samedi 31 mai 2014

Réforme pénale : l'amendement ne passe pas

Le gouvernement s'est opposé à l'amendement, voté mardi à l'Assemblée nationale, étendant à tous les délits la «contrainte pénale», instaurée par la réforme Taubira en cours. Alors que le texte prévoyait que cette alternative à l'emprisonnement ne puisse être prononcée que pour les délits passibles d'un maximum de cinq ans de prison, la commission des Lois de l'Assemblée l'a étendue par amendement à l'ensemble des délits la semaine dernière.
À l'été 2013, cette réforme avait déjà fait l'objet d'un bras de fer entre Christiane Taubira et Manuel Valls qui ne veut pas laisser passer cet amendement, émanant pourtant des rangs socialistes. Le risque, pense Matignon, est en effet d'exposer la gauche à la mitraille de la droite, et d'être taxée de laxisme. La Chancellerie a confirmé que Christiane Taubira, favorable à l'extension de la contrainte pénale à tous les délits, allait déposer un amendement pour revenir à la version initiale du projet..

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/31/1891709-reforme-penale-du-rififi-sur-la-ligne.html

vendredi 30 mai 2014

Accident mortel à Paris: une policière relaxée

La conductrice d'un car de police qui avait renversé une greffière, la blessant mortellement, en décembre 2009 à , a été relaxée vendredi en raison d'un problème liée aux expertises. Celles-ci n'ont pas permis de confirmer ou démentir sa version d'un problème de freinage.

Le car que la policière conduisait quittait le service des urgence médicales judiciaires (UMJ) de l'hôpital de l'
-Dieu, juste devant la préfecture de police (PP), lorsqu'il a renversé la greffière de 51 ans, travaillant au palais de tout proche.
  La victime se trouvait sur un passage protégé et traversait la chaussée alors qu'un feu était au rouge pour les voitures.

La fonctionnaire de police, poursuivie pour homicide involontaire par conducteur de véhicule et défaut de maîtrise, avait toujours affirmé que les freins du véhicule n'avaient pas répondu. Un premier expert avait conclu que les freins, défectueux, avaient été réparés avant l'accident. Mais une contre-expertise, demandée par la défense, a constaté que ce premier expert avait mal remonté le système de freinage, rendant impossible toute conclusion. Le tribunal correctionnel de Paris a relevé le «sérieux dysfonctionnement» de l'expertise et a prononcé la relaxe de la policière.



http://www.leparisien.fr/paris-75/accident-mortel-a-paris-une-policiere-relaxee-30-05-2014-3884019.php

Trafic de drogue dans le Néracais : prison ferme requise

C'est un drôle de petit monde qui se révélait mercredi au tribunal correctionnel d'Agen. Dans ce milieu glauque des trafiquants de drogue, personne ne se fait de cadeaux, surtout pas les deux protagonistes jugés qui se chargeaient mutuellement. En récidive légale, quatre ans de peine plancher leur pendaient au nez.
Parmi les huit autres prévenus, trois femmes. Elles n'ignorent pas les activités illicites de leurs compagnons mais, comme le dira l'une d'elles ? «cela ne me concernait pas, j'avais pas envie de savoir».

Une histoire de balance

Tout commence par une histoire de balance. Un homme dénonce l'existence d'un trafic de cannabis, herbe, et accessoirement cocaïne, sur le Néracais. Il donne deux noms. Mis sous surveillance par la brigade de gendarmerie de Nérac, les deux dealers sont vite confondus et les autres acteurs de ce dossier identifiés puis entendus.
Les deux principaux dealers, d'abord copains inséparables puis frères ennemis, se chargent mutuellement. L'un faisait pousser de l'herbe et la revendait, l'autre achetait du cannabis avec l'argent du «cultivateur» qui admet avoir «fait la nounou», c'est-à-dire l'avoir gardée. C'est tout. Ce dernier serait le chef du groupe. Il se fait appeler Vito Corléone». «Pourquoi choisir un nom de maffieux ?», interroge le président Ludovic Pilling, pas vraiment étonné. «C'est mon nom de musicien» ? rétorque imperturbable le prévenu.
La représentante du ministère public requiert des peines allant pour six des prévenus de 4 ans dont 2 ans avec sursis et mise à l'épreuve pour la plus forte à 8 mois dont 5 mois avec sursis et mise à l'épreuve pour la plus faible.
Pour les quatre autres, dont les femmes, seules des peines avec sursis ont été requises. Elle précise que désormais le patrimoine des trafiquants pourra être saisi totalement ou partiellement et demande de conserver les voitures et autres matériels saisis chez les prévenus.
Les avocats, Maîtres Briat, De Behr, Gagne, Fagot, Séverac, Grolleau et Bellandi ont eu la lourde tâche de tenter d'obtenir des peines moins lourdes en relativisant le rôle réel joué par leur client dans ce petit trafic entre ennemis. Le jugement a été mis en délibéré.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/30/1890987-trafic-de-drogue-dans-le-neracais-prison-ferme-requise.html

jeudi 29 mai 2014

Gard : un habitant de St-Martin-de-Valgalgues tire sur un adolescent

Ce mercredi en fin de matinée un habitant de St-Martin-de-Valgalgues dans le Gard a ouvert le feu sur un adolescent en train de cambrioler sa maison. Le jeune homme a été blessé aux membres inférieurs.
Une tentative de cambriolage aurait mal tourné ce mercredi matin, dans une maison de la rue du 19-Mars-1962 à St-Martin-de-Valgalgues près d'Alès dans le Gard. Plusieurs individus seraient entrés dans la demeure mais ils seraient tombés sur le propriétaire. La bande aurait alors pris la fuite, mais des coups de feu auraient éclaté, blessant l'un des fuyard aux jambes.
Blessé aux jambes

Ses acolytes auraient pris la fuite, tandis que le blessé était pris en charge et transféré au centre hospitalier d'Alès. La gendarmerie est depuis sur les lieux pour procéder aux investigations et mener l'enquête pour tenter de retrouver les complices en fuite.

http://www.midilibre.fr/2014/05/28/gard-un-habitant-de-st-martin-de-valgalgues-tire-sur-un-adolescent,867024.php

mercredi 28 mai 2014

DIffamation : la sœur d'un homme tué par un policier relaxée

La sœur d'un homme tué d'une balle dans le dos par un policier en 2012, qui milite depuis contre les violences policières, a été relaxée mercredi des poursuites en diffamation intentées par le ministère de l'Intérieur. Amal Bentounsi, soeur d'Amine Bentounsi, tué le 21 avril 2012 à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, était poursuivie pour "diffamation publique envers une administration publique".
Le policier en cause dans la mort de son jeune frère, qui argue de la légitime défense, a été mis en examen pour homicide volontaire, mais Amal Bentounsi dénonce le fait qu'il "continue à percevoir son salaire en attendant son procès".
"Urgence notre police assassine". Fondatrice du collectif "Urgence notre police assassine", elle avait déclaré dans une vidéo publiée sur son site : "vous voulez commettre des violences et crimes, en toute impunité sans jamais être inquiété ? (...) La police recrute et la justice vous protège". Suite à cette diffusion, elle avait été visée par une plainte signée par Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, en janvier 2013.
Le procès des violences policières. L'audience début avril avait tourné autour des violences policières en général, Amal Bentounsi ayant fait témoigner plusieurs proches de victimes, un chercheur en sciences sociales et produit un rapport d'Amnesty International de 2009 intitulé "France: des policiers au dessus des lois".
A l'issue des débats, où le ministère de l'Intérieur ne s'était pas fait représenter, la procureure avait dit "ne pas croire" que les propos incriminés "dépassent les limites admissibles de la liberté d'expression dans une société démocratique". Le tribunal correctionnel de Paris l'a suivie, notamment "compte tenu du contexte particulier de l'affaire", avec une prévenue "impliquée de très près dans un drame auquel elle a réagi", et de ce que la vidéo incriminée avait été diffusée "sur un site clairement militant".
"La justice nous autorise à dire ce qu'on pense". La décision a été accueillie par les applaudissements des soutiens d'Amal Bentounsi, que la sécurité a empêché d'enfiler à l'intérieur du palais de justice des T-shirts au nom de leur collectif. "La justice nous autorise à dire ce qu'on pense. On est très heureux de ce verdict, mais très clairement le combat va continuer, contre l'impunité d'une manière générale", a déclaré Mme Bentounsi, pour qui la plainte contre elle était un "os à ronger jeté par Valls sous pression des syndicats policiers".
Elle a indiqué que le collectif avait demandé à être reçu par la ministre de la Justice Christiane Taubira, pour demander une réforme "afin que ce ne soit plus des policiers qui enquêtent sur des policiers quand ils sont mis en cause dans des affaires de meurtres, de crimes contre la population". Le collectif compte également saisir des parlementaires sur ce thème, a-t-elle indiqué.
 

Des parents condamnés pour avoir fumé du cannabis dans la chambre de leur bébé

Un couple de jeunes Lédoniens a été condamné par le tribunal correction du Jura pour usage de stupéfiants et soustraction à ses obligations légales compromettant les conditions de vie de son bébé de trois semaines. Il est notamment reproché au couple d’avoir fumé du cannabis et consommé de l’héroïne dans la chambre du nouveau-né.
Les conditions de vie de cette famille ont également choqué : l’appartement situé en plein centre-ville était en fait un squat totalement insalubre et d’une crasse noire.
Les parents âgés d’à peine 20 ans ont écopé de 3 mois de prison avec sursis ainsi que d’une mise à l’épreuve pendant deux ans et d’une obligation de soins.


http://www.leprogres.fr/jura/2014/05/28/des-parents-condamnes-pour-avoir-fume-du-cannabis-dans-la-chambre-de-leur-bebe

mardi 27 mai 2014

Maison d'arrêt de Varces : le prétendu commanditaire du meurtre par un sniper acquitté

La cour d'assises du Rhône vient de mettre fin à l'affaire de l'assassinat, en 2008, d'un détenu par un sniper. Mourad Bouziane était accusé de « complicité de meurtre en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Suspecté d'en être le commanditaire, il risquait vingt ans de prison. Il a finalement écopé de neuf ans d'emprisonnement pour des délits liés au meurtre.

Sombre affaire de trafic de drogue

Suite à cette exécution, Marcel Egea, 61 ans, avait été arrêté sur une colline avoisinante. Il portait visiblement sur lui l'arme du crime : un fusil de chasse à lunettes dont le canon était encore chaud. De là, il aurait abattu Sghaïr Lamiri, le 28 septembre 2008, qui se trouvait dans la cour de promenade de la maison d'arrêt de Varces, en Isère. Une exécution à laquelle la justice n'est pas habituée et que la parquet avait qualifiée de « première en Europe ».
Le prétendu commanditaire entretenait des liens avec l'assassin. Âgé de 23 ans, il faisait partie de son clan. Le meurtre du détenu était probablement lié à une guerre des gangs grenoblois pour le contrôle du trafic de drogue. Une fois arrêté, le sniper s'était vu remettre en prison une somme de 500 euros, ainsi que de la drogue et des vêtements Lacoste, par Mourad Bouziane. Mais le tueur avait ensuite mis fin à ses jours le matin même de son procès, en avril 2012.
Ce lundi, la cour d'assises du Rhône a acquitté l'accusé. Mais ce dernier écope tout de même de neuf années d'emprisonnement pour « complicité de remise illicite d'objets à détenu » et « d'infraction à la législation sur les stupéfiants ».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/27/1889116-maison-arret-varces-pretendu-commanditaire-meurtre-sniper-acquitte.html

lundi 26 mai 2014

Verrières-le-Buisson : RTL revient sur l’affaire « Lucien Léger »

Ce mardi de 14 heures à 15 heures sur RTL, consacrera son émission à l’affaire « Lucien Léger ». Le 27 mai 1964, le corps d’un enfant de 11 ans est retrouvé mutilé et étranglé, dans les bois de Verrières-le-Buisson. Dans les jours qui suivent, des billets signés « L’étrangleur no 1 » et décrivant ce , sont envoyés au père de la victime, aux médias et ministre de l’Intérieur.
L’auteur, Lucien Léger, un de 27 ans, se jette lui-même dans les griffes des policiers. Il reviendra lors de son procès sur ses aveux accusant un dénommé Henri. Invoquant la folie de son client, son avocat lui évite la peine de mort et obtient la perpétuité. Libéré en 2005, Lucien Léger est décédé en 2008. En 2012, les journalistes Jean-Louis Ivani et Stéphane Troplain remettent en cause sa culpabilité, l’enfant n’ayant pas été étranglé contrairement aux aveux de Lucien Léger qui se serait accusé dans un désir pathologique de reconnaissance

http://www.leparisien.fr/essonne-91/verrieres-le-buisson-rtl-revient-sur-l-affaire-lucien-leger-26-05-2014-3874005.php

Oscar Pistorius entre à l'hôpital psychiatrique

Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, accusé d'avoir assassiné sa petite amie en février 2013, s'est rendu lundi matin dans un hôpital psychiatrique de Pretoria pour commencer une série d'examens ordonnés par la justice.
 
L'athlète est arrivé dans une berline noire aux vitres teintées à l'hôpital public de Weskoppies, dans la périphérie de Pretoria, où la sécurité avait été renforcée. Il était seul, sans les parents ou les amis qui l'accompagnent habituellement au tribunal de Pretoria, où il est jugé depuis le 3 mars.
La juge Thokozile Masipa a ordonné le 20 mai qu'Oscar Pistorius, 27 ans, soit soumis à une batterie de tests, afin de "vérifier si l'accusé, pour des raisons de santé ou d'infirmité mentale, était pénalement responsable au moment du crime pour lequel il est poursuivi, et s'il était capable d'apprécier la nature illicite de son acte".
Une psychiatre citée par la défense a en effet affirmé qu'il souffrait d'un trouble d'anxiété généralisé, affection qui se caractérise par un état d'inquiétude permanent et excessif. Laissé en liberté sous caution jusqu'au jugement, Oscar Pistorius a échappé à l'internement. Il devra se rendre à l'hôpital de Weskoppies aux heures de bureau "sauf si l'équipe médicale en décide autrement", "pour une période ne devant pas excéder trente jours", selon l'arrêté de la juge.
Si l'athlète est jugé irresponsable, le procès pourrait s'arrêter. Si les experts concluent à des facultés diminuées, cela pourrait lui valoir des circonstances atténuantes. Passible de la prison à vie, soit vingt-cinq ans de réclusion incompressible, le sportif plaide non coupable du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp.
Le procès doit reprendre le 30 juin.

http://www.sudouest.fr/2014/05/26/oscar-pistorius-entre-a-l-hopital-psychiatrique-1566783-4803.php

dimanche 25 mai 2014

Il y a 68 ans, le docteur Petiot, né à Auxerre, était guillotiné pour 27 assassinats

Le 25 mai 1946, Marcel André Henri Félix Petiot, dit le docteur Petiot, a été guillotiné après la découverte des restes de vingt-sept personnes à son domicile. Cet Auxerrois reste l’un des plus grands criminels français.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Marcel Petiot a tué vingt-sept personnes qui cherchaient à échapper à la Gestapo. Il leur proposait de les faire passer clandestinement en Argentine. Les victimes étaient ensuite droguées, découpées en morceaux et brûlées dans un poêle. Lors de son procès aux assises en 1946, le Bourguignon affirmera avoir tué 63 personnes.

Dès son plus jeune âge, il a présenté des troubles psychiatriques, tout en étant très brillant intellectuellement. A 17 ans, il est déclaré irresponsable après avoir volé du courrier.
Pendant des années, Marcel Petiot s’est fait connaître comme le médecin qui soigne les plus pauvres, même s’il commet des actes de kleptomanie. En 1922, il ouvre un cabinet médical à Villeneuve-sur-Yonne.

Il a 29 ans quand il est élu maire de cette petite ville de l'Yonne en juillet 1926. Il sera réélu trois fois de suite avant d’être révoqué pour une affaire de vol. Poursuivi par la justice pour divers délits, le docteur Petiot quitte la Bourgogne et s'installe à Paris en 1933 où il continue ses errements. Son parcours prendra fin à la prison de la Santé le 25 mai 1946 où il sera guillotiné, après un procès qui a défrayé la chronique dans le monde entier.


http://bourgogne.france3.fr/2014/05/25/il-y-68-ans-le-docteur-petiot-ne-auxerre-etait-guillotine-484475.html


Meurtre d'un patron haïtien: Duclona condamné à 25 ans de réclusion

La cour d'assises de Paris a condamné vendredi Amaral Duclona, un chef de gang haïtien, à 25 ans de réclusion criminelle avec une peine de sûreté des deux-tiers, pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre d'un chef d'entreprise, Claude Bernard Lauture, en 2004 à Port-au-Prince.
Les jurés sont allés au-delà des réquisitions de l'avocat général, Philippe Courroye, qui avait requis une peine de 25 ans, sans peine de sûreté.
La veuve de la victime, Marie-Louise Michelle, a exprimé sa satisfaction après l'énoncé du verdict tout en regrettant l'absence de mise en cause de l'ex-président d'Haïti, Jean-Bertrand Aristide.
"Votre verdict devra avoir une portée exceptionnelle", avait lancé l'avocat général aux jurés à l'issue de deux heures de réquisitions.
"Il devra sanctionner la dangerosité de cet homme, chef de gang sanguinaire. Et, par-delà les frontières et les océans, adresser un message fort à tous ceux qui méprisent la vie, leur dire que tôt ou tard, arrive l'heure de la justice et qu'ils devront répondre de leurs actes".
C'est la première fois qu'un chef de gang haïtien était poursuivi devant une cour de justice, avait confié à l'AFP l'ancien ambassadeur de France en Haïti, Thierry Burkard.
La défense d'Amaral Duclona avait plaidé l'acquittement en mettant en avant les manquements et faiblesses de l'enquête de la police haïtienne qui a servi de base à l'instruction française et l'absence de témoins clefs haïtiens qui n'ont pas répondu à la convocation de la cour d'assises.
Pour Philippe Courroye au contraire, le dossier a apporté "des preuves accablantes et irréfutables" prouvant l'implication d'Amaral Duclona dans l'enlèvement, la séquestration et la mort du patron franco-haïtien. Selon le magistrat, il ne fait pas non plus de doute que "l'ombre du pouvoir de l'ancien président Aristide plane sur cet enlèvement, le gang de Duclona étant son bras armé".

-'le mobile politique est évident'-

A l'audience, Marie-Louise Michelle, la veuve de la victime, avait dit sa conviction que l'enlèvement de son mari qui venait de rejoindre "le groupe des 184" opposé au régime d'Aristide, avait été "télécommandé" par l'ancien président et "exécuté par Duclona".
"Le mobile politique est évident", a abondé l'avocat général en soulignant l'absence de négociation sur la rançon réclamée par les ravisseurs. "Quand on a enlevé Claude Bernard Lauture, on savait déjà qu'il ne retrouverait pas sa famille", a-t-il estimé.
Claude Bernard Lauture avait été enlevé le 6 janvier 2004, alors qu'il circulait en voiture, par trois hommes armés qui avaient bloqué son véhicule. Quelques heures plus tard, il téléphonait à son frère et lui expliquait sous la menace qu'il ne serait relâché qu'en échange d'une rançon de 100.000 dollars versée par "Gladys", une riche tante, membre de l'entourage du président Aristide.
Il prononçait aussi le mot "canapé vert" qui correspond à un commissariat de Cité Soleil, le plus grand bidonville d'Haïti, fief des gangs de Chimères, activistes armés se réclamant d'Aristide. Le lendemain, son corps, criblé de balles, était retrouvé dans ce quartier.
Selon son épouse, un adolescent enlevé et placé dans la même cellule que son mari de ce commissariat aurait confié avoir entendu la conversation téléphonique sur la rançon entre la victime et son frère suivie, peu de temps après, par plusieurs coups de feu. "La rançon représentait un signal adressée à la famille Lauture pour qu'elle rentre dans le rang", a estimé Philippe Courroye.
Un téléphone portable perdu sur place par l'un des ravisseurs a permis aux enquêteurs français de remonter jusqu'à Amaral Duclona. Selon l'accusation, l'appareil appartenait à Junior Charles, présenté comme le lieutenant de Duclona qui sera tué par la suite dans une fusillade.
Le jour des faits, ce téléphone avait été appelé à 21 reprises par une ligne attribuée à Duclona à partir de laquelle la demande de rançon a également été formulée. Un autre numéro appelé correspond à un homme présenté comme chargé de la sécurité du président Aristide.

http://www.lepoint.fr/societe/meurtre-d-un-patron-haitien-duclona-condamne-a-25-ans-de-reclusion-23-05-2014-1827323_23.php

samedi 24 mai 2014

Affaire Bamberski : comment juger «le devoir» d'un père ?

Morale ou justice, morale et justice. Derrière les acteurs de l'opération «transport», l'enlèvement du docteur Krombach sur les rives du lac de Constance un soir d'octobre 2009 au sud de l'Allemagne, se joue le drame d'André Bamberski, 76 ans aujourd'hui et presque 32 ans à traquer le meurtrier de sa fille Kalinka. Un père tellement habité, hanté même, par la promesse de justice faite à sa fille qu'il en perd parfois toute mesure, même quand Dieter Krombach dort depuis plus de quatre ans en prison.
Que la présentation à la justice française de ce docteur peu recommandable se soit finalement organisée via une équipe qui tient davantage des Pieds nickelés que des commandos de la DGSE ajoute une touche de romantisme, ou de doute, selon l'angle pris pour étudier à l'affaire. Forcément les conseils du docteur Krombach, absent de Mulhouse sous excuse de maladie, y voient une organisation machiavélique. «Quand on est juste, on n'a pas les mains sales. Et vous avez les mains sales», lance Me Ohayon aux prévenus même s'il accorde à André Bamberski des circonstances «atténuantes». Pour autant, son confrère Me Levano réclame de nouvelles investigations au tribunal pour démontrer «l'organisation» forcément criminelle de l'affaire.
Le procureur Hervé Robin chemine, lui, sur un équilibre fragile. Il défend d'abord la Justice française : «Dire qu'elle n'a rien fait n'est pas vrai. Les Allemands ne voulaient pas livrer Krombach. On n'allait pas placer les tanks à la frontière et les commandos en Allemagne !» Le magistrat admet aussi que dans ce dossier, «comme rarement», tout se mélange : «Morale, justice, sentiment… Mon seul problème reste les lois de la République et les quatre prévenus.» Et s'il comprend l'action, «les lois ne peuvent l'accepter». Ses réquisitions sont douces : trois mois avec sursis contre Adelheid Rinke, six mois avec sursis pour Bamberski, un an ferme contre Krasniqi et Bablovani, les hommes de main.
Cela ne fragilise pas la défense. Me Demir et Me Roth, excellente, torpillent le dossier et l'instruction pour réduire à presque rien les charges contre Adelheid Rinke, la journaliste relais entre Bamberski et ses hommes de main ou contre Kacha Bablovani, un des exécutants. «Rien n'est organisé. Où pouvez-vous trouver association de malfaiteurs ?», s'étonne Me Roth. Me Civallero ironise sur «cette association de bienfaiteurs» et défend Anton Krasniqi «l'homme de courage qui assume, tout». «Le droit est peut-être pour vous, dit-il aux avocats à la partie civile. Mais la morale est pour nous.» Me De Caunes développe et défend André Bamberski, ses excès, son combat. «Il fallait faire. Un devoir», prévient l'avocat. Seulement il insiste : «Bamberski n'est jamais dans la vengeance. Lui, le ravisseur scélérat, la première chose qu'il fait quand Krombach est à Mulhouse, c'est de prévenir la police». La plaidoirie est complète. Rien n'est négligé, tout est défendu sur le fond, et la forme. Ce qui ouvre une possible relaxe. Réponse le 18 juin.

Bamberski, Monsieur toujours plus

«Vous n'êtes pas toujours le meilleur avocat de vous-même», prévient la présidente Françoise Bardoux. Seulement quand il s'agit de Kalinka et de son combat, André Bamberski n'entend pas grand-chose. Et à l'issue de la remarquée plaidoirie de Me Laurent De Caunes, il n'a pu éviter de reprendre la parole. Pour pleurer avec émotion sur son enfant, pour détailler son incroyable lutte contre Krombach avant de s'égarer dans des détails sans intérêt et, forcément, d'exaspérer un tribunal pourtant patient et même compatissant. Repris, sermonné, André Bamberski a admis son rôle «d'instigateur» défini par le parquet et fait une demande : «Si jamais vous prononcez une peine de prison ferme, je préférerais que cela soit à mon encontre qu'à l'encontre de Krasniqi et Bablovani.» Cela a du sens et une forme de panache.

vendredi 23 mai 2014

Meurtre d'une étudiante suédoise : la perpétuité en appel pour le faux taxi Bruno Cholet

Jugé pour le meurtre en 2008 d'une étudiante suédoise, le chauffeur de taxi clandestin a été condamné, jeudi, à la même peine qu'en première instance : la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.

La cour d'assises de Seine-et-Marne a délibéré pendant cinq heures. Bruno Cholet, chauffeur de taxi clandestin, a été condamné en appel jeudi à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, pour le meurtre d'une étudiante suédoise de 19 ans en 2008. Une condamnation conforme aux réquisitions du parquet et identique à la peine prononcée en première instance en septembre 2012.
Bruno Cholet était jugé pour avoir enlevé et tué Susanna Zetterberg après l'avoir prise en charge avec son faux taxi le 19 avril 2008 peu avant cinq heures du matin, à la sortie d'une boîte de nuit parisienne.  Le corps de l'étudiante avait été découvert quelques heures plus tard en bordure de la forêt de Chantilly (Oise) avec quatre balles dans la tête, les mains menottées. Son état, à demi calciné, n'a pas permis d'établir si elle a subi des violences sexuelles.
"Les preuves de la culpabilité de Bruno Cholet sont accablantes", a justifié l'avocat général Jean-Paul Content dans son réquisitoire. "La dangerosité criminalistique de l'accusé n'est plus à démontrer. La justice doit jouer pleinement son rôle de protection de la société", a-t-il martelé, évoquant un "crime abominable". "La vie de Susanna, tellement riche en promesses, a été pulvérisée en quelques secondes", a rappelé jeudi Me Jean-Paul Content, regrettant l'absence d'aveux ou de remords de la part de l'accusé. "Il a tiré un rideau noir sur ce qui s'est passé", a-t-il estimé.
Il a accueilli le verdict en silence
Bruno Cholet, 57 ans, avait été interpellé six jours après le meurtre, grâce à des images de vidéosurveillance et au fichier des personnes condamnées pour exercice illégal de l'activité de taxi.   Lors de la perquisition de son monospace blanc, les enquêteurs avaient retrouvé un sac plastique portant la mention "Susanna 377" et contenant des menottes et un pistolet de calibre 22, avec des traces d'ADN correspondant à celui de la victime.  Des preuves que l'accusé, qualifié par les experts de "pervers" et de "psychopathe", mais ne souffrant pas de maladie psychique, attribue à un "complot" fomenté par des policiers auxquels il aurait refusé de servir d'indicateur.  "Votre explication est grotesque!", a dénoncé l'avocat général.

Imperturbable dans son box depuis le début voilà dix jours de son procès en appel, Bruno Cholet n'a semblé vaciller qu'un seul instant, mercredi, après le témoignage du frère et des parents de Susanna. Sans finalement céder d'un pouce sur sa position. "Je suis désolé de cette épreuve qui vous tombe dessus. Mais je vais sans doute vous décevoir: je ne suis pas le meurtrier de votre fille", a-t-il répété. Déjà condamné une dizaine de fois, notamment pour trois viols commis dans les années 70 et 80, c'est en silence qu'il a accueilli le verdict jeudi. Mais les yeux rougis.
 

jeudi 22 mai 2014

Jamel Leulmi a été condamné à 30 ans de prison

La cour d'assises de l'Essonne vient de rendre son verdict...
Jamel Leulmi, accusé d'avoir assassiné sa femme et tenté de tuer une seconde compagne pour toucher des millions d'euros en assurances décès, vient d'être condamné à 30 ans de réclusion. L'accusé a écouté l'énoncé du verdict tête basse, les mains croisées, alors que sa principale accusatrice, Julie Derouette, a été prise d'un malaise..
«Jamel Leulmi est un être cupide, calculateur, déterminé à gagner, y compris en supprimant la vie. Il est un danger pour notre société», avait déclaré l'avocat général, qui avait demandé devant la cour d'assises de l'Essonne a réclusion criminelle à perpétuité, asortie d'une période de sûreté de 22 ans. C'était la peine maximale que le parquet pouvait requérir.

Plus d'un million d'euros

Les premiers faits remontent à 2007, lorsque l'épouse de l'accusé, Kathlyn, meurt dans un accident de vélo, fauchée par une voiture qui prend la fuite. Jamel Leulmi, aujourd'hui âgé de 36 ans, touche alors plus d'un million d'euros grâce aux contrats d'assurance décès qu'elle avait souscrits à son bénéfice.
Trois ans plus tard, une seconde femme, Julie Derouette, est elle aussi victime d'un grave accident de la route. Elle s'en sort avec une colonne vertébrale fracturée et cinq mois d'incapacité temporaire totale de travail (ITT). Elle avait également signé plusieurs polices d'assurance, avec en outre une prime doublée en cas de mort accidentelle, portant la protection à 7 millions d'euros au profit de l'accusé.
«J'affirme que ces deux femmes étaient irrémédiablement condamnées à mort», a clamé l'avocat général, évoquant le «mensonge», la «manipulation» et le «calcul» dont a fait preuve selon lui l'accusé dans son «projet de mise à mort. Mais en survivant à son agression, Julie Derouette «a été le grain de sable dans l'impeccable rouage de Leulmi», a ajouté l'autre représentante du parquet. En détention provisoire depuis près de quatre ans, Jamel Leulmi clame son innocence. 

http://www.20minutes.fr/societe/1382789-jamel-leulmi-condamne-a-30-ans-de-prison

LOIRE. Assassinat de Philippe Gletty : six coups de feu tirés

Le procès de Betina Geoffray, accusée de l’assassinat de son employeur, Philippe Gletty, a repris ce jeudi matin devant les assises de la Loire, avec le rapport d’autopsie.
Le 27 février 2012, attiré dans un bosquet par son assistante, Philippe Gletty est atteint d’une première balle dans le dos, au niveau thorax. Il se retourne et trois coups sont tirés, dont un le blesse au visage. Le chef d'entreprise tombe, face contre terre, et deux projectiles le touchent à l’arrière du crâne.
L’audience se poursuit avec l’audition de plusieurs salariés de l’entreprise Princeps Alu créée par Philippe Gletty à Saint-Paul-en-Jarez, ainsi que le témoignage de l’ex-mari de l’accusée.

http://www.leprogres.fr/loire/2014/05/22/assassinat-de-philippe-gletty-six-coups-de-feu-tires

mercredi 21 mai 2014

André Bamberski : "si c'était à refaire, je le referais"

Au nom d'un "devoir moral", André Bamberski a consacré plus de 30 ans de sa vie à faire condamner celui qu'il tenait pour le meurtrier de sa fille. Un combat intransigeant et obstiné, qui lui vaut de comparaître à son tour devant un tribunal. Le Français est accusé d'avoir commandité l'enlèvement en Allemagne de son ennemi juré, le Dr Dieter Krombach, depuis condamné pour la mort de Kalinka. André Bamberski doit lui répondre, à partir de jeudi, d'enlèvement et séquestration en bande organisée, ainsi que de complicité de violences volontaires. Il encourt cinq ans de prison.
Un long combat judiciaire. La vie de ce fils d'immigrés polonais, né dans le Nord de la France, bascule en 1982. Il a alors 45 ans. Sa fille Kalinka, 14 ans, est retrouvée morte au domicile de son beau-père Dieter Krombach, en Allemagne. Persuadé de la culpabilité du Dr Krombach, André Bamberski "à la fois moine combattant et bloc d'amour paternel" selon le mot de l'un de ses avocats, entame alors un long et complexe combat judiciaire, en France et en Allemagne. Aux frontières de la légalité.
Pour que le Dr Krombach soit jugé en France, alors que l'Allemagne refuse de l'extrader, André Bamberski est allé jusqu'à organiser son rapt, le 17 octobre 2009, devant son domicile en Bavière. Quelques heures plus tard, dans la nuit du 17 au 18 octobre, le médecin allemand avait été retrouvé ligoté, bâillonné et blessé au visage, sous le porche d'un immeuble près du tribunal de Mulhouse. Le père de Kalinka, qui réside près de Toulouse, s'était ensuite lui-même rapidement rendu à Mulhouse, où la police n'avait pas eu de mal à l'interpeller pour l'interroger.
Bamberski assume. Cheveux blancs, mâchoire serrée, regard bleu intense derrière ses fines lunettes, André Bamberski compte assumer devant les juges les faits pour lesquels il est poursuivi. "Je confirmerai que j'ai accepté la proposition qui m'a été faite de faire transporter le Dr Krombach d'Allemagne en France pour qu'il soit jugé pour le meurtre de Kalinka", commente-t-il au micro d'Europe 1.
Cet ancien expert-comptable explique avoir agi vite, craignant que les faits soient prescrits. "Disons que j'ai craqué en prenant cette décision, surtout à l'approche de la prescription. Ça faisait déjà 27 ans que Kalinka était morte, j'ai paniqué et je me suis dit aussi que compte tenu que les autorités françaises ne faisaient rien pour qu'il y ait cette purge de la contumace, ce réexamen de son procès, il fallait que quelque chose soit réalisé", explique-t-il.
"C'est le prix légal à payer". Ce rapt a finalement conduit à l'interpellation, puis à la condamnation du Dr Krombach, à 15 ans de réclusion criminelle, confirmée en avril dernier par la Cour de cassation. Et, sur ce point, André Bamberski ne regrette rien, même s'il juge les poursuites dont il fait l'objet "injustes". "Évidemment, je considère ceci comme injuste, mais je suis obligé d'admettre que ça fait partie de l'ensemble des démarches que j'ai effectuées. Je dirais qu'au moment de l'arrestation du Dr Krombach, je n'avais pas pensé à tout ça. Mais après étude et réflexion, c'est le prix légal à payer. Si c'était à refaire, je le referais", assure-t-il.
"Je n'imagine pas être condamné à des années de prison". Ce dernier espère toutefois que sa condamnation ne sera pas trop sévère et il compte d'ailleurs plaider la relaxe. Lors du dernier procès Krombach, à Créteil en décembre 2012, l'avocat général avait d'ailleurs salué le rôle joué par André Bamberski dans cette affaire. "Sans lui, il n'y aurait jamais eu de procès. (...) Il y a eu cet enlèvement, mais la cause est juste", avait-il souligné. Une déclaration qui laisse André Bamberski confiant. Et de conclure : "J'imagine une condamnation, éventuellement aménageable. Mais je n'imagine pas être condamné à des années de prison ferme. Ça ne me paraît pas justifié."
 

Procès Leulmi : réclusion criminelle à perpétuité requise

Le parquet a requis mercredi la réclusion criminelle à perpétuité contre Jamel Leulmi, un homme de 36 ans soupçonné d'avoir assassiné sa femme et tenté de tuer une seconde compagne pour toucher des millions d'euros en assurances décès.
"Jamel Leulmi est un être cupide, calculateur, déterminé à gagner, y compris en supprimant la vie. Il est un danger pour notre société", a déclaré l'avocat général,
qui a également demandé devant la cour d'assises de l'Essonne une période de sûreté de 22 ans. Dans son réquisitoire, l’avocat général a précisé que Jamel Leulmi était « l’acteur intellectuel » du crime de Kathlyn Vasseur et de la tentative d’assassinat sur Julie Derouette. Selon lui cette dernière aurait été « un grain de sable dans le rouage implacable de Djamel Leulmi (…) qui a bénéficié de complices jamais retrouvés ».

Jeudi matin, la Cour d’Appel donnera la parole pour la dernière fois à Djamel Leulmi et le verdict est attendu en fin de journée.

http://paris-ile-de-france.france3.fr/2014/05/21/proces-leulmi-reclusion-criminelle-perpetuite-requise-482077.html

Loire. Accusée d’avoir assassiné son patron, la secrétaire s’engage à donner des réponses

Ce mercredi aux Assises de la Loire à Saint-Etienne, a débuté le procès de Betina Geoffray, divorcée Beau, accusée d’avoir assassiné Philippe Gletty, son employeur et amant.
Le corps de la victime avait été découvert le 27 février 2012 dans un bosquet sur la commune de Doizieux, à l’endroit où il a trouvé la mort, par balles, quelques jours plus tôt.
Betina Geoffray, alors secrétaire comptable chez Princeps Alu à Saint-Paul-en-Jarez reconnaît son geste et s’est engagée auprès de la famille de son ancien patron, à « apporter toutes les réponses » au cours de ce procès.
Avant d’aborder les faits, ce vendredi, la cour et les jurés, deux hommes, quatre femmes, se penchent mercredi sur la personnalité de Betina Geoffray et ce qui a pu la conduire à tendre un guet-apens à son patron. Au cours de son délibéré, la cour devra également se prononcer sur la préméditation de ce geste.
Verdict vendredi 23 mai.

http://www.leprogres.fr/loire/2014/05/21/affaire-gletty-betina-geoffray-s-engage-a-donner-des-reponses

Meurtre de sa fille : André Bamberski jugé pour enlèvement

André Bamberski est jugé par le tribunal correctionnel de Mulhouse, jeudi et vendredi, pour l’enlèvement de Dieter Krombach, condamné pour le meurtre de sa fille. Le Français est soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement en Allemagne de son ennemi de toujours. Retour sur une saga judiciaire.
Il n’y aura pas de face-à-face entre les deux hommes : à 79 ans, Dieter Krombach ne sera pas présent à l’audience, pour des raisons de santé, selon son avocat, Me Levano.
André Bamberski, aujourd’hui âgé de 76 ans, est soupçonné d’avoir organisé le rapt de l’Allemand, une nuit d’octobre 2009, afin de le livrer à la justice française. Kidnappé devant son domicile de Bavière, le médecin a été retrouvé ligoté et bâillonné dans une voiture, près du tribunal Mulhouse. André Bamberski avait lui-même appelé les autorités locales.
Le médecin, notable, échappe à la justice allemande
Durant toute sa vie, cet ancien expert-comptable a poursuivi le médecin allemand condamné par contumace pour homicide involontaire de sa fille Kalinka en 1982. Cet été-là, l’adolescente âgée de 14 ans passait ses vacances chez son beau-père, Dieter Krombach, sur les bords du lac de Constance. Elle se serait plainte de ne pas assez bronzer, et le médecin lui aurait alors, selon ses propres dires, injecté un médicament. Après avoir passé sa journée à faire de la planche à voile, la jeune Kalinda meurt.
En Allemagne, l’affaire est classée et le médecin lavé de tout soupçon en 1987, mais c’est sans compter sur l’opiniâtreté du père de la jeune fille. Celui-ci porte plainte auprès du parquet de Paris et une enquête est ouverte. Le corps est exhumé en 1985. La conclusion de l’autopsie est formelle : l’injection du produit a immédiatement précédé la mort et ne peut avoir eu lieu plusieurs heures auparavant, contrairement aux dires du docteur Krombach. La justice ordonne l’envoi du médecin devant une cour d’assises et, alors qu’il n’est pas présent à son procès, Dieter Krombach est condamné en 1995, par contumace, à 15 ans de réclusion criminelle. Pour autant, ce notable bavarois continue de vivre en Allemagne. Là-bas, en 1997, il est également rattrapé par la justice et est condamné pour viols.
Bamberski “assume”
Cependant, le père de Kalinka ne veut pas en rester là et décide d’“apporter” le médecin allemand à la justice française. À la suite de son interpellation, le docteur Krombach a pu comparaître devant une cour d’assises en France. Il a ainsi été condamné à deux reprises à 15 ans de réclusion criminelle, fin 2011 puis, en appel, en 2012, pour violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Sa condamnation est devenue définitive début avril, après le rejet de son pourvoi en cassation.
Aux côtés d’André Bamberski, comparaîtront deux hommes et une femme : un Kosovar de 43 ans et un Géorgien de 28 ans, auteurs présumés de l’enlèvement, et la journaliste autrichienne de 54 ans soupçonnée d’avoir joué l’intermédiaire entre eux et André Bamberski. Le prévenu a toujours assumé sa part de responsabilité dans l’affaire, estimant avoir fait son devoir au nom de sa fille décédée. S’il a bien demandé que le docteur Krombach soit transporté d’Allemagne jusqu’en France,  il nie être le commanditaire de l’enlèvement, au motif qu’il n’a “pas versé un euro” aux exécutants.

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Actualite

mardi 20 mai 2014

Leulmi aussi jugé pour tentative d'assassinat

Jamel Leulmi, qui comparaît depuis trois semaines devant les assises d'Evry pour l'assassinat de sa femme, sera aussi jugé pour tentative d'assassinat sur une ancienne conquête, alors qu'il n'était jusqu'alors soupçonné que de "complicité" dans cette affaire, a décidé ce mardi la présidente de la cour. Selon l'accusation, il aurait commis ces méfaits afin de toucher des millions d'euros des assurances décès souscrits à son nom par les victimes.

Ce changement, annoncé à quelques heures du début des plaidoiries, ne change rien à la peine encourue par l'accusé: la réclusion criminelle à perpétuité. Mais il a pris de court ses avocats. "C'est beaucoup plus facile de condamner quelqu'un pour un homicide que pour une complicité d'homicide", a ainsi estimé Me Eric Dupond-Morretti. "Ca démolit les trois quarts de mon intervention sur l'affaire dite 'Derouette'", a-t-il ajouté, du nom de Julie Derouette, aujourd'hui principale accusatrice de Jamel Leulmi.

Celle-ci avait été agressée et grièvement blessée au Maroc, alors qu'elle avait souscrit des assurances décès pour sept millions d'euros au bénéfice de l'accusé. Elle s'est mise à le soupçonner, puis à l'accuser, affirme-t-elle, après un cambriolage de son appartement, dans lequel ses contrats d'assurance décès ont été volés.

"Mme Derouette n'a jamais dit: 'J'ai reconnu Jamel Leulmi comme étant mon agresseur'", a affirmé Me Dupond-Moretti. "A supposer qu'elle ait été victime d'une agression, il faut faire un lien entre les auteurs et Jamel Leulmi, et ce lien, il n'existe pas", a-t-il lancé à la présidente du tribunal et à l'avocat général.

"Il est de ma responsabilité de poser aux jurés toutes les questions qui pourraient résulter des débats", a répondu la présidente de la cour d'assises avant de suspendre l'audience.
Concrètement, les jurés devront se prononcer sur la culpabilité de l'accusé pour le meurtre avec préméditation de sa femme, décédée après un accident de vélo, et décider parallèlement s'il est auteur ou complice d'une tentative d'homicide sur Julie Derouette, ou simplement innocent.

Le verdict doit être rendu jeudi.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/05/20/97001-20140520FILWWW00222-leulmi-aussi-juge-pour-tentative-d-assassinat.php

Marseille : la maltraitance des personnes âgées en procès

Chaque fois, on a l'impression d'entendre une nouvelle histoire qui ressemble tellement aux précédentes. Une histoire de maison de retraite où le secret aurait été érigé en règle et où les familles découvriraient chaque jour ce qu'elles n'osaient croire la veille. À la maison de retraite "Le Haras", chemin des Baumillons (15e), à Notre-Dame-Limite, dans les quartiers nord de Marseille, des patients ont vécu entre 2001 et 2006 de bien étranges phénomènes. C'est la fille d'une patiente qui a alerté les autorités. Sa mère, Nidjmé Gabro, souffrait de la maladie d'Alzheimer. Elle avait certes ce qu'il est convenu d'appeler une forte personnalité. Cela autorisait-il le personnel à la placer dans une pièce isolée, pompeusement baptisée "la Tisanerie", sans fenêtre ni toilettes ?
Quand les autorités sanitaires et sociales ont mis leur nez dans le "Haras", elles ont découvert pêle-mêle des problèmes de nourriture insuffisante, un manque de surveillance, des conditions d'accueil déplorables, un non-respect des rythmes de vie traditionnels, des problèmes de pharmacie clandestine et des patients attachés sur leur lit.

Exercice illégal de la médecine et de violences sur personnes vulnérables

La gérante, Liliane Jenner, qui répondait hier d'exercice illégal de la médecine et de violences sur personnes vulnérables, avait pour habitude de distribuer de l'Atarax, un anxiolytique, à nombre de malades, hors de toute prescription médicale. On aurait bien aimé entendre le son de sa voix, mais elle a préféré se faire représenter par ses brillants avocats, Mes Gaétan Di Marino et Michel Lao.
Quant au Dr Gérard Delage, il n'était pas officiellement le médecin coordinateur mais il en avait tout le profil. Surnommé "Monsieur Doliprane" par le personnel, il se voyait reprocher hier deux non-assistances à personnes en danger pour avoir pâlement réagi, aux mois de février et d'avril 2005, aux appels de la maison de retraite qui l'alertait le dimanche de l'état de santé soudainement aggravé de deux de ses patientes. Les deux sont mortes. Raymonde, 85 ans, de "mort subite", après avoir "vomi des matières fécales", en raison d'une gravissime occlusion intestinale.

"Ici, au lieu d'un lieu de vie, on a plutôt l'impression d'avoir un lieu de souffrance"

"Je n'ai pas eu cette indication-là", s'est défendu hier à la barre le médecin. Il a expliqué qu'on l'avait appelé pour "des choses bénignes". Quant à Elia, 93 ans, elle est aussi décédée au lendemain d'un appel infructueux, après une douleur thoracique suivie d'une perte de connaissance. "Le suivi me semblait adéquat, a plaidé le Dr Delage. On a essayé de tout mettre en place pour éviter l'hospitalisation. Les constantes étaient relativement bonnes."
"Ici, au lieu d'un lieu de vie, on a plutôt l'impression d'avoir un lieu de souffrance",
a accusé hier le procureur Pierre-Yves Pezzino. Il s'est étonné que cinq pages d'un cahier de liaison aient mystérieusement disparu. Il a requis 18 mois de prison avec sursis, une amende de 20 000 € et un an d'interdiction d'exercer contre le médecin, 24 mois avec sursis et 20 000 € d'amende contre la gérante Liliane Jenner.
 
En défense, Mes Di Marino et Lao ont invité le tribunal à "faire la part des choses entre ce qui relève de l'incrimination pénale et ce qui relève de l'imaginaire collectif". Me Philippe Choulet a évoqué pour le médecin "un parcours professionnel sans tache". La défense réclame la relaxe. Jugement le 23 juin.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2885425/marseille-la-maltraitance-des-personnes-agees-en-proces.html

Vols agricoles dans le Gers : un cas exemplaire à la barre

Il a 28 ans, et aucune condamnation à son casier. Mais il a tout de même des façons déplaisantes, de celles qui empoisonnent la vie des campagnes… On a observé en 2013 une hausse étonnante des vols et cambriolages visant des exploitations agricoles. Le cas de A. est à ce titre exemplaire. Lorsque le 31 mars dernier, à Lelin-Lapujolle, un voisin avise un C15 inconnu près de la palombière d'une connaissance, bien loin de la route, il appelle le propriétaire des lieux. Celui-ci donne la chasse à l'intrus, et note le numéro de plaque. Revenu à sa palombière, il découvre le vol d'une pompe agricole, et les portes de la cabane fracturées. Quelques bouteilles stockées là manquent à l'appel. Les gendarmes, perquisitionnant chez A., propriétaire du C15 à Ibos (65) trouvent les bouteilles, mais également une caisse à outils professionnelle. Pas de trace de la pompe, mais A. assure qu'il l'a trouvée en limite de champ, abandonnée, rouillée. Idem pour les bouteilles : la cabane, ouverte était à l'abandon. La présidente est pour le moins sceptique. «Pour vous, si c'est en bazar, vous pouvez vous servir ?» A. proteste avec fermeté, mais sans persuader le tribunal… La partie civile fait observer que la pompe, certes pas neuve, ne pouvait être emportée par un homme seul… même si A. prétend que personne ne l'accompagnait ce jour-là. Quant à la caisse à outils, payée 200 €, A. explique qu'un inconnu l'a démarché pour lui proposer. On lui a menti sur la provenance, c'est du recel à l'insu de son plein gré… Cette attitude de déni de A. lui vaut une volée de bois vert du Parquet, qui réclame 6 mois avec sursis et 160 jours de travaux d'intérêt général. Son avocat a beau faire valoir que A., en tant que ferrailleur, est habitué à «se promener» et à ramasser les dépôts sauvages, et réclamer la relaxe, A. écope de 3 mois avec sursis et devra rembourser 1 400 € à sa victime.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/05/20/1884519-vols-agricoles-un-cas-exemplaire-a-la-barre.html

lundi 19 mai 2014

Procès du faux taxi Bruno Cholet : «J'ai eu la peur de ma vie», confie une cliente

«Un pic à glace» et «des gants noirs». Prise en charge un soir de février 2008 par le faux taxi Bruno Cholet, une jeune femme a raconté ce lundi avoir «eu la peur de sa vie» face au quinquagénaire, jugé en appel pour le meurtre d'une Suédoise de 19 ans
«Il avait un pic à glace dans la main, il avait des gants noirs. C'était la panique», a raconté Héléna Perez, 32 ans, au sixième jour du procès devant la cour d'assises de Seine-et-Marne de Bruno Cholet. La jeune femme, qui travaillait à l'époque comme serveuse près des Champs-Elysées, prenait le taxi chaque soir pour rentrer chez elle. Cette nuit-là, elle était montée par inadvertance dans la voiture de l'accusé, avant de réaliser qu'il n'avait pas de compteur.

«Il a verrouillé les portes» et «on a fait le tour de Paris», a expliqué la trentenaire, chignon noué de façon stricte et gilet noir. «Il avait l'air exaspéré. Pendant le trajet, il n'arrêtait pas d'insulter les flics, la
.» Héléna Perez, qui dit avoir «envisagé de mourir», confie avoir laissé tomber une boule de cheveux sur le plancher du véhicule. «Je me suis dit qu'au moins il resterait mon ADN si je disparaissais», explique la jeune femme, finalement déposée sans violences à Vincennes.

Dans le box,
Bruno Cholet, 57 ans, écoute sans ciller. Avant de livrer sa propre version des faits. «J'étais très fatigué (...) Je peux comprendre qu'elle ait eu peur, mais je ne pense pas que les circonstances justifient qu'elle ait paniqué à ce point-là», estime-t-il. Le pic à glace? «C'était un stylo, pour rentrer l'adresse dans le GPS». Les gants noirs? «Je devais avoir la crève, c'était pour mieux tenir le volant (...) Quand je suis malade, je transpire de partout», ajoute-t-il d'une voix éraillée.

Déjà condamné pour trois viols

Décrit comme «pervers» par un psychiatre, Bruno Cholet est accusé d'avoir séquestré et tué Susanna Zetterberg, étudiante suédoise de 19 ans, montée à bord de son faux taxi le 18 avril 2008, devant la boîte de nuit parisienne La Scala. Des faits qu'il nie formellement. Le corps de l'étudiante avait été découvert le 19 avril en bordure de forêt de Chantilly (Oise) avec quatre balles dans la
, une plaie à l'arme blanche et les mains menottées. Son état, à demi calciné, n'a pas permis d'établir si elle a subi des violences sexuelles.

Déjà condamné notamment pour trois viols, Bruno Cholet avait été interpellé six jours après, confondu par des témoignages, des images de vidéosurveillance et grâce au fichier des personnes condamnées pour exercice illégal de l'activité de taxi.

A l'époque des faits, le quinquagénaire, qui se définit comme «libertin» et se décrit comme «volubile», avait l'habitude de discuter avec les passagers et passagères de son faux taxi. Jusqu'à se montrer insistant quand ces dernières lui «plaisaient». «Quand je suis avec une femme qui physiquement m'intéresse et avec qui je peux avoir mes chances, oui, il m'arrive de rouler plus doucement», pour «voir s'il y a une ouverture», a raconté ce lundi à la cour cet homme bedonnant, cheveux poivre et sel coupés à ras.

«Ça vous est arrivé d'avoir des relations sexuelles avec des personnes qui vous preniez en taxi», l'interroge le président, Hervé Stéphan. «Oui», «deux ou trois fois», répond l'accusé après une brève réflexion.

Le verdict est attendu jeudi ou vendredi.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-du-faux-taxi-bruno-cholet-j-ai-eu-la-peur-de-ma-vie-confie-une-cliente-19-05-2014-3854049.php

Jean-Marie Messier voit sa peine réduite à dix mois avec sursis

La cour d'appel de Paris vient de rendre cet arrêt...
L’ancien PDG de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, a été condamné ce lundi par la cour d’appel de Paris à dix mois d’emprisonnement avec sursis, une peine réduite par rapport aux trois ans avec sursis prononcés en première instance.

Une «grande victoire»

L’avocat de Messier, Me Francis Szpiner, a estimé qu’il s’agissait là d’une «grande victoire» mais indiqué que son client allait se pourvoir en cassation. Messier était poursuivi pour sa communication à la tête de Vivendi Universal ainsi que pour les conditions de son départ du groupe.

http://www.20minutes.fr/societe/1379077-jean-marie-messier-voit-sa-peine-reduite-a-dix-mois-avec-sursis

Dominique Cottrez renvoyée aux assises pour huit infanticides

La cour d'appel de Paris a renvoyé lundi devant les assises Dominique Cottrez pour les huit infanticides reconnus par cette femme de 50 ans, dans la plus importante affaire de ce type connue en France, a-t-on appris auprès de sa défense.
Dominique Cottrez va "évidemment" faire un nouveau pourvoi en cassation contre cette décision, selon son avocate Me Marie-Hélène Carlier, qui a fait part de sa "surprise énorme".

http://www.lepoint.fr/societe/dominique-cottrez-renvoyee-aux-assises-pour-huit-infanticides-19-05-2014-1825184_23.php

dimanche 18 mai 2014

Un bébé gravement brûlé par un sèche-cheveux, sa mère condamnée

Un bébé de deux mois a dû être amputé après avoir été gravement brûlé par un sèche-cheveux : sa mère, endormie au moment de l’accident, a été condamnée mercredi à Besançon à une peine de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions du procureur en lui infligeant huit mois de prison avec sursis, avec mise à l’épreuve pendant trois ans et obligation de soins psychologiques. Elle était poursuivie pour « blessure involontaire ayant entraîné une incapacité supérieure à trois mois ».
En mai 2012 à Pontarlier (Doubs), la mère de famille, qui s’occupait seule de ses trois enfants, s’était endormie en laissant le sèche-cheveux allumé et sa fillette de deux mois sur le lit. Le pied gauche du nourrisson avait été brûlé au deuxième et troisième degré par l’air chaud de l’appareil, et les médecins avaient dû l’amputer au niveau du tibia.
« Oui je suis coupable. Je m’en voudrai toujours » , a déclaré la jeune femme à la barre du tribunal correctionnel de Besançon, les larmes aux yeux. Pour le procureur Alain Saffar « c’est un accident mais certainement pas une fatalité ». Il a reproché à la prévenue d’avoir « cumulé les maladresses et les imprudences » , comme celle d’avoir utilisé un appareil électrique à proximité d’un bébé, ou d’avoir refusé les aides proposées par les services sociaux.
La fillette grandit désormais avec une prothèse et elle a été retirée à sa mère, qui la voit dans une famille d’accueil. « Elle est vive, dynamique et vit bien malgré son handicap » , a indiqué Me Céline Party, avocate des services sociaux, partie civile dans cette affaire.

http://www.lalsace.fr/actualite/2014/05/18/un-bebe-gravement-brule-par-un-seche-cheveux-sa-mere-condamnee

samedi 17 mai 2014

30 et 25 ans de réclusion pour les amants terribles

Reconnu coupable d’« assassinat » et de « tentative d’assassinat » sur Serge Martz, Jérémie Zimmer, 35 ans, a été condamné hier par la cour d’assises en appel de Meurthe-et-Moselle, après 4 jours de procès, à 25 années de réclusion. Poursuivie pour complicité de ces mêmes crimes, Cindy Senocq, 30 ans, a écopé, elle, de 30 ans. Ces peines sont identiques à celles prononcées par la cour d’assises de Moselle en janvier 2012. Accusé de « non-dénonciation de crime » et de « recel de cadavre » (il aurait aidé Zimmer à transporter le corps), Mickaël Senocq, le frère de Cindy, a été condamné à 5 ans dont 3 avec sursis et mise à l’épreuve.
Le 28 mai 2009, le corps de Serge Martz, 44 ans, avait été retrouvé dans un étang de Woippy. La téléphonie avait permis de mettre la justice sur la piste de Cindy Senocq, compagne de la victime, avec laquelle elle avait eu deux enfants, et Jérémie Zimmer, son amant. C’est ce dernier qui, lors d’un guet-apens tendu près du plan d’eau, avait sauté sur Serge Martz pour l’étrangler. L’homme était décédé d’une crise cardiaque. Dix jours plus tôt, il avait déjà fait l’objet d’une tentative de meurtre, perpétrée par ce même Zimmer. L’enquête avait révélé qu’en août 2008, Cindy Senocq avait déjà tenté de faire disparaître son concubin. Elle avait alors eu recours « aux services » de Robert Martz, le frère de la future victime. Ce dernier avait refusé d’assassiner son frère mais lui avait quand même tiré dans le bras et l’œil…
« Vous avez gâché l’enfance de vos enfants »
Pour Me Rondu, l’un des avocats des parties civiles, la manipulation de Zimmer et Robert Martz, « bras armés », ne fait « aucun doute ». « Vous avez fait passer la victime pour un tortionnaire, quelqu’un qui frappait, violait. Où sont les preuves ? ».
« Vous avez gâché l’enfance de vos enfants, vous leur avez enlevé les bases nécessaires pour se construire », souligne Me Zakia Aït Ali Slimane qui lit d’émouvants courriers des deux gamins. » Vous les avez condamnés à des placements et à l’errance jusqu’à leur majorité. Ils attendaient un pardon de leur maman, ils ne l’ont pas eu ».
Passionné comme toujours, l’avocat général Jacques Santarelli, dont les réquisitions ont été suivies à la lettre, a assuré que « chez cette femme et Zimmer, l’instinct sexuel est associé à la pulsion de mort. Pourquoi ont-ils tué ? Quel est le mobile ? Les violences, les viols ? Je n’y crois pas. Cette femme, pour moi, avait un rêve brisé : la passion charnelle qu’elle a éprouvée pour Robert Martz, le frère de la victime, avec lequel elle a eu une relation jusqu’en mars 2008. Cindy Senocq ne s’est pas résignée à la fin de cette liaison. Mais il fallait que Serge Martz disparaisse ».
Pour l’avocat général, Cindy Senocq n’éprouvait pas d’amour pour Zimmer. « Cindy Senocq, fieffée comédienne, a joué un rôle. Non, elle n’en voulait pas, de Zimmer ». Ce dernier aurait été choisi parce que Robert Martz, à qui elle demandé de supprimer son frère, « a flanché ». « Zimmer est ‘’ un assassin à la bonne conscience ‘’. Il a un idéal, un rêve d’armée, de commando qui étrangle ou qui tue au couteau. Cindy Senocq aura le génie malfaisant de déceler ces failles narcissiques. Elle va le ferrer, Zimmer. Avec les viols dont elle fait état et qui sont fantomatiques, uniquement destinés à motiver le futur assassin. Elle distille son poison et Zimmer le déglutit avec délice. Car on lui donne enfin la bonne conscience dont il avait besoin pour réaliser son rêve de tuer… ».
Me Quatreboeufs relève le parcours chaotique de sa cliente, abusée sexuellement à plusieurs reprises. « Elle n’a pas eu d’enfance, d’adolescence. Sa peine, elle l’a déjà prise : il a en effet fallu qu’elle explique ce qui s’était passé à ces enfants… ». Juste avant que la cour ne se retire pour délibérer, Cindy Senocq demandera finalement pardon. Les yeux embués, elle glissera : « Je me sentais perdue, je ne savais plus quoi faire. J’aurais préféré mourir à sa place… ».

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/05/17/30-et-25-ans-de-reclusion-pour-les-amants-terribles

Jusqu'à cinq ans de prison ferme pour les émeutiers d'Amiens-Nord

Ce vendredi, le tribunal correctionnel d'Amiens a condamné six personnes à des peines allant de 1 à 5 ans qui avaient pris part à la nuit d'émeutes en août 2012.

Six personnes majeures ont été condamnées, ce vendredi, par le tribunal correctionnel d'Amiens pour des dégradations et des violences commises lors des émeutes qui avaient embrasé les quartiers nord de la ville en août 2012. Leurs peines allant de 12 mois, dont un ferme, à 5 ans d'emprisonnement ferme.
Le tribunal a décerné un mandat d'arrêt à l'encontre de deux d'entre eux, reconnus coupables d'avoir participé à la préparation des émeutes et aux violences elles-mêmes, et qui n'étaient pas présents lors du prononcé du jugement.
Ils ont été respectivement condamnés à cinq ans d'emprisonnement ferme, et cinq ans de prison, dont quatre ferme.
Des cris dans la salle d'audience
Quatre autres prévenus ont été reconnus coupables de complicités de violences volontaires sur les forces de l'ordre, ayant participé à l'achat d'armes, et ont été condamnés à des peines allant de 12 mois, dont un ferme, à trois ans dont deux ferme.
Ces condamnations sont légèrement supérieures aux réquisitions du parquet pour deux d'entre eux, mais inférieures pour deux autres. Elles ont été accueillies avec des cris dans la salle, venant de proches des prévenus, notamment "Vive la justice, il n'y a pas de justice en France".
Les heurts entre une centaine de jeunes et les forces de l'ordre avaient éclaté dans la nuit du 13 au 14 août 2012, dans ce quartier classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP), au lendemain d'un contrôle de police à proximité d'une cérémonie organisée en hommage à un jeune du quartier décédé quelques jours plus tôt dans un accident de moto.
Policiers blessés, bâtiments publics incendiés
Dix-sept policiers avaient été blessés, dont certains par arme à feu, et plusieurs bâtiments publics, dont une école maternelle, avaient été incendiés, suscitant le déplacement dès le 14 août de Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur.
Un septième jeune homme, condamné mardi à 30 mois d'emprisonnement, dont 24 ferme, en tant que mineur pour les mêmes faits, et jugé en tant que majeur pour recel de téléphone portable en détention, avec lequel il est soupçonné d'avoir exercé des pressions, a quant à lui été condamné à un an d'emprisonnement ferme. Un mandat d'arrêt a également été décerné à son encontre.
 

Créteil : la perpétuité pour un triple homicide familial

Un homme qui avait sauvagement tué, à coups de couteau, son ex-compagne, son beau-fils de 15 ans et son fils de quatre ans en 2011 à Créteil (Val-de-Marne), a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ce vendredi par la cour d'assises du Val-de-Marne
La cour qui a notamment retenu la préméditation et le guet-apens, a assorti la peine d'une période de sûreté 21 ans allant ainsi au-delà des réquisitions de l'avocate générale qui avait demandé la perpétuité simple.

Le verdict a été immédiatement accueilli par les larmes et les pleurs poignants de proches des victimes venus assister nombreux à l'épilogue de ce terrible
.

Agé de 47 ans, l'accusé Zoubir Marouf a paru dépassé par la décision de la cour d'assises, balayant la salle d'audience d'un regard vide.

Avant que le jury ne parte délibérer, cet homme coutumier des violences conjugales et en proie à de très sérieux problèmes d'alcool, avait demandé pardon pour son terrible geste, qualifié à plusieurs reprises par l'avocate générale de «carnage» lors d'un réquisitoire empreint de gravité.

Il poignarde et égorge son ex-compagne

Au
des débats qui ont duré quatre jours, les policiers qui étaient intervenus sur la scène de , avaient fait part de leur «choc» devant ce triple homicide perpétré en avril 2011 à Créteil.

Zoubir Marouf avait déjà été condamné en 2010 à deux ans de prison pour des violences commises avec un couteau contre son ex-compagne et l'ancien compagnon de cette dernière.

Il bénéficiait d'un aménagement de peine, lorsque fortement alcoolisé le jour du drame, il avait pénétré chez son ex-compagne, Patricia, 45 ans, avec laquelle il avait interdiction d'entrer en contact.

Sur place, il avait d'abord poignardé son beau-fils, à dix reprises au moins, puis serait allé dans la chambre de son fils, quatre ans, auquel il aurait masqué les yeux avant de le frapper au coeur.

Lors de l'arrivée de son ex-compagne, deux heures plus tard, il l'avait poignardée à huit reprises avant de l'égorger puis aurait tenté de mettre fin à ses jours,
avant d'appeler la police au petit matin, en s'accusant des trois meurtres.

L'accusé évoque «le désespoir amoureux»

L'accusé dont les propos et les explications furent souvent inaudibles, a notamment tenté d'expliquer son geste par «le désespoir amoureux» et une très forte alcoolisation.

«Le désespoir amoureux n'est pas une notion qui existe dans le code pénal», avait cinglé l'avocate générale Martine Mazé-Barthot soulignant au contraire un crime mûrement réfléchi et animé par un désir de «vengeance».

Entendue la veille, une experte n'avait pas exclu le risque d'un nouveau passage à l'acte surtout en cas d'alcoolisation.

Egrénant le nom des trois victimes, l'avocate générale qui a glissé «n'avoir jamais été aussi émue en prenant la parole», avait déclaré : «Yanis, Yohan, Patricia. C'est bien le souvenir de ces trois personnes qui a plané pendant toute l'audience à tel point qu'ils sont presque redevenus vivants pour la dernière fois».


http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/creteil-la-perpetuite-pour-un-triple-homicide-familial-16-05-2014-3846507.php

vendredi 16 mai 2014

20 ans de réclusion criminelle pour meurtre pour le ressortissant chinois

Le verdict est tombé en fin de journée ce vendredi. Chundi Chen a écopé de 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Xiaoping Zhou. En revanche, pour les faits de recel de cadavre, le ressortissant chinois a été acquitté. 
Quels étaient les liens exacts entre la victime, une Chinoise coquette et charmante, âgée de 46 ans, Xiaoping Zhou, et l’accusé de meurtre et de recel de cadavre, Chundi Chen, âgé de 58 ans ? La cour d’assises de l’Aisne essaie d’apporter des réponses précises à cette question depuis mercredi. Mais il ne fait pas de doute que ces deux personnes se connaissaient bien. Très bien, même. Mme Zhou a travaillé pour Chundi Chen en 2006 lorsqu’elle était à l’essai quelques jours dans son atelier de confection. Elle n’avait pas été retenue. Le patron et l’employée étaient pourtant restés en contact étroit. Mais Me Sylvie Boitel, avocate de la partie civile, ne croit pas qu’ils étaient amants. « Je pense surtout qu’il la harcelait. »

L’accusé évoque
une simple relation

«  C’était une amie ordinaire avec laquelle je vais boire un café de temps en temps », déclare l’accusé. Aux policiers, il affirme qu’il ne l’a pas vue depuis 2007 mais livre spontanément le numéro de son portable.
Un numéro qu’il connaît bien. Entre le 29 mars et le 1er avril 2008, le couple a échangé dix conversations téléphoniques. Il y a, notamment, quatre appels de Chundi Chen le jour de la disparition de Xiaoping Zhou, le 1eravril 2008. Ensuite, plus rien. Comme s’il était au courant du sort dramatique de Mme Zhou.
L’accusation dispose d’un autre élément de poids, la présence ADN sur un poil de l’accusé dans le sac contenant le corps de la victime. Ce poli a été découvert le 27 août 2008 à Villeneuve-Saint-Germain et identifié en novembre 2009. Mais l’avocat de la défense, Me  Bahhan-Billonneau, ne se montre pas impressionné. Il veut d’ailleurs plaider l’acquittement aujourd’hui. « Le seul ADN sur la corde qui a servi pour l’étranglement est celui de la victime. Qu’est-ce que l’on a autrement ? Des sacs qui ont transité dans un tas d’endroits » .
Nullement inquiet, il insiste, « il n’y a qu’une signature génétique partielle. Sur la région parisienne, elle peut concerner des milliers d’Asiatiques ».
Mais il n’est pas aidé par son client qui éructe « Je ne comprends pas. Ce sont des pièces montées pour me mettre à mort. Pourquoi, on m’accuse toujours à tort ? » Sa voix aiguë se gonfle de colère et déraille vers le piaillement assourdissant.

http://www.lunion.presse.fr/region/20-ans-de-reclusion-criminelle-pour-meurtre-pour-le-ia18b0n348149

Blanc-Mesnil : le meurtrier présumé d'un DJ jugé aux assises de Bobigny

Deux hommes soupçonnés d'avoir, lors du Nouvel An 2011 au Blanc-Mesnil, tabassé à mort Claudy Elisor, DJ amateur de 33 ans, sont jugés à partir de vendredi et jusqu'au 23 mai à Bobigny. Le principal suspect, Amadou F. est présent ce matin au tribunal.
La nuit de la Saint Sylvestre 2011 Claude Elisor, DJ amateur, a été mortellement frappé par au moins deux hommes. Cette nuit-là, aux alentours de 04H00 du matin, Mme Elisor a vu une dizaine de jeunes d'une cité du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) débarquer dans une salle des fêtes où environ 80 personnes, beaucoup d'entre elles originaires des Antilles et de Guadeloupe, étaient réunies. Les témoignages des nombreux convives avaient permis aux enquêteurs d'avancer rapidement.

Le rappel des faits Les agresseurs, ameutés via SMS par un jeune de la cité qui s'était fait refouler de la soirée quelques minutes plus tôt, se sont précipités sur le DJ, Claudy, père de famille de 33 ans et animateur de soirées à ses heures perdues. Un premier coup à la tête et l'homme s'effondre.

Selon les témoins, un homme avec un pitbull monte la garde tandis que les autres s'acharnent sur M. Elisor, au sol, le frappant notamment avec une chaise, puis s'enfuient quelques minutes plus tard en dévastant les lieux.

Plongé dans un coma profond, Claudy Elisor succombe quelques jours plus tard d'un oedème cérébral, soulevant une forte émotion parmi les Français d'Outre-Mer, dont certains représentants accusent alors la police de ne pas être intervenue assez rapidement parce que la victime était d'origine antillaise.

"C'est une véritable catastrophe judiciaire!", se lamente son avocat, Me Bernard Benaiem. "L'affaire devait être relativement simple, avec pléthore de témoins. Mais sur dix agresseurs, on en a que deux" qui seront jugés devant la Cour d'assises.

"Médiatisé et politisé"

Malgré un dossier "très médiatisé et politisé" - l'ancien président Nicolas Sarkozy avait reçu les proches de la victime - "de nombreuses pistes n'ont pas été exploitées et les juges d'instruction se sont passé le dossier comme une patate chaude", accuse  l'avocat.

Contre Amadou F., soupçonné d'être le jeune homme éconduit de la soirée qui a battu le rappel de ses copains pour constituer un "véritable commando" et laver l'affront dans le sang, l'enquête se fonde, faute de traces ADN probantes, sur des témoignages et des analyses d'échanges téléphoniques.

Amadou s'était présenté de lui-même à la police dès le 8 janvier, se disant innocent. Selon les enquêteurs, il s'était teint en blond pour brouiller les pistes. "C'est le dossier du témoignage et de sa fragilité", dénonce son avocat, Gilles-Jean Portejoie.

Quand au deuxième accusé, Alassane D., qui aurait selon l'enquête participé au lynchage de M. Elisor, il clame également son innocence. "J'espère que ça va se dérouler de manière calme et sereine" et que tous les co-accusés seront présents, déclare son avocate, Me Amèle Bentahar.

Le procès débute ce vendredi aux assises de Bobigny, le verdict est attendu le 23 mai.


http://paris-ile-de-france.france3.fr/2014/05/16/blanc-mesnil-le-meurtrier-presume-d-un-dj-juge-aux-assises-de-bobigny-478293.html

« Il m’a proposé de le liquider »

Le procureur vient de demander trente ans de réclusion criminelle contre Cindy Senocq et vingt-cinq ans contre Jérémie Zimmer.  Il a aussi réclamé cinq de prison dont trois avec sursis et mise à l’épreuve contre Mickael Senocq, poursuivi pour ne pas avoir empêché le crime alors qu’il connaissait le projet de sa sœur, et pour recel de cadavre. Verdict  attendu dans la soirée
Nancy. Muette depuis l’ouverture, et ce alors que les débats étaient exclusivement centrés sur la manipulation qu’elle aurait pu exercer sur Jérémie Zimmer, Cindy Senocq s’est enfin exprimée hier. La jeune femme, 30 ans et condamnée à 30 ans en 2012 à Metz, a raconté comment elle en était arrivée, à la fin du mois de mai 2009, à faire assassiner son concubin, le père de leurs deux enfants. Dans la nuit du 26 au 27 mai, alors qu’il s’approchait de la voiture de Cindy qui lui avait donné rendez-vous près de cet étang de Woippy, Serge Martz avait vu Zimmer lui sauter dessus et l’étrangler avec la suspente d’un parachute. Il était décédé d’une crise cardiaque.
Voix fluette et regard terne, Cindy a livré les détails de ce funeste guet-apens. Elle a révélé également ceux d’une première tentative d’assassinat, commise quelques jours plus tôt. Percuté à l’arrière par une voiture conduite par Zimmer, Serge parviendra cependant à s’échapper. D’apparence fragile, chétive même, la jeune femme possède en fait une détermination tout simplement effrayante. En août 2008, elle avait déjà essayé d’attenter à l’intégrité physique de son concubin. Et le bras armé qu’elle avait déniché n’était autre que Robert Martz, le frère de Serge, avec lequel elle avait eu durant quelques mois une relation sentimentale !

« C’est votre mode de fonctionnement de supprimer vos compagnons »

« Elle m’avait dit que ça n’allait plus avec mon frère, qu’il était violent », a expliqué Robert Martz. « Au départ, elle voulait que je le supprime. J’ai refusé. Il a donc été décidé de lui faire peur ». Cagoulé, il va quand même tirer sur son frère avec un pistolet à grenaille… Le président Redonnet fait remarquer à Cindy qu’en 2002, elle aurait demandé à Serge de liquider son concubin de l’époque. « On a quand même l’impression que c’est votre mode de fonctionnement de supprimer vos compagnons… ».
Cindy Senocq sait mettre les hommes dans sa poche. Zimmer et Robert Martz, qui se sont prestement glissés dans le costume de protecteur, assurent avoir été manipulés. « Les violences dont j’étais victime – gifles, coups de pied dans le ventre – n’étaient pas régulières mais ponctuelles », assure-t-elle. « Je n’ai pas porté plainte car j’avais peur de Serge, de ce qu’il pouvait faire. Il m’avait toujours dit que je lui appartenais, qu’il me prendrait les enfants si je partais ». Quid de ces SMS enflammés envoyés à la victime, dans lesquels on parle « mariage et troisième enfant ? ». « Pour avoir la paix, je lui écrivais ce qu’il voulait entendre ».
Zimmer, ce mercredi, avait assuré que Cindy était à l’origine de la décision de supprimer Martz. La jeune femme nie. « Alors que Serge venait de m’imposer une relation sexuelle, Jérémie m’a dit qu’il fallait trouver une solution. C’est lui qui m’a proposé de le liquider ». Elle réfute également avoir annoncé à Zimmer qu’elle était enceinte et qu’elle avait perdu leur enfant à cause des viols de son concubin.
Dépêchés à la barre, psychologues et psychiatres ont livré leur verdict. Bien noir. Terrible même : « Victimisation, borderline, dangerosité criminologique, traits de perversité ». A l’annonce de la découverte du corps, la jeune femme n’a pas hésité à aller consoler la mère du défunt. Un autre détail stupéfiant, livré par Jacques Santarelli, l’avocat général : près de l’étang, pendant que le père de ses enfants se faisait tuer par Zimmer, Cindy écoutait de la musique dans la voiture…
Réquisitions, plaidoiries et verdict aujourd’hui, avec un mobile du crime toujours assez flou. Hier, en fin de journée, Me Mehdi Zouaoui a tenté sa chance, patte de lapin sous la robe : « Pourquoi avoir tué Serge ? Pourquoi toutes ces vies gâchées ? ». Le silence qui a suivi a été interminable.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/05/16/il-m-a-propose-de-le-liquider

Libéré pour une panne de fax, le meurtrier présumé d'un DJ jugé

jeudi 15 mai 2014

Une femme découpée en morceaux : l’accusé clame son innocence

LAON (02). Un ressortissant chinois est jugé depuis mercredi devant les assises de l’Aisne pour meurtre et recel de cadavre à Villeneuve-Saint-Germain, en 2008. Il nie les faits.
Des sacs-poubelle contenant un corps humain à moitié dénudé. C’est la macabre découverte d’un SDF le 27 août 2008, à 19 h 30, dans un talus bordant la RN2 à Villeneuve-Saint-Germain. À cet endroit, un panneau indique l’Aisne, située à une centaine de mètres. La présence de la rivière a vraisemblablement incité le tueur, venu en voiture, à jeter son chargement. Mais c’est bien sur la terre ferme que s’est retrouvé le cadavre méconnaissable. Le cou de la victime est entouré d’un cordon de rideau. Un objet transformé en arme de crime. La victime, d’origine asiatique et âgée de 45 ans, a vraisemblablement été étranglée un mois auparavant.
Depuis mercredi, un citoyen chinois âgé de 58 ans est accusé de meurtre et de recel de cadavre. Chendi Chen, repasseur dans un atelier, est accompagné d’un interprète. Son front est large, ses lunettes épaisses. Sa chevelure brune est coupée assez court. Il présente une allure studieuse, élégante, avec son foulard noué sur sa gorge, son veston sombre bien coupé.
À l’écoute des charges contre lui, il secoue énergiquement la tête. Pour les Occidentaux, cela veut dire non. Pour lui, c’est une affirmation, selon l’usage de son pays. Il proclame : « Oui, je suis innocent, Je ne sais rien de tout cela, je suis accusé à tort. »
Il effectue alors de larges gestes nerveux en étendant le bras droit d’une façon circulaire.
Avec lui, l’assistance s’offre une courte visite en Chine, à l’écoute du déroulement de son existence. Pas vraiment une carte postale touristique.
Il naît dans une famille de paysans pauvres, travaille dans les champs à quatorze ans. Il se marie grâce à une entremetteuse. L’accusé arrive en France en 1992, où le rejoint son épouse deux ans plus tard. Ensuite, arrivent ses trois enfants. Un homme simple, en somme, sur lequel pèsent de très lourdes charges.

Procès Leulmi : elles racontent comment elles ont été séduites

Souvent jeunes, parfois moins, presque toujours coquettes, les conquêtes de Jamel Leulmi défilent aux assises de l'Essonne pour dévoiler comment elles sont tombées sous le charme de l'accusé, séducteur patenté qui selon l'accusation a fait de certaines d'entre elles des "proies".
Tout a été dit ou presque sur la vie sexuelle et sentimentale de l'accusé, jugé pour assassinat et complicité de tentative d'assassinat de sa femme et d'une ex-compagne afin de toucher des millions en assurance décès. Même encadré par trois gendarmes dans le box, ce beau gosse bodybuildé de 36 ans affiche une apparence vestimentaire impeccable et une politesse à toute épreuve.
Depuis l'ouverture des débats le 28 avril, les acteurs de ce procès-marathon ne rechignent à dévoiler aucun texto graveleux ou franchement pornographique, ni à évoquer les virées dans des établissements libertins de Paris ou l'insatiable appétit de Jamel Leulmi pour la gent féminine. La salle a ainsi souri au sujet de ces photos sur le téléphone de l'accusé où on le voit à côté d'un coeur dessiné dans le sable et au milieu de celui-ci, le nom d'une femme. A chaque fois différente.
Sa défense veille au grain. Pas question de faire le procès en moralité de l'accusé qui a reconnu ses faiblesses face au "beau sexe" en lâchant: "J'avais comme tous les hommes le défaut d'avoir un organe cérébral, un organe génital et pas assez de sang pour irriguer les deux".
Pourtant, difficile de faire l'impasse sur l'analyse des relations qu'instaurait l'accusé avec les femmes: conquêtes, amies, âme-soeur ou, selon l'accusation, "proies".
Lors de l'instruction, les experts psychologiques, qui doivent être auditionnés vendredi, avaient ainsi remarqué une "personnalité manipulatrice avec des traits pervers" chez Jamel Leulmi, pour lequel "la séduction devient une arme".

'Ma princesse'
"Il a été un anti-dépresseur car je n'étais pas bien (...) J'étais devenue addict des mots gentils", a témoigné Carole, pimpante quadragénaire séduite qui "n'imagine pas qu'il ait pu faire du mal".
Comme d'autres, il la couvre de "ma princesse", lui dit qu'il adore ses enfants. Des propos qui, comme l'a relevé l'avocat général, font écho à ceux prononcés à l'endroit de Julie Derouette, victime d'une mystérieuse agression en 2009 au Maroc, où elle était partie rejoindre Jamel Leulmi après avoir souscrit à son profit quatre contrats d'assurance décès pour un montant potentiel de plus de 6,5 millions d'euros.
Pour l'une, la défense parle de simple stratagème amoureux, pour l'autre, crie à la manipulation ourdie par une amoureuse éconduite.
Mais en l'absence d'éléments matériels probants, les coïncidences troublantes s'accumulent et dessinent dans la galaxie des femmes qui gravitent autour de M. Leulmi, le profil type de ses victimes présumées qui toutes ont souscrit des assurances dont il était le bénéficiaire.
Kathlyn Vasseur, son épouse morte dans un accident de la circulation en décembre 2007 et décrite par des proches comme "fragile" ou dépressive, Julie Derouette, mère célibataire "naïve" ou encore Karine, dont les experts ont souligné "le léger retard mental": toutes étaient des jeunes femmes fragiles dont la relation avec l'accusé était gardée secrète grâce à un luxe de précautions, ce qu'il nie.
"Il y a une mécanique qui est toujours la même", souligne Jean Boudot, l'avocat de la soeur de sa première femme. "Il y a un crescendo dans le profil de ces femmes.
De Kathlyn à Julie et Karine. Elles sont de plus en plus fragiles voir pour la dernière complètement démunie."

L'avocate de Julie Derouette, Caty Richard, évoque plusieurs catégories de femmes, "celles qui lui sautent dessus mais qui sont solides et les proies qu'il peut sacrifier".
Reste une exception, Céline, sa compagne actuelle dont la cour aura eu bien du mal à comprendre la nature profonde de leur relation depuis dix ans. Amis, compagnons de voyage, mariés religieusement, ils ont été pacsés puis séparés et de nouveau pacsés. Elle était venue le rejoindre le soir de l'accident de Kathlyn et constitue son meilleur alibi pour l'épisode marocain.
Cette solide jeune femme est une défenseure acharnée de son innocence. C'est aussi, selon une proche du couple, "la seule à connaître vraiment Jamel".


http://paris-ile-de-france.france3.fr/2014/05/15/proces-leulmi-elles-racontent-comment-elles-ont-ete-seduites-477709.html