mercredi 30 novembre 2016

Devant les assises, un caïd marseillais s'effondre, en pleurs

Le jeune caïd Eddy Tir, 25 ans, accusé du meurtre d'un adolescent à Marseille en 2011 et confronté aux accusations de la mère de la victime, a éclaté en sanglots devant les assises des Bouches-du-Rhône, provoquant une interruption de séance.
Le "caïd" de la cité Font-Vert, deux fois mis en examen pour meurtre, petit-fils du "Parrain" des quartiers nord Saïd Tir, s'est effondré dans le box des accusés mardi après-midi, après le témoignage de la mère de la victime. Le tribunal doit déterminer qui a tué Kamel El Mehli, 17 ans, "rafalé" à la kalachnikov le 22 décembre 2011 au pied de l'immeuble où vit sa famille dans la cité La Castellane, après une tournée des bars avec les deux accusés, Eddy Tir, 25 ans, et Seyni Demba, 23 ans.
Les deux hommes avaient eu un différent avec la victime avant le meurtre. Eddy avait été blessé dans un bar à une cuisse d'un coup de couteau, trois mois plus tôt, par l'adolescent. Seyni Demba, qui connaissait Kamel depuis des années, s'était quant à lui battu avec ce dernier deux jours plus tôt, et avait eu l'arcade sourcilière entaillée au cutter.

Je suis mal, parce que c'est moi qui ai donné l'arme à Seyni, mais j'ai rien fait !
a hurlé Eddy Tir avant de quitter le box en pleurs, sous les huées des parents de Kamel.

"Arrête ton cinéma avec moi!" lui hurle la mère de l'adolescent tué, tandis que son père, écoeuré, quitte la salle. "C'est Eddy qui a tiré sur mon fils!" a crié la mère de Kamel, en pointant du doigt le jeune Tir, réitérant ses accusations faites vendredi à l'ouverture du procès.
Samira El Mehli est formelle : Kamel, 70 kilos, qui boitait suite à un accident de scooter, ne pouvait rien face à Eddy Tir, avec ses 107 kilos et sa kalachnikov.

Est-ce que c'est une fierté de porter le nom de caïd quand on tue un enfant de 17 ans avec 27 balles dans le dos ?
demande-t-elle aux jurés. Cette mère endeuillée, qui se sent "nue et vide" depuis la mort de son fils, en veut aussi à Seyni, "qui m'appelait tata, qui venait manger à la maison et jouer à la Playstation", et qui a, selon elle, attiré Kamel dans un guet-apens. Car Kamel se sentait menacé, raconte-t-elle: "Ils s'étaient disputés et Kamel m'avait dit : "Maman, Seyni s'est rapproché d'Eddy, ils vont me faire un sale coup." "Seyni, il est incapable de tirer, par contre il a tout prémédité, il a tout fait en sorte que Kamel se mette en confiance avec lui, il l'a ramené à Eddy", poursuit-elle.

Seyni Demba reste impassible dans le box, même lorsque son co-accusé hurle sa douleur. Eddy Tir, 32 condamnations à son actif, qui se vantait sur Facebook depuis sa prison d'avoir commis le crime de la Castellane, et qui aime à évoquer sa lignée célèbre à Marseille (outre son grand-père, deux de ses oncles ont été tués lors de règlements de compte), apparaît devant les assises comme un jeune homme éloquent et assagi. Ses cheveux noirs impeccablement peignés, il explique s'être fait pirater son compte Facebook et être "touché par la mort du jeune".

Le surnommé "gros cul", toujours en survêtement, qui aimait "flamber", a perdu plus de vingt kilos, et porte à l'audience un pantalon en toile beige assorti à son pull, duquel dépasse le col d'une chemise noire. Il affirme n'avoir fait que prêter l'arme à Seyni Demba, pensant que ce dernier voulait "arracher les jambes" de Kamel, pas le tuer. Plusieurs témoignages l'accablent pourtant. Son ADN a aussi été retrouvé dans des gants jetés dans sa fuite par l'auteur de coups de feu. Mais Eddy Tir se dit victime d'un complot, lui qui était un étranger à la cité de la Castellane.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/societe/justice?r=provence-alpes

Le parrain sort un hachoir au barbecue

Ce devait être une journée tranquille, ce samedi 7 mai, une journée entre amis, autour d'un barbecue à Goutz. M. et Mme K. avaient invité D., le parrain de leur fils, et sa compagne C., des copains. Les enfants jouaient depuis le matin, et alors que midi s'éloignait, les amis réunis commençaient à se demander si on n'allait pas prolonger la fête par un second barbecue en soirée. Mais depuis le matin, il y avait de l'alcool, peut-être trop, et D. supporte mal l'alcool. Mme K. raccompagne C. et son enfant chez elle. D. veut les y rejoindre mais ses amis cherchent à l'en dissuader. Il a trop bu. Mais D. ne veut rien entendre, et D. est taillé comme un bûcheron. Il se saisit d'un hachoir qu'il avait apporté dans le coffre de sa voiture et frappe ceux qui refusent de lui rendre ses clefs de voiture ! Mme K et son époux, un troisième ami, reçoivent des coups. Chance ou effet de l'alcool ? Ils ne subissent que de légères blessures. Terrorisés, les invités et leurs hôtes se barricadent dans la maison ! Ses clefs en poche, D. prend sa voiture, arrive chez, trouve porte close. Il brise un carreau pour entrer. Les voisins arrivent. Les gendarmes les suivent… Et D. se retrouvait hier à la barre du tribunal, devant le président Dureysseix, pour répondre de ces faits. Il est penaud, tête basse et bras croisés. En face, les époux K. réclament justice et 2 000 € chacun au titre des «blessures morales» : D. était le parrain de leur fils «un membre de la famille». Le substitut du procureur se souvient fort bien de l'affaire. «Des faits très violents, très graves», qui l'avaient conduit jusqu'à Lectoure pour auditionner D.. «J'ai trouvé un homme doux comme un agneau, qui regrettait les faits, et qui a très bien collaboré !» Attitude qui n'excuse pas les faits, et le problème d'alcool de D. est récurrent : il avait déjà été pris au volant en état d'ébriété, et il a récidivé le 30 du même mois de mai ! Me Piccin, avocate de D. fait valoir que «tout le monde avait trop levé le coude ce jour-là», et que tous, à part les époux K., dédouanent D. pour les événements survenus ce samedi 7 mai. Jamais il n'a été mis en cause pour des faits de violence auparavant, et même C. a voulu reprendre la vie commune avec lui, père de deux de ses enfants. Revenu à la barre, D. présente toutes ses plus plates excuses aux époux K. avant la délibération. Il écope de 60 jours de travaux intérêt général, voit son permis annulé, sans possibilité de le repasser avant 18 mois. Il devra aussi verser 800 € à chacun des époux K.
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/11/30/2468724-goutz-le-parrain-sort-un-hachoir-au-barbecue.html#XiD7JJtqsty8MVt7.99
 

mardi 29 novembre 2016

Ondres (40) : huit mois après, retour sur le drame qui avait coûté la vie à un adolescent

En mars dernier, un garçon de 15 ans perdait la vie dans un accident de la route. L'affaire était jugée lundi au tribunal de Dax
Personne n'aurait dû se trouver au carrefour de cette piste cyclable et de ce chemin forestier à Ondres. Mais le 28 mars dernier, Alexis, 15 ans, roulait à scooter sur cette piste cyclable et il a été heurté par la camionnette de Jean, qui traversait cette piste pour rejoindre une parcelle sur laquelle il travaillait, alors qu'il n'avait pas reçu l'autorisation d'utiliser cet accès malgré ses demandes. Le choc a eu lieu, terrible. Alexis en est mort, laissant une famille dévastée.
Sans mot, sans la famille
Lundi, Jean, un Capbretonnais de 53 ans, comparaissait pour homicide involontaire. Sans mot pour expliquer ce drame dont il portera la marque à vie. Et ce en l'absence de la famille d'Alexis, à l'exception d'un oncle. Une audience très digne, en partie grâce à la plaidoirie juste, sensible et sans pathos de Me Khaddam, l'avocate du prévenu qui a expliqué que son client souhaitait endosser toutes ses responsabilités et n'avait jamais cherché à se défausser.
Le tribunal l'a condamné à dix mois de prison avec sursis, à la suspension de son permis pendant neuf mois, ajoutant le partage de responsabilité à hauteur de la moitié. Avec ce très beau geste à la sortie de l'audience de l'oncle de la victime posant une main sur l'épaule du prévenu.
http://www.sudouest.fr/2016/11/29/retour-sur-un-drame-de-la-route-a-ondres-2583916-3469.php

Affaire "mains propres": les grands absents du procès

En attendant les auditions du maire de Beausoleil, Gerard Spinelli, et de celui qui lui aurait remis des espèces, Lino Alberti, le tribunal doit se contenter de la lecture d'un étonnant procès verbal.             
Dans le cadre de cette affaire politico-financière, le directeur général de la société Al.Ber.Ti, dont Lino était toujours administrateur, a été auditionné. Et Maxime Cassan révèle en garde à vue que la société de terrassement monégasque disposait d'une caisse noire.
Des "commissions occultes" étaient versées. Maxime Cassan évoque notamment une commission de 800.000€ en espèces pour un apporteur d'affaires algérien sur un chantier de raffinerie à l'export. De quoi faire bondir les avocats de la défense car le tribunal n'a pas été saisi de ces "faits graves" pourtant susceptibles de constituer des "infractions pénales".
Car Maxime Cassan lui n'a pas été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Pas plus que Gérard Contes qui a racheté la société Al.Ber.Ti à Lino Alberti. Un autre Gerard dans le dossier dont on voit qu'il manipulait beaucoup d'espèces. Cela n'a évidemment pas échappé aux avocats de Gerard Spinelli.
http://www.nicematin.com/sujet/faits-divers

lundi 28 novembre 2016

Angers : jugée pour l'assassinat de sa fille avec un produit euthanasiant pour animaux

Une assistante vétérinaire comparaît lundi pour l'assassinat de sa fille de 6 ans. Un crime commis à l'aide de produits utilisés pour anesthésier et euthanasier des animaux
Une assistante vétérinaire de 50 ans comparaît à partir de lundi devant la cour d'assises du Maine-et-Loire pour l'assassinat près d'Angers de sa fille de 6 ans, un crime commis à l'aide de produits utilisés pour anesthésier et euthanasier des animaux.
Les faits se sont déroulés en juillet 2013 dans la commune du Lion d'Angers (Maine-et-Loire) dans un contexte de séparation difficile avec le père de la fillette, Lilou. Venu la récupérer pour exercer son droit de garde pendant les vacances d'été, ce dernier avait trouvé porte close.
Un ami de la mère la découvre le soir même avec sa fille, toutes deux inconscientes, étendues sur le canapé du salon, les deux chiens Terre-Neuve de la famille morts sur le sol, à leurs côtés. Une lettre d'explications avait été laissée sur une table.
"Des accents de préméditation"
Les examens médicaux et toxicologiques révèlent l'empoisonnement de l'enfant et des chiens via des injections de T61 et de kétamine, deux produits euthanasiants et anesthésiques utilisés notamment pour les chevaux, que l'auteur s'était procurés au cabinet vétérinaire où elle exerçait.
L'enquête a également mis en évidence des "accents de préméditation", le compte épargne de la mère ayant été quasiment vidé les mois précédents et, en dépit de la résiliation du bail de la maison, elle n'avait entrepris aucune démarche pour se reloger.
Incapable, selon les experts psychologiques, de faire face à la séparation d'avec son ex-époux intervenue pourtant six ans plus tôt, elle se serait enfermée dans une relation fusionnelle avec sa fille jusqu'à commettre l'irréparable.
http://www.sudouest.fr/2016/11/27/angers-jugee-pour-l-assassinat-de-sa-fille-avec-un-produit-euthanasiant-pour-animaux-2582263-7.php

Une nounou dans le box

Une assistante maternelle agréée de 34 ans comparaît à partir de ce lundi devant la cour d'assises du Bas-Rhin pour avoir provoqué la mort d'un bébé de six mois dont elle avait la garde
Les faits, qui remontent au 3 février 2014, s'étaient déroulés au domicile de la nounou à Reitwiller, dans le Kochersberg.
Moins d'une demi-heure après s'être fait remettre la fillette, la nounou avait eu envers elle un geste violent. Elle a reconnu en garde à vue avoir projeté le nourrisson qui pleurait contre le plan dur de la salle de bains, avant de revenir sur ses déclarations et de formuler successivement plusieurs versions divergentes.
Le procès doit durer jusqu'à jeudi. Jugée pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité sans intention de la donner", l'accusée encourt trente ans de réclusion criminelle.
Une trentaine de témoins seront entendus à l'audience.
http://www.dna.fr/actualite/2016/11/28/une-nounou-dans-le-box

Affaire Fiona : le parquet fait appel

Le parquet général de Riom a interjeté appel après la condamnation, vendredi aux assises du Puy-de-Dôme, de la mère et du beau-père de la petite Fiona, morte en mai 2013 et dont le cadavre n’a jamais été retrouvé.
Cécile Bourgeon a été reconnue coupable de non-assistance à personne en danger, recel ou dissimulation de cadavre, modification de scène de crime et fausse dénonciation (de l’enlèvement de Fiona) : elle a été condamnée à la peine maximale prévue pour ces délits, soit 5 ans de prison, assortie de la déchéance définitive de son autorité parentale sur ses deux autres enfants âgés de 5 et 3 ans. Détenue depuis l’automne 2013, elle peut dès à présent former une demande de mise en liberté devant la chambre de l’instruction. Berkane Makhlouf, lui, a été reconnu coupable, pour l’essentiel, de violences volontaires ayant entraîné la mort de Fiona sans intention de la donner, par personne ayant autorité : la cour et le jury lui ont infligé une peine de 20 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté incompressible des deux tiers. L’avocat général avait requis 30 ans de réclusion criminelle (la peine maximale) à l’encontre des deux accusés.
La cour de cassation désignera dans les mois prochains une cour d’assises d’appel. 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

dimanche 27 novembre 2016

Affaire Fiona: Cécile Bourgeon libérée "d'ici 2 à 4 mois"?

Les avocats de Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, condamnée vendredi à 5 ans de prison pour non-assistance à personne en danger et recel de cadavre, reviennent sur le procès dans une interview à nos confrères de La Montagne.

«Dépassant le fantasme d'une mère diabolique»

Concernant le verdict, conforme à leur plaidoirie, Me Gilles-Jean et Renaud Portejoie rappellent: «La cour et les jurés ont considéré qu’il n’avait pas été démontré que Cécile avait porté les coups mortels sur Fiona. Dépassant tous les amalgames sur notre cliente, le fantasme d’une mère diabolique, ils ont réussi à se départir du climat délétère de l’émotion.»
Ils précisent aussi que Cécile Bourgeon «a toujours été constante sur le fait qu’elle n’a pas porté de coups à Fiona». La cour d'assises a estimé que Berkane Makhlouf, son ex-compagnon, était le seul auteur des coups mortels ayant entraîné le décès de la fillette, en 2013. Il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux-tiers.

Déjà 38 mois passés en détention provisoire

Les avocats de la mère de Fiona ont aussi évoqué l'avenir de Cécile Bourgeon. En détention depuis le 26 septembre, elle a déjà passé plus de trois ans en prison. Un laps de temps qui est déduit de sa peine.
Ses avocats vont ainsi sans doute rapidement déposer une demande de mise en liberté, même si le parquet ou Makhlouf font appel. Avec les remises automatiques de peine, et si le parquet ne conteste pas la décision du tribunal d'application des peines, Cécile Bourgeon pourrait être libérée «d'ici deux à quatre mois.» 
http://www.lalsace.fr/actualite/2016/11/27/affaire-fiona-cecile-bourgeon-liberee-d-ici-2-a-4-mois

Condamnés pour violences conjugales réciproques

Elle, 20 ans, répond de violences sur conjoint. Lui, 23 ans, comparaît pour la même raison. Ils sont pacsés, c'est pour violences réciproques qu'ils se retrouvent à la barre sans y être véritablement en mesure d'expliquer ce qui leur arrive. De violentes disputes durant laquelle la vaisselle vole, les coups pleuvent… Plusieurs fois les gendarmes sont intervenus pour siffler la fin «du combat». À l'audience, pas un mot plus haut que l'autre. Rien du genre, «c'est lui le méchant» ou «c'est elle qui tire la première». Ils reconnaissent qu'ils ont souvent des «difficultés financières» (elle en recherche d'emploi, lui en emploi d'insertion…) et qu'elles sont motifs à des tensions suivies de violences. «Je suis nerveuse, oui je souhaite être soignée afin de mieux maîtriser mes émotions» explique en substance la jeune femme. Le jeune homme aussi fait son mea culpa. Notamment parce que l'alcool est souvent un mauvais compagnon. «Pathétique, pathologique» ce vivre ensemble entre deux êtres «si intimement liés», remarque l'accusation qui dans son réquisitoire ne peut les mettre dans le même sac. Car le jeune homme était en état de récidive légale pour un précédent épisode de violence à l'encontre de la jeune femme. Elle écope de trois mois avec sursis avec obligation de soins et de travail ou de formation. Lui, en récidive, de 6 mois ferme, peine qui aurait pu lui valoir un mandat de dépôt à l'audience. Une peine aménagée pour lui permettre notamment de poursuivre sa mission d'insertion, se profile. Rien à l'audience n'a permis de savoir si leur histoire d'amour dure toujours, ou si elle n'est plus désormais pour eux, que le doux souvenir émaillé d'échanges
En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/11/27/2466716-condamnes-pour-violences-conjugales-reciproques.html#Gq9vDcjUVZ7JAiAh.99
 

Prison ferme pour le conducteur récidiviste

«Si ce n'est toi, c'est donc ton frère». Telle la fable de la Fontaine, cette maxime peut s'appliquer pour cette affaire mettant en cause un véritable spécialiste des infractions au Code de la route. Le prévenu est traduit dans le box. À son actif, de multiples conduites sans permis, sans assurance, sous l'empire d'un état alcoolique et de fausses déclarations en donnant l'identité d'un tiers. Cet artisan de 48 ans fait l'objet d'une comparution immédiate. Le 8 novembre dernier, lorsqu'il est contrôlé à Cazères, au volant du véhicule d'un ami, il n'est pas en règle. Et pour cause.
Depuis plus de 15 ans, il conduit sans permis» précise la procureur. Alors, pour la 3e fois au cours de contrôles routiers, il communique verbalement aux gendarmes, l'identité de son frère. Les forces de l'ordre questionnent le fichier des permis de conduire. Le permis de son frère a été annulé. Il ne dispose plus de points. «Vous avez toujours de bonnes relations avec lui?» questionne la présidente. «Pas trop» répond le prévenu, «il commence à s'agacer de la situation. Habituellement je ne conduis pas. J'étais allé chercher une bouteille de gaz pour une mamie», argue le bon samaritain pour expliquer ses agissements. La procureur fustige ce comportement en récidive chez cet individu condamné à 11 reprises pour le même type d'infractions. «Au-delà de l'infraction, faire porter le chapeau à un tiers, c'est particulièrement détestable». La représentante du ministère public requiert une peine de prison de 8 mois avec aménagement. Elle met en garde le prévenu : «La prochaine fois, un mandat de dépôt sera requis». Maître Billaud, conseil du prévenu, est sur la même ligne que le parquet sur le caractère exécrable de l'infraction. «On ne peut pas prendre les gens pour des idiots» précise-t-il. Mais l'avocat ne peut pas faire de miracles. Quelle sanction doit être prise sachant que le panel des peines d'avertissement est épuisé. Elles ont déjà été prononcées à l'encontre du prévenu. L'avocat appuie sur la situation personnelle de son client qui vient de récupérer son fils depuis 3 ans et qui ne peut se retrouver derrière les barreaux. Après délibération, le tribunal prononce une peine d'emprisonnement de 4 mois ferme. Il ne délivre pas de mandat de dépôt. Toutefois compte tenu de la récidive, cette peine se rajoute aux 5 mois de prison qui étaient en sursis. Les aménagements possibles s'opéreront sur décision du juge d'application des peines
http://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html

samedi 26 novembre 2016

Coup de théâtre au procés Fiona: la mère épargnée, l'ex-concubin lourdement condamné

Coup de théâtre dans l'affaire Fiona: les Assises du Puy-de-Dôme ont condamné vendredi soir Cécile Bourgeon la mère de la fillette à cinq ans de prison et son ex-compagnon Berkane Makhlouf, seul reconnu coupable des coups mortels, à 20 ans de réclusion.
Contre l'avis de l'avocat général, qui avait requis 30 ans de réclusion pour le couple, avec une période de sûreté des deux-tiers, Cécile Bourgeon a été acquittée partiellement du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Contre toute attente, elle n'a été condamnée que pour quatre délits, notamment "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté le scénario de sa disparition dans un parc de Clermont-Ferrand, le 12 mai 2013. Elle s'est toutefois vu infliger un retrait total de l'autorité parentale pour ses deux autres enfants.

La cour a estimé qu'"il n'y avait contre elle qu'un seul élément à charge: la parole tardive et variable de Berkane Makhlouf". Ce dernier a écopé de 20 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers.

Le droit l'a emporté sur la rue 

"C'est une immense satisfaction! Le droit l'a emporté sur la rue", s'est félicité Me Renaud Portejoie, l'avocat de Cécile Bourgeon pour qui "la cour, avec courage, a su se départir de l'émotion et rendre la justice sereinement". "Si le parquet général décide de ne pas relever appel, (...), elle sortira d'ici
les prochaines semaines", a-t-il estimé.

Un risque d'erreur judiciaire

"Ce verdict est surprenant ! La cour s'est montrée aveugle sur une partie des faits", a déclaré de son côté Me Mohamed Khanifar, conseil de Berkane Makhlouf, qui envisage de faire appel. Dans sa plaidoirie, il avait mis en garde la cour contre un "risque d'erreur judiciaire, en faisant allusion à l'affaire d'Outreau.

A l'énoncé du verdict, Nicolas Chafoulais, le père de Fiona, a précipitamment quitté la salle. Pour son avocat, Me Charles Fribourg, "la manipulation
et le mensonge ont triomphé sur la vérité". "On a un tabou en France: une mère ne peut pas mettre fin aux jours de son enfant", a estimé pour sa part Me Marie Grimaud, avocate de l'association Enfance et Partage qui s'était portée partie civile.

Un couple infernal 

Dans un réquisitoire particulièrement incisif à l'encontre de Cécile Bourgeon, l'avocat général avait pourtant renvoyé dos à dos les deux accusés, estimant qu'ils étaient "unis dans la violence". "Il n'est pas nécessaire que je puisse identifier qui a fait quoi. Peu importe si l'un a mis trois coups et l'autre un seul", avait estimé Raphaël Sanesi de Gentile. Il avait réclamé une "peine exemplaire" pour ce "couple infernal". Les ex-concubins, jugés depuis deux semaines, avaient fait croire à un enlèvement pendant des mois en 2013, avant d'avouer la mort de la fillette de cinq ans dont le corps n'a jamais été retrouvé.

Le mystère demeure entier 

Faute d'autopsie, la cause de la mort de Fiona n'a pas été éclaircie : A t-elle été victime de coups, d'une absorption de médicaments voire de drogues? Le couple était toxicomane. La défense n'a eu de cesse de plaider l'accident domestique. Et le sort réservé à la dépouille de l'enfant, enterrée en lisière d'une forêt ou jetée aux ordures, reste toujours une énigme.

Durant ce procès à rebondissements, où même une médium a été appelée à la barre, Cécile Bourgeon est restée insaisissable et inconstante dans ses versions. Parfois touchant et volubile, Berkane Makhlouf avait persisté à nier les violences sur Fiona dont l'accuse son ex-concubine.

Ce verdict a été accueilli avec colère par une cinquantaine de personnes, qui attendaient la sortie du fourgon pénitentiaire et ont injurié copieusement la mère de Fiona.


http://france3-regions.francetvinfo.fr/faits-divers/disparitions/affaire-fiona?r=auvergne

Dordogne : bébé victime de maltraitance, le beau-père "inspiré" par "Super Nanny

Un couple devra répondre de violences volontaires sur un bébé de 16 mois. Le beau-père prétend s’être inspiré de l’émission « Super Nanny ».
Une Périgourdine de 20 ans et son compagnon de 23 ans répondront le 5 avril 2017, devant le tribunal correctionnel de Périgueux, de violences volontaires sur mineur par ascendant. La victime n'est autre que l'enfant de 16 mois de la jeune femme.
Cette action puise son origine dans un signalement émis mardi par la crèche des Arènes de Périgueux. À l'occasion d'un change, il a été observé sur les fesses du bébé des hématomes importants. Un pédiatre a établi un premier constat, puis le petit a été conduit au centre hospitalier. Un examen médico-légal, mené au centre de soins, a confirmé que les blessures étaient la conséquence de violences récentes.
" Une ordonnance de placement provisoire a été prise en urgence par le parquet de Périgueux"
L'enquête a été confiée à la brigade de protection de la famille du commissariat de police de Périgueux. La mère et le beau-père du garçon ont été convoqués mercredi matin à l'hôtel de police et placés en garde à vue.
Les investigations menées par les enquêteurs spécialisés auprès de l'entourage du couple font état d'un homme plutôt impulsif, colérique, parfois brutal avec l'enfant de sa compagne.

« Pour faire son éducation »

Lors de son audition, il a indiqué fesser le bébé « pour faire son éducation ». Ce qui a pu arriver lorsque le garçonnet ne s'endormait pas. Le beau-père aurait déclaré s'inspirer de l'émission « Super Nanny ». Si le programme fait actuellement l'objet d'une polémique - une thérapeute accusant Sylvie Jenaly de « violences éducatives » -, l'éducatrice de l'émission n'a jamais été montrée donnant une fessée.
Le couple, arrivé il y a un an à Périgueux, était jusqu'alors inconnu des services de police. La présomption d'innocence leur profite à ce stade de la procédure.
Au vu des éléments recueillis, une ordonnance de placement provisoire a été prise en urgence par le parquet de Périgueux. Après deux jours passés à l'hôpital, le petit garçon a été confié à l'Aide sociale à l'enfance.
http://www.sudouest.fr/2016/11/26/un-bebe-de-16-mois-victime-de-maltraitance-2581195-4697.php

Béziers : libérable dans la semaine, il menace de mort sa femme et reste en prison

U n détenu qui purgeait une peine de neuf ans de réclusion devait quitter la prison de Béziers ce mardi. Mais il a vu sa détention prolongée de quelques jours !
Un détenu qui purgeait une peine de neuf ans de réclusion pour des faits de violence en réunion ayant entraîné la mort d'un homme en 2009 devait quitter la prison de Béziers ce mardi. Mais il a vu sa détention prolongée de quelques jours !

Des menaces de mort au téléphone

Il était présenté ce vendredi matin devant le tribunal de Béziers dans le cadre d'une comparution immédiate car il a menacé de mort, au téléphone, sa femme depuis la prison. Il était aussi poursuivi pour des faits de recel de téléphone en milieu carcéral.
Alors qu'il devait lancer son entreprise ce samedi après plusieurs mois de préparation grâce à des associations qui soutiennent des détenus dans leurs projets de réinsertion, il va devoir attendre le 14 décembre prochain pour connaître son avenir.
http://www.midilibre.fr/2016/11/25/beziers-liberable-dans-la-semaine-il-menace-de-mort-sa-femme-et-reste-en-prison,1430951.php

Procès Fiona: 5 ans de prison pour la mère, 20 ans pour l'ex-compagnon

L'avocat général avait requis la peine maximale, 30 ans de réclusion criminelle, à l'encontre de Cécile Bourgeon et son ex-compagnon Berkane Makhlouf, jugés devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour la mort de Fiona.
La fillette aurait succombé aux coups portés par sa mère et son beau-père en 2013. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Les jurés ont été moins sévères que les réquisitions de l'avocat général. Berkane Makhlouf coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort, a été condamné à 20 ans de prison, avec une période de sûreté de deux tiers mais pas de suivi socio-judiciaire.
Cécile Bourgeon, qui n'a pas été reconnue coupable des coups mortels portés à sa fille, écope elle d'une peine de cinq ans de prison pour "non assistance à personne en danger, recel de cadavre, modification de l'état des lieux de crime et dénonciation mensongère".
L'accusée a déjà purgée trois ans de prison en détention provisoire.

Le public mécontent du verdict

En revanche, comme l'avait demandé le magistrat, la mère de Fiona s'est vue retirer l'autorité parentale sur ses deux enfants.
Le public semble mécontent de ce verdict. A la sortie des accusés, les insultes fusent à l'encontre de Berkane Makhlouf et Cécile Bourgeon.
Nicolas Chafoulais, le père de Fiona, n'a d'ailleurs pas attendu la fin de l'énoncé du verdict pour quitter la salle d'audience. Il s'est éclipsé dès que le président de la cour d'assises a indiqué que les violences n'avaient pas été commises en "réunion".
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2016/11/25/proces-fiona-30-ans-requis-contre-la-mere-et-son-ex-compagnon

vendredi 25 novembre 2016

Affaire Fiona: «Faîtes barrage à l’émotion et vous direz la justice», exhorte l’avocat de Bourgeon

« Je suis effrayé par la colère qui rôde dehors… » Le public faisait encore la queue devant la cour d’assises de Riom (Puy de Dôme), ce vendredi vers 13h, quand Renaud Portejoie s’est avancé dans le prétoire pour plaider en faveur de sa cliente. Cécile Bourgeon est jugée pour des « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » de sa fillette de 5 ans, Fiona, en 2013.
>> Procès Fiona: Le public vient voir « les monstres » et, surtout, « ce qui a déconné »
La tâche n’est pas simple. Quelques heures plus tôt, l’avocat général a requis la peine maximale à son encontre. Trente ans de prison. Et depuis deux semaines, un torrent d’injures s’est déversé sur celle qui a « menti à la France entière » en prétendant que sa « pépette » avait été enlevée alors qu’elle l’avait enterrée avec Berkane Makhlouf, son ancien compagnon, jugé avec elle pour les mêmes faits.
>> Procès Fiona: Peine maximale requise contre les accusés
Renaud Portejoie le sait. Ces injures, il les lit tous les jours sur les réseaux sociaux. Ce vendredi, il décide même de les lire à la cour d’assises. « Un exemple ? ‘’Torturez-la à mort ! Torturez-la et jetez ses restes dans une piscine d’acide. » Et l’avocat d’enchaîner, ironique : « Vous ne servez à rien Mesdames, Messieurs les jurés. Le verdict est déjà rendu 

Une « camée » et des « doutes »

Non, le verdict ne sera rendu que dans la soirée ou dans la nuit de vendredi à samedi. Et Renaud Portejoie a prévu de parler une petite heure pour instiller le doute, s’il y en a, dans l’esprit des jurés appelés à juger. Alors, il fait varier le ton de sa voix, il occupe l’espace, il parle avec les mains pour marteler qu’il n’y a que des « hypothèses » dans le dossier. Aucune « certitude ».
 commencer par la cause de la mort de la fillette. Son corps n’a jamais été retrouvé. Donc jamais autopsié. A-t-elle succombé à des violences ? Absorbé des médicaments ? De la drogue ? Il le reconnaît aisément, sa cliente est une « camée » qui laisse ses enfants, seules la nuit, pour aller dans les bars. Mais, à part une déclaration de Berkane Makhlouf sujette à caution, rien n’indique qu’elle a été violente vis-à-vis de Fiona.

La tombe ? « On lui a posé mille fois la question ! »

« Dans le doute, on ne condamne pas. Dans le doute, on acquitte, demande-t-il. Dans le doute on fait un signalement pour un enfant en danger. » La manœuvre est habile. Assistantes maternelles, institutrices, voisines : les témoins qui ont défilé, à la barre, pendant les dix jours d’audience n’ont jamais estimé que la petite Fiona était « en danger ».
>> Procès Fiona: Bourgeon, Makhlouf, un couple uni par le mensonge
Mais, trois ans après, le problème demeure aussi insoluble que la « tombe » de Fiona introuvable. Cécile Bourgeon ne s’en souvient plus. Et cela ne joue pas en sa faveur. Renaud Portejoie décide d’aborder ce problème frontalement. « On lui a posé mille fois la question ! Vous ! Nous [ses avocats]. Et elle ne s’en souvient pas. Elle ment. Donc si elle ment, elle est coupable. » Ou comment affirmer une thèse pour, en fait, mieux la dénoncer.
Parti d’un mensonge 2013, ce dossier est resté celui d’une vérité impossible à établir. Et de ressentiments de spectateurs qui, pour certains, ont cherché la fillette dans tout le département. Dans le lot, il y a même peut-être certains jurés. Est-ce parce que les faits remontent à trois ans que Renaud Portejoie répète autant de fois sa conclusion ? « Faites barrage à l’émotion ! Faites barrage à l’émotion ! Faites barrage à l’émotion ! Et vous direz la justice… 

http://www.20minutes.fr/societe/1968863-20161125-affaire-fiona-faites-barrage-emotion-direz-justice-exhorte-avocat-bourgeon

Jacqueline Sauvage renonce à se pourvoir en cassation

Selon ses avocates, Jacqueline Sauvage renonce aujourd'hui à se pourvoir en cassation après le rejet de sa demande de conditionnelle hier.
Jacqueline Sauvage, "épuisée par ce parcours judiciaire", et sa famille "renoncent à se pourvoir en cassation", ont déclaré vendredi Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta.
Érigée en symbole des femmes victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari, puis partiellement graciée par François Hollande.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Procès Fiona : "Ma nuit fût hantée par cette dernière phrase que je dois prononcer, parce nous sommes avant tout des hommes"

"Ma nuit fût hantée par cette dernière phrase que je dois prononcer, parce nous sommes avant tout des hommes". Raphaël Sanesi parle devant la Cour d'assises du Puy-de-Dôme depuis près de deux heures quand il entame l'énoncé des peines qu'il requiert contre Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf.

Accusés de la mort de Fiona, l'avocat général demande la peine maximale contre la mère de la fillette et son ancien compagne, soit 30 ans de réclusion criminelle. Un enfermement qu'il veut assorti d'une période de sureté des deux tiers et d'un suivi socio-judiciaire de 20 ans.

Par ailleurs, il requiert contre Cécile Bourgeon le retrait total de l'autorité parentale de ses deux enfants.

Au début de son réquisitoire, l'avocat général a souligné l'intérêt du public pour ce procès. "On a rarement vu une salle d’assises aussi comble", a-t-il constaté en précisant que son intervention serait toutefois "moins romanesque" que celles de la veille.

Moi, je n’ai pas que l’émotion, j’ai le code pénal.

Raphaël Sanesi s'est ensuite attaché à démonter point par point la défense des deux accusés, reprochant à Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf tant le silence que leurs tentatives de sincérité. "Ces aveux, ces confidences, c’est encore une présentation publique, car vous aimez le public, vous aimez les feux médiatiques qui convergent vers vous. Je n’ai pas faibli devant vos larmes et l’émotion trop tardive que vous avez voulu faire passer hier matin", leur a-t-il lancé, "moi, je n’ai pas que l’émotion, j’ai le code pénal".

Il a parlé de Fiona, souvent, une fillette de 5 ans en 2013 morte des coups reçus. Il a parlé de ce "teint de petit cadavre" tel qu'il a été décrit par des témoins qui ont vu l'enfant les jours précédant sa mort. "Elle n’a été que pulsions de violence de la part de ceux qui ont été animés, non pas de la haine, mais du mépris. Elle a été l’incomprise. Elle est la preuve, malheureusement, que la maternité dans notre société ne saurait être innée". "Aimer, ça implique des devoirs", dit-il à Cécile Bourgeon.

Votre choix a été fait à deux, unis dans la violence.

Raphaël Sanesi continue en insistant sur sur la violence comme caractéristique évidente de la personnalité de Berkane Makhlouf, s’appuyant sur des déclarations de ses anciennes compagnes et de membres de sa famille. Ciblant la mère, il dit : "Vous êtes aux ordres quand ça vous arrange. Il faut mettre un bandeau. Il faut mettre de l'arnica. Il faut mettre de la poudre. Il faut mettre du fond de teint". "Votre choix a été fait à deux, unis dans la violence", continue l'avocat général. Il rappelle les trois hypothèses avancées par le médecin légiste pour expliquer la mort de Fiona : le traumatisme cérébral, le traumatisme abdominal ou l'ingestion de médicaments. "La thèse la plus probable est le coup de genou dans la région abdominale".
Fiona, "on l'a massacrée", charge l'avocat général. Tous les coups ont entraîné la mort de Fiona, "puis elle est devenue un objet dont il fallait se débarrasser". Il relève les déclarations de Cécile Bourgeon qui indiquait avoir utilisé "le sac de maternité". "Le sac de maternité pour l'enfermer avec la rigidité cadavérique et la transporter auprès de sa petite soeur vers je-ne-sais-où. Le pardon d'une mère aurait été de la prendre dans ses bras !", clame Raphaël Sanesi. Et puis… "On l'enfouit comme une ordure".

Fiona, on l'a massacrée.

Cécile Bourgeon a dit qu'elle "voulait protéger Berkane". "Ce n'est pas en le protégeant que vous le donnez de l'amour, c'est une association". Il rappelle à la cour que lors d'une confrontation, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf se sont enlacés et embrassés. "Fiona elle est aux oubliettes ! On s'en fout de Fiona !", s'insurge R. Sanesi.

Dans ce "couple infernal" dans lequel règne "l'entendement et l'indifférence", un "inexplicable désamour", il ne voit pas un père ni une mère mais "les instruments d'une torture".

"L'amour ne détruit pas. L'amour se donne".


http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne/puy-de-dome/artense/clermont-ferrand

Procès Fiona: 30 ans de réclusion requis contre la mère et son ex-compagnon

Trente ans de réclusion criminelle, la peine maximale, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, ont été requis vendredi par l'avocat général à l'encontre de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, jugés pour la mort de la petite Fiona en 2013 devant les assises du Puy-de-Dôme.
"Le comportement de ce couple, le scénario macabre, la mise en scène sans que personne ne puisse faire des constatations médico-légales va à l'encontre de la thèse accidentelle (...) Il n'est pas nécessaire que je puisse identifier qui a fait quoi, peu importe importe si l'un a mis trois coups et l'un un seul coup, les deux ne font plus qu'un", a déclaré Raphaël Sanesi de Gentile lors de son réquisitoire
http://www.lindependant.fr/2016/11/25/proces-fiona-30-ans-de-reclusion-requis-contre-la-mere-et-son-ex-compagnon,2278457.php

Ils avaient ligoté et bâillonné la bijoutière

Deux hommes originaires de Géorgie ont été condamnés à trois ans de prison ferme pour des vols de bijoux avec violence. Ils avaient ligoté et bâillonné une bijoutière du centre de Gramat. Hier, un seul de ces Géorgiens était présent au Palais de justice de Cahors. Récit…
La date du 14 septembre 2012, à Gramat, est encore dans les mémoires des habitants de cette commune et surtout de l'employée de la bijouterie Ducourtieux qui avait été bâillonnée et ligotée par deux hommes. L'un de ces deux Géorgiens, Aleksander Gurgenidze, comparaissait hier au tribunal correctionnel de Cahors pour des vols de bijoux commis avec violence. Son complice, absent à l'audience, a également été jugé pour les mêmes faits relatés ici par Pierre-Louis Pugnet, président du tribunal.
L'employée de la bijouterie est arrivée à 9 heures et a aussitôt débranché l'alarme. Elle a laissé la porte d'entrée fermée, mais sans verrouiller celle-ci. Puis elle s'est rendue dans l'arrière-boutique pour sortir les bijoux du coffre et les installer dans la vitrine. Un homme qu'elle a ensuite pu décrire, couvert partiellement d'une écharpe, a mis sa main sur sa bouche pour l'empêcher de crier avant de la conduire vers le coffre où elle a été couchée à terre. Un autre individu lui tenait les pieds. Le coffre a été vidé de ses bijoux et de son argent. Le préjudice a été estimé à 103 635 €», résume le président du tribunal.
Pour sa seule défense, Aleksander Gurgnidze, sans avocat selon son propre souhait, mais avec l'assistance d'une interprète, a affirmé n'avoir «aucun lien avec cette affaire». Le président insiste alors : «Vous avez été formellement identifié par l'employée de la bijouterie et par les enquêteurs grâce à des caméras de vidéosurveillance. Un témoin a affirmé en outre vous avoir vu et entendu près de la bijouterie quelques jours avant les faits».
Finalement, Les deux complices ont écopé de trois ans de prison ferme.
Un mandat d'arrêt a été ordonné pour le Géorgien qui ne s'est pas présenté à l'audience. Aleksander Gurgenidze a, quant à lui, nié jusqu'au bout son implication.
Pour le tribunal, c'était nier l'évidence
http://www.ladepeche.fr/communes/gramat,46128.html

jeudi 24 novembre 2016

Assises d' Aix-en-Provence : Jugé pour un double meurtre, un ex-gendarme clame son innocence

Jugé aux assises d'Aix-en-Provence pour un double meurtre à 6 ans d'intervalles,  Abdelkader Amrani, un ex-gendarme réserviste clame son innocence, il a déclaré :  "Je suis totalement étranger aux faits qui me sont reprochés et je plaiderai non coupable"
Cet homme de 45 ans, employé au service de la protection civile de la mairie de Marseille, conteste être l'auteur de l'homicide commis le 27 juin 2012 sur Marina Ciampi, 52 ans, retrouvée morte chez elle, asphyxiée par un sac plastique lui enserrant la tête et le cou entouré par le cordon d'un sèche-cheveux. La victime était en contact depuis quelque temps avec Abdelkader Amrani, via un site de rencontres. L'accusé justifie la présence de son ADN sur le corps de la victime et sur divers objets de l'appartement par une rencontre cinq jours avant le crime. A la barre des témoins le directeur d'enquête a estimé que l'analyse de la téléphonie et de leurs échanges sur le site de rencontres contredisaient l'existence de ce rendez-vous.

Le 31 octobre 2012, le Fichier national automatisé des empreintes génétiques a alerté sur la correspondance entre l'ADN d'Abdelkader Amrani et des traces non identifiées relevées sur le corps d'Henriette Bernardi, 68 ans, découverte morte, en 2006 à son domicile. La victime avait été étouffée avec une paire de collants enfoncée dans sa bouche et une pince à linge jaune enserrait ses narines. Au moment du meurtre l'accusé était employé comme agent du recensement, ayant en charge l'immeuble de la victime. Abdelkader Amrani  explique la présence de son ADN sur les ongles de la victime par le fait que, agressé lors de ses tournées de recensement, il était fréquemment soigné par des habitants.

Dans l'acte d'accusation, les magistrats ont noté les caractéristiques communes "troublantes" de ces deux crimes : même tranche d'âge des victimes, mort par asphyxie et présence d'une pince à linge sur la scène de crime.  "Il reste des zones d'ombre sur des éléments essentiels", a estimé Me Patrice Reviron, défenseur de l'accusé qui a sollicité de nouvelles investigations et expertises.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/bouches-du-rhone/aix-en-provence

Procès Fiona - Cécile Bourgeon reconnait que Fiona a été frappée "le mardi"

Après avoir opté un premier temps pour la stratégie du silence, Cécile Bourgeon a finalement longuement pris la parole jeudi matin avant de terminer par reconnaitre que Fiona avait été frappée le mardi précédant sa mort.
C'est en larmes que Cécile Bourgeon a fini par admettre que Fiona avait été frappée dans les jours qui ont précédé sa mort. « Ça s'est passé le mardi... le mercredi, on lui a mis le bandeau... le jeudi et le vendredi, ça allait mieux », a-t-elle raconté devant la Cour d'assises du Puy-de-Dôme. « Je m'en veux... je me l'ai pas assez serrée dans mes bras... je m'en veux de ne pas avoir dit je t'aime à Fiona ». Confessions sincères ou nouveau revirement après le coup de théâtre de la veille quand elle assurait à la cour qu'elle avait menti en disant que Berkane Makhlouf avait frappé sa fille, qu'elle l'avait « accablé parce qu'il m'avait accablée », seule l'intéressée le sait.
Quelques minutes avant ce long monologue qui a vu Cécile Bourgeon parler avec émotion, pour la première fois, de ses filles, du bonheur qu'avait Fiona à l'idée d'avoir un petit frère, elle avait pourtant fait le choix de se taire pour éviter d'avoir à répondre aux questions de Me Mohamed Khanifar, l'avocat de Berkane Makhlouf. Un contrat avec le silence vite rompu par les questions de Me Marie Grimaud, avocate d'une des parties civiles.

Alors que Berkane Makhlouf suggérait que son ancienne compagne « pétait les plombs », répétant que, pour lui, « les enfants, c'est sacré », qu'il acceptait la prison « parce qu'on a menti, parce qu'on a enterré Fiona mais pas parce que j'ai frappé les enfants », l'avocate s'est tournée vers l'autre accusée du box. « Mme Bourgeon, vous entendez ce qui est en train de se passer. C'est vous ! », tente-t-elle alors de la faire réagir. « C'est vous le bourreau de la famille ? ». Cécile Bourgeon a fini par retrouver la parole et parlé pour la première fois depuis le début de ce procès... comme une mère.

Depuis, les deux accusés se renvoient la balle sur la responsabilité des coups portés. Le ton monte parfois dans le box. Le pacte de non agression qui semblait avoir cours parait fragilisé à la veille du verdict. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf risquent 30 années de réclusion criminelle pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur mineur de moins de 15 ans, en réunion, par ascendant ou personne ayant autorité.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/faits-divers/disparitions/affaire-fiona?r=auvergne

Jacqueline Sauvage reste en prison

Sa demande de libération conditionnelle a de nouveau été rejetée
Devenue un symbole des victimes de violence conjugale, Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari et partiellement graciée par le président, a vu jeudi une nouvelle fois rejetée sa demande de libération conditionnelle.
Après un premier refus du tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne) le 12 août dernier, c'est la cour d'appel de Paris qui à son tour a rejeté cette demande d'aménagement de peine, à laquelle le parquet général ne s'était pourtant "pas opposé".
En début d'après-midi, l'arrêt rendu à huis clos était en train d'être communiqué aux avocates de Jacqueline Sauvage, qui pourra cependant déposer une nouvelle demande de libération. 
Condamnée à 10 ans de prison
Le 10 septembre 2012, cette femme avait tué son époux de 65 ans de trois coups de fusil dans le dos, à la Selle-sur-le-Bied (Loiret). 
En première instance en octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage, aujourd'hui 68 ans, avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. A chaque fois, la cour d'assises, composée de magistrats professionnels et de jurés populaires, a écarté la préméditation de son geste. 
Ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues comme l'était leur mère.
Sa condamnation avait suscité une vague d'indignation. 

Après la mobilisation de ses filles et de nombreux élus et personnalités, Jacqueline Sauvage a obtenu le 31 janvier une grâce partielle du président François Hollande, notamment de la période de sûreté, lui permettant de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle. 
Pour la lui refuser, le tribunal d'application des peines de Melun avait reproché à Jacqueline Sauvage "de ne pas assez s'interroger sur son acte" et estimé qu'elle ne pouvait "prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie et de la médiatisation des faits, risquerait de la maintenir dans une position victimaire". http://www.sudouest.fr/2016/11/24/jacqueline-sauvage-reste-en-prison-2579324-4697.php

Joggeuse de Bouloc : le suspect réclame sa liberté

Plus de 5 ans après la mort de Patricia Bouchon, le 14 février 2011 à Bouloc, un homme reste en prison. Laurent Dejean vient de mandater un nouvel avocat et réclame sa remise en liberté
Dans ce dossier, il n'y a absolument aucun élément sérieux à l'encontre de M. Dejean», annonce Me Guy Debuisson. L'avocat toulousain vient de rentrer dans le dossier de la joggeuse de Bouloc. Cette femme a disparu le 14 février 2011 à Bouloc alors qu'elle effectuait son jogging vers 4 h 30. Son corps, le crâne fracassé, a été retrouvé 43 jours plus tard, caché sous un pont à Villematier, à moins de 15 km de l'impasse où elle a été agressée.
Pendant quatre ans, les gendarmes ont multiplié les hypothèses (plus de 50 !), réalisés des vérifications par centaines. Finalement, ils ont interpellé en février 2015 Laurent Dejean, un plaquiste de Bouloc, psychologiquement instable, capable de violence et dont le profil correspondait avec celui de l'agresseur. À la clef, un faisceau d'indices importants à défaut de preuve définitive.
Le suspect, arrêté le 9 février 2015, s'est «installé» en prison. Depuis, malgré une reconstitution, malgré les expertises, malgré plusieurs confrontations dans les bureaux des juges d'instruction toulousains, la doyenne Myriam Viargues et Fabrice Rives, le suspect numéro 1 ne tremble pas. Quitte parfois à nier ce qui parait une évidence, comme la propriété d'une Renault Clio. Une trentaine de témoins affirment que Laurent Dejean conduisait une Clio en 2011. Est-ce celle qui a été vue par un témoin quelques minutes avant la disparition de Patricia Bouchon ? Laurent Dejean se trouvait-il au volant ? Un témoin le croit. Le principal intéressé s'en étonne et répète qu'à cette époque, il circulait à bord d'une Fiat Punto.
L'instruction du dossier, qui compte désormais 40 000 pages (!) touche à sa fin (lire l'encadré). Du côté de la défense, et du suspect numéro 1, on a visiblement décidé d'accélérer. «M. Dejean m'a sollicité pour compléter sa défense avec Mes Hatoum et Darribère. Dans un dossier criminel, on ne peut s'appuyer uniquement sur des suspicions, dénonce Me Guy Debuisson. Il existe dans ce dossier bien moins d'éléments contre M. Dejean qu'il n'en existait dans un dossier où un professeur de droit était accusé et où j'étais partie civile. Pourtant, par deux fois, ce professeur a été acquitté. J'ai donc l'espoir très fort d'obtenir rapidement une remise en liberté car, je le répète, le dossier du crime de Bouloc est vide de preuve.»

http://www.ladepeche.fr/communes/bouloc,31079.html

EN DIRECT. Procès des paris: «Je ne savais pas que Géraldine allait dans un bureau de tabac», confie Nikola Karabatic

Nikola Karabatic, et quinze autres prévenus sont jugés jusqu’au 2 décembre dans le cadre du procès en appel des paris présumés suspects dans le handball.
  • Les seize prévenus ont fait appel de leur condamnation prononcée par le tribunal correctionnel, en juillet 2015. Des peines de 1.500 à 30.000 euros. Tous contestent les faits d’escroquerie qui leur sont reprochés, autour du match Cesson-Montpellier, en 2012 : 104.887 euros de mises avaient été effectués sur ce match.​
  • Ce jeudi, ce sont les frères Karabatic qui sont entendus par la Cour d’appel
  • 11 h 01 : L’audience est suspendue
    La Cour d’appel sera de retour dans dix minutes, et interrogera Luka Karabatic.

    11 h 00 : L’audition de Nikola Karabatic est terminée
    « Avez-vous réprimandé votre frère et votre compagne lorsque vous avez appris qu’ils avaient parié ? », questionne son avocat. « Bien sûr », confie Nikola Karabatic, qui retourne à sa place. Son audition, qui aura duré près d'1 h 40, est terminée.
    10 h 55 : A l’évocation de la mémoire de son père, Nikola Karabatic est très ému
    « La partie civile a eu l’inélégance d’évoquer la mémoire de votre père, confie l’avocat de Nikola Karabatic. Pouvez-vous me dire ce que vous rappelle la date du 11 mai ? » Le 11 mai, c’est la veille de la prise de paris. Et c’est également la date d’anniversaire du décès de son père, Branko Karabatic, grand entraîneur de handball croate, qui a énormément compté pour lui et son frère. Au MAHB, une salle porte son nom.
    Très ému, Nikola Karabatic reste muet à la barre, et ne parvient pas à répondre. Un silence parcourt la Cour d’appel. « Cette date peut expliquer bon nombre d’appels de ses amis et ses proches reçus sur le téléphone de Nikola », note son avocat, qui s’excuse auprès de son client d’être revenu sur ce souvenir douloureux.

    10 h 50 : Une histoire de pain et de croissants
    L’avocat général interroge Nikola Karabatic sur les appels qu’il a reçu de sa compagne Géraldine Pillet, tandis qu’elle avait téléphoné à d’autres prévenus… « Je ne sais pas ce que ça peut être ! Cela peut être "Achète du pain", ou "N’oublie pas les croissants" », reprend Nikola Karabatic, un poil ironique.

    10 h 40 : Quand Nikola Karabatic attendait dans la voiture…
     
    « Vous avez vu qu’elle allait dans un bureau de tabac ? », demande l’avocat général, qui revient sur cette matinée du 12 mai 2012, où Nikola Karabatic attendait dans la voiture pendant que sa compagne Géraldine Pillet allait parier. « Ça ne m’a pas marqué. »

    10 h 39 : Des impressions écran de l’appli de paris… dans la corbeille
     
    L’avocat général revient sur l’application téléchargée par Géraldine Pillet sur le téléphone de son compagnon. Des impressions écran de la consultation de l’appli ont été retrouvées sur l’ordinateur de Nikola Karabatic. Dans la « corbeille ». « Je ne sais pas… Par rapport à la synchronisation… Je sais pas du tout », confie le handballeur parisien.

    10 h 30 : Des informations de « privilégiés » ?
     
    Savoir que Montpellier n’était pas en grande forme face à Cesson ne constitue pas une information de « privilégiés » assure Nikola Karabatic. « Tous ceux qui suivent le sport le savaient », confie le joueur, qui revient sur les nombreux blessés et le fait que le MAHB avait été sacré champion de France quelques jours plus tôt…
    9 h 57 : Un expert à la maison
    Le président de la Cour d'appel note que si Géraldine Pillet, la compagne du handballeur, avait besoin d'un conseil pour ses paris, elle avait un « expert » sous la main. Nikola Karabatic note qu'elle n'avait pas besoin de ses conseils.

    9 h 56 : Cesson, un match difficile pour Montpellier ?
    Les prévenus sont soupçonnés d’avoir parié sur une défaite à la mi-temps du MAHB. La Cour interroge Nikola Karabatic sur les conditions du match. Une défaite du club était-elle prévisible ?
    « C’est un match où Montpellier vient d’être sacré champion de France. Il y a beaucoup de festivités, des joueurs font la fête plusieurs jours d’affilée. Il y a un relâchement psychologique. A Cesson, il n’y a plus aucun enjeu pour nous. Il y avait beaucoup de blessés. Les Jeux olympiques approchaient… S’il y avait un match où Montpellier pouvait être mené en première mi-temps, c’était peut-être celui-là… »

    9 h 50 : Un SMS mystérieux…
    Quelques jours avant le 12 mai, Nikola Karabatic reçoit un SMS de Mickaël Robin : « C’est quoi le truc avec la caisse noire ? » Une caisse utilisée, selon la justice, pour ces paris. « On appelle ça la caisse noire, ça peut paraître louche. Mais c’est le nom de cette cagnotte dans toutes les équipes. Il était blessé depuis longtemps. J’étais le capitaine, il voulait savoir ce qui était prévu avec cette cagnotte. On prend la décision en commun, sur les activités que l’on peut faire avec… Un voyage, un repas… »
    Pour suivre ....
    http://www.20minutes.fr/montpellier/1967731-20161124-direct-proces-paris-audition-freres-karabatic-debute

    mercredi 23 novembre 2016

    Jacqueline Sauvage sera-t-elle libérée avant les fêtes?

    François Hollande lui a accordé une grâce présidentielle partielle mais elle est toujours en prison. Ses avocates plaident jeudi une nouvelle demande de libération conditionnelle pour celle qui a tué son mari violent.
    Surtout ne plus faire de bruit. La cour d'appel de Paris examinera la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage jeudi lors d'une audience à huis clos. Après une première demande de libération refusée, sa défense a décidé d'adopter une toute nouvelle stratégie : une absolue discrétion.
    Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent après des années de calvaire, Jacqueline Sauvage avait été hissée en symbole de la cause féministe et de la lutte contre les violences faites aux femmes. Pétitions, manifestations, comités de soutien, appui de personnalités… Le 31 janvier dernier, François Hollande avait fini par lui accorder une grâce présidentielle partielle permettant à ses avocates de déposer une demande de libération conditionnelle sans attendre la fin de la période de sûreté.
    A lire : l'interview de Karine Plassard, militante féministe à l'origine de la première pétition lancée après la condamnation de Jacqueline Sauvage
    En août, le tribunal d'application des peines (TAP) de Melun (Seine-et-Marne) avait refusé de la libérer, lui reprochant notamment "de ne pas assez s'interroger sur son acte" et estimant qu'elle ne pouvait "prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte tenu des soutiens dont elle bénéficie et de la médiatisation des faits, risquerait de la maintenir dans une position victimaire".

    "Aucune déclaration" du comité de soutien

    avocates avaient dénoncé un "véritable acharnement judiciaire". Il est vrai que la grâce présidentielle, bien que partielle, avait été très mal accueillie par l'ensemble de la profession, qui a rappelé à maintes reprises que Jacqueline Sauvage avait tout de même été condamnée à dix ans de réclusion criminelle en première instance en octobre 2014 ainsi qu'en appel en décembre 2015.
    Contactés par le JDD, ses avocates n'ont pas donné suite et son comité de soutien a indiqué ne plus faire "aucune déclaration" pour le moment. La manifestation qui devait se tenir en septembre pour demander sa libération a été annulée. Pour ne pas indisposer la cour d'appel, qui rendra sa décision dans un peu moins d'un mois

    Procès Fiona - Le couple Bourgeon/Makhlouf dans le viseur des policiers dès le lendemain de la disparition

    Où se trouve le corps de Fiona ? La question reste sans réponse au matin du 8e jour du procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf. Elle a été au coeur de la déposition de Marc Fernandez, le Directeur départemental de la Sûreté Publique du Puy-de-Dôme. Le policier a donné son sentiment à la barre, estimant que "mettre un corps à la poubelle est une manière parfaite de le faire disparaître". Il a rappelé qu'un témoin a vu Berkane Makhlouf porter un gros sac poubelle sur son dos, le dimanche 12 mai 2013 vers 17h30, heure à laquelle Cécile Bourgeon se trouve dans le parc Montjuzet et signale la disparition de sa fille.

    "A quel moment les policiers sont allés faire des recherches à la décharge de Puy-Long (ndlr : à Clermont-Ferrand) s'ils avaient la conviction que le corps pouvait s'y trouver", lui demande Me Gilles-Jean Portejoie, l'avocat de Cécile Bourgeon. La discussion entre les deux parties est tendue. Cette conviction affichée par l'enquêteur devant la cour déplait à la défense. "On ne va pas faire le procès de la police à qui on a menti", répond le DDSP. Le chef de la Sûreté Publique du Puy-de-Dôme expliquait quelques minutes plus tôt que la recherche de Fiona au moment du signalement de sa disparition a très vite mobilisé l'ensemble de son effectif, on parle d'une quarantaine de personnes, "c'était devenu notre priorité et, pendant ce temps, les officiers de police judiciaire ne travaillaient plus sur d'autres affaires".

    On ré-entendait les parents et on commençait à voir des incohérences dans les déclarations de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf. - Marc Fernandez, DDSP 63

    Marc Fernandez raconte à la Cour d'assises que "de nombreuses pistes s'offraient à eux" au soir de la disparition et le lendemain. Le lundi, ce sont plusieurs centaines de coups de téléphones que les enquêteurs reçoivent mais, très vite, ils ont des doutes. "On ré-entendait les parents et on commençait à voir des incohérences dans les déclarations de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf", se souvient le DDSP. Au sein de son équipe, les avis sont partagés. Une partie, minoritaire, disait : "ça peut être un enlèvement", l'autre pensait : "on nous ment, il faut les placer en garde-à-vue".

    Ces doutes sont nourris par le comportement de la mère et de son compagnon qui cherchaient à les orienter vers d'autres pistes. "Ils nous parlent de deux personnes qui auraient pu être violentes avec Fiona, comme si on nous préparait à la découverte du corps", ajoute le commissaire divisionnaire. Parmi les personnes montrées du doigt par le couple, le père de Fiona, mais la piste a été très vite écartée.

    Que Fiona ait été enterrée ou mise dans une poubelle, les deux sont aussi ignobles ! - Me Marie Grimaud

    Si Marc Fernandez pense que le corps de Fiona a pu se retrouver dans une unité de traitement des ordures ménagères, son confrère Christophe Molly penche pour la thèse de l'enterrement, thèse défendue par les accusés. Pour étayer sa position, le chef de l'Office Central pour la répression des Violences aux personnes fait référence à la manière dont Berkane Makhlouf est passé aux aveux en septembre 2013 à Perpignan. Les policiers lui ont lu la déposition de Cécile Bourgeon dans laquelle elle fait état d'une manche de pelle cassée pendant l'opération. "C'est ce détail qui a fait réagir son compagnon, il a alors compris que nous savions", dit le policier parisien.

    Mercredi matin, l'avocat général et les avocats des parties civiles ont tour à tour cherché à fragiliser la position de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf qui ont, malgré tout, maintenu qu'ils n'avaient pas mis le corps de l'enfant dans un sac poubelle. Me Grimaud, avocate de l'association Innocence en Danger, se lève : "Que Fiona ait été enterrée ou mise dans une poubelle, les deux sont aussi ignobles !"

    Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf sont jugés devant la Cour d'assises du Puy-de-Dôme à Riom depuis le 14 novembre 2016 pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de moins de 15 ans, en réunion, par ascendant ou personne ayant autorité. Le verdict est attendu pour le vendredi 25 novembre.

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne/puy-de-dome/artense/clermont-ferrand

    Il y a 5 ans, un chauffard lillois tuait 3 jeunes femmes sur l'E42 : le procès a lieu ce mercredi

    C'est un terrible accident qui va être évoqué ce mercredi devant le tribunal de Lille. 3 jeunes femmes de la métropole lilloise avaient été tuées il y a 5 ans sur l'E42. Le conducteur de la voiture responsable de l'accident, alcoolisé et drogué, risque jusqu'à 10 ans de prison. 
    5 ans. 5 longues années d'attente pour les familles de Justine Pagart, 26 ans, Cilia Froidure, 26 ans et Pauline Afchain, 27 ans,. Ces trois jeunes femmes originaires de la métropole lilloise (Mons-En-Baroeul, Wasquehal, Villeneuve d'Ascq) sont décédées dans un accident de voiture sur l'E42, à Peruwelz en Belgique, le 27 novembre 2011.

    Samir Regnier, 34 ans, le chauffeur à l'origine de l'accident, sera jugé ce mercredi par le tribunal correctionnel de Lille. "Les familles attendent qu'enfin la justice soit rendue, explique Maître Laure Denervaud, l'avocate des familles. Mettre des mots, des visages, sur ces faits. Elles veulent ramener leurs filles parties tellement vite, tellement violemment, dans la salle d'audience. Savoir, comprendre. Et que la justice soit rendue au regard de la gravité des faits."

    Le dimanche 27 novembre, cinq amies d'enfance rentrent de Barcelone où elles étaient parties fêter l'anniversaire de l'une d'elles. Elles ont atterri à Charleroi. Sur l'E42 vers Lille, leur Polo Wolkswagen va être percutée par l'arrière par la voiture de Samir Régnier, 29 ans à l'époque. Ce Lillois rentre alors d'une journée à Mons (Belgique). Il y a passé la journée et y a consommé, selon ses dires, du "champagne et de la vodka".

    Selon l'avocate des familles, il a effectivement été contrôlé positif à l'alcool, mais aussi aux stupéfiants. Et il roulait trop vite. Mais les faits sont encore plus graves. Ce mercredi à l'audience, il sera notamment question de ce qu'il s'est passé avant ce dramatique accident. Samir Régnier aurait percuté plusieurs véhicules, heurtant le rétroviseur de l'un d'entre-eux et même provoqué un accident sur un rond-point (et pris la fuite).

    Homicide involontaire

    Peu après, le choc avec la Polo a été violent. La voiture où se trouvaient les cinq jeunes femmes est partie en tête-à-queue avant de s'arrêter dans un arbre du bas-côté. Pauline,   Justine et Cilia sont mortes sur le coup. Une des deux autres passagères a été blessée. Samir Régnier, lui, a continué sa route, avant d'être contraint de s'arrêter. Son véhicule est trop endommagé. Il appelle pour qu'on vienne le chercher. Pour les familles, ce délit de fuite et cette non-assistance à personnes en danger sont évidemment des circonstances aggravantes.

    Samir Régnier est poursuivi pour homicide involontaire. En 2011, il a passé deux mois en détention provisoire. Il risque désormais jusqu'à 10 ans de prison. "Les familles connaissent la loi française. Je leur ai expliqué ce qu'on pouvait attendre du procès. Mais nous espérons aussi que la justice prendra conscience qu'il y a différents degrés de gravité dans un homicide involontaire."

    "Il a pris conscience de ses actes"

    Maître Jacqueline Leduc-Novi, qui défend Samir Régnier, est consciente de la gravité des faits reprochés. Elle réserve ses explications au tribunal. Elle nous a tout de même indiqué que son client était rempli d'un "profond sentiment de culpabilité. Il a pris conscience de ses actes. Ce n'est pas évident de se réveiller tous les matins en se disant qu'on a tué trois personnes. Sa vie a été complètement détruite. Il a beaucoup de compassion pour les victimes."

    Selon son avocate, depuis 5 ans, Samir Régnier n'a plus fait parler de lui. Il a travaillé régulièrement dans le bâtiment, et est aujourd'hui au chômage. Il affirme n'avoir plus bu une goutte d'alcool depuis l'accident et amènera à l'audience les prises de sang régulières pour le montrer.

    "5 ans, c’est long, pour des réponses à nos vies brisées"

    Une défense qui sera forcément difficile à entendre pour les familles et les amis des victimes, qui vont se rassembler nombreux à l'audience de ce mercredi. Pour que ce procès soit utile. Pour elles, pour la sécurité routière.

    Très éprouvées, les familles ont rédigé un texte à la veille de ce procès. Un texte dans lequel elles disent leur douleur, leurs attentes, leur espoir.
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/

    Makhlouf et Bourgeon, couple immature «uni par la drogue» et le mensonge

    Ils n’étaient pas mariés. Mais, au premier regard, Berkane Makhlouf et Cécile Bourgeon ont entamé une relation « fusionnelle » qu’ont longuement décrite, mardi, les experts psychologues et psychiatres invités à témoigner devant la cour d’assises de Riom (Puy de Dôme) où les deux accusés encourent une peine de trente ans de prison pour la mort de Fiona, 5 ans, en 2013.
    >> Procès : «Improbable » que Fiona ait avalé de la drogue
    Au premier regard. Le jour de leur rencontre donc, Cécile Bourgeon invite Berkane Makhlouf à venir vivre chez elle. « C’était ma béquille », a-t-elle avoué à Hélène Dubost, la psychologue qui l’a expertisée après la disparition de sa fille. « Grande immaturité », « immenses carences affectives », les deux accusés ont pas mal de points communs.

    Elle veut un enfant comme on veut « une glace ou un sac »

    Mais des différences aussi. Cécile Bourgeon a, elle, beaucoup de mal à montrer des signes d’affection. Prenez Fiona par exemple. Elle a voulu l’avoir « le jour où elle a vu [dans l’immeuble] la petite fille blonde aux yeux bleus de sa voisine ». Un peu « comme on veut une glace ou un sac » en passant dans la rue, enfonce la psychologue.
    >> Procès : Cécile Bourgeon, la mère aux deux visages
    Berkane Makhlouf, lui, est plus expressif. Aussi, quand il se présente devant Hélène Dubost, « il crie, il crache, il se mouche dans ses mains, il renverse la chaise ». Toxicomane au dernier degré, incapable de canaliser ses angoisses et frustrations, il s’adoucit pourtant quand elle l’interroge sur Fiona. Contrairement à sa mère, il s’épanche : « On allait au parc en ensemble. On jouait à la console. Elle était intelligente, espiègle… »

    Cécile, le « maître » de Berkane en matière de dissimulation ?

    Entre eux, ça a donc « matché grave » comme le rappelle l’experte dans un langage inattendu. Mais avec deux « personnalités aussi destructrices, cela ne pouvait pas tenir longtemps ». Car ce n’est pas vraiment un couple. « C’est un trio uni par la drogue », complète, à la barre, le psychiatre Patrick Blachère. « Ils ont besoin de la famille et des enfants pour se procurer de la drogue et continuer à consommer ensemble. »
    C’est d’ailleurs, selon eux, la première chose à laquelle ils pensent quand survient la mort de la fillette. Ce jour-là, Berkane Makhlouf se dit « paniqué ». Cécile Bourgeon est, elle, décrite comme « froide » face à l’événement. Est-ce elle qui a l’idée du mensonge et de l’enterrement ? Impossible à dire. Mais Hélène Dubost se demande tout de même si Berkane Makhlouf n’a pas trouvé, ce jour-là, « son maître en matière de dissimulation ».

    La possibilité d’une amnésie dissociative sans certitude

    Car c’est Cécile Bourgeon qui conduit la petite famille pour inhumer sa fillette « aux abords d’une forêt ». Aujourd’hui, elle ne se souvient plus du lieu exact. Patrick Blachère a donc été missionné pour savoir si elle pouvait être victime d’amnésie. « On a accouché d’une souris », lâche-t-il dès le début de son audition.
    >> A Aydat, les habitants toujours traumatisés par l'affaire Fiona
    La rue à droite, la route à gauche, la pelle qui a servi à l’enterrer. Et la prière en arabe qu’ils ont récitée. La mère de Fiona se souvient de détails très particuliers. « Mais il est possible qu’elle soit l’objet d’une amnésie dissociative [concernant le lieu] sans que l’on puisse l’affirmer avec certitude », conclut le psychiatre. Après sept jours d’audience, la cour d’assises de Riom est toujours aussi perplexe. Il lui reste trois jours de débats avant de rendre son verdict.

    http://www.20minutes.fr/societe/1966799-20161123-affaire-fiona-bourgeon-makhlouf-couple-immature-uni-drogue-mensonge

    Béziers : de la prison pour des vols et l'agression d'un handicapé

    D eux femmes ont été condamnées à un an de prison et placées sous mandat de dépôt pour le vol de quatre bouteilles de parfums et l'agression d'un handicapé
    Deux femmes, qui cumulent 16 condamnations à elle deux, ont été condamnées à un an de prison et placées sous mandat de dépôt pour le vol de quatre bouteilles de parfums et l'agression d'un handicapé sur le haut des Allées de Béziers.
    Dans le box des prévenus, les deux mises en cause fondent en larmes en voyant toute leur famille dans la salle. Au président, qui veut en savoir plus sur ce qui s'est passé samedi dernier en haut des Allées, elles jurent les grands dieux n'avoir absolument rien fait. Les quatre bouteilles de parfum de grandes marques, elles les ont achetées sur le marché, disent-elles.

    Trahis par les caméras

    "Nous ne sommes rentrées dans les galeries Lafayette que pour être certaines de ne pas nous être fait arnaquer. On avait payé le flacon 20 € pour les offrir à Noël à nos enfants", insistent-elles avec une mine de cocker battu. "Nous, on n'a rien volé, c'est pas de notre faute s'il y a une étiquette avec un prix plus cher." Sauf que les caméras de vidéo surveillance du commerce les filment en train de mettre des articles dans un sac justement au rayon parfumerie. Puis, les deux femmes vont tenter de vendre leur butin sur les Allées. Un handicapé, sur un fauteuil roulant, fera les frais de son refus d'acheter.
    Tête inclinée, en larmes, elles jurent encore que jamais elles n'auraient touché un handicapé. La première parce que son fils est lui-même dans cet état. La seconde, parce qu'elle sait ce que ça coûte de toucher des hommes faibles.

    Une version peu convaincante

    "C'est lui qui est vicieux. Il nous suit partout. Il veut qu'on lui fasse des choses. Mais nous, nous sommes d'honnêtes femmes, on ne veut pas lui faire ce qu'il demande. On a juste élevé la voix parce qu'il suit toutes les femmes et qu'il avait la rage. Voilà, je vous le dis, parce qu'il n'acceptait pas que je ne le tripote pas."
    Cette version n'aura que très peu retenue l'attention du président Combes. Pas plus que celle du vice-procureur Fournié qui va requérir deux années de prison avec un placement sous mandat de dépôt. Mes Andreu et Montazel vont tenter l'impossible pour que leurs deux clientes puissent éviter la prison. Revenant sur les propos des témoins, de la victime en fauteuil et sur les parfums qui ont été rendus au commerçant. Les deux avocates vont plaider la relaxe. Elle ne sera pas accordée aux deux prévenues.

    http://www.midilibre.fr/2016/11/22/elles-avaient-agresse-un-handicape,1428551.php

    mardi 22 novembre 2016

    Un ancien gendarme réserviste jugé aux assises d'Aix-en-Provence pour double homicide

    Abdelkader Amrani, 45 ans, agent technique à la mairie de Marseille, au casier judiciaire vierge, a été interpellé après le meurtre, en juin 2012, de Marina Campi (52 ans), qu'il avait connue sur un site de rencontres. Il est soupçonné de l'avoir torturée puis tuée en l'étouffant avec un sac en plastique noué par un cordon électrique.
    Le corps dévêtu de la victime avait été trouvé par les marins-pompiers dans son appartement du 13e arrondissement de Marseille, allongé sur son lit, la tête prise dans un sac plastique, veines et poignets entaillés. L'appartement, situé dans une résidence sécurisée, n'avait subi aucune trace d'effraction.

    LES ENQUETEURS FONT LE LIEN AVEC UN AUTRE MEURTRE

    L'analyse des téléphones portables et des empreintes ADN avait conduit à Abdelkader Amrani qui nie les faits. Peu après, les enquêteurs faisaient un parallèle avec le meurtre, en 2006, et demeuré inexpliqué, d'une autre femme, Henriette Bernardi, 68 ans, qui vivait elle aussi seule et qu'il avait croisée alors que, agent de recensement, il s'était rendu dans l'immeuble où elle vivait dans le 14e arrondissement de Marseille. Les modes opératoires similaires de ces deux meurtres ont en effet intrigué les policiers : aucune trace d'effraction, mort par asphyxie, traces identiques de l'ADN du tueur présumé sous les ongles des victimes. Et bizarrement, Abdelkader, propriétaire d'un appartement dans le 14e arrondissement de Marseille, avait déménagé dans les semaines suivant le meurtre d'Henriette Bernardi.

    SA FEMME LE DECRIT COMME UN HOMME QUI MENT SUR TOUT

    L'enquête a dévoilé peu à peu la  "vie parallèle" de l'employé. Lui-même évoque une vie conjugale "paisible" mais sa compagne, Corinne, avec laquelle il s'est installé dans le Var et a eu deux enfants, le décrit comme un homme qui "mentait absolument sur tout" depuis des années, pouvait être violent et lui faisait peur.

    Les enquêteurs ont également découvert que l'ex-gendarme réserviste, détenu à la prison des Baumettes à Marseille depuis octobre 2012, était un adepte des sites pornographiques sur internet. Il y consultait aussi des sites de rencontres, notamment des sites "spécialisés dans les femmes Cougar", selon l'accusation. Quant aux experts, ils ont souligné "l'orientation psychopathique" du meurtrier présumé qui usait "de sa qualité de gendarme pour amadouer et rassurer" ses futures rencontres. Mais capable, "en cas de stress aigu d'un passage à l'acte dicté par une pulsion mortifère".  


    http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/bouches-du-rhone/metropole-aix-marseille/marseille

    Procès Fiona - Cécile Bourgeon "m'a donné l'impression d'une très grande froideur" (expert psychologique)

    Après le témoignage poignant, la veille, de Nicolas Chafoulais qui a redonné vie à sa fille Fiona dans une salle d'audience plongée dans un silence respectueux, la 7e journée du procès de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf est celle des experts psychologiques.

    La Cour d'assises du Puy-de-Dôme a ainsi pris connaissance des grands traits de la personnalité de chacun des deux accusés, à commencer par celle de la mère de Fiona, décrite comme ayant de "profondes failles narcissiques". A la psychologue qui dresse son portrait et qu'elle a rencontrée à trois reprises en 2013 et 2014, elle a expliqué être l'enfant accidentel, "non désirée", d'une "mère inconsistante" et un d'un "père violent". 

    Elle a cru à son propre mensonge.
    L'experte poursuit son exposé en évoquant une "personnalité marquée par un sentiment de délaissement, une dépréciation d’elle-même". Cécile Bourgeon aime se présenter comme une "victime", affiche une "capacité à supporter les épreuves" mais il n'y a "pas chez elle de manifestation de l'affect". "Elle m'a donné l'impression d'une très grande froideur", dit la psychologue à la barre, estimant qu'elle tient peut-être l'affect à distance "pour ne pas la faire s'interroger, la faire souffrir".

    Lors de la découverte du corps de Fiona, la réaction de la mère a déstabilisé Berkane Makhlouf selon l'experte psychologue. Il a raconté ne pas avoir vu pleurer sa compagne, et décrit une attitude distanciée, froide. Par la suite, le mensonge de la disparition de la fillette lui a permis de tirer "des bénéfices narcissiques sur le plan médiatique". Cécile Bourgeon lui dira même avoir "cru à son propre mensonge". Cacher la mort de sa fille lui permettait de "conserver l'image de la bonne mère durant plusieurs mois dissimulant ainsi celle de la mauvaise mère".

    Meneuse ou suiveuse ?

    L'avocat général a interrogé le témoin sur la capacité de l'accusée à "adhérer à une logique de l'autre et y apporter une part active supplémentaire". La psychologue estime que Cécile Bourgeon peut, non seulement, adhérer à la position d'autrui en adaptant son discours mais qu'elle peut aussi progressivement glisser vers un autre rôle. Elle "se présentait comme Cécile, la patronne des musiciens, elle peut être la patronne et Berkane Makhlouf l'a ressenti", dit la psychologue.

    Enfin, durant leurs entretiens, Cécile Bourgeon a très peu fait cas de ses deux filles sauf à "les déifier" en appelant Fiona "ma petite princesse". Me Marie Grimaud, avocate de l'association Innocence en Danger, a questionné l'experte sur le "positionnement de Cécile Bourgeon d'affirmer ce droit à avoir des enfants". "Est-ce qu'on peut être inquiet sur l'avenir de ses enfants et une reproduction de ce qui s'est passé avec Fiona ?", demande-t-elle. "Si elle n'a pas changé de discours, si elle n'a pas fait un travail psychique profond, je vais dire oui. Tant que ses enfants viendront la remplir, la combler, et seront pris par elle pour des objets, le risque persiste."


    http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne/puy-de-dome/artense/clermont-ferrand

    Policiers tués: le procès du chauffard ouvert

    Le procès du chauffard qui, ivre et sans permis, a tué deux policiers en percutant leur voiture sur le périphérique parisien en 2013 s'est ouvert aujourd'hui devant la cour d'assises de Paris dans une ambiance tendue, en présence des familles et collègues des victimes.
    Seul accusé dans le box, Malaminne Traoré, 25 ans, crâne rasé, athlétique, est jugé pour violence sur personnes dépositaires de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, un crime passible de 20 ans de réclusion. Le 21 février 2013, Boris Voelckel, 32 ans, et Cyril Genest, 40 ans, tous deux policiers au sein de la Bac Nord parisienne ont été tués quand leur voiture a été percutée près de la porte de la Chapelle, par un 4X4 qui avait été pris en chasse par la police dans l'ouest de la capitale.
    Un troisième policier, Frédéric Kremer, présent à l'audience, a été grièvement blessé dans cet accident. Traoré sortait d'une discothèque. Il avait 1,4 gramme d'alcool par litre de sang, près de trois fois la limite légale, et était en défaut de permis. Il avait déjà été condamné à huit reprises, dont cinq fois pour des délits routiers, et avait effectué deux séjours en prison. "Le mot multirécidiviste ne devrait pas exister dans le dictionnaire. S'il avait été derrière les barreaux, mon mari serait encore vivant et mon petit garçon aurait son papa", a déclaré à la presse la veuve de l'un des policiers, Céline Voelckel.
    A l'ouverture des débats, la jeune femme a ostensiblement présenté à l'accusé une photo de son mari et de son fils, sans obtenir un regard de sa part. "M. Traoré nous a tout pris, il voulait se taper du flic et j'ai beaucoup de colère envers lui", a ajouté l'autre veuve, Aurélie Genest
    "On attend la peine maximum. Je veux que cela serve aux policiers qui ne font pas ce métier pour être tués mais pour faire régner l'ordre. Mon mari est parti un mercredi soir en me disant en revoir et je l'attends toujours, je ne le reverrai plus", a-t-elle ajouté. "On veut comprendre comment on peut en arriver là. On veut aussi la justice, que cet acte soit payé au prix normal d'une justice sereine et efficace", a expliqué à la presse un commissaire qui fut le supérieur hiérarchique des deux victimes. Le procès est prévu jusqu'au 2 décembre.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php