lundi 31 mars 2014

Francis Heaulme change d'avocat juste avant l'ouverture de son procès

Le tueur en série Francis Heaulme a changé d'avocat juste avant l'ouverture de son procès devant les assises de Moselle pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz, a annoncé lundi l'avocat révoqué, Me Pierre Gonzalez de Gaspard.
C'est Me Liliane Glock, qui avait déjà défendu Francis Heaulme par le passé, qui remplace Me Gonzalez de Gaspard, a précisé ce dernier aux médias rassemblés dans la cour du palais de justice de Metz.
«Il y a un changement d'avocat au dernier moment. Francis Heaulme est influençable», a déclaré Me Gonzalez de Gaspard, très ému, près d'une heure et demie avant l'ouverture du procès. «J'ai travaillé six mois sur ce dossier, on me le retire au dernier moment», a-t-il regretté.
«Cette affaire est vraiment bizarre, du début à la fin, c'est une affaire abracadabrantesque», a-t-il déclaré à propos du double meurtre d'Alexandre Beckrich et Cyril Beining, 8 ans, massacrés à coups de pierre le 28 septembre 1986 au bord d'une voie ferrée à Montigny-lès-Metz et dont c'est le 4e procès.
Douze ans après l'acquittement de Patrick Dils qui a purgé à tort quinze ans de prison dans cette affaire, le double meurtre des deux enfants revient ce lundi devant les assises de Moselle, avec cette fois le tueur en série Francis Heaulme dans le box des accusés.
Le verdict est attendu le 23 avril.

http://www.20minutes.fr/article/1338121/20140331-francis-heaulme-change-avocat-juste-avant-ouverture-proces

Montigny-lès-Metz: «Serein», Francis Heaulme est jugé pour le meurtre de deux enfants

Le «routard du crime» est jugé jusqu’au 24 avril à Metz pour le double-meurtre d’Alexandre Beckrich et Cyril Beining, commis en 1986…
«Francis Heaulme est très serein, confie à 20 Minutes Pierre Gonzalez de Gaspard, son avocat. Vous savez, c’est un homme sympathique tant qu’on ne l’asticote pas trop…» Il y a donc peu de chances que le «routard du crime» conserve sa sérénité très longtemps. A partir de ce lundi et jusqu’au 24 avril, la cour d’assises de Moselle, à Metz, va en effet «l’asticoter» pour savoir s’il est l’auteur d’un double meurtre particulièrement sordide.
Déjà condamné à la prison à perpétuité pour neuf homicides, Francis Heaulme doit, cette fois-ci, répondre du meurtre d’Alexandre Beckrich et Cyril Beining. Agés de huit ans, les deux enfants ont été massacrés à coups de pierre, le 28 septembre 1986, alors qu’ils jouaient sur une voie SNCF désaffectée de Montigny-lès-Metz (Moselle).

«Il est quand même très au courant…»

Francis Heaulme a déjà fait savoir qu’il nierait les faits qui lui sont reprochés devant la cour d’assises. «Vingt-huit ans après les faits, je ne comprends pas pourquoi je suis jugé, a-t-il confié dans un entretien exceptionnel à 20 Minutes depuis sa cellule de la prison d’Ensisheim (Haut-Rhin), en septembre 2013. Pour moi, c’est une erreur judiciaire aussi lourde que celle de Patrick Dils
» Relire l’interview de Francis Heaulme
Pourtant, le faisceau d’éléments menant à lui s’est épaissi au fil du temps. Francis Heaulme a lui-même reconnu qu’il était présent sur les lieux du double meurtre le jour du drame. C’est, du reste, ce qui a permis d’innocenter Patrick Dils. «Heaulme est impliqué dans cette affaire, il n’y a pas de doute, lâche Jean-François Abgrall, le gendarme qui l’a arrêté et confessé. Pour quelqu’un qui se dit innocent, il est quand même très au courant…»

L’importance de sa sœur, Christine

Il y a quelques années, Ginette Beckrich, la grand-mère d’une des deux petites victimes, était allée jusqu’à se rendre en prison pour discuter avec Francis Heaulme. «Je lui ai parlé. Il m’a dit: «Ils sont après moi pour me faire avouer, mais ça n’est pas moi.» On sait que c’est un tueur, avait-elle expliqué à l’époque. Qu’est-ce que ça lui coûterait de dire s’il était coupable?»
» Analyse: Pourquoi Heaulme conteste les faits
Le peu de chose qu’il lui reste aujourd’hui. A commencer par sa sœur, Christine, dernière personne à lui rendre encore visite au parloir de la prison. «Mais elle ne supporte pas l’idée que l’on puisse faire du mal aux enfants», poursuit Jean-François Abgrall. Quand son frère a été reconnu coupable du meurtre du petit Joris Viville, elle a cessé de le voir pendant deux ans. «Les visites de sa sœur sont à peu près tout ce qui lui reste, reconnaît Pierre Gonzalez de Gaspard. Il fera tout pour que cela continue…»

Une cellule individuelle et deux copains

Car, en dehors de cette nouvelle audience judiciaire, le «routard du crime» avoue que sa situation actuelle le satisfait. «J’ai une cellule pour moi tout seul, nous confiait-il ainsi en septembre dernier. Je suis en contact avec deux détenus. On parle, on regarde la télé et parfois, on joue à la console.»
Agé aujourd’hui de 55 ans, Francis Heaulme ne se projette pas vraiment. «Je ne sais pas [si je sortirai un jour de prison], lâche-t-il encore. J’ai commis des erreurs. Mais je paye pour tout ça. Si je sors, c’est sûr, je me ferai tout petit…»
 
 

Syndrome de Klinefelter

Jusqu’à l’âge de 17 ans, Francis Heaulme a souvent été battu par son père qui, alcoolique, lui reprochait son allure «asexuée» et le traitait de «bâtard». Par la suite, des examens ont démontré que le routard du crime était, en fait, atteint du syndrome de Klinefelter qui se caractérise par la présence d’un chromosome sexuel X supplémentaire et rend les sujets potentiellement infertiles

http://www.20minutes.fr/societe/1335217-montigny-les-metz

dimanche 30 mars 2014

Montigny-lès-Metz: «Je suis sûre que ce n’est pas Heaulme!», martèle Ginette Beckrich

Ginette Beckrich, grand-mère de l’une des deux victimes de Montigny-lès-Metz, s’est confiée à «20 Minutes» avant l’ouverture du procès…
«Les jurés vont avoir un mois pour se forger leur intime conviction, explique, de sa voix douce, son avocat Dominique Rondu. Ma cliente, elle, a déjà son intime conviction.» Partie civile, Ginette Beckrich, la grand-mère de l’une des deux petites victimes de Montigny-lès-Metz, n’a jamais cru en la culpabilité de Francis Heaulme. Elle s’en explique auprès de 20 Minutes à la veille de l’ouverture du procès du «routard du crime»…
» Tout comprendre du procès Heaulme

Dans quel état d’esprit êtes-vous à la veille de ce nouveau procès?

Dans le même qu’il y a vingt-sept ans. Les choses n’ont pas changé, pour moi. Vous savez, j’ai 86 ans aujourd’hui et c’est le quatrième procès auquel je vais assister. Cela fait longtemps que je me suis fait mon idée.

Quelle est-elle?

Et bien, je suis sûre que ce n’est pas Francis Heaulme qui a tué les petits. On sait que c’est un tueur. Mais ce n’est pas pour ça qu’il faut lui mettre le meurtre des deux gamins sur le dos…

Qu’est ce qui vous rend aussi catégorique?

Je suis allé voir Heaulme en prison et je lui ai posé la question, les yeux dans les yeux. Il m’a dit: «Madame Beckrich, j’aimerais bien vous dire que c’est moi. Mais ce n’est pas moi…» Il n’aurait rien à perdre à avouer. Alors, je le crois…

D’après vous, qui aurait pu tuer les enfants?

Je maintiens ce que j’ai dit il y a vingt-sept ans. La justice dispose d’un gros dossier sur Patrick Dils… Cela pose question.

Mais Patrick Dils a été totalement blanchi dans cette affaire…

Et, comme dit mon avocat, je suis respectueuse de la justice. Je me demande juste pourquoi Dils a avoué des choses aussi graves s’il ne les a pas commises. Si je le vois au procès, je lui demanderai.

Et si la cour d’assises condamne Francis Heaulme?

Alors, ce sera une grave erreur judiciaire.

http://www.20minutes.fr/societe/1337069-montigny-les-metz-je-suis-sure-que-ce-n-est-pas-heaulme-martele-ginette-beckrich

Double meurtre de Montigny-les-Metz : une odyssée judiciaire de 27 ans

La plus grosse, scellé N°4, pèse très exactement 5,827 kilos. Les deux autres, scellés N°3 et N°7, pèsent 330 grammes et 1,738 kg. Ces trois pierres ont servi, le dimanche 28 septembre 1986, à défoncer le crâne de deux gosses. Alexandre Beckrich et Cyril Beining, 8 ans, ont été retrouvés morts ce jour-là, en début de soirée, rue Venizelos, à Montigny-lès-Metz, sur un talus SNCF. Un crime d’une violence inouïe. Depuis, c’est le mystère, aussi épais que les eaux noires de la Vologne.
Jugé à Metz à partir de demain pour ce double meurtre, Francis Heaulme, 55 ans, les joues creusées par son vagabondage meurtrier, a davantage de chance que Patrick Dils : il aura droit, lui, à quatre semaines de procès. La justice, qui a astiqué l’argenterie et mis les petits plats dans les grands (11 experts, 87 témoins !), aurait-elle donc à se faire pardonner un quelconque naufrage judiciaire ? Peut-être.
En 1989, après une enquête qui aura vu, en quelques mois, pas moins de trois personnes avouer avoir tué les enfants, et une instruction sur laquelle la cour d’assises ne manquera certainement pas de revenir, Patrick Dils, un apprenti-cuisinier interpellé à l’âge de 16 ans, sur la foi d’un seul et unique témoignage, a pris perpétuité au terme de seulement trois petits jours de procès, devenant ainsi le plus jeune condamné d’Europe à cette peine.
Dils est passé aux aveux, renouvelés à plusieurs reprises. L’avocat général François-Louis Coste, à Lyon, en 2002, avait parlé d’« aveux d’une précision effrayante, si dévastateurs qu’ils ont emporté la conviction de tous ». Dils a aussi désigné, dans l’intimité du bureau de la juge d’instruction Maubert-Loeffel (qui, étrangement, n’est pas appelée à témoigner), ces trois pierres avec lesquelles les enfants ont été massacrés. Certaines parties civiles (voir par ailleurs) en sont encore troublées.
« Parce que Heaulme est passé par là, alors c’est lui ? »
Reste qu’alors qu’il croupissait depuis 14 ans derrière les barreaux, la justice, en avril 2001, a annulé la condamnation du jeune Messin. Pourquoi ? En 1992, entendu par Jean-François Abgrall dans le cadre du meurtre d’Aline Perez, à Brest, Francis Heaulme a évoqué son passage à Montigny-lès-Metz le jour des meurtres. « Il parle d’une promenade à vélo, le long d’une voie de chemin de fer, dans l’Est », explique le gendarme. « Deux enfants lui jettent des pierres. Il dit qu’il est passé, qu’il est revenu et a vu les corps, près de wagons, ainsi que des pompiers et des policiers ».
Condamné une nouvelle fois à Reims, en 2001 (25 ans), Patrick Dils est définitivement acquitté l’année suivante, en avril, à Lyon. La gendarmerie parle alors de « quasi-signature criminelle » de Francis Heaulme. L’enquête s’accélère-t-elle pour autant ? Non. Il faudra en effet patienter jusqu’en septembre 2004 pour que le parquet de Metz, étonnamment frileux, ouvre une information ! Et, encore, « contre X », pas contre Heaulme…
Interrogé à de multiples reprises, le tueur en série a souvent reconnu se trouver sur les lieux, ce 28 septembre 1986. Le 9 juin 2006, dans le bureau du juge Montfort qui vient de le mettre en examen, le « Routard du crime » lâche cette phrase : « Parce que Heaulme est passé par là, alors c’est lui ? ». Il bénéficiera d’un non-lieu un an plus tard.
L’affaire est-elle alors définitivement enterrée ? Non. L’abnégation de Gabrielle Beining est proportionnelle à l’indicible douleur provoquée par la perte de son enfant. Épuisée mais portée à bout de bras par Me  Boh-Petit, son avocate, la mère de Cyril fait appel.
Ce quatrième procès est donc quelque part un peu le sien. Il y a tout juste un an, après deux interminables suppléments d’information, la chambre de l’instruction a en effet renvoyé Heaulme aux assises.

Confidences à des codétenus

Pour les magistrats, il existe suffisamment de charges : sa présence sur les lieux du crime, donc, mais aussi ses confidences à des codétenus (l’un d’entre eux affirme posséder un écrit), des similitudes avec d’autres affaires pour lesquelles il a été condamné, comme le déshabillage quasi-systématique des victimes, ou encore la transposition de détails du dossier de Montigny-lès-Metz dans le meurtre de Joris Viville.
Cette tragique affaire, dans laquelle il n’y a plus de scellés et où sont intervenus ces derniers jours plusieurs « rebondissements » (mise en cause d’Henri Leclaire par un cheminot, authentification de l’écriture d’Heaulme sur une lettre anonyme adressée à la police quelques jours après le meurtre), va-t-elle, plus de 27 ans après les faits, connaître son épilogue ?
Le programme définitif du déroulement de l'audience
Toute l'actu et les archives sur le double meurtre de Montigny-les-Metz

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/03/30/une-odyssee-judiciaire-de-27-ans

samedi 29 mars 2014

Montigny-lès-Metz : la crédibilité du nouveau témoin est "nulle"

Près de 28 ans après le double meurtre de Montigny-lès-Metz, le témoignage d'un ancien conducteur de train qui affirme avoir vu un homme ensanglanté courir le long des voies ferrées au moment des faits, qu'il identifie comme Henri Leclaire, est jugé peu crédible par l'avocat de ce dernier.
"Pourquoi il s'est tu pendant autant d'années" ? "La crédibilité d'un témoin comme celui-ci est nulle. On ne voit pas comment on peut accorder une crédibilité à quelqu'un qui se serait tu au lendemain du jour où on a découvert des enfants à Montigny-lès-Metz, qui se serait également tu lorsqu'on a condamné Patrick Dils, un mineur à l'époque, à la perpétuité", a déclaré l'avocat d'Henri Leclaire, Me Thomas Hellenbrand. "J'aimerai bien l'avoir en face de moi lors d'un procès", qui débute lundi. "Il va falloir qu'il nous dise d'où il sort, pourquoi il s'est tu pendant autant d'années", a ajouté le pénaliste.
Un homme couvert de sang. Retraité de la SNCF, ce témoin de dernière minute assure avoir vu, depuis sa locomotive, un homme "petit et trapu", portant un t-shirt blanc "tâché de sang" courir le long des voies ferrées, à l'heure et à proximité des lieux du crime, le 28 septembre 1986. Selon lui, l'homme qu'il aurait vu ce jour-là ne serait pas Francis Heaulme, mais Henri Leclaire, le premier suspect à avoir été placé en garde à vue dans cette affaire.
"C'est peu sérieux". "Mon client bénéficie comme tout citoyen de la présomption d'innocence, que je trouve gravement entachée. On écoutera avec attention ce témoin et s'il y a lieu, on le poursuivra, comme on engagera des poursuites contre tous ceux qui propageront la rumeur", a prévenu Me Hellenbrand, qui n'a pas encore eu son client au téléphone. "Je vais le rassurer. C'est peu sérieux, risible même. Ca me semble peu inquiétant pour lui", a-t-il dit, estimant par ailleurs que cette affaire a "en grande partie cassé la vie" de son client, âgé aujourd'hui d'une soixantaine d'années et vivant toujours à Montigny-lès-Metz. "Il attend avec impatience que tout cela se termine", a poursuivi l'avocat.
 

Nancy : relaxée pour avoir abandonné son bébé

Des passants ont alerté les policiers nancéiens, le 22 février, parce qu’un bébé pleurait dans sa poussette, à un arrêt de bus. Sans personne pour s’occuper de lui !
Les policiers ont trouvé un sac à main au pied de la poussette. Avec des papiers à l’intérieur. Il s’agissait de ceux d’une Nigérianne de 34 ans, qui s’est retrouvée, ce vendredi, à la barre du tribunal correctionnel de Nancy, poursuivie pour délaissement d’enfant.
« Je sais que ce que j’ai fait n’est pas bien du tout », a-t-elle assuré aux magistrats. Et d’expliquer être montée dans le bus en oubliant la poussette sur le trottoir parce qu’elle était complètement ivre.
L’avocate de la défense a souligné que la mère et le bébé sont sous surveillance au centre maternel. « Elle a subi des traumatismes en Afrique. Elle s’est réfugiée dans la boisson. Elle tient énormément à son enfant... » Et de demander une relaxe, parce que la mère n’a pas voulu réellement abandonner son bébé. Le tribunal s’est rangé aux avis du parquet et de la défense, prononçant une relaxe.


http://www.estrepublicain.fr/justice/2014/03/28/abandon-de-bebe-relaxe

vendredi 28 mars 2014

Montigny-lès-Metz: un témoin se manifeste

Près de 28 ans après le double meurtre de Montigny-lès-Metz, un nouveau témoin affirme avoir vu un homme ensanglanté courir le long des voies ferrées au moment où les enfants ont été tués, accréditant les allégations de Francis Heaulme renvoyé à partir de lundi devant les assises dans cette affaire.

Ce nouveau témoin est un ancien conducteur de train, qui s'est manifesté auprès de la justice il y a quelques semaines, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire. Retraité de la
SNCF, il assure avoir vu, depuis sa locomotive, un homme "petit et trapu", portant un t-shirt blanc "tâché de sang" courir le long des voies ferrées, à l'heure et à proximité des lieux du crime, le 28 septembre 1986, qui ne serait autre que Henri Leclaire, le premier suspect interpellé dans l'affaire, a-t-on précisé de même source.

Il aurait réalisé cette ressemblance, "à 90%", entre l'homme aperçu le long des voies le jour du crime et Henri Leclaire en regardant des émissions de télévision consacrées à l'affaire. Henri Leclaire, qui a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire en 2013, est cité en tant que témoin assisté au procès de Francis Heaulme et devait être entendu le 8 avril par la cour. Les propos de ce nouveau témoin inattendu conforte la thèse de Francis Heaulme, déjà condamné à la prison à perpétuité pour neuf meurtres, mais qui se dit innocent dans cette affaire et pour qui le véritable coupable serait Henri Leclaire.

Les avocats de la partie civile sont pour le moins dubitatifs face à ce nouveau rebondissement: "dans les dossiers médiatisés, il y a toujours des témoins de la dernière heure. (...) Intuitivement je n'y crois pas (...) Mais il faut le voir, l'écouter, le cuisiner", a déclaré à l'AFP Me Thierry Moser, l'avocat des parents d'Alexandre Beckrich, l'une des deux victimes.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/28/97001-20140328FILWWW00417-montigny-les-metz-un-temoin-se-manifeste.php

Gilles Patron condamné à 8 ans de réclusion

Gilles Patron a été condamné en fin d'après-midi par le tribunal de grande instance de Nantes à huit ans de réclusion criminelle, pour viols et agressions sexuelles.

L'ancien "père d'accueil" de Laetitia Perrais, assassinée en 2011 par Tony Meilhon, était jugé depuis le 18 mars pour viols et/ou agressions sexuelles sur six victimes dont la soeur jumelle de Laetitia, Jessica.

L'avocat général avait requi hier
13 ans de réclusion criminelle à son encontre.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/28/97001-20140328FILWWW00315-gilles-patron-condamne-a-8-ans-de-reclusion.php

"Papy Marcel" condamné à 10 ans de réclusion pour la mort d'une octogénaire

Marcel Guillot, 93 ans, surnommé "Papy Marcel", détenu le plus âgé de France, a été condamné vendredi par la cour d'assises de la Marne à dix ans de réclusion pour avoir tué une octogénaire par dépit amoureux, en 2011.
Jugé depuis mercredi pour "meurtre sur personne vulnérable", Marcel Guillot a été finalement reconnu coupable de "coups mortels sur personne vulnérable avec préméditation". Le président de la cour a expliqué que les jurés avaient "émis un doute sur sa conscience et sa volonté exacte de tuer au moment des faits".

http://www.lepoint.fr/societe/papy-marcel-condamne-a-10-ans-de-reclusion-pour-la-mort-d-une-octogenaire-28-03-2014-1806718_23.php

 

Aux assises. Le verdict du procès Patron attendu vendredi après-midi

Les avocats de Gilles patron viennent de plaider devant la cour d'assises de Loire-Atlantique. La cour s'est retirée pour délibérer.

Les avocats de Gilles Patron viennent de plaider devant la cour d'assises de Loire-Atlantique.
Ils ont dressé le portrait en négatif de celui qui s'est dessiné pendant les débats. Ils évoquent "un homme pas sûr de lui", "maladroit". "Un homme inapte à se défendre"
La défense a pointé les flous de l'accusation qui ne démontre rien. Maître Thierry Fillion s'est longuement appliqué à démonter "la construction" de ce dossier et la faiblesse et imprécision des accusations.
Concernant les gestes sexuels sur Jessica, seuls reconnus par l'accusé, l'avocat estime qu'on est loin du viol, au sens du droit : "Pas de violence, pas de menace, pas de contrainte exercée." Il évoque plutôt une "relation infantile". "Il s'est anéanti dans cette relation."L'avocat demande l'acquittement pour les faits dénoncés par cinq des six accusateurs. Pour Jessica, "vous apprécierez" a-t-il lancé aux jurés.
Derniers mots de l'accusé, en sanglots : "Jessica n'est pas une chose, pas un objet. C'est une fille devenue femme. Je regrette terriblement et sincèrement ce qui s'est passé. J'ai perdu ma place. Je te demande pardon, Jessica. Pour les autres accusations, je redis que ça n'a jamais existé."
La cour s'est retirée pour délibérer.

http://www.ouest-france.fr/aux-assises-le-verdict-du-proces-patron-attendu-vendredi-apres-midi-2052867

Francis Heaulme. Lundi, le procès du « Routard du crime »

Qui est Francis Heaulme ? Ce grand échalas aux cheveux blancs et aux grosses lunettes est l'un des plus notoires tueurs en série français, dont les aveux sibyllins n'ont jamais permis de cerner les motivations profondes.
« Un jour, j'ai étranglé un arbre. L'arbre est devenu mou. C'était un jeune. J'ai laissé son corps dans les herbes folles, c'était à 12 kilomètres de la mer », a-t-il une fois déclaré à un enquêteur.

« Son comportement est calme et son ton égal »

Aujourd'hui âgé de 55 ans, celui que l'on surnomme le « routard du crime » n'admet lui-même que cinq des neuf meurtres pour lesquels il a été condamné. Des « pépins », comme il les désigne dans son langage codé, sur lesquels il est peu disert : « J'ai vu rouge », « ça m'a pas plu » ou encore « je ne sais pas ce qui m'a pris ».
« Son comportement est calme et son ton égal quoi qu'il dise, de sorte qu'il apparaît distant et froid par rapport à ce qu'il relate », ce qui ne l'empêche pas de faire preuve d'une « excellente humeur », selon une source judiciaire.

Il s'entend bien avec ses codétenus

À la prison d'Ensisheim (Haut-Rhin), où il a été transféré en 2006, Francis Heaulme vit dans une petite cellule individuelle, fait un peu de sport et de la relaxation, joue parfois aux jeux vidéo avec un ami codétenu. Il prend plusieurs médicaments, dont des tranquillisants à faible dose.
« C'est quelqu'un qui a une posture très calme (...), il a toujours eu deux ou trois codétenus avec qui il s'entendait bien » et il participe aux activités socioculturelles de la prison, décrit un membre du personnel d'Ensisheim qui l'a côtoyé ces dernières années.
Sa sœur cadette, Christine, à laquelle il est très attaché, est la seule à lui rendre visite au parloir.

Jeunesse difficile

Francis Heaulme grandit dans la région de Metz, où il connaît une enfance traumatisante, avec un père alcoolique et violent.
Il souffre aussi du syndrome de Klinefelter, une anomalie génétique qui se caractérise notamment par une ambivalence sexuelle et une atrophie génitale. Les psychiatres ont toujours réfuté que ce syndrome puisse expliquer ses passages à l'acte, même s'il a contribué à troubler sa personnalité.
À l'école, où il est en situation d'échec, il se fait remarquer par sa grande nervosité et une extrême irritabilité.Premier meurtre en 1984
Jeune adulte sans diplôme ni qualification, lui-même se met à boire et se marginalise. En 1984, un mois après la mort de sa mère qu'il adorait, il étrangle une adolescente de 17 ans près de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
S'ensuit une longue série meurtrière, au gré de ses pérégrinations dans toute la France, de la Marne au Finistère, du Pas-de-Calais au Var, ponctuées de nombreuses hospitalisations pour alcoolisme ou dépression.

Une extrême violence

Jusqu'à son arrestation début 1992 par le gendarme Jean-François Abgrall, il tue des personnes rencontrées par hasard, avec un mode opératoire variable mais toujours d'une extraordinaire violence, sans distinction de sexe ou d'âge: sa plus jeune victime établie à ce jour est un garçon belge de 10 ans, la plus âgée une femme de 86 ans.
Et il tue pour des futilités : des cris qu'il ne supporte pas, une absence de réponse à une question ou la vue qu'il estime provocatrice d'une femme en maillot de bain.

« Mentir, c'est mélanger les informations »

Obtenir de lui des aveux s'est toujours révélé extrêmement compliqué, Francis Heaulme n'ayant jamais éprouvé de remords, relatant ses souvenirs sous la forme d'un puzzle éparpillé.
« Francis Heaulme ne sait pas élaborer un mensonge. Pour lui, mentir c'est mélanger des informations », estime Jean-François Abgrall.

Une mémoire visuelle « hors du commun »

Mais « ses explications qui ne collent pas à un meurtre correspondent toujours à un autre commis là où il est passé également. Il est dans la transposition permanente », selon l'ancien enquêteur, qui a interrogé le tueur à de nombreuses reprises par le passé, notamment en lui faisant dessiner des plans.
Ces croquis se sont souvent révélés d'une précision stupéfiante, signe d'une mémoire visuelle « hors du commun », selon Jean-François Abgrall. Sauf quand il s'agit de se situer lui-même dans la scène d'un crime.

http://www.ouest-france.fr/francis-heaulme-lundi-le-proces-du-routard-du-crime-2052874

Montigny-les-Metz: Francis Heaulme, un accusé au long CV criminel - 28/03

Le meurtrier présumé d’Agnès rejugé à l’automne à Riom

Exclusif. Matthieu, accusé du viol et de l’assassinat de la jeune Agnès Marin, en novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon, sera rejugé en appel, du lundi 29 septembre au vendredi 10 octobre, devant la cour d’assises de Riom dans le Puy-de-Dôme.

En juin 2013, l’accusé, aujourd’hui âgé de 20 ans mais mineur au moment des faits, avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises des mineurs de la Haute-Loire. A l’issue des neuf jours d’audience, il avait été reconnu coupable des faits du Chambon-sur-Lignon, mais aussi du viol aggravé d’une autre adolescente, en août 2010, à Nages-et-Solorgues dans le Gard.
Au lendemain du procès, les deux avocats de la défense avaient interjeté appel de l’arrêt. Le procès en appel se tiendra donc, comme cela était pressenti, à Riom.
Depuis le procès du Puy-en-Velay, la famille d’Agnès Marin a également engagé plusieurs procédures et notamment assigné l’Etat pour fautes lourde devant le tribunal de Paris afin de faire reconnaître la responsabilité des institutions dans la défaillance du suivi judiciaire du jeune homme.


http://www.leprogres.fr/haute-loire/2014/03/27/le-meurtrier-presume-d-agnes-rejuge-a-l-automne-a-riom

jeudi 27 mars 2014

13 ans de prison requis contre Gilles Patron

L'avocat général a requis 13 ans de réclusion criminelle aujourd'hui, pour viols et agressions sexuelles, à l'encontre de Gilles Patron, ancien "père d'accueil" de Laetitia Perrais assassinée en 2011 par Tony Meilhon, devant la cour d'assises de Loire-Atlantique où son procès avait débuté le 18 mars.

"Je ne demande pas à la cour de prononcer le maximum (20 ans, ndlr) parce que, dans l'échelle de l'horreur, je sais qu'il y a plus, mais vous êtes monté haut, M. Patron", a déclaré l'avocat général Guillaume Lescaux


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/27/97001-20140327FILWWW00290-13-ans-de-prison-requis-contre-gilles-patron.php

Procès de Gilles Patron : la journée des parties civiles

14h10 reprise de l’audience avec les parties civiles



Le conseil de Sylvie Larcher, mère de Jessica Perrais
Mme Larcher est une femme détruite par la violence dont on été victimes ses enfants. Laëtitia d’abord, puis Jessica ensuite. Elle se dit qui ment ? Qui ment depuis août 2011 ? Qui ment devant cette cours d’assises. Elle se dit que sa fille a pu avoir des oublis, elle se dit que sa fille ne ment pas. Mr Patron mou sa donné un début d’explication : elle voudrait se venger, elle voudrait tirer profit. Et pourquoi Jessica ne mentirait elle pas ? Nous avons une réponse avec l’explication de l’expert Mr Bichon, il parle de son attachement à sa mère, démontrant son souhait intense et profond de protéger les souffrances de sa mère.

Mr Patron ment, et a menti dans tout ce qui fait le ciment de sa vie. Il a menti à sa famille, à sa femme qu’il trompait, à l’institution qu’il représentait, il a même menti devant sa foi, il a fait témoigner un prêtre…

Peut-être aurez vous un doute qui vous amène à conclure que Jessica, elle aurait menti. Dans le doute mettez vous à la place de Mme Larcher, confiriez vous votre enfant à Mr Patron ?


Le conseil de Laura Hauville
Nous avons fait la connaissance d’une jeune fille cassée par la vie, faisant face au dédain de Mr Patron. Elle est celle par qui le scandale arrive. C’est elle qui permet aux autres d’aller parler aux gendarmes. Rien ne va lui être épargné. La grosse, l’engin, la menteuse, elle s’effondre et s’enfuit de cette enceinte… Est-ce que l’aura Hauville a été victime d’agression sexuelles de Gilles Patron. Laura va venir à la gendarmerie le 5 août 2010, elle ne dépose pas plainte, elle explique que Mr Patron l’a suivie sur son scooter, qu’il la caressée et essayé de lui toucher les seins. Ce qui lui est déjà arrivé. Elle dit, je ne lui ai jamais dit que je n’étais pas d’accord, je l’ai toujours repoussé. Elle en a parlé à sa famille d’accueil. Elle n’a pas voulu porté plainte, parce qu’elle a peur de Mr Patron dit elle. C’est quelqu’un d’important à la Bernerie, il est président de plein de trucs. Le conseil général est mis au courant, sa référente la convainc de porter plainte, et l’accompagne à la gendarmerie.

Pourquoi va t-elle chez les Patron pour y voir les jumelles ? Elle dit que Mr Patron n’était pas toujours là, c’est une adolescente qui agit en fonction de ses envies, j’ai envie de voir les jumelles, j’y vais ! Elle dit à 16 ans j’avais de la poitrine, il me disait attend dans la véranda, je n’avais pas le droit d’aller dans la chambre des jumelles. Laura est une jeune fille qui à 16 ans ne se situe pas dans le temps. L’expert nous dit que chez les jeunes filles, encore plus vrai dans le cas de jeunes filles qui ont eu à subir des violences sexuelles, cette difficulté est plus grande.

Y a t-il eu un complot entre Laura et les autres pour faire tomber Gilles Patron ? Pourquoi Laura aurait-elle eu quelque chose à Gilles Patron avant 2010. Une histoire d’arrêt de bus que Mr Patron aurait fait déplacer. Et puis il lui aurait interdit de venir à l’église pour Laëtitia. Les explications de Mr Patron ne tiennent pas. Vos dénégations, l’avocate se tourne vers Gilles Patron, en 2010 vous êtes convoqué par le conseil général, vous savez pertinemment que Laura Hauville a parlé. Et vous dites dit j’ai essayé…



Le conseil de Julia Gaborit
Les faits sont simples et datés. Le 23 juillet 2011. Elle dort chez ses amies. À besoin d’aller aux toilettes, et croise Gilles Patron, qui pose la main sur son sexe lui disant n’ait pas peur. Elle le repousse. Madame Patron est à côté dans la cuisine…
Gilles Patron nie ces faits là. Il dit je l’ai peut-être croisée, je l’ai peut-être effleurée, et puis ensuite il dit non rien de tout ça !
Les gestes sont commis par surprise, par un auteur qu’elle ne soupçonne pas capable. C’est le père de la famille de ses petites amies. Elle dit, il m’a touché les fesses, le sexe, les seins. Surprise. Il parle de l’homosexualité comme d’un problème, et se réjouit qu’aujourd’hui Jessica ait un petit ami.

Vous avez vu toutes ces victimes, sont-elles capables entre-elle de monter le scénario d’un complot ? L’expert décrit Gilles Patron comme dénué d’affect, pas d’émotion. On nous l’a présenté comme un homme pervers, il s’amuse des propos injurieux qu’il a tenus à l’égard de Laura Hauville. Il se sent tellement puissant qu’il a pu penser qu’aucune de ses victimes n’irait le dénoncer.


Le conseil de Quentin
Des écorchés de la vie, c’est le propos de l’enquêteur qui a entendu les enfants. À 7ans c’est un enfant sauvage qui ne parle pas, n’est pas propre. Le contexte dans lesquels les faits se sont déroulés. Quentin n’a rien à gagner à dire la vérité. Cet enfant a subi une agression sexuelle au sens pénal. Pourquoi la théorie du complot ne tient pas. Quentin ne connait pas les accusations portées contre Mr Patron lorsqu’il est convoqué à la gendarmerie.
Il est constant dans ses réponses. Il ne manifeste pas de haine, mais de la honte devant les enquêteurs. Il n’a pas vécu ses révélations comme un soulagement. Il a vécu l’horreur dans sa propre famille par son frère, il avait 4 ans. Sa mère a été condamnée pour agression sexuelle sur son frère. Quentin ne s’exprime pas au passé. Il ne sait pas à 14 ans s’exprimer correctement. Comment veut on qu’il puisse imaginer un complot ? On ne retrouve pas chez lui de trait de perversité. Sans cette enquête, l’expression de Quentin était inenvisageable.
Quentin souffre d’un complexe d’humiliation face aux adultes. Mr Patron lui dit ne dit rien, j’irais en prison. Ce n’était même pas la peine.

Quentin est mis nu plusieurs fois pas jour, Mr Patron prend son sexe en main…, Mr Patron conteste. Quentin a partagé 6 jours au domicile des Patron en compagnie de Dylan, il avaient 8 ans. Ils ne se sont jamais revus depuis. Quand Dylan, à 17 ans, est entendu comme tous les autres enfants, il dit je n’ai pas été victime, mais j’ai vu Quentin le pantalon baissé aux chevilles… Cette description correspond en tous points aux révélations de Quentin. Théorie du complot ? Ce n’est pas sérieux.


Le conseil de Lydie
C’est une jeune femme désormais, placée en foyer à 7 ans. Elle détient son propre record, 117 jours de fugue dans sa vie de placement. Son seul moment de bonheur c’est la semaine chez Mme Bonneau. Le week-end elle retourne chez sa mère… avec son beau-père. Qui abuse d’elle. Sa mère ne veut plus la voir depuis quelle ,’a trouvée au lit avec son compagnon. Alors le week-end elle va en famille relais. Pas de chance. C’est chez les Patron. Où les choses continuent.
Destructurée la petite ? on le serait à moins.

Une éducatrice qui avait toute sa confiance, dans une voiture, lors d’un déplacement, elle lui dit quand j’étais jeune, y a un éducateur qui m’a mis à poil et un autre m’a fait des bisous partout. L’éducatrice informe la mère, elles est le représentant légal. Alors elle va voir le conseil général pour que cette mineure soit défendue, puisque la mère ne veut pas porter plainte… On est proche de la majorité de l’enfant… pas de dossier.

C’est elle qui a porté plainte ? non c’est une confidence à une représentante de l’institution.

Le beau-père. Lydie s’explique chez les gendarmes à 6h du matin, une nuit de beuverie, la conversation s’envenime on appelle la police. J’ai été entendue comme témoin de l’enlèvement de ma mère par mon beau-père dit elle à la barre de la cour d’assises. Les policiers, s’aperçoivent que la gamine fait l’objet d’un signalement de fugue… ils l’a gardent, lui posent des questions. Et répond simplement à la question de savoir pourquoi la mère a des mots avec son beau-père… Le policiers lui disent que sa mère aurait dû signaler les faits… Que fait la petite, conflit de loyauté, la gamine ne confirme pas les faits… Et la police n’alerte pas les services sociaux !

Elle est majeure désormais. Il n’y a plus de dossier. Elle est honnête, elle protège sa mère.

Troisième fait. Contre Mr Patron. Elle en parle ? Pas du tout ! Janvier 2012 c’est sa mère qui la soutient. Lydie lui parle au téléphone. Tout le monde parle de Mr Patron. Et sa parole se délie. Sa mère lui pose un ultimatum. Mais les policiers l’entendent avant qu’elle ne soit allée les voir. Pa sans peine, Lydie invente de faux prétextes pour ne as venir les voir. Ils alors entendent tous les enfants un par un depuis le mois d’août…

Pour autant elle ne porte pas plainte. Mais la voila citée à comparaître à la cour d’assises. Et là elle va devoir témoigner.

Alors un complot ? Pour de l’argent ?  Difficile à croire, vous l’avez vue. Timide, fragile. disant, moi c’est rien pour les autres c’est pire ! Parler d’elle ? Ça reste trop dur, ça reste dedans. C’est la seule victime qui n’a pas pu libérer sa parole, sa souffrance. Ça hurle encore !



Le conseil d’Amandine
Je veux que Mr Patron arrête de me toucher. C’est écrit sur son cahier de fillette de 10 ans ! À 9 ans Amandine veut sa part de bonheur. Elle en aura avec Mme Patron, avec Mr Patron qui l’emmène faire du vélo. C’est donc ça une famille, avec des vacances, des tontons, des cousines.
Alors lorsque Gilles Patron lui demande d’enlever ce qu’elle a écrit, elle le fait. Elle ne veut pas voir sa mère retourner chez les gendarmes chez le juge. Amandine fait un choix inconscient, elle se tait. Et s’excuse. C’est une petite fille qui n’est rien à côté de Mr Patron admiré de tous. Ce petit cahier ne l’a pas libérée, au contraire, il l’enferme. Aujourd’hui Amandine n’a plus 10 ans, elle ne s’excuse pas cette fois ci. Elle sait qu’aujourd’hui Mr Patron ne peut plus lui faire de mal.

Amandine est une menteuse dit Mr Patron. Mme Patron dit que ce n’était pas si grave. Elle qui était institutrice !
Amandie ne connaissait pas ses compagnons d’infortune, elle se taisait et aujourd’hui sa parole se libère, ce n’est pas dune petite fille menteuse. C’est une femme aujourd’hui, qui a un mari, 4 enfants. Elle dit Mr Patron n’a pas changé, j’ai appris qu’il l’avait fait à d’autres, j’aurais dû ne parler, j’étais trop jeune. J’espère qu’on va nous croire. Je veux que Mr Patron arrête de nous toucher.


Me d’Oliveira conseil de Jessica
Je me suis égarée, je suis la 11ème partie civile, mes confrères ont tout dit ! Revenons en arrière Jessica et Laëtitia sont fatiguées des disputes familiales. Elles arrivent chez P’tit loup. Des loups elles n’en ont pas encore vu. C’est les vacances, il fait chaud dans le camping car. Il touche Jessica dans le hangar. Pose sa main sur son sexe ses seins, la force à mettre sa main sur son propre sexe. La patte du loup. Jessica est "patronisée".

"Patronisée" Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur l’affection de Michèle, les pêches à la palourde quand la mer se retire. P’tit loup avec qui on fait du sport. Mais ce meilleur là est la cause du pire. Son sexe, il le touche, il le lèche. L’homme qui aimait les femmes, qui aimait les filles, même les filles de l’assistance !

Gilles P’tit loup Patron met en scène régulièrement ses masturbations dans la salle de bain. C’est son aveu. Devant le regard fixe, égaré quand elle lui tend le sopalin final…
Quand il la conduit chez le psychologue, la ficelle est si bien tenue que rien ne sort. Jusqu’à Paris.
À l’Élysée, elle se dit que s’était normal que le roi de la Rogère soit reçu par le président de la République pour délinquance sexuelle…

Dans son jeu il sait qu’il a le bon valet. Dans le jeu adverse il sait qu’on trouve la sincérité. Il joue au poker menteur. Il faut transformer le valet du sopalin en dame de cœur. À la cour d’assises, il y aura des violons qui joueront l’histoire d’amour. P’tit loup je suis consentante, c’est le papier qu’aurait écrit Jessica au temps de leur romance. Curieuse façon d’écrire une histoire d’amour…

Les piques tombent à l’instruction, j’ai le souvenir comme mon confrère Fillion que Gilles Patron se prenait pour un as.

La cour d’assises, il faut abattre ses cartes, il joue collectif. Gilles annonce, Michèle rapplique et confirme. Il conclut toujours par un argument à côté de ce qu’on lui reproche. Jessica retrouve P’tit loup dans une cage. Elle essaye de rompre les barreaux du mensonge. Quand elle comprend qu’elle est bannie, elle reste sur le carreau.
 

Elle quitte la Bernerie, la proximité de la tombe de Laëtitia. Elle est venue témoigner à cette barre, tétanisée par le pouvoir du maître. Au fil des jours elle a pu se libérer de l’emprise. Et si le printemps arrive elle regardera par terre s’il n’y a pas un trèfle, à 3, ou 4 feuilles.





 

Le conseil du conseil général
Mr Patron vous avez violé vos engagements. Vous reconnaissez avoir failli, mais à l’insu de votre plein gré. Vous avez fini par succomber aux avances de Jessica. J’ai l’impression que vous avez agit méthodiquement, élevé des remparts de respectabilité autour de votre sexualité. Vous avez clivé entre l’homme public et l’homme privé. Mis des moyens importants pour donner une image favorable de vous même. Vous étiez un assistant familial impliqué, auprès des jeunes, de l’institution, des responsabilités familiales. Et en même temps vous placiez vos victimes sous votre domination affective ou sexuelle. Vos victimes bénéficiaient d’un cadre familial idéal. fils acceptaient cette contre-partie; Ils ne pouvaient pas révéler des faits pour lesquels ils ne seraient pas crus.
L’avocat s’exprime face à Mr Patron qui regarde le sol.
Vou savez causé un préjudice considérable aux enfants. Vous avez causé un préjudice considérable à l’institution. Un préjudice aux 1400 professionnels du département qui se dévouent pour ces jeunes en difficulté. Ce que vous avez fait ravage l’image de l’institution? Vous avez nuit à l’institution que représente le conseil général;

17h L’audience est suspendue un quart d’heure. À suivre les réquisitions de l’avocat général.


 

11h10 La parole est aux partes civiles dans l’ordre qu’elles ont déterminé


Me Madec pour la Voix de l’enfant
Depuis 8 jours nous avons une impossibilité d’accéder au delà de ce que Mr Patron veut bien montrer. Il sera difficile pour vous les jurés de vous forger une intime conviction.
Nous avons une lettre de Michèle Patron au 9ème jour de l’incarcération de son époux en 2011, où elle dit comment as tu pu faire ça ? Nous sommes encore abasourdis par ce que elle dit avec son époux depuis le début de son procès. On voit une femme affidée à son mari.
On nous présente des dessins d’Amandine, dont on ne sait pas grand chose. Ils présentent des dates de la main de madame Patron, toutes de la même encre, et remontent à des dates antérieures au faits. En tous cas ils n’ont pas été présentés aux experts et c’est regrettable.

Nous avons eu un expert hier, qui dit, "nous avons une personne qui souffre d’un trouble majeur de la personnalité et de perversité".
Il faut comprendre ce dispositif d’emprise, nous ne sommes pas dans le cas d’un pédophile qui prend des enfants tiers, nous sommes devant une personne qui a un moment de sa vie a besoin d’affirmer sa personnalité, pas forcément besoin d’assouvir un besoin sexuel.

Pourquoi souligner cela, La Voix de l’Enfant, veut montrer non pas la dérive d’un homme vieillissant, il nous semble important d’apprendre ce qu’est Mr Patron sous l’angle de sa dérive.
Il dit : qu’est-ce qu’un viol ? C’est quand on lui tient les bras, quand on force ! Nous n’avons pas senti une avancée psychologique au cours de ce procès, il ne comprend pas que Jessica était en demande. On ne peut pas juger Gilles Patron sans comprendre ce qu’il est aujourd’hui ou devenir demain. Il ne manifeste aucun progrès sur la personne qu’est Jessica Perrais. Il se présente comme un homme de bien? Quand il lui demandait de se masturber sur des vidéos pornographique, il se considère toujours comme un homme de bien…

Il a eu des relations avec des femmes adultes, on se demande comment il a pu être attiré par un enfant nu. Comment il a pu être habité par ce corps d’enfant adolescente pré-pubère. Il n’arrive pas exprimer ce qu’il a fait, il dit j’ai fait un traitement, sans qu’on sache quoi. Un adolescent reste un objet de désir, Jessica n’est pour lui qu’un adulte, petit, mais pas une enfant.

On nous dit : ils auraient ces enfants dénoncé par intérêt, par complot, bien que ne se connaissant pas, mais par médias interposés… Mais quand on leur demande : quand Gilles Patron posait sa main sur votre jambe à quoi pensiez vous ? Ils répondent , je repense aux agressions dont j’avais fait l’objet. Et on en conclu par, ces enfants sont affabulateurs… Mais le mécanisme viol abolit la volonté, dissocie du corps la volonté de l’esprit.

Jessica était "pratonisée", Jessica était dans une bulle engendrée par ce nœud familial. Pour clore je citerais Oscar Wilde, on peut effacer le passé, c’est une affaire de désaveu, d’oubli, mais on empêche pas l’avenir.


Me Jean-Christophe Boyer, L’enfant Bleu enfance maltraitée
Le silence c’est le huis clos. Le huis clos des actes. Nous sommes sur un procès qui reproduit la parole de l’un contre la parole de l’autre. Moi je vous dis j’ai subi quelque chose et l’autre répond non il n’y a rien !

Oubliez votre posture d’adulte, il faut se mettre dans la peau des enfants, pourquoi ils ne parlent pas, ou parlent tous en même temps. Pourquoi Amandine dit dans un dessin son amour pour lui… Gilles Patron ne comprend pas.

Un expert nous a dit : il y a les pères de famille, et il y a les pères d’accueil, il est le point commun entre les enfants. Pourquoi on place les enfants ? Pour leur donner une structuration, une famille. C’est de l’inceste finalement. Le poids du père naturel et renforcé par le poids du père institutionnel. Les enfants se disent on me place pour éviter le foyer, où ils sont seuls, ils ont le cafard.

Alors quand on est dans une bonne famille, où on se sent bien, les Patrons ne sont pas des monstres, ça se serait su, on est dans le gris on est dans le flou. C’est pas un viol comme à la sortie d’une boite de nuit, on montre à l’enfant que c’est normal, naturel, on est aussi le père institutionnel. C’est le premier mode de l’emprise, il a marché avec Amandine, il marche encore mieux avec Jessica. Elle va même réclamer la place du père qu’elle prenait.
Il y a l’emprise institutionnelle, il exerce une double autorité de père de famille et de représentant de l’institution. C’est l’adulte qui pose les règles.

Mais les enfants réfléchissent. Ils se rendent compte qu’ils ne sont pas dans un schéma classique. ils découvrent aussi le plaisir sexuel dans les mains de l’autorité. Déjà qu’il se sentent rien puisqu’ils ont été placés, ils se sentent encore moins rien parce qu’ils subissent quelque chose qui les dépasse.

Classiquement un enfant, dans une famille, il y a des verrous, les faire sauter, parler, c’est prendre le risque de faire aller une personne en prison. C’est la peur des victimes, il y a un conflit de loyauté. Ces enfants ont une réminiscence, ils ont déjà subi des violences, ils ont été placés, le père institutionnel perd de sa superbe à un âge ou l’on ne craint plus le foyer. Ils grandissent et comprennent que perdre sa souffrance, c’est rompre le silence.

Avec Juliette, Mr Patron n’a pas compris qu’elle allait se libérer plus vite. Elle n’a pas attendu sa majorité, elle n’a pas mis 6 mois pour se libérer.

Alors les autres aussi ont parlé. On nous dit c’est un complot. Non, c’est la preuve de sa culpabilité. Il se servait de sa double casquette de père institutionnelle et familial.

C’est ça la violence sur mineur.



Me Riaud, représente la maman de Quentin
Cela fait 9 ans que je suis amenée à être aux côtés de la maman de Quentin devant les juges, aujourd’hui elle se constitue partie civile pour deux raisons. À un moment donné on a placé ses enfants parce qu’elle n’a pas su aimer ses enfants, elle tente pas cette démarche son rôle de maman.
Deuxièmement, après avoir pris connaissance des faits, elle est en colère, on lui a pris ses enfants parce qu’elle été une mauvaise mère et que la famille d’accueil a failli.
Elle ne conteste pas le mode duquel elle vient, elle conteste le contexte général du monde de Quentin. Elle a vécu le manque d’hygiène de respect, cette maman a des carences éducatives énormes, ne sait ni lire ni écrire, n’a aucun repère, vit dans un milieu incestueux inter-générationnel.

Son enfant lui a été retiré à 7 ans. Quentin, quand je l’ai rencontré à 8 ans, j’ai vu cet état de prostration, de repliement sur soi, il n’avait pas la corpulence qu’il a aujourd’hui. C’était un petit garçon en pleine carence, affective, éducative, en psychose infantile, une personnalité parfaite pour être abusé par un pervers. Une personnalité qui a rencontré Mr Patron, qui a une haute opinion de lui même, un parcours de vie exemplaire, comparativement à la vie de la maman de Quentin, il a beaucoup de prestance, elle si… débile, puisqu’on l’a dit. On lui a dit tant de choses, tant de reproches, elle continue de vivre dans ce tiers monde, on lui a pris ses enfants en lui disant ils seront protégés. Quentin a su évoluer dans la vie, mais Mr Patron en commettant l’irréparable, a trahi l’institution, les enfants, les parents à qui ils ont les a retirés.

La maman de Quentin est en colère, car Mr Patron a profité de la souffrance de son enfant pour abuser, l’institution, sa confiance, elle veut que la voix de son enfant soit entendue. Il n’y a aucune demande d’indemnisation, comme on nous l’a dit. 1 euro de dommages, nous sommes juristes.


L’audience est suspendue et reprendra à 14h
 


10h35 Le président donne lecture du témoignage de Mme Tavernier, ancienne famille d’accueil

"J’ai souvent vu la famille Patron dans le cadre associatif des familles d’accueil. Nous étions amis. Mais je ne savais rien de leur vie personnelle. Une famille très unie, très solidaire. Gilles Patron a un cœur énorme, je l’ai vu se porter garant pour le loyer d’un jeune, je n’ai jamais su le faire.
Il faut être un couple solide pour être famille d’accueil, on est jamais à l’abri de malversations.
À son 60tième anniversaire, il donnait l’image de quelqu’un de paternel, sécurisant. Il s’est passé quelque chose avec Jessica, je ne sais pas quoi, je n’arrive pas à croire qu’il l’ait forcée. C’est la dernière personne avec qui j’aurais pu imaginer ça. Jessica était dans un rapport de séduction, il est tombé sous le charme. Je pense que le seul reproche qu’on puisse faire à Gilles, c’est son rapport avec Jessica".

Me Thierry Fillion son défenseur demande à Gilles Patron de parler se son suivi psychiatrique.
J’ai pris contact en septembre 2012 avec le docteur Kemies psychiatre à Niort, mais comme il est malade je n’ai pas pu continuer, mais je veux continuer."

L’audience est suspendue à 10h45

 

10h00 Plusieurs témoins ne sont pas venus à l’audience

Le Président donne une lecture rapide de leurs dépositions. Parmi celles ci, un extrait d’une conversation téléphonique enregistrée,

Nathalie, "mais enfin Jessica, il te forçait ? Jessica quand j’était mineure non. il me touchait je le repoussais, il laissait tomber. Oui mais plus tard…, Oui je me suis laissée faire, il me disait comme ça tu sauras ce que c’est qu’un homme… Mais enfin il a 70 balais… Non 60, mais il me disait qu’il m’aimait passionnément… oui mais enfin Jessica, c’est ton père adoptif ça se fait pas, oui mais bon je sais pas, faut que tu portes plainte enfin voilà. Non je peux pas. Mais enfin il est marié quoi…" la conversation est coupée, plus de batterie.

Une autre conversation, reprend le président,
Nathalie, "il vont faire une enquête, sur les 50 enfants, oui je sais il vont même interroger ma petite amie…, il dit que tu étais consentante, que tu étais majeure, oui, mais c’est faux il t’a forcé la main alors que t’étais pas majeure, oui, c’est comme la fois ou il se masturbait devant toi, ah ben ça il l’a fait plus d’une fois ! Mais enfin, tu sais que ça se fait pas devant un enfant, ni devant un adulte enfin !  On entendre pas dans la chambre de quelqu’un en se masturbant? oui, c’est ouf on reste pas des années avec quelqu’un comme ça, oui, t’en avais pas plein le cul ? Ben oui alors ! Pourquoi t’es pas venue m’en parler ? Je sais pas. T’avais peur ? Oui.
C’est comme pour Tony Meilhon pourquoi ta sœur n’est pas venue dire qu’elle été emmerdée ? Elle avait peur aussi.
Pourquoi tu as dit que tu voulais être adoptée par eux ? Quand j’ai su la vérité sur papa je savais plus quoi faire. Le viol tout ça ? Oui; Mais enfin il abusait de toi. Oui je sais. Et sa femme elle savait ? Elle voyait rien ? Je sais pas.
Gilles Patron regarde par terre.

Le président poursuit la lecture d’un autre enregistrement,
Nathalie : "Pourquoi en subissant tout ça, même à l’église tu restes à son bras ? Je sais pas. Il te manipulait ? Il me disait de rien dire. Ben oui il risquait gros. Il risque gros maintenant. Tu ramenais toujours ta gueule pourquoi t’as pas ramené ta gueule ? Fallait m’en parler dès le début, dès qu’il t’as demandé de toucher son pénis. Je sais pas. Pourquoi t’es pas allée au conseil général ? Je sais pas. Tu m’aurais dit tout ça on serait allée au conseil général, on lui aurait dit c’est comme ça, il aurait voulu nous casser la gueule mais au moins c’était fait. Au lieu de ça tu rentrais chez toi en te disant, il va vouloir que je lui touche le pénis, me violer… ben oui … Comment t’as fait pour ne pas m’en parler alors que t’allais te plaindre au juge d’avoir des poux dans la tête et d’avoir le cheveux coupés trop courts… Je sais pas j’étais plus moi même…

Natahlie : "Pourquoi t’en a jamais parlé, tu trouves pas ça bizarre ?" Jessica : "Ben oui maintenant oui".

 

9h25 Gaëlle Patron, professeur certifiée de lettres modernes
Entendue comme témoin à la demande de l’avocat de la défense

"Mon père est homme aimant et généreux, droit et franc, qui nous a inculqué des valeurs certaines, le souci d’être proche des personnes qui nous sont chères.
Le président, "vous êtes partis à Tahiti avec votre père?" "Oui durant trois ans. Il a toujours su nous accompagner, très protecteur. C’est un père autoritaire qui appuie ses choix. Imbu de sa personne précise le président, "quelqu’un qui manque parfois de confiance, et qui réaffirme ses réussites. Imbu de sa personne non !"

Il y a eu un professeur à Papeete qui parle d’attouchements… "J’étais toute petite, j’ai demandé à mes parents de ne pas porter plainte, j’aurais été mis en porte à faux avec mes camarades, il avait le moyen de me nuire pour le restant de l’année scolaire. C’était lors d’un week-end pédagogique… Je n’ai pas été violée, attouchée, mes parents m’ont soutenue, accompagnée".

Le président : puis vous rentrez : "Oui j’ai 19 ans, je suis alors étudiante à Angers." Que pensez vous du choix de vox parents de devenir famille d’accueil. "J’ai trouvé ça très bien". Quelles relations avez vous développées avec les enfants qu’ils accueillaient ?" Avec Jessica et Laëtitia, c’était formidable. Avec papa elles avaient des relations affectives fortes".

Arrive le drame de 2011 avec la disparition de Laëtitia, puis le mois d’août avec ses accusations de viol et d’attouchements. "Je n’y croyais pas, quand il a reconnu cette relation qu’il a qualifiée de fusionnelle, j’ai été blessée, c’était mon père, avec ma mère…" Papa aime séduire les femmes, puisque j’ai appris qu’il avait eu trois maîtresses…"
Gilles Patron, reste impassible, le menton appuyé sur son poing droit.
Le président : "Quelle sentiment avez vous de cette relation ?" "Je pense qu’il était sincère vu le cadre et les conditions de cette relation". "J’ai pu dire à papa que  je lui en voulais, je n’ai pas à le juger. C’est mon père !"

"Vous vous souvenez de la demande d’adoption de Jessica ?" "J’ai pensé que Laëtitia, le président : non Jessica, elle reprend aussitôt, Jessica ayant encore ses deux parents vivants la question ne se posait pas".

Question de M de Oliveira: "Sur quoi vous basez vous pour certifier le sentiment amoureux entre votre père et Jessica ?" "Je voyais leurs regards, leur manière d’être ensemble, mais je n’avais pas d’abord imaginé autre chose qu’une complicité d’adulte à enfant".

Le président : "que pensez vous des témoignages des personnes, jeunes femmes, jeune homme que nous avons entendus ?" Je ne sais pas, je les perçois comme des personnes intéressées".

L’avocat de la défense Thierry Fillion : " Votre père a t-il essayé de vous toucher ?" "Non, jamais". Votre père affiche une forme de rigidité, comment expliquez vous son attitude par rapport à Jessica ?" "Il ne manifeste pas ses sentiments, j’étais moi même en grande dépression à ce moment là, j’ai le sentiment qu’il n’a pas à ce moment là pu m’aider, et qu’il s’est tourné vers Jessica qui lui témoignait de l’affection".


http://pays-de-la-loire.france3.fr/2014/03/27/proces-de-gilles-patron-la-journee-des-parties-civiles-443407.html

Julie Gayet gagne son procès contre Closer

Le tribunal de grande instance de Nanterre a condamné aujourd'hui le magazine hebdomadaire Closer à payer 15.000 euros de dommages et intérêts à l'actrice Julie Gayet. Elle réclamait 50.000 euros de dommages et intérêts et 4000 euros pour les faits de procédure. Le journal devra en outre publier sa condamnation en couverture.
Le 10 janvier dernier, le magazine avait publié des photos volées de Julie Gayet et François Hollande, photographiés séparément mais devant le même immeuble parisien, rue du Cirque, à quelques pas du palais de l'Elysée. Lors de l'audience, il y a trois semaines, Me Jean Enochi, avocat de l'actrice et productrice de cinéma, a plaidé qu'«une véritable traque» avait été organisée à l'encontre de sa cliente. Après la parution du magazine, «elle a été assaillie par une nuée de photographes (...), on avait l'impression d'une chasse à courre et d'un gibier».
Sur les clichés, on voyait François Hollande arriver rue du Cirque en scooter. L'avocate de l'hebdomadaire, Me Delphine Pando, a répondu qu'il y avait un droit à l'information vis-à-vis des Français, l'article soulevant la question de «la sécurité du président».
L'affaire avait poussé François Hollande à se justifier lors de sa conférence de presse semestrielle, le 14 janvier. Alors officiellement en couple avec Valérie Trierweiler, le chef de l'État avait alors précisé que sa situation serait clarifiée avant le 11 février et sa visite d'État aux États-Unis. Le 25 janvier, François Hollande avait déclaré à l'AFP: «Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler». La manière dont le président avait traité cette annonce avait été vicement critiquée, à droite comme à gauche.
Le numéro de Closer relatant cette relation s'était vendue à 610.000 exemplaires, alors qu'il s'en vend habituellement environ 330.000 exemplaires par semaine.

http://www.lefigaro.fr/medias/2014/03/27/20004-20140327ARTFIG00189-julie-gayet-gagne-son-proces-contre-closer.php

Procès Guillot : l’accusé s’enferme dans le déni

REIMS (51). Malgré les évidences nées de l’enquête, Marcel Guillot a choisi d’adopter face aux jurés une attitude déconcertante. Rien, pourtant, n’a pu semer le doute quant à sa culpabilité.
Il entre. Vieillard fantomatique. Crâne dégarni, regard vide. Dans la salle, tout se tait. Seul le parquet craquelle sous les pas hésitants de l’accusé, soutenu par l’homme qui l’escorte. Vacillant, il s’assoit. Sourd, l’accusé est appareillé en conséquence et « il y a des piles de rechange », rassure le président Bresciani. Face à lui : Marcel Guillot, 93 ans, plus vieux détenu de France, accusé d’homicide volontaire sur personne vulnérable.
« – Bonjour Monsieur, lui sourit le président.
– …
– Bonjour, Monsieur !
– J’entends rien du tout ! »
Tirage au sort des jurés. Guillot, assis, baisse la tête. Prostré. Pour parer au problème de surdité de l’accusé, le président Bresciani l’invite à se rapprocher. Seul le pupitre sépare les deux hommes. Penché en avant, le vieil homme tend l’oreille, les poings appuyés sur ce dossier dans lequel tout l’accuse. Il a choisi de nier les évidences nées des investigations : « Non », il n’a pas donné la mort à Nicole Eldib ; « Non », il ne l’a pas frappée. Développée depuis la reconstitution du 16 octobre 2012, cette stratégie de défense se révèle en parfait décalage avec les conclusions de l’autopsie pratiquée, le 8 décembre 2011, par le docteur Paul Fornes.
Dans l’après-midi, ce médecin est venu détailler à la barre les sévices endurés par Nicole Eldib, surprise dans son sommeil la nuit de sa mort. « Le nombre de coups portés sur la victime est difficile à estimer au regard de la confluence des hématomes. Au moins une vingtaine, je pense. » Fractures du nez, de la mâchoire et strangulation finale. Parmi les jurés entraînés en terra incognita, au cœur même du crime, des regards avaient changé.

« Elle est tombée sur l’armoire »

Le président Bresciani demanda : « Tout ce que vous avez évoqué, est-ce compatible avec une chute dans les escaliers ? » Sourire entendu du praticien : « Non, bien sûr. » Soudain, l’accusé lève la main : « Je peux parler ? » De nouveau, le voilà à moins d’un mètre du président. Cette fois, le ton se fait virulent : « Je vais dire la vérité. Eux, ils n’y connaissent rien du tout ! » Sur le banc des parties civiles, les gorges se nouent. « Quand elle m’a vue, elle s’est levée d’un coup, elle s’est emmêlée les pieds dans le tapis et elle est tombée sur l’armoire. Elle avait le visage plein de sang. »
Le précipice de l’aveu s’éloigne. « Moi, j’ai la conscience tranquille, je ne l’ai pas tapée ! », conclut-il. Rappelé à la barre, le docteur Fornes reprend d’un ton aussi neutre que possible : « Ces déclarations sont totalement incompatibles avec mes conclusions. J’ai expliqué les mécanismes des blessures, leurs forces, leurs causes, les projections de sang, etc. Et ce n’est tout simplement pas compatible avec ce que vient de dire Monsieur. »
Revenu sur son banc, Marcel Guillot jette un regard plein de fureur à l’expert. Verdict vendredi.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/proces-guillot-l-accuse-s-enferme-dans-le-deni-ia0b0n322654

Bérengère, abattue en pleine rue, était la fille du rugbyman Pierre Lassalle

Bérengère Lassalle avait 32 ans. Elle a été tuée en pleine rue, à Bordeaux. La famille de son papa est établie à Saint-Lézer et à Vic. Pierre était un rugbyman très connu des anciens du Stado, de Lannemezan…
David Thibert comparaît, depuis hier matin, devant la cour d'assises de Bordeaux pour répondre du meurtre de Bérengère Lassalle de trois coups de feu, en pleine rue.
Il avait 37 ans quand, le 13 juin 2012, il avait abattu son ex-compagne (ou du moins présentée comme telle par l'accusé).
Bien que les faits se soient déroulés à Bordeaux, la victime et surtout ses parents sont très connus dans les Hautes-Pyrénées où il leur reste de la famille à Saint-Lézer et à Vic-en-Bigorre. Bérengère, qui aurait aujourd'hui 34 ans, était la fille de Marie-Laure et Pierre Lassalle. Ce dernier, Bigourdan entré dans la police nationale, avait brillé en son temps sur les terrains de rugby, notamment sous les couleurs du «grand» Narbonne. S'il n'a jamais porté les couleurs d'un club des Hautes-Pyrénées à haut niveau (il avait pris sa «retraite» sportive à Oloron), Pierre Lassalle comptait de très nombreux amis parmi les meilleurs joueurs bigourdans, notamment au Stadoceste tarbais, à Vic-en-Bigorre et à Lannemezan. Il avait été emporté par un cancer, en juillet 2005.
Sept ans après, sa veuve Marie-Laure était éprouvée par un nouveau drame. Le 13 juin 2012, sa fille Bérengère, 32 ans, était abattue d'un coup de fusil en pleine rue, dans un quartier tranquille de Bordeaux où elle exerçait le métier de commerciale. Son meurtrier avait aussitôt pris la fuite après avoir tiré trois coups de feu, avec fusil à canon scié sur sa victime, qui avait succombé une heure plus tard.
David Thibert, appréhendé l'après-midi même par les policiers, aurait agi par dépit amoureux. La victime sortait de chez elle lorsqu'elle avait été prise pour cible par son ex-amant.
La matinée d'hier, devant la cour d'assises de Bordeaux, a été consacrée à l'audition des proches de David Thibert, de sa famille (dont son père et sa mère).
Me Lanes, l'avocat toulousain de David Thibert, refuse pour l'heure de s'exprimer sur cette affaire. Son client encourt la réclusion à perpétuité si Me Ducos-Ader, l'avocat de la partie civile, représentant la mère de Bérangère, parvient à démontrer que le meurtre de cette femme de 32 ans était prémédité puisque l'accusé l'attendait depuis une heure dans sa voiture, armé d'un fusil de chasse à canon scié et d'une vingtaine de balles.
Le verdict est attendu ce vendredi.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/27/1848871-berengere-etait-la-fille-de-pierre-lassalle.html

mercredi 26 mars 2014

Affaire Le Roux: l'attitude d'Agnelet envers Agnès passée au crible

La cour d'assises d'Ille-et-Vilaine, qui juge Maurice Agnelet pour l'assassinat de sa maîtresse Agnès Le Roux, héritière d'un casino familial niçois, a passé au crible mercredi l'attitude parfois jugée troublante de l'accusé lors de deux tentatives de suicide de la jeune femme, peu avant sa mystérieuse disparition à la Toussaint 1977.
7 octobre: Agnès Le Roux, 29 ans, décrite par des proches comme très amoureuse de son amant - de dix ans son aîné - vient d'être hospitalisée à Nice, après avoir attenté à sa vie pour la seconde fois en trois jours.
«Il lui faut une personne à plein temps mais je ne me sens ni le temps ni la vocation» de m'en charger, confie ce jour-là Maurice Agnelet - alors avocat et père de trois enfants - à Jean-Dominique Fratoni, patron d'un casino concurrent, lors d'une longue conversation téléphonique qu'il a enregistrée, comme il en avait l'habitude, et diffusée mercredi devant la cour.
«Pourquoi ne pas mettre entre parenthèses un certain nombre de vos engagements pour vous occuper d'elle?», interroge le président, soulignant que la jeune femme, sortie prématurément de l'hôpital contre avis médical après sa première tentative du 4 octobre, reste fragile. «Mais pour combien de temps? Allons!» rétorque Agnelet. «C'est pour ça que quand Coco (une amie d'Agnès) offre de la prendre en charge, je dis +ouf+», explique l'accusé, âgé aujourd'hui de 76 ans.
«Vous dites que vous avez essayé de la dissuader de sortir de l'hôpital; alors, pourquoi l'avoir laissée seule la nuit» du 6 au 7, poursuit le président, pointant aussi le peu de promptitude manifestée par Agnelet à se rendre au chevet d'Agnès: «Vous le faites le lendemain à 11H30.»
«L'information importante était de savoir qu'elle était hors de danger», répond froidement l'accusé, qui a alerté les secours à chaque tentative de suicide de la jeune femme.

- 'un document extraordinaire et pathétique' -

Inquiet d'être accusé d'avoir maltraité Agnès, dont les hématomes sur les épaules ont alerté sa famille, Agnelet évoque alors, dans une conversation enregistrée avec «Coco», deux mots d'adieu qu'elle lui aurait laissés. Le premier, du 4 octobre, et le deuxième daté du 6, qu'il affirme avoir retrouvé après le passage de la police dans l'appartement d'Agnès.
Problème: ce mot a été retrouvé, amputé de sa date, punaisé sur la table de dessin d'Agnès Le Roux, lors d'une perquisition en mars 1978 - après sa disparition - «preuve accablante» de la culpabilité d'Agnelet aux yeux des parties civiles, note Me Temime, leur défenseur.
Maurice Agnelet, en pull sombre, fines lunettes et barbe grise, s'énerve, hausse le ton: «Je sais, y'a des thèses, c'est moi qui vais tout manipuler, mais je l'ai pas tuée; ça, on n'en parle pas, c'est moi qui suis obligé de le dire!»
«Si vous aviez projeté la mise en scène d'une troisième tentative de suicide, n'aurait-on pas retrouvé le corps d'Agnès à son domicile?» interroge pour sa part Me Saint-Pierre, son avocat.
Après être sortie de l'hôpital après sa deuxième tentative de suicide - alors que ni barbituriques ni objets tranchants n'ont été découverts par la police à son appartement, souligne l'avocat général - la jeune femme appelle son amant, un document sonore soigneusement enregistré et conservé par Maurice Agnelet.
La voix faible d'Agnès, peinant à respirer, s'élève dans la salle des débats. Un monologue, émaillé de très longs silences plutôt qu'une conversation, où la jeune femme, qui semble désespérée, confie à son amant «je sais pas ce qui est vrai dans ce que tu dis», «je ne dois pas être aussi proche de toi que ça», «c'est pas la peine que je demande quoi que ce soit, il faut que tu sois comme tu as envie d'être». D'habitude volubile, Agnelet reste quasi-muet.
«Je savais pas quoi répondre», explique-t-il, en parlant d'un «document extraordinaire et pathétique», «ça m'a fait plaisir de le réentendre».

http://www.20minutes.fr/article/1334401/20140326-affaire-roux-attitude-agnelet-envers-agnes-passee-crible

L'improbable procès de "Papy Marcel", le plus vieil accusé de France

"Je ne l'ai pas tapée, c'était ma petite amie", a tenté de se défendre Marcel Guillot, 93 ans, souvent isolé des débats par sa surdité, au premier jour de son procès, mercredi à Reims, pour le meurtre d'une octogénaire en 2011. Dès le début de l'audience, les jurés de la cour d'assises de la Marne se sont figés à la vue du vieil homme, communément appelé "Papy Marcel", soutenu par des agents pénitentiaires qui l'ont conduit lentement vers une chaise posée face à ses juges.
"Il est bien appareillé ? Il y a des piles de rechange ?" a demandé le président Patrice Bresciani après avoir adressé plusieurs fois un "bonjour" à l'accusé qui restait interdit, les yeux hagards. La solution fut de l'approcher à moins d'un mètre du magistrat pour un interrogatoire de personnalité, exagérément articulé.

"Certain béguin"

"Je ne l'ai pas tapée, c'était ma petite amie", s'est défendu le prisonnier le plus âgé de France poursuivi pour meurtre sur personne vulnérable, un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. "Et les traces de coups ?" demande le président. "Je ne sais pas, ça a dû arriver quand je l'ai traînée dans les escaliers", a-t-il balbutié, ajoutant plus tard : "Elle s'est pris les pieds dans le tapis, après elle était pleine de sang." On ne saura rien de ses motivations, à peine le président réussit-il à lui faire avouer "un certain béguin" pour la victime avec qui il avait un "truc à régler", un meurtre par dépit amoureux, avaient conclu les experts lors de l'instruction.
Retour à petits pas, le pantalon tombant, vers son banc où il reste prostré dans sa surdité, le corps courbé, alors que le médecin légiste décrit avec force détails les multiples plaies et traces de strangulation qui ont entraîné la mort de Nicole El Dib, 82 ans, dans la nuit du 7 décembre 2011.
Le corps de la victime avait été retrouvé par le gardien dans le ruisseau qui traverse sa propriété, un vaste corps de ferme juché au milieu d'un grand parc en bordure du village de Saint-Gilles, au sud de Fismes (Marne). Selon les experts, elle avait été frappée violemment dans sa chambre située au premier étage avant d'être traînée hors de la maison. Après cinq mois d'enquête et plus d'une centaine d'auditions, dont celle de Marcel Guillot, un ami de la famille de longue date, les gendarmes de Reims avaient interpellé l'accusé dans un camping de l'île d'Oléron, où il passait habituellement ses vacances.

"Un corps mort, c'est lourd"

Veuf depuis 2004, l'accusé fréquentait régulièrement la victime, une amie d'enfance de sa femme, et avait séjourné quelques mois avant les faits dans la propriété de celle-ci alors qu'elle se retrouvait seule à la suite de l'hospitalisation de son mari, atteint de la maladie de Parkinson. Après un séjour d'environ trois semaines, Nicole El Dib, qui entre-temps avait engagé un couple de gardiens, l'aurait alors congédié sans ménagement avant de lui confirmer ultérieurement sa décision de ne plus jamais le recevoir.
Confondu par l'analyse ADN de traces de sang retrouvées sur sa montre abandonnée sur la scène de crime, le vieil homme avait reconnu une partie des faits, expliquant qu'il avait été humilié par la victime et qu'il s'était rendu chez elle de nuit pour lui infliger une correction, une "rompée", avait-il indiqué aux enquêteurs. Il avait également précisé qu'il avait manqué de force pour charger le corps dans sa voiture et avait décidé de l'abandonner dans le cours d'eau. "Un corps mort, c'est lourd. Pourtant, je suis costaud", raconte-t-il au président de retour à la barre. "J'aurais voulu enterrer Nicole quelque part et mettre les cendres de ma femme avec", ajoute-t-il avant de se renfermer dans sa bulle. Le verdict est attendu vendredi soir.

http://www.lepoint.fr/societe/l-improbable-proces-de-papy-marcel-le-plus-vieil-accuse-de-france-26-03-2014-1805991_23.php

REIMS (51). Assises : l'accusé de 93 ans raconte sa vie

Le procès du plus vieux détenu de France, Marcel Guillot, 93 ans, s'est ouvert ce matin devant la cour d'assises de la Marne à Reims. Le vieil homme est accusé d’avoir tué Nicole Eldib, 82 ans, par dépit sentimental.
Depuis l'ouverture de l'audience, l'accusé est invité à revenir sur sa vie et sur les événements de la nuit du 6 au 7 décembre 2011 à Saint-Gilles. Souffrant de surdité, Marcel Guillot ne s'exprime pas depuis le box des accusés mais à la barre, devant le président du tribunal. Interrogé sur les faits qui ont conduit au décès de Nicole Eldib, il lâche maladroitement "ben c'était quand même de sa faute à Nicole..." Questionné sur les sentiments qu'il éprouvait pour elle, Marcel Guillot reconnaît du bout des lèvres "un petit béguin", sous entendant qu'à son âge on ne pouvait guère envisager mieux.
Ce matin, après avoir entendu l'accusé, la cour d'assises écoutera le témoignage des enquêteurs. Demain, ce sont les experts de personnalité, psychologues et psychiatres, qui se présenteront devant le tribunal.

http://www.lunion.presse.fr/region/reims-51-assises-l-accuse-de-93-ans-raconte-sa-vie-ia231b0n322019

Les jurés confrontés à l’énigme Marcel Guillot, meurtrier présumé de 93 ans

ACTUALISATION A 11 H 30 : l'accusé de 93 ans raconte sa vie
Depuis l'ouverture de l'audience, l'accusé est invité à revenir sur sa vie et sur les événements de la nuit du 6 au 7 décembre 2011 àSaint-Gilles. Souffrant de surdité, Marcel Guillot ne s'exprime pas depuis le box des accusés mais à la barre, devant le président du tribunal. Interrogé sur les faits qui ont conduit au décès de Nicole Eldib, il lâche maladroitement "ben c'était quand même de sa faute à Nicole..." Questionné sur les sentiments qu'il éprouvait pour elle, Marcel Guillot reconnaît du bout des lèvres "un petit béguin", sous entendant qu'à son âge on ne pouvait guère envisager mieux.
 
 
Une audience peu commune s’ouvre ce matin au palais de justice de Reims. Celle d’un homme, Marcel Guillot, âgé de 93 ans, plus vieux détenu du pays, au crépuscule d’une vie « remarquablement ordinaire », selon l’expression de son avocat Me Delmas, et qui, depuis désormais près de deux ans, était placé en détention provisoire à la prison de Châlons-en-Champagne (voir par ailleurs). Aucun antécédent judiciaire pour celui qui se retrouve aujourd’hui accusé d’« homicide volontaire sur personne vulnérable », passible de la réclusion criminelle à perpétuité. Retour sur un fait divers macabre dont différents éléments ont contribué à en faire un dossier hors normes.
Le 7 décembre 2011, à Saint-Gilles, bourgade de 270 habitants, près de Fismes. Dans la matinée, le gardien de la ferme Les petites Chézelles, composée de 27 pièces et située à l’écart du village sur un domaine bucolique d’environ 1 000 m2, s’inquiète de voir les volets encore fermés. Il casse un carreau et rentre. Découvre le sol ensanglanté. Suit les traces et finit par trouver, dans le ruisseau qui serpente le terrain, le corps sans vie et partiellement immergé de la propriétaire du domaine : Nicole Eldib, 82 ans. Mâchoire cassée, bras fracturé, traumatismes crâniens et pluie d’hématomes : avant de mourir, la victime, décédée par strangulation, a vécu un calvaire. Début de l’enquête.
Puisque rien ne manque dans la maison, l’hypothèse du cambriolage qui aurait mal tourné est vite écartée. Reste alors l’idée du règlement de comptes, étayée par la violence du crime. Mais Nicole Eldib ne semblait pas avoir d’ennemi. Quelques mois plus tôt, son mari, souffrant de la maladie d’Alzheimer, avait été admis à l’hôpital. Jusqu’à cette séparation forcée, le couple coulait des jours heureux sur ce lieu boisé, comportant piscine, court de tennis et potager, qu’il s’était acharné à restaurer en vue de leurs vieux jours. Surnommée « la châtelaine » par les villageois, Nicole Eldib, dont le train de vie n’avait rien d’ostentatoire, apparaissait comme une retraitée coquette et dynamique. Les enquêteurs du SRPJ de Reims, aidés par les gendarmes, demeurent perplexes : le meurtrier n’a pas pris soin de dissimuler le corps de sa victime ; cette nuit-là, le chien de la ferme n’a pas aboyé et l’alarme ne s’est pas déclenchée. Le gardien des petites Chézelles, puis certains de ses proches, et enfin d’autres habitants du secteur ayant des antécédents judiciaires sont tour à tour placés en garde à vue. En vain. Des dizaines d’auditions se succèdent. Plus d’une centaine de tests ADN sont effectués. Des lettres anonymes de délation contribuent également à parasiter les investigations. Les mois passent. Le mystère reste intact.
Un indice et la science permettent de lever le brouillard. Dès le 7 décembre, une montre d’homme a été retrouvée dans la chambre de la victime. Sur le bracelet désolidarisé de l’objet, quelques gouttes de sang ont été longuement analysées. Elles contiennent deux séquences ADN : celle de Nicole Eldib et une seconde, d’origine encore inconnue. Avant le meurtre, il y eut donc une lutte.

Trente heures de garde à vue

Comparée à des centaines d’empreintes génétiques, cette dernière finit par se révéler positive avec celle d’un homme de 91 ans : Marcel Guillot, un ami de la victime domicilié à Bobigny, brièvement auditionné au début de l’enquête et perçu alors comme un vieillard affable et inoffensif. Le 22 mai 2012, au petit matin, le suspect, ancien agent hospitalier, est interpellé sur son lieu de vacances habituel : un camping sur l’île d’Oléron. Depuis des années, celui qui est surnommé Papy Marcel y installe sa caravane à l’emplacement nº 70. Ce jour-là, les gendarmes arrivent en hélicoptère et embarquent Marcel Guillot. Son appartement à Bobigny est perquisitionné. Puis le retraité est placé en garde à vue. Dans un premier temps, il nie.
Mais les éléments à charge sont trop nombreux : outre son ADN retrouvé sur la montre, des traces de sang de la victime sont identifiées dans sa R25 ; enfin, sur une photo datée d’un précédent été le montrant en train de jouer à la pétanque au camping d’Oléron, Papy Marcel porte une montre qui ressemble en tout point avec celle étudiée par les enquêteurs. À l’issue des trente heures de garde à vue, Marcel Guillot reconnaît avoir tué Nicole Eldib. À 91 ans, il s’en va passer sa première nuit derrière les barreaux, à la prison de Châlons-en-Champagne. Des aveux, un ADN qui le désigne : dans ce dossier, la présomption d’innocence est réduite à sa portion théorique. 
Ce mercredi, après avoir entendu l'accusé, la cour d'assises écoutera le témoignage des enquêteurs. Jeudi, ce sont les experts de personnalité, psychologues et psychiatres, qui se présenteront devant le tribunal.
http://www.lunion.presse.fr/region/les-jures-confrontes-a-l-enigme-marcel-guillot-ia3b24n321964

Gilles Patron. Une sixième victime au procès

Une sixième victime, âgée d'une vingtaine d'années, vient de se constituer partie civile au procès de Gilles Patron. L'assistant familial est jugé à Nantes jusqu'à vendredi.

Une sixième victime, âgée d'une vingtaine d'années, vient de se constituer partie civile au procès de Gilles Patron. Cet assistant familial sexagénaire de Pornic est jugé depuis une semaine par la cour d'assises de Loire-Atlantique pour des agressions sexuelles et viols dénoncés par des jeunes gens qui, pour certains, avaient été placés dans sa famille d'accueil.

Expertises psychiatriques

Ce matin, les jurés ont entendu un jeune garçon qui se plaint d'agressions sexuelles. L'accusé nie, comme toujours, tout geste déplacé.Mercredi, psychiatres et psychologues livreront leurs expertises sur la personnalité de cet homme, souvent présenté comme ayant exercé une emprise sur les enfants qui étaient placés chez lui.Le verdict est attendu vendredi en fin de journée.

http://www.ouest-france.fr/assises-nantes-une-sixieme-victime-au-proces-de-gilles-patron-2041003

Montauban. Le procès de la fusillade de la RD 820 renvoyé au 15 avril

On pensait que trois ans après les faits, on allait enfin savoir les tenants et les aboutissants de la fusillade d'un samedi matin de février 2011 en bordure de la RD 820.Qui défraya alors la chronique, se solda par des blessés, une impressionnante série d'arrestations et de saisies d'armes et d'objets d'armes. Mais surtout qui aurait pu devenir une véritable tragédie. Car on se doit toujours de le dire et le redire c'est miracle qu'une balle perdue n'ait que blessé une automobiliste. En effet, au plus fort des échanges de coups de feu, une automobiliste conseillère municipale à Neuville (Corrèze-198 habitants) Hélène Laferre âgée de 66 ans au volant de sa Hyundai blanche circulait en direction de Villeneuve-les-Bouloc (Haute-Garonne). Lorsqu'une balle perdue traversa son habitacle, la blessant grièvement tout près du cerveau. À un millimètre près, c'était autre chose qu'une hémorragie spectaculaire qui fut soignée. Ces faits plus tous les autres éléments des enquêtes et investigations nourrirent le dossier qui d'une certaine épaisseur devait être jugé hier. Le rôle de l'audience avait été d'ailleurs établi en fonction de l'examen de cette affaire impliquant dix prévenus. Dont deux détenus pour autre cause. Un se trouvant à Beausoleil, mais son fils arrêté il y a juste une semaine à Montbartier lui étant incarcéré dans la Nièvre. Car les gendarmes de Cosne-sur-Loire après deux ans d'enquête avaient réussi à retrouver les deux auteurs d'une agression armée et un peu violente perpétrée dans le Morvan sur une brave dame de 86 ans. A qui les deux malfrats dérobèrent notamment bijoux de valeurs et argent liquide. Ce sont donc des gendarmes Nivernais qui ont escorté pour un aller-retour éclair de plus de 1 000 kilomètres ce prévenu.

Renforts policiers

Dans une salle d'audience sécurisée par un important effectif de policiers du commissariat, les prévenus et leurs nombreux soutiens attendaient le début de l'audience. Après l'appel du rôle, un des avocats de la défense concerné par ce dossier Laurent Mascaras demandait le report pour trois de ses clients estimant que tout le monde n'avait eu le temps de consulter l'ensemble des pièces qui fourmille d'accusations croisées. M. e Luc Fiorina à son tour lui aussi faisait une demande de renvoi, avouant qu'il n'avait pas connaissance du fond de ce dossier, ou parce que certains clients avaient été cités trop tard.
La présidente Vanessa Maury réfutait l'idée d'un dossier morcelé et précisait que l'audience avait été calibrée pour examiner dans les détails toutes les pièces de celui-ci et d'entendre les dix prévenus. Puis après intervention de Bernard Lambert au nom du ministère public, les juges se retiraient pour délibérer. Quinze minutes plus tard, la présidente Vanessa Maury revenait et annonçait le renvoi de l'affaire au mardi 15 avril. Précisant que tous les prévenus doivent être jugés ensemble et qu'il n ‘aura pas d'autre date de renvoi. La salle d'audience perdait la quasi-totalité deson public, et les escortes repartaient avec les détenus à Beausoleil ou un peu plus loin… pour un voyage retour dans la Nièvre.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/03/26/1848228-proces-fusillade-rd-820-renvoye-15-avril.html

mardi 25 mars 2014

Reims : un homme de 93 ans jugé pour le meurtre d'une octogénaire

Marcel Guillot, 93 ans est le détenu le plus âgé de France. A partir de mercredi il devra répondre devant les assises de la Marne, à Reims, du meurtre en 2011 d'une femme de 82 ans pour laquelle il avait "un béguin" mais qui lui avait fermé sa porte.
"C'est un homme sans histoire, serviable, jamais violent, qu'on appelle communément Papy Marcel. Il avait nourri une relation passionnelle avec la victime qui l'a froidement congédié", explique Jean-François Delmas l'avocat de l'accusé.
 
"Cet amour là était impossible"  


"Elle la grande bourgeoise, lui le prolétaire. Même s'ils se connaissaient depuis longtemps, cet amour-là était impossible, pour elle tout du moins", souligne-t-il. 
Selon l'avocat, le vieil homme diminué par "quelques absences et des problèmes d'audition" est accusé de "meurtre sur personne vulnérable." Un crime passible de la réclusion criminelle à perpétuité. 
 Veuf depuis 2004, il est le père de deux enfants dont l'un est en dépression sévère depuis la révélation des faits. "Son épouse était une amie d'enfance de la victime, Nicole El Dib qui avait fait un riche mariage. Les deux couples se fréquentaient régulièrement et partaient de temps en temps en voyage", a indiqué l'avocat. 
"Les débats risquent d'être compliqués, hormis sa surdité, ce qu'il a fait lui fait horreur et il cherche à l'occulter pour pouvoir mourir tranquillement même si cela est impossible", a-t-il précisé. 
Le 7 décembre 2011, le corps de Nicole El Dib, 82 ans, qui présentait de nombreuses traces de coups violents et de strangulation, avait été retrouvé par le gardien dans le ruisseau qui traverse sa propriété.

Confondu par l'analyse ADN de traces de sang retrouvées sur sa montre abandonnée sur la scène de crime, le vieil homme avait reconnu une partie des faits expliquant qu'il avait été humilié par la victime et qu'il s'était rendu chez elle de nuit pour lui infliger une correction. 

Le verdict est attendu vendredi en fin de journée.

http://www.sudouest.fr/2014/03/25/reims-un-homme-de-93-ans-juge-pour-le-meurtre-d-une-octogenaire-1503990-7.php