits qui leur sont reprochés à l'ouverture du procès. Le visage apeuré, la jeune femme aux longs cheveux bruns a pleuré dès son entrée dans la salle de la cour d'assises du Gard. Un mois après le décès de Julien, elle a refait sa vie avec un autre compagnon dont elle a eu une petite fille à l'été 2014.

L'association de lutte contre la maltraitance des enfants l'Enfant bleu s'est portée partie civile dans cette affaire pour laquelle Jonas Barral encourt la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, un cas seulement possible dans les cas de meurtre avec viol, tortures ou acte de barbarie d'un mineur de moins de quinze ans ou d'assassinats d'un policier, gendarme ou magistrat dans l'exercice ou en raison de ses fonctions.

Selon le code de procédure pénale toutefois, dans ces cas également, le tribunal d'application des peines pourra tout de même accorder des mesures (suspension, réduction de peine, libération conditionnelle...) au bout de 30 ans d'ans d'incarcération. La mère, "dont les négligences graves ont été constatées et restée passive lors du meurtre de son fils, ne risque pas plus de 5 ans d'emprisonnement", déplore l'Enfant bleu.

L'association propose la création "d'une circonstance aggravante pour les délits de non dénonciation et de non empêchement lorsqu'il s'agit d'un mineur de moins de 15 ans" afin de porter la peine encourue à 10 ans. Le verdict est attendu jeudi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

lundi 28 mars 2016

Meurtre de Kevin : deux jeunes gens comparaissent pour assassinat devant les assises de l'Ariège

Deux jeunes gens comparaissent à partir de mardi devant la Cour d'Assises de l'Ariège à Foix. Cindy et Joan sont accusés d'avoir tué Kevin Sellier en mars 2012 à Goulier.

Un corps retrouvé par un promeneur

Le 11 mai 2012, un cueilleur de champignons découvre un cadavre partiellement brûlé et dissimulé par des branchages dans une forêt entre Vicdessos et Goulier. Kevin Sellier sera identifié un mois plus tard, grâce à son ADN. Il vivait à Pamiers et travaillait comme intérimaire dans les travaux publics. Sa famille avait signalé sa disparition le 23 mars 2012. Le jeune homme est connu des services de police pour des actes de délinquance mineure, il a été condamné une fois pour trafic de stupéfiants, l'enquête s'oriente au départ sur la piste du règlement de comptes.

Deux jeunes gens interpellés en juillet 2012

En juillet, deux jeunes gens sont interpellés à Pamiers. Cindy, 20 ans, étudiante sans histoires et Joan, son ami d'enfance, étudiant comme elle. Les gendarmes de la section de recherches de Midi-Pyrénées sont remontés jusqu'à elle grâce notamment à l'étude des communications téléphoniques de la victime.
Très vite la jeune femme passe aux aveux. Elle indique que c'est elle qui a porté les coups de couteau mortels sur Kevin et qu'avec Joan, ils ont ensuite brûlé le corps avant de le dissimuler sous des branchages. Si Joan reconnaît devant les enquêteurs qu'il l'a aidée à cacher le corps de Kevin, il nie avoir été au courant des intentions de Cindy qui ne l'accable pas.

Une vengeance à l'origine du drame

Cindy explique alors à la juge d'instruction qu'elle aurait été victime d'une agression sexuelle de la part du jeune homme. Elle indique aussi qu'il lui devait de l'argent. C'est pour se venger qu'elle et son ami auraient organisé une randonnée à l'intention de Kevin.
Ecrouée fin juillet 2012, Cindy est mise en examen pour assassinat et atteinte à l'intégrité d'un cadavre. Poursuivi dans un premier temps pour recel de cadavre, Joan sera relâché à l'issue de sa garde à vue. Il comparaîtra libre au procès mais pour les mêmes motifs que Cindy : les faits qui lui sont reprochés ayant été requalifiés au cours de l'instruction.


http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/ariege/meurtre-de-kevin-deux-jeunes-gens-comparaissent-pour-assassinat-devant-les-assises-de-l-ariege-961973.html

Il avait jugé les jihadistes de novembre "courageux" : Rouillan sera jugé pour apologie du terrorisme

L'ancien membre d'Action Directe comparaîtra le 1er juin devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. Ses propos, prononcés dans interview à la rédaction du mensuel satirique marseillais Le Ravi, avaient suscité une polémique.
Il a été entendu mardi par les policiers et il s'est vu notifier une convocation au tribunal. L'ancien membre d'Action Directe Jean-Marc Rouillan sera jugé pour apologie du terrorisme après son interview en mars où il juge les jihadistes du 13 novembre "très courageux", a indiqué jeudi une source judiciaire. L'audience aura lieu le 1er juin devant la 10e chambre correctionnelle, à Paris.
 
Les propos litigieux avaient été lâchés lors d'une interview à la rédaction du mensuel satirique marseillais Le Ravi, enregistrée le 23 février. "Moi, je les ai trouvés très courageux, en fait. Ils se sont battus courageusement : ils se battent dans les rues de Paris (alors qu'ils) savent qu'il y a 2.000 ou 3.000 flics autour d'eux", y déclarait le cofondateur d'Action directe, groupe armé d'extrême gauche à l'origine de plusieurs attentats et assassinats dans les années 80.
 
Il avait assumé ses propos tout en se détachant de Daech
 
"On peut dire (qu')on est absolument contre leurs idées réactionnaires, on peut dire plein de choses contre eux, dire "c'était idiot de faire ci, de faire ça", mais pas dire que c'est des gamins qui sont lâches", ajoutait-il. Ces passages sont directement visés par le parquet de Paris dans sa poursuite. Lors de l'entretien, diffusé sur le site internet du mensuel, Rouillan, 63 ans, y critique aussi l'idéologie "mortifère" des partisans de l'organisation Etat islamique.
"D'un point de vue de l'islam, ils sont impies", argumente-t-il. Mais il se dit également "neutre" entre la France et l'EI. Ces propos avaient suscité une polémique et le parquet de Paris avait ouvert le 7 mars une enquête préliminaire pour "apologie du terrorisme", confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP). Jean-Marc Rouillan avait assumé ses propos, tout en répétant ne pas partager l'idéologie de l'EI. "Je n'ai pas salué le courage, j'ai seulement dit que dans leur démarche de se faire tuer pour leurs idées il fallait du courage. C'est tout", avait-il affirmé.
 

dimanche 27 mars 2016

Interception d'un "go-fast" à Montpellier : trois personnes déférées à Montpellier

Un Espagnol et deux Français ont été déférés vendredi à Montpellier après l'interception d'un "go-fast" venant d'Espagne dans la banlieue de Montpellier.

Un Espagnol et deux Français ont été déférés vendredi à Montpellier après l'interception d'un "go-fast" venant d'Espagne dans la banlieue de Montpellier, et des perquisitions menées dans une cité de la ville, a indiqué vendredi le parquet. Une information judiciaire a été ouverte pour trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs en vue d'un trafic de stupéfiants, blanchiment et non justification de ressources, a précisé le procureur de la République à Montpellier, Christophe Barret, lors d'une conférence de presse.

Les trois hommes - l'Espagnol âgé de 48 ans, connu des autorités de son pays, et les deux Français âgés de 31 ans, dont un a été condamné à de courtes peines sans lien avec un trafic de drogue - ont été interpellés lundi au terme d'une enquête de trois mois, a expliqué M. Barret. Cinq voyages en Espagne avaient déjà été surveillés par les enquêteurs.

54 kg d'herbe et 88 kg de cannabis


Lors du 6e voyage, au retour, lundi, deux véhicules accompagnateurs et un "porteur", ont été interceptés dans la banlieue montpelliéraine par les hommes du SRPJ de Montpellier. A bord de la Mégane break "porteuse", sont découverts 54 kg d'herbe et 88 kg de résine de cannabis. Des perquisitions ont également été menées à la cité Gély, un quartier défavorisé du centre de Montpellier, où vivent notamment des familles gitanes et où résidait au moins un des hommes interpellés.

L'intervention dans cette cité "n'a pas été facile", a précisé le procureur déplorant "des incidents violents", notamment des "jets de projectiles". "Le message que je fais passer, c'est que la loi s'applique partout", a-t-il martelé. Dans une cave, sont notamment retrouvés des produits liés à la cocaïne - pour la peser, la couper et la conditionner, en particulier une presse hydraulique - mais aussi une compteuse de billets. "Le matériel et la volumétrie de la tambouille avec des bidons de 5 à 10 litres indiquent un trafic important", selon Pascal Gontier, directeur adjoint du SRPJ Montpellier.

Le "triptyque classique argent, drogue et armes" est présent, a souligné M. Barret. 16.000 euros en liquide ont été saisis ainsi que 40.000 euros sur des comptes bancaires et plusieurs armes. Ce réseau commercialisait les trois produits que l'on trouve le plus à Montpellier - cannabis, résine et cocaïne - et possédait "une vraie logistique, avec une filière d'approvisionnement, une capacité de traitement et une filière d'écoulement", selon le procureur. "Nous avons besoin de services et d'enquêteurs spécialisés pour démanteler ce type de réseau", a-t-il tenu à rappeler.
 

samedi 26 mars 2016

Carcassonne: 37e condamnation à tout juste 24 ans

C'est probablement un nouveau record judiciaire qui a été battu hier matin.
Agé de 24 ans depuis le 4 mars dernier, et déjà fort d'un casier judiciaire portant la trace de 36 condamnations (dont 29 émanent du tribunal pour enfants, Ndlr), Jean-Claude Pateloup a de nouveau comparu devant le tribunal correctionnel, hier matin, pour répondre d'un "vol avec destruction" commis le 22 juin 2015 à Espéraza, et d'un "recel de bien provenant d'un vol", remontant au 2 novembre 2015 dans son village de résidence, aux Martys, dans la montagne Noire.

Pour le vol de cinq cartouches de cigarettes chez des amis, le prévenu a déclaré que ça ne pouvait pas être lui, "car j'étais sous bracelet électronique à ce moment-là (vrai mais pas une excuse, Ndlr). Tout ce qu'ils ont dit, c'est tout faux (sic)". Sur la moto volée le 30 octobre 2015 à Quillan, retrouvée chez lui lors d'une perquisition pour une autre affaire le concernant, Jean-Claude Pateloup a indiqué qu'il l'avait achetée pour la somme de 1 300 € via le site "Le Bon Coin". "Saviez-vous qu'elle était volée ?", a demandé la présidente Malafosse au prévenu. "Je m'en doutais, mais je ne le savais pas...", a-t-il répondu avec désinvolture.
  • "Aux aguets de la bonne occasion"
Pas de quoi impressionner le vice-procureur Stéphane Bérès, qui a comparé ce "professionnel du vol", aux chasseurs de buts au foot : "Il est aux aguets de la bonne occasion !" Et le représentant du parquet de requérir une peine de 8 mois de prison ferme, ainsi que la révocation partielle des 16 mois de sursis qui lui pendent déjà sur la tête.
Pour la défense du prévenu, Me Josy-Jean Bousquet, du barreau de Béziers, a plaidé la relaxe pour le vol des cartouches de cigarettes, en mettant à mal une procédure établie au regard du casier de son client. Au final, et après en avoir délibéré, le tribunal a condamné Jean-Claude Pateloup à 8 mois de prison, auxquels se rajoutent 10 mois de sursis révoqués.
Ce qui signifie que désormais, c'est le juge d'application des peines qui décidera de l'aménagement, ou non, de cette peine de 18 mois de prison

http://www.lindependant.fr/2016/03/26/37e-condamnation-a-tout-juste-24-ans,2176081.php

vendredi 25 mars 2016

Charente : violences conjugales sur fond d’alcool

Ivre, il s’est défoulé sur sa femme mardi. Il avait déjà été condamné pour menaces de mort.
Monsieur a un problème avec l'alcool. Madame est son défouloir. Jeudi, en comparution immédiate, un homme de 46 ans, brancardier de métier, n'en menait pas large dans le box des détenus du tribunal d'Angoulême. Il était jugé pour violences avec les circonstances aggravantes de l'ivresse et de coups portés sur sa concubine. Le tout, en récidive.
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Lundi, il a pris sa journée pour s'occuper de ses deux jumelles de 3 ans. Sa compagne, élève infirmière, est absente. Quand elle rentre le soir, son conjoint, ex-alcoolique, a bu. Une dispute éclate, les insultes fusent. Alertée par le bruit, une voisine intervient et pousse l'homme à partir. Ce n'est que le mardi, vers 8 heures, qu'il rentre à la maison après avoir copieusement abusé de l'alcool une grosse partie de la nuit. C'est là qu'il empoigne la mère de ses enfants par le cou, la plaque au mur. En pleurs et enfermée dans les toilettes, elle appelle la police qui vient rapidement interpeller le compagnon violent.

Les disputes au quotidien

Le problème, c'est que le quadragénaire a déjà été condamné en 2014 à deux mois de prison avec sursis pour menaces de mort à l'encontre de sa compagne. Une obligation de soins, notamment pour traiter ses problèmes d'alcoolisme, lui avait été notifiée. Elle s'était terminée en février.
Les disputes faisaient également parties du quotidien du couple. Entre 2014 et 2015, plusieurs mains courantes avaient été déposées par Madame, et une mesure de médiation pénale était engagée. Pour le tribunal, et le procureur, cela ne fait aucun doute qu'une séparation est inévitable. Il a été condamné à 8 mois de prison dont six avec sursis sans mandat de dépôt, mise à l'épreuve pendant trois ans et obligation de soins.

http://www.sudouest.fr/2016/03/25/coups-sur-fond-d-alcool-2311990-813.php

Nancy : Sylvie Leclerc condamnée à 9 ans de prison pour le meurtre de son compagnon

Rassurant. Oui, rassurant de constater que battage et gesticulations médiatiques restent encore à la porte des enceintes de justice. Ce jeudi soir, après un délibéré de quatre heures, Sylvie Leclerc, 53 ans, défendue par Mes Bonaggiunta et Tomasini, qui avaient plaidé pour Jacqueline Sauvage, a été condamnée à neuf ans de prison par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle.
Sylvie Leclerc a été reconnue coupable du meurtre de son conjoint, Gérard Schahan, 58 ans, tué d’une balle alors qu’il dormait sur le canapé, le 15 mai 2012, à Jarville. Elle a toujours affirmé avoir entendu une petite voix qui lui disait : « Tue-le, Sylvie ! Tu as assez souffert ! ».
Marie-Claude Weiss, l’avocate générale, avait requis cette même sanction de neuf ans et une altération du discernement, que les jurés nancéiens ont retenue. Avec le jeu des remises de peines, la quinquagénaire, en détention provisoire depuis 3 ans et 10 mois, pourra prochainement prétendre à une libération conditionnelle.
C’est d’ailleurs ce qu’avait préconisé la représentante du ministère public qui, au terme de ses réquisitions et après sans doute avoir fait de savants calculs sur les remises de peines, avait estimé qu’il ne « fallait pas rajouter du malheur au malheur ».
« Deux cabossés de la vie »
Auparavant, Marie-Claude Weiss était revenue sur l’enfance dévastée de Gérard et Sylvie, sur leur vie « de souffrance et de malheur ». La magistrate avait aussi relevé que les viols dénoncés par l’accusée l’avaient été « tardivement », que cette dernière, continuellement humiliée et frappée à une reprise trois mois avant les faits, n’avait pas, en tuant, « pris la bonne décision ».
Dernier expert convoqué à la barre, le docteur Francis Boquel, psychiatre, a, lui, confirmé dans la matinée le diagnostic établi la veille par un confrère : Sylvie Leclerc, au moment des faits, ne souffrait pas de maladie mentale, ne présentait « donc pas une abolition du discernement » - qui aurait signifié son irresponsabilité pénale - mais « une altération ». Le praticien indique que l’accusée « voulait à tout prix camper dans la position de victime. On a presque le sentiment que c’est une stratégie… »
Premier conseil de la famille de la victime à plaider, Me Philippe Lyon évoque les « griefs dérisoires » faits à Gérard Schahan, souligne que « la médiatisation de cette affaire, au regard de la suggestibilité de l’accusée, l’entretient dans cette idée qu’elle a raison. La cause, très noble, des violences conjugales n’est pas celle qui nous occupe dans ce dossier mais il y a des choses qui lui sont assurément confortables, à Sylvie Leclerc, dans le cadre de sa défense ».
Mes Rui Pereira et Stéphane Massé reviennent, eux, sur le geste homicide - « froid, méthodique, réfléchi. On ne peut s’arroger le droit de vie ou de mort » - mais aussi sur la personnalité de l’accusée, « qui s’est enfermée, qui s’est trompée. Dans cette famille, on considère que le bonheur est l’absence de souffrance ».
Me Bonaggiunta revient sur ce couple, « deux accidentés, deux cabossés de la vie qui ont souffert du silence qu’ils ont créé autour d’eux », sur Sylvie Leclerc, qui a connu son concubin à 15 ans et qui « a passé sa vie à survivre, à assurer sa sécurité ». « Elle n’a pas eu le courage de partir mais a eu celui de parler. Et il y a eu de graves dysfonctionnements dans le milieu médical ».
« J’ose le dire : Sylvie Leclerc n’a pas tué Gérard Schahan ! », soutient Me  Tomasini qui s’arc-boute sur l’abolition du discernement. « Ce n’est pas elle qui a tiré ce soir-là, elle n’était pas elle-même mais téléguidée. Elle n’avait plus son libre arbitre. C’est un acte fou, un geste de folie ».
La cour d’assises n’a pas adhéré à cette thèse. Au début du XXe siècle, l’immense avocat Vincent de Moro-Giafferi a eu cette phrase, demeurée célèbre : « L’opinion publique est une intruse, une prostituée qui vient tirer le juge par la manche ».

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/03/25/nancy-sylvie-leclerc-condamnee-a-9-ans-de-prison-pour-le-meurtre-de-son-compagnon

jeudi 24 mars 2016

Sylvie Leclerc condamnée à 9 ans de prison pour le meurtre de son compagnon

Sylvie Leclerc a été condamnée aujourd'hui par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle à 9 ans de réclusion pour avoir tué son compagnon d'une balle de fusil en 2012.

Cette peine correspond aux réquisitions de l'avocate générale. La cour a estimé que le discerement de l'accusée n'avait pas été aboli, mais altéré au moment du meurtre.



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Aurélie Fouquet: un accusé en charge un autre

Pour la première fois, l'un des accusés au procès du meurtre en 2010 d'Aurélie Fouquet a craqué ce jeudi et en a désigné un autre, jugé en son absence et peut-être mort, comme ayant "tiré sur les condés". Réclamant la parole depuis le box après un témoignage douloureux de la mère de la policière municipale, tuée le 20 mars 2010 à l'âge de 26 ans, Jean-Claude Bisel, très ému, a déclaré: "Je suis sans mots devant le courage et la dignité de Mme Fouquet".

Et ajouté que la nuit suivant le drame, "je pense que j'étais en présence du tireur ou d'un des tireurs". M. Bisel, qui comparaît pour avoir veillé pendant toute une nuit l'un des hommes impliqués dans la fusillade mortelle de Villiers-sur-Marne, a précisé que cet individu lui avait été désigné sous le nom de "Tony ou Anthony". Cet "Anthony", blessé et allongé dans une camionnette, aurait dit, selon M. Bisel: "Ca a merdé" puis "j'ai tiré sur les condés". "Anthony" est le surnom d'Olivier Tracoulat, jugé en son absence à Paris et porté disparu depuis les faits. Blessé le 20 mars 2010, il est peut-être mort. Le procès, qui a commencé le 1er mars, n'avait jusqu'ici pas livré d'information décisive sur les responsabilités dans le drame du 20 mars 2010, en particulier sur l'identité du ou des tireurs qui ont mitraillé la voiture dans laquelle circulait Aurélie Fouquet. Neuf hommes dont
Redoine Faïd, une figure du grand banditisme, sont jugés pour avoir participé de près ou de loin à un projet de braquage avorté, qui avait débouché sur la fusillade fatale à la jeune policière
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Gard: 20 ans de réclusion pour infanticide

Amaury Maillebouis a été condamné hier à Nîmes à 20 ans de réclusion pour le meurtre de son bébé de huit mois par la Cour d'assises du Gard qui n'a pas retenu l'irresponsabilité pénale de cet homme de 25 ans. La cour, présidée par Geneviève Perrin, a été au-delà des 18 ans de réclusion requis par l'avocate générale, retenant une simple "altération" du discernement au moment des faits et non l'"abolition", plaidée par la défense.

Amaury Maillebouis est condamné pour avoir, le 7 août 2012 à Bessèges dans le Gard fracassé au moins à deux reprises le crâne d'Ambroise au sol lors d'une dispute avec son ex-compagne.
Alors qu'Amaury Maillebouis encourait la réclusion criminelle à perpétuité, l'avocate générale Frédérique Rouchon-Lemetter avait requis 18 ans au regard de la "personnalité", des "troubles" et du "parcours de vie tourmenté" de l'accusé. Une grave psychose, la schizophrénie paranoïde, abolissant totalement le discernement et ne permettant pas un renvoi devant les assises avait été diagnostiquée par deux collèges comptant chacun trois experts psychiatres qui avaient examiné le jeune homme.

Mais c'est l'expertise de trois autres, concluant à une simple "altération" de son discernement en raison d'un état "borderline" qui a été retenue par la chambre d'instruction pour renvoyer le jeune homme devant les assises et que le ministère public a également mise en avant. Mme Rouchon-Lemetter a évoqué un "meurtre dans des conditions particulièrement sauvages" et des résultats d'autopsie "terrifiants", tout en appelant les jurés à "doser la sanction" en fonction de l'état de l'accusé.

Les propos et les attitudes étranges et incohérents du jeune homme au teint blafard, semblant tour à tour hagard ou très agité, avaient mis la salle mal à l'aise depuis lundi. Amaury Maillebouis a été interné pendant 22 mois à Uzès immédiatement après qu'il se fut rendu aux gendarmes le 12 août 2012. "Nier la responsabilité d'Amaury, c'est nier l'état de victimes d'Ambroise et de sa mère", a martelé lors de sa plaidoirie Me Claire Sadoul, défendant la jeune femme, elle aussi âgée de 25 ans. Me Sadoul avait réclamé "un verdict de culpabilité et une lourde peine", assurant que l'accusé "n'hallucine que quand il le veut".

De son côté, pour la défense, Me Laurent Pasquet-Marinacce avait demandé que l'abolition du discernement au moment des faits soit retenue et que son client soit hospitalisé en psychiatrie. "La psychiatrie, ce n'est pas la liberté", avait-t-il rappelé. "Avoir voulu juger Amaury Maillebouis devant une cour d'assises est une impasse", avait dénoncé Me Pasquet-Marinacce.

"La troisième expertise psychiatrique a été ordonnée et conduite dans des conditions totalement extravagantes pour le juger sous prétexte que l'on devait bien cela à la mère et à la victime", a-t-il accusé. "Or ce que l'on doit à la victime, c'est la vérité...On ne peut pas accepter qu'un procès se tienne à toute force". Les parties ont 10 jours pour faire appel de ce verdict


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Sylvie Leclerc aux assises de Nancy : verdict ce jeudi

Nancy. À la barre, Aude, 27 ans, tout de noir vêtue, le confie. « Je suis écartelée. Car j’aimais mon père et j’aime ma maman ». Ce mercredi, cette jeune femme, qui était le seul enfant du couple et qui habitait avec ses parents au moment des faits, s’est longuement confiée. Sur ses difficultés psychologiques - bipolarité notamment - décelées assez tôt, sur ses parents qui l’ont surprotégée au point de s’oublier, de s’enliser dans une relation mortifère.
« J’étais le diamant de papa… », lâche-t-elle fièrement. Et, elle en parle de Gérard Schahan, présenté depuis lundi comme le dernier des derniers, et auquel elle redonne, avec quelques scènes d’enfance emplies de tendresse, un peu d’humanité.
Aude décrit aussi parfaitement le fonctionnement de son père, traité pour phobie sociale, tyrannique, insultant à l’égard de tout le monde. Il faisait régner « un climat de terreur, de peur ». Déscolarisée très tôt, hospitalisée en psychiatrie à l’âge de 14 ans, après s’être ouvert les veines, elle « écume », de son propre aveu « tous les centres médico-psychologiques de la région ». « Je ne pouvais pas prendre le bus toute seule, faire des courses, parce que j’avais peur. Peur des gens. Pourquoi ? J’en sais rien ».
À 18 ans, elle rencontre « un gars » sur internet, part vivre à Brest, découvre « ce qu’était une famille, les repas pris ensemble, les discussions, mais aussi les règles, les lois. Ces gens m’ont acceptée comme j’étais. Mes parents sont venus pour Noël. Quand ils sont partis, le père de mon copain m’a dit : ‘’ Ma pauvre chérie, je ne sais pas comment tu as pu t’en sortir aussi bien… ‘’ ».
« Mes parents, c’est bien simple, je ne les ai jamais vus se donner la main, s’embrasser ou se dire qu’ils s’aimaient. Quand ma mère est partie en Tunisie (NDLR : fin 2009, pour rejoindre un autre homme), mon père était perdu. Un oiseau tombé du nid… Il pleurait tous les jours au téléphone. Il m’a aussi dit que si je ne la faisais pas revenir, il ne donnerait plus d’argent, il me laisserait crever. J’ai refusé ».

« Ils jouaient à se faire mal »

Gérard et Sylvie se remettent ensemble fin 2010. « Une aberration ! Je lui ai dit à ma mère. Depuis ce jour, je porte sur moi toute la responsabilité de la folie qu’il y a eu après. Cela aurait en effet dû se terminer à ce moment-là. Car ma mère l’aimait mais n’était pas heureuse. Et lui ne pouvait pas passer sur cette tromperie ».
Aude revient vivre chez ses parents, à Jarville, « dans un tout petit appartement. Papa m’avait dit qu’on devait reconstruire la famille. Mais il me disait qu’il en avait marre, qu’il était fatigué. ‘’ J’en peux plus, il faut que ça s’arrête ‘’, qu’il me disait. ‘’ Ils me l’ont volée ! J’ai dit à ta mère que j’allais essayer de lui pardonner mais je n’y arrive pas ‘’ ».
Elle poursuit : « Il essayait du plus fort qu’il pouvait, il voulait devenir meilleur mais il ne pouvait pas. Oui, il avait une emprise sur moi, sur ma mère. Avec elle, ils s’insultaient, ils jouaient à se faire mal ».
En larmes, la jeune femme se tourne soudain vers Sylvie Leclerc : « Maman, tu as bien fait de le tuer ! Il n’y avait pas d’autre solution ! Il est heureux là où il est, il n’en pouvait plus… » Elle s’adresse ensuite à la cour « J’ai envie de la récupérer, ma mère. Je n’ai plus mon père, laissez-la moi ! ».
Réponse ce soir. Avocates de Jacqueline Sauvage, Mes Bonaggiunta et Tomasini devraient plaider l’acquittement, tout à l’heure, et avancer l’irresponsabilité pénale. Pas simple. Surtout qu’hier, le premier des deux psychiatres invité à disséquer les méninges de l’accusée, n’a voulu entendre parler d‘abolition du discernement. Pour l’expert, « pas de confusion mentale, de pathologie psychotique ». Il penche en revanche pour une altération qui, si elle est retenue par la cour d’assises, entraînera une diminution de la peine. « Elle conservait un minimum de libre arbitre », assure le psychiatre qui souligne que Sylvie Leclerc, qui souffrait d’une « dépression sévère », était « davantage prisonnière de sa propre dépendance que de l’emprise objective de son conjoint ».
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/03/24/sylvie-leclerc-aux-assises-de-nancy-verdict-ce-jeudi

mercredi 23 mars 2016

Procès pour le meurtre d'un chauffeur de taxi

Il se dit "sincèrement désolé". A l'ouverture de son procès aujourd'hui devant la cour d'assises du Val d'Oise, l'homme jugé pour le meurtre d'un chauffeur de taxi en 2012 a dit regretter son geste devant la famille de la victime.

"Je suis sincèrement désolé pour ce que j'ai fait. J'ai jamais voulu ce qui est arrivé", a déclaré l'accusé âgé de 28 ans, soigneusement vêtu d'un jean sombre, d'une chemise bleu clair et d'un gilet gris. "Je ferai le maximum pour répondre à (vos) questions". Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2012, à Saint-Ouen-l'Aumône, Mamadou Traoré est poignardé par un client dans son taxi. Blessé au cou et au bras, il décède peu après, malgré l'intervention des secours. L'auteur des coups, qui vole une voiture la nuit suivante en menaçant le propriétaire avec une pierre, est rapidement retrouvé, confondu par des empreintes relevées dans le taxi.

Il explique aux enquêteurs avoir menacé M. Traoré avec un couteau afin de voler sa recette, et l'avoir ensuite frappé "instinctivement" après un mouvement de recul du chauffeur.
L'accusé, dont le père est lui-même chauffeur de taxi, n'a pas d'antécédents de violences ni de problèmes psychiatriques connus.  A l'audience, son père estime qu'il a eu "beaucoup de chance pendant son enfance", qu'il était "heureux, gâté". Particulièrement émue, sa mère le décrit comme un enfant "très doux, très calme, attentionné, respectueux des aînés" mais dont les notes chutent subitement au lycée.
Après deux échecs au bac scientifique, il s'isole, se réfugie dans les jeux vidéo: un "suicide social" comme il dit lui-même. "Il ne voulait plus sortir de la maison, il ne nous adressait presque plus la parole", raconte sa mère.

Lors de l'audience, les parents de l'accusé, originaires de l'île Maurice, demandent pardon à la famille de la victime. "Je ne sais pas quoi faire pour vous aider", dit la mère à la veuve de Mamadou Traoré. "Votre mari était quelqu'un de brave pour être chauffeur de taxi". Les deux femmes fondent en larmes.

En détention provisoire, l'accusé a obtenu l'équivalent du bac avec mention très bien, travaille aux cuisines "où il donne entièrement satisfaction" et est suivi sur le plan psychologique. Une experte psychiatre a décelé une "schizophrénie insipiens", une pathologie "à bas bruit", difficile à diagnostiquer, car "l'extérieur peut paraître normal".  Le procès se poursuit jusqu'à vendredi


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L'«étrangleur» de Strasbourg condamné à la prison à perpétuité

Nicolas Charbonnier, dit "l'étrangleur", a été condamné ce mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué par strangulation une adolescente de 17 ans et violé et tenté de tuer une fillette de 10 ans, toutes deux surprises dans leur sommeil en 1986 à Strasbourg.

Les jurés de la cour d'assises du Bas-Rhin ont suivi les réquisitions du parquet et n'ont pas retenu la prescription pour le meurtre dont était accusé Nicolas Charbonnier. Ce dernier a semblé impassible à l'énoncé du verdict. Selon son avocat Eric Braun, "il s'attendait à une peine très lourde". Fustigeant des "crimes pervers" mus par "une pulsion abjecte" et un "égoïsme sans borne", l'avocat général Laurent Guy avait estimé que l'accusé de 53 ans devait "affronter son passé", qui est "encore le présent des victimes".

L'un des enjeux du procès concernait l'éventuelle prescription du meurtre de Martine R., tuée à 17 ans, tout près de sa soeur Patricia qui dormait dans la chambre adjacente. Si les jurés avaient estimé qu'il s'était agi d'un simple meurtre, les faits auraient été considérés comme prescrits. Mais le parquet avait estimé que les faits n'étaient pas prescrits car ils avaient été accompagnés d'"actes de barbarie", l'accusé s'étant "amusé avec son corps" et ayant "porté atteinte à sa dignité" en la dénudant et en lui coupant des poils pubiens. Les avocats de Nicolas Charbonnier avaient au contraire plaidé que ces éléments ne pouvaient être qualifiés d'actes de barbarie.

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Assises de Nancy : les relations complexes entre Sylvie Leclerc et son compagnon

"Jamais je n'aurais pu imaginer Sylvie tirer sur mon frère. Quant à Gérard, tuer Sylvie? Jamais ! Il l'aimait trop !" s'est exclamée devant la cour l'une des soeurs de la victime, partie civile dans le procès, mardi 22 mars 2016 devant la cour d'assises de la Meurthe-et-Moselle à Nancy.
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Présentée par ses avocates comme ayant des similitudes avec Jacqueline Sauvage, cette femme condamnée à Blois pour le meurtre de son mari violent, Sylvie Leclerc a dressé un tout autre tableau de son amour.
Cet éboueur de 58 ans dont elle a partagé la vie durant 35 ans était selon elle un être "jaloux" et "colérique", qui l'insultait et la forçait à des rapports sexuels douloureux.
La cour s'est notamment penchée sur une rupture intervenue entre Sylvie Leclerc et Gérard Schahan, entre novembre 2010 et mai 2011, lorsque l'accusée avait rejoint un jeune Tunisien rencontré au cours de vacances au Maroc. Selon l'entourage de Gérard, ce dernier avait beaucoup souffert de cette séparation.

Après avoir réalisé que le jeune Tunisien s'intéressait à son argent, Sylvie Leclerc était retournée vivre en Lorraine avec Gérard, avec qui elle avait une fille.

Mme Leclerc a expliqué que son compagnon était vite redevenu agressif après une courte période d'accalmie : il la traitait de "p...", lui lançait des insultes racistes, lui reprochait sans cesse son escapade tunisienne.
Il lui imposait des rapports sexuels:
"Cela durait entre quatre et cinq heures, presque tous les jours, sauf les lundis et les jeudis", a-t-elle expliqué à la barre.

Un soir de mai 2012, Mme Leclerc avait fini par le tuer d'une balle de fusil tirée à bout portant dans le thorax, tandis qu'il dormait dans le lit conjugal de leur appartement en banlieue de Nancy.

La soeur de Gérard Schahan a dit découvrir à l'audience ce que subissait sa belle-soeur.

"Pour moi, c'était un couple amoureux et heureux, je n'ai jamais vu Gérard être violent avec Sylvie devant moi. Si Sylvie m'avait parlé, alors j'aurais pu les aider", a-t-elle regretté.

Le verdict est attendu jeudi.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/meurthe-et-moselle/nancy/assises-de-nancy-les-relations-complexes-entre-sylvie-leclerc-et-son-compagnon-958205.html

Elle avait escroqué plusieurs couples en mal d'enfant : une mère porteuse condamnée

Une mère porteuse a été condamnée mardi à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Blois pour avoir escroqué deux couples homosexuels à qui elle n'a jamais remis les enfants "commandés".
C’est d’abord par altruisme qu’Aurore affirme avoir décidé de porter secours à des couples en mal d’enfants. Mais l'altruisme est devenu par la suite une juteuse escroquerie pour laquelle la jeune femme âgée aujourd'hui de 37 ans vient d'être condamnée.
 
 Décrite par les experts comme souffrant de "carences affectives et éducatives majeures" avec "une très faible estime d'elle", la jeune femme qui se présentait sous l'euphémisme de "nounou prénatale", a été condamnée ce mardi à un an de prison avec sursis pour avoir escroqué des couples en mal d'enfant à qui elle promettait un bébé sans jamais, finalement, le donner.  
 
"J'aurais préféré être adoptée par des parents qui m'auraient aimée comme j'étais", a confié la jeune femme en fondant en larmes lors de l'audience. Le tribunal a été moins sévère que ce que réclamait le parquet. Lors de l'audience du 26 janvier dernier, il avait réclamé  une peine d'un an de prison, dont trois mois ferme.
 
Un scénario parfaitement rodé
 
Tout commence en 2008 dans la commune de  Vendôme en Loir-et-Cher. Aurore, jeune maman de quatre enfants Vendôme (Loir-et-Cher) choisit de remettre son cinquième nouveau-né, non voulu, à un couple de Parisiens sans contrepartie financière. Un acte pourtant condamné en France.


Mais la jeune mère porteuse ne s'arrête pas là et décide de monnayer ses prochaines grossesses. Elle accepte de porter pour d'autres un bébé, mais cette fois ci, elle demande une rétribution de 10.000 à 15.000 euros. Et promet dans le même temps ce même enfant à deux couples. Lors de l'accouchement, elle indique à l'un des couples que le bébé est mort-né alors qu'en réalité, il a été remis aux autres parents. Ce scénario s'est ensuite répété à deux reprises.
En 2010, la jeune femme répondait ainsi à l'annonce d'un couple homosexuel de Loire-Atlantique et acceptait de porter leur enfant en échange de 15.000 euros. L'accouchement était prévu le 21 mars 2011 à Saint-Nazaire, mais Aurore n'est pas au rendez-vous, et envoie un texto au couple en prétendant que l'enfant est mort-né. En réalité, le nouveau-né, un garçon, est en parfaite santé. Il a été confié à un autre couple homosexuel résidant au Luxembourg, à qui elle avait aussi promis l'enfant pour une dizaine de milliers d'euros. 
Les couples aussi ont été condamnés
En 2012, elle promet encore un bébé à un couple homosexuel pour 15.000 euros et là aussi, après l'accouchement à la polyclinique de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), elle assure que l'enfant est décédé, mais le remet à un couple hétérosexuel de Seine-Maritime, qui lui aussi a payé sa "prestation".

En 2013, au moment où elle est interpellée, elle était en contact avec trois autres couples et a été mise en examen pour escroquerie et tentative d'escroquerie. Les quatre couples, jugés pour provocation à l'abandon d'enfant, ont été condamnés à une amende de 2.000 euros avec sursis, conformément aux réquisitions du parquet.

Dans le bus 58, le dérapage alcoolisé d'un étudiant SDF

M. V. rêve d'intégrer une école d'audiovisuel mais il est également SDF à Toulouse. Dimanche 20 mars il s'en est pris à un bus et a son chauffeur. Le tribunal a choisi de lui laisser sa chance
Dégrisé, M. V. est un charmant garçon. Devant le tribunal correctionnel, il reconnaît ses torts et ne cherche pas à se soustraire à la sanction qui l'attend : «je m'excuse, je paierai ce qu'il y aura à payer. Et s'il faut aller en prison, j'irai en prison». Mais dimanche 20 mars, c'est une autre facette de sa personnalité brouillée par l'alcool qu'il a laissé s'exprimer. Ce sont aussi de mauvais instincts de survie hérités de plusieurs mois passés à la rue qui sont remontés à la surface quand il a cru entendre le chauffeur du bus insulter sa mère a souligné son avocate. Les policiers qui l'ont interpellé ont constaté un taux d'alcoolémie de 0,63 mg d'alcool par litre de sang. Les sept passagers de la ligne 58 qui voyageaient dans le même bus que lui, vers 12 h 35, ont conservé le souvenir d'un homme de trente ans excité et violent, face à un chauffeur attaché au respect du règlement. Pas décidé à laisser son passager voyager gratis, le chauffeur rappelle à plusieurs reprises à M. V. qu'il doit composter son billet. Mais le voyageur qui ne retrouve plus le ticket traîne à s'exécuter. L'agent de Tisséo finit par se lever pour aller parlementer. Le ton monte, il reçoit un coup de poing au bras et un prospectus au visage avant que son passager ne quitte le bus en brandissant un canif, comme dans une bagarre de rue. Très énervé, il s'en prend au véhicule. Une grosse pierre jetée sur le pare-brise balafre la vitre. Et les essuie-glaces pliés comme de vulgaires fils de fer sont mis hors d'usage. Les coups de tête frappés dans la portière terminent de faire monter la tension jusqu'à l'arrivée des policiers qui finissent par embarquer le forcené. Sur le banc des prévenus M. V. reconnaît un état dépressif chronique et une dépendance à l'alcool et au cannabis. Mais il explique aussi les cours qu'il suit par correspondance pour accéder enfin à une école d'audiovisuel. Entre l'excité du bus de la ligne 58 et le SDF qui dérape mais cherche à s'en sortir, le tribunal a opté pour l'espoir de voir un jour M. V. vaincre la misère et ses mauvais démons : 5 mois d'emprisonnement avec sursis, un avertissement.
http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/23/2310109-bus-58-derapage-alcoolise-etudiant-sdf.html

Gard : le père avoue avoir fracassé la tête de son bébé contre le sol

Schizophrène, selon certains experts, «borderline» pour d'autres : l'état de santé mentale d'Amaury Maillebouis, jugé à Nîmes pour le meurtre de son bébé en 2012, crime qu'il a reconnu, est au cœur des débats.
Le 7 août 2012, pris d'une crise de folie, Amaury Maillebouis a fracassé le crâne d'Ambroise, son fils de huit mois en le heurtant contre le sol à deux reprises. Ce jour-là, Marine, son ex-compagne qui venait de le quitter à cause «de ces crises de violence extrêmes», avait accepté de venir à Bessèges, où il habitait, pour qu'Amaury puisse voir son enfant. Mais quatre heures après son arrivée, au cours d'une dispute, «il l'avait tué et s'était enfui dans la forêt», raconte-t-elle.
ll est aussitôt interné dans un établissement psychiatrique d'Uzès (Gard) où il restera deux ans.
Pour son avocat Laurent Pasquet-Marinacce, Amaury Maillebouis, 25 ans, souffre bien d'une «maladie mentale» (lire encadré), dont ses proches, et particulièrement son père, qui appartient à un courant libertaire et antipsychiatrie, ont ignoré «les signes avant-coureurs» pendant des années.
L'avocat énumère une «consommation massive de shit» dès l'adolescence, un «épisode de décompensation» en 2006 qui le conduit une première fois en hôpital psychiatrique, sa «déscolarisation», une «forme d'errance» lorsqu'il part seul en 2008 pour deux ans en Inde, des «crises répétées» et un «discours aujourd'hui totalement déconnecté de la réalité».
Souvent hagard ou débitant à très grande vitesse des paroles incohérentes avec force grimaces, l'état de l'accusé au teint blafard ne cesse depuis lundi, début du procès, de mettre mal à l'aise la salle des assises de Nîmes.

Il menace à plusieurs reprises de le tuer

Le jeune homme est né d'un couple «baba cool» dont la séparation a été très conflictuelle. «Même quand il était enfant, c'était lui le seul adulte», résume une amie à la barre.
Anne, la mère du jeune homme, éditrice indépendante à Paris, reconnaît qu'il avait depuis de longues années «des comportements inquiétants, déroutants». Elle le «met à l'écart» dès l'adolescence, dans un studio situé dans l'immeuble où elle vit elle aussi. En décrochage scolaire, Amaury y consomme du cannabis et écrit un roman de science-fiction pendant un an.
Son père, Gilles, qui a eu cinq enfants avec quatre femmes différentes, vit «dans la forêt» à Bessèges (Gard). Il admet être «passé à côté» de son fils et ne pas lui avoir «permis d'exprimer ses difficultés».
Un enseignant au lycée français de Pondichéry (Inde), où Amaury Maillebouis a obtenu un bac ES avec mention, parle avec émotion d'un jeune «très intelligent, très seul et profondément tourmenté».
Il se rappelle notamment d'une crise de son ex-élève, parti brutalement du lycée vers le nord de l'Inde dans une intention suicidaire.
Aujourd'hui âgée de 25 ans et étudiante en management, Marine, qui était tombée amoureuse du jeune étudiant en Deug d'histoire sur les bancs de la Sorbonne-Tolbiac en 2011 ne «croit pas une seule minute» à la maladie mentale de son ex-compagnon, a-t-elle dit à la barre. En pleurs elle a révélé : «Il plantait des tournevis dans des dictionnaires, cassait des objets» et disait à propos de notre enfant dont il avait mordu la joue : «Je le tue ou je me tue».
http://www.ladepeche.fr/article/2016/03/23/2310058-gard-pere-avoue-avoir-fracasse-tete-bebe-contre-sol.html

mardi 22 mars 2016

Une nourrice condamnée à 9 ans de prison

Une nourrice de 49 ans a été condamnée aujourd'hui à Créteil par les assises du Val de Marne à 9 années d'emprisonnement pour avoir provoqué la mort d'un bébé de 7 mois en projetant son transat au sol à plusieurs reprises.
Cette peine est inférieure à celle requise par l'avocat général, qui avait réclamé entre 12 et 14 ans de réclusion criminelle. Jugée pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", cette ancienne assistante maternelle, reconvertie dans la coiffure, comparaissait libre, près de huit ans après les faits.
En garde à vue, la nourrice avait d'abord nié, puis avoué avoir soulevé d'un demi-mètre le transat dans lequel reposait l'enfant avant de le projeter au sol, "au maximum trois ou quatre fois".
"Je suis tellement désolée, tellement désolée. Je n'aurais jamais pensé faire une chose pareille", a soufflé l'accusée, au bord des larmes, à l'ouverture du procès.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Landes : le croque-mort escroquait les familles dans la peine

Un assistant funéraire, qui avait détourné en trois ans 204 000 euros, a écopé de trois ans de prison avec sursis.
« Ce n'est pas un simple vol de banane dans un supermarché que l'on vous reproche aujourd'hui à la barre de ce tribunal, mais bien un détournement organisé, sur trois ans, de la somme rondelette de 204 000 euros. Qui plus est, au préjudice de familles endeuillées et vulnérables, ainsi que d'une entreprise de pompes funèbres d'Hossegor, dans laquelle vous étiez considéré presque comme un membre de la famille. Comment pouvez-vous expliquer avoir basculé, à 49 ans, en pleine force de l'âge, dans une telle dérive ? Pourquoi avez-vous plongé ? »
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Vice-procureur de la République de Dax, Julie Gaston attend toujours, en vain, une explication qui tienne la route de la part du prévenu jugé lundi après-midi, dans une affaire d'escroquerie de haut vol et d'abus de confiance, qui avait défrayé la chronique en juin 2013, lors de sa découverte.
Sûr de lui et très pro quand il recevait les familles éplorées, avec toujours un mot de réconfort et une bonne dose d'empathie, Éric bredouille et cherche aujourd'hui ses mots pour excuser l'inexcusable.
Il présentait bien, trop bien même, avec ses costumes bien coupés, ses lunettes et montres bling bling, ses souliers haut de gamme. Des fantaisies réglées avec l'argent destiné à payer les caveaux en marbre et les cercueils en chêne.

Passion pour le jeu

À l'époque, l'homme prétend qu'il avait une compagne qui le poussait à la dépense. Et puis il aimait faire des cadeaux, avait une passion pour le jeu. Une façon d'exister ? De retrouver le bon temps quand il gérait une discothèque en Allemagne ?
Du magot consciencieusement ponctionné durant trois ans, et reversé sur son compte en banque, au point que son banquier avait fini par s'en inquiéter… au bout de trois ans, tout de même, il ne reste rien. L'auteur s'avoue au fond du trou. Un comble pour un croque-mort !
Campant sur les positions qu'il avait tenues pour se défendre lors de l'instruction rondement menée durant trois ans, avec le concours, sur le terrain, des gendarmes de Seignosse, il a même laissé entendre que sa société était gérée avec négligence.
Le pot au rose avait fini par être découvert par le directeur et le gérant de la PME, harcelés par les fournisseurs, qui ne recevaient pas leurs règlements, intrigués par les relances de clients, qui avaient réglé des conventions obsèques et des prestations non fournies. Les enquêteurs ont déterminé que 133 chèques de clients avaient été détournés et 98 de fournisseurs.
Le prévenu a été condamné à trois ans de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Il devra reprendre un travail et rembourser l'intégralité des sommes détournées.
http://www.sudouest.fr/2016/03/22/le-croque-mort-devra-rembourser-2308587-3350.php
 

Ecoutes téléphoniques: Nicolas Sarkozy fixé sur son sort ce mardi

Ce mardi est une journée cruciale pour Nicolas Sarkozy. L’ancien président de la République connaîtra la décision de la cour de Cassation concernant l’affaire des écoutes téléphoniques, qui fait planer des doutes sur ses ambitions présidentielles.
Cette affaire des écoutes vaut à l’ancien président de la République d’être mis en examen pour corruption et trafic d’influence depuis novembre 2014.

Rappel des faits

L’ancien chef de l’État est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir de Gilbert Azibert, alors magistrat à la Cour de cassation, et par l’entremise de son avocat historique Thierry Herzog, des informations couvertes par le secret. Et ce, dans le cadre d’une procédure sur la saisie de ses agendas, en marge de l’affaire Bettencourt, dans laquelle il a bénéficié d’un non-lieu.
De son côté, Nicolas Sarkozy devait intervenir en faveur de Gilbert Azibert pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco, ce qu’il n’a finalement pas fait.
>> A lire aussi : Les dossiers qui menacent Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy conteste la régularité de ces écoutes

Nicolas Sarkozy, via son avocat Thierry Herzog, contestent autant la régularité des écoutes que la validation par la cour d’appel de Paris des écoutes qui sont au cœur de ce dossier.
Devant la Cour de cassation, lors de l’audience le 28 janvier dernier, l’avocat de l’ancien chef de l’État, Me Patrice Spinosi, s’en était d’ailleurs pris à ces « écoutes au long cours, à filet dérivant ».
http://www.20minutes.fr/politique/1811123-20160322-ecoutes-telephoniques-nicolas-sarkozy-fixe-sort-mardi

Nancy : Sylvie Leclerc jugée pour le meurtre de son mari décrit un tyran domestique

Elle est arrivée dans le box sous la mitraille des photographes puisque ce procès, qui n’intéressait pas grand monde en septembre dernier, quand il fut audiencé la première fois aux assises de Nancy, est cette fois couvert par les rédactions parisiennes, les télés et les radios. L’effet Jacqueline Sauvage, sans doute…
Sylvie Leclerc, 53 ans, s’est assise donc dans le box sous les flashs et a immédiatement tourné la tête vers les bancs du public, sur lesquels elle a reconnu famille et proches. Elle leur a adressé quelques baisers, fait quelques coucous de la main, puis ses yeux se sont rapidement embués.
Elle a beaucoup pleuré, hier, Sylvie Leclerc, martyrisé de ses mains les mouchoirs en papier que ses deux avocates, Mes Bonaggiunta et Tomasini, n’ont eu de cesse de lui tendre. Elle a pleuré, surtout quand elle a narré cette fameuse soirée du 15 mai 2012, à Jarville, quand elle a mis une balle dans le cœur de Gérard Schahan, son concubin.
Ce dernier venait de s’endormir alors qu’il regardait l’un de ces films – « des séries policières, des films avec des morts » - dont il était friand. « On a mangé, moi et mon compagnon. Notre fille se faisait belle, elle allait sortir. Il a pris ses médicaments, on est allés au lit. On a regardé la télé tranquillement et il s’est endormi. Dans ma tête, une voix est venue. ‘’ Sylvie, tu as assez souffert. Il faut en finir ‘’. Là, tout s’est enchaîné. Je me suis levée, j’ai pris l’arme, une balle, je suis allée devant lui et j’ai tiré. La voix m’a alors dit : ‘’ Tu seras libre ‘’.
Heurté, décousu, le discours de Sylvie ne colle cependant parfois pas avec ses déclarations de l’époque. Dans le box, elle assure ne pas se souvenir de tout, explique ainsi par exemple qu’après le coup de feu, elle est descendue chez la voisine car elle avait « peur ». « Peur qu’il ne se relève et qu’il me course ». À la barre, la voisine viendra confier qu’elle lui a tout de suite lâché qu’elle avait « tué » son mari. « Non, jamais je n’ai voulu le tuer », reprend l’accusée. La présidente Catherine Hologne lui fait remarquer qu’avec un fusil, « on ne va pas à la chasse aux papillons », qu’elle a tiré « à bout portant ».
« Il est là. Dans mon cerveau »
L’enquêtrice de personnalité assure que tous les proches décrivent « une femme sous l’emprise de son compagnon ». Son enfance ? Fracassée par une mère alcoolique et des beaux-pères violents. Sa vie ensuite ? Elle assure l’avoir passée avec un homme qui l’insultait, l’humiliait sans cesse. Un homme qui n’a été violent qu’à une seule reprise, c’est établi, mais qui l’obligeait à voler dans les magasins, à vivre recluse, a tenté de la prostituer, et qui, maladivement jaloux après que sa compagne l’a quitté pendant six mois pour vivre en Tunisie, l’obligeait aussi à porter une perruque, « pour ne pas que les bicots » ne la regardent. « Il était là, tout le temps, à m’espionner, sur mon dos. Un enfer. C’était un malade. Maintenant encore, il vient dans ma cellule, tous les soirs. ’’ Je ne te laisserai pas ‘’ qu’il me dit… Il a détruit ma vie. Un enfer… ».
La présidente n’est visiblement pas sur la même longueur d’ondes : « Ce que vous nous décrivez, madame, c’est une vie de couple effectivement pas terrible, avec deux personnes qui n’ont pas les mêmes goûts, qui ne se parlent pas très bien. Ce n’est pas ce qu’on appelle un enfer… ».
Les avocats de la famille de Gérard Schahan pointent les déclarations protéiformes de l’accusée. Me Philippe Lyon, venimeux, l’accable : « En 2010, vous êtes en Tunisie, vous avez quitté ce que vous appelez l’enfer et, finalement, vous revenez. Mais pourquoi revenir, madame ? ».
« - Je n’en sais rien. C’est son emprise ». Sylvie Leclerc met ses deux mains sur ses tempes. « Il est là. Dans mon cerveau…

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/03/22/a-nancy-le-proces-de-sylvie-leclerc-jugee-pour-le-meurtre-de-son-mari

lundi 21 mars 2016

Infanticide à Bessèges : "Oui, oui, oui", le jeune père avoue le meurtre de son enfant

Le jeune homme au visage blafard, aujourd'hui âgé de 25 ans, est accusé d'avoir en août 2012, lors d'une dispute avec son ex-compagne, pris leur fils Ambroise par la jambe et projeté sa tête au moins à deux reprises sur le sol, lui fracassant le crâne.
Oui, oui, oui", a répondu d'une voix tremblante Amaury Maillebouis, alors que la présidente Geneviève Perrin, lui demandait s'il reconnaissait les faits.

Une dispute avait éclaté auparavant entre les deux jeunes gens, qui s'étaient connus sur les bancs de la faculté de Tolbiac et s'étaient séparés en mai 2012 sur fond de profonds désaccords à propos de l'éducation du petit garçon, né le 6 décembre 2011.

"Elle ne voulait pas que je m'occupe de mon fils"

Marine, arrivée le matin même dans la maison du père d'Amaury à Bessèges, dans le Gard, avait reproché au jeune homme d'avoir emmené leur fils en promenade sans lui mettre ni chapeau, ni crème. Le jeune homme, qui tenait l'enfant dans ses bras, avait alors violemment repoussé la jeune mère qui tentait de lui prendre le bébé.

Il vient donc de reconnaître le meurtre de son bébé de 8 mois, en lui fracassant la tête contre le sol, par 2 fois.

Laissant la jeune femme prostrée, agenouillée sur le sol près du bébé inerte et gisant dans son sang, Amaury avait ensuite pris la fuite dans cette zone sauvage des Cévennes gardoises qu'il connaissait parfaitement.

Activement recherché, il s'était rendu le 11 août au matin.

Sur les bancs des parties civiles, face à l'accusé, son ex-compagne, vêtue de noir, n'a pu retenir ses larmes à l'énoncé du calvaire de son enfant.

Amaury Maillebouis comparaît pour "meurtre d'un mineur de 15 ans" et encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le magistrat instructeur avait noté qu'il n'avait à aucun moment reconnu les faits "d'une violence exceptionnelle", assurant n'en avoir "aucun souvenir" ou parlant d'un "accident".

Le procès doit tourner autour de l'état psychiatrique de l'accusé au moment des faits. Deux collèges d'experts ont diagnostiqué une schizophrénie paranoïde de nature à abolir totalement le discernement. Mais une troisième expertise, retenue pour renvoyer le jeune homme devant les assises du Gard, fait état d'une personnalité "borderline" dont le discernement n'était qu'altéré.

La cour d'assises du Gard doit rendre son verdict mercredi.


http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/gard/nimes/infanticide-besseges-oui-oui-oui-le-jeune-pere-avoue-le-meurtre-de-son-enfant-956737.html

Dordogne : l’arnaque aux matelas à la barre

Quinze prévenus sont jugés à Périgueux à partir de ce lundi dans un dossier recensant près de 500 victimes
L'ouverture du procès est prévue ce lundi, à 9 heures, et l'on peut déjà supposer de l'ambiance imposée par un dossier compilé en 23 tomes, un bataillon d'avocats et des bancs garnis de prévenus.
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Ces derniers seront au nombre de 15. À partir de ce lundi et jusqu'à mercredi, ils auront à s'expliquer devant le tribunal correctionnel de Périgueux dans l'affaire dite des matelassiers.
Tous n'ont pas le même niveau de responsabilités. Dans l'œil du cyclone se trouvent huit membres d'une même famille, âgés de 31 à 66 ans, soupçonnés d'avoir abusé, entre 2008 et 2013, de centaines de clients. Les démarchant à domicile, ils sont suspectés de leur avoir vendu de la literie et des prestations de piètre qualité à des prix exorbitants. La justice attend également des explications de commerçants ayant à répondre de blanchiment. 
L'enquête, menée par la compagnie de gendarmerie de Sarlat, a permis d'identifier près de 500 victimes, installées essentiellement dans la moitié sud de la France et en région parisienne. Nombre de personnes âgées ou vulnérables, pouvant pour certaines confondre les francs et les euros. Un homme, ne connaissant pas la valeur des choses, se serait fait délester de quelque 40 000 euros.

Marchandise au rabais

Les prévenus auraient écoulé une marchandise au rabais pourtant présentée comme hautement qualitative : des sommiers en bois de récupération, des matelas de seconde main usés jusqu'à la corde ou infestés d'insectes. Auraient également été facturés de pseudo-traitements antiacariens (jusqu'à 6 000 euros l'intervention). Les investigations font même état de destruction de la literie en place pour inciter à l'achat.
Les prévenus réfutent les accusations d'escroquerie ou d'abus de faiblesse. Lors des auditions, ils auraient, au mieux, admis avoir été un peu légers sur la conformité de la documentation remise. Pour l'heure, la présomption d'innocence leur profite.
Des ténors seront présents pour les représenter, tels l'Agenais Me Édouard Martial, et le Bordelais Me Jean Gonthier. Le procès, initialement prévu du 1er au 3 février avait dû être renvoyé, ces deux avocats étant mobilisés à ces dates sur d'autres audiences
http://www.sudouest.fr/2016/03/21/matelas-l-arnaque-a-la-barre-2307316-4697.php

Assises du Gard : la mère du bébé tué attend une peine "à la hauteur du crime

E n 2012 à Bessèges, Marine perdait son fils Ambroise, projeté à terre par le père. La jeune femme se confie alors que le procès débute ce lundi.
Elle s'attend à un procès éprouvant. Mais elle est prête. Marine est la maman d'Ambroise, bébé de 8 mois décédé à Bessèges en août 2012. À la suite d'une violente dispute avec son ex-compagne, le père a attrapé le petit garçon par la jambe et l'a projeté au sol à trois reprises, avant de s'enfuir. La traque a duré plusieurs jours avant que le jeune homme ne se rende. Le procès débute ce lundi devant la cour d'assises du Gard.
Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
Plus l'audience approche, plus c'est stressant. Tout remonte, il y a beaucoup de choses à gérer. On arrive maintenant au bout du processus pénal. Je prends beaucoup sur moi. Même si ce procès est très dur, je le dois à Ambroise. Je suis déterminée à ce que quelque chose débouche de juste et légitime pour Ambroise. Je ne fais pas tout ça que pour moi. Je veux qu'on reconnaisse son état de victime. C'est un enfant de huit mois parti dans des circonstances dramatiques. Ambroise, c'est mon moteur. Pour lui, je n'ai pas le droit de baisser les bras. Pour surmonter l'épreuve, j'ai décidé de ne pas m'apitoyer sur moi-même. J'ai beaucoup pleuré, j'aurais pu basculer dans une situation de mal-être, mais j'ai pris le parti de vivre. Même si je n'oublie rien. Aller aux assises, c'est aussi un moyen pour que l'accusé soit reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Des ambiguïtés doivent être levées.
Attendez-vous des réponses à vos questions ?
Non (catégorique). Je n'attends rien. Pourquoi il a tué Ambroise restera une question en suspens. J'attends une condamnation à la hauteur du crime. Plusieurs années de prison ne remplaceront pas le fait que j'ai perdu mon fils. Quelle que soit la peine prononcée, de toute façon, on a l'impression que ce n'est jamais assez. J'ai le sentiment que la partie adverse se fiche de ce qui s'est déroulé. Il n'y a aucune reconnaissance des faits.
Un temps, l'accusé a été considéré comme irresponsable de ses actes. Avez-vous pensé que ce dossier ne puisse jamais être jugé ?
C'était une de mes grandes craintes. Quand c'était possible, j'ai fait appel, j'ai demandé de nouvelles expertises (psychologiques, psychiatriques, NDLR). Pour moi, il était inconcevable qu'une personne irresponsable ne puisse pas être jugée. C'est quelque chose à changer dans la loi. Être jugé, c'est légitime quand on commet ce type de fait. On ne peut pas laisser un crime impuni. C'était une injustice pour moi, un coup de poignard de plus.
Quels sont vos projets ?
Pour le moment, j'effectue un stage de fin d'études dans une association. Je suis en master 2 dans le management. Je réfléchis encore pour savoir si je poursuis mes études avec un autre master dans le domaine de la communication ou le conseil en organisation / stratégie. Je suis entourée de gens qui m'aiment et me permettent de me reconstruire chaque jour un peu plus. Je ne m'attendais pas à vivre cela à 21 ans. Aujourd'hui, j'en ai 25 et je suis toujours sous le choc. Mais je suis debout et j'avance.

http://www.midilibre.fr/2016/03/20/bebe-tue-la-mere-attend-une-peine-a-la-hauteur-du-crime,1303279.php

Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle : Sylvie Leclerc et la petite voix

. « Cow-Boy », c’était son surnom, est mort à 58 ans le 15 mai 2012. Il était 21 h 30, Gérard Schahan, ripeur de profession, dormait sur le canapé quand sa compagne, Sylvie Leclerc, 49 ans, avec laquelle il vivait depuis 34 ans et avait eu une fille, s’est approchée, carabine en main, et lui a mis une balle dans le cœur.
La femme a reposé l’arme dans la cuisine, debout, entre le mur et le vaisselier, puis est descendue chez la voisine du dessous, au deuxième étage de cet immeuble du quartier de la Californie, à Jarville. « Il me harcelait ! Il me harcelait ! Comme ça, je serai tranquille ! ».
Prévu sur quatre jours, le procès de Sylvie Leclerc s’ouvre ce lundi à Nancy devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle, présidée par Catherine Hologne, et les violences conjugales seront, à n’en pas douter, au cœur du débat.
Lors de sa garde à vue et durant l’instruction, la Jarvilloise, défendue cette semaine par Mes  Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini, a en effet assuré qu’elle était victime d’insultes, de brimades, d’humiliations quotidiennes depuis de très nombreuses années.

« Vas-y, tire ! Tu seras tranquille ! »

Cette femme, qui vivait coupée du monde, recluse, a-t-elle été également victime de violences physiques ? Elle l’affirme, sans que ces dernières soient toutefois régulières. Toujours est-il que le jour des faits, du propre aveu de Sylvie Leclerc, il n’y a pas eu le moindre coup et que, dans ce cas, la légitime défense, souvent appelée à la rescousse mais qui nécessite une concomitance entre l’acte criminel et l’agression mais aussi une proportionnalité de la riposte, ne pourra être invoquée.
La cour se penchera donc plus sûrement sur cette petite voix qui, apparemment, comme une ritournelle, est venue conseiller à Sylvie Leclerc de tuer Gérard Schahan.
La présumée meurtrière affirme en effet que huit jours avant les faits, elle aurait entendu une voix. « Qui me dit qu’il faut que je le tue pour être tranquille, libre ». Deux ou trois jours avant, encore cet avertissement : « C’est toi qui va mourir ou c’est lui pour avoir la paix ».
Et le soir des faits, cette énième recommandation, alors que Sylvie Leclerc, qui vient de griller une cigarette dans la salle de bains, regarde son mari dormir profondément sur le canapé : « Qu’est-ce que tu attends ? Vas-y, tire ! Tu seras tranquille ! ».
Les méninges de l’accusée ont bien évidemment été passés au tamis des psychiatres, qui ont décelé un « syndrome dépressif ». L’un d’eux écrit : « Le passage à l’acte est un raptus de révolte contre les causes, réelles ou supposées par l’intéressée, de cette dépression ». Un autre praticien : « A bas bruit et sans qu’elle en ait complètement conscience, mais aussi parce que sa personnalité est fragile et manque de consistance, Sylvie Leclerc s’est progressivement enlisée et enfermée dans une position et un statut de prisonnière en quelque sorte, développant ce qu’il est convenu de qualifier de syndrome de l’otage dont elle ne pouvait s’extraire que dans la violence auto-agressive ou hétéro-agressive ».
Au final, les deux experts psychiatres sont formels, ils ont mis en exergue une « altération du discernement », ce qui en jargon judiciaire, signifie que la cour d’assises, si elle retient ce trouble, devra en tenir compte au moment de déterminer la peine.
Détenue depuis ce 15 mai 2012, Sylvie Leclerc encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Mes Rui Pereira, Stéphane Massé et Philippe Lyon défendront les intérêts des parties civiles, le siège du ministère public sera occupé par Marie-Claude Weiss

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/03/21/sylvie-leclerc-et-la-petite-voix