Il faut faire confiance en la justice (Hegel) Revue de la presse judiciaire ici........
mercredi 31 janvier 2018
mardi 30 janvier 2018
Meurtre d'Alexia Daval : le mari a avoué avoir tué son épouse par accident
Rebondissement trois mois après la mort d'Alexia Daval dont le corps carbonisé avait été retrouvé dans un bois près de Gray (Haute-Saône) en octobre. Son mari Jonathann Daval interpellé lundi et placé en garde à vue, a avoué avoir tué sa femme "par accident", indiquent ses avocats.
Mort d'Alexia Daval : son mari Jonathann au cœur de l’enquêtehttps://www.lci.fr/sujet/mort-d-alexia-daval-son-mari-jonathann-au-coeur-de-l-enquete/
Meurtre d'Alexia Daval: le mari «n'est pas soupçonné par hasard» selon son avocat
Jonathann Daval, le mari d'Alexia, retrouvée morte en octobre dans un bois de Haute-Saône, "n'est pas soupçonné par hasard", a déclaré aujourd'hui son avocat, Me Randall Schwerdorffer, devant la gendarmerie de Besançon, où la garde à vue de son client a été prolongée.
"On nous a apporté des éléments qui (...), effectivement, posent des véritables questions et Jonathann n'est pas soupçonné par hasard, c'est une réalité", a déclaré à des journalistes Me Schwerdorffer, évoquant également "des éléments effectivement gênants concernant la version de Jonathann Daval".
Les éléments en question portent sur le témoignage d'un voisin affirmant avoir entendu une voiture sortir du domicile du couple, la nuit précédant la disparition de la jeune femme, ce qu'attesterait un dispositif de traçage placé sur le véhicule professionnel de Jonathann Daval. D'après une source proche de l'enquête, les enquêteurs ont également trouvé un tissu recouvrant le corps d'Alexia. Selon l'hebdomadaire Le Point, il pourrait s'agir de draps appartenant au couple. "La seule personne qui est capable de dire s'il est coupable ou innocent, c'est lui-même et la garde à vue n'est pas finie. Jonathann doit encore s'exprimer", a conclu Me Schwerdorffer.
La garde à vue de Jonathann Daval doit prendre officiellement fin à 04H30 demain matin. La procureure de Besançon, Edwige Roux-Morizot, a prévu de tenir une conférence de presse cet après-midi.
lundi 29 janvier 2018
Alexia Daval: le témoignage d'un voisin contredit la version du mari
Un voisin du couple Daval affirme avoir entendu la voiture de fonction du mari quitter le domicile familial dans la nuit du 27 au 28 octobre, quelques heures avant le signalement de la disparition d'Alexia
Nouveau rebondissement dans l'enquête sur le meurtre d'Alexia Daval. Ce lundi, les gendarmes ont interpellé Jonathann Daval, le mari de la joggeuse retrouvée morte le 30 octobre 2017 en Haute-Saône. Cet informaticien de 34 ans, domicilié à Gray et décrit comme "extrêmement gentil", est désormais en garde à vue.
Pourquoi, après trois mois d'investigation et près de 200 auditions, les enquêteurs suspectent-ils l'époux de la victime de 29 ans? Selon BFMTV, confirmant des informations du Point, la juge d'instruction a recueilli des éléments qui contredisent la version de Jonathann Daval.
Le témoignage d'un voisin
Ce dernier a toujours affirmé n'avoir jamais quitté son domicile entre le soir du 27 octobre et le matin du 28 -avant 9h30-, jour de la disparition d'Alexia. Pourtant, le témoignage d'un habitant de Gray vient mettre à mal cette déclaration.
Ce voisin assure avoir entendu le véhicule de Jonathann Daval quitter le domicile familial la nuit du 27 au 28 octobre, à 1h30 du matin précisément. Il aurait en effet entendu la voiture rouler sur une plaque métallique. Ce bruit l'aurait réveillé et il aurait regardé l'heure.
Le véhicule, mis à disposition par l'employeur du mari, a été expertisé par l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale pour comparer ses pneus avec les traces relevées près de l’endroit où le corps calciné d’Alexia a été retrouvé. D'après Le Point, des similitudes auraient été trouvées
Qu'a fait le mari la nuit du 27 au 28 octobre
Ce samedi 28 octobre à 12h25, Jonathann Daval avait alerté les gendarmes de la disparition d'Alexia Daval, inquiet de ne pas la voir revenir de sa course à pied. Selon lui, elle était partie courir à 9h30.
Auditionné à deux reprises en tant que simple témoin, il avait confié avoir eu une dispute avec sa femme le soir du 27 octobre, alors qu'ils revenaient d'un repas de famille. Cela expliquerait, selon lui, les griffures sur son bras.
Le matin de la disparition, peu après 9h30, Jonathann Daval a été vu à plusieurs endroits de la ville, indique L'Est républicain. Qu'a-t-il fait avant? Le témoignage du voisin et les expertises menées par le pôle criminel de Besançon donnent aujourd'hui un éclairage nouveau à l'affaire.
Des tensions dans le couple
Les enquêteurs explorent l'hypothèse d'une "dispute conjugale qui aurait mal tourné", ont rapporté des sources à l'AFP, ce lundi. "Le couple, qui avait des difficultés à avoir un enfant, connaissait en effet de vives tensions."
Jonathann Daval nie "être lié au meurtre de son épouse", a fait savoir son avocat. "La dernière fois que je l'ai vu, il m'a confirmé qu'en aucun cas il n'était lié d'une façon ou d'une autre au décès de son épouse", a déclaré Me Randall Schwerdorffer, devant le domicile des époux Daval, ce lundi.
Meurtre d'Alexia: Le mari de la joggeuse assassinée en Haute-Saône interpellé
Rebondissement dans l’enquête sur le meurtre d’Alexia Daval, la joggeuse tuée fin octobre en Haute-Saône. Ce lundi, Jonathann Daval, le mari de la jeune femme a été interpellé et placé en garde à vue, a appris 20 Minutes, auprès d’une source proche du dossier.
Une perquisition est en cours à son domicile, a constaté une journaliste de l’AFP. Le corps d’Alexia Daval avait été retrouvé en partie calciné dans le bois d'Esmoulins (Haute-Saône), alors que d’après son mari, la jeune femme était partie courir et n’est jamais revenue.
La piste d’une « dispute conjugale »
Une thèse sur laquelle les enquêteurs ont quelques doutes aujourd’hui. Ils s’interrogent notamment sur le fait que la jeune femme « est bien partie faire son jogging » ou si elle n'est pas morte à la suite d'une « dispute conjugale qui aurait mal tourné ». Le couple, qui avait des difficultés à avoir un enfant, traversait une période de troubles.
« On a un certain nombre de questions à poser au mari sur la façon dont se sont déroulées la soirée précédente et la journée de la disparition d’Alexia, indique à 20 Minutes, une source proche du dossier. On a un certain nombre de sujets sur lesquels on attend des réponses. Il s’agit de vérifier une hypothèse. Cette garde à vue devait donc logiquement intervenir ».
Lors de sa première audition, en tant que simple témoin, Jonathann Daval avait d’ailleurs évoqué une dispute avec sa compagne la veille de sa disparition. Cette altercation expliquait, selon lui, les marques de griffures, voire de morsures visibles sur ses mains.
La procureure de Besançon a prévu de tenir une conférence de presse à l’issue de la garde à vue de Jonathann Daval.
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- enquête
- disparition
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- Haute-Saônehttp://www.20minutes.fr/dossier/haute-saone
samedi 27 janvier 2018
Un homme condamné à 25 ans de prison pour le meurtre de sa fille de deux ans
La petite Méline, 2 ans, avait été retrouvée morte au domicile familial en septembre 2015 à Marmagne. Son père, Sébastien Chabrier, 45 ans, a été condamné vendredi à Chalon-sur-Saône à 25 ans de prison par la cour d’assises de la Saône-et-Loire.
Au terme de quatre jours de procès la cour est restée en deçà des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé 30 ans de réclusion criminelle. La peine est assortie d’une période de sûreté des deux tiers.
Au terme de quatre jours de procès la cour est restée en deçà des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé 30 ans de réclusion criminelle. La peine est assortie d’une période de sûreté des deux tiers.
La fillette avait été retrouvée morte le 2 septembre 2015, présentant des traces de strangulation et de coups de couteau. Le père s’était dénoncé lui-même à la gendarmerie, avant d’être placé en garde à vue. Il se trouvait depuis en détention.
La mère avait quitté le domicile familial quelques jours plus tôt, voulant mettre un terme à une relation émaillée de violence. Sébastien Chabrier, qui a reconnu les faits, a parlé au cours du procès d’un « coup de folie » et demandé pardon pour son geste.
La mère avait quitté le domicile familial quelques jours plus tôt, voulant mettre un terme à une relation émaillée de violence. Sébastien Chabrier, qui a reconnu les faits, a parlé au cours du procès d’un « coup de folie » et demandé pardon pour son geste.
Des excuses « de circonstance », selon Me Pierre Cuinat, l’avocat de la mère de la fillette, qui considère que le père « n’a pas manifesté de regrets à l’égard de Méline » pendant le procès mais salue « une peine adaptée ».
La cour a également ordonné le retrait de l’autorité parentale sur son fils, un petit garçon issu d’une précédente union, âgé de 7 ans au moment des faits, et prononcé un suivi socio-judiciaire de dix ans.
La cour a également ordonné le retrait de l’autorité parentale sur son fils, un petit garçon issu d’une précédente union, âgé de 7 ans au moment des faits, et prononcé un suivi socio-judiciaire de dix ans.
Mots-clés :
- Justice
- condamnation
- Faits divers
- Châlon-sur-Saône
- Sociétéhttp://www.20minutes.fr/societe/
vendredi 26 janvier 2018
Affaire Fiona: un troisième procès lundi
Le premier procès avait été perturbé par une médium; le second avait tourné au fiasco après une querelle entre avocats. L'affaire Fiona revient lundi en appel devant la cour d'assises de Haute-Loire qui tentera de percer le mystère de la fillette disparue en 2013.
Sa mère Cécile Bourgeon, condamnée à 5 ans de prison en 2016 à Riom pour avoir menti sur l'enlèvement de l'enfant, et son ex-compagnon Berkane Makhlouf, qui avait écopé de 20 ans de réclusion pour des coups fatals à Fiona, doivent comparaître à nouveau durant deux semaines au Puy-en-Velay. Toujours en l'absence du corps de la victime, qu'ils disent avoir enterré dans les alentours de Clermont-Ferrand mais qui n'a jamais été retrouvé. Et sans que l'on sache, à ce jour, comment la fillette est morte - les deux accusés, anciens toxicomanes, se rejettent la faute ou avancent l'hypothèse d'un accident.
En octobre lors d'une première audience d'appel, les débats s'enfonçaient dans le brouillard quand la défense a quitté la salle avec fracas au motif que sa "probité" avait été "mise en cause" par l'avocate d'une association de protection de l'enfance, partie civile. Lors du témoignage d'une connaissance du couple, Me Marie Grimaud avait relevé qu'elle avait été assisté en garde à vue, au début de l'affaire, par Me Mohamed Khanifar - aujourd'hui l'avocat de Berkane Makhlouf - et suggéré une connivence entre ce dernier et le conseil de Cécile Bourgeon, Me Renaud Portejoie.
Cette passe d'armes, incompréhensible pour le quidam, a provoqué le renvoi de l'affaire et une procédure disciplinaire à l'encontre de Me Grimaud, initiée par la défense. Quelques jours plus tard, c'était au tour du père de Fiona, Nicolas Chafoulais, de dénoncer devant la presse des "arrangements entre amis" - il est poursuivi pour diffamation depuis.
- Nouveaux témoins -
Tous se retrouveront lundi à 14H00 dans une ambiance qui s'annonce tendue. "Le renvoi, c'était une mascarade, on était au théâtre. On ne parle plus des faits, on n'est plus là pour l'assassinat de ma fille mais pour voir des avocats se tirer dans les pattes", peste encore Nicolas Chafoulais, qui aurait aimé que le procès soit "dépaysé". "Maintenant, il faut que la justice prouve qu'elle est compétente. Il va falloir recentrer le procès sur les faits", insiste celui qui s'est fait tatouer dans le cou le prénom de sa fille.
"On n'avait aucun intérêt procédural pour ce renvoi, d'ailleurs on n'a pas fait de demande de remise en liberté (pour Cécile Bourgeon, NDLR), souligne Me Portejoie. Mais on a estimé qu'on était déconsidéré auprès des jurés. Aujourd'hui, nous considérons que nouvelles conditions sont réunies et nous souhaitons que la justice passe sereinement, comme en première instance. Nous n'avons aucune agressivité et nous espérons que les uns et les autres soient dans ce même état d'esprit."
Acquittée des faits criminels par la cour d'assises du Puy-de-Dôme, la mère de Fiona, détenue depuis 2013 comme Berkane Makhlouf, pourrait sortir de prison en février en cas de verdict similaire. Mais le procès promet d'être encore agité avec l'audition de trois nouveaux témoins - "une amie de Cécile Bourgeon" et "deux officiers de police judiciaire jamais entendus à la barre" - demandée par Me Grimaud. "Il y a un certain nombre de détails qui avaient échappé à l'attention des uns et des autres et qui me semblent être la clé de ce qu'a vécu Fiona. Je compte bien les exploiter pour obtenir la vérité", prévient l'avocate.
jeudi 25 janvier 2018
mercredi 24 janvier 2018
Affaire Grégory: la justice n'autorise pas Murielle Bolle à rentrer chez elle
La cour d'appel de Dijon a refusé mercredi d'autoriser Murielle Bolle, personnage clé de l'affaire Grégory devenue suspecte, à rentrer chez elle dans les Vosges comme elle le demandait, a-t-on appris auprès d'un de ses avocats. La demande de levée de son contrôle judiciaire a été rejetée par la chambre de l'instruction, a indiqué Me Christophe Ballorin. D'abord écrouée après sa mise en examen à la fin juin, Murielle Bolle avait été placée sous strict contrôle judiciaire début août, avec obligation de résider dans la Nièvre, loin de son domicile. En 1984, alors adolescente, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, cousin du père de Grégory, du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, avant de se rétracter.
Trois décennies plus tard, la justice soupçonne cette femme de 48 ans d'avoir participé au rapt mortel de l'enfant, tout comme les époux Jacqueline et Marcel Jacob, également mis en examen en juin dernier. Des accusations rejetées en bloc par la défense. Murielle Bolle n'a toujours pas été ré-entendue par la juge d'instruction depuis six mois. C'est une des raisons pour lesquelles le parquet général s'était opposé, lundi à l'audience, à tout assouplissement de son contrôle judiciaire qui lui interdit aussi tout contact avec la presse ou les protagonistes du dossier et l'oblige à pointer deux fois par semaine auprès des forces de l'ordre.
Trois décennies plus tard, la justice soupçonne cette femme de 48 ans d'avoir participé au rapt mortel de l'enfant, tout comme les époux Jacqueline et Marcel Jacob, également mis en examen en juin dernier. Des accusations rejetées en bloc par la défense. Murielle Bolle n'a toujours pas été ré-entendue par la juge d'instruction depuis six mois. C'est une des raisons pour lesquelles le parquet général s'était opposé, lundi à l'audience, à tout assouplissement de son contrôle judiciaire qui lui interdit aussi tout contact avec la presse ou les protagonistes du dossier et l'oblige à pointer deux fois par semaine auprès des forces de l'ordre.
mardi 23 janvier 2018
Affaire Maëlys: rejet de la demande de remise en liberté de Nordahl Lelandais
La demande de remise en liberté de Nordahl Lelandais, mis en examen pour le meurtre de la petite Maëlys, qui a disparu en août en Isère, a été rejetée aujourd'hui, selon le parquet de Grenoble.
"Le juge des libertés et de la détention a rendu son ordonnance en début d'après-midi, où il estime que la détention est nécessaire à la poursuite de l'instruction", a déclaré à l'AFP Jean-Yves Coquillat, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Le principal suspect avait affirmé son innocence dans ce dossier, une position qui n'a pas changé depuis son interpellation fin août, quelques jours après que la petite fille de presque 9 ans se soit volatilisée lors d'une soirée de mariage à Pont-de-Bonvoisin.
De source proche du dossier, un appel va être interjeté devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble. A priori, les audiences concernant le contentieux de la détention sont publiques, "sauf si la chambre en décide autrement notamment pour des questions de trouble à l'ordre public", a précisé le parquet. La demande initiale, tout comme l'appel, sont avant tout symboliques dans ce dossier car Nordahl Lelandais est également mis en examen et écroué pour l'assassinat du caporal Arthur Noyer en Savoie en avril dernier.
Dans ce dossier, où l'ex-maître chien de l'armée de terre de 34 ans clame également son innocence, aucune demande de remise en liberté n'a été déposée pour l'instant
Flash Actuhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/
Assises à Perpignan : «J’ai envie de me souvenir de mon père quand il était heureux»
Assassinat. Sa fille et son ex-épouse ont livré hier leurs souvenirs de Laurent Boury, exécuté en septembre 2014.
« Mon père, il a beaucoup de défauts mais il reste mon père. Il ne méritait pas ce qui lui est arrivé ».
Lundi, à la barre de la cour d’assises des P.-O., avec un courage et une bienveillance admirables, la fille unique de Laurent Boury, ancien directeur commercial de NRJ assassiné en 2014 à Espira-de-l’Agly, a oscillé entre présent et imparfait. Comme pour garder un peu plus longtemps encore la mémoire de ce « papa » dont elle ne cherche pas à dissimuler les failles mais dont elle ne veut pas oublier les moments de bonheur.
Elle avait 10 ans quand ses parents se sont séparés. « Un divorce très difficile, raconte ce petit bout de femme de 23 ans, étudiante en communication à Bordeaux. Ça s’est très mal passé. Je voyais mon père un dimanche sur deux de 10 h à 17 h. Il avait des problèmes d‘alcoolisme, les relations étaient compliquées car je ne comprenais pas les choses qui le tourmentaient. Quand il était avec sa compagne, qui avait le même penchant, ça ne se passait pas toujours très bien. Je ne passais pas des moments très agréables. Un jour, j’ai coupé les ponts pour mon bien-être. De 16 à 20 ans, silence radio. Mais j’ai eu la chance de revoir mon père à deux reprises. On avait prévu de se rencontrer à nouveau mais c’était compliqué, je voulais prendre mon temps. On était quand même en contact sur Facebook, il m’envoyait des messages auxquels je répondais quasi systématiquement. J’avais envie de croire qu’il allait mieux. Je suis très heureuse de lui avoir parlé avant qu’il se passe tout ça. Et j’ai envie de me souvenir de mon père à l’époque où il était heureux, où il m’a appris à faire du vélo ou à jardiner, ce qu’il adorait faire. Je sais qu’il va me manquer surtout dans les moments importants de ma vie. Il ne pourra pas m’emmener à l’autel le jour de mon mariage. »
« C’était quelqu’un de bien »
Dans la même dignité, la mère de la jeune femme a tenu à venir rappeler à son tour le temps de « la belle vie » avec celui est resté son mari pendant 17 ans. « Il a gravi très vite les échelons au niveau professionnel. Il avait une bonne situation, moi aussi. Il était brillant, très apprécié par sa hiérarchie, ses collègues. On avait une grande maison. Des amis. Ensuite il a enchaîné les dépressions. On l’a diagnostiqué bipolaire. Et, à la mort de sa maman, il a ajouté aux médicaments l’alcool et c’est devenu insupportable à vivre. Il a enchaîné les cures, il a perdu son emploi, il s’est lancé dans un magazine qui ne marchait pas très bien. Il faisait du chantage au suicide. Plusieurs fois nous avons eu les pompiers et les gendarmes à la maison. L’alcool détruit une famille. J’ai fui le domicile conjugal avec ma fille. Il était hospitalisé et c’est là qu’il a rencontré sa compagne avec qui il a eu une relation amoureuse et qu’il a installée dans notre maison. Ils étaient tous les deux très alcoolisés, et il y avait des bagarres. À partir de là, je n’ai plus eu aucun contact avec Laurent mais j’avais des nouvelles par mes amis. J’ai su qu’il n’avait jamais rebondi. Il a eu un magasin où il vendait du jambon, ça a été un échec. En septembre 2014, ma fille m’a appelée pour me dire que son père avait disparu. Nous sommes allées à l’appartement récupérer le chat et ensuite à la gendarmerie. Puis, les gendarmes sont venus m’apprendre qu’ils avaient retrouvé un corps à Espira-de-l’Agly et nous avons appris qu’il avait été assassiné. C’était quelqu’un de bien. Je me dis que c’est dommage, il avait tout pour être heureux...»
Plaidoiries, réquisitions et verdict attendus aujourd’hui mardi.
Assises à Perpignan : «J’ai envie de me souvenir de mon père quand il était heureux»http://www.lindependant.fr/2018/01/22/assises-a-perpignan-j-ai-envie-de-me-souvenir-de-mon-pere-quand-il-etait-heureux,3089676.php
dimanche 21 janvier 2018
Affaire Grégory: Ce que révèlent les écoutes téléphoniques de Murielle Bolle
Murielle Bolle clame son innocence, même en privé. Des écoutes téléphoniques, auxquelles le Journal du Dimanche a eu accès, révèlent que le témoin clé
du meurtre du petit Grégory dément toute implication dans l’affaire, même auprès de ses proches.
Mise en examen en juin dernier pour « enlèvement de mineur suivi de mort », la nièce de Bernard Laroche garde la même ligne de défense lors de ses conversations téléphoniques avec son compagnon, Yannick J.
« Quand même ce pauvre gamin… »
Interrogée par son conjoint après une audition mi-juillet, elle répète : « Quand je suis rentrée du collège, Bernard était là ». « J’te jure, j’étais pas avec Bernard ».
« Faut te mettre à ma place. Moi je sais rien cocotte. Alors heu, je te pose des questions, j’veux savoir (…) Parce que ça peut plus durer ce truc-là. Ça va pas durer cinquante ans. Quand même ce pauvre gamin… », lui répond alors son compagnon.
« Mais c’est avec les gendarmes, ils m’ont fait le truc »
Murielle Bolle ne varie pas dans sa version des faits. « Mais c’est avec les gendarmes, ils m’ont fait le truc », « j’étais pas avec Bernard, il est pas venue me chercher. (…) J’ai pris le bus ce jour-là et pis ils veulent pas me croire », explique-t-elle.
Au sujet du cousin qui affirme avoir recueilli ses confidences après ses accusations contre Bernard Laroche, Murielle Bolle n’arrive pas à cacher son énervement : « Je suis dans une colère, tu peux pas savoir », lâche-t-elle à son compagnon.
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