dimanche 30 août 2015

Tribunal de Narbonne: soupçonné d'un vol de scooter, il s'emporte et est condamné à de la prison et une forte amende

Condamné à de la prison et à des compensations financières après avoir molesté des policiers.
Interpellé pour un vol de scooter présumé - fait qui ne sera pas avéré - après s’être fait remarqué pour une conduite sans casque le 7 août 2014, un jeune Narbonnais avait copieusement insulté des agents après avoir refusé un contrôle d’alcoolémie, puis fortement dégradé la cellule de dégrisement du commissariat (destruction de la vitre).
Lors de sa comparution immédiate vendredi au tribunal il a été rappelé qu’à la suite d’un accident de la route en 2002, le prévenu souffrant d’un lourd traumatisme crânien semble avoir développé des troubles psychiatriques sévères.
Depuis 2005, il a été condamné à 10 reprises pour divers faits liés à l’usage de stupéfiants essentiellement. Troublant dans ses déclarations, le regard ailleurs, le prévenu a quelque peu déconcerté avocats, juges et procureur. Ce dernier a requis une « peine mixte » assortie d’une mise à l’épreuve avec obligations de soins, mettant l’accent sur la nécessité de soins.
L’avocat de la partie civile a demandé trois fois 800 euros à titre de dommages et intérêts. L’avocate du prévenu avait demandé une confusion des peines (il était déjà passé devant le même tribunal en juin). Le jeune homme a été condamné à 3 mois de prison, à 800 euros, puis deux fois 500 euros de dommages et intérêts, ainsi qu’à trois fois 200 euros de frais de justice par plaignant, les agents de police molestés. 
Lire sur lindépendant.fr
http://www.lindependant.fr/2015/08/29/tribunal-de-narbonne-soupconne-d-un-vol-de-scooter-il-s-emporte-et-est-condamne-a-de-la-prison-et-une-forte-amende,2077423.php

samedi 29 août 2015

Nancy : prison ferme pour les parents kidnappeurs et sans remords

Nancy. « Mes enfants n’ont jamais manqué de rien », répète, encore et encore, Brigitte Buzon. Cette femme de 37 ans aux vêtements amples et à la voix forte est butée. Incapable d’entendre la moindre critique, la moindre remise en cause. Jugé à ses côtés, ce vendredi, par le tribunal de Nancy, son compagnon, Libério Bulhoes Correia, un maçon d’une cinquantaine d’années, pratique lui-aussi la politique de l’autruche : « Tout ce que j’ai fait, c’est pour le bien de mes enfants », revendique-t-il. La réalité est nettement plus glauque.
Le couple a sept enfants et tous ont dû être confiés aux services sociaux. La dernière, la petite Miah, a même fait l’objet d’une ordonnance de placement deux jours seulement après sa naissance, le 25 novembre 2013. Le bébé n’a pas pour autant été privé de sa mère. Celle-ci pouvait rester avec sa petite fille. Mais uniquement dans un centre maternel à Nancy. Pas à la maison. Maison que la maman n’avait pas, de toute manière, car elle était alors SDF.
Au bout de 5 mois, elle s’est toutefois enfuie du centre avec son enfant. « J’ai eu un problème avec une autre fille qui se droguait et qui m’a menacée avec un couteau. J’ai préféré partir plutôt que de tuer quelqu’un », soutient la mère. Il semble surtout qu’elle craignait de perdre complètement la garde de son enfant. Mais lorsque le président Stanek la titille sur ce point, elle se met en boule et n’hésite pas à crier au mensonge et au complot.
« Ce procès n’est pas celui du juge des enfants et des services sociaux », recadre le procureur. C’est effectivement le procès des parents. Le 17 avril 2014, le père est venu en pleine nuit chercher sa compagne et la petite Miah à la sortie du centre maternel. Ils ont ensuite filé au Luxembourg où ils ont loué un mobile home. C’est là que les parents ont eu la surprise de découvrir, en regardant la télé, qu’une alerte-enlèvement avait été déclenchée et qu’ils étaient devenus le couple le plus recherché de France. « On a tout de suite chargé la voiture et on est reparti pour essayer d’aller en Suisse… Par des petites routes », raconte la mère.
Le couple a fait un crochet par la France et a été intercepté du côté de Phalsbourg (57). Les gendarmes ont dû déployer une herse sur la route pour bloquer leur véhicule. La petite Miah a été récupérée saine et sauve. Ses parents ont été emprisonnés. Le père a été remis en liberté au bout de huit mois. La mère, en revanche, a comparu menottes aux poignets. Sans doute en raison de son obstination et son absence totale de mea culpa. Une attitude d’autant plus inquiétante que ce n’est pas la première fois qu’elle enlève un de ses enfants. En 2011, toujours avec l’aide de son compagnon, elle s‘était déjà enfuie d’un centre maternel de Nancy avec une autre de ses filles alors âgé de 6 mois. Elles avaient été retrouvées des mois plus tard à Sarrebourg.

« Une bombe à retardement »

« Dès qu’elle sera libre, elle recommencera. C’est une bombe à retardement », prévient le procureur qui réclame 2 ans de prison dont 20 mois ferme contre la mère et 18 mois dont 12 mois ferme contre le père.
« Ce couple n’est pas Bonnie and Clyde. Ce sont des parents qui souffrent d’être privés de leurs enfants et tout le monde peut le comprendre », plaide Me Guillaume Royer, l’avocat du père, qui pour le reste insiste sur le rôle secondaire joué par son client. A l’inverse, l’avocate de la mère, Me Carole Pierre souligne la « fragilité » de sa cliente qui « n’aurait rien pu faire sans l’aide » de son compagnon. Jugement : 18 mois ferme pour la mère et 12 mois ferme pour le père.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/08/29/parents-kidnappeurs-et-sans-remords

vendredi 28 août 2015

Besançon : il fracture la clavicule de sa fille de 7 ans à cause d'un caprice vestimentaire

« Je suis quelqu’un de normal ! » ne cesse-t-il de répéter. Un papa qui, comme beaucoup d’autres, s’est retrouvé confronté au caprice vestimentaire de sa fille de 7 ans, en ce matin du 8 juillet. Une gifle part et, la saisissant par le bras, il la jette sur son lit : fracture de la clavicule « c’est mal parti, c’est indirect, on en a parlé depuis, maintenant tout va bien » s’excuse le quadragénaire Bisontin.
L’enquête ne le présente pas comme un homme violent envers sa famille « il ne frappe pas ses enfants, il donne seulement des fessées quand ils ne sont pas sages. » Mais il apparaît qu’en arrêt maladie pour dépression depuis deux ans, le père de famille crie beaucoup et parfois casse beaucoup aussi.
À sa façon d’éluder les questions embarrassantes « je ne suis pas persuadé que vous ayez fait le travail nécessaire pour comprendre ce qu’il s’est passé » déplore la procureure Alexandra Chaumet. Et tout ne va pas si bien que ça. Son épouse assure qu’elle ne souhaite pas reprendre la vie commune.
« C’est la goutte qui a fait déborder le vase » explique l’avocate de cette dernière, Me Catherine Bresson « depuis deux ans, ça va crescendo. Il ne voulait certainement pas casser la clavicule de sa fille mais on a relevé aussi trois hématomes sur la joue qui correspondent aux traces de ses doigts. Il ne faut pas qu’il revienne au domicile familial en terrain conquis, comme s’il ne s’était rien passé. »
La procureure Chaumet évoque un véritable dilemme « j’aurais aimé qu’il prenne conscience de ce qu’il a fait et de comment il est vu par sa famille mais au lieu de cela il essaie de nier maladroitement les faits. Il pense que c’est involontaire… » Elle requiert 6 mois d’emprisonnement intégralement assortis d’un sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans.
« Que celui qui n’a jamais fauté jette la première pierre » intervient Me Agathe Henriet pour la défense « ses deux plus grandes filles le décrivent comme un bon père. À aucun moment, en 11 ans de mariage, il n’y a eu la moindre difficulté. Il n’a pas eu la volonté de blesser son enfant. Il faut le juger avec mesure. »
D’ailleurs, pour montrer la contrition de son client, l’avocate explique qu’il a laissé l’appartement à son épouse et aux enfants, leur a aussi payé dix jours de vacances, tandis qu’il est allé habiter chez sa sœur. »
Le tribunal tranche, avec une peine de 4 mois d’emprisonnement avec sursis mise à l’épreuve pendant deux ans.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/08/27/besancon-il-fracture-la-clavicule-de-sa-fille-rebelle-de-7-ans-4-mois-avec-sursis

jeudi 27 août 2015

5 mois avec sursis pour avoir laissé seuls ses enfants de 2 et 4 ans

Une jeune femme de 23 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel pour avoir laissés ses deux jeunes enfants livrés à eux-mêmes dans sa maison de Casteljaloux.
«Depuis deux jours, ma fille ne répond pas au téléphone», s'inquiète le 23 février dernier une femme auprès des pompiers. D'autant qu'elle est seule à Casteljaloux avec ses deux enfants de deux et quatre ans. «J'ai peur qu'ils soient en danger» ajoute la grand-mère. Les pompiers défoncent la porte du garage et rentrent dans la maison, suivis par les gendarmes. Une odeur pestilentielle les saisit. Le sol est jonché de vieux sacs-poubelle et ils accèdent difficilement à la cuisine. Là, les mauvaises odeurs empirent ; tout est sale, le sol, la vaisselle qui remplit l'évier et les meubles. Mais le pire attend les enquêteurs qui découvrent dans la salle à manger les deux bambins pieds nus et pataugeant dans leurs excréments. Dans la chambre, des couches souillées, abandonnées par terre, expliquent l'insoutenable odeur. Quant à la salle de bains, la porte est condamnée par un panneau de bois posé en travers. Les enfants sont pris en charge et placés. Les gendarmes réussissent à contacter leur mère, une jeune femme de 23 ans, vers 23 heures.

Pas de signes de malnutrition

Elle leur explique qu'elle est à Agen, car elle n'avait pas de moyens de transport pour rentrer de l'hôpital de Marmande, où elle avait rendu visite à un ami, à Casteljaloux. Elle s'est donc rendue à Agen chez une amie en attendant que le mari de cette dernière, qui devait rentrer tard dans la nuit, la raccompagne. Elle comparaissait hier devant le tribunal correctionnel d'Agen et tentait dans un premier temps de faire croire qu'une amie aurait dû être là pour garder ses enfants. Elle renonce à cette défense, reconnaissant l'abandon des deux petits depuis le début de l'après-midi. Mais elle rappelle qu'à l'hôpital où ils ont été examinés, aucun signe de malnutrition ou de déshydratation n'a été décelé. Me Derisbourg souligne le côté positif de la prise en charge des enfants, car «l'abandon, la perte totale de repères, pourrait les poursuivre toute une vie». Elle demande 2 000 euros pour le préjudice moral. «On rentre à tout prix, on téléphone à la gendarmerie, à sa mère, vu l'urgence» s'indigne la représentante du ministère public. Elle requiert 5 mois de prison avec sursis, et la participation à un stage de citoyenneté. Pour Me Belacel, qui défend la jeune mère, «c'est un cas d'école d'une enfant victime de délaissement maternel et qui a reproduit exactement ce qu'a fait sa mère pendant des années. Elle a eu une enfance miséreuse. Elle n'a pas été élevée par une mère normale.» Le tribunal a mis l'affaire en délibéré.
 

Quand l'amour tourne à l'obsession

Cette jeune femme se serait bien passée d'un tel prétendant. Et pour cause, depuis maintenant près de six ans, le prévenu arrivé mardi à la barre du tribunal correctionnel de Carcassonne lui en a fait voir de toutes les couleurs. Visiblement éperdument amoureux de la demoiselle, Sébastien ne trouve d'autre moyen pour lui témoigner sa flamme que de la suivre matin et soir, jusqu'à rester attablé des heures à une terrasse en face de son lieu de travail, une boutique de la Cité. Rien de répréhensible jusque-là, mais une situation très éprouvante pour la plaignante. Le 17 août, la jeune femme se présente au commissariat pour déposer plainte contre l'homme qui depuis des semaines la suit inlassablement. Devant la présidente du tribunal, elle est en pleurs et semble à bout de nerf. Elle apprend à la cour que le jeune homme l'avait menacée de viol en 2010, puis s'était fait discret suite à une main courante déposée contre lui. Et puis ce 24 juillet, il réapparaît et reprend ses va-et-vient devant la boutique, et se sent de plus en plus téméraire. Une première fois il entre dans la boutique lorsque la jeune femme est seule et ressort presque immédiatement. Quelques jours après, toujours quand elle est seule, il entre et la prévient «Je vais te violer». C'en est trop pour la vendeuse qui décide de porter plainte, étant en état de stress permanent comme elle l'explique au tribunal. Entendu le 18 août, l'amoureux s'engage auprès des policiers à ne plus tenter de voir sa belle. Et pourtant, cinq jours plus tard, la police l'interpelle devant le domicile de la jeune fille, qu'il suivait une fois de plus. En détention pendant deux jours, le prétendant se présente donc à la barre sous escorte policière, et se justifie auprès du tribunal. «Je pensais qu'il y avait une attirance mutuelle. Je suis amoureux d'elle. Je voulais la voir, je voulais qu'elle me voie». Jugé pour harcèlement moral ayant entraîné une dégradation de l'état de santé, le prévenu est reparti libre avec 4 mois de prison avec sursis, 700 euros de dommages et intérêts, et bien sûr, interdiction de revoir sa victime
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/27/2165902-quand-l-amour-tourne-a-l-obsession.html

mercredi 26 août 2015

Le juge des enfants rendra son délibéré jeudi : l’attente continue pour les parents de Louna

Yoan Bombarde et Sabrina Dietsch, les parents de Louna, une fillette de bientôt quatre ans, sont arrivés hier en début d’après-midi au palais de justice d’Epinal. Les jeunes parents avaient rendez-vous avec le juge des enfants. Ils espéraient que le magistrat ordonne une main levée du placement et qu’ils pourraient retrouver la garde de leur enfant. Mais après un long moment d’entretien, les parents sont ressortis quelque peu déçus : le juge des enfants s’est donné le temps de la réflexion. Il rendra son délibéré demain jeudi dans la journée.

Une maladie génétique orpheline

Une attente qui semble interminable depuis le 22 juin dernier. Depuis le jour où le tribunal correctionnel de Nancy a reconnu l’innocence de Yoann Bombarde, 26 ans, et Sabrina Dietsch, 22 ans qui mènent un long combat depuis trois années. Louna n’avait alors que trois mois lorsqu’elle a été admise à l’hôpital de Nancy suite à l’apparition d’ecchymoses sur différentes parties de son corps. Des marques suspectes selon les médecins qui ont alerté la justice pour des faits de maltraitance. Même si le couple de Rambervillers tentait d’expliquer au corps médical que leur bébé était sans doute atteint d’angiœdème héréditaire, une maladie génétique orpheline (comme la maman) et qui se manifeste par des traces semblables à des hématomes. Malgré tout, différentes expertises ont mis les parents en cause les privant de la garde de Louna qui a été, dans la foulée, placée en famille d’accueil. Le cauchemar cessera lorsqu’un pédiatre de l’hôpital de Grenoble innocentera dans un rapport les parents de Louna.

« On ne rendra pas notre petite fille »

Deux à trois fois par mois, durant deux heures, les parents de la petite fille avaient un droit de visite médiatisée en présence d’une tierce personne. Malgré la relaxe de la juridiction nancéienne’il y a deux mois, la justice tardait à rendre la fillette à ses parents. Las de cette attente, dans l’après-midi du 13 août, le couple rambuvetais profitait d’un droit de visite pour récupérer de force son enfant (ER du 14 août) et la ramenait au domicile familial.
« Jusque jeudi, ça va encore être difficile. J’espère que cette histoire va enfin être derrière nous pour qu’on puisse être tous ensemble et profiter de la vie », témoignait la maman de Louna à sa sortie du bureau du juge des enfants. « L’aide sociale à l’enfance de Meurthe-et-Moselle a rendu un rapport désastreux », reconnaît le papa. « Notre dossier est complexe. Ce n’est pas facile pour le juge qui doit le reprendre à zéro. On pense qu’il nous a entendus mais il n’a rien laissé filtrer. Quoi qu’il se passe, on ne rendra pas notre petite fille

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/08/26/l-attente-continue-pour-les-parents-de-louna

mardi 25 août 2015

Meuse : il saccage le domicile d’un témoin à Commercy et écope de 4 mois ferme

Le 20 août, à 2 h du matin, les gendarmes reçoivent le coup de téléphone d’une voisine en panique. Il y aurait pas mal d’agitation de l’autre côté de son jardin. Fait est dit, lorsque les gendarmes arrivent sur place, ils constatent qu’une bagarre aurait opposé le maître de maison et le prévenu, Bernard Haldric, fortement éméché.
À 3 h, Bernard Haldric appelle le SAMU. À cause d’une blessure au pied, il demande à être hospitalisé. Dans la conversation, il laisse entendre qu’il a commis un saccage. « J’ai tout pété, j’ai pété un plomb », lâche-t-il au médecin de garde.
Les gendarmes se rendent donc à nouveau sur place, ainsi que les pompiers. Là, ils découvrent un couple effrayé et des outils qui jonchent le sol. Selon la version des deux conjoints victimes, le prévenu, l’alcool mauvais, aurait lancé une chaise sur la télévision et cassé les carreaux des fenêtres. Il aurait aussi menacé de débrancher la bouteille de gaz et de mettre le feu à la maison. D’autres avertissements sont également prononcés : « Si t’appelles les flics, toi et ta femme je vous tire dessus », aurait-il fulminé.
Le motif ? Le concubin avait témoigné dans une affaire ultérieure, datant du 10 juillet et encore en délibéré. Un accident qui mettait en cause Bernard Haldric, qui n’a pas beaucoup apprécié d’avoir été mis en cause par cette personne qu’il qualifie de proche. Il serait ensuite revenu le 23 août, pour exercer à nouveau des pressions contre les victimes.
« Des mensonges ! C’est lui qui a tout saccagé chez lui », accuse le prévenu devant le jury. Le président, Fabien Son, reste perplexe. « Vous semblez avoir un problème avec l’alcool, compte tenu de votre casier judiciaire », remarque-t-il. « J’ai arrêté, mais je replonge dès que je bois un petit coup », précise Bernard Haldric.
« Toute cette affaire est désagréable », tranche le ministère public, Muriel Masson. « Vous vous placez en victime, tout le monde ment, même le médecin qui vous a eu au téléphone. » La procureur, dans son réquisitoire, demande une peine de dix mois d’emprisonnement.
Maître Hel, avocat de la défense, s’indigne que le secret professionnel ait été bafoué. « Je suis dérangé par le fait que ce que l’on raconte aux autorités médicales est ensuite rapporté », s’offense-t-il. « Je vous demande de considérer cette preuve comme irrecevable ». Soulignant la bénignité des dégâts, et l’absence de violence portée aux victimes, Maître Hel termine : « Si on commence à incarcérer tous ceux qui ont un problème avec l’alcool sans qu’ils portent atteinte aux personnes, il risque d’y avoir du monde en prison. »
Bernard Haldric a finalement été condamné à huit mois d’emprisonnement, dont quatre avec sursis.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2015/08/25/meuse-il-saccage-le-domicile-d-un-temoin-a-commercy-et-ecope-de-4-mois-ferme

dimanche 23 août 2015

Un coup de fusil presque fatal

Manuel F. arrive à la barre avec un air de chien de chasse battu et manifestement, il n'en mène pas large. Le 12 octobre 2013, un homme arrive aux urgences de l'hôpital où il s'effondre au sol, le thorax béant, déchiqueté. Le blessé, Fabrice, est pris en charge immédiatement et vue l'extrême gravité de ses blessures, est transféré dans la foulée vers Purpan, à Toulouse : il ne doit la vie qu'à l'habileté des chirurgiens. Fabrice a en effet reçu un coup de fusil à bout portant : sa poitrine est déchirée, son cœur est atteint de plusieurs petits plombs, son pancréas et sont estomac sont en lambeaux. Ce qui s'est passé est assez consternant. Ce matin d'octobre, Manuel, Fabrice et Pascal, trois copains d'enfance, décident de partir à la chasse vers Juillan. Si les deux derniers ont un permis en bonne et due forme, Manuel n'a jamais jugé utile de le passer. Il n'a donc pas le droit de détenir un fusil. Qu'à cela ne tienne, en utilisant le permis de son frère, il achète une arme et chasse comme si de rien n'était. N'ayant pas le permis, il n'a donc pas pu étudier les règles de sécurité inhérentes à la pratique de la chasse. Pas grave, pense-t-il. La chasse est sur le point de se terminer quand Pascal reçoit un appel sur son portable : son épouse est en panne d'essence à Ibos et il doit aller la rejoindre. Manuel et Fabrice rentreront seuls. Les fusils sont rangés dans le coffre et Manuel s'installe au volant. En chemin, ils passent sur un petit pont qui enjambe un cours d'eau, au milieu des habitations. Au milieu de la rivière aussi, un canard qui barbotte : «Je vais me le tirer !», s'exclame Manuel. Mais Pascal tente de l'en dissuader : on ne tire pas à proximité des habitations. C'est marqué sur son permis à lui, peut-être, mais pas sur celui de Manuel, et pour cause. Manuel saute hors de la voiture, attrape dans le coffre le premier fusil qui lui tombe sous la main et qui n'est pas le sien. Dans un geste fébrile, pressé de tirer sur son canard, il casse le fusil, le charge et pivote en se retrouvant pile face à Fabrice, resté dans la voiture. Quand il arme le fusil, le canon toujours pointé sur Fabrice, le coup part et Fabrice reçoit la décharge en pleine poitrine. Son ami va le conduire à toute vitesse à l'hôpital, mais le mal est fait. À la barre, le tireur se défend maladroitement : «J'en dors plus de cette histoire. Mais c'était pas volontaire, c'est qu'un accident». La présidente Gadoullet sursaute : «Un accident, peut-être, mais vous les accumulez, les fautes graves. Ça devait forcément arriver. La gravité de vos négligences est ahurissante». La défense du prévenu est de plus en plus douteuse : «Je croyais que c'était un ami. Jamais j'aurais pensé qu'il m'enfoncerait comme ça». Là encore, la présidente est interloquée : «Mais c'est vous qui l'avez enfoncé, au sens propre ! Il ne vous a pas enfoncé comme vous dites, mais vous, vous avez failli l'enterrer ! Quand on lit le bilan lésionnel, on se demande comment il est encore en vie». Le procureur Jardin juge «ce comportement totalement inconséquent. Les faits sont particulièrement graves et on est passé tout près de l'homicide. Ce monsieur n'a écouté que sa bêtise : il ne passe pas le permis, se moque des règles de sécurité, tire au milieu des habitations, pointe son fusil sur quelqu'un. La sanction doit être sévère». Me Tandonnet, pour la défense, va plaider que «les faits sont certes graves et auraient pu être évités, mais on reste malgré tout dans le cadre de l'accident». L'inconséquence a un prix : 2 ans de prison dont 1 an ferme. Les dommages et intérêts seront évalués plus tard.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/23/2163792-un-coup-de-fusil-presque-fatal.html

samedi 22 août 2015

Cannes : un malfaiteur condamné pour le cambriolage d'un prince saoudien

Un homme de 25 ans a été condamné à quatre ans de prison pour le cambriolage d'une villa louée par un prince saoudien. Le butin a été estimé à plus de 90.000 euros.
Le cambriolage durant le festival de Cannes d'une villa louée par un prince de la famille royale d'Arabie saoudite a été partiellement élucidé. Un des malfaiteurs a été condamné lundi soir à quatre ans de prison ferme.

Le 19 mai, ce jeune homme de 25 ans avait cambriolé en état de récidive une somptueuse villa de location, avec vue imprenable sur la baie de Cannes. Le prince saoudien qui y résidait alors était allé dîner dans un restaurant à la mode. 
Avec trois complices, non identifiés à ce jour, il s'était notamment emparé de deux montres de luxe estimées à 87 000 euros appartenant à un invité turc du prince, ainsi que 8 000 euros en espèces, a précisé Marc Joando, président du tribunal correctionnel de Grasse. La villa a en outre été vandalisée, malgré l'intervention du gardien des lieux qui a surpris les voleurs.  
Le prince saoudien de 36 ans a surtout regretté la perte de son passeport diplomatique, avant de repartir le lendemain à bord de son avion privé. Ce dernier ne s'est pas porté partie civile, a précisé le président du tribunal de Grasse.
De l'ADN retrouvé sur un tournevis
Le cambrioleur a été confondu par des traces d'ADN retrouvées sur un tournevis. Il comparaissait également devant le tribunal de Grasse pour un autre cambriolage, perpétré le 25 décembre 2014, à 4 heures 30 du matin, dans une belle villa de la commune opulente de Roquefort-les-Pins (Alpes-Maritimes). Une fois encore, les propriétaires étaient absents, ils étaient partis faire du ski des propriétaires partis faire du ski.
La villa avait alors été pillée et partiellement incendiée. Les malfaiteurs étaient repartis avec environ 40 000 euros de bijoux et de matériel informatique, ainsi qu'une Mercedes et une Jaguar.
Les deux voitures de luxe étaient suivies d'une Volkswagen grise, dont les plaques déchiffrées grâce à une caméra de surveillance correspondaient au véhicule du père du jeune voleur. Ce dernier avait réveillonné chez ses parents. 
La Jaguar, qui aurait ensuite été vue sur plusieurs vols, sera retrouvée incendiée le 3 janvier dans le village de Biot (près d'Antibes), où une Mini Cooper cabriolet a été volée avant d'être incendiée à son tour en février. Dans le coffre des pieds de biche. Le jeune malfaiteur, qui avait perdu la clef de la Mini Cooper, a curieusement frappé à la porte de la police municipale d'Antibes à trois reprises pour tenter de la récupérer.  
Le cambrioleur est par ailleurs impliqué dans une enquête criminelle en cours. Celle-ci concerne le saucissonnage d'un couple de septuagénaires. Déjà condamné à sept reprises, notamment pour cambriolages, le jeune homme avait occupé un emploi de médiateur dans une cité sensible de Toulouse, avant de se rendre sur la Côte d'Azur
 

vendredi 21 août 2015

Affaire Nabilla : on connaît enfin les circonstances du drame

Que s’est-il passé le 6 novembre dernier, la nuit où Nabilla a été accusée d’avoir poignardé son fiancé Thomas Vergara ? Comme le rapporte Le Parisien, la justice a tranché pour le scénario qui lui semblait le plus crédible. La tâche a été compliquée car si les deux amoureux semblent d’accord pour expliquer ce qu’il s’est passé en début de soirée, ils divergent sur la suite.

Nabilla accusée de violences volontaires aggravées

Ce jour-là, Nabilla et Thomas se sont disputés au restaurant car il lui en voulait de s’être dénudée dans l’émission Touche pas à mon poste. « Tu fais quoi sérieux, on te voit en train d'allumer Hanouna, en train de danser sur ta chaise en culotte », aurait fulminé Thomas dans un texto envoyé à sa belle. Leur conflit aurait ensuite dégénéré car Thomas était sous l’emprise de la cocaïne. Selon Nabilla, il se serait blessé lui-même avec un couteau pendant qu’elle tentait de lui retirer l’arme des mains. Lui affirme que la jeune femme l’a poignardé sans faire exprès alors qu’il cherchait à la désarmer. Devant ces deux versions contradictoires, les juges ont débattu puis donné leur verdict : selon eux, Nabilla a frappé à coup de couteau de son plein gré son fiancé. Elle devra donc comparaître prochainement devant le tribunal correctionnel pour violences volontaires aggravées.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/20/2162533-affaire-nabilla-on-connait-enfin-les-causes-du-drame.html

«Abus de pouvoir social» au Stade Toulousain : plainte classée sans suite

Beaucoup de bruit pour rien. La montagne médiatique après la plainte contre X déposée par l'ex- président du conseil de surveillance du Stade Toulousain, en décembre dernier, pour «abus de pouvoir social et complicité», au sein de l'emblématique club de rugby, a accouché d'une souris judiciaire. Le parquet vient en effet de classer sans suite cette affaire estimant qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre les investigations dans un dossier où «aucune infraction n'a été constituée», ajoute une source proche du dossier. C'est donc la fin judiciaire d'un mini-psychodrame commencé en décembre 2014 chez les Rouge et Noir dans un contexte électrique davantage marqué par des luttes de pouvoir et des querelles intestines que par de réelles irrégularités visant des responsables ou des proches du club. Fin 2014, à la veille de l'assemblée générale de la société anonyme du Stade Toulousain (SASP), Eugène Passerat alors président du conseil de surveillance, avait mandaté son avocat afin d'engager une procédure pour «abus de pouvoir social». Cette plainte contre X visait un ou plusieurs dirigeants du Stade Toulousain, ou de ses sociétés commerciales partenaires, auxquels le plaignant aurait reproché de vouloir s'approprier le club pour servir leurs propres intérêts. Au détriment de la maison stadiste. Le dépôt de cette plainte avait braqué un peu plus les projecteurs sur la situation du club déjà affaibli sportivement par un début de saison chaotique. En coulisses, le déclenchement de la procédure avait aussi donné lieu à des déclarations sibyllines émanant de Guy Novès. «Certains éléments ne sont pas à la hauteur des joueurs. Est-ce que certains méritent ces joueurs-là ?», avait lancé, l'ex-manager des Rouge et Noir. Ambiance. Début février, le procureur de la République, Pierre-Yves Couilleau avait saisi la division financière du SRPJ de Toulouse pour enquêter. Après trois mois d'investigations, les enquêteurs ont transmis leur travail fin mai au parquet. L'enquête n'a débouché sur aucune garde à vue. Des perquisitions et de simples auditions avaient été menées, comme le veut la procédure. Mais aucune irrégularité n'a été constatée au sein de l'organe collégial du club. À l'issue de ces soubresauts internes, sans doute destinés à créer un surcroît d'agitation dans un contexte sportif tendu, Hervé Lecomte a succédé à Eugène Passerat au sein du conseil de surveillance du club. A peine ouverte, cette page judiciaire se referme en même temps qu'intervient ce week-end le coup d'envoi du Top 14 de rugby
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/21/2162970-abus-pouvoir-social-stade-toulousain-plainte-classee-suite.html

jeudi 20 août 2015

Le salarié caché dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële porte plainte contre certains médias

Lilian Lepère, l'employé caché de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële où étaient retranchés le 9 janvier les frères Kouachi, a récemment porté plainte contre plusieurs médias pour avoir évoqué en direct sa présence dans le bâtiment.
Le parquet de Paris a récemment ouvert une enquête après la plainte de Lilian Lepère, l'employé de l'imprimerie de Dammartin-en-Goële où étaient réfugiés le 9 janvier les frères Saïd et Cherif Kouachi. Ce dernier reproche à certains médias, notamment France 2, RMC et TF1, d'avoir évoqué en direct sa présence pendant que les deux terroristes étaient retranchés dans le bâtiment. Cette plainte de Lilian Lepère pour mise en danger de la vie d'autrui a été déposée en juillet. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne. Alors que son patron était pris en otage par les tueurs, qui avaient fini par le libérer, Lilian Lepère avait pu se cacher sous un évier où il était resté pendant plus de huit heures sans bouger.

Dans une série d'avertissements lancés en février, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait reproché à France 2, RMC et TF1 d'avoir signalé qu'une personne était cachée dans l'imprimerie. La plainte vise en particulier l'interview par RMC du député de la circonscription, Yves Albarello, qui avait fait cette révélation. La mise en danger de la vie d'autrui implique une "violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement".

Pour l'avocat de Lilian Lepère, Me Antoine Casubolo-Ferro, cette obligation figure dans la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH, article 10) et dans la loi de 1986 sur la liberté de la communication. L'ouverture d'une enquête est pour lui une "très bonne nouvelle". "Ce qu'on peut en attendre, c'est que cela fasse réfléchir les médias la prochaine fois", a-t-il ajouté à l'AFP. Début avril, le parquet avait déjà ouvert une enquête préliminaire sur la révélation par BFMTV
qu'une cliente était dissimulée dans la chambre froide de l'HyperCacher de la porte de Vincennes pendant la prise d'otages d'Amédy Coulibaly. Les plaignants, réellement cachés dans cette chambre froide, accusent la chaîne de les avoir mis en danger en diffusant cette information que le tueur ignorait et qui aurait pu lui parvenir.
 

mercredi 19 août 2015

Deux ans de prison, dont un avec sursis, pour le Montbéliardais qui avait agressé un surveillant de prison dans un bus en juillet dernier

LA SCÈNE, HEUREUSEMENT, a été intégralement filmée par la caméra de vidéosurveillance embarquée à bord du bus. Difficile donc d’en contester le contenu. Aussi, les dénégations d’Abdoulaziz Moctar, 34 ans, poursuivi, hier, devant le tribunal correctionnel de Montbéliard pour avoir agressé un surveillant de prison, le mardi 28 juillet dernier, entre 13 h 45 et 15 h, à bord d’un bus de la CTPM-Keolis (nos précédentes éditions) sont-elles restées très limitées. Le prévenu a juste contesté d’avoir levé son poing à hauteur du visage de sa victime. Un détail en réalité comparé à l’enchaînement de violences que le mis en cause va infliger à ce passager tranquillement installé à l’arrière du bus, écouteurs de MP3 vissés sur les oreilles, et dont le seul tort, d’après le parquet et la victime elle-même, est de porter un uniforme de surveillant de prison. À 46 ans, «dont vingt passés dans la pénitentiaire sans avoir jamais connu le moindre problème», comme le souligne son avocat Me Jean-Baptiste Euvrard, il sort du travail et rentre paisiblement chez lui. Il ne comprend pas tout de suite que c’est à lui que l’on s’en prend

Pour un bonjour

Mais Moctar, comme il le répète au président Edgar Pallières conformément aux déclarations qu’il a faites aux policiers lors de sa garde à vue, n’a pas supporté que son interlocuteur ne réponde pas à son bonjour! Ça l’a énervé. D’où le crachat, suivi de plusieurs coups de poing et coups de pied qu’il a portés, aidé activement par son copain, sur le malheureux fonctionnaire de l’administration pénitentiaire tiré des griffes de son agresseur par l’arrivée des services de sécurité alertés par la conductrice du bus! Tant de violences pour un bonjour? «Soyons sérieux!», réplique Me Armelle Pontvieux, qui assure la défense d’Abdoulaziz Moctar et qui souhaite éclairer le tribunal sur les raisons qui ont motivé cet accès de violence : «Moctar ne conteste pas les violences, mais les circonstances de leur accomplissement. Il voulait obtenir des explications de la part de ce surveillant qui, comme il vient de vous le dire, lui a mené la vie dure en prison. Il a d’abord tenté de discuter avant de passer à la violence». La défense, tout comme le vice-procureur Lionel Pascal, qui requiert trois ans de prison, dont deux assortis de sursis avec mise à l’épreuve comprenant notamment une obligation de soins, reconnaît que le prévenu a un problème avec la violence et qu’il convient de le traiter en priorité. Le tribunal condamne Moctar à deux ans de prison, dont un avec sursis mise à l’épreuve comprenant une obligation de soins, d’indemniser la victime et de trouver un travail. Il ordonne son maintien en détention et le condamne à verser 1.000 € de dommages et intérêts à sa victime qui, par la voix de Me Euvrard sollicitait 2.500 €.

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/08/18/deux-ans-de-prison-dont-un-avec-sursis-pour-le-montbeliardais-qui-avait-agresse-un-surveillant-de-prison-dans-un-bus-en-juillet-dernier

mardi 18 août 2015

Suzie, la «fausse» chienne dénicheuse de punaises de lits au cœur d'un procès

Au cœur de l'été, nous avons retrouvé Suzie, cette jeune chienne bâtarde soi-disant dénicheuse de punaises de lit, qu'un Toulousain avait acquis voilà trois ans pour la rondelette somme de… 11 402 euros ! «Elle va bien. Mais elle est encore traumatisée par tout ce qu'elle a vécu. Elle aboie parfois sans raison. Suzie ne sera jamais dénicheuse de punaises, mais c'est une bonne chienne», assure Fayçal, son propriétaire. Il montre sa pensionnaire dans son enclos, que protège aussi Daiko, un gentil berger malinois.
Passé ce tableau idyllique, les soucis ne tardent pas à ressurgir pour Fayçal, qui attend toujours que justice soit faîte dans un dossier où il s'estime clairement grugé du début à la fin, avec de surcroît cette remarque désobligeante qu'on lui envoie à la figure comme quoi il ne serait «pas un bon maître pour Suzie», lui qui expose sans forfanterie ses différents diplômes canins acquis.
Surtout Fayçal espère un jour être remboursé de son investissement, plus encore les 7 000 € que le système judiciaire lui a pris pour qu'il puisse juste exercer ses droits, c'est-à-dire attaquer ceux qui lui ont vendu Suzie. Et encore, le jeune homme n'est au bout de ses peines, puisqu'il a interjeté appel d'un jugement pour le moins abracadabrant rendu par le Tribunal de commerce de Versailles. La juridiction consulaire qui l'a ainsi débouté de sa demande en nullité de l'acte de vente de la chienne Suzie par une société et sa représentante bien connue pour faire la promotion des chiens détecteurs de punaises. Mais le Tribunal de commerce qui, dans le même temps, a tout de même condamné ladite société à des dommages-intérêts (au total 6 000 €) au titre de préjudices économique et moral !
«Franchement, je ne comprends pas cette justice, mais j'espère qu'il y en aura une pour me donner raison et surtout condamner les escrocs qui se font de l'argent sur le dos des animaux en les maltraitant», souligne Fayçal. Lorsque Suzie était arrivée en France, après un long voyage depuis les Etats-Unis, la chienne donnait en effet des signes inquiétants de faiblesse, qui ont du reste été constatés par la police des douanes.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/18/2161211-suzie-fausse-chienne-denicheuse-punaises-lits-coeur-proces.html

Des policiers menacés de mort à Cahors

Il a 18 ans tout juste : ses premiers pas d'adulte, ce Cadurcien les accomplit depuis hier soir dans la cellule d'une prison.
Il purge une peine de trois mois pour avoir incendié une mobylette, dans la nuit de samedi à dimanche et menacé de mort les policiers qui se sont lancés à ses trousses au cœur du quartier de Terre-Rouge, à Cahors, où il s'était réfugié dans une cave.
Il n'est pas parvenu à justifier ses actes hier à la barre du tribunal correctionnel de Cahors où il est apparu tête basse. Les policiers s'étaient lancés à la poursuite de cet individu qui venait de mettre le feu à la mobylette. Localisé par les enquêteurs puis interpellé, le jeune homme, déjà condamné pour des faits de vol le 29 juillet dernier, a proféré des menaces à l'encontre de ses poursuivants : «Vous allez crever», «On se retrouvera en tête à tête», «Je sais où est l'école de ton fils» avait-il même lancé à un brigadier. «La spirale de la délinquance va crescendo chez ce jeune homme», observe Nicolas Septe, procureur de la République, tandis que Pascal Le Bihan, avocat du prévenu, estime que son client «était au bord de la crise de nerfs» et tente ainsi de minimiser les faits commis par le principal intéressé.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/18/2160966-des-policiers-menaces-de-mort-a-cahors.html

lundi 17 août 2015

Biens saisis : les Balkany s'expliquent

Poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale, corruption et blanchiment de corruption, le couple Balkany s'est exprimé hier dans le Journal du Dimanche.
Le député-maire et son épouse n'ont plus le droit de quitter le territoire français, leurs passeports ayant été saisis. Patrick Balkany concède avoir «déjà voyagé dans sa vie. À chaque âge ses plaisirs». L'intéressé dément également avoir touché des commissions occultes en déclarant simplement qu'il «n'y a rien». Pour Isabelle Balkany, les journalistes auraient raconté «n'importe quoi» sur leur compte et ce dans le seul but «d'atteindre Nicolas Sarkozy». Elle affirme que les biens immobiliers qu'elle possède proviennent d'un héritage familial.
Elle enfonce le clou : «Je n'y suis pour rien si j'ai été élevée dans un hôtel particulier de 3 000 mètres carrés du XVIe, et si, enfant, j'allais en Rolls à l'école ! J'ai eu de l'argent de ma famille.» Et elle rajoute : «Je n'aurais jamais dû faire de politique».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/17/2160759-biens-saisis-les-balkany-s-expliquent.html

Plainte et autopsie après le décès d'un bébé de 5 mois

Souriant, joufflu, visiblement en bonne santé. La photo du bébé est pour toujours sur le téléphone portable de son père. «Je ne crois pas que l'on puisse se remettre de çà» explique le papa, 37 ans, alors que des larmes commencent à perler au bord des yeux avant de couler, lentement, sur les joues d'un père inconsolable. Le bébé ? c'est un garçonnet de 5 mois, «il est né le 15 mars», mort mardi dans un village de l'Agenais alors qu'il était chez sa nounou, «chez elle, comme tous les jours depuis un mois et demi. On l'avait choisi parce qu'elle habitait le village et que c'était plus simple pour moi, qui travaille à l'atelier et pour sa mère qui a un emploi à Estillac.» Le couple a un autre enfant, «il a un peu plus de 7 ans.» Après des vacances en famille, en Algérie, les deux enfants du couple et leur maman avaient repris le chemin du Lot-et-Garonne, «elle devait reprendre le travail» explique calmement, le papa d'une voix hachée par des légitimes sanglots. Mardi, «l'enfant s'est réveillé, il a pris un biberon dans la matinée et je l'ai amené chez la nounou vers 11 h 40-11 h 45, avec la «gamelle» pour le repas de l'après-midi.» Que s'est-il passé après ? «J'ai reçu un appel de la nounou à 15 h 32, «il vomit, j'ai appelé les pompiers.» Le papa sera rapidement sur place, avant les pompiers, «pour moi, il était déjà mort, il était tout bleu.» Les pompiers prennent la relève du papa qui tente de ranimer l'enfant. Mais le combat des pompiers restera vain et à 16 h 22, il constate le décès de l'enfant. Prévenus les gendarmes effectueront des constatations sur place. Les parents, eux, déposeront plainte auprès de la gendarmerie d'Agen. «Le corps a été amené à Bordeaux pour une autopsie» raconte le papa. «On a comme seul résultat pour l'instant une cause certaine de la mort : il serait mort par étouffement. Mais on ne sait pas dans quelle condition» ajoute le père qui vient de prendre contact avec un avocat Agenais. «On attend d'autres résultats d'analyses mais pas avant deux ou trois semaines. Nous, on veut savoir de quoi il est mort.»
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/17/2160797-plainte-autopsie-apres-deces-bebe-5-mois.html#lppMAd0ASHS1YCr1.99
 

dimanche 16 août 2015

Air Cocaïne : bien qu'effondrées, les familles des Français condamnés vont continuer à se battre

Les quatre Français jugés dans l'affaire Air Cocaïne ont été condamnés vendredi en République Dominicaine à 20 ans de prison. En colère, leurs familles assurent que le combat continue pour démontrer leur innocence.
Le père de Nicolas Pisapia, l'un des quatre Français condamnés en République dominicaine à 20 ans de prison pour trafic de drogue, s'est dit ce samedi "profondément choqué par ce verdict", assurant que dans le dossier d'accusation "il n'y a absolument aucun élément contre notre fils", a déclaré Claude Pisapia. "Les valises qui ont soi-disant été chargées dans l'avion ne lui appartenaient pas, ne lui ont jamais appartenu, et n'ont jamais été enregistrées au nom de quelqu'un, ni de notre fils ni d'une autre personne", a-t-il ajouté.
Pour Claude Pisapia, "il n'y a jamais eu la moindre preuve que ces valises aient été présentes dans l'avion au moment où il y a eu ce simulacre d'arrestation, parce que c'est un simulacre d'arrestation, c'est un coup monté".
La soeur de Bruno Odos, l'un des deux pilotes condamnés, s'est dite ce samedi "en colère, accablée, révulsée". "On n'a pas bien dormi, on attendait un verdict positif, pour nous c'était évident, ça a été le coup de massue, a déclaré Christine Odos. Selon cette femme de 54 ans qui vit près de Grenoble, près de l'épouse de son frère, "ce n'est pas normal". "On ne comprend pas cette décision", a-t-elle martelé. Les deux pilotes ont toujours clamé leur innocence, affirmant ne pas connaître le contenu de la marchandise qu'ils transportaient dans leur avion. Cette décision n'est pas logique", a-t-elle déploré.
"On ne va pas laisser nos maris"
Christine Odos a assuré qu'elle allait solliciter, avec les proches de pilotes, les soutiens de la classe politique. "Avec la femme de Pascal (Pascal Fauret, l'autre pilote condamné à 20 ans, ndlr) et le comité de soutien, on va mettre en place des choses". "Je ne suis pas au courant des actions diplomatiques mais je n'ai pas le sentiment que les politiques français soient intervenus dans cette affaire. C'est là qu'on va voir la réelle implication de nos responsables", a conclu la soeur du pilote.
En effet, Sabine, la femme de Pascal Fauret, assure elle aussi vouloir se battre jusqu'à obtenir gain de cause. "On ne va pas se laisser faire, c'est certain. On ne va pas laisser nos maris, qui sont innocents, en Républicaine. On attend une réaction immédiate de Laurent Fabius sur cette injustice", déclare-t-elle à TF1.
L'espoir de voir Fabius s'impliquer
Ces familles pourront notamment compter sur le comité de soutien à Nicolas Pisapia. "Nous sommes tous effondrés parce que jamais on n'a pu imaginer qu'un dossier absolument vide, construit sur des allégations (...) puisse en arriver là", a déclaré de son côté Philippe Malburet. "On va bien entendu prendre la mesure de tout ce qu'il va nous falloir faire et, en particulier, on va demander à ce que des élus nous relaient auprès du ministre des Affaires étrangères car on ne peut pas accepter un procès inique comme celui-ci (...) On va se battre pour essayer d'obtenir que le ministre s'implique", a-t-il ajouté.
Les pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le passager Nicolas Pisapia et l'apporteur d'affaires Alain Castany, ont été condamnés vendredi à des peines de 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de drogue, les plus lourdes sanctions dans un procès qui impliquait 14 personnes au total. L'affaire remonte à la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les États-Unis, a intercepté sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana un avion Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kg de cocaïne à son bord. A Paris, le ministère des Affaires étrangères a estimé que la condamnation des quatre Français n'était "toutefois pas définitive" et a indiqué "continuer à leur assurer une protection consulaire active".
 

samedi 15 août 2015

Cocaïne : quatre Français condamnés à 20 ans de prison

Quatre Français ont été condamnés vendredi à des peines de 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de drogue, les plus lourdes sanctions dans un procès qui impliquait 14 personnes au total.
Les pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, le passager Nicolas Pisapia et l'apporteur d'affaires Alain Castany ont été reconnus "coupables du crime d'association en vue de (...) posséder des drogues illicites", a lu la secrétaire du tribunal à l'issue des délibérations qui ont duré 10 heures.
L'affaire remonte à la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les Etats-Unis, a intercepté sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana (est) un Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kg de cocaïne à son bord.
Sur les 10 Dominicains poursuivis pour complicité, six ont été acquittés, quatre autres écopant de peines allant de cinq à 10 ans de prison.
L'avocate des pilotes, Me Maria Elena Gratereaux, a annoncé qu'elle ferait appel, de même que Nicolas Pisapia. M. Castany a lui quitté la salle immédiatement après la lecture de la décision.
Les quatre Français, qui comparaissaient libres après 15 mois de détention provisoire dans un quartier de haute sécurité, le resteront jusqu'à ce que la sentence soit définitive, mais ne pourront pas quitter la République dominicaine.
Dans leurs plaidoiries, les avocats des quatre hommes avaient tous demandé leur acquittement, alléguant que rien ne prouvait qu'ils savaient que de la drogue se trouvait à bord de l'avion.
 
"Triple catastrophe"
Mais vendredi, le procureur Milciades Guzman a une nouvelle fois affirmé le contraire, assurant que les valises contenant la drogue étaient "arrivées par un trou percé dans le grillage (ceignant le tarmac) jusqu'à l'avion, en présence des pilotes".
Invités à s'exprimer une dernière fois devant leurs juges, les quatre Français avaient chacun pris la parole.
"Je veux simplement répéter une fois de plus que je suis innocent", a déclaré en espagnol Nicolas Pisapia, 40 ans, accusé par le procureur d'être le cerveau de l'opération.
"Après deux ans, je n'ai entendu que des mensonges dans la bouche du ministère public", s'est défendu Alain Castany, un apporteur d'affaires de 69 ans travaillant avec la compagnie ayant affrété l'appareil.
M. Odos, 55 ans, a lui affirmé vivre depuis 2013 un cauchemar, avant de répéter : "Je suis innocent de tout ce dont on m'accuse".
Enfin, M. Fauret, 56 ans et père de quatre enfants, a évoqué "une triple catastrophe", professionnelle, économique et familiale.
 
Vols suspects en France
Le procureur avait requis 20 ans de prison à l'encontre des quatre Français et d'un agent de la police antidrogue dominicaine, demandant des peines plus légères pour trois autres accusés et l'acquittement des six derniers.
Le sénateur Olivier Cadic, représentant les Français établis hors de France, a déploré la sentence dans un communiqué, critiquant "l'acharnement du procureur" et assurant que "le ministère public n’a jamais pu démontrer l'implication ou la complicité" des quatre Français.
Dans la foulée de l'opération de police du 19 mars 2013, une quarantaine de personnes - agents des douanes, de la police et des services de sécurité aéroportuaires - avaient été arrêtées. La majorité d'entre elles ont été relâchées au fil des mois.
En France, une enquête a également été ouverte après l'interception de l'avion en République dominicaine. Mais dès janvier 2013, les gendarmes étaient sur la piste de "comportements suspects" de passagers d'un Falcon 50 ayant atterri un mois plus tôt à Saint-Tropez (sud-est).
Le 9 décembre 2012, un douanier en poste à Toulon (sud-est), soupçonné aujourd'hui de complicité, était allé accueillir l'avion, avec à son bord Pascal Fauret, Bruno Odos et Nicolas Pisapia. Il avait fait entrer sur le tarmac deux véhicules qui avaient emporté dix valises déchargées de l'appareil.
Selon l'enquête, deux autres déchargements identiques avaient eu lieu en 2012. Un autre était prévu pour le 18 mars 2013.
Mais la défense des Français a fait feu de tout bois pour que ces faits ne soient pas utilisés par l'accusation durant le procès.
Depuis 2008, au moins trois Françaises ont séjourné dans les geôles dominicaines, toutes affirmant que la drogue trouvée dans leurs bagages y avait été introduite à leur insu. Elles ont aujourd'hui recouvré la liberté, après parfois plusieurs années de détention.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/14/2160105-rep-dominicaine-cocaine-quatre-francais-condamnes-20-ans-prison.html

Bamberski soutient son ami le kidnappeur

André Bamberski l'a démontré : il est tenace et il est loyal. Il l'a montré envers sa fille retrouvée morte en 1982 en Bavière, il le montre à nouveau aujourd'hui envers l'homme qu'il avait engagé pour enlever le docteur Krombach, et le faire juger en France.
Anton Krasniqi, le kidnappeur, est Kosovar. Aujourd'hui, il est assigné à résidence à Guebviller en Alsace. Sans titre de séjour, il n'a pas le droit de travailler, et aucun revenu. Il a donc engagé des démarches pour obtenir le statut de réfugié.

Anton demande le droit d'asile

Et il peut compter sur le soutien sans faille de son ami André Bamberski : «Je pense que dans ma vie, la personne qui m'a rendu le plus grand service, c'est M. Anton Krasniqi», dit-il encore.
Ce service, c'est le rapt du docteur Krombach en Bavière pour le livrer, pieds et poings liés, à la police française
Le Kosovar, aujourd'hui âgé de 44 ans, n'a pas hésité. Il capturé et ramené Dieter Krombach sur le sol français. Une stratégie payante puisque le médecin allemand a été jugé, et purge toujours sa peine pour ce meurtre.
Mais son ravisseur a aussi été condamné, pour enlèvement. À son procès l'an dernier, il a dit avoir été touché par le combat d'André Bamberski, prêt à tout pour que le meurtrier de sa fille soit jugé.
A «Il faut absolument que je l'aide que ce soit sur un plan moral ou sur un plan matériel donc je me suis moi-même occupé de trouver un avocat compétent et serviable à Paris, a déclaré André Bamberski, et je lui ai réglé déjà la plus grande partie de cet honoraire».
Il a aussi accompagné Anton Krasniqi devant la cour nationale du droit d'asile, dont il attend la décision le 15 septembre avec impatience.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/15/2160098-bamberski-soutient-son-ami-le-kidnappeur.html

vendredi 14 août 2015

Jeune vacancier écrasé à Montpellier : l'agresseur s'est trompé de cible !

C e Montpelliérain de 30 ans a été mis en examen pour tentative de meurtre et incarcéré mercredi soir après qu'il ait volontairement renversé un jeune vacancier avec sa voiture dans le quartier de Près-d'Arènes, le prenant par erreur pour son rival. 
Les policiers de la sûreté départementales (SD) ont démêlé les circonstances dans lesquelles un touriste francilien a été écrasé par un chauffard... Par erreur ! Si, dans cette affaire, le pire a été évité - c'est un petit miracle : la victime s'en est tirée avec une jambe fracturée, le mis en cause a été mis en examen pour tentative de meurtre et incarcéré, mercredi 12 août au soir
L'affaire s'est déroulée vendredi 7 août vers 5 h 30, à la sortie des boîtes de nuit de l'avenue de Palavas. Mustapha K., 30 ans, sous contrôle judiciaire depuis sa sortie de prison pour une affaire de fusillade au Plan-Cabanes, se trouve au volant de sa Renault Mégane
http://www.midilibre.fr/2015/08/13/jeune-vacancier-ecrase-a-montpellier-l-agresseur-s-est-trompe-de-cible,1201964.php

jeudi 13 août 2015

Affaire Fiona : le parquet demande le renvoi de la mère et son concubin devant les assises

Dans son réquisitoire définitif, daté du 29 juin, le procureur de Clermont-Ferrand demande au juge d'instruction de renvoyer Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf devant les assises pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur mineure de moins de 15 ans, par ascendant ou par personne ayant autorité et en réunion.

Ces poursuites sont passibles de 30 ans de réclusion criminelle. Le procureur de la République de Clermont-Ferrand a requis le renvoi devant les assises de la mère de Fiona, cette fillette de 5 ans disparue en mai 2013 à Clermont-Ferrand, et de son compagnon, ont indiqué jeudi des sources judiciaires, confirmant une information du quotidien La Montagne. Dans son réquisitoire définitif, daté du 29 juin, le procureur Pierre Sennès demande au juge d'instruction de renvoyer Cécile Bourgeon, 27 ans et Berkane Makhlouf, 33 ans, devant les assises pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur mineure de moins de 15 ans, par ascendant ou par personne ayant autorité et en réunion. 
 
"Ce n'est qu'une étape et on est encore loin de la cour d'assises", a tempéré auprès de l'AFP Me Gilles-Jean Portejoie, l'avocat de Cécile Bourgeon, qui conteste toujours que sa cliente ait porté des coups et blessures mortelles. Incarcérés depuis octobre 2013, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf avaient été, dans un premier temps, mis en examen pour "violences volontaires sur mineure de moins de 15 ans par ascendant, ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner". Mais en octobre 2013, puis en janvier 2015, le parquet avait successivement requalifié les faits en "coups mortels aggravés" puis en violences "en réunion", une circonstance aggravante. Saisie par Me Portejoie, la Cour de Cassation ne s'est pas encore prononcé sur ce point.
 
Après plus de quatre mois de mensonges sur le sort de la fillette, portée disparue le 12 mai 2013 dans un parc de la capitale auvergnate, le couple Bourgeon-Makhlouf avait avoué fin septembre qu'elle était morte et que tous deux l'avaient enterrée nue, en présence de sa petite soeur Eva, à la lisière d'une forêt. Depuis, chacun se renvoie la responsabilité des coups portés à l'enfant, qui auraient pu causer sa mort. Le corps de la petite Fiona n'a jamais été retrouvé malgré trois importantes fouilles autour du lac d'Aydat (Puy-de-Dôme), à une vingtaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand
 

Éméché et violent, il écope de six mois de prison ferme

Même si la canicule avait quelque peu cédé le pas à une relative humidité accompagnée d'une fraicheur salvatrice, certains esprits n'en étaient pas moins échauffés à Lougratte, dans le petit bar du village, le 9 août dernier. Surtout l'esprit d'un Portugais de 43 ans venu passer des vacances dans la maison de campagne de son amie anglaise. Il vit en Angleterre le restant de l'année et entretient les différentes propriétés de sa compagne. Ce soir là, vers 21 heures, l'homme arrive vers l'estaminet visiblement fort éméché.

Il avait déjà quelques verres de trop

La patronne des lieux, évaluant très vite le taux d'alcoolémie de l'individu à un niveau très élevé, refuse de le servir et lui demande de sortir. Devant sa résistance, ses menaces et ses insultes, la situation dégénère et un consommateur finit par le gifler. D'autres clients viennent à la rescousse quelques coups pleuvent. Ils parviennent à faire partir l'indésirable. Mais ce dernier revient peu de temps après et le consommateur auteur de la gifle tente à nouveau de lui interdire l'établissement. L'homme sort alors un petit couteau et en assène trois coups sur le corps et à l'épaule de son adversaire «pas très loin de la carotide», fera remarquer le procureur. Puis, prenant peur, l'agresseur s'enfuit.

La victime joue l'apaisement

«Je ne sais pas comment ça s'est passé. J'ai vu le sang, j'ai jeté le couteau par terre et j'ai fui» confesse t-il, par l'intermédiaire de l'interprète, à la présidente du tribunal qui le jugeait hier dans le cadre de la procédure de comparution immédiate. «Quand la présidente demande à la victime si elle réclame des dommages et intérêts, l'homme répond par la négative : «Je ne suis pas très argenté et seuls ma chemise et mon pantalon ont été abîmés». Il les estime à 120 euros et c'est tout ce qu'il veut. «On a tous les deux pris moralement, et son histoire, c'est pas du toc, on va arrêter là.» Le procureur requiert 18 mois dont 8 avec sursis et le maintien en détention. Me Gillet n'essaye pas de minimiser la gravité des faits, mais d'expliquer, avec beaucoup de tact, pourquoi cet homme a basculé : «La barrière de la langue a entraîné un chaos dans son esprit» Pour elle, si son client avait compris le français, «il n'en serait pas arrivé là». «Il criait «Help me, respect me !». «Il commence à retrouver un certain équilibre et pour l'aider dans sa reconstruction, elle demande de «baisser un petit peu le quantum de l'emprisonnement ferme pour qu'il puisse raccrocher un peu les wagons de sa vie.» Le tribunal, probablement sensible à cette jolie formule, a écouté l'avocate et a réduit la peine à six mois ferme et six mois avec sursis en ordonnant un mandat de dépôt.
 

mercredi 12 août 2015

Un épais flou persiste autour du suicide de Mélina, 13 ans

Comprendre pour faire son deuil, d'abord, mais aussi pour tenter de faire évoluer les comportements, d'éviter qu'à l'avenir un ou une autre ado ne se jette sous un train simplement pour faire cesser ses souffrances. Six mois après le terrible drame qui a frappé la famille D'angelo, les questions restent toujours sans réponse. Le 19 janvier dernier, Mélina, 13 ans, a quitté le domicile familial de la cité des Micocouliers (14e). Alors que sa famille la pensait chez une amie, elle a enjambé un vétuste grillage et s'est jetée sur les rails, près de la gare de Sainte-Marthe. Dans deux cahiers, la famille et les enquêteurs de la brigade des mineurs de la sûreté départementale trouvent une liste d'une dizaine de noms de garçons. "Elle n'avait jamais évoqué ce harcèlement avec nous", explique sa grande soeur, Shanèze, dans le bureau de l'avocat de la famille Me Emmanuel Molina, "à une époque elle est sortie avec l'un des gars de cette liste et visiblement ensuite cette bande la faisait passer pour une fille facile, une vingtaine de lettres de camarades atteste ce harcèlement, alors que ma soeur était tout le contraire, c'était un garçon manqué !"

Un harcèlement jamais évoqué

Chaque journée au collège Massenet devient alors un calvaire pour Mélina. "Un de ses copains du collège a même écrit sur son attestation que parfois elle se cachait dans les toilettes pour fuir les moqueries. Elle se faisait aussi chambrer sur son appareil dentaire. Un jour, elle est rentrée et elle a essayé de l'arracher avec une fourchette", se souvient avec douleur son aînée. Du côté de la police, un travail sur son environnement a été mené, des dizaines d'auditions effectuées, notamment celles des adolescents de la fameuse liste. "Ces affaires sont délicates, c'est très compliqué d'accrocher quelqu'un, confie un enquêteur, toute la difficulté c'est qu'il y a un monde entre responsabilité morale et responsabilité pénale. D'autant que la petite avait aussi des petits soucis familiaux..." Le suicide de Mélina pourrait donc être classé par le procureur de la République. "Si tel était le cas, nous nous constituerions partie civile, assure Me Molina, car la famille de cette enfant violentée par la vie attend des réponses : causes liées au harcèlement subi en milieu scolaire dans l'indifférence générale, éventuel dysfonctionnement de l'Éducation Nationale dans la détection d'une souffrance devenue insoutenable, et conditions dans lesquelles une adolescente a pu pénétrer dans un site supposé sécurisé pour se donner la mort (depuis un grillage a été posé par RFF, Ndlr) sans que l'on sache toujours si elle était seule ou accompagnée, puisqu'elle était visiblement sous une grosse influence médicamenteuse. Tout ceci fait que notre détermination est totale."*
http://www.laprovence.com/article/actualites/3529631/un-epais-flou-persiste-autour-du-suicide-de-melina-13-ans.html

Bar-le-Duc : 4 mois de prison ferme pour violence sur les gendarmes

Le prévenu est âgé de 19 ans, mais il est déjà bien connu du système judiciaire, puisqu’il a déjà été reconnu coupable cinq fois en tant que mineur et une fois depuis sa majorité. On lui reproche, le 24 juillet, à Saint-Mihiel, d’avoir commis des violences sur trois personnes dépositaires de l’autorité publique. C’est sa mère qui, ce jour-là, à 6 h 40 du matin, prévient les gendarmes. Son fils, violent, casse son appartement et frappe sa petite amie. À leur arrivée, il s’oppose physiquement à ce que les gendarmes entrent dans les lieux et les repousse. Mais il n’est pas chez lui et les forces de l’ordre finissent par le maîtriser, non sans avoir reçu pour l’un des coups à l’épaule, qui se solderont par deux jours d’ITT.
Dans le fourgon, le jeune homme recommence à frapper et blesse légèrement un autre gendarme, accompagnant ses actes d’un flot d’insultes. « Je ne voulais pas qu’ils vérifient l’identité de mon amie car elle était en fugue d’un foyer et elle est mineure. Elle m’a reproché, ce jour-là, d’être rentré tard, vers 5 h du matin. Ma mère s’en est mêlée. Je me suis énervé », explique le prévenu à la barre, qui, ayant choisi lors de sa comparution immédiate un délai pour préparer sa défense, s’était vu décerner un mandat de dépôt.

« Il a besoin de soins »

Me Lagriffoul, représentant la partie civile, se dit inquiète : « Il n’a pas 20 ans et déjà six condamnations, dont une pour des faits similaires. Sa mère a peur de lui. Il dit qu’il n’a pas besoin de soins, je dis que si. Il a besoin que la justice soit derrière lui. L’un des gendarmes doit passer une IRM ».
Pour le procureur, il serait temps que le prévenu comprenne que s’il veut avoir une vie normale, il faut qu’il s’arrête et requiert 6 mois de prison. Me Vautrin, avocat de la défense, essaie de minimiser les faits. « Il ne faut pas croire qu’il côtoie régulièrement la justice. Il n’est pas connu pour des faits de violences extrêmes. S’il a tiré avec une arme dans une autre affaire, c’était en l’air, il l’a payé avec six mois de détention. Il n’a pas sa place en prison. Il s’est senti agressé, il avait peur pour son amie. Il n’a pas sauté comme un sauvage sur les forces de l’ordre. Il a besoin d’un suivi, pas de prison ». Après délibération, Dylan Lemaire a été condamné à 7 mois de prison, dont 3 avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve. Il devra se soigner. Il est reparti directement en prison pour purger sa peine.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2015/08/11/tribunal-de-bar-le-duc-4-mois-de-prison-ferme-pour-violence-sur-les-gendarmes

mardi 11 août 2015

Malversations : 18 mois de prison ferme pour l'ex gérant du karting

Le gérant de la société Top Kart, qui exploitait la piste de Muret jusqu'à 2013, a été condamné pour détournements de fonds, travail dissimulé et abus de biens sociaux.
Détournement de fonds, travail dissimulé, abus de biens sociaux… Les agissements de Christian Antonucci, l'ex gérant du karting de Muret, ont mené son entreprise droit dans le mur et cet homme de 56 ans en prison. Près de deux ans après le placement en liquidation judiciaire de Top Kart, la société qu'il avait créée en 2004, le tribunal correctionnel de Toulouse l'a récemment condamné en appel à 18 mois ferme. Le quinquagénaire a également été interdit d'exercer pendant 10 ans et astreint à payer au mandataire judiciaire de sa société quelque 167 000 euros.
C'est au début de l'année 2012 que les enquêteurs avaient commencé à s'intéresser à la gestion de la société, dont le chiffre d'affaires ne cessait de fondre. Et avaient très vite mis au jour des anomalies dans la gestion de Top Kart. En épluchant les comptes du gérant, ils s'étaient aperçus que celui-ci avait, au cours de l'année précédente, encaissé des chèques établis à son nom par des clients du karting. Les enquêteurs ont également découvert que plusieurs salariés percevaient régulièrement, en plus de leur salaire, de petites sommes en espèce et en chèques de la part de la société. Interrogés, plusieurs d'entre eux ont expliqué qu'ils effectuaient des heures supplémentaires au noir. Le gérant, lui, a admis avoir «réglé les heures supplémentaires en espèces, pour payer moins de charges».
Renvoyé une première fois devant le tribunal correctionnel en 2013, il avait écopé de 6 000 euros d'amende et d'une interdiction d'exercer pendant 5 ans, tandis que sa société était placée en liquidation judiciaire.

11 000 euros détournés

L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais le jour de la liquidation judiciaire, l'huissier a constaté que du matériel manquait à l'inventaire… Une seconde enquête a donc été diligentée. Il est apparu que, les jours précédents, le véhicule de Christian Antonucci avait effectué plusieurs allers-retours pour vider les locaux de sa société… Les enquêteurs se sont en outre rendu compte que, malgré sa condamnation – de laquelle il a fait appel –, l'homme avait poursuivi ses malversations ! Plus prudent, il encaissait les chèques clients sur les comptes de proches. Les investigations ont établi que 11 385 euros avaient ainsi été détournés… Renvoyé une seconde fois devant le tribunal correctionnel, il a cette fois été condamné à un an de prison en octobre 2014. Niant ou minimisant les faits qui lui étaient reprochés, il a une seconde fois fait appel. Mauvais calcul, puisque le tribunal, joignant les deux dossiers, l'a finalement condamné à une peine plus lourde.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/11/2157958-malversations-18-mois-prison-ferme-ex-gerant-karting.html

Verdun : 3 ans de prison ferme pour avoir transporté 435 g d’héroïne

Quatre ans de prison dont douze mois avec sursis et mise à l’épreuve pour acquisition, importation, transport et détention d’héroïne. À l’annonce de sa condamnation, Kévin Arcésilas, débout dans le box des prévenus perd son son froid. « Trois ans ferme, mais ce n’est pas possible ! », s’exclame-t-il en levant les bras au ciel.
« C’est beaucoup trop ! Même les pédophiles prennent moins ! Fais appelle bébé ! », bondit sa compagne, les larmes aux yeux, depuis le fond de la salle, elle aussi abasourdie par la peine de prison prononcée par la Présidente du tribunal, Madame Garnier.
Reconnu coupable, Kevin Arcésilas devra également payer 8.620 euros d’amende à l’administration douanière.
Les faits datent de jeudi dernier. Contrôlé à bord de son véhicule, par la brigade des douanes de Verdun, dans le nord meusien en début de soirée, le prévenu avait en sa possession, pas moins de 435 grammes d’héroïne et 3 grammes de cocaïne.
Une quantité extrêmement importante, comme l’a fait remarquer la présidente du tribunal au prévenu lors de l’audience : « Pourquoi en avoir acheté autant ? C’était destiné à la revente ? Sinon pour en transporter autant c’est que vous consommez énormément ».
« Je ne sais pas. J’ai fait cela sur un coup de tête ». Comme lors de sa garde à vue, Kevin Arcésilas, récidiviste, préférant rester évasif dans ses réponses, choisissant de faire valoir son droit de garder le silence.

« À Verdun, l’héroïne est un fléau »

Si la suspicion de trafic de stupéfiants a dû être écartée faute de preuves, l’affaire reste préoccupante pour Camille Mansioni, le procureur. « À Verdun, l’héroïne est un fléau. Alors soit on baisse les bras, et on laisse nos enfants s’engouffrer dans cette tragédie, soit on réagit et on rappelle que ces produits sont dangereux car ils détruisent des vies ! », déclame le ministère public avant de recommander une peine de 30 mois de prison afin « de tirer le prévenu de cette situation ».
Si pour Maître Bienfait, l’avocat de Kevin Arcésilas, les faits sont avérés et la prison inévitable, compte tenu de la récidive, il a préféré demandé aux juges de ne pas faire peser contre son client son choix d’avoir gardé le silence. « Mon client sait ce qu’il a fait et l’assume mais je demande à ce que 50 % de la peine soit assortie de sursis, il ne faut pas que son silence pèse sur la sanction », a conclu l’avocat.
Une plaidoirie de la défense qui n’aura pas permis au prévenu d’obtenir une peine moins lourde. « Vous auriez dû demander à ce qu’on m’empêche de vivre à Verdun, si c’est la Meuse le problème ! », s’est exclamé Kévin Arcésilas à l’adresse du procureur avant de quitter le tribunal, à la fin de son procès en comparution immédiate

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/08/10/verdun-3-ans-de-prison-ferme-pour-avoir-transporte-435-g-d-heroine

lundi 10 août 2015

Julien Coupat : retour sur un fiasco judiciaire

Au terme de sept années d'instruction, la juge d'instruction en charge de l'affaire Tarnac n'a finalement pas retenu la qualification de terrorisme. Un véritable coup de tonnerre judiciaire pour une décision qui prend en contre-pied le parquet de Paris : elle embarrasse aussi l'ancienne majorité qui avait beaucoup communiqué sur cette opération l'antiterroriste.
À l'arrivée, les huit militants du groupe de Tarnac, dont le leader Julien Coupat seront simplement renvoyés en correctionnelle pour «association de malfaiteurs».
Difficile de démêler le vrai du faux dans cette affaire initiée en 2008. Au cœur de l'énigme, les réelles aspirations du «groupe de Tarnac», basé en Corrèze et présenté comme proche de l'extrême gauche.
La machine médiatique s'emballe lorsque la police antiterroriste l'arrête Julien Coupat et 9 autres personnes le 11 novembre 2008.
La justice les accuse d'avoir saboté des lignes TGV. Si Julien Coupat et son épouse, Yildune Lévy ont reconnu avoir été présents sur les lieux au moment des faits, ils nient toute participation à l'opération. De plus en plus confuse, l'affaire vire à la polémique et la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, est même accusée d'instrumentalisation.
Les avocats des prévenus, Marie Dosé et William Bourdon, se sont réjouis de l'abandon de l'accusation terroriste. «C'est un désaveu total pour le parquet. Depuis le début, nos clients sont traités comme des terroristes, on se rend enfin compte que ce qualificatif ne tient pas».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/10/2157417-julien-coupat-retour-sur-un-fiasco-judiciaire.html

Des policiers piégés à Lapérouse : un jeune homme incarcéré

Le traquenard dans lequel sont tombés des policiers de la Bac, dans la nuit de vendredi à samedi, qui avait conduit à l'interpellation d'un Albigeois âgé de 20 ans, déjà connu des services de police. Hier en fin de matinée il a été déféré au Parquet d'Albi. le procureur de la République a décidé de son placement en détention à la Maison d'arrêt d'Albi. Rappelons que lors des faits, les policiers avaient été alertés pour une rixe place Lapérouse, ce qui en fait n'était qu'un piège. À leur arrivée sur place, les fonctionnaires avaient été accueillis par un groupe de jeunes encagoulés, gantés et pour certains armés de battes de base-ball. Dans la bagarre qui suivit, trois policiers avaient été légèrement touchés, devant pour se sortir du piège user de gaz lacrymogènes et de Flash-Ball.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/10/2157423-des-policiers-pieges-a-laperouse-un-jeune-homme-incarcere.html

dimanche 9 août 2015

Deux pilotes français risquent 20 ans de prison pour trafic de drogue

Alain Afflelou n'a sans doute pas encore digéré cette affaire. Au printemps 2013, le Falcon 50 qu'il possède en leasing est bloqué au moment de quitter l'aéroport de Punta Cana, célèbre destination touristique de République dominicaine. Les policiers dominicains découvrent à l'intérieur plusieurs valises contenant de la cocaïne. 680 kg en tout, une prise énorme, même dans un pays connu pour être une véritable plaque tournante du trafic de drogue.
Quatre Français, les deux pilotes, Bruno Odos et Pascal Fauret, le dirigeant d'une société suisse, Alain Castany et son homme de main, Nicolas Pisapia, sont contraints de descendre de l'avion. Alors que le Falcon devait atterrir à Saint-Tropez, comptaient-ils écouler en France une marchandise estimée à 20 millions d'euros ? C'est ce que pense le procureur Milciades Guzman qui a requis 20 ans de prison contre eux. Avec beaucoup de retard, le procès a enfin débuté le 29 mai dernier.

L'enquête progresse aussi en France

Accusés d'avoir créé un réseau d'ampleur internationale, avec l'appui de responsables de la sécurité aéroportuaire dominicaine, les accusés risquent gros. Alors que leurs avocats demandent l'acquittement, deux experts sont venus en personne défendre les pilotes, arguant qu'aucun mécanisme légal ne peut rendre les pilotes responsables des marchandises transportées. Le ministère public doit rendre son avis mercredi.
Parallèlement, l'enquête progresse en France. Un juge a été nommé pour enquêter sur les possibles relais de ce trafic en France. La société lyonnaise SN THS, à qui Alain Afflelou prêtait régulièrement l'avion, est au cœur du cyclone. Deux actionnaires de l'entreprise ont été mis en examen ainsi qu'un autre homme, soupçonné d'être l'un des organisateurs du vol.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/09/2157117-deux-pilotes-francais-risquent-20-ans-prison-trafic-drogue.html

Décès de l’octogénaire renversé à Nîmes : un conducteur déféré

U ne comparution immédiate est programmée au tribunal correctionnel lundi 10 août.
L'affaire du décès de l'octogénaire qui s'est produit mercredi 5 août sur l'avenue Jean-Jaurès lors d'un accident a connu de nouveaux développements judiciaires. Un automobiliste a été déféré vendredi devant le procureur de la République de Nîmes qui a orienté l'affaire vers une comparution immédiate lundi prochain.

L'un des conducteurs aurait pris la fuite

Le scénario de ce tragique accident a été précisé vendredi. En fait, l'octogénaire est en train de prendre de l'essence quand il s'aperçoit qu'un autre véhicule vient d'endommager le sien lors d'une manœuvre. Mais le conducteur, en guise de constat, aurait pris la fuite. L'aîné a tenté de le rattraper en se lançant à ses trousses sans trop faire attention à la circulation.
Un troisième véhicule qui arrivait a renversé l'octogénaire et l'a grièvement blessé. Ce conducteur a indiqué qu'il n'avait pas pu éviter le piéton vu la soudaineté de sa trajectoire. Il a fait l'objet d'un dépistage de l'alcoolémie qui s'est avéré négatif. Ce qui n'est pas le cas de l'autre automobiliste qui est suspecté d'avoir pris la fuite.
À l'issue de son passage devant le procureur, ce dernier a été convoqué lundi devant le tribunal correctionnel où il aura à répondre de conduite en état d'ivresse et de délit de fuite. Car s'il semble à l'origine du début de la scène, la justice ne peut pas lui imputer un rôle dans le second temps de l'accident.
http://www.midilibre.fr/2015/08/08/deces-de-l-octogenaire-renverse-a-nimes-un-conducteur-defere,1200161.php

vendredi 7 août 2015

Rennes: Il roue de coups sa voisine à cause d'une machine à laver trop bruyante

Difficile d’expliquer une telle réaction. Ce jeudi, à Rennes, un homme a été condamné à trois ans de prison (dont un avec sursis) pour avoir tabassé sa voisine, rapporte le journal Ouest-France. Devant le tribunal, il a expliqué que le bruit de la machine à laver empêchait sa fille de dormir.

Une dizaine de coups en plein visage

Les faits remontent à 2012. Alors que la victime, âgée alors de 57 ans, prépare à dîner avec sa fille, la sonnette retentit. Lorsqu’elle ouvre la porte, son voisin du dessous, qu’elle ne connaît pas, l’insulte et se plaint du bruit, avant de se jeter sur elle. « Il lui assène une dizaine de coups de poings en plein visage, alors qu’elle est au sol », rapporte le quotidien. Même sort pour sa fille, une adolescente de 16 ans, qui tente de s’interposer.
Aujourd’hui, la mère de famille présente des séquelles à vie, notamment « un handicap permanent de 12 % », a déploré son avocat. L’homme, un trentenaire défini comme « déprimé et suicidaire », était déjà détenu depuis avril 2014 pour avoir tenté d’étrangler sa concubine. Il devra verser plus de 45.000 euros à ses victimes.
http://www.20minutes.fr/rennes/1663627-20150807-rennes-roue-coups-voisine-cause-machine-laver-trop-bruyante

Tristan et Isolde : un incident, une plainte et des questions

L'incident de décor qui s'est produit lors de la première de Tristan et Isolde, fin janvier, au Théâtre du Capitole, aurait pu rester une anecdote malheureuse. Côté public, il était presque passé inaperçu. «C'était un décor très dépouillé. À la fin du troisième acte, le ténor, couché, chante sa mort. Il avait cette grosse météorite qui descendait sur lui. Mais elle était vraiment descendue sur lui, au point qu'il avait dû ramper à côté, de manière discrète, sans s'arrêter de chanter», se souvient une spectatrice. L'élément de décor aurait dû s'arrêter à 25 cm du chanteur. Mais, pour une raison alors inexpliquée, il avait poursuivi sa chute. La Ville de Toulouse, propriétaire du théâtre, avait à l'époque évoqué un problème technique. Contactée hier, la municipalité confirme que des «dysfonctionnements techniques», liés au système entièrement informatisé de manipulation des décors, s'étaient produits «à plusieurs reprises» et qu'à ce moment-là, l'incident de la pierre n'en semblait qu'un parmi d'autres.
C'était sans compter sur une expertise diffusée par la société australienne qui a développé le système informatique. Celle-ci fait état d'une intervention humaine, peu après 18 heures, la veille de la première. Une modification de la programmation faisant descendre le caillou 60 cm plus bas qu'il ne devait.
Le théâtre du Capitole a par conséquent mené sa propre enquête auprès de ses employés. Six machinistes étaient capables d'une telle manipulation, mais seul un n'avait pas d'alibi à l'heure indiquée par la société. La Ville a finalement porté plainte contre cet homme, qui a été renvoyé ce mercredi devant le tribunal correctionnel pour «modification frauduleuse de données contenues dans un système de traitement automatisé» et «entrave au fonctionnement» dudit système.
Devant la complexité du dossier, perdu au milieu des audiences de comparutions immédiates, le tribunal a néanmoins décidé de renvoyer l'affaire au 18 janvier prochain. Un dossier jugé «très mince» par le président et parsemé de «zones d'ombre». «Ni le ténor, ni l'opérateur en charge du spectacle le jour de la première n'ont été entendus», a-t-il fait remarquer mercredi à l'audience. Le machiniste, lui, clame son innocence.
Or, on ne trouve dans le dossier aucun autre élément, sinon le rapport de la société australienne, venant étayer la thèse de l'intervention humaine. Hier, la Ville de Toulouse n'a pas souhaité faire de commentaire, indiquant qu'elle «laissait la justice suivre son cours». Prochain acte le 18 janvier 2016.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/07/2156270-tristan-et-isolde-un-incident-une-plainte-et-des-questions.html