mercredi 30 août 2017

Infractions au Code de la route : 1 an de prison

Lorsque Christophe 34 ans est traduit en comparution immédiate, ce n'est pas tant la nouvelle infraction qui lui est reprochée bien que répréhensible mais un lourd casier judiciaire et une situation de récidive. Avec 12 mentions, dont des atteintes aux biens et des violences ; depuis 2011, c'est surtout pour des infractions au Code de la route qu'il est condamné : défaut de permis de conduire, défaut d'assurance, conduite en état d'ivresse ou sous l'empire d'un état alcoolique. En 2012, 2014 et 2015 en tant que récidiviste c'est toujours pour ces mêmes motifs qu'il est condamné. «Avec un total de 7 contrôles sans permis, défaut d'assurance, en 2015 il écope d'un mandat d'arrêt et d'une peine de prison ferme de 1 an», précise la procureur. Le 13 juin dernier à l'Isle en Dodon, les gendarmes contrôlent une Renault Mégane. Lorsque Christophe, le conducteur descend du véhicule, il titube. Il a du mal à s'exprimer, arrogant il s'énerve. Il déclare avoir consommé des bières et du whisky. À l'épreuve de l'alcoolémie, Christophe présente un taux de 1,21 mg par litre d'air expiré. Il n'a toujours pas de permis de conduire et son véhicule n'est pas assuré. Dans le box il tente en vain d'expliquer sans vraiment convaincre «Depuis 6 ans j'ai arrêté de boire. D'ailleurs si je n'avais pas bu, je n'aurai pas conduit». Malgré de bonnes intentions affichées, sa crédibilité est mise à mal. La procureur appuie sur l'absence de prise de conscience, les circonstances aggravantes, alcool et antécédents judiciaires qui vont encore peser lourd sur la balance. Son avocate, Maître Raynaud évoque une enfance difficile avec des placements multiples, un parcours chaotique, une vie d'errance, une descente peu à peu dans l'alcool, une perte d'emploi en 2008 et des incarcérations régulières d'abord en tant que mineur puis «dans la cour des grands». Après délibéré, le tribunal suit les réquisitions de la procureur et condamne Christophe à une peine de 1 an de prison avec mandat de dépôt. À la lecture du verdict, Christophe s'exclame «Je ne peux pas m'en sortir avec de la prison. J'ai pris le véhicule pour 500 mètres, c'est cher payé».
Saint-Gaudenshttp://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html

Faites entrer l'accusé - Les amants du Cap Canaille

Arrangement extra-républicain dans un no man’s land

Vendredi dernier, la police est appelée par une jeune femme, qui explique avoir subi les coups donnés par son ex-conjoint. Lorsque les fonctionnaires arrivent sur place, la victime les attend devant l’immeuble.
Elle est couverte d’hématomes. Elle raconte avoir été frappée avec un ustensile ménager. Elle a déjà été battue trois jours plus tôt, explique-t-elle.
Une plainte est immédiatement actée et le suspect est interpellé. Mais, le lendemain matin, la dame se présente au commissariat : « Les familles se sont expliquées et ont décidé de retirer la plainte, la paix est revenue. » Néanmoins, elle confirme avoir été battue, ce qui est d’ailleurs confirmé par le médecin légiste qui voit des lésions récentes et plus anciennes, compatibles avec les dires de la jeune femme. La plainte est retirée mais les faits demeurent. L’homme est donc traduit devant le tribunal. Le juge remet très vite les pendules à l’heure : « Voilà donc un arrangement extra-républicain, pris dans une zone de non droit, dans un no man’s land géré par les familles ! Non, c’est la justice qui doit décider ! »
Quant au prévenu, il nie tout: « Elle est jalouse de moi, elle a été voir mes copines et elles se sont battues. » « C’est donc une erreur judiciaire, commente le procureur. Dites-nous alors le nom de ces agresseuses que nous les arrêtions. » Bien sûr le prévenu biaise : il ne connaît que leurs surnoms et les rencontre sur rendez-vous et non chez elles. Me Kamara tente un abord difficile : « Oui, on rend la justice au nom de la République, mais aussi de la paix sociale. Une condamnation pourrait fragiliser cette paix retrouvée dans la communauté de ces familles. »
Le tribunal ne voit pas les choses de cette manière : le prévenu écope de dix mois ferme avec maintien en détention. « Et apprenez le respect des lois républicaines et de la femme, Monsieur », conclut le président.

Arrangement extra-républicain dans un no man’s landhttp://www.lindependant.fr/2017/08/30/chronique-du-palais-arrangement-extra-republicain-dans-un-no-man-s-land,3046203.php

lundi 28 août 2017

Stage de citoyenneté pour des violences réciproques

«Dans ce type d'affaire nous ne saurons jamais ce qui s'est réellement passé» déclare la procureur. Deux individus, (prénoms changés) Dylan, 30 ans, et Youri, 31 ans, sont poursuivis pour des violences réciproques aggravées avec ITTT. (Dylan 10 jours et Youri 2 jours.)
Le 28 février dernier, à Saint-Gaudens, un équipage de police est appelé pour une rixe. Sur place, Dylan gît au sol. À ses côtés, au-dessus de lui, Youri, fortement alcoolisé, vocifère. Dylan désigne Youri comme étant son agresseur. Lorsque les policiers l'interpellent celui-ci se rebelle. Dylan souffre d'un traumatisme crânien. Il présente des dermabrasions à l'épaule et sur le dos, une plaie saignante à la tête, et sur la lèvre supérieure. Pris en charge par les pompiers, il est conduit à l'hôpital.

Bâton et bombe «lacry»

Youri est également blessé, avec un léger traumatisme crânien, un hématome à l'œil droit, des dermabrasions aux genoux et aux coudes. Près du véhicule de Dylan, stationné sur place, les policiers découvrent un bâton et une petite bombe «lacry». Mais que s'est-il donc passé ? Vers minuit, les deux hommes se rencontrent dans un salon de thé de Saint-Gaudens. Ils font rapidement connaissance et consomment abondamment de la bière. Puis ils quittent les lieux à bord du véhicule de Dylan.

Les versions divergent

Ce dernier, en quête de stupéfiants sollicite Youri qui va récupérer des produits à son domicile. Ensuite les deux hommes se rendent dans un endroit retiré pour consommer tranquillement. C'est alors que les versions divergent.
Selon Dylan, lorsqu'ils sont arrêtés et qu'ils fument un joint, Youri prend les clés de contact. «Il voulait dérober mon véhicule», dira Dylan. Celui-ci sort une bombe «lacry» de la boîte à gants. S'ensuit une altercation hors du véhicule. Dylan tient également un bâton à la main. Celui-ci gaze Youri qui chute au sol mais revient à l'assaut. Youri bondit sur Dylan, ramasse le bâton qui était tombé et lui assène plusieurs coups sur la tête.
Mais la version de Youri soutenue par son conseil, Maître Dureau, est différente sur l'origine de l'embrouille. «Dylan m'a fait des avances sexuelles avec insistance» déclare Youri. «J'ai dû actionner le klaxon pour sortir de ce guêpier». Ensuite les choses dégénèrent avec l'échange bombe «lacry». «J'ai dû m'échapper pour me tapir dans un buisson. Lorsque Dylan est arrivé avec un bâton, j'ai foncé sur lui», précise-t-il.
Ce sont les éboueurs au cours de leur tournée qui mettront un terme à cette violente rixe. Selon la procureur, il y a bien eu échange de coups mais chacun reste sur ses positions. Maître Dureau conseil de Youri penche sur la version de son client qui a tenté de repousser des avances sexuelles. Dylan réfute cette version, «Je n'ai aucune attirance pour les hommes», détaille-t-il. «C'est mon amie qui m'a déposée au salon de thé.» D'après l'enquête aucune copine n'a jamais existé. Qui dit vrai ?
Le tribunal condamne les deux prévenus à un stage de citoyenneté à effectuer dans un délai de 6 mois, avec exclusion du casier judiciaire pour Youri qui poursuit des études.

Saint-Gaudenshttp://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html

vendredi 25 août 2017

Perpignan: trois mois ferme pour avoir menacé de «faire comme Merah» au Pôle emploi

Les faits se sont déroulés le 17 août dernier, aux environs de 11 heures. Mathias, un Toulousain de 22 ans récemment installé à Perpignan, se rend dans une agence locale de Pôle emploi afin de solliciter une avance sur son allocation. Le jeune homme est dans une situation financière délicate. La conseillère accepte. Mais le directeur adjoint de l’agence, qui est descendu entre-temps, rappelle au bénéficiaire que s’il a retrouvé un emploi et qu’il ne le déclare pas, il risque d’être radié. Or, Mathias travaille en fait dans une usine depuis une quinzaine de jours... Lorsque le directeur adjoint lui rappelle les règles, il perd son sang-froid.
«Si vous me radiez, je vais faire comme Mohammed Merah, je vais tirer dans le tas», aurait-il alors déclaré. L’équipe de Pôle emploi prévient alors les policiers, qui interviennent pour calmer la situation et raccompagner le jeune homme dehors. «Nous avons enclenché cette procédure afin de protéger nos employés et les demandeurs», souligne-t-on du côté de la direction de Pôle emploi. En fin de compte, Mathias a été convoqué à l’hôtel de police et placé en détention deux jours plus tard. Il a comparu hier devant le tribunal de Perpignan.
«Je voulais juste qu’ils comprennent que j’étais à bout»
À la barre, le jeune homme reconnaît les faits: «Oui, j’ai fait référence à Mohammed Merah. J’étais énervé. Je regrette. D’ailleurs, je me suis excusé auprès du directeur adjoint. Quand je suis arrivé à Perpignan (en juin dernier, NDLR), j’étais sans domicile fixe. J’ai demandé cet acompte car je ne voulais pas perdre mon logement. Je ne suis ni croyant, ni extrémiste. Je n’ai rien à voir avec ces choses-là. Je voulais juste qu’ils comprennent que j’étais à bout.»
Lors de sa plaidoirie, l’avocat de la défense, Catherine Barrère, a demandé que les faits soient requalifiés en menaces de mort réitérées. «Tout s’est déroulé dans le bureau d’une conseillère, a-t-elle assuré. Il n’y avait donc pas la publicité requise pour qualifier ces faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme.» Le procureur, Élodie Torres, a pour sa part réclamé une peine de trois mois de prison ferme avec mandat de dépôt. «Le prévenu s’est servi du contexte difficile et de la peur légitime qui s’installe chez nos concitoyens pour faire pression sur l’institution, a-t-elle estimé. Les faits ne sont pas contestés et à mon sens, il n’y a aucune difficulté concernant la qualification de l’infraction. De plus, il a un casier judiciaire long comme le bras (14 condamnations pour vol, outrage, ou encore violences, NDLR).»
Concernant la peine en elle-même, le juge a finalement suivi les réquisitions du ministère public. Mathias devra purger trois mois de prison ferme. Cependant, le tribunal n’a pas estimé nécessaire d’ordonner le maintien en détention.

Perpignan: trois mois ferme pour avoir menacé de «faire comme Merah» au Pôle emploihttp://www.lindependant.fr/2017/08/24/la-chronique-du-palais-perpignan-trois-mois-ferme-pour-avoir-menace-de-faire-comme-merah-au-pole-emploi,3044792.php

jeudi 24 août 2017

La beuverie tourne à l’accès de violence


Difficile de démêler le vrai du faux, hier, devant le tribunal correctionnel de Beauvais, tant les deux prévenus, amis depuis peu, manquaient de clarté à la barre. Ils étaient jugés pour des violences sur la compagne de l’un des deux. L’autre aurait également tenté de la violer. Problème, la victime avait, elle aussi, toutes les peines à donner un récit limpide de la soirée du week-end dernier.
Tous les trois se trouvaient dans le logement de la victime, samedi, à Andeville, où ils ont passé la soirée à s’alcooliser. Pour un motif futile, la femme s’en est prise à son compagnon de 56 ans. Il lui aurait répondu par des violences. L’ami, 56 ans aussi, fin saoul, se serait ensuite précipité sur elle, le sexe à la main, lui intimant de lui faire une fellation.

« Si elle le dit, c’est que ça peut être vrai. J’en suis désolé ».

C’est en tout cas l’une des versions, donnée aux enquêteurs par la femme, qui avait, elle aussi, consommé de l’alcool. Malgré les questions du tribunal, certaines zones d’ombre persistent. Qui a donné quels coups ? La victime a-t-elle été maintenue physiquement par l’ami du couple ?
De leur côté, les deux prévenus ont été bien incapables de décrire la scène, frappés, selon leur dire, par une amnésie liée à l’alcool. «  Si elle le dit, c’est que ça peut être vrai. J’en suis désolé  », affirme l’ami du couple, soupçonné de tentative de viol.
Son comparse, après moult questions, à la fois du tribunal et des avocats, finit par admettre avoir donné quelques coups à la victime. Le tribunal n’en saura pas plus. Il relaxe, faute de preuves, l’ami du couple pour la tentative d’agression sexuelle. Les deux prévenus sont en revanche condamnés pour les violences à huit mois de prison avec sursis. Ils ont interdiction d’entrer en contact avec leur victime.

La beuverie tourne à l’accès de violencehttp://www.courrier-picard.fr/51619/article/2017-08-23/la-beuverie-tourne-lacces-de-violence


mercredi 23 août 2017

Juge Lambert et Affaire Grégory : son roman est-il un livre-testament ?

Certains éléments de son roman font penser à des faits et des personnages de l’affaire Grégory. 

Haines, secrets de famille, mensonges, erreurs judiciaires et suicides : le dernier roman de Jean-Michel Lambert, "Témoins à charge", recèle de troublants parallèles avec la vie et la mort de l’ex-juge d’instruction de l’affaire Grégory, qui l’aura hanté toute son existence.
Dans ce onzième ouvrage du juge Lambert, retrouvé mort à son domicile le 11 juillet, peu après un énième rebondissement dans l’enquête sur la mort du petit Grégory le 16 octobre 1984, un des personnages ressemble trait pour trait à l’auteur. Un sexagénaire aux épais cheveux blancs, regard bleu derrière des lunettes à fine monture…
Surtout, ce notable, le professeur Chabert, se suicide, "pour sauver son honneur", de la même façon que le juge Lambert, "la tête recouverte d’un sac plastique". Un autre protagoniste de l’histoire se donne la mort.

Des similitudes avec Murielle Bolle

Dès le début de ce thriller judiciaire à paraître jeudi chez De Borée (groupe Centre France), une jeune fille, Marilynda, revient sur son témoignage qui accablait son beau-père et l’avait envoyé en prison.
Impossible de ne pas penser à Murielle Bolle, témoin clé de l’affaire Grégory qui, adolescente, avait dénoncé son beau-frère en 1984 avant de se rétracter. Elle a été mise en examen fin juin pour enlèvement.
L’intrigue de ce roman à l’atmosphère balzacienne se déroule au Mans, où vivait le juge Lambert. On y retrouve des âmes noires, un coupable idéal, Kévin Brozniak, inculpé pour la deuxième fois de double-assassinat ; les errements de la justice entre erreurs et doutes, des haines familiales, écho de celles de la Vologne.

La troublante description du suicide

"Un testament ? Je ne sais pas. Mais avec le recul, la description du suicide est troublante, comme ses mots lors de notre dernière rencontre : 'si ça devait recommencer, je n’aurais peut-être pas le courage’. C’était quelques semaines avant sa mort", explique Eric Yung, conseiller éditorial de De Borée, qui connaissait Jean-Michel Lambert depuis de longues années.
Dans sa lettre d’adieu adressée à l’Est Républicain, publiée le 19 juillet par le quotidien régional, le juge Lambert expliquait "ne plus avoir la force de se battre".

La littérature comme exutoire ? 

Quand il était venu présenter le manuscrit de "Témoins à charge", "il m’avait aussi beaucoup parlé de sa reconstruction, grâce à sa femme, ses enfants, au sport et à la littérature. Il écrivait tous les jours. C’était son activité principale", ajoute Eric Yung.
Lauréat du prix Polar à Cognac en 2001 pour "Purgatoire", Jean-Michel Lambert avait aussi publié en 1987 "Le Petit Juge" ou, en 2014, "De combien d’injustices suis-je coupable ?", livre dans lequel, 30 ans après l’affaire Grégory, il dénonçait l’échec de la justice.

Tribunal de Narbonne - "On reproche à mon client d’avoir ouvert la mauvaise porte

La gérante d’un bar- PMU à Narbonne-Plage s’est retrouvée jeudi dernier nez-à-nez, dans une pièce du fond, avec un homme qu’elle ne connaissait pas. Peu de temps avant, dans l’épicerie à quelques pas de là, un homme entre dans le commerce pour acheter des gâteaux bio mais ne les trouve pas. Il se dirige vers la réserve.
Deux faits qui ont déclenché un appel à la gendarmerie qui s’est rendue sur place afin d’interpeller la personne. Lundi, ce Marseillais de 35 ans était jugé pour deux tentatives de vol et détention de cannabis. "Dans le Bar PMU, vous maintenez toujours que vous cherchiez les toilettes ?", a demandé la présidente du tribunal. "Pourtant, il était bien indiqué sur deux portes différentes qu’il s’agit d’un accès privé. On ne peut pas se tromper".
La propriétaire des lieux avait été effrayée d’entendre la porte s’ouvrir avec mille précautions. Rien n’a été dérobé dans les deux commerces. Mohamed le répète : "Je n’ai rien bougé, rien touché". Et dans l’épicerie ? "Je suis allé demander un renseignement, il n’y avait personne dans le magasin". Pour le procureur de la République, derrière ces faits dont le butin s’élève à zéro euro, se cache un "voleur d’habitude". Le casier judiciaire du prévenu n’a pas aidé avec 10 condamnations. Le procureur a requis le mandat de dépôt avec 18 mois de prison dont 10 avec sursis et deux années de mise à l’épreuve.
Pour la défense, Me Virginie Delhaye-Carenco a fait remarquer qu’un "casier judiciaire n’était pas l’ADN d’une personne. Les horaires des vidéos ne peuvent pas être retenus comme preuve. à 15 h 46, il est à l’épicerie et à 15 h 49, il est au PMU ?". "Je ne pense pas qu’il était mal intentionné", a ajouté l’avocate, "mais avec son passé, c’est mal interprété. Il a poussé une mauvaise porte, voilà ce qu’on lui reproche". Le prévenu a été relaxé pour la tentative de vol dans l’épicerie.
En revanche, pas le bar-PMU, il a été condamné à six mois de prison avec sursis et deux années de mise à l’épreuve.

Tribunal de Narbonne - "On reproche à mon client d’avoir ouvert la mauvaise porte"http://www.lindependant.fr/2017/08/22/tribunal-de-narbonne-on-reproche-a-mon-client-d-avoir-ouvert-la-mauvaise-porte,3044131.php

mardi 22 août 2017

Compte-rendu complet de l'affaire Grégory 1984 - 2017

Go fast de cocaïne : 10 ans requis contre le « caïd » des Izards

Dix ans d’emprisonnement ont été requis ce lundi après-midi à l’encontre du chef présumé du vaste trafic de stupéfiants du quartier des Izards, O.A.« Tout converge vers vous : c’est vous qui étiez à la manœuvre et vous êtes le seul à le nier », lance le procureur Alain Grellet devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Hormis les petits vendeurs qui encourent entre 8 mois et 18 mois de prison, les autres acteurs présumés haut placés de cette organisation pyramidale risquent entre 3 ans et 8 ans de prison, peine demandée pour T.D. soupçonné d’être le bras droit de la tête de réseau.
Deux trentenaires dont les casiers sont déjà bien fournis. « J’ai été interpellé alors que je faisais l’ouvreur mais je ne savais pas qu’il y avait une sacoche avec de la drogue à l’intérieur ! Il ne faut pas tout mélanger M. le président ! », assure pourtant le « boss » présumé depuis le box des accusés. Et ce, non sans une certaine arrogance.

480 000€ de chiffre d’affaires

Le mis en examen, défendu par Me Martin, fait ainsi allusion à ce go fast intercepté par les forces de l’ordre en janvier 2016 à Montauban qui a permis la saisie de 4,1 kg de cocaïne que quatre des douze mis en examen dans ce dossier ont convoyé depuis Paris. Un voyage pour permettre à T.D., défendu par Me Parra-Brugière, de « prendre l’air », a-t-on entendu à plusieurs reprises ce lundi, lui qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Mais si la brigade de recherches et d’intervention (BRI) du service régional de police judiciaire (SRPJ) a réussi ce coup de filet, c’est bien parce qu’une longue enquête avait démarré plusieurs mois auparavant avec balisage et sonorisation de véhicules ou d’appartements. Une époque où le trafic de cocaïne, de résine et d’herbe de cannabis rapportait selon les enquêteurs jusqu’à 480 000 € mensuels ou 7 000 € quotidiens.
Cachée dans des appartements ou locaux « nourrices », la drogue était ensuite acheminée par des lieutenants de confiance sur les points de vente ouverts de midi à 4 heures du matin. Plusieurs fois par jour, l’argent en liquide était récupéré et le point de vente réalimenté. Une mécanique bien huilée qui était couchée sur le papier grâce à des feuilles de comptes.

La loi du silence

Mais fin 2015, il y eut une période creuse, certainement à imputer à la recrudescence des perquisitions administratives consécutives aux attentats, qui poussa l’organisation de ce go-fast pour aller chercher de la marchandise à Argenteuil. « O.A., vous étiez sur écoute et on vous entend dire Daech nous a tués ! Et puisque la cocaïne du Mirail était trop coupée, vous êtes allés à Paris », analyse le procureur Grellet qui n’a pas manqué de noter que les 4,1 kg de poudre étaient aussi frelatés à 35 %. Avec du vermifuge pour animaux et un antidouleur cancérigène, interdit en France.
Ces faits ont été en grande partie niés par les accusés. Certains admettent bien avoir conditionné quelques dizaines de ballots de poudre et sur de courtes périodes. Personne ne veut - ou plutôt « ne peut » - en dire vraiment plus sur l’origine de la drogue et des saisies. In fine, le dossier révèle 6 kg de cocaïne, au moins 1 kg de cannabis, des dizaines de téléphones, pistolets, revolvers ou autre fusil à pompe et du matériel servant au conditionnement de la drogue.
Ce mardi matin, les huit avocats de la défense s’attacheront à démonter l’argumentation du ministère public.

Toulousehttp://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

vendredi 18 août 2017

En arrêt maladie, il vend de l'herbe pour renflouer ses comptes

Pour résoudre ses problèmes d’argent, il a choisi les stupéfiants. Et en grande quantité. « Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Je suis intérimaire et j’étais en arrêt maladie avec mon compte à zéro. Je cherchais une solution pour m’en sortir et là, je retombe encore plus bas. » L’autocritique de l’accusé est certes tardive mais empreinte de lucidité. Un jeune homme de 24 ans a fait l’objet d’une comparution immédiate ce mercredi, après un premier renvoi pour préparer la défense, pour des faits de trafic d’herbe de cannabis survenus fin juin dans le secteur de Varèse, au Mirail.
Ce 19 juin, les policiers sont en « planque » dans le cadre d’une enquête. Ils remarquent le manège qui se joue « quotidiennement », selon le président Glavany, au pied des immeubles de La Reynerie. Ils repèrent alors le prévenu déplaçant une Ford et multipliant les allers-retours.

1,4kg d’herbe dans la voiture

Quelques échanges plus tard, les forces de l’ordre interpellent deux acheteurs, avec respectivement 36,99 g et 4 g sur eux, qui livrent l’identité du vendeur. Les policiers procèdent alors à son interpellation puis, à la fouille du véhicule repéré quelques heures plus tôt. À l’intérieur, environ 1,4 kg d’herbe de cannabis conditionné en petits pochons. Une voiture qui appartient d’ailleurs « au terrain », selon les dires du prévenu qui a avoué que les quantités retrouvées représentaient seulement le stock de la journée. « Varèse est un haut lieu de la vente au détail qui est beaucoup plus frugifère que le gros ou le semi-gros. Et c’est le premier endroit à avoir instauré du marketing avec un packaging pour écouler la drogue ! », note le procureur Boyer.
Depuis le box des accusés, le jeune homme a l’air penaud. Lui qui était « chouf’», c’est-à-dire guetteur, dix jours auparavant venait justement d’être « promu » vendeur la veille de son interpellation. « Vu les quantités, on vous faisait quand même confiance », souligne le président Glavany. Officiant pour la défense Me Alfort a rappelé l’importance de la « prise de conscience » de son client qui a toujours enchaîné les petits boulots ou autres contrats d’intérim. « Heureusement qu’il a reconnu les faits parce que quand j’entends M. le procureur requérir 8 mois de prison ferme alors que c’est sa première condamnation pour des faits relatifs aux stupéfiants, cela m’interroge ! C’est un coup d’essai qui ne s’est pas transformé en coup de maître ! »
Le tribunal a fait son choix. Suivant les réquisitions du ministère public, l’individu écope de 12 mois de prison dont 4 avec sursis et assortis d’une mise à l’épreuve de 18 mois mentionnant les obligations de travail et de soins. En outre, il est maintenu en détention.
Enfin, il faut noter que le procès impliquant une dizaine de mis en examen soupçonnés de se livrer à un trafic de stupéfiants de grande ampleur sur le secteur s’ouvrira en début de semaine prochaine devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

ToulouseToulousehttp://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

[Chronique du palais] Perpignan: «Vous savez comment ça se passe à Marseille…»

Avec les 5,6 kg d’herbe de cannabis que l’on a retrouvés dans son véhicule, il ferait presque figure de «petit joueur» comme le fait remarquer un résident qui vient de traiter un dossier de près de 60 kg de cannabis et un autre de 12 kg de coke. Cette fois, la saisie a été opérée par la police aux frontières, au Boulou.
Pour le prévenu, tout est très simple. On lui a tendu un piège. Des trafiquants l’ont balancé aux autorités pour pouvoir passer une très grosse quantité alors qu’il se faisait arrêter. Malgré son lourd passé judiciaire, l’homme était médiateur: «J’allais dans les quartiers pour dire aux jeunes de ne pas faire de bêtises.» Un comble.
Il donne une version un peu différente de celle livrée d’ordinaire par les «mules»: un homme l’a contacté, dans sa ville de Vitrolles, pour un boulot sans risque. Il s’agissait, moyennant 1 500 euros, d’aller chercher une voiture à Avignon, pour se rendre en Espagne à Lloret de Mar. Ensuite, on lui a demandé de s’arrêter en France, à la première sortie d’autoroute après la frontière. Là, on lui a remis un sac de sport qu’il devait aller livrer à Sète.
À peine avait-il pris la marchandise en charge qu’il se faisait arrêter. Pour la forme, le président pose la question rituelle: «Mais, qui vous a donné la drogue ?»
La réponse est tout aussi convenue: «Vous savez comment ça se passe à Marseille. Si je le dis, on s’en prendra à ma famille.»
«Sète est la dernière barrière de péage, après la route est ouverte jusqu’à Marseille, justifie Me Boxo. Les trafiquants ont choisi une proie facile, sortant de prison, en difficulté financière…» Le tribunal écoute et juge en deçà des réquisitions: 30 mois ferme.

Chronique du palais] Perpignan: «Vous savez comment ça se passe à Marseille…»http://www.lindependant.fr/2017/08/17/chronique-du-palais-perpignan-vous-savez-comment-ca-se-passe-a-marseille,3042861.php

jeudi 17 août 2017

Salah Abdeslam renvoyé en procès pour des tirs sur des policiers en 2015

Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos djihadistes qui ont attaqué Paris en novembre 2015, a été renvoyé jeudi en procès à Bruxelles pour avoir tiré sur des policiers qui avaient fortuitement découvert sa cache en mars 2015, trois jours avant son arrestation, a annoncé le parquet fédéral.
Salah Abdeslam et son complice Sofiane Ayari seront notamment jugés devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers", a précisé le parquet. La date du procès sera fixée "dans les prochaines semaines", selon cette source.

Attentats de Paris : Abdeslam a refusé de répondrehttp://www.laprovence.com/faits-divers-en-direct

mercredi 16 août 2017

Ils prenaient leur repos hebdomadaire dans la cabine du camion

C'est une entreprise portugaise qui s'est fait épingler par les gendarmes, lors d'un contrôle. Les chauffeurs du camion venaient de prendre leur repos hebdomadaire dans la cabine de leur véhicule, en totale infraction de la législation en vigueur. Le conducteur, de nationalité bulgare, avait d'ailleurs reconnu avoir dormi dans son camion. La DREAL a rappelé qu'il s'agissait d'une très grosse entreprise portugaise forte de plus de 1.500 véhicules qui inondent le marché du travail européen avec un chauffeur qui n'est même pas portugais.
Une affirmation que l'avocat de la défense a souhaité atténuer : «Le dumping social, ici, ne s'applique pas. Le salarié, certes bulgare, est rémunéré au salaire portugais. Depuis juillet 2016, la société a mis en place un suivi pour que ses chauffeurs respectent les règles françaises».
Des explications qui n'ont pas convaincu la cour qui a suivi les arguments du procureur sur cette «infraction constituée», l'entreprise a été condamnée à 5.000€ d'amende.

Tarbeshttp://www.ladepeche.fr/communes/tarbes,65440.html

Drame dans une pizzeria: le conducteur responsable pénalement

L'homme qui a foncé lundi soir sur une pizzeria en Seine-et-Marne, faisant un mort et 12 blessés, a été déclaré pénalement responsable après un examen psychiatrique qui a conclu à l'absence d'abolition ou d'altération du discernement, a indiqué aujourd'hui la procureure de Meaux. La "responsabilité pénale est engagée", a dit la procureure.
» Lire aussi - Voiture bélier à Sept-Sorts : la piste terroriste écartée
Le conducteur, testé positif aux stupéfiants et qui avait absorbé une grande quantité de médicaments, sera présenté à un juge d'instruction en fin d'après-midi, en vue d'une mise en examen pour meurtre aggravé, a ajouté Dominique Laurens, la procureure.
Le parquet a requis son placement en détention. Ce matin, six personnes étaient toujours hospitalisées dans des hôpitaux parisiens. 
Lors d'une conférence de presse, le procureur adjoint de Meaux a indiqué hier que les propos "incohérents" tenus par le conducteur, toujours en garde à vue, ne permettaient pas de cerner le mobile de son acte, qui a plongé Sept-Sorts, un village de 500 habitants à situé à une soixantaine de kilomètres de Paris, dans un "drame absolu".

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Affaire Fiona: la mère maintenue en détention

La justice a rejeté aujourd'hui une cinquième demande de remise en liberté de la mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, qui demandait de nouveau à comparaître libre à son procès en appel pour la mort de sa fille. Le président de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) n'a pas motivé sa décision.
"On pense ce que l'on veut du verdict d'acquittement (ndlr: partiel) de Cécile Bourgeon mais elle reste cependant une justiciable comme les autres qui a droit à un traitement équitable. Malheureusement, ce n'est pas le cas", ont réagi ses avocats Mes Gilles-Jean et Jean-Hubert Portejoie.
» Lire aussi - Procès Fiona : cinq ans de prison pour Cécile Bourgeon
Ses défenseurs ont également annoncé qu'ils allaient se pourvoir en cassation "dès ce mercredi". Détenue à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, Cécile Bourgeon avait tenté de se mettre fin à ses jours par voie médicamenteuse, en avalant une centaine de pilules, le 29 juillet. Aussitôt secourue, elle avait été transportée vers un hôpital à Lyon, sans que toutefois ses jours n'aient été en danger.
Elle supporterait "de moins en moins sa détention", avait alors souligné ses conseils. Le 26 novembre 2016, Cécile Bourgeon avait été acquittée par la cour d'assises du Puy-de-Dôme du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Son ancien compagnon Berkane Makhlouf a pour sa part été condamné à 20 ans de réclusion pour ces faits.
La cour l'avait en revanche condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, notamment "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté de toutes pièces le scénario de la disparition de Fiona dans un parc de Clermont-Ferrand, en mai 2013.
Le procès en appel du couple est prévu du 9 au 20 octobre au Puy-en-Velay (Haute-Loire).

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mardi 15 août 2017

Assises de l'Aude : à 76 ans, il avait tué sa femme d’un coup de fusil

Le procès aura lieu les 25 et 26 septembre.
Détenu à la maison de Bois d’Arcy, en région parisienne, depuis le 2 mars 2014, Lucien Naegelen, qui fêtera ses 77 ans le 28 novembre prochain, sera jugé devant la cour d’assises de l’Aude les 25 et 26 septembre. Il est reproché à ce septuagénaire d’avoir tué sa femme d’une balle en pleine poitrine, le 28 février 2014 dans leur domicile de Saint-André-de-Roquelongue. Lucien Naegelen sera assisté Me Philippe Calvet du barreau de Narbonne.
« J’ai abattu mon épouse »
Le jour des faits, c’est aux alentours de 12 h 45 que le septuagénaire a appelé la gendarmerie juste après avoir commis l’irréparable : « J’ai abattu mon épouse », avait-il alors déclaré. Sur le déroulé du drame, le retraité avait indiqué aux gendarmes que la scène s’est déroulée dans la chambre conjugale après un déjeuner très houleux où le couple s’est une nouvelle fois disputé. Touchée d’une unique balle tirée d’une carabine 22 long rifle, Sylviane Dinoir-Mériaux, âgée de 70 ans, s’est effondrée mortellement blessée en pleine poitrine.
Selon les éléments qui avaient été communiqués il y a trois ans, la mauvaise entente du couple n’était pas nouvelle.
Préméditation écartée
L’accusé s’en était d’ailleurs ouvert au fils de l’un de ses voisins à qui il avait confié « qu’ils ne s’entendaient pas ». Cela faisait quelques jours que la victime était revenue, après quelques jours de convalescence à Balaruc-les-Bains suite à une intervention chirurgicale à la jambe. La septuagénaire s’était en effet blessée en jardinant au tout début de l’année 2014.
Toujours selon les informations recueillies, le couple, marié depuis deux ans seulement à l’époque, s’était installé à Saint-André depuis un an et demi, dans une villa de plain-pied située au bout d’une impasse dans un quartier récent de la commune, à proximité des terrains de tennis. Lui, originaire de Paris, est ingénieur à la retraite. Son épouse, quant à elle, était native du Nord.
Aussitôt placé en garde à vue après les faits, Lucien Naegelen avait ensuite été conduit au pôle criminel de Narbonne, où il avait été mis en examen pour assassinat, la préméditation ayant été retenue par le parquet. L’instruction faite ensuite par le juge a semble-t-il écarté cette hypothèse, pour ne finalement retenir que le chef d’inculpation de « meurtre par personne étant conjoint ».

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vendredi 11 août 2017

Affaire Grégory : Murielle Bolle "ne va pas bien du tout", selon l'homme qui l'héberge

«Pullover rouge»: un homme déféré pour meurtre

Jean-Baptiste Rambla, le frère de Marie-Dolorès, tuée à 8 ans en 1974 dans l'affaire dite du "pullover rouge", était cet après-midi en cours de présentation en vue de sa mise en examen pour le meurtre d'une jeune femme égorgée à Toulouse, a indiqué le parquet.
Jean-Baptiste Rambla, 49 ans, "était présenté au magistrat instructeur de Toulouse en début d'après-midi en vue de sa mise en examen du chef de meurtre en récidive", selon un communiqué du parquet.
Sa détention provisoire a été requise, a-t-on précisé de même source, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Cintia Lunimbu, 21 ans, dont le corps avait été découvert le 27 juillet à Toulouse, gisant dans une mare de sang. Elle présentait des "plaies d'égorgement", selon le parquet.
Jean-Baptiste Rambla est le frère de la petite Marie-Dolorès Rambla, 8 ans, kidnappée et tuée en 1974 à Marseille. L'affaire avait défrayé la chronique pendant de longues années, en raison de la parution en 1978 d'un livre, "Le pullover rouge" de Gilles Perrault, qui avait alimenté les doutes sur la culpabilité de Christian Ranucci condamné à mort et guillotiné en 1976 pour le meurtre.
Rambla avait six ans quand il a assisté au kidnapping de sa soeur. Il a refait parler de lui en 2008, quand il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour le meurtre en 2004 de son ex-employeuse dont le corps avait été découvert plus de sept mois après les faits.
Après un transfert à la prison de Muret, près de Toulouse, il avait obtenu une libération conditionnelle le 23 février 2016.
"Aucun incident n'a été signalé  quant à son comportement et au respect des obligations qui lui étaient imposées", précise le parquet dans son communiqué. Il bénéficiait de plus d'un "suivi régulier auprès d'un centre médico-psychologique", selon la même source.
Rambla devait avoir officiellement purgé sa peine le 20 novembre prochain

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Affaire Grégory: Le détail du procès verbal de la confrontation entre Murielle Bolle et son cousin dévoilé

Un nouvel élément dans le feuilleton de l’affaire Grégory. Le 28 juillet dernier, Murielle Bolle et son cousin, Patrick F ont confronté leurs deux versions sur le déroulé de la journée du 5 novembre 1984, devant la présidente de la chambre d’instruction de Dijon. Nos confrères du  Monde et de  l’Est Républicain ont eu accès au procès-verbal.
Fin juin, Patrick F, le cousin de Murielle Bolle avait relancé l’enquête sur le déroulé de cette fameuse journée, affirmant que « Bouboule » avait subi « un lynchage » de la part de sa famille. Une version qu’elle avait immédiatement contestée. D’abord mise en examen et écrouée, Murielle Bolle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire le 4 août dernier.
 Je ne me souviens pas du jour »
Lors de cette rencontre, le mystérieux cousin a tout fait pour prouver qu’il venait régulièrement au domicile des Bolle, affirmant : « Je serais en mesure de dessiner la maison, la chambre dans laquelle je dormais avec mes cousins. Je suis en mesure de dire à quelle place chacun se mettait à table, Jeannine devant l’évier, Lucien en haut de table » a-t-il raconté devant la présidente.
Pourtant, Murielle Bolle n’a pas démordu, maintenant sa version. Elle a, de nouveau, affirmé qu’elle n’avait pas fait l’objet de pressions de la part de sa famille, comme l’affirme son cousin depuis plusieurs semaines. De son côté, Patrick F a été plus expressif. Revenant sur cette soirée de « lynchage », il raconte : « La première claque qu’elle a prise, c’est par sa mère. Marie-Ange Laroche [sa sœur et la femme de Bernard Laroche] lui a ensuite sauté dessus », décrit-il, selon L’Est républicain.
>> A lire aussi : Affaire Grégory: «Elle s’est fait démonter»... Le cousin de Murielle Bolle s'exprime pour la première fois
Ce qui pose problème, c’est l’incertitude de Patrick F. Pour la première fois, il n’est plus certain de la date exacte de l’incident qu’il relate. Selon L’Est républicain, il répète à trois reprises à la présidente ne plus se souvenir la date exacte. « Je ne me souviens pas du jour, c’était le 5 ou le 6 », confie-t-il. Or, c’est cette précision qui est la plus importante puisque Murielle Bolle a livré son témoignage accablant sur Bernard Laroche, le 5 novembre, avant de se rétracter soudainement le 6 novembre 1984.
M

jeudi 10 août 2017

La nouvelle vie de Murielle Bolle

L’homme qui a trouvé une solution d’hébergement pour Murielle Bolle dans le département de la Nièvre, raconte à nos confrères du Parisien le quotidien de la jeune femme de 48 ans.
Le bon Samaritain qui a permis à Murielle Bolle de quitter la prison de Dijon est un ancien élu local, aujourd’hui septuagénaire. Il explique pourquoi il a fait ce choix et comment vit Murielle Bolle : « Elle est arrivée vendredi, dans une BMW conduite par son fils. Par discrétion, et pour que la voiture ne soit pas vue, je leur ai permis de la stationner dans un de mes garages, dont l’ouverture est actionnée par télécommande. Je lui ai apporté ce qu’il fallait pour dîner », détaille-t-il.

« Des écrevisses son plat favori »

« Elle était fatiguée », ajoute-t-il. « Je ne lui ai posé aucune question. » Depuis, dit-il, il se fait un devoir de lui remonter un moral en berne, en lui achetant notamment « des écrevisses - son plat favori - préparées à la sauce américaine, de chez un ami restaurateur d’Anost (Saône-et-Loire). » Mardi matin, il lui a « acheté à la boulangerie des brioches et un Paris-Brest. »
Murielle Bolle vit donc recluse « dans un appartement de 55 m² , 2 chambres, séjour, salle de bains et parquet, sans vis-à-vis avec vue sur la campagne », décrit son hôte.

Des photos de Gabin et Bourvil

Aux murs, des « photos encadrées de Jean Gabin, de Belmondo et de Bourvil en noir et blanc. Je crois qu’elle s’y trouve bien, même si la situation reste difficile à vivre. Croyez bien que je ne lui demande rien au sujet de l’affaire Grégory. D’une manière générale, elle ne se lâche pas trop, elle ne se montre pas très expansive. Bien entendu, comme tout le monde, j’ai vécu avec l’affaire, avec intensité même, suivant chacun de ses rebondissements. […] S’il n’y avait pas eu autant de tension entre la gendarmerie et la PJ, on n’en serait certainement pas là aujourd’hui », explique le mystérieux hébergeur de Murielle Bolle.
N’ayant rien de plus à dire sur sa discrète locataire, il embraye sur lui : « J’ai été ouvrier d’usine, plombier, entrepreneur, avant de créer une maison d’enfants pour cure thermale […]. Puis j’ai été maire, marchand de biens… Si bien qu’à 75 ans, je prétends connaître l’existence, les gens et l’administration. Pour moi, Murielle est victime d’injustice de la vie. Alors quand j’ai appris que même l’Eglise avait refusé de l’héberger, moi qui ne suis pas l’abbé Pierre, je me suis posé des questions. Finalement, cela m’a semblé tout à fait naturel de lui proposer cette solution d’attente. C’était un acte d’humanité. J’en ai parlé à mon avocat et il m’a encouragé », raconte-t-il.
« Je me fous de ce que les gens pensent de moi », ajoute-t-il, tout en espérant une enquête « rapide » - dans une affaire qui dure depuis près de 35 ans…
Mise en examen pour « enlèvement suivi de mort », Murielle Bolle doit, en attendant, pointer - incognito - deux fois par semaine à la brigade de gendarmerie locale.
  • Actualitéhttp://www.estrepublicain.fr/actualite
  • Biarritz : un homme arrêté pour vol avec effraction dans une bijouterie

    Cet habitant d’Ascain a été interpellé, mardi, à son domicile. Il sera jugé ce jeudi en comparution immédiate pour des faits datant de février 2017

    L’homme, résidant à Ascain dans le Pays basque, a été arrêté mardi soir à son domicile pour tentative d’entrée par effraction dans une bijouterie de Biarritz. Il a été présenté au magistrat de permanence et comparaîtra ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Bayonne.

    7000 euros de bijoux

    Les faits qui lui sont reprochés datent de février 2017. L’homme, accompagné d’un second individu, était en scooter lorsqu’il a brisé à coups de poing la vitrine du magasin, emportant la bagatelle de 7000 euros de bijoux.
    Suite à son interpellation, le cambrioleur a reconnu les faits. Il a aussi avoué avoir volé un magasin de matériaux situé à Ascain. Le quadragénaire est connu des services de police et risque une peine de prison.

    A La Unehttp://www.sudouest.fr/

    dimanche 6 août 2017

    "Rouste" supposée à Murielle Bolle : les confidences d’outre-tombe d’une infirmière

    C’est l’un des témoins clés de l’accusation dans la relance de l’affaire Grégory : Jacqueline G., l’infirmière qui intervenait au domicile de la famille Bolle au milieu des années 80, au moment où le crime de la Vologne (Vosges) a eu lieu. Cette femme a pourtant peu focalisé l’intérêt des médias jusqu’à présent.
    Elle a beaucoup moins attiré l’attention que le fameux cousin de Murielle Bolle qui affirme avoir été témoin de la « rouste » qu’elle a subie de la part de sa famille, le 5 novembre 1984, pour la forcer à revenir sur ses accusations contre son beau-frère Bernard Laroche.
    Il faut dire que Jacqueline G. ne peut plus donner d’interview, ni être prise en photo. Elle est décédée en 2014. Cela n’empêche pas son témoignage d’occuper une place importante dans les investigations actuelles.
    Pourquoi ? Parce qu’elle a livré deux informations, deux « bombes », au père du petit Grégory lors d’une conversation téléphonique qu’il a enregistrée en 2007 et que les gendarmes ont retranscrite en 2016.

    Des confidences dans le cimetière de Jussarupt ?

    Selon ce document, elle confie, tout d’abord, avoir assisté elle aussi à la « rouste » prise par Murielle Bolle de la part de ses proches, en particulier « sa mère et sa sœur ». « Je suis un peu intervenue parce que c’est vrai qu’ils y allaient avec un peu tout ce qui leur tombait sous la main », raconte l’infirmière, qui situe toutefois l’incident à une autre date que le cousin.
    Autre révélation de Jacqueline G. au père de Grégory : elle aurait recueilli les confidences de Murielle Bolle sur la tombe de sa mère. Cela se serait déroulé début 1988 au cimetière de Jussarupt. C’est l’infirmière qui lance le sujet de l’assassinat de Grégory Villemin : « Et je dis, heu, t’as pas pris le car ce soir-là Murielle, hein ? Alors elle s’est mise à pleurer. Elle me dit : non ! Mais Bernard, Bernard, Bernard ! Ben, je dis : oui ! Mais pourquoi tu t’es rétractée ? » À ce moment-là, Murielle Bolle lui aurait fait cette réponse : « J’ai reçu des roustes. » L’infirmière tente alors de lui faire cracher le morceau : « Je lui dis : oui, j’ai vu, mais bon, c’est trop grave ! »
    La technique fait flop. Murielle Bolle se referme : « De toute manière, j’peux pu dire, c’est fini. » Une phrase que la juge d’instruction, la présidente Barbier, peut méditer aujourd’hui.
    Cette scène dans le cimetière a-t-elle bien existé ? La présidente et les gendarmes font des efforts désespérés pour essayer de le déterminer. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles ils ont exhumé le journal intime du juge Simon, le magistrat de Dijon qui a repris l’enquête à la fin des années 1980.
    Ce magistrat a interrogé quatre fois l’infirmière de la famille Bolle qu’il considérait comme l’un de ses atouts maîtres. Mais aucune de ces quatre auditions ne comporte la scène du cimetière.
    « Une famille où l’on tape, où l’on rit, où l’on se bat tour à tour. »
    Jacqueline G. rapporte juste une conversation avec Murielle Bolle en avril 1985, le jour de l’enterrement de Bernard Laroche qui venait d’être abattu par le père de Grégory. Elle aurait alors titillé Murielle qui avait 15 ans sur son rôle dans l’affaire. « Je n’ai rien fait, je n’ai rien vu », lui aurait déclaré l’adolescente. Les enquêteurs ont cherché à savoir si l’infirmière avait pu faire des révélations au juge Simon hors procès-verbal, en « off ». D’où la saisie de ses carnets. Dans ce document, le magistrat décédé en 1994 s’emballe sur ses rencontres avec Jacqueline G. qu’il considère comme « passionnantes ».
    Sur le fond, le juge semble surtout frappé par l’éclairage que ce témoin peut lui apporter sur le fonctionnement du « clan Bolle » : « Une famille où l’on tape, où l’on rit, où l’on se bat tour à tour. »
    En revanche, rien dans le journal intime sur la scène d’aveu au cimetière, ni sur la « rouste ». Ce qui ne fait pas les affaires des enquêteurs qui tentent de repartir aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, sur les pas du juge Simon.
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    samedi 5 août 2017

    Affaire Grégory, Murielle Bolle est mise en liberté

    Rouée de coups par ses voisins sur fond d'alcoolisation

    Dans le box des accusés jeudi dernier, quatre membres de la communauté gitane. Le patriarche, 41 ans, son fils et son gendre, tous les deux âgés de 20 ans, et un cousin du gendre, 41 ans. Face à eux la victime, Rabha, jeune trentenaire militaire et sa mère. En pleurs, elle a du mal à se remettre des faits qui se sont déroulés le 27 juillet dernier. En permission, elle profite de l'occasion pour venir voir sa mère qui vit du côté du lycée Bagatelle à Saint-Gaudens, elle est voisine du patriarche. Ce jeudi 27 juillet, il organise un barbecue avec une vingtaine d'amis, l'alcool y coule à flots et imbibe les cerveaux. Quand Rabha rentre de Toulouse avec sa mère il est 22 h 30, dans la rue des voitures sont garées partout, la mère demande à accéder à son domicile pendant que la jeune fille va faire demi-tour.

    Un déferlement de violence

    Rabha fait demi-tour et s'arrête devant la maison du patriarche qui s'explique avec sa mère. Il lui reproche d'organiser aussi des fêtes, et lui «ne se permet pas de faire des commentaires», cependant la voiture gênante est retirée. Rabha explique au patriarche qu'il «est trop saoul et que demain ils s'expliqueront». À ce moment-là, l'alcool aidant, tout part en vrille. Le fils du patriarche n'apprécie guère que la jeune femme parle comme cela à son père : «C'est ton aîné tu dois le respecter». La militaire, dans son bon droit ne veut pas se laisser faire, le ton monte. C'est alors que le cousin entre en jeu, il frappe Rabha au visage par le côté, un crochet du droit. La jeune femme, entraînée s'agrippe à lui et ne chute pas. Des mots très durs sont prononcés, elle est entourée par un groupe de plus de 15 personnes alors que sa mère est rentrée appeler la police. «C'est une militaire, il faut taper plus fort… Pousse-toi je vais me la faire», voilà ce qu'elle entend, sonnée et choquée.
    Un dernier point reste à éclaircir pour le tribunal. Qui est l'auteur du deuxième coup de poing, armé d'un objet contendant, qui vaut à Rabha une ITT de 10 jours, et une fracture du plancher orbital, pour laquelle elle doit subir une opération. Selon elle, aucun doute, c'est le gendre qui a frappé, lorsque le groupe la raccompagne avec force chez elle. Dans le box il nie tout : «J'étais le seul à ne pas avoir bu, j'ai essayé de la calmer mais elle était incontrôlable». Le neveu de la victime indique à la police que c'est le gendre «avec un poing américain». À la barre, les larmes aux yeux et en serrant les dents, elle pointe du doigt le gendre : «C'est lui, j'en suis sûre». Elle explique qu'en dehors des coups de poing, le père et le fils lui ont tiré les cheveux et l'ont poussée. Les deux minimisent leurs rôles, assurant qu'ils voulaient simplement la raccompagner chez elle. Arrivés sur place, le patriarche insulte la mère qui a appelé la Police, et la menace de mort ainsi que ses enfants. Après les plaidoyers des avocats, la justice donne raison à la jeune femme et suit les réquisitions de la procureure. Vu les quelques éléments d'ombre sur l'affaire, elle demande une peine de 8 mois de prison ferme, pour tous les accusés. La peine sera prononcée par la présidente, sans distinction. De ce verdict, personne ne sort vainqueur. Ni les agresseurs qui passeront 8 mois en prison. Ni la victime, privée d'une mission en DOM-TOM, et marquée à vie par cette horrible expérience, qui ne sort pas du tribunal comme après une victoire, mais en larmes, détruite par les souvenirs qui ont ressurgi. Tout cela pour une place de parking.

    Saint-Gaudenshttp://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html

    vendredi 4 août 2017

    Affaire Grégory : Murielle Bolle remise en liberté sous contrôle judiciaire

    La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a accepté, ce vendredi 4 août, la demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire présentée par Murielle Bolle, témoin clé de l'affaire Grégory en 1984, a annoncé l'avocate des époux Villemin, Me Marie-Christine Chastant-Morand. Mme Bolle devra "résider dans la Nièvre et pointer deux fois par semaine", a ajouté l'avocate. Âgée de 48 ans, elle avait été mise en examen le 29 juin pour enlèvement suivi de mort et placée en détention provisoire
    Adolescente à l'époque des faits, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, avant de se rétracter. Pour l'accusation, la jeune fille de 15 ans aurait changé son témoignage après avoir subi des violences familiales. Le 4 juillet, la chambre de l'instruction avait ainsi décidé de la maintenir en prison en attendant notamment qu'une solution d'hébergement sans contact avec sa famille puisse être trouvée. 
    Un mois plus tard, "tous les éléments permettant sa remise en liberté sous contrôle judiciaire sont réunis", a déclaré à l'AFP Me Jean-Paul Teissonnière, l'un des conseils de Murielle Bolle, citant notamment une possibilité de résidence "très éloignée de sa famille". "Les défenseurs de Mme Bolle disent qu'il n'y a pas d'éléments suffisants" pour la maintenir en détention, a indiqué à la sortie de l'audience Me Thierry Moser, avocat des époux Villemin, parents de Grégory, disant de son côté s'en remettre "à la sagesse des magistrats". Le procureur général Jean-Jacques Bosc s'est quant à lui opposé à la remise en liberté "pour les nécessités de l'enquête et l'efficacité des actes à venir", arguant que Murielle Bolle ne serait pas à l'abri de pressions, "compte tenu de ce qui s'est passé en 1984". 
    Affaire Grégoryhttp://www.rtl.fr/sujet/affaire-gregory

    La mère de la petite Fiona toujours hospitalisée

    La mère de la petite Fiona, Cécile Bourgeon, condamnée à cinq ans de prison après la mort de sa fille en mai 2013, était toujours hospitalisée aujourd'hui, une semaine après avoir tenté de se suicider, mais son état est "stable", a indiqué son avocat.
    » Lire aussi - Affaire Fiona : la mère tente de se suicider en prison
    "J'ai sa mère régulièrement au téléphone et elle m'a dit hier que l'état de santé de sa fille était stable. Un retour à Lyon-Corbas (maison d'arrêt dans laquelle Cécile Bourgeon est détenue, ndlr) n'est pas prévu pour l'instant", a déclaré Me Gilles-Jean Portejoie, le conseiller de la mère de Fiona.
    Samedi dernier, Cécile Bourgeon avait été rapidement prise en charge par le personnel de la prison après avoir avalé une centaine de pilules. Elle avait été transportée vers un hôpital à Lyon sans que ses jours n'aient été en danger. "Cela ne me surprend pas car elle supportait de moins en moins cette détention qui lui paraissait parfaitement injuste compte tenu de la décision du peuple-juge", avait alors réagi Me Portejoie.
    Le 26 novembre 2016, Cécile Bourgeon avait été acquittée par la cour d'assises du Puy-de-Dôme du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La cour l'avait en revanche condamnée à cinq ans de prison pour quatre délits, notamment "non-assistance à personne en danger" et "dénonciation de crime imaginaire" pour avoir monté de toutes pièces le scénario de la disparition de Fiona dans un parc de Clermont-Ferrand, en mai 2013.
    En avril, la Cour de cassation a confirmé le maintien en détention de Cécile Bourgeon, qui demandait à comparaître libre lors de son procès en appel, envisagé pour l'automne, devant la cour d'assises du Puy-en-Velay (Haute-Loire). Mardi, Me Portejoie doit présenter une quatrième demande de remise en liberté de la jeune femme.

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