samedi 30 avril 2011

A l'heure pour prendre son TGV, il reste sur le quai: la SNCF condamnée

Un avocat parisien arrivé une minute avant le départ de son TGV gare de Lyon mais resté finalement sur le quai, les portes du train étant déjà fermées, a gagné le procès qu'il avait intenté à la SNCF.
Après presque deux années de procédure, le tribunal d'instance du XIVe arrondissement de Paris, adresse du siège de la SNCF, a donné raison à Me Jérôme Bertrand en condamnant le 12 avril dernier la SNCF à lui rembourser 129,30 euros au titre des frais supplémentaires engendrés par l'achat de nouveaux billets, et à lui verser un euro de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, selon la décision révélée par Le Parisien et consultée samedi par l'AFP.
Me Bertrand avait réclamé le remboursement des 129,30 euros de frais et 500 euros de dommages.
Les faits remontent au 21 juillet 2009, date initialement prévue de son voyage pour Bourg-en-Bresse à bord d'un TGV dont le départ était prévu à 11H10.
Mais lorsqu'il se présente sur les quais de la gare de Lyon à 11H09, les portes du train sont déjà fermées. "J'ai insisté auprès du personnel pour monter à bord, mais cela m'a été refusé", a-t-il raconté à l'AFP. Argument opposé par les agents SNCF: "l'obligation d'arriver deux minutes avant pour que le train puisse partir à l'heure", explique-t-il.
Me Bertrand doit alors reporter son voyage au 23 juillet, mais ses billets étant non remboursables, il en est quitte pour en acheter de nouveaux, pour un total de 129,30 euros. Une somme que la SNCF refuse de lui rembourser, dit-il.
Il décide alors de poursuivre l'entreprise, en arguant notamment qu'"aucun document contractuel ne précise que l'accès au train est interdit passé un délai de deux minutes avant le départ".
Si la SNCF "demande" à ses clients dans ses "Tarifs Voyageurs" de se présenter deux minutes avant, "cela ne veut pas dire qu'ils soient +obligés+ de le faire sous peine de ne pas pouvoir monter à bord", estime Me Bertrand.
Le tribunal a suivi cet argument en estimant que "le terme +demandé+ ne sous-entend aucune règle impérative (...) mais un voeu de la SNCF, expliqué (...) par la nécessité d'assurer les départs +dans les meilleures conditions+". Aucune "interdiction d'accès au train" passé ce délai de deux minutes n'étant mentionnée, "la SNCF a manqué à son devoir d'information", a-t-il jugé.
Contactée par l'AFP, la SNCF s'est refusée à tout commentaire.
http://www.lepoint.fr/societe/a-l-heure-pour-prendre-son-tgv-il-reste-sur-le-quai-la-sncf-condamnee-30-04-2011-1325030_23.php

Le psychanalyste condamné pour escroquerie en appel

La cour d’appel de Montpellier vient d’infirmer la relaxe partielle obtenue par Yves de Francqueville devant le tribunal correctionnel (Midi Libre du 31 janvier 2011).
Le quadragénaire, candidat sur la liste Verts des dernières municipales, qui avait ouvert un cabinet de psychanalyse en centre-ville, écope d’un an de prison avec sursis et de 10 000 euros d’amende pour escroquerie et usurpation de titre d’expert. Comme en première instance, il est relaxé pour la corruption de mineurs.

Ce descendant de Saint-Exupéry, qui a lancé le concept fumeux de “philanalyse” (analyse de l’amour humain, la mise en harmonie du cœur, du corps et de l’esprit), n’a pas convaincu les magistrats du bien-fondé de sa théorie.
À l’audience, il s’était estimé précurseur dans son domaine de soins, lui qui se déclarait aussi conseiller conjugal et psychologue. Des parents avaient déposé plainte contre lui après avoir payé des séances pour leurs enfants - tous scolarisés dans une école privée qui faisait le lien - lesquelles, selon eux, ne leur avaient rien apporté. "Il s’est présenté comme expert auprès de la chambre des familles ou enquêteur expert alors qu’il n’a jamais été inscrit sur la liste, note la cour d’appel dans son arrêt. Il n’a suivi aucune formation universitaire en psychologie ou médecine (...), il n’est affilié à aucune des grandes écoles psychanalytiques françaises ou internationales."
Les magistrats mettent en doute la philanalyse, rappellent l’ambiguïté de sa définition de la pédophilie et taxent l’homme de vénal, écoutes téléphoniques à l’appui où il parle de faire payer un père de famille "1 000" par mois. "En usant de la fausse qualité de psychanalyste ou de celle, imaginaire, de philanalyste, il a trompé les intéressés pour les déterminer à leur remettre des fonds ."
L’avocat d’Yves de Francqueville, Me Mendel, contestant farouchement la qualification d’escroquerie, a décidé de se pourvoir en cassation.
http://www.midilibre.fr/2011/04/29/le-psychanalyste-condamne-pour-escroquerie-en-appel,311547.php

Six affaires, dont trois ludoviciennes, devant les assises

La cour d’assises du Haut-Rhin, présidée par Anne Gailly, jugera six affaires du 3 au 20 mai prochains à Colmar. La moitié s’est déroulée à Saint-Louis.
Ainsi, les deux premiers jours, un homme de 23 ans répondra de viol. Le 6 décembre 2009, le commissariat de Saint-Louis avait été alerté par des riverains ayant entendu des appels au secours provenant d’un appartement. Sur place, les policiers avaient trouvé une jeune femme de 25 ans en pleurs et son ancien compagnon ; la première affirmant avoir été agressée par le second. L’homme, déjà condamné pour sa violence conjugale, reconnaît avoir eu une relation sexuelle avec la « victime », mais affirme qu’elle était consentie.
Le second dossier ludovicien sera évoqué du 9 au 11 mai. Un homme de 71 ans sera jugé pour des viols et atteintes sexuelles à l’encontre de cinq adolescents. Les faits se déroulent principalement de 2006 à 2009 et les victimes étaient alors âgées de 14 ou 15 ans. L’enquête avait montré que l’accusé fréquentait de nombreux jeunes gens et traînait souvent devant des établissements scolaires. Ils proposaient notamment aux jeunes une aide aux devoirs.
Le 23 novembre 2007, toujours à Saint-Louis, un homme de 71 ans avait été retrouvé inconscient dans l’escalier de son immeuble. Il était décédé un mois plus tard sans avoir repris conscience. L’enquête a révélé les causes et le responsable de sa mort. Le 23 novembre, le septuagénaire avait eu un différend avec trois jeunes. Il leur avait demandé de sortir de l’immeuble ; des insultes avaient été échangées et un des jeunes, âgé de 22 ans, avait poussé le résident dans les escaliers. L’accusé a reconnu sa responsabilité ; il a déjà huit mentions à son casier judiciaire. Il sera jugé les 12 et 13 mai.

Viols et assassinat

Quant aux trois autres affaires, l’une met en cause un homme de 49 ans, qui sera jugé pour importation et détention d’images pédopornographiques et pour avoir violé ou agressé sexuellement quatre garçons entre 8 et 12 ans dans la région colmarienne. L’accusé était notamment éducateur et animateur. Il avait rencontré ses victimes dans une colonie de vacances ou dans un institut médico-pédagogique. Il reconnaît les faits tout en affirmant avoir agi « à la demande des enfants ». Son procès se tiendra les 5 et 6 mai.
Les 16 et 17 mai, la cour entendra un homme de 33 ans accusé d’avoir violé une jeune fille de 18 ans sous la menace d’un couteau, dans une rue de Sélestat. Lui affirme qu’elle était consentante ; elle explique que l’homme lui avait demandé de l’argent, avant de l’entraîner dans un endroit isolé pour l’agresser.
Enfin, un homme de 25 ans répondra d’assassinat et de tentative d’assassinat en récidive du 18 au 20 mai. Les faits remontent à novembre 2008 et se déroulent à Biesheim. Pour des raisons assez obscures, l’accusé avait tué un garçon de 22 ans de 29 coups de couteau et agressé un autre, âgé lui de 45 ans, qui s’en était sorti avec 17 plaies.
http://www.lalsace.fr/actualite/2011/04/30/six-affaires-dont-trois-ludoviciennes-devant-les-assises

"Faites entrer l'accusé" revient sur une exécution mafieuse à Clermont-Ferrand

Dimanche sur France 2, Christophe Hondelatte dans son émission "Faites entrer l'accusé" revient sur les lieux d'un crime exécuté à Clermont-Ferrand par la mafia calabraise...
Ce matin du 26 novembre 1991, peu après 7 heures, Françoise Ferreyrolles, 42 ans, contrôleur à la direction du travail du Puy-de-Dôme, est froidement abattue, devant son domicile, rue des Récollets, à Clermont-Ferrand.

Trois balles dans le corps, deux dans la tête. Dont l’une dans la nuque. Une exécution, pas un crime fortuit. Pour les policiers clermontois, il ne fait en effet aucun doute que le crime a été commis par un professionnel. Meurtre peu commun dans notre région.

Important conflit financier

Christophe Hondelatte pour son émission « faites entrer l’accusé » revient sur cette enquête qui va remonter jusqu’aux exécutants (trois tueurs calabrais de la N’drangheta) à celle qui les hébergés, chez elle, à Saint-Laure, Christiane Seguin, une institutrice à la retraite ; et à celui qui a commandité le crime : Bernard Rouhalde… le mari de Françoise.

En 91, le couple est séparé mais pas divorcé. Le dentiste ne paie ni pension alimentaire, ni indemnité compensatoire. D’où un important conflit financier qui va être le mobile de cet assassinat hors norme. C’est dans son cabinet d'Aoste (Italie) que Bernard Rouhalde va rencontrer un de ses patients, D’Agostino, un maffieux et lui commanditer le meurtre de son épouse contre 375.000 francs de l’époque.

Un mafieux repenti

D’emblée les enquêteurs de la PJ soupçonneront le mari, mais ils ne parviendront à le confondre que beaucoup plus tard grâce à l’intervention d’un personnage clef, celui qui va leur "balancer" tous les autres, un mafieux repenti : Salvatore Caruso.

Christophe Hondelatte interrogent ceux qui ont suivi cette rocambolesque et dramatique affaire : André Peyrin, journaliste à La Montagne, François de Naeyer, juge d’instruction à l’époque, Laurence Bédos alors substitut du procureur, des inspecteurs du SRPJ, Me Canis qui, sept ans après les faits, défendra Christiane Seguin, seule dans le box, devant la cour d’assises du Puy-de-Dôme et Me Borie, partie civile au nom deux fils du couple qui n’avaient que 14 et 16 ans lors de l’assassinat de leur mère commandité par leur père.

Christiane Seguin, 65 ans, sera condamnée à 16 ans de réclusion et mourra quelques mois après sa libération en 2007. Les tueurs calabrais ont été jugés et condamnés en Italie à des peines allant de la perpétuité pour l’un, à 23 et 24 ans pour les deux autres.

Quant à Bernard Rouhalde, il est mort dans sa cellule italienne en 1993, dix huit mois après l’assassinat de sa femme. « Il se serait pendu… »
http://www.lamontagne.fr/editions_locales/_faites_entrer_l_accuse_revient_sur_une_execution_mafieuse_a_clermont_ferrand@CARGNjFdJSsBEBwDBx4-.html

vendredi 29 avril 2011

Gremetz-Seguin : enfin le procès ?

Après plusieurs renvois, la justice doit se pencher aujourd'hui à Paris sur l'affaire qui oppose le député de la Somme à l'élu creillois.

Le procès aura-t-il bien lieu cette fois ? Le député communiste de la Somme, Maxime Gremetz, doit comparaître aujourd'hui devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Il doit s'expliquer sur des faits de violences commises dans l'enceinte du conseil régional à Amiens, le 28 avril 2008, à l'encontre de Gilles Seguin.

Cette affaire, qui avait fait grand bruit après la diffusion de la bousculade sur internet, devait déjà être examinée par la justice en janvier 2010. Elle a été renvoyée à trois reprises. La quatrième fois devrait être la bonne.

Selon Gremetz, Gilles Seguin s'était laissé tomber


Maxime Gremetz s'est toujours défendu de toute agression. Il a toujours maintenu que Gilles Seguin s'était laissé tomber, qu'il était victime «d'une mise en scène». Il avait perturbé l'assemblée le vendredi en entrant dans l'enceinte du conseil régional accompagné d'un enseignant en grève, si bien que la session avait été reportée au lundi suivant
Et ce jour-là, le quorum n'étant pas atteint, la session n'avait pas pu se tenir, ce qui avait provoqué la «colère» de Maxime Gremetz. Ce dernier a alors indiqué avoit été agressé et insulté avant que Gilles Seguin ne vienne le provoquer. Un coup de coude, et Gilles Seguin s'était écroulé. Ce dernier, qui souffre d'insuffisance respiratoire, s'était rendu à l'hôpital après les faits, il y était resté plusieurs heures. Les réactions n'avaient pas tardé. «Ces faits sont inqualifiables, avaient réagi Philippe Massein (PS) et Daniel Beurdeley (PCF). Admettre cette attitude, c'est imaginer que la violence puisse un jour remplacer le débat ?»

Les juges ont la vidéo de la scène en leur possession. Sur internet, chacun y est allé de son jugement, la très grande majorité des internautes ont jugé que la lourde chute de Gilles Seguin était démesurée au vu du geste du coude effectué par Maxime Gremetz. Les juges trancheront.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Gremetz-Seguin-enfin-le-proces

Le coup de folie de Maxime GREMETZ (EXCLUSIF) par picardiepolitique

L'ancien ministre Charles Pasqua relaxé dans le procès en appel de l'Angolagate

L'ancien ministre français de l'Intérieur Charles Pasqua a été relaxé aujourd'hui par la cour d'appel de Paris dans l'Angolagate, une affaire de vente d'armes illicite, alors qu'il avait été condamné à trois ans de prison dont un ferme en 2009 en première instance.

L'ancien ministre de l'Intérieur, 84 ans, était poursuivi pour trafic d'influence passif et recel d'abus de biens sociaux dans un volet connexe de cette affaire de vente d'armes à l'Angola. La cour n'a retenu aucun de ces chefs.

Le ministère public avait requis à son encontre 3 ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende.La cour n'a pas suivi les arguments de l'accusation, selon lesquels Charles Pasqua avait monnayé son intervention en faveur de l'attribution de l'ordre du Mérite à l'homme d'affaires franco-israélien d'origine russe Arcadi Gaydamak, également poursuivi dans ce dossier.

Tout au long des sept semaines d'audience, du 19 janvier au 3 mars, l'ancien ministre a clamé avec force son innocence, affirmant que cette décoration avait récompensé Gaydamak pour son intervention dans la libération en 1995 de deux pilotes français otages en Bosnie.

Charles Pasqua avait aussi éreinté les dirigeants politiques de l'époque, Jacques Chirac et Alain Juppé notamment, leur reprochant de l'avoir impliqué dans cette affaire pour nuire à sa carrière politique.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/29/97001-20110429FILWWW00424-l-ancien-ministre-charles-pasqua-relaxe-dans-le-proces-en-appel-de-l-angolagate.php

Claertstream en appel

Alors que le procès Clearstream en appel s'ouvre lundi, retrouvez en images les prévenus, Dominique de Villepin, Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud; leurs avocats, que ce soit Me Metzner, Me Temime ou Me Pardo; et les témoins, comme le général Rondot ou le juge Van Ruymbeke.   
Le procès Clearstream en appel s'ouvre lundi 2 mai devant la cour d'appel de Paris, et ce jusqu'au 26 mai. La chambre présidée par la juge Christiane Beauquis doit juger trois des cinq prévenus qui comparaissaient en première instance, à savoir Dominique de Villepin, Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud.
L'ancien Premier ministre, l'ex-numéro trois d'EADS et le mathématicien sont soupçonnés d'être impliqué dans une tentative de déstabilisation de Nicolas Sarkozy accusé de posséder des comptes occultes chez Clearstream.

Villepin assure qu'il était convaincu de la véracité des listings

Dominique de Villepin avait été mis en examen pour complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel de vol et recel d'abus de confiance le 27 juillet 2007. Mais il a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris le 28 janvier 2010. Ministre des Affaires étrangères puis de l'Intérieur à l'époque des faits, il assure qu'il était convaincu de la véracité des listings et dément avoir demandé à Jean-Louis Gergorin de les communiquer à un juge. Il est représenté par les avocats Olivier d'Antin, Luc Brossollet et Olivier Metzner.
Jean-Louis Gergorin avait été mis en examen le 2 juin 2006 notamment pour dénonciation calomnieuse. Il a finalement écopé de 3 ans de prison dont 15 mois fermes et 40.000 euros d'amende, entre autres pour dénonciation calomnieuse. S'il a reconnu être le corbeau qui a envoyé les faux listings au juge Van Ruymbeke après l'avoir rencontré en 2004, il accuse Imad Lahoud d'être à l'origine de la manipulation desdits documents. L'ancien vice-président d'EADS est conseillé par Mes Paul-Albert Iweins, Thierry Dalmasso et Hervé Temime, qui assurait la défense du journaliste Denis Robert en première instance.

Jusqu'à 5 ans de prison et 375.000 euros d'amende

Quant à Imad Lahoud, il avait été mis examen le 9 juin 2006 pour les mêmes motifs que Jean-Louis Gergorin. Le 28 janvier 2010, il a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois fermes, notamment pour complicité de dénonciation calomnieuse. Il est soupçonné d'être le falsificateur des listings, ce qu'il conteste. Il assure s'être limité à récupérer les documents auprès de Denis Robert, reconnaît l'ajout du seul nom de Nicolas Sarkozy et soutient que Jean-Louis Gergorin a orchestré l'affaire dans le cadre de rivalités au sommet d'EADS. Imad Lahoud s'est adjoint les services de l'avocat Olivier Pardo.
Les trois protagonistes encourent jusqu'à 5 ans de prison et 375.000 euros d'amende. Dominique de Villepin risque aussi de devenir inéligible pour une durée de 10 ans.

Consultez ici le diaporama des protagonistes du procès Clearstream en appel.

http://rss.challenges.fr/c/32261/f/437855/s/147eeeed/l/0L0Schallenges0Bfr0Cactualites0Cpolitique0Ieconomique0C20A110A4280BCHA54240Cles0Iprotagonistes0Idu0Iproces0Iclearstream0Ien0Iappel0Bhtml0Dxtor0FRSS0E16/story01.htm

Angolagate: La cour d'appel rend sa décision ce vendredi

Charles Pasqua et Pierre Falcone figurent parmi les prévenus...
La cour d'appel de Paris rend ce vendredi sa décision dans le procès de l'Angolagate, vaste affaire de trafic d'armes présumé sur fond de pétrole, diplomatie parallèle et querelles politiques, avec Charles Pasqua et Pierre Falcone parmi les 18 prévenus.

Charles Pasqua épargné de la prison ferme?

Si elle suit les réquisitions du parquet, la cour prononcera des peines voisines de celles décidées fin 2009 en première instance, épargnant toutefois la prison ferme à l'ancien ministre de l'Intérieur. Mais tout est possible. Charles Pasqua, 84 ans, avait écopé de 3 ans dont 1 ferme pour trafic d'influence dans un volet connexe de l'affaire. Trois ans avec sursis ont été requis en appel.
>> Les grandes figures de l'affaire
Les mêmes peines de 6 ans ferme ont en revanche été réclamées contre les principaux protagonistes du dossier: l'homme d'affaires français Pierre Falcone, 57 ans, écroué depuis sa condamnation en première instance, et le Franco-israélien d'origine russe Arcadi Gaydamak, 59 ans, en fuite.

Vente illicite ou légale?

Tous deux sont considérés comme les maîtres d'oeuvre d'une vente d'équipements militaires à l'Angola dans les années 1990, pour un montant de 790 millions de dollars, gagés sur les recettes futures du pétrole de ce pays d'Afrique australe alors en guerre civile. Pour l'accusation, cette vente était illicite, alors que la défense soutient qu'elle était légale.
Une peine de 3 ans de prison dont la moitié avec sursis pour complicité de trafic d'influence a été requise contre l'ancien préfet du Var Jean-Charles Marchiani, ex-collaborateur de Charles Pasqua. Pour les autres prévenus, six peines de prison ferme ont été demandées par l'accusation, la plupart pour recel d'abus de biens sociaux.
http://www.20minutes.fr/article/715173/politique-angolagate-cour-appel-rend-decision-vendredi

Agnelet en révision: un ancien truand dit vouloir "soulager" sa conscience

A quelques heures de son audition par la commission de révision, Jean-Pierre Hernandez, un ancien truand marseillais qui a récemment publié ses confessions, se disait jeudi "soulagé", confiant de pouvoir enfin innocenter Maurice Agnelet du meurtre en 1977 d'Agnès Le Roux.
"C'est le plus beau jour de ma vie. Je ne peux pas mieux vous dire", confiait M. Hernandez à l'AFP, qui doit témoigner l'après-midi à huis-clos. "Quand je sortirai de l'audition, je serai encore plus soulagé".
La disparition d'Agnès Le Roux, 29 ans, est une énigme judiciaire qui remonte à la Toussaint 1977. Ce week-end-là, l'héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée se volatilise après être partie avec sa Range Rover. Ni voiture, ni corps ne seront jamais retrouvés.
Ayant bénéficié d'un non-lieu en 1985, son amant, Maurice Agnelet, est renvoyé aux assises. Acquitté en 2006, il est condamné en 2007 en appel à 20 ans de réclusion, peine confirmée en cassation.
Tout semble alors définitif. Mais un ouvrage paru en mars offre à Maurice Agnelet l'ultime espoir d'une révision. Dans "Confessions d'un caïd" (Editions du Moment), Jean-Pierre Hernandez, 75 ans, dit "Gros Pierrot", raconte son passé de truand, avec l'aide du journaliste François Mattei.
Au gré de ses confidences sur le milieu marseillais, cet ancien de la French Connection rapporte une conversation qu'il aurait eue en 1986 avec un ami voyou, quelques mois avant sa mort. "Jeannot" Lucchesi lui aurait confié avoir tué Agnès Le Roux dans le cadre d'un contrat.
"La fille du Palais de la Méditerranée, à Nice, tu sais, la fille Le Roux", lui aurait dit Lucchesi, "c'est pas le nave (l'idiot en argot, ndlr), c'est nous. C'est moi qui suis monté à Nice pour les lui filer. Ca ne m'a pas plu, j'étais dégoûté, mais on m'a demandé de le faire et je l'ai fait".
"Quand ça a été fait, aurait poursuivi Jeannot Lucchesi, (...) on a jeté le corps à la mer avec toutes ses affaires. Pour la voiture, on l'a emmenée à Marseille (...) pour la faire écraser".
Alors sur la paille, Lucchesi aurait demandé à "Gros Pierrot" de récupérer l'argent du contrat auprès du clan Zampa, dont le chef, le parrain marseillais Tany Zampa, est décédé en 1984.
C'est en apprenant la condamnation d'Agnelet en 2007 que Jean-Pierre Hernandez aurait décidé de cracher le morceau. Devant la commission de révision à 14H00, il pourrait même "en dire plus", confie-t-il sibyllin.
"Je ne connais pas Agnelet et ne veux pas le connaître", assure-t-il à l'AFP, "mais j'ai gardé tout ça dans ma tête jusqu'en 2007 et depuis je suis très mal. A un moment, je n'étais même pas loin de passer de l'autre côté..."
Pour Jean-Pierre Hernandez, la condamnation de Maurice Agnelet est une erreur judiciaire.
Les avocats d'Agnelet se sont jetés sur son témoignage, qui justifie selon eux une révision de la condamnation.
Ils ont donc déposé une requête devant la commission de révision des condamnations pénales qui a décidé d'entendre ce témoin surprise. Avant cette audition, à 14H00, les magistrats devaient écouter le témoignage de François Mattei, le journaliste qui a co-écrit le livre avec Hernandez. A 16H00, se sera le tour de l'ancien chef de l'Office de répression du banditisme, Lucien Aimé-Blanc, qui l'a préfacé.
François Mattei compte plaider la crédibilité de Jean-Pierre Hernandez. "Mon expérience sur ces dossiers ainsi que les vérifications ponctuelles que j'ai faites m'ont convaincu qu'il était parfaitement crédible", expliquait-il jeudi, avant de reconnaître qu'il a enquêté "sur le porteur du témoignage et non sur le témoignage lui-même".
http://www.nicematin.com/article/derniere-minute/agnelet-en-revision-un-ancien-truand-dit-vouloir-soulager-sa-conscience

Trois ans pour le cambrioleur de la bijouterie Lepage

Le tribunal correctionnel a condamné à trois ans de prison l'auteur du cambriolage de la bijouterie Lepage, survenu dans la nuit du 24 octobre 2008.
Dans la nuit du 24 octobre 2008, un cambriolage pour le moins hardi était commis dans la bijouterie Lepage, à l'angle de l'avenue Jean-Médecin et de la rue de la Liberté. Les voleurs, qui étaient repartis avec 55 000 euros de bijoux, s'étaient introduits dans les lieux par... le plafond ! Ils avaient percé un trou dans le plancher du cabinet médical situé juste au-dessus de la bijouterie, après s'y être introduits par effraction en s'aidant des échafaudages installés à l'époque sur la façade de l'immeuble.
Hier, l'un des cambrioleurs - ou le seul, puisqu'il n'a pas dénoncé de complice - a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel, présidé par Bernadette Rivière-Caston.
Arrêté en 2010 au-dessus d'une autre bijouterie...
Ce Roumain de 31 ans, Vasile Bercea, avait été interpellé dans la nuit du 13 juillet 2010 dans les parages d'une autre bijouterie, Cartier, avenue de Verdun. En compagnie d'un complice, un autre Roumain, Tudorel Ene, âgé de 37 ans, il venait de quitter précipitamment, dérangé par un voisin, le salon de thé situé juste au-dessus de la bijouterie. À l'intérieur, les deux hommes avaient abandonné un sac à dos contenant le matériel du parfait cambrioleur.
Le mode opératoire avait permis aux policiers de faire le rapprochement avec le cambriolage de la bijouterie Lepage. D'autant plus que Bercea avait, à l'époque, laissé sur place une lampe torche et un tournevis avec ses empreintes. Quant à Ene, il avait été mis hors de cause pour ce premier délit, faute de preuves.
À l'audience, compte tenu des aveux des deux hommes, formulés dès leur interpellation et jamais reniés, le procureur, Jean-Yves Lourgouilloux, a requis trois ans contre Bercea et 18 mois contre Ene. En outre, il recommande une interdiction de séjour dans les Alpes-Maritimes de cinq années à l'encontre des deux prévenus.
Au final, les réquisitions ont été suivies, si ce n'est que douze mois seulement ont été prononcés contre Ene.
À la défense des deux hommes, détenus depuis leur interpellation, Mes Chahrnaz Hechmati (Bercea) et Dominique Teboul (Ene) ont axé leurs plaidoiries sur l'absence de concertation, et donc d'association de malfaiteurs, entre les deux Roumains, leur rencontre ayant été « fortuite ».

jeudi 28 avril 2011

Condamné à seize mois de prison ferme, Samy Naceri ne devrait pas retourner en prison

L'acteur Samy Naceri a été condamné par le tribunal correctionel de Paris à 16 mois de prison ferme, pour avoir agressé à l'arme blanche un ami de son ancienne compagne, en 2009. La peine, aménageable ne devrait pas le conduire à nouveau en détention.
A l'audience du 15 mars, la tête d'affiche de la série Taxi avait sollicité la clémence du tribunal, de peur de voir mis un frein irrévocable à sa carrière.
Une peine «bienveillante et constructive»
Jeudi, la 16e chambre correctionnelle, présidée par Nathalie Dutartre, a effectivement condamné le quadragénaire à une peine relativement clémente : 5 ans de prison, dont 3 ans et 8 mois avec sursis et mise à l'épreuve durant 3 ans.
Durant ces trois années, Samy Naceri devra respecter certaines obligations comme des soins, l'interdiction de rencontrer la victime ou l'obligation d'exercer une activité professionnelle.
L'acteur était absent au délibéré. Son avocat, Me Jean-Yves Liénard, s'est félicité de cette peine «bienveillante et constructive».
«Des perspectives professionnelles réelles»
«Cela va permettre à Samy Naceri de continuer à se reconstruire, car la peine à laquelle il a été condamné ne le conduit en aucun cas à retourner en détention», a-t-il ajouté.
Selon l'avocat, le comédien «a des perspectives professionnelles réelles», il doit d'ailleurs «commencer bientôt un tournage avec Lellouche».

25 ans pour le meurtre de son ex-compagne

Christophe Pierre aura attendu les dernières minutes de l’audience pour fissurer un peu la carapace. Tomber son masque de plomb et enfin diffuser quelques regrets : « Je fais mes excuses, mais on ne me les donnera pas. Même moi, je ne me pardonne pas. J’ai enlevé une vie. » Cette émotion tardive a opposé un contraste au comportement général d’un accusé qui n’avait rien fait pour paraître sympathique. Sans doute est-il touché par son geste, mais il l’a trop peu montré lorsqu’il a eu voix au chapitre.

«Ce n’était pas un crime d’amour»

Dans le grand jeu de représentation d’un procès d’assises, cet ancien légionnaire a longtemps entretenu la caricature de son passé militaire. Rigide, campé sur ses principes, Christophe, 45 ans, a joué le grand muet lorsqu’il s’est agi d’éclairer son crime. Il a parlé « d’une erreur », d’une « grosse connerie » et d’« un truc qui a peut-être tout déclenché ». Des arguments aussi peu convaincants que ses trous de mémoire suspects.
Naturellement, l’accusé en a pris pour son grade à l’heure des plaidoiries. M e Hellenbrand a brocardé son silence, cette manie de « pleurer sur son sort » et sa défense : « Ce n’était pas un crime d’amour mais celui des sept péchés capitaux, le crime de l’envie, de la jalousie, de l’orgueil et de la colère » . « Il a une personnalité extrêmement inquiétante, a poursuivi M e Strohmann. Cet homme a aussi bousillé son fils ». Une allusion à ce garçon de 7 ans qui a perdu une mère dans le drame mais gagné son lot d’angoisses. L’avocate a d’ailleurs pris l’initiative d’emmener l’enfant dans la salle, avant le procès, pour lui montrer que son père ne pourrait « faire du mal à ses grands-parents ».

La question de la préméditation ouverte

Le 24 avril 2009, Christophe a poignardé à six reprises son ex-compagne, Eve Hauza (24 ans), dans un immeuble de Champigneulles qu’ils n’habitaient plus. Une rencontre fortuite, dit-il, « mais la question de la préméditation reste ouverte, selon l’avocat général. Ce matin-là, il attendait. La rencontre était programmée. » Une thèse impossible à établir, faute d’élements, mais l’arme, un couteau de cuisine, et son emballage, retrouvé dans l’appartement abandonné, sèment le doute. Comme ces quatre minutes entre l’arrivée d’Eve et les cris parvenus aux voisins : le temps d’une dispute et d’un coup de sang, dixit l’accusé. « Il n’y a pas eu d’échange, a tranché le parquet général. Quand il la voit, il a l’intention de lui ôter la vie. »
Christelle Dumont a requis une peine de 30 ans de prison, assortis d’une période de sûreté de 18 ans. Les jurés ont réduit la sanction à 25 ans, avec obligation de soins.
Auparavant, M e Lyon avait chassé l’idée d ’un « acharnement» pour celle d’un « effondrement »: son client aurait « agi de manière strictement impulsive », anéanti par la rupture. Eve trouvait Christophe « trop vieux » et « pantouflard ». Pour l’épargner, elle lui avait toutefois garanti un accès harmonieux à la garde de son fils. Un petit garçon dont la grand-mère a attendu « deux jours avant de lui expliquer qu’Eve était montée au ciel ».
http://www.republicain-lorrain.fr/faits-divers

Affaire Le Roux : Agnelet "ne mérite pas d'être en prison"

Sa condamnation définitive pour l'assassinat de sa compagne, Agnès Le Roux, en 1977, semblait avoir douché tout ses espoirs. Mais depuis quelques mois, Maurice Agnelet, qui a toujours clamé son innocence, espère à nouveau. Il espère décrocher la révision de son procès. Et, celà, Depuis l'intervention surprise d'un ancien truand marseillais, Jean-Pierre Hernandez, qui affirme que c'est un autre homme qui a commis le meurtre. Surnommé "Gros Pierrot", Jean-Pierre Hernandez sera entendu ce jeudi par la commission de révision. Première étape d'une éventuelle route vers la révision.
La disparition d'Agnès Le Roux, 29 ans, reste une énigme judiciaire, qui remonte à la Toussaint 1977. Ce week-end là, l'héritière du casino niçois Le Palais de la Méditerranée se volatilise après être partie avec sa Range Rover. Ni la voiture, ni le corps ne seront jamais retrouvés. Après avoir bénéficié d'un non-lieu en 1985, son amant, Maurice Agnelet, est finalement renvoyé devant les assises. On accuse cet avocat d'avoir voulu mettre la main sur la fortune de la jeune femme. Acquitté en 2006, il est condamné en 2007 à 20 ans de réclusion, une peine confirmée en cassation. Tout semble alors définitif.

Mais dans un ouvrage paru en mars dernier, intitulé "Confessions d'un caïd"*, Jean-Pierre Hernandez, 75 ans raconte son passé de truand, avec l'aide du journaliste François Mattei. Au gré de ses confidences sur le milieu marseillais, cet ancien de la French Connection rapporte une conversation qu'il aurait eue en 1986 avec un ami voyou, quelques mois avant sa mort. "Jeannot" Lucchesi lui aurait confié avoir tué Agnès Le Roux dans le cadre d'un contrat. C'est sur la foi de ces affirmations qu'une demande de révision a été déposée à la Cour de cassation.

TF1 News : Dans votre livre vous affirmez que ce n'est pas Jean-Maurice Agnelet qui a tué Agnès Le Roux, mais un certain Jean-Marie Lucchesi, un proche du clan Zampa, qui dominait le Milieu marseillais dans les années 70'. Qui est ce Jean-Marie Lucchesi ?
Jean-Pierre Hernandez : Jeannot ? Je le connais depuis les années 60'. C'était un très grand ami, c'était mon frère. On a fait des affaires ensembles. On a d'ailleurs été condamnés ensemble dans le célèbre procès de la French Connection. (ndlr : une vaste affaire de trafic d'héroïne entre la France et les Etats-Unis remontant aux années 70').

TF1 News : Dans quelles circonstances vous aurait-il fait ses confidences ?
J-P.H. : Il se trouve que moi, je suis resté pendant près de 13 ans en cavale, à partir de 1975. La disparition d'Agnès Le Roux a eu lieu en 1977. Quand je suis rentré en France, au milieu des années 80, je me suis installé dans le Nord. Jeannot a alors repris contact avec moi par l'intermédiaire de mon petit frère. Il me demandait si je pouvais descendre jusqu'à lui dès le lendemain, dans le Vaucluse. Arrivé là-bas, chez mon frère, un certain Marc Monge m'attendait. (ndlr : Marc Monge, qui contrôlait les machines à sous dans le Vaucluse, a été abattu le 8 janvier 2000 à Saint-Ouen). Il m'a emmené avec une amie à moi retrouver jeannot dans un restaurant sur la montagne. Tout s'est bien passé. Et à un moment, Jeannot a dit à mon amie 'excusez-moi madame, j'ai des révélations très graves à faire à Pierrot, nous nous retirons'. Nous sommes allés dans une autre salle et c'est là qu'il m'a dit que l'affaire de Nice c'était eux. Et voilà.

TF1 News : Qu'est-ce que cela veut dire : "c'était eux" et "et voilà" ?
J-P.H. : Cela veut dire que c'est une affaire qu'il n'a pas fait tout seul ! Il ne m'a pas vraiment donné de détails, mais il m'a dit que c'était lui qui l'avait tué, que c'était un contrat, qu'il ne l'avait pas fait tout seul et qu'il n'avait pas touché son argent. Il m'a dit aussi qu'il regretté un peu. Vous savez, mon Jeannot, il avait un gros défaut : il était influençable. Il s'est fait avoir. Il avait aussi un petit service à me demander. Une chose à vérifier. Une rumeur disait que, dix ans plus tard, la voiture d'Agnès Le Roux circulait toujours dans Marseille alors qu'il l'avait envoyé pour se faire broyer. J'ai obtenu la certification que la voiture avait bien été écrasée. Je lui ai dit. Et puis voilà, j'ai mis cela dans un coin de ma tête.

TF1News : C'était votre "ami", votre "frère", pourquoi ne vous en a-t-il pas parlé plus tôt ?
J-P.H. : Comme je vous l'ai dit, j'ai été en cavale pendant de longues années. Je passais six mois en Espagne, six mois en Allemagne. On s'appelait régulièrement pour prendre de nos nouvelles. Mais il est évident que l'on ne pouvait pas parler de ce genre de choses par téléphone. Vous savez, on est tous allés en prison à cause du téléphone.

TF1 News : Vous dites que cette confidence vous a été faite en 1986. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour parler à votre tour ?
J-P.H. : Dans cette affaire, il y avait déjà eu un non-lieu. Quand je l'ai vu acquitté en 2006, je n'ai pas bougé. Et puis il y a eu cette condamnation à 20 ans en 2007. Vous savez, honnêtement, Agnelet, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais il ne mérite pas d'être en prison. Et puis moi, vous savez, je suis âgé, j'habite un petit village, et à ce moment là, pour vous dire la vérité, j'étais en train de me tuer moi-même. J'ai eu de gros problèmes de santé, je suis resté 18 jours en soins intensifs, et je n'arrivais pas à me sortir cette histoire de la tête. Certains ont dit ' le voyou devient sensible'. Ce n'est pas le problème. Je tournais en rond avec ce très gros soucis. Fallait-il que je le dise ? Car je savais que cela allait faire scandale. Même ma femme en a eu marre de me voir tourner en rond et elle est partie après onze ans de vie commune. J'ai finalement appelé un ami avocat. Je lui ai dit et j'ai aussitôt ressenti un immense soulagement, comme une explosion, car enfin je n'étais plus seul à porter ça. Cet avocat a averti celui d'Agnelet. Je n'ai pas de regret. Jeannot est mort il y a 23 ans maintenant et je pense qu'il aurait fait exactement là même chose si cela avait été moi.


TF1 News : Vous savez déjà ce que vous allez dire au juge ce jeudi ?
J-P.H. : Je ne leur dirai que la vérité. Je dirai tout ce que je sais. Vous savez il y a encore beaucoup d'autres gens qui connaissent eux-aussi la vérité sur cette machination. J'aurais d'ailleurs bien aimé que certains me donnent un coup de main dans ma démarche, notamment une personne, toujours vivante, mais qui ne s'est pas encore manifestée. Cette affaire, c'est une affaire de voyous. C'est une guerre de mafia. C'est uniquement le résultat de la guerre des casinos.
TF1 News : La veuve de Jeannot Lucchesi a remis sévèrement votre parole en doute, disant qu'elle ne vous a pas vu depuis 1977. Tout comme la famille Zampa, qui a porté plainte pour diffamation. Et Jean-Charles Le Roux, le frère d'Agnès Le Roux, n'y crois pas non plus, rien n'étant vérifiable.
J-P. H. Concernant Christiane, la femme de mon ami, cela me fait vraiment de la peine pour elle. Mais est-ce que vous croyez vraiment qu'un homme raconte tout à sa femme ? Est-ce que vous croyez vraiment qu'un Jeannot Lucchesi, un Gaetan
Zampa ou moi-même, on racontait tout à nos femmes ? Concernant madame Zampa, elle peut m'attaquer tant qu'elle veut, y compris par les journaux, je lui répondrai tant qu'il faut et on verra qui sera le plus fort. Je m'en fou de Gaetan Zampa. Peut-être que s'il n'y avait pas eu Gaetan Zampa, cette affaire ne serait jamais arrivée. J'ai fait cela pour régler ma situation. J'ai réglé mes affaires avec mes enfants par le livre, j'ai réglé mes affaires avec mes femmes par le livre et j'ai réglé l'affaire Agnelet par le livre. J'ai mis ma vie au clair et jeudi, lorsque je sortirai du bureau du juge, je vous garantie que ce sera l'un des plus beaux jours de ma vie.
Confessions d'un caïd
Jean-Pierre Hernandez, avec François Mattei
mars 2011, editions du Moment
16,5 euros

Séquestré, pendu à un palan dans l’entrepôt de l’entreprise où il était employé

Séquestré, pendu à un palan dans l’entrepôt de l’entreprise où il était employé, traîné à terre, embarqué dans le coffre d’une voiture puis abandonné sur un parking près de l’ancien hôpital de Beaucaire et hospitalisé à Arles (10 jours d’ITT)...
Âgé d’une vingtaine d’années, Abdelaziz a raconté son calvaire aux policiers. Le 8 avril dernier, les trois fils travaillant dans l’entreprise de leur père - une société spécialisée dans l’isolation thermique - auraient exigé, par la violence, que ce salarié renonce à son recours devant le conseil des prud’hommes. Abdelaziz réclamait le paiement de son salaire et de ses congés payés.

Les trois fils de l’employeur - Said, 32 ans, Aziz, 25 ans, Nadir, 22 ans - ont nié les faits. Ils ont été mis en examen et écroués le 13 avril dernier. Hier, ils étaient tous les trois devant la chambre de l’instruction et ont demandé à être remis en liberté. La victime était représentée par son avocat, Me Laurence Bourgeon.
Les trois jeunes gens, tous employés dans cette entreprise familiale, ont maintenu leurs déclarations et ont expliqué qu’ils pensaient être victimes d’une "machination". Selon leurs déclarations, si la victime apparemment a bien été victime de violences, ils n’en seraient pas les auteurs. Certes, les trois se seraient rendus dans l’entrepôt, mais pour réparer une machine. L’un d’entre eux aurait téléphoné à Abdelaziz, mais pour lui demander de ramener une voiture qui lui avait été prêtée. Pas plus. "Je n’y comprends rien, déclare Aziz. Peut-être a-t-il dit ça pour nous sous-tirer de l’argent. Par jalousie."
"Le mobile ? Le paiement des heures supplémentaires, soit une somme de 13 000 ?, s’étonne Me Malgras, l’un de leurs avocats. Tout de même, cette entreprise en a vu bien d’autres. Peut-être faudrait-il s’intéresser à la personnalité de la victime..."
Dans l’entrepôt décrit par la victime, les policiers ont pourtant retrouvé des chaînes, des traces de sang ou encore le diluant dont la victime aurait été aspergée alors qu’elle était attachée. Selon Abdelaziz, ses agresseurs lui auraient fait croire qu’il s’agissait d’acide. "Mais, déclare Me Lemaire, l’un des avocats des trois frères, aucune analyse ADN n’a été faite sur place. Vous n’avez aucun élément matériel."
Pour "éviter toute pression sur la victime" ou "le dépérissement des preuves" dans une enquête, qui n’en est qu’à ses débuts, l’avocat général Dominique Sénéchal a demandé la confirmation de la détention. La chambre doit rendre sa décision le 29 avril.
http://www.midilibre.fr/2011/04/27/employe-enleve-et-battu-les-fils-du-patron-nient,310484.php

Clichy-sous-Bois : les policiers vont être cités à comparaître

Les familles de Zyed et Bouna, électrocutés dans un transformateur EDF, veulent une audience publique pour entendre les fonctionnaires concernés par l'affaire, après le non-lieu prononcé par la cour d'appel de Paris en faveur de deux d'entre eux.
La cour d'appel de Paris a prononcé mercredi matin un non-lieu en faveur de deux fonctionnaires de police renvoyés en correctionnelle pour non-assistance à personne en danger, dans le cadre de l'enquête sur la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois en 2005. Mais les familles des deux jeunes ne veulent pas en rester là. Dans l'après-midi, leur avocat, Me Jean-Pierre Mignard, a annoncé qu'une citation directe serait déposée pour «mise en danger délibérée de la vie d'autrui» contre les policiers concernés.
«Ce que nous voulons, c'est une audience publique. Puisqu'on a voulu nous fermer la porte sur le délit de non-assistance à personne en danger, nous allons poser une autre question», a déclaré Me Mignard, l'avocat des familles. «Qu'est-ce qui justifie que 15 fonctionnaires de police se jettent à la poursuite d'enfants en pleine après-midi alors qu'aucune infraction n'a été commise, les affolant, les poursuivant et les cernant à proximité d'un site mortellement dangereux?», a demandé l'avocat.
«S'ils rentrent sur le site, je ne donne pas cher de leur peau»
Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, étaient morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés après une course-poursuite avec des policiers. Un troisième adolescent, Muhittin Altun, avait survécu. Des violences urbaines avaient démarré le soir même à Clichy-sous-Bois et s'étaient étendues à l'ensemble des banlieues françaises.
Plusieurs jours après le drame, les policiers et le ministère de l'Intérieur avaient fermement contesté l'existence d'une course-poursuite, qui s'était achevée aux abords du transformateur EDF. Mais le rapport de l'Inspection générale des services (IGS, la police des polices), remis fin 2006 au juge d'instruction, avait confirmé la version des jeunes. La policière stagiaire présente au poste de commandement où étaient reçues les communications radio des fonctionnaires et le policier qui a vu les jeunes gens entrer sur le terrain jouxtant le transformateur avaient alors été mis en examen en 2007. Le 22 octobre 2010, les juges d'instruction chargés de l'enquête les renvoyaient devant le tribunal correctionnel pour «non assistance à personne en danger». Le parquet de Bobigny, qui avait requis un non-lieu le 10 septembre dernier, avait fait appel de cette décision.
Le procureur considérait en effet qu'il n'existait pas de charges suffisantes pour renvoyer les deux policiers devant le tribunal, ces derniers ayant cru, selon lui, que les deux adolescents avaient quitté le site d'EDF. Dans des échanges radiophoniques, un policier avait pourtant annoncé qu'il avait vu «deux individus en train d'enjamber un grillage pour se diriger vers le site EDF». «En même temps, s'ils rentrent sur le site, je ne donne pas cher de leur peau», déclarait-il au cours du même échange.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/04/27/01016-20110427ARTFIG00474-drame-de-clichy-sous-bois-non-lieu-pour-les-policiers.php

Prêt à tout pour défendre sa « liberté »

Les faits se déroulent le 11 mars. Un drame « en cinq actes », selon la présidente Hedwige Soileux, qui a lieu dans les rues de Tourcoing et qui s'achève, au bord du canal de Roubaix, par ce qui aurait pu être un bain de sang.
Acte I : H.M., parti en courses avec son fils, revient chez sa mère. L'y attendent la police et une ambulance avec une décision d'internement d'office. H.M.


comprend que sa soeur, à nouveau, veut le placer contre son gré. Sa famille l'estime dangereux pour les autres, pour lui-même. L'homme rebrousse chemin, part faire le plein d'essence sans payer, revient déposer son fils. C'est alors que commence l'acte II : une course-poursuite avec la police, rodéo dans les rues de Tourcoing, avec force feux rouges brûlés, contresens et franchissement de terre-pleins.
« Qu'est-ce qu'elle cherche ? »
À l'acte III, la voiture du suspect s'immobilise. L'homme prend la fuite en direction du canal. Acte IV, le face-à-face avec huit policiers. H.M.
menace avec un revolver, chargé et armé, les policiers qui l'encerclent. Il crie qu'il ne veut pas être interné et somme même la police de le tuer. Dernier acte : avec sang-froid, les policiers usent du pistolet à impulsion électrique pour le maîtriser.
Durant l'audience, le prévenu parle haut et clair. Pas le profil d'un homme perturbé. « Moi, j'ai juste défendu ma liberté », lance-t-il. Si les faits sont simples et reconnus, l'arrière-plan est plus complexe. La famille parle de schizophrénie et de paranoïa. Indique que H.M. a déjà été placé en milieu médico-pénitentiaire lors de précédentes peines. « Dès qu'on n'arrive pas à me contenir, on m'envoie en HP », dit-il avant de se tourner vers sa soeur : « Je ne sais pas ce qu'elle cherche. » Pour les faits de mars, deux expertises psychiatriques interviennent. Aucune ne conclut aux maladies invoquées. La deuxième consent tout juste à parler d'altération de la responsabilité avec beaucoup de précautions de langage. Pas à l'abolition complète. Me Bensoussan, en défense, juge l'expertise lacunaire, n'allant assez loin dans la recherche du dossier médico-pénitentiaire de H.M. Maladie lourde ou accès de folie passager après un conflit familial, telle est la question posée par la présidente Soileux. Et qui n'aura pas de réponse à l'issue de l'audience.
« Vous n'êtes pas fou »
Le procureur Travassac s'est, lui, fait une idée : « Quelque chose s'est passé qui n'aurait pas dû arriver. Vous n'êtes pas fou. Vous n'êtes pas malade, mais vous "pétez les plombs". Il était absurde de faire une demande d'internement parce que, justement, ça risquait de vous faire péter les plombs. » Cela dit, le procureur retient la personnalité sensible, éventuellement dangereuse de H.M., dans un contexte de responsabilité altérée. Et requiert douze mois de sursis avec obligation de suivi psychologique. « Il y a des gens qui peuvent vous aider . Il faut que vous y réfléchissiez pour vous-même et pour les autres. » Le tribunal suivra les réquisitions du parquet.
http://www.nordeclair.fr/Actualite/Justice/2011/04/27/pret-a-tout-pour-defendre-sa-liberte.shtml

mercredi 27 avril 2011

Samy Naceri joue sa carrière au tribunal

Condamnée en série, la star de l'écran Samy Naceri (Taxi, la Mentale, Indigènes...) joue peut-être sa dernière carte demain au tribunal correctionnel de Paris, susceptible de le renvoyer en prison pour une agression armée en janvier 2009. «Je passe pour une pourriture aux yeux de tout le monde, disait l'acteur à l'audience le 15 mars, larmes aux yeux. Je suis blacklisté partout.» Le procureur requérait une peine «aménageable», de cinq ans, dont trois avec sursis : de fait, si Naceri se voyait condamné à une telle peine, il pourrait ne pas être réincarcéré, car une sentence inférieure à deux ans ferme est négociable.
A 49 ans, Samy Naceri a 13 condamnations à son actif. Ses démêlés avec la justice lui ont valu d'être écarté des plateaux. Parallèlement à sa carrière, il a multiplié les violences, esclandres, excès de vitesse sans permis mais avec alcool. Les condamnations s'accumulent depuis 2000, avec amendes et prison à la clé. En décembre 2006, six mois de prison pour outrages et injures racistes envers des policiers. En 2007, trois mois de prison après une bagarre dont il sort défiguré, devant une discothèque cannoise, puis dix mois pour avoir agressé un styliste au restaurant. En 2008, six mois pour avoir déséquilibré une policière dans un parking... «Aujourd'hui, je me relève, a-t-il plaidé le 15 mars. Cela fait deux ans et demi que je n'ai pas pris une goutte d'alcool, un gramme de drogue. Je suis en pleine reconstruction. Je vais travailler avec Arcady, avec Lelouch, écrire un livre. Deux ans et demi de galère, j'ai payé ce que je devais payer. Laissez-moi profiter des années qui me restent...»
Malgré ces bonnes résolutions, Naceri, qui devait tourner un téléfilm, le Gang de la banlieue sud, mais a quitté le projet, s'est montré agressif à l'audience, refusant de présenter des excuses à sa victime. Dans ce dossier, les faits remontent à janvier 2009. A... lire la suite de l'article sur Libération.fr

Mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois : non-lieu pour les policiers

Cinq ans et demi jour pour jour après les faits, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a accordé mercredi matin un non-lieu aux deux policiers initialement renvoyés devant le tribunal correctionnel dans l'enquête sur la mort de deux adolescents en 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, étaient morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés après une course-poursuite avec des policiers.  Un troisième adolescent, Muhittin Altun, avait en revanche survécu. Ces événements avaient été le point de départ de trois semaines d'émeutes dans les banlieues.

Les deux policiers avaient initialement été renvoyés par les juges d'instruction chargés de l'enquête devant le tribunal correctionnel pour «non assistance à personne en danger». Le parquet de Bobigny, qui avait requis un non-lieu, avait fait appel de cette décision.

«Le dossier a toujours été vide», a expliqué leur avocat, Me Daniel Merchat, en se réjouissant qu'après «cinq ans, (ses) clients voient enfin leur honnêteté professionnelle reconnue». «Au bout de 5 ans, la petite voix de la vérité judiciaire a fini par couvrir le tintamarre des leurres médiatiques», a-t-il encore déclaré.

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/mort-de-zyed-et-bouna-a-clichy-sous-bois-non-lieu-pour-les-policiers-27-04-2011-1425242.php

Lisses : remis en liberté après une garde à vue non conforme

Un joli tour de passe-passe et une habileté à surfer sur la récente réforme de la garde à vue. Hier soir, lors d’une comparution immédiate au tribunal correctionnel d’Evry, un jeune homme a été relaxé au bénéfice du doute dans le cas d’une procédure qui a été annulée pour vice de forme.
« Le tribunal a innové, car il a assimilé le régime de la rétention douanière à celui de la garde à vue », se réjouit Laurent Caruso, son conseil.
Le 22 avril vers 16 heures, trois hommes se font arrêter par la douane sur l’autoroute A 6, au niveau de Lisses (Essonne). Le trio vient de Paris avec, dans la voiture, 800 g de résine de cannabis. Le premier, 34 ans, faisant office de transporteur, acheminait la résine de Bruxelles. Il portait la drogue dans sa ceinture. Le deuxième, 46 ans, l’avait attendu à Paris, porte de Clichy, pour réceptionner la marchandise. Le troisième, 23 ans, servait de chauffeur. C’est ce dernier, Yussuf, qui a bénéficié hier de la relaxe.
Les trois suspects étaient poursuivis pour transport, cession, détention de stupéfiants et encouraient jusqu’à dix ans de prison. Hier, dans le box des prévenus, Yussuf a clamé son innocence et contesté avoir eu connaissance de l’existence de la marchandise. A la barre, Me Laurent Caruso a reproché aux douaniers d’avoir tardé à appeler, pour Yussuf, l’avocat commis d’office. La retenue douanière — l’équivalent de la garde à vue chez les douanes — avait commencé à 16h45. L’avocat a été appelé 18h30, soit une heure et quarante-cinq minutes plus tard. Or la loi stipule désormais que le défenseur doit être contacté « sans délai » lors des gardes à vue. Me Caruso a soutenu devant les juges que la retenue douanière devait s’aligner sur le nouveau régime de la garde à vue, mis en place depuis le15 avril.
Au terme de longues délibérations, le tribunal a donné raison à l’avocat et a reconnu que « l’assistance de l’avocat n’a pas été respectée ». Il a également relaxé Yussuf au bénéfice du doute. Les deux autres prévenus, qui ont reconnu les faits (et qui n’avaient pas le même défenseur), ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, un an et dix-huit mois. Selon Me Caruso, « au vu des décisions de la Cour européenne des droits de l’homme, il serait logique que la décision rendue hier fasse jurisprudence ».
http://www.leparisien.fr/essonne-91/lisses-remis-en-liberte-apres-une-garde-a-vue-non-conforme-27-04-2011-1424480.php

Bouquet de fleurs et couteau pour les voleurs de portables

Trois hommes ont été condamnés, hier, à des peines de 2 et 3 ans de prison ferme. Dans la nuit de dimanche à lundi, ils avaient agressé un homme au couteau pour lui voler son portable.
La brigade anticriminalité de Toulouse a interpellé, vers 3 h 30, dans la nuit de dimanche à lundi, un trio d'individus dangereux. Depuis de longues minutes, les policiers avaient remarqué le manège de ces hommes dont l'un portait un bouquet de fleurs entouré d'un papier rose. Le trio s'adressait aux passants et les serrait de près en descendant vers la basilique Saint-Sernin.
Au bout d'un moment, réfugiés à l'abri des regards rue des Pénitents-Gris, les trois hommes s'étaient agenouillés pour vider un sac à main. « Lorsque les policiers vous interpellent, on retrouve un téléphone portable à l'intérieur du bouquet, a souligné le président Vergne lors de leur comparution immédiate, hier, devant le tribunal correctionnel. Le bouquet est garni ! »

L'image de Jérémy Roze

Les policiers vont rapidement découvrir que ce téléphone provient d'un vol avec violence commis une heure plus tôt, vers 2 heures du matin, près de la place Wilson. « La victime, un étudiant, a expliqué qu'elle avait été volée par trois personnes dont l'un lui a mis une lame sous la gorge. » Mais les enquêteurs ne sont pas au bout de leurs surprises. Dans un autre téléphone portable, retrouvé dans la poche d'un des voleurs, ils découvrent des vidéos effarantes. L'homme pose, victorieux au milieu de couteaux et de billets.
Hier, les prévenus, Younes Hamouda, Azzedine Douiddi et Abdellah Benhattat, deux Marocains et un Algérien en situation irrégulière, comparaissaient détenus. Dans la salle d'audience, l'image de Jérémy Roze, cet étudiant poignardé à mort rue Saint-Michel à Toulouse planait. « On a vu il y a quelque temps les conséquences dramatiques d'un tel drame », a rappelé le procureur Pomerol avant de requérir 2 ans de prison ferme pour Azzedine Douiddi et Abdellah Benhattat. Et trois ans pour Younes Hamouda, reconnu comme le porteur du couteau. Bien que leurs avocats aient demandé de « rendre une justice proportionnée pour ces primo-délinquants », le réquisitoire du procureur a été suivi. « C'est très excessif », estimaient, à l'issue de l'audience, Mes Gougnaud et Garrigues.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/27/1069155-Bouquet-de-fleurs-et-couteau-pour-les-voleurs-de-portables.html

Enseignant frappé: deux ans de prison

Le tribunal correctionnel du Mans a condamné à deux ans de prison ferme un parent d'élève de 37 ans reconnu coupable d'avoir frappé un enseignant qui avait reprimandé son enfant en classe, a-t-on appris de source judiciaire.

Le prévenu, âgé de 37 ans, a revendiqué son geste devant le tribunal. Jugé en comparution immédiate, il avait été placé en garde à vue vendredi au Mans après avoir frappé l'enseignant qui avait reprimandé son enfant de 9 ans en classe.

Connu pour des faits de violence

Le beau-père de l'élève était entré pendant la récréation du matin dans l'école Albert Camus de Coulaines, dans la périphérie du Mans. Devant les élèves, il avait pris à partie l'enseignant qui avait réprimandé son beau-fils, un garçon de CM2 au comportement perturbé.

Il lui a asséné un coup de poing au visage avant de lui donner des coups de pieds alors qu'il était tombé à terre et que d'autres enseignants tentaient de s'interposer.

Connu pour des faits de violence, l'homme qui était en réaménagement de peine, avait été interpellé en fin de matinée non loin de son domicile

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/26/97001-20110426FILWWW00708-enseignant-frappe-deux-ans-de-prison.php

Le meurtrier présumé de Bernard Mazières n'en était pas à sa première agression

Vivien, 21 ans, est "terrorisé" à l'idée de se rendre à l'audience. Mercredi matin, il va revoir pour la première fois son agresseur depuis ce soir de février 2009 où il a cru mourir. Le procès doit avoir lieu devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris. 'Il est terrorisé et il se dit qu'il a eu énormément de chance", explique son avocat, maître Philippe Paingris, car son agresseur présumé est Dany Manfoumbi, récemment mis en examen et écroué pour "assassinat" dans une autre affaire. Ce jeune homme de 25 ans, décrit comme quelqu'un à l'allure toujours impeccable et travaillant dans l'immobilier, est en effet soupçonné d'avoir tué à l'aide d'un marteau l'ancien journaliste Bernard Mazières à Noël dernier. Le fils de ce dernier a lui aussi été mis en examen et écroué : il est soupçonné d'avoir commandité le meurtre
L'agression de Vivien, elle, remonte à l'après-midi du 22 février 2009. La veille au soir, ce jeune étudiant en droit avait organisé une petite fête dans son studio du quartier de Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Au cours de la soirée, un de ses amis était venu avec une de ses connaissances : un certain Dany. Tout le monde sympathise. La soirée se passe normalement, les jeunes consomment un peu de canabis. En milieu d'après-midi, le lendemain, Dany appelle Vivien. "Il lui a dit qu'il était de passage dans son quartier et lui a demandé s'il pouvait monter", explique Me Paingris. Vivien accepte, lui offre un verre. "Au bout de 30 secondes, il est passé derrière Vivien, qui était assis, et il lui a tranché la gorge avec un hachoir, lui faisant une plaie de 11 centimètres", poursuit l'avocat. Il a ensuite pris l'argent, le téléphone portable et les quelques grammes de cannabis qui restaient chez sa victime, avant de filer. Ça n'a pas duré plus de trois minutes. Vivien a attendu en se tenant la gorge avec la main que son agresseur soit bien parti pour appeler le Samu".
"Il a dit vouloir tuer pour voir ce que cela faisait"
Grâce au signalement donné par la victime, l'agresseur présumé est rapidement retrouvé et une instruction ouverte pour tentative d'homicide volontaire concomitant à un vol. Mis en examen, Dany Manfoumbi reste libre sous contrôle judiciaire. Selon le Journal du Dimanche du 17 avril, il se rendra à chaque rendez-vous chez le juge d'instruction, où il répètera qu'il regrette profondément son coup de hachoir. Et le 20 octobre 2010, il est finalement renvoyé en correctionnelle pour "vol avec violences" et non aux assises. Pourquoi ? "L'information judiciaire n'a pas réussi à caractériser l'intention d'homicide", répond le parquet, interrogé dans le jdd.

Pour maître Paingris, en revanche, "c'est incompréhensible car ce jeune homme a fait des déclarations très contradictoires. D'après les PV d'auditions, il a dit au début devant les enquêteurs qu'il avait voulu tuer pour voir ce que cela faisait d'être dans la peau d'un assassin. L'expertise médicale le dit aussi : à 1,2 cm près, c'était la carotide et la jugulaire qui étaient touchées". L'avocat précise que s'il n'a pas fait appel de cette requalification des faits à l'époque, c'était pour ne pas ajouter un trouble supplémentaire à son client. L'un des avocats de Dany Manfoumbi, Me Jean-Michel Leblanc, n'a pas répondu aux sollicitations de TF1 News.
Aujourd'hui, Vivien a changé de vie. Il a déménagé, redoublé une année et continue de suivre une psychothérapie. Ce procès arrive comme étape dans sa reconstruction. Il espère pouvoir enfin comprendre ce qui lui est arrivé. Dany manfoumbi encourt jusqu'à sept ans de prison.

Corse, Yvan Colonna dans 6 jours

Affaire yvan colonna – Me Gilles Simeoni fait le point sur ce dossier à six jours de l’ouverture du troisième procès du berger de Cargese devant la cour d’assises spéciale de Paris
Dans six jours très précisément, le lundi 2 mai 2011, débute devant la cour d’assises spécialement composée de Paris, le troisième procès d’Yvan Colonna, accusé de l’assassinat du préfet Claude Erignac, à Ajaccio, le 6 février 1998. Une nouvelle et sans doute ultime étape dans cette affaire judiciaire, « l’affaire de la décennie », qui s’inscrit aujourd’hui dans un contexte politique nouveau dont il est difficile, pour l’heure, de mesurer l’impact. Un contexte peut être moins crispé, en raison notamment de l’usure du temps mais les enjeux demeurent les mêmes : Yvan Colonna qui n’a cessé de clamer son innocence espère retrouver sa liberté, de son côté, la famille Erignac, mise à l’épreuve durant ces longues années, entend que justice soit faite

mardi 26 avril 2011

Dany Leprince: demande de grâce

L'avocat de Dany Leprince va déposer aujourd'hui une demande de grâce de son client, condamné à perpétuité pour un quadruple meurtre commis en 1994 dans la Sarthe et dont la requête en révision a été rejetée début avril.

Cette demande va être amenée "par porteur" dans la journée au président de la République Nicolas Sarkozy, ainsi qu'à la Direction des affaires criminelles et des grâces du ministère de la Justice, a précisé Me Yves Baudelot.

Elle souligne la "cruauté" de la situation de Dany Leprince. Après 16 années de détention, il était sorti de prison le 8 juillet 2010 sur décision de la commission de révision, qui avait relevé de nombreuses failles dans l'enquête ayant mené à sa condamnation,
mais il y est retourné le 6 avril, après la décision de la cour de révision.

Cette demande souligne aussi une "incohérence" de ces décisions et une "injustice" dont Dany Leprince est victime, a ajouté Me Baudelot: "Comment deux formations d'une même juridiction peuvent-elle décider exactement le contraire, à neuf mois d'intervalle?", s'est-il indigné.

"La grâce est là pour réparer les dysfonctionnements de la justice", a-t-il ajouté.
Dès le rejet de la requête de son client par la Cour de révision, le 6 avril, Me Baudelot avait annoncé qu'il allait préparer une demande de grâce. Il avait annoncé lundi sur RTL que celle-ci serait déposée ce mardi.

Dany Leprince a été condamné en 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour les meurtres de son frère, de sa belle-soeur et de deux de ses nièces, commis trois ans plus tôt à Thorigné-sur-Dué (Sarthe).

Devant la Cour de révision le 17 mars, le parquet général avait critiqué les défaillances de l'enquête et demandé un nouveau procès. L'avocat général Claude Mathon avait aussi suggéré qu'une nouvelle enquête soit ouverte afin d'examiner plus précisément le rôle éventuel dans la tuerie de l'ex-femme de Dany Leprince.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/04/26/97001-20110426FILWWW00422-dany-leprince-demande-de-grace.php

Les braqueurs du Mutant aux assises

Alors que plusieurs vols avec armes ont eu lieu ces derniers jours en Dordogne, deux braqueurs présumés comparaissent à partir de demain devant la cour d'assises de la Dordogne.
Belkacem Zallit, 31 ans, et Marcel Lalleve, 26 ans, sont jugés pour le braquage du supermarché Mutant de Terrasson, le 10 avril 2009.


Un peu avant 19 h 30, les deux hommes avaient fait irruption dans le magasin et, sous la menace d'une arme de poing et d'un couteau, s'étaient fait remettre le contenu du coffre et des caisses, soit près de 7 000 euros en espèces et plus de 6 000 euros en chèques.

Ils avaient ensuite conduit deux clientes et le personnel dans les vestiaires pour les enfermer, tout comme les employés de la boutique Déco Cado voisine. Le directeur du magasin avait été frappé.

Les gendarmes étaient arrivés sur les lieux du braquage à 20 h 10, alertés par une des personnes retenues qui avait dissimulé un téléphone portable. Un plan Épervier avait été déclenché à l'époque.
Démasqués grâce à leur ADN
Ce n'est qu'en octobre 2009 que les deux hommes ont été interpellés par les enquêteurs. Ce sont leurs empreintes génétiques, relevées sur des mégots de cigarettes, qui les ont trahis.

En garde à vue, Belkacem Zallit a expliqué s'être lancé dans ce vol avec armes pour rembourser une dette auprès d'un fournisseur de stupéfiants de Montpellier.

Il avait déjà tenté de forcer le coffre du Mutant en janvier 2009, avant de proposer ce « coup » à son complice Marcel Lalleve, qui a nié les faits dans un premier temps lors de sa garde à vue.

Les deux accusés sont tous les deux connus de la justice. Belkacem Zallit a été condamné sept fois pour violences, recel ou port d'armes. Marcel Lalleve affiche trois condamnations pour stupéfiants ou vol, mais tous les deux n'étaient pas connus pour des vols à main armée.

Trois personnes présentes le soir du braquage et la SAS Mutant se sont porté parties civiles dans ce dossier, dont le verdict sera connu vendredi.

À noter que, parallèlement à ce procès, la femme de Belkacem Zallit et deux de ses belles-sœurs seront jugées ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Périgueux pour recel de numéraire
http://www.sudouest.fr/2011/04/26/les-braqueurs-du-mutant-aux-assises-381316-1980.php

Affaire Guérini : Le juteux business de “M. Frère”

L’un, bravache, n’en finit pas de savourer sa récente victoire électorale. L’autre, muet, végète à l’ombre des miradors. Ainsi vont les fortunes diverses de Jean-Noël, 60 ans, et d’Alexandre Guérini, 53 ans, un tandem fraternel. Les agissements présumés du second jettent une lumière crue sur des pratiques affairistes dans les marchés de déchets ménagers, pratiques qu’ausculte la justice marseillaise.

Sorti politiquement indemne du feuilleton judiciaire qui ne cesse de bousculer son frère cadet, Jean-Noël Guérini, bien que confortablement réélu, le 31 mars, à la tête du conseil général des Bouches-du-Rhône, demeure sous le coup d’une convocation, à tout moment, au palais de justice. Une audition qui ne présage en rien d’une mise en examen, mais qui pourrait clarifier la proximité entretenue par son frère avec d’ex-hauts fonctionnaires épinglés dans une procédure d’envergure où les détournements de fonds publics semblent légion.

Selon plusieurs sources judiciaires sollicitées par France-Soir, Charles Duchaine, le juge chargé d’instruire ce dossier aux multiples volets a en outre programmé moult convocations dont il maîtrise, seul, le calendrier précis.

Impulsée voilà bientôt deux ans par des courriers anonymes détaillés, cette vaste enquête, portant sur plusieurs marchés publics suspectés de fraude, vaut à Alexandre Guérini, surnommé « M. Frère », d’être écroué depuis le 1er décembre 2010 à la maison d’arrêt de Luynes (Bouches-du-Rhône). Depuis, les gendarmes opèrent un véritable tri sélectif dans le présumé « système Guérini » où, d’après la justice, les bonnes affaires du cadet auraient longtemps prospéré au détriment du contribuable grâce à l’entregent politique de l’aîné.

Changement de stratégie ?


Les écoutes téléphoniques embarrassantes ont eu beau fuité dans la presse lors des cantonales, le clan Guérini n’a cessé de démentir ce qu’elles suggèrent entre les lignes : Jean-Noël Guérini aurait tenté d’apporter une aide à son petit frère en l’informant notamment de l’instruction qui a fini par l’expédier en prison (nos éditions du 4 mars 2011). Selon les Guérini, ces vilenies proviennent d’opposants et de jaloux de tous poils, trop heureux d’atteindre politiquement l’un en exploitant à bon compte le business du second. Mais, selon les enquêteurs, le petit frère aurait pu confondre ordures publiques et bennes privées en pratiquant, au passage, des doubles facturations, à l’instar de ses curieux partenaires. L’instruction devra le confirmer.

Malgré les convocations fréquentes devant le juge Duchaine, « Guérini Junior », aussi encombrant pour son aîné qu’une décharge malodorante à ciel ouvert, n’a, jusqu’ici, pas varié dans ses dénégations. Non, insiste-t-il en substance, il n’a jamais siphonné les deniers publics.

Seul récent changement d’attitude : selon nos informations, il vient de remplacer l’un de ses avocats, Me Emmanuel Molina, par Me Jean-Louis Seatelli, du barreau de Bastia (Haute-Corse). Nouvelle stratégie susceptible d’augurer d’un changement de défense ? A voir. D’ici là, les probables développements de cette instruction marathon n’ont pas fini d’alimenter les prochains épisodes de « Poubelle, la vie », détournement du titre d’un autre célèbre feuilleton tourné, lui aussi, à Marseille et à l’audience toujours garantie.

lundi 25 avril 2011

22 ans requis contre la veuve Mistler, 18 ans contre son amant

La messe n’était pas encore dite, tard, hier soir, aux assises de l’Hérault. Le sort de Frantz Diguelman, qui a reconnu avoir tué à coups de couteau le mari de sa maîtresse à la sortie d’un club échangiste, et de Diane Mistler, la veuve qui conteste toute complicité, était toujours entre les mains des jurés. Mais hier encore, la Malgache de 43 ans a monopolisé toute l’attention et les attaques.
L’avocat général Pierre Denier, fustigeant cette "femme caméléon" reine du mensonge et de la manipulation, estime qu’elle est "l’auteur intellectuel" de l’assassinat de son époux, l’ex-banquier Paul Mistler. Le mobile : la peur d’un divorce qui la priverait de revenus confortables et de la garde de son fils, eu égard à ses trop nombreuses relations extraconjugales. "Elle, c’est Eros et euros, le sexe et l’argent", lâche le ministère public. Il évoque les grigris maléfiques glissés par l’accusée sous le lit de son mari ; la tentative d’empoisonnement racontée par Diguelman ; le plan du parking du club échangiste qu’elle aurait dessiné pour faciliter le “travail” de son amant ; ou encore les instructions passées pour assouvir son dessein criminel. "Elle ne lui dit pas mot pour mot qu’il faut le tuer, mais qu’“il ne doit plus bander”. Dans sa tête, c’est un homme mort."

Il requiert 4 ans de moins, soit 18 ans contre Diguelman "l’acteur matériel, le petit soldat, son bras armé". Il voit en lui un être fragile qui s’est fait embarquer dans sa passion amoureuse, antienne martelée par les avocats du barman. "Il y a une rage homicide : c’est la vengeance de Diane, il venge sa souffrance", lance Me Christophe Landat, l’accusée ayant fait croire à son amant qu’elle était prostituée par le défunt dans les boîtes échangistes...
"Diguelman, il rumine, ressasse et agit"
Me Corbier, avocat de l’accusé

Me Michaël Corbier tire aussi à boulets rouges sur la veuve. "Diguelman est sous l’emprise de cette femme, il l’aime jusqu’à en perdre la raison et elle l’humilie en lui disant “tu ne fais rien pour moi, tu es un incapable”, pour mieux le conditionner. Et lui, il rumine, il ressasse et il agit." Si elle l’a choisi, lui, le serveur qui n’a pas un rond, pas spécialement Don Juan ni porté sur le sexe, soit l’antithèse de sa galaxie d’amants, "c’est pour tuer son mari". Et Me Corbier de résumer la trajectoire de Diane Mistler qui “joue” dans sa vie, en permanence.
"Elle vient de Madagascar, un pays très pauvre, où tous les moyens sont bons pour s’élever socialement, ça explique pourquoi elle a joué avec les hommes toute sa vie, pour tirer profit. Mais aujourd’hui, elle se retrouve devant une cour d’assises
http://www.midilibre.fr/2011/04/24/22-ans-requis-contre-la-veuve-18-ans-contre-son-amant,308982.php

Lyon : elle décède après être tombée en montant dans le bus

« Votre maman avait le pied sur la marche du bus mais les portes se sont refermées sur elle ». Ce témoignage écrit, Dominique, une élégante femme brune, le conserve précieusement dans un dossier rouge. Celui-là et tous les autres qu’elle a reçu après son appel à témoins placardé sur la ligne du C3. Elle feuillette avec émotion ces pages qui racontent la chute mortelle de sa mère, pleine de gratitude à l’égard de ceux qui ont pris le temps de raconter ce qu’ils ont vu le 6 décembre à 17 h 30.
Une petite dame blonde, sa mère, coiffée d’un chapeau et enveloppée dans un manteau, attend patiemment à l’arrêt de bus Cordeliers-Bourse (Lyon 2 e). Cet arrêt, elle y a ses habitudes. Chaque après-midi, depuis plus de vingt ans, Denise suit des cours à la faculté catholique de Lyon. A 91 ans, veuve d’un peintre lyonnais, elle se passionne toujours pour la philosophie, l’histoire des religions ou l’économie. Malgré sa canne, elle descend de la Croix-Rousse où elle habite, puis emprunte différents bus pour rejoindre la place Bellecour. « Le C3 était stationné assez loin du trottoir et la passerelle prévue pour les personnes à mobilité réduite n’était pas déployée », affirme une jeune fille présente à l’arrêt de bus. Tous les témoignages concordent : alors que Denise montait sur le marchepied, les portes se sont refermées sur elle. Elle a alors basculé en arrière et sa tête a heurté violemment le trottoir. Nous sommes en pleine fête des Lumières et le bus est bondé. Les personnes assistant à la scène, se précipitent pour secourir la vieille dame et la réconforter. Elle saigne beaucoup et s’excuse presque de causer autant de dérangement. Tandis qu’on l’aide à traverser la rue pour rejoindre la pharmacie voisine, des passagers alertent le chauffeur pour qu’il rouvre les portes. Mais le C3 repart.
« Nous avons frappé sur les flancs du bus pour qu’il s’arrête », écrit l’une. « Il a redémarré et le chauffeur n’est même pas intervenu », se révolte une autre. Avec toutes ces pièces en main, la fille de Denise a décidé d’agir car sa mère est décédée le 14 décembre, après une hémorragie cérébrale. Inconsolable depuis, elle a décidé de ne pas passer sous silence cet accident.
« Ma mère était un ange de douceur et de gentillesse. On me l’a volée, quelques jours avant Noël. Elle aurait vécu jusqu’à 100 ans, comme ma grand-mère, si elle n’avait chuté. Cela aurait pu arriver à une autre personne ou à un enfant. Pourquoi n’y a-t-il pas un système empêchant la fermeture des portes ? » Le 18 mars, son avocat, M e Costa a assigné les TCL au tribunal, estimant que la « conjonction des fautes commises a provoqué la chute qui a conduit au décès ».
http://www.leprogres.fr/rhone/2011/04/24/lyon-elle-decede-apres-etre-tombee-en-montant-dans-le-bus

Jean-Michel Bissonnet : "La raison l’emportera"

La raison l’emportera sur une condamnation lâche, influencée et injustifiée. Mon problème, c’est que je ne peux tenir ma langue quand j’assène des vérités qui ne plaisent pas. " Dans un courrier récemment adressé à notre rédaction, Jean-Michel Bissonnet continue à clamer son innocence, deux mois après avoir été condamné à trente ans de réclusion pour avoir ordonné l’assassinat de sa femme.
" Je suis révolté par cette erreur judiciaire, par ces forfaitures, par ces outrages qui me sont faits ainsi qu’à ma famille. (...) Je suis innocent, n’en déplaise à mes détracteurs mentant éhontément. " Dans son courrier, Jean-Michel Bissonnet se montre véhément à l’égard de son ancien ami d’Harcourt : " Le vicomte a eu des facilités certaines et un traitement particulier. Alors que moi, on m’avait jeté dans une prison du XIXe siècle pourrie, avec des taulards, des escrocs,
à deux dans une cellule de 9 m2.

Maintenant, on le met au quartier VIP de la prison de la Santé, dans une grande cellule, seul, avec confort, entouré d’un médecin et d’un avocat ! " Bissonnet revient enfin sur l’incident qui l’a opposé à l’un de ses fils, au parloir de la maison d’arrêt (Midi Libre du 20 mars 2011) : " Oui, nous avons eu une altercation à propos des avocats que mes enfants avaient choisi pour le dernier procès et qui avaient été très mauvais, ne connaissant pas le dossier. (...) Non, je ne suis pas fou, on voudrait me faire passer pour fou afin de faire passer une théorie d’accusation machiavélique qui ne tient pas. Rien ne colle dans cette affaire, sauf l’entêtement de l’accusation.

http://www.midilibre.fr/2011/04/24/malade-le-vicomte-d-harcourt-veut-etre-libere-de-la-sante-jean-michel-bissonnet-la-raison-l-emportera,308824.php

dimanche 24 avril 2011

L'affaire Leconte ce soir, sur France 2

En deuxième partie de soirée, «Faites entrer l'accusé» sera consacré aux deux crimes de Leconte dans la Somme. L'assassinat d'Élodie Kulik, non élucidé, sera aussi évoqué.

Pierre Martin et Jean-Louis Cauvet, deux gendarmes aujourd'hui à la retraite, et le capitaine Thierry Fouache garderont à jamais l'année 2002 gravée dans leur mémoire.

Tout commence en janvier lorsque le corps d'Élodie Kulik, une jeune banquière, est découvert à Tertry (entre Péronne et saint-Quentin). La jeune femme a été violée et assassinée.

En juillet, le corps de Patricia Leclercq, 19 ans, est découvert à Ribemont-sur-Ancre (entre Corbie et Albert). Elle a été violée, rouée de coups et un véhicule a roulé sur son corps.

Un mois plus tard, le corps de Christelle Dubuisson, 18 ans, est découvert à Villers-Bretonneux sous un fourgon volé la veille dans le Pas-de-Calais. Les meurtriers d'Élodie sont toujours recherchés par les militaires de la section de recherches.

En novembre 2002, Jean-Paul Leconte est arrêté au domicile de sa grand-mère à Méaulte, près d'Albert. On apprend alors que cet homme est sorti de prison en mai 2002 après avoir été condamné, par les assises de la Somme, à dix-sept années de réclusion criminelle pour des tentatives de viol et un viol commis sur une enfant, à l'époque âgée de 8 ans. Sur la culotte de Patricia Leclercq, on a retrouvé son ADN.

Jean-Paul Leconte n'a pas tout dit


Qui est cet homme ? Un gamin laissé par ses parents à la garde de ses grands-parents ? Un enfant dont une institutrice dira qu'il était bon élève mais que, dès qu'elle avait le dos tourné, il devenait violent ? Un adolescent qui serait exclu du lycée professionnel d'Albert après s'être montré violent avec d'autres élèves ? Un adulte qui va s'attaquer aux femmes ? Un pervers qui tire son plaisir de la souffrance de ses victimes ?

Pendant plusieurs mois, l'équipe de «Faites entrer l'accusé » est partie sur les traces de Jean-Paul Leconte. Les journalistes ont retrouvé l'enfant, aujourd'hui devenue une adulte, qu'il a violée. Ils ont recueilli les témoignages d'un frère de Christelle Dubuisson et de la tante de Patricia Leclercq.

Le major Pierre Martin et l'adjudant-chef Jean-Louis Cauvet, qui ont respectivement dirigé les cellules d'enquête sur la mort de Patricia Leclercq et de Christelle Dubuisson, témoignent des difficultés à établir un lien avec Jean-Paul Leconte. Ils mentionnent également la grande violence de cet homme. Les avocats de Leconte évoquent leurs expériences.

En plateau, Christophe Hondelatte a reçu Jacky Kulik, le père d'Élodie, qui attend qu'on lui annonce que les meurtriers de sa fille ont été arrêtés. Leconte n'est pas coupable de ce crime ; il était encore en prison lorsqu'il a été commis.

Une chose est certaine, il n'a pas tout dit. Les familles de ses deux victimes connaîtront-elles un jour toute la vérité ?