lundi 31 décembre 2012

Affaire de l'Amigo à Villeneuve-sur-Lot : deux amis se disputent le million

En tendant l'oreille attentivement, on perçoit le lointain écho de Francis Blanche s'écriant : « Touche pas au grisbi ! » Gageons que l'affaire de l'Amigo à Villeneuve-sur-Lot aurait peut-être nourri l'inspiration d'un Michel Audiard, d'un Denys de La Patellière ou d'un Georges Lautner. Là, sur le zinc du bistrot de l'Écrevisse, on jouerait, plutôt que les tontons, « les papys flingueurs » avec, dans les rôles-titres, deux vieux soldats des forces auxiliaires de l'armée française en Algérie et une paire d'avocats en guise de porte-flingue. Et, entre les deux camps, un gros paquet de pognon. Cent briques. Un million.
Un million, ça fâche

Voilà plus d'un an que la guerre est déclarée entre Cheik Guendouzi, 73 ans, et Messaoud Boudissa, 79 ans. Deux vieux potes de près de trente ans, des anciens de la harka, qui se disputent le million d'euros. Six zéros, cela pèse rien en math, mais c'est suffisamment lourd quand il s'agit d'argent pour écraser une longue et belle amitié. « Dans la vie, on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon », qu'il disait Rocco (Jean-Paul Belmondo) à Marec (Lino Ventura) dans « 100 000 dollars au soleil ». Cheik Guendouzi, le patron de l'Écrevisse, dit, lui, qu'il s'est fait pincer la moitié du magot par son vieux copain Messaoud Boudissa. Un jour d'été de 2011, le 31 juillet exactement, celui-ci a eu un coup de chaud quand, sur l'écran du bistrot, il a vu apparaître tous les numéros du ticket qu'il avait à la pogne. La baraka. Le million tombe dans ses poches quelques jours plus tard quand il se radine à La Française des jeux pour toucher le pactole. C'est là qu'en quelque sorte pointent les divergences entre les deux vieux amis. Cheik Guendouzi assure qu'il a financé la mise de Messaoud Boudissa (20 euros) pour qu'il joue à ce jeu de tirage de l'Amigo (un nom très à propos en l'espèce). À ce titre, le bistrotier réclame de faire fifty-fifty. Ce que conteste son désormais ex-pote. Face au déchirement de cette amitié virile, ce sont donc les hommes de robe qui sont appelés à la rescousse. Les flingues à silencieux seront ici de marque Dalloz et Litec (NDLR : éditeurs des codes de justice).
Les premiers coups ont été échangés cette année, le 13 mars. Me Vayssière, pour le compte de Cheik Guendouzi, dégaine l'argumentation de « la société de participation » qui fait jurisprudence depuis notamment l'affaire du casino de Palavas-les-Flots. La morale de l'histoire : quand on joue avec l'argent des autres, on se doit de le partager. C'est ce qu'avait ordonné le tribunal de grande instance (TGI) de Montpellier à un joueur de casino qui avait raflé 2 millions d'euros en misant l'argent que lui avait confié un tiers. On serait dans le même cas de figure à Villeneuve-sur-Lot.
Faux témoignages ?
Sauf qu'ici, Messaoud Boudissa nie avoir joué avec l'argent de son ancien camarade. Le 13 mars, Me Vayssière défouraille une nouvelle fois en produisant le témoignage de sept clients de l'Écrevisse attestant le prêt des 20 euros. En face, Me Martial, le conseil de Boudissa, voit là un panier de crabes. Il porte plainte pour faux témoignages quand, le 20 avril, le TGI d'Agen, après en avoir délibéré, se prononce en faveur de Cheik Guendouzi et ordonne le partage du magot. Soit 503 660, 28 €.
Cheik Guendouzi n'a toutefois pas le temps d'ouvrir un livret A que le camp d'en face réplique, classiquement, en faisant appel. L'argent reste au coffre de la justice, en vertu d'une saisie conservatoire. La semaine dernière, une nouvelle audience et empoignade était attendue devant la cour d'appel d'Agen, mais l'audience a été renvoyée en attendant le sort réservé à la plainte au pénal pour faux témoignages. Comme l'oseille, les flingues sont restés au chaud.

http://www.sudouest.fr/2012/12/27/touche-pas-au-grisbi-919069-3603.php

dimanche 30 décembre 2012

Tarbes. Il pique la caisse pour aller boire un coup

Quand Christian s'affaisse presque sur la barre, on sent bien que tout ne tourne pas très rond au niveau de ses neurones. En effet, le jeune homme de 28 ans est suivi par un psychiatre, pour schizophrénie, et doit se soumettre à un traitement lourd, à vie. Traitement qu'il supporte très bien, au plan physique, mais qui l'insupporte moralement de temps en temps. Alors, il arrête tout et la dérive commence. C'est comme ça qu'il collectionne les condamnations sur son casier : pas moins de 13. Pour des exhibitions sexuelles, la plupart du temps, preuve qu'il dégoupille sans ses médicaments. Au moi de mai dernier, il arrête encore une fois. Va se baigner tout nu dans une fontaine du centre-ville de Tarbes et le 12 mai, avec un copain mineur, décide de piquer une caisse dans un commerce. Rue de l'Harmonie, il jette un œil dans un bistrot : pas de chance, le patron est vissé à côté de sa caisse. Même manœuvre pour un resto chinois : pas de chance pour lui encore, la patronne est là aussi, vigilante. Au salon de coiffure, la situation est bien meilleure pour le monte-en-l'air : la coiffeuse est occupée aux bacs à shampoing, la partie salon est libre, une seule cliente étant en train de sécher tranquillement. Pendant que le minot fait le guet, Christian se précipite à l'intérieur, arrache la caisse, qui contient quelques chèques et 60€. La cliente oublie ses bigoudis et se met à hurler : avec son petit comparse, le voleur s'enfuit en courant. On le retrouvera quelques instants plus tard, attablé au Moderne, en train de siroter une bière… «Vous vous rendez compte du traumatisme ? On ne peut plus aller tranquillement chez le coiffeur ! s'emporte la présidente Gadoullet. ça ne fait que renforcer le sentiment d'insécurité.» Depuis cet événement, Christian a pris la résolution ferme de se soigner scrupuleusement et ses curateurs notent une amélioration certaine, d'autant plus qu'il a trouvé une compagne et qu'un bébé est à venir. «Compte tenu du changement radical dans son attitude, du fait qu'il travaille assidûment et qu'il suit bien son traitement, je vous laisse apprécier les conclusions des experts», expose la procureurre Éliane Markovitch. Les experts en question ont déclaré Christian irresponsable de ses actes au moment des faits puisqu'il ne prenait pas ses médicaments. Le tribunal va suivre.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/26/1522766-il-pique-la-caisse-et-va-boire-un-coup.html

samedi 29 décembre 2012

Les vieux messieurs n’ont pas d’amie

Pont-à-Mousson. Si elle ne finissait pas devant le tribunal, ce serait une belle histoire. Il était une fois un vieux monsieur solitaire et une aide à domicile, la cinquantaine fragile. Ils avaient l’habitude de prendre leur café dans le même bistrot de Pont-à-Mousson. Ils ne se connaissaient pas. Mais à force de se croiser au même endroit tous les jours, ils ont fini par engager la conversation. Quelques mots. Banals. Puis, au fil du temps, ils sont devenus amis.
La quinquagénaire a trouvé un confident à qui raconter les épreuves de sa vie. Le vieil homme a trouvé une amie prête à l’épauler dans les difficultés du quotidien. Surtout après qu’il a fait une chute au moment de Noël 2009. Sa santé s’est mise à décliner. Cela a accéléré l’évolution de la maladie d’Alzheimer dont il souffrait depuis un moment déjà. Son amie a fait ses courses, s’est occupée de son linge et de ses papiers. Elle l’a accompagné et soutenu. Que ce soit en maison de retraite ou à l’hôpital.
Décidément une belle histoire. Jusqu’à ce que le monsieur atteint de sénilité ait une tutrice et que celle-ci jette un coup d’œil à ses comptes. Elle a découvert beaucoup de retraits en espèces. Pour un montant total de 27.300 €. Sans rapport avec le train de vie plus qu’austère du vieil homme. Où est passé l’argent ?
Une enquête a été ouverte et l’amie dévouée a fait figure de suspect n°1. Sur un de ses comptes ont été détectés de mystérieux dépôts pour un total de 18.000 €. Interrogée par la police, elle a reconnu avoir accepté à tort des coups de pouce financiers de la part de son protégé âgé. Mais, coup de théâtre, vendredi, devant le tribunal correctionnel de Nancy, la quinquagénaire a nié et fourni des justificatifs pour toutes les sommes retrouvées sur son compte. Il s’agissait de prélèvement en liquide provenant d’un autre compte où tombe sa pension d’invalidité.
Ses aveux devant les policiers ? La panique. Reste toutefois des cadeaux suspects. En particulier une voiture, une 205, que le vieux monsieur lui a offerte, ainsi que les six premiers mois d’assurance auto. Et puis il y a surtout l’assurance-vie qu’il a contractée à son profit pour 33.000 €. Tout cela courant 2009, à une époque où il était « déjà à l’ouest », remarque la présidente Catherine Hologne. « Ce n’est pas possible que la prévenue ne se soit pas rendu compte de la dégradation de l’état de santé de la victime », estime M e Caroline Friot, représentant la tutrice. Le procureur adjoint, Yvon Calvet partage ce point de vue et requiert 3 mois de prison avec sursis.
La prévenue écrase ses larmes. Et son avocate, M e Sandrine Aubry, plaide la relaxe : « Ma cliente n’a pas abusé de ce monsieur. Elle a éclairé sa fin de vie lucide ». Agé de 82 ans, le vieil homme est toujours vivant. Mais il a perdu la tête. Il est à l’hôpital et ne reconnaît plus personne. Ce qui se passe devant le tribunal n’est plus son problème. Jugement vendredi prochain.

http://www.estrepublicain.fr/meurthe-et-moselle/2012/12/24/les-vieux-messieurs-n-ont-pas-d-amie

vendredi 28 décembre 2012

Carcassonne. Le tireur de Berriac évite la prison

Audience sous tension, hier midi, au tribunal correctionnel de Carcassonne devant lequel était renvoyé en comparution immédiate, J.G., le «tireur de Berriac». âgé de 58 ans, ce retraité des mines de Salsigne qui vit à Barbaira répondait d'avoir, à trois reprises, tiré avec des armes de gros calibre sur la façade d'une maison de Berriac et d'avoir, également, clairement menacé de mort l'un de ses occupants en lui envoyant, en novembre, un petit cercueil contenant des balles. A trois reprises entre juillet 2010 et la nuit de Noël, J.G. a tiré des coups de feu en direction d'une maison de la cité de l'Espérance. En juillet 2010, une balle avait même transpercé un volet et était venue se ficher dans le mur de la chambre d'une enfant, passant à quelques centimètres d'elle. Et mardi matin, vers 1 h 30, une fois encore, deux enfants se trouvaient dans le pavillon. «Je n'ai jamais eu l'intention de blesser ou tuer. Je voulais donner une leçon. J'ai conscience de la gravité de ce que j'ai fait, je ne voyais pas le danger», a expliqué le prévenu à la barre. Tout ça pourquoi, finalement ? Eh bien, à cause d'une colère qu'il ruminait depuis des années après avoir été escroqués, lui et ses voisins, à hauteur de 1200 €, par un gitan qu'il croyait membre de la famille visée... L'origine du contentieux : un super vin à vil prix qui ne lui a jamais été livré.

La méthode corse...

Le procureur Philippe Romanello a évoqué tant la disproportion entre les faits et leur cause que l'imbécilité d'une telle «méthode corse». Considérant que le «trouble a l'ordre public est immense» et que l'on ne «peut accepter que l'Aude soit un Western», il a requis 2 ans de prison dont 1 ferme. Par ailleurs, le magistrat s'est inquiété du fait qu'un véritable arsenal a été retrouvé au domicile du prévenu (notre édition d'hier). «Qu'est ce c'est que cette fascination pour les armes ? On va pas à la chasse aux éléphants dans le Carcassonnais», a-t-il lancé. Et d'annoncer que des suites judiciaires sont à prévoir concernant ces armes (dont 8 de «guerre»).
Le défenseur de J.G., Me De Rinaldo a plaidé sur la base de la personnalité de son client : un bon père, travailleur, sans histoire, repenti et «soulagé d'avoir été pris». L'avocat a aussi dit ses «inquiétudes pour la suite», tant pour son client que pour ses proches. Prison ou non.
Le tribunal a finalement prononcé une peine de 24 mois de prison, dont deux ferme et n'a pas décerné de mandat de dépôt. La réaction des victimes et de leur entourage a été particulièerement violente à l'énoncé de la décision. J.G. a quitté le Palais par une porte dérobée et sous escorte. De nombreux gendarmes et policiers ont été mobilisés pour maintenir le calme et le prévenu a été mis à l'abri par les militaires, tandis que hors d'elles, les parties civiles annonçaient une vengeance terrible à l'encontre de J.G., de son épouse, de ses enfants et sa maison...

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/28/1524363-carcassonne-le-tireur-de-berriac-evite-la-prison.html

Cahors. Il agresse des filles sur le boulevard

Christophe D, 29 ans comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Cahors pour avoir commis des violences en état d'ivresse le 18 septembre 2012, à Cahors, et avoir le même jour consommé des stupéfiants. «J'ai engagé des soins depuis six mois pour arrêter la drogue. Je fais le nécessaire pour m'en sortir. Je ne suis pas quelqu'un de violent», assure-t-il à la présidente Béatrice Almendros. Les faits qui lui sont reprochés : sur le boulevard, il aborde trois jeunes filles, tente de s'immiscer dans leur conversation. Elles refusent. En réaction, il les repousse d'un revers de la main, blesse l'une d'entre elles à la lèvre. Elles appellent les policiers. Ils l'interpellent à hauteur du pont Louis-Philippe, le trouvent très excité. «Christophe D n'assume pas les faits qu'il a accomplis. Vous avez deux certificats médicaux. Je requiers à son encontre 6 mois d'emprisonnement», déclare Olivier Naboulet au nom du ministère public. «Cet homme, je l'ai rencontré quasi immédiatement après les faits. Il a toujours contesté les violences dans le sens intentionnel. Il est dans une famille d'accueil, très isolé de Cahors. Il a la permission de sortir une fois par semaine. Ce jour-là, il va tomber sur les mauvaises personnes. Il craque, achète de la drogue. Il va ensuite accoster les jeunes filles et là les propos sont contradictoires. Il peut être condamné pour la consommation de stupéfiants, mais il demande la relaxe pour les faits de violence. Il a été envoyé de la ville de Metz en post -cure dans le Lot. Il faut trouver une sanction adaptée à sa situation», souligne Me Lynda Tabart, son avocate. Après délibéré, le tribunal a condamné Christophe D à 210 heures de travaux d'intérêt général.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/21/1520132-cahors-il-agresse-des-filles-sur-le-boulevard.html

jeudi 27 décembre 2012

Roquecourbe. Une relaxe rocambolesque

A six jours de Noël, le tribunal correctionnel de Castres a jugé hier matin une affaire à raconter autour de la table le soir du réveillon, entre le foie gras et la dinde, quand l'auditoire est encore attentif.
L'histoire commence au mois d'août dernier, à Roquecourbe, lorsque les gendarmes aperçoivent un homme d'une quarantaine d'années au volant de sa voiture. Jusque-là rien d'anormal a priori. A ce détail près que la personne, connue des militaires, est en période de retrait de permis. Les gendarmes font alors demi-tour et suivent le conducteur jusqu'au parking de son domicile. Après vérification de la plaque d'immatriculation, la confirmation de la suspension de permis tombe. Cependant l'homme refuse de suivre les gendarmes au poste sans convocation officielle. Elle sera bien envoyée… mais seulement quinze jours plus tard.

Une plaidoirie «bien ficelée»

Arrivé à la gendarmerie, l'individu n'accepte pas l'audition libre. Il est donc mis en examen avec un avocat commis d'office. Surprise de taille pour les gendarmes : dans sa déclaration, il certifie alors que ce n'était pas lui au volant mais un ami. Lequel vient ensuite témoigner de la bonne foi du camarade ! Hier, le ton est parfois monté à l'audience, l'affaire étant loin d'amuser le procureur, Manuela Garnier, qui lançait ainsi à Maître David Cucullières : «Vous ne pouvez pas accuser les gendarmes de mentir, ni remettre en cause leur parole !». L'avocat répondait sans détour, par un discours astucieux : «Je crois les gendarmes sur parole. Notamment lorsque dans leur rapport, ils affirment avoir vu le véhicule et une seule personne en sortir. Mais qu'à cause des vitres teintées, ils ne peuvent certifier l'identité du conducteur. Moi, quand j'arrive devant un tribunal et qu'un dossier n'est pas ficelé, le tribunal, à juste titre, me sanctionne. On reproche à mon client la conduite, sans preuve. Les gendarmes n'ont pas bien ficelé leur enquête donc, je demande la relaxe au bénéfice du doute.» Option choisie par le président au détriment du lourd réquisitoire du procureur (quatre mois de prison ferme et annulation du permis de conduire). Voilà ce que l'on appelle une plaidoirie «bien ficelée».

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/20/1519246-roquecourbe-une-relaxe-rocambolesque.html

mercredi 26 décembre 2012

Bretagne. Trafic d’héroïne : 10 ans de prison pour le réseau « Carlos »

La juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) en matière de criminalité organisée de Rennes a prononcé des peines allant de deux à dix ans de prison à l’encontre des trois membres du réseau « Carlos ».
Grossiste d’héroïne basé aux Pays-Bas
« Carlos » est un surnom qui est revenu dans plusieurs procédures pénales liées à des trafics d’héroïne, instruites en France et particulièrement en Bretagne, depuis 2010. Cet homme est désigné comme un grossiste d’héroïne, basé à Rotterdam, aux Pays-Bas. C’est là-bas qu’un certain nombre de trafiquants et de toxicomanes bretons allaient s’approvisionner.
Interpellé au Maroc
Carlos, de son vrai nom Youssef Bakour, 32 ans, d’origine marocaine, est interpellé en août 2010, dans l’enclave espagnole de Melilla, au Maroc. Lundi et ce mardi, il comparaissait devant la Jirs de Rennes, en compagnie de deux autres hommes. Lucas Kieft, 61 ans, un Néerlandais retraité des chemins de fer, est présenté comme l’homme de confiance de Carlos. Il recevait les clients français à la gare de Rotterdam et les faisait patienter. Le troisième prévenu est Jassin Chaoua, Néerlandais de 29 ans, dont les empreintes ont été retrouvées sur des sachets d’héroïne saisis en France.
972 560 € d’amende douanière
Le tribunal a prononcé de lourdes peines à l’encontre des trois hommes. Youssef Bakour, malgré ses dénégations, écope de dix ans de prison ferme avec une peine de sûreté des deux tiers. Lucas Kieft est condamné à cinq ans de prison. Jassin Chaoua en prend pour deux ans ferme. Les trois hommes ont été maintenus en détention. Ils devront payer 972 560 € d’amende douanière et auront, à la fin de leur peine, l’interdiction de remettre les pieds en France.
 

mardi 25 décembre 2012

Narbonne : l’influence nocive du grand cousin accro au cannabis...

Trois Biterrois ont été jugés lundi par le tribunal correctionnel de Narbonne, après avoir été interpellé pour un excès de vitesse sur l’A9 avec 1,4 kg de cannabis.
Certes 1,4 kg d’herbe de cannabis ne pèse pas lourd face aux prises bien plus importantes qui font la “une” des journaux. Une goutte d’eau dans un vaste trafic avec l’Espagne toute proche. Mais 1,4 kg, ça peut être écrasant pour des toxicomanes qui financent leur consommation personnelle en revendant une part de la marchandise. Et, du même coup, diffusent profondément le poison dans leur entourage.

Trois Biterrois à la barre du tribunal correctionnel de Narbonne en ont fait l’amère expérience, lundi. Pour 1,4 kg d’herbe que les gendarmes ont découvert lors de leur interpellation le 25 novembre pour un excès de vitesse sur l’A9 à hauteur de Fleury-d’Aude, le conducteur Yannick (27 ans) a été condamné à dix-huit mois de prison, dont huit ferme. Avec mandat de dépôt et deux ans de mise à l’épreuve.
Ses passagers, âgés de 18 ans à peine, ont écopé de 12 mois dont six avec sursis. Boubeker, le cousin de Yannick, est étudiant en électrotechnique. Sélim est encore lycéen.
2 000 € nécessaires pour acheter la drogue
Les trois ont rassemblé les 2 000 € nécessaires pour acheter la drogue au Perthus. Yannick, qui touche 1 200 € comme peintre en bâtiment, a “emprunté” les économies de la mère de ses deux enfants. Boubekeur, l’argent que sa famille lui avait donné pour avoir brillamment décroché le baccalauréat. Quant à Sélim, il avouera, à demi-mot, qu’il deale dans son quartier.
Chacun fume entre cinq à dix joints par jour. Et il y a quelques semaines, Yannick a été condamné à six mois ferme, ayant déjà été interpellé avec 1,5 kg de cannabis à son retour d’Espagne.
Influence néfaste
Pour le procureur David Charmatz, l’aîné des trois a eu une influence déterminante et néfaste sur ses jeunes complices. Et de demander à Boubekeur et à Sélim s’ils ont envie de lui ressembler un jour : "Après avoir été plusieurs fois condamné pour conduite sans permis, il a mis des années pour avoir son permis. Le jour des faits, il est remarqué, parce qu’il roule à 145 km/h avec une voiture arborant un “A” ! Sa mémoire est défaillante. Vous croyez que le cannabis n’a rien à voir là-dedans ? Cette drogue sape les neurones. Ce grand cousin n’est pas un exemple à suivre !"
La défense de Yannick a rétorqué : "Ça n’est pas à cause de lui qu’ils sont tombés dans la toxicomanie ! Boubekeur et Sélim ont quand même leur libre arbitre". L’avocat du grand cousin a demandé que la peine prononcée soit aménageable, expliquant que son client avait déjà six mois ferme à purger. Refus du tribunal qui a décerné un mandat de dépôt. Arrivé libre, Yannick est reparti en prison.

http://www.midilibre.fr/2012/12/17/l-influence-nocive-du-grand-cousin-accro-au-cannabis,613501.php

lundi 24 décembre 2012

Prison avec sursis pour des bouchers qui régénéraient de la viande avariée

Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné lundi à des peines allant de 6 mois à 18 mois de prison avec sursis sept gérants et vendeurs de boucheries halal dans les Bouches-du-Rhône, pour avoir régénéré de la viande avariée avec du bisulfite de soude.
De six à douze mois avec sursis avaient été requis fin novembre par le procureur à l’encontre de ces bouchers, basés à Marseille, Port-de-Bouc et Martigues et jugés pour «falsification de denrées alimentaires nuisibles à la santé, vente de denrées alimentaires falsifiées nuisibles à la santé et tromperie sur la marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme».
Trente mois de prison, dont dix-huit avec sursis, ainsi que 10.000 euros d’amende, ont par ailleurs été prononcés (une peine conforme aux réquisitions) contre le fournisseur du produit chimique utilisé dans l’escroquerie.
C’est lui qui livrait aux bouchers du bisulfite de soude, un «additif alimentaire» que l’on trouve légalement notamment dans des jus d’orange ou des alcools et qui limite l’oxydation des produits, rendant à la viande hachée avariée, celle des merguez notamment, la couleurs d’un produit comestible.
Sans antécédent judiciaire, ce Marseillais d’origine libanaise de 61 ans comparaissait pour «complicité de falsification de denrées alimentaires nuisibles à la santé, complicité de vente de denrées alimentaires falsifiées nuisibles à la santé, tromperie sur des marchandises entraînant un danger pour la santé de l’homme et exécution d’une activité dissimulée».
Il avait été mis en examen en avril 2009, après avoir été dénoncé en 2006 par son épouse avec qui il était alors en instance de divorce.
L’enquête, menée par la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, avait permis d’établir que le trafic durait depuis plusieurs années. Plaidant que l’ingestion de la viande trafiquée avait été préjudiciable à leur santé, deux clients, ainsi que l’association UFC-Que choisir, s’étaient portés parties civiles.
Un neuvième prévenu a été relaxé.
 

dimanche 23 décembre 2012

Le facteur ne sonnera pas deux fois

On est dans la quatrième dimension », soupire Rémi Coutin, le vice-procureur. Peine perdue. Le prévenu s’obstine. « Ma requête était légitime. Je ne vois pas pourquoi la Poste n’en a pas tenu compte ! ».
Sa requête ? Que le facteur mette un peu moins d’entrain dans ses coups de sonnette matinaux, qu’il dose mieux sa pression. « Mais ça veut dire quoi ? », s’exaspère la présidente Catherine Hologne. « Qu’il sonne correctement », persiste et signe le trentenaire. Dialogue de sourds.

Promesse d’un sourire tout neuf !

Cet habitant de la rue du Portugal à Vandœuvre affiche un caractère pour le moins… atrabilaire. Excédé par le passage sonore du facteur en charge de recommandés, il lui intime donc de faire moins fort. Avant d’en faire la demande officielle au siège de la Poste. L’établissement pour couper court aux récriminations de ce client à l’ouïe sensible donne l’ordre à ses agents de zapper le coup de sonnette, de se contenter de déposer les avis de passage dans la boîte aux lettres.
La consigne ne plaît pas davantage à l’intéressé qui se déplace à nouveau dans les locaux de la Poste, le 28 août dernier, pour menacer le facteur en question, taxé de « connard » au passage, de lui « refaire les dents ».
C’en est trop. Plainte est déposée. Et l’homme à l’oreille musicale se retrouve à la barre du tribunal correctionnel de Nancy. « J’ai deux enfants en bas âge, je passe parfois des nuits difficiles », n’en démord pas le prévenu. Bref, les coups de sonnette impétueux l’agacent. Et sa colère lui font promettre des sourires neufs. Mais, depuis, promis, tout est oublié… « On s’est expliqué avec le facteur, et excusé réciproquement ! », lâche-t-il sans rire.

400 € d’amende

« Vous posez des postulats de départ avec lesquels on ne peut pas être d’accord », tente encore Catherine Hologne au bord de la crise de nerfs. « La colère n’est pas une circonstance atténuante… Quand à l’intensité des coups de sonnette… », renonce-t-elle.
Elle se tourne vers le facteur, un rien goguenarde : « Vous avez des formations pour ne pas déranger les usagers ? ». « On ne peut pas codifier nos coups de sonnette selon les clients », répond-il.
« Mais bon, désormais, j’ai compris. Avec ce monsieur, je donne un petit coup. En revanche, mes remplaçants, eux, n’osent plus passer lui remettre ses recommandés, ou alors à deux ! ».
« J’en étais resté aux facteurs qui se faisaient mordre par les chiens. C’est décidément un métier difficile », n’en revient toujours pas le vice-procureur.
« Les redresseurs de tort qui donnent des leçons sur les façons de sonner, avec un tel palmarès, je n’en peux plus… », siffle la présidente à la lecture des mentions figurant sur le casier du Vandopérien. On trouve un peu de tout dans ces 7 condamnations, une affaire de stupéfiants… mais aussi et surtout des outrages à des personnes dépositaires de l’autorité. « J’ai l’impression que vous avez des problèmes avec les uniformes ! », tance le représentant du parquet, Rémi Coutin. Il requiert 400 € d’amende. Le tribunal le suit.
Le facteur énergique n’a demandé nulle réparation sonnante… et trébuchante. Histoire, sans doute, de ne pas chauffer un peu plus encore les oreilles du Vandopérien.

http://www.estrepublicain.fr/justice/2012/12/15/le-facteur-ne-sonnera-pas-deux-fois

samedi 22 décembre 2012

20 ans de réclusion pour l'assassin jaloux

Florian Latger, 25 ans, a été condamné hier par la cour d'assises de Haute-Garonne à 20 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de son copain Domitien. Un crime sur fond de rivalité amoureuse.
«Pour ses parents, c'était l'enfant idéal», Me Mourgues commence sa plaidoirie pour la défense de Florian Latger, tête baissée, juste derrière elle dans le box des accusés comme souvent depuis l'ouverture de son procès.
Florian Latger avait 22 ans quand dans la soirée du 2 juin 2009, il a assassiné Domitien Chollet, son ami rencontré en classe de BTS audiovisuelle au lycée des Arènes à Toulouse. Un meurtre très violent et 52 coups de couteau. Une rivalité amoureuse est à l'origine du crime.

La famille de la victime quitte la salle

Hier à l'issue de trois heures de délibéré, la cour d'assises de Haute-Garonne a condamné à 20 ans de réclusion criminelle, Florian Latger, 25 ans, pour ce meurtre avec préméditation de son copain, lui aussi âgé de 22 ans.
L'ambiance était encore très lourde lors de cette dernière journée d'audience. La famille de la victime s'est ainsi levée bruyamment et a quitté la salle pendant la plaidoirie de la défense. Comme s'il leur était impossible d'écouter les mots décrivant l'homme qui a volé leur bonheur.
Mes Lucile Mourgues et Michel Loriot s'attachent à décrire l'accusé, qui même après trois jours d'audience, garde au fond de lui ses zones d'ombres. «À l'époque de l'adolescence, il vit quatre ans d'enfer et se dessine peu à peu une fragilité narcissique, un manque de confiance en soi. Lorsqu'il arrive à Toulouse et rencontre Lucie, il va enfin pouvoir reconstruire, s'affirmer en tant que personne. Il adopte le look gothique par rapport à un idéal qu'il construit avec elle», explique Me Lucile Mourgues.

Crime «abominable, du surmoi»

Avant d'arriver au soir des faits : «Il n'est pas dans la jalousie et dans la haine vis-à-vis de Domitien mais dans la détresse, il pleure son idéal avec Lucie». Me Loriot s'attelle à démonter la préméditation : «Le lieu du crime n'est pas adéquat. Il est visible et c'est chez lui. Oui il l'a tué mais il n'avait pas préparé son geste.»
L'avocat général Bec avait requis 20 ans de réclusion criminelle pour «ce crime abominable, cette boucherie. Ce crime du surmoi». Le représentant de la société s'adresse d'une voix forte à Florian : «Vous avez voulu écraser celui qui a porté atteinte à votre ego. La passion que vous éprouvez, elle est pour vous Florian Latger, pas pour Lucie». Avant de conclure : «Vous avez voulu faire très mal à Domitien Chollet, vous l'avez prémédité. Pour Domitien, la peine est perpétuelle. La famille avec son chagrin continuera à souffrir par votre faute, bien après la fin de votre détention».

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/22/1520968-20-ans-de-reclusion-pour-l-assassin-jaloux.html

Pamiers. Le concubin violent reste en prison

Déjà condamné pour violences conjugales, et sous le coup d'une condamnation à une lourde peine pour des raisons similaires, Abdel G... a été maintenu en détention en attendant d'être jugé, le mois prochain.
Deux ans de prison, dont six mois ferme, et l'interdiction de prendre contact ou de se rendre chez son ex-compagne, c'est la peine à laquelle un Appaméen de 37 ans, Abdel G.... a été condamné... en mars dernier. Hier, présenté à nouveau aux juges du tribunal correctionnel de Foix, l'homme n'a pas accepté d'être jugé sur le champ et a demandé un délai pour préparer sa défense, qui lui a été accordé: c'est la loi. Mais le trentenaire devra attendre son procès en détention: le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions d'Olivier Caracotch, procureur de la République, qui a rappelé que l'homme avait déjà été condamné à plusieurs reprises pour des faits similaires. «Il y a un risque sérieux de réitération des faits, a souligné le magistrat. Abdel G... se trouve en situation de récidive... de récidive. Le contrôle judiciaire n'est pas une solution: lorsqu'il s'est rendu chez son ex-compagne, il était déjà sous le coup du contrôle judiciaire».

Les clefs jetées par la fenêtre

Et ce contrôle judiciaire lui imposait notamment de ne pas prendre contact avec elle, ni de se rendre à son domicile. «Alors qu'il a une peine de dix-huit mois d'emprisonnement au-dessus de la tête, il a délibéremment violé ces deux obligations. Le contrôle judiciaire n'a pas lieu d'être», a souligné Olivier Caracotch.
Son avocat, Me Casellas, du bareau de Foix, n'a pas pu rentrer dans les détails du dossier. Mais il a fait remarquer que Abdel G... avait prévenu son ex-compagne de sa venue, et que cette dernière «lui a lancé ses clefs par la fenêtre» pour le faire rentrer. L'homme serait venu pour rendre visite à son fils, âgé d'un an.
Cependant, à sept heures du matin, le lendemain, le père de famille était toujours dans le logement de son ex-compagne. Et, au petit matin, entendant des cris venus de son logement, des voisins décidaient d'appeler les services de police. Poursuivi pour violences volontaires Abdel G... comparaîtra le 22 janvier prochain, à 14 heures, devant la justice. Hier il n'y avait, à l'audience, ni victime, ni plainte, ni avocat de la partie civile venu porter la parole d'une victime étrangement absente.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/15/1515011-le-concubin-violent-reste-en-prison.html

vendredi 21 décembre 2012

Braquage mortel : sept personnes aux assises

Pietro Lancellotti est mort durant un braquage aux allures de guet-apens. L’ordonnance de mise en accusation rendue, il y a quelques jours, par la juge d’instruction chargée de cette affaire sanglante met en avant le niveau de préparation de l’équipe qui s’est attaquée, le 20 février 2011 à Woippy, au convoyeur de la société Daco et à un vigile de l’entreprise Securiman . Le premier a succombé à un coup de feu reçu en pleine figure. Le second gardera des séquelles à vie.
Par l’intermédiaire de son avocat strasbourgeois, le rescapé de l’attaque, Hervé Corps, a indiqué être « trop meurtri » pour parler. Encore « trop choqué » pour revenir sur cette nuit d’hiver où des vies ont basculé.
23h28, parc d’activité de Berlange. Pietro Lancellotti, un Colmarien de 44 ans employé d’une société exploitant des distributeurs automatiques, termine sa tournée. Il a récupéré des sacs remplis de pièces. Hervé Corps est chargé d’assurer sa sécurité. Les deux hommes remontent dans leur véhicule respectif quand un individu encagoulé et ganté jaillit d’un bosquet. Il pointe d’abord son fusil à pompe au canon scié en direction du vigile. Celui-ci fait usage d’une bombe lacrymogène, la seule arme de défense en sa possession. L’autre tire et l’atteint à la fesse. Un complice du braqueur resté en retrait quitte alors les lieux sans se retourner. Le tireur poursuit son œuvre, se dirige ensuite vers le salarié de Daco . Une balle de calibre 12 brise la vitre côté passager. Pietro Lancelloti décède sur le coup. Hervé Corps reçoit un deuxième projectile qui lui arrache une partie de la mâchoire. Le tireur part sans emporter les seize sacs de pièces à portée de main, un butin frôlant les 15 000 €.

Le tireur présumé admire Mesrine

L’enquête de la police judiciaire de Metz progresse grâce à des caméras de vidéosurveillance et à la découverte, le 25 février, près des étangs de Saint-Rémy, d’un fusil à pompe. Le 2 mars, les policiers mettent la main sur une parka, un sac à dos et une cagoule abandonnés. Un nom ressort du fichier national automatisé des empreintes génétiques, celui d’un jeune homme de 20 ans d’Ars-sur-Moselle, un grand admirateur de Mesrine. La PJ intercepte une conversation dans laquelle sa mère explique que son fils « s’est fait embarquer dans une affaire. Attaqué au gaz, il ne savait plus ce qu’il faisait et a tiré ». Une vague d’interpellations et le placement en garde à vue, le 16 mars, de plusieurs suspects qui finissent tous par avouer leur participation, permettent de dérouler les événements. Mises bout à bout, les auditions dessinent un scénario confirmant les éléments techniques. Les policiers et le magistrat instructeur comprennent que l’idée du braquage est née en décembre 2010. D’après l’ordonnance de mise en accusation, un autre vigile de Securiman , en manque d’argent, a livré des informations essentielles à un proche. Il explique – sous la contrainte d’après sa ligne de défense – que c’est un « coup » facile. L’agent de sécurité présent ne serait jamais armé. Trois copains s’entendent. Ils espèrent récupérer entre 100 et 200 000 €. Le fusil à pompe est acheté pour 700 € à deux connaissances. Le 20 février, une fille est embarquée dans le véhicule qui part pour Woippy. « C’était notre alibi si l’on était contrôlé », d’après un protagoniste.
Ils avaient pensé leur coup. Les deux complices présents sur les lieux du crime avaient prévu de menotter le vigile, de prendre l’argent et de retrouver un peu plus loin la voiture où les attendaient le troisième complice et la fille. Le gaz lacrymogène et le premier coup de feu ont tout fait dérailler… Sept personnes sont renvoyées devant les assises de la Moselle. Le tireur est accusé d ’homicide et tentative d’homicide précédant, accompagnant ou suivant un autre crime , ainsi que de vol avec arme . Ces deux principaux complices, la fille, ainsi que le vigile qui a fait des confidences sont renvoyés pour tentative de vol avec arme . Les deux vendeurs du fusil à pompe sont poursuivis pour a voir acquis et cédé irrégulièrement une arme de 4e catégorie . Plusieurs avocats ont déjà interjeté appel de cette ordonnance.

http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2012/12/21/braquage-mortel-sept-personnes-aux-assises

Agen. Une course-poursuite qui aurait pu très mal tourner

18 mois ferme ont été requis par le procureur contre un conducteur qui, après un vol d'essence avec des comparses, avait engagé une course-poursuite avec la BAC dans les rues de Boé, en juin dernier.
«J'ai été obligé de me remettre à voler. Les temps sont durs» se justifiait l'un des trois prévenus qui comparaissaient mercredi devant le tribunal correctionnel. Quant aux armes trouvées dans leur voiture, ils expliquaient au président Ludovic Pilling : «ça peut toujours servir».
Pour leur équipée à deux voitures du 20 juin dernier, à Boé, ils n'en ont pas eu besoin pour voler les 27 bidons de 20 litres d'essence dans une société devant laquelle ils ont été repérés par la BAC. Fuite, course-poursuite, l'une des voitures avec deux des prévenus à son bord est immobilisée. Un barrage se forme avec une voiture de la BAC, une autre avec un gyrophare et des policiers en tenue et entre elles le véhicule des deux autres voleurs arrêtés. Le troisième larron ne se rend pourtant pas.

Dernière heure venue

Il s'engouffre dans une brèche entre les voitures regroupées et fonce, se retrouvant sur deux roues tant est violente la collision avec la voiture de ses copains, qu'il percute. Deux policiers croient leur dernière heure venue, la voiture déséquilibrée menaçant de s'écraser sur eux. Ils réussissent à la pousser de l'autre côté en s'appuyant de toutes leurs forces sur le toit. Me De Caunes, l'avocat du conducteur déchaîné, plaidera un comportement dû à la panique devant le risque de la révocation d'un sursis.
Le procureur doute des affirmations de ce conducteur qui n'aurait pas vu les deux policiers à pied. Il requiert 18 mois ferme à son encontre et, tenant compte du casier des deux autres, 8 mois ferme pour l'un, 4 mois avec sursis pour l'autre. L'affaire a été mise en délibéré.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/14/1514468-agen-une-course-poursuite-qui-aurait-pu-tres-mal-tourner.html

jeudi 20 décembre 2012

Marc Machin acquitté : huitième cas de révision depuis 1945

Marc Machin, 30 ans, a été acquitté jeudi par la cour d'assises de Paris à l'issue de son procès en révision, après avoir vu sa condamnation pour meurtre annulée en 2010 car le véritable auteur du crime s'était dénoncé.
Marc Machin, 30 ans, a été acquitté jeudi par la cour d'assises de Paris à l'issue de son procès en révision, après avoir vu sa condamnation pour meurtre annulée en 2010 car le véritable auteur du crime s'était dénoncé. Il devient la huitième personne en France depuis la Seconde Guerre mondiale à être acquittée d'un crime à l'issue d'une procédure de révision.

> Lire :
Les cas de révisions restent rares en France

Juste avant que la cour d'assises ne se retire pour délibérer à 14h30, Marc Machin avait dit sa volonté de s'"en sortir" et d'"aller de l'avant". "Effectivement j'ai un passé chaotique, douloureux, fissuré. J'ai commis des choses dont je suis honteux", avait déclaré cet homme, condamné plusieurs fois pour agressions sexuelles. "J'ai vraiment envie de m'en sortir", a-t-il ajouté, "je vais tout mettre en oeuvre pour aller de l'avant". "Parce que vous n'avez plus aucun doute sur son innocence, vous acquitterez Marc Machin", avait déclaré dans la matinée l'avocate générale, Maryvonne Caillibotte. "La Cour de révision lui a redonné sa liberté, redonnez-lui sa dignité".

> Lire :
retour sur l'affaire Machin
Marc Machin a passé près de 7 ans en prison pour le meurtre à coups de couteau de Marie-Agnès Bedot, commis le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly (Hauts-de-Seine). En mars 2008, un SDF de 33 ans, David Sagno, s'était accusé des meurtres de  Mme Bedot et d'une autre femme, commis au même endroit en 2002, alors que Marc  Machin était en détention provisoire. David Sagno avait donné des détails précis sur les crimes et son ADN avait été retrouvé sur les deux victimes. En février 2012, il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle.

Meurtre de Kalinka : peine confirmée en appel pour Krombach

Dieter Krombach a été condamné en appel jeudi à 15 ans de réclusion pour la mort de Kalinka Bamberski. "Je suis 100 % innocent" avait-il déclaré le matin même.
Dieter Krombach a été condamné en appel jeudi à 15 ans de réclusion pour la mort de Kalinka Bamberski, en juillet 1982, par la cour d'assises du Val-de-Marne qui a retenu la qualification de violences volontaires aggravées ayant entraîné la mort sans intention de la donner. En première instance devant la cour d'assises de Paris en octobre 2011, le médecin allemand avait également été condamné à 15 ans de réclusion.
Dès l'annonce du verdict, l'un de ses deux avocats, Me Philippe Ohayon, a réagi : "J'ai honte, il rejoint le couloir de la mort. Nous allons nous pourvoir en cassation immédiatement".
Dans le box des accusés, le médecin allemand est resté stoïque, recevant, après le verdict, le soutien de sa fille Diana. "Prouver l'intention criminelle, c'était complexe", a déclaré ému à l'issue du verdict le père de Kalinka, André Bamberski, convaincu que M. Krombach a tué sa fille après l'avoir violée. "Je me suis battu pour ça", a ajouté M. Bamberski, qui s'est dit persuadé que l'accusé allait se pourvoir en cassation.
Kalinka Bamberski retrouvé morte le 10 juillet 1982
En première instance devant la cour d'assises de Paris en octobre 2011, le médecin allemand avait également été condamné à 15 ans de réclusion. Dieter Krombach comparaissait depuis le 27 novembre devant la cour d'assises du Val-de-Marne pour le meurtre de Kalinka Bamberski retrouvé morte le 10 juillet 1982 dans la maison familiale de Lindau (Bavière) dans des conditions demeurées mystérieuses.
"Je suis 100 % innocent, il faut toujours des preuves. Il manque un mobile, une preuve (...). J'aimais beaucoup Kalinka, on s'entendait très bien", avait déclaré jeudi matin d'une voix à peine audible Dieter Krombach, accusé du meurtre de Kalinka Bamberski en 1982 en Allemagne. "Je me retrouve ici depuis trois années sans raison (...). Je jure sur Dieu que je n'ai pas ni violé, ni tué Kalinka", a affirmé le docteur allemand devant la cour, au dernier jour de son procès en appel devant la cour d'assises du Val-de-Marne. Un peu plus tôt l'avocat général avait requis de 15 à 18 ans de prison contre lui.

 

Marseille: la psy condamnée fait appel

Une psychiatre condamnée mardi à Marseille à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire après le meurtre commis par l'un de ses patients, a décidé de faire appel du jugement du tribunal correctionnel.

Son avocat devait déposer le recours ce matin, a-t-il indiqué à l'AFP.
"Pour elle, c'est une question de principe", a dit aujourd'hui Me Sylvain Pontier à l'AFP, ajoutant que sa cliente est aussi "poussée par la profession pour faire appel".

Danièle Canarelli, médecin à l'hôpital marseillais Edouard-Toulouse, a été condamnée après qu'un de ses patients schizophrène a tué un octogénaire, 20 jours après sa fuite lors d'un entretien, en 2004. Dans sa décision, le tribunal a pointé de "multiples manquements, constitutifs de fautes caractérisées" dans le suivi du patient de son hospitalisation en 2000 à 2004.

"C'est un coup dur, mais elle n'est pas effondrée, on va se remettre au travail", a dit Me Pontier aujourd'hui.

"Ce n'est pas qu'on considère que les psychiatres ne peuvent jamais être poursuivis, mais dans ce cas, il n'y avait pas de faute justifiant" la condamnation, a-t-il ajouté.
"On aurait compris" si le meurtre avait eu lieu de suite après la fugue, mais "20 jours après, il s'est passé mille événements dans la vie de ce patient", a-t-il encore dit.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/12/20/97001-20121220FILWWW00448-marseille-la-psy-condamnee-fait-appel.php

Lavaur. Le vendeur d'électroménager jouait l'argent du patron

L'ancien responsable d'un magasin d'électroménager de Lavaur était jugé pour abus de confiance hier au tribunal d'Albi. Se disant bipolaire, il avait détourné plus de 22000€ pour assouvir son addiction au jeu.
Il entame une reconversion dans la gestion de l'eau et des déchets. Sage décision que celle de Christophe, un père de famille de 46 ans, qui comparaissait hier devant le tribunal correctionnel d'Albi pour abus de confiance. Responsable d'un magasin d'électroménager de Lavaur, il aurait détourné à son profit un peu plus de 22 000 euros correspondant à des règlements de clients. Son patron ne s'était rendu compte de rien jusqu'à ce qu'une cliente, qui avait payé en liquide un frigo américain pour 1999€ revienne pour réclamer la garantie… et qu'on se rende alors compte que cet achat n'apparaissait nulle part sur la comptabilité.
Particularité (et ce n'est pas la seule) dans ce dossier : le prévenu n'avait pas attendu d'être démasqué et était allé tout avouer à son patron albigeois. Éclair de lucidité ou sentiment de culpabilité ? Rien de tout ça. A la barre, Christophe expose un facteur médical. «Je souffre de troubles de bipolarité. Aujourd'hui, je me soigne, je suis suivi mais au moment des faits, j'étais dans l'inconscience de mes actes.» Étonnement parmi le collège des magistrats et sur le banc des parties civiles. «Qu'en avez-vous fait de cet argent», interroge la présidente Brigitte Schildknecht.
«Je l'ai dépensé au fur et à mesure. Je n'en ai tiré aucun profit. J'ai tout perdu en jouant.»
Me Hervé Fournié, partie civile pour l'entreprise d'électroménager, n'est pas dupe de cette stratégie de défense : «La bipolarité, à ma connaissance, cela n'entraîne pas ipso facto que quelqu'un qui est addict aux jeux vole son employeur. Il faut être sérieux.»

Certitude du gain

Le procureur Pascal Suhard a du mal lui aussi à cerner la personnalité de Christophe. Il pense plutôt que le vendeur a arbitré «entre la certitude du gain acquis à court terme et la crainte lointaine de la sanction».
Pour Me Jean-Baptiste Alary, en défense, «ce trouble de bipolarité est une réalité. Il n'a pas aboli le discernement de mon client mais il l'a altéré très certainement. Quand on est maniaco-dépressif, pendant la phase maniaque on se dit qu'on ne peut pas se faire attraper». Et l'avocat d'évoquer le souvenir marquant d'une de ses clientes bipolaires qui, de nuit, munie d'une pince coupante, était allée rendre leur liberté à des dizaines de chiens enfermés dans un chemin près d'Albi ! Le vendeur d'électroménager n'a pas été jusque-là. Il donnait même toute satisfaction à son employeur. Ce dernier «ne l'a pas licencié pour faute grave, optant pour une rupture conventionnelle de contrat», rappelle Me Fournié. Sauf que Christophe n'a pas respecté jusqu'au bout cet accord. «À ce jour, il a remboursé 4 000€.» Il devra régler le reliquat des sommes détournées, soit 18 886 euros. Car le tribunal l'a condamné à 4 mois de prison assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant 3 ans avec obligation de rembourser la victime.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/14/1514039-lavaur-le-vendeur-d-electromenager-jouait-l-argent-du-patron.html

mercredi 19 décembre 2012

David Sagno présente ses excuses à Marc Machin

Le tueur de Marie-Agnès Bedot s'est excusé auprès de Marc Machin "qui a passé sept ans en prison à cause" de lui.
C'était le troisième face à face des deux hommes. Après l'infirmière, qui affirme avoir vu Marc Machin tout près des lieux du crime, c'est David Sagno qui a été entendu au procès de révision de Marc Machin aux assises de Paris. Détenu à Fresnes, l'homme de 37 ans a répété qu'il ne le connaissait pas quand il s'est livré à la police en 2008 pour s'accuser du meurtre de Marie-Agnès Bedot, le 1er décembre 2001 sur le pont de Neuilly, et celui d'une autre femme, commis au même endroit en 2002.
Sa culpabilité confirmée par l'ADN, David Sagno a été condamné en février 2012 à 30 ans de réclusion pour les deux meurtres. Il a réaffirmé avoir agi "seul" lors du meurtre de Marie-Agnès Bedot, pour lequel avait été condamné Marc Machin. "C'était la première fois que je prenais la vie de quelqu'un" a-t-il expliqué. Un crime qu'il a commis "sans raison particulière", sinon pour pratiquer "des rituels magiques".
Les larmes et les injures de Marc Machin
S'il s'est rendu, c'est parce qu'il voulait "soulager [sa] conscience". A la fin de son audition, il s'est directement adressé à Marc Machin. "Je présente mes excuses à Marc Machin qui a passé sept ans en prison à cause de moi", a-t-il dit à la fin de son audition, tandis que l'intéressé, très tendu, avait du mal à le regarder.
La présidente, Blandine Froment, a demandé à Marc Machin s'il avait quelque chose à dire. "Qu'est-ce que vous voulez que j'ajoute?", a-t-il dit. "Je le remercie de s'être constitué prisonnier et d'avoir assumé ses responsabilités", a-t-il déclaré après un long silence. "Je lui souhaite bon courage pour sa détention", a-t-il ajouté, avant de s'effondrer en larmes et de marmonner des injures à l'encontre de David Sagno qui quittait la salle d'audience

Carlton de Lille : DSK reste mis en examen

Dominique Strauss-Kahn n'en a pas fini avec la justice française. L'ancien patron du FMI reste mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l'affaire du Carlton de Lille. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a en effet rejeté ce mercredi les demandes en nullité soulevées par les avocats de l'ancien ministre de l'economie, ont annoncé ses conseils.
"M. Dominique Strauss-Kahn prend acte de la décision de la chambre de l'instruction (...) et va former un pourvoi en cassation", ont indiqués ses défenseurs dans un communiqué. "Le parquet général confirme que par arrêt rendu ce jour, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a rejeté les demandes de nullité de procédure dans l'affaire dite du Carlton", explique de son côté un communiqué du parquet général.
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn et de Jean-Christophe Lagarde, l'ancienne figure de la police du Nord, avaient demandé l'annulation de l'instruction et l'annulation de la mise en examen de leur client pour proxénétisme aggravé en bande organisée. "La chambre de l'instruction a refusé de sanctionner les nombreuses et graves violations des droits de la défense dont elle était saisie", ont réagi les conseil de DSK. "La défense de M. Dominique Strauss Kahn a la certitude qu'il sera finalement lavé des accusations absurdes de proxénétisme dont il fait l'objet, accusations qui heurtent tout autant le bon sens que l'analyse juridique", ont-ils poursuivi.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/19/1518385-carlton-de-lille-dsk-reste-mis-en-examen.html

Pau : elle usurpait l'identité de la compagne de son ex

L'épilogue d'une histoire de vengeance féminine a eu pour cadre le tribunal correctionnel de Pau, ce jeudi après-midi. En l'absence de la principale protagoniste, une Biarrote de 43 ans. Elle était jugée pour usurpation de l'identité, en l'espèce d'une coiffeuse, qui vit désormais avec l'ex compagnon de la prévenue.
Par trois fois, en novembre 2011, elle s'est fait passer pour sa rivale en faisant appel à des taxis palois. Ils étaient chargés de prendre en charge un client du salon de coiffure dans lequel elle officiait.

Commandes de taxis et de pizzas
Les taxis découvraient leur infortune en arrivant au salon implanté dans le centre-ville de Pau. Mais la victime a compris qu'elle était fichée par les taxis quand elle a passé elle-même des appels, authentiques, eux.
Une autre fois, ce sont deux pizzas qu'elle n'avait jamais commandées qu'elle a réceptionnées dans le salon de coiffure.
Toujours en novembre 2011, elle a reçu un coup de fil d'une carrière de Baudreix lui demandant où livrer les cinq tonnes de sable qu'elle avait soi-disant commandées...
PV inexpliqués
Le couple a compris qu'il était victime d'une machination quand ils ont reçu, à la fin du mois de décembre, trois PV liés à deux grands excès de vitesse (de plus de 40 km/h) qui ont eu lieu dans la nuit du 14 au 15 décembre 2011. A 23 h 20, à Tarsac puis à 23 h 57 à Aussevielle, les radars automatiques ont flashé une Citroën Picasso C4 noire qui portait les mêmes plaques d'immatriculation que le modèle de couleur identique qui appartient au mari. Dans la même nuit, la voiture a aussi été flashée par le radar feu rouge de Lons.
Les soupçons du couple se sont vite portés sur l'ex compagne, avec laquelle l'homme était en conflit à cause d'une histoire de pension alimentaire. En faisant le tour de plusieurs loueurs de véhicule, ils ont découvert que le même type de véhicule avait été loué à Biarritz... La voiture avait été empruntée sous un autre nom.
Mais c'est finalement la police qui a résolu l'énigme, après réquisition des fadettes, les fameuses factures téléphoniques détaillées du téléphone portable. Des appels avaient été passés aux taxis palois.
La géolocalisation a aussi permis d'établir que le téléphone avait déclenché des antennes-relais tout au long du trajet effectué par le Citroën Picasso lors de cette fameuse nuit des flashs de décembre.
Interrogée par les enquêteurs, la femme a nié avoir contacté les taxis palois et s'être déplacée à Pau dans la nuit du 14 au 15 décembre. Elle a juste concédé qu'une relation (dont elle a tu le nom) aurait pu faire ce trajet.
Le parquet a finalement requis 600 euros d'amende pour l'usurpation d'identité et trois amendes de 90 euros pour chacun des délits routiers. Et six mois de retrait de permis.
Elle a finalement été condamnée à 1 500 euros d'amende avec sursis. Elle doit aussi payer trois amendes de 90 euros tandis que son permis est suspendu pendant trois mois. L'homme recevra 2 500 euros de dommages. Il n'a toujours pas récupéré quatre points retirés indûment sur son permis de conduire. Sa rivale a droit à 1 000 euros.

http://www.sudouest.fr/2012/12/13/pau-sa-vengeance-contre-son-ex-la-conduit-au-tribunal-908468-4344.php

mardi 18 décembre 2012

Alpes-Maritimes : jusqu'à 14 ans ferme pour les ravisseurs d'un père et de sa fille

Six hommes ont été condamnés à des peines allant de 6 à 14 ans de réclusion, mardi pour l'enlèvement et la séquestration d'un homme d'affaires et de sa fillette en décembre 2010 à Menton.
Le verdict a été moins sévère que les réquisitions de l'avocat général, qui avait réclamé des peines de 8 à 20 ans. Au septième jour du procès, la cour d'assises des Alpes-Maritimes a condamné les six ravisseurs accusés d'avoir enlevé puis séquestré Davy Baudoin, un homme d'affaires, et sa fillette à Menton à des peines alland de six à 14 ans de réclusion.
Lors de son réquisitoire, l'avocat général Eric Camous avait mis en avant une opération soigneusement "planifiée" par le gang de ravisseurs niçois et marseillais, qui avaient poursuivi leur plan malgré la présence de Manon, 7 ans. Lors des audiences, la fillette, aujourd'hui âgée de 9 ans, était venue raconter ses cauchemars récurrents.Ses parents avaient aussi témoigné de leur expérience traumatisante à la barre.
Le chef du gang de ravisseurs, Mourad Halaoui, âgé de 40 ans et déjà emprisonné dans le passé pour tentative de meurtre, a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle, contre 20 requis. Philippe Putorti, soupçonné d'assassinat dans une autre affaire instruite par les autorités espagnoles, a été condamné à 10 ans de réclusion.Abdallah Bensaïd a été condamné à 12 ans, son frère Larbie à 9 ans de prison, Mickaël Conte à 8 ans et Chakib Marbi à 6 ans.

Montigny-les-Metz: Vers un renvoi de Francis Heaulme devant une cour d'assises

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lorraine examine ce mardi, une demande de renvoi de Francis Heaulme pour le double meurtre de Montigny-les-Metz...
C’est un «nouvel espoir» pour l’avocate de la maman d’une des deux victimes. «Une surprise» pour celle du tueur, Francis Heaulme. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lorraine examine, mardi matin, une demande de renvoi aux assises du «Routard du crime» pour ce double-meurtre qui n’a jamais été élucidé depuis 1986. 20 Minutes fait le point sur l’affaire.

Que s’est-il passé le 28 septembre 1986?

En fin d’après-midi, deux enfants, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, sont retrouvés morts le long d’une voie de garage de la SNCF à Montigny-les-Metz. Rapidement, les enquêteurs expliquent que les deux enfants ont été tués à coups de pierre. Ils avaient moins de dix ans et résidaient dans la même rue que Patrick Dils.

Pourquoi Patrick Dils a-t-il été accusé de ce double-meurtre?

C’est d’abord un appel anonyme qui souffle le nom de Patrick Dils aux enquêteurs qui veulent rapidement résoudre cette affaire qui secoue l’opinion publique. Agé de 16 ans, Patrick Dils est un apprenti cuisinier fragile et timide. Dépassé par les événements et poussé dans ses retranchements par les enquêteurs, il finit par reconnaître les faits après 36 heures de garde à vue. Il se rétracte devant le juge d’instruction mais admet de nouveau être l’auteur du double-meurtre le jour de la reconstitution au cours de laquelle il se saisit intuitivement de la pierre qui a servi à tuer les deux enfants. Le 27 janvier 1989, il est condamné à la prison à perpétuité par la cour d’assises des mineurs de Moselle à l’issue d’un procès où il ne prononce pas plus d’une quinzaine de mots. Les parents des deux jeunes victimes expliquent à l’époque qu’ils auraient souhaité la peine de mort pour Dils.

Comment le nom de Francis Heaulme est-il apparu dans ce dossier?

C’est plus de dix ans après les faits que le nom de Francis Heaulme fait son apparition dans le dossier. A l’époque, Jean-François Abgrall, adjudant-chef à la section de recherches de la gendarmerie de Rennes, enquête sur toutes les affaires dans lesquelles celui que l’on appelle le «Routard du crime» pourrait être impliqué. Dans un document, il fait état d’un entretien qu’il a eu avec Francis Heaulmes en prison. Il explique que Heaulmes lui a indiqué avoir fait une «promenade à vélo le long d’une voie de chemin de fer dans l’est de la France, avoir reçu des pierres jetées par des enfants, être parti, puis être repassé quelques minutes plus tard et avoir vu le corps des enfants».

Comment l’innocence de Dils a-t-elle été reconnue?

Après avoir essuyé un premier refus, les avocats de Patrick Dils parviennent à obtenir l’annulation de sa condamnation à perpétuité lors d’une audience devant la Cour de révision en 2001. La Cour refuse pour autant de le remettre en liberté et ordonne la tenue d’un nouveau procès. Celui-ci se tient en juin 2001 devant la cour d’assises des mineurs de la Marne. Francis Heaulmes qui intervient alors comme témoin souhaite «bonne chance» à Patrick Dils. Tout le monde est persuadé que l’accusé va être acquitté mais le jury en décide autrement et condamne de nouveau Patrick Dils à une peine, cette fois, de 25 ans de prison pour le double-meurtre de Montigny-les-Metz. Un an plus tard, Patrick Dils est rejugé en appel devant une foule de journalistes. Des preuves sont produites expliquant qu’il n’a pas pu commettre le crime à 17h car il n’est rentré chez lui, après son travail, qu’à 18h45. Il est libéré après avoir fait quinze ans de prison. Il touchera plus tard un million d’euros de la part de l’Etat en guise de réparation du préjudice subi et racontera son histoire dans un livre.

Comment Francis Heaulme a-t-il été mis en cause?

D’abord mis en examen pour le double-meurtre de Montigny-les-Metz en 2006, Francis Heaulme bénéficie finalement d’un non-lieu en 2007 après que les résultats d’analyses ADN effectuées sur le pantalon qu’il portait ce jour-là ne correspondent pas à celui des deux petites victimes. Mais pour les magistrats le doute demeure. En octobre dernier, le procureur général de la cour d’appel de Metz indique qu’il vient de rédiger soixante pages de réquisitions destinées à renvoyer Francis Heaulmes devant une cour d’assises pour répondre du double-meurtre de Montigny-les-Metz. Auteur de neuf meurtres commis entre 1984 et 1992, Francis Heaulmes a été condamné à la prison à perpétuité. Il purge sa peine à la maison centrale d’Ensisheim (haut-Rhin).

Quels sont les éléments troublants?

«Mon style, c'est l'Opinel. Et j'étrangle à mains nues… Montigny, c'est pas moi», a toujours prétendu Francis Heaulme pour se disculper du double-meurtre de Montigny-les-Metz. Il n’empêche, beaucoup d’éléments troublants ont été relevés par le parquet général. Le jour des faits, Francis Heaulme travaillait, en réalité, dans une entreprise située à 400 mètres de l’endroit où les deux corps ont été retrouvés. Interrogé, Francis Heaulme a été capable de dresser un plan minutieux des lieux. Il a également reconnu avoir reçu des pierres qui auraient été jetées par les enfants. «Il y a des gens qui sont allés aux assises pour moins que ça», confie à 20 Minutes Dominique Boh-Petite, l’avocate de la maman du petit Cyril.

Quelle est la suite de la procédure?

Mardi matin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz va donc examiner les réquisitions du procureur général lors d’une audience publique. A l’issue de l’audience, elle va mettre sa décision en délibéré. Cela pourrait prendre entre un et deux mois avant qu’elle ne publie sa décision de renvoyer, ou pas, Francis Heaulme devant les assises pour cette affaire. «On peut imaginer que le procès intervienne fin-2013», prophétise Dominique Boh-Petit.

http://www.20minutes.fr/societe/1065879-montigny-les-metz-vers-renvoi-francis-heaulme-devant-cour-assises

Besançon : 4 ans de prison pour avoir tué son ami un soir de beuverie

« Ni vice, ni perversion dans cette affaire, mais l’acte d’un homme à l’esprit empoisonné par l’alcool qui s’est perçu comme agressé et, se sentant en position de faiblesse, a donné cet unique coup de couteau, alors qu’il était assis, à l’homme qui arrivait sur lui. »
Avocat de la défense, M e Pichoff a développé la thèse du réflexe défensif. Tout en martelant que son client, Michel Chow, « n’a jamais eu la volonté de tuer la victime. » Une victime pour laquelle, chose rare, aucun membre de la famille ne s’était porté partie civile.
Ce second jour de procès (lire notre édition d’hier), aura constitué une nouvelle plongée dans le quotidien où baignaient la victime comme l’accusé. Sachant que tous deux étaient « comme des frères » selon certains témoins et avaient respectivement 2,87 g et 2,60 g d’alcool dans le sang au moment du drame.
Un contexte souligné par la défense qui l’a comparé à un « radeau de la Méduse ». Une dérive dont les protagonistes, résidants du foyer le Forum de Besançon, passaient leurs journées à regarder la télé, arrimés à leurs bouteilles de vin. Un univers indigent où l’on fait le distinguo entre les bouteilles de vin avec un bouchon (en liège, synonyme de prestige même s’il s’agit de piquette) et les litrons premier prix obturés par une capsule plastique. Un monde où l’on’’mange liquide’’, l’alcool ingurgité faisant souvent oublier le repas de midi.

« Alcoolisation à outrance »

Une « alcoolisation à outrance » qui, pour l’avocat général Richarté, explique que « l’on ne connaîtra jamais la cause exacte de ce soudain accès de violence, de ce geste éclair mais bien volontaire, qui a entraîné la mort. » Et le ministère public de rappeler qu’au regard de la loi, l’alcool constitue une circonstance aggravante et que l’accusé avait déjà été condamné une douzaine de fois pour vols et violences. Avant de préconiser toutefois « une peine adaptée aux circonstances : 4 ans dont une partie avec sursis et mise à l’épreuve. »
Notant que les derniers faits pour lesquels Michel Chow avait été condamné remontaient à plus de quinze ans, M e Pichoff avait conclu sa plaidoirie en lançant au jury : « La justice se grandit toujours lorsqu’elle fait preuve d’humanité ».
Verdict : 5 ans dont un avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. Soit quatre ans ferme et trois ans de suivi après sa sortie.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/12/12/4-ans-de-prison-pour-avoir-tue-son-ami-un-soir-de-beuverie

lundi 17 décembre 2012

Procès Krombach : le temps des plaidoiries

Le Dr Krombach, 77 ans, accusé du meurtre de sa belle-fille Kalinka Bamberski, il y a 30 ans en Bavière, devrait être fixé sur son sort cette semaine, à l'issue d'un long procès en appel devant la cour d'assises du Val-de-Marne.
André Bamberski a rappelé avoir la certitude, depuis sa lecture du rapport d'autopsie, que le Dr Krombach a violé, puis tué Kalinka Bamberski, 14 ans. L'adolescente avait été retrouvée morte le 10 juillet 1982 au matin, dans son lit, dans la maison familiale à Lindau (Bavière).
Krombach, lui, nie les faits. Vendredi, il a admis avoir administré du Frisium, un somnifère qu'il ne connaissait pas, qui aurait pu provoquer le décès: «C'est pas exclu, oui, mais c'était pas prévisible. J'aurais dû avoir pris (sic) un produit que je connaissais bien».
«Il a fait l'expérience sur ma fille. Je viens d'entendre (...) qu'il ne connaissait pas les conséquences» de ce médicament, a réagi à la barre Danielle Gonnin, qui y voit «déjà une réponse à (ses) questions».
«Penses-tu vraiment, comme l'a dit le Dr Krombach, que (le décès) est dû à une erreur médicale?» l'a interrogée, sceptique, André Bamberski.
Au cours du procès, régulièrement entrecoupé des invectives virulentes des différentes parties, cet ancien expert-comptable, infatigable, veille sur chaque phrase des psychologues, médecins, témoins, venus à la barre.
Le père de Kalinka, qui se défend seul depuis qu'il a débarqué ses avocats au deuxième jour d'audience, apparaît, sur le banc des parties civiles, derrière une montagne de dossiers et de livres sur la procédure pénale. Et espère bien remporter ce dernier combat.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/17/1516402-proces-krombach-le-temps-des-plaidoiries.html

Gérant de discothèque tué à Toulouse : la police en pleine enquête

Dans la nuit de samedi à dimanche, Nordine Belkacemi, 32 ans, a été tué à l'arme automatique dans le quartier des Arènes. Aucune piste n'a été écartée pour le moment.

La police toulousaine est en pleine enquête ce lundi. Toutes les pistes sont explorées pour élucider l'assassinat d'un des responsables de la discothèque Room 157. Nordine Belkacemi, âgé de 32 ans, a été tué à l'arme automatique dans la nuit de samedi à dimanche.

La police a été alertée vers 1h du matin que des coups de feu avaient été tirés près d'une station-service du quartier des Arènes et ils ont trouvé la victime dans une voiture, criblée de balles, ont précisé des sources proches de l'enquête. De leur côté, les pompiers ont indiqué qu'un homme "blessé à 1h10 par arme à feu" avait été transporté à l'hôpital Purpan. Il y est décédé un peu plus tard. D'après France 3, une course-poursuite se serait engagée entre l'homme et ses agresseurs.

La victime connue de la police pour trafic de stupéfiants

Nordine Belkacemi avait un "lourd passé judiciaire", selon le procureur Michel Valet. Il était connu pour des faits de trafic de stupéfiants, des violences ou encore des délits financiers, dit-on de source proche de l'enquête. Mais on ignore si ces faits ou ses activités à la discothèque Room 157 sont liés à sa mort. Le parquet a évoqué les nombreuses incertitudes du dossier, concernant le nombre des meurtriers ou le véhicule avec lequel il a ou ils ont opéré.

Selon Patrick Malvaës, président du syndicat national des discothèques, il est peu probable qu'il s'agisse d'un règlement de comptes. "Ils sont rarissimes" dans ce milieu depuis "15 à 20 ans", a-t-il dit. "Les discothèques ne sont pas un enjeu de territoire financier suffisant", contrairement aux machines à sous et aux cercles de jeu, a-t-il remarqué. Il a, en revanche, mis en évidence "un vrai problème de délinquance "ordinaire" qui a pris des formes inédites". S'il reconnaît qu'il " y a une recrudescence de la violence" dans ce secteur, il affirme que ce n'est "pas plus qu'ailleurs".

Sa condamnation pour meurtre annulée, Marc Machin rejugé

Après l'annulation de sa condamnation pour le meurtre d'une jeune femme au pont de Neuilly en 2001, Marc Machin est rejugé à partir de lundi devant les assises de Paris. Son acquittement est quasi-certain, un autre homme a été condamné pour cet assassinat.
Il a passé près de sept ans en prison pour un meurtre commis par un autre. A partir de lundi, Marc Machin est rejugé par la cour d'assises de Paris dans l'affaire dite du meurtre du Pont de Neuilly. Son procès dure jusqu'au 21 décembre.

L'épilogue d'une rarissime procédure de révision. Sa condamnation ayant été annulée et un autre homme, David Sagno, condamné pour les faits, Marc Machin, 30 ans, devrait devenir la huitième personne, en France, depuis la seconde guerre mondiale, à être acquittée d'un crime à l'issue d'un procès en révision. "Il attend ça avec impatience", selon son avocat, Louis Balling. "Il est très en colère et aura besoin de dire les choses avec véhémence." (Lire :
Les cas de révision restent rares en France)

Celui qui avait le profil du coupable idéal. A 19 ans, ce jeune homme qui passait son temps à boire et fumer du cannabis, et avait déjà à son casier des actes de violence et deux agressions sexuelles, avait avoué en garde à vue le meurtre de Marie Agnès Bedot, une mère de famille de 45 ans tuée à coups de couteau au Pont de Neuilly le 1er décembre 2001. Bien qu'il se soit ensuite rétracté et qu'aucune expertise ADN ne l'ait impliqué, il avait été condamné aux assises en 2004, puis en appel en 2005, à 18 ans de réclusion criminelle. (Voir :
Meurtres du Pont de Neuilly : Machin a avoué "sous la pression")

"Il y a eu un effet tunnel", estime son avocat Me Balling. Une autre femme avait pourtant été tuée avec un tesson de bouteille au même endroit, en mai 2002, alors qu'il était en détention provisoire, mais le juge d'instruction en charge de son affaire avait refusé de joindre les deux dossiers. "A partir du moment où les policiers et le juge d'instruction ont été convaincus que Marc Machin était l'auteur du crime, ils n'ont plus cherché ailleurs", relate son défenseur. Ses premiers aveux et son profil de délinquant avaient alimenté cette conviction, ainsi que le témoignage d'une infirmière. Abordée par un individu qui lui avait fait des avances sexuelles à proximité du lieu du crime, le matin du 1er décembre 2001, cette femme avait en effet dit reconnaître en Marc Machin l'homme qui l'avait effrayée ce jour-là.

Le rebondissement. Dans la nuit du 3 au 4 mars 2008, un SDF de 33 ans, David Sagno, s'est présenté dans un commissariat de police pour s'accuser des deux meurtres du Pont de Neuilly. La précision des détails qu'il a donnés sur les crimes, et son ADN retrouvé sur ses victimes, jusque sous les ongles de Marie-Agnès Bedot, ne laissèrent aucun doute. En février 2012, David Sagno a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour les deux meurtres. Entretemps, la procédure de révision de la condamnation de Marc Machin a été enclenchée, et il est sorti de prison le 7 octobre 2008, après y avoir passé six ans et dix mois. (Lire :
30 ans de réclusion pour David Sagno)

En avril 2010, la Cour de révision a annulé sa condamnation. Elle a cependant estimé ne pas être "en possession de l'intégralité des éléments lui permettant de déclarer (son) innocence" et a ordonné un nouveau procès. Il a appris la nouvelle en prison, étant à cette époque de nouveau incarcéré, pour trois agressions sexuelles. Libéré il y a quelques semaines, il comparaîtra libre à partir de lundi. (Vidéo :
La condamnation de Marc Machin annulée)

"Il n'y a pas d'autre solution que l'acquittement, estime son avocat. David Sagno était dans un délire, il a décrit un rituel qui exclut toute forme de complicité." Au procès Sagno en février, l'avocate de la soeur de Marie-Agnès Bedot, Me Nathalie Ganier-Raymond, restait pour sa part convaincue que Marc Machin se trouvait bien sur le Pont de Neuilly le jour du crime. Le procès devrait servir à dissiper les dernières zones d'ombres.
 

Nancy : "love story" tragique

Les histoires d’amour finissent mal en général. C’est le cas pour Michel et Nathalie Lommere, un couple de Liverdun. Vingt-trois ans de vie commune et pas de happy end. Hier, jour de son 55 e anniversaire, Michel, a raconté devant la cour d’assises de Nancy sa love story dramatique. Une demi-heure non-stop d’un récit intense.
Sa voix chevrote par moments. Quelques larmes coulent. Mais le quinquagénaire va jusqu’au bout. Dans un silence impressionnant. Magistrats et jurés sont suspendus à ses lèvres. Tout le monde peut s’identifier. C’est la tragédie d’un homme ordinaire.
Cela commence par un coup de foudre. Pour Nathalie qui a une dizaine d’années de moins. Un jour, il la voit marcher dans la rue. Il ose l’aborder. « Dès l’instant où nous nous sommes rencontrés, nous avons ressenti quelque chose de profond. Nous avons voulu construire un amour qui dure », souffle l’accusé.
Cela débouche sur un mariage. Puis vient l’installation à Liverdun, dans une maison offerte par les parents de Nathalie. Enfin, arrivent les enfants. Trois. La famille vit sa petite vie tranquille. Madame Lommere a du caractère à revendre et dirige le foyer. Cela ne pose pas de problème à monsieur, ouvrier modèle et docile. « Elle était toujours aux petits soins pour moi. Et je l’étais pour elle », assure le quinquagénaire. Les témoignages de son entourage, y compris ceux de ses beaux-parents, vont dans ce sens.
Personne ne fait état de scènes de ménages. Jusqu’à 2009. Jusqu’aux opérations que subit Nathalie Lommere pour soigner son obésité. Il y a des complications. Elle doit passer beaucoup de temps à l’hôpital.
« Je ne l’ai jamais lâché », affirme Michel. Mais lorsque sa femme en a fini avec les hospitalisations et les kilos en trop, elle n’est plus la même. Elle entre en dépression. Elle noue également une liaison avec un quadragénaire handicapé qu’elle devait transporter dans le cadre de son travail.

« Le rideau est tombé »

« Elle avait des mots durs pour moi. Elle s’est mise à me repousser. Je mettais ça sur le compte de la dépression. Je ne voulais pas croire ce qui m’arrivait. Je ne pensais pas que je pouvais tout perdre », confie l’accusé. D’où un choc le 10 avril 2011 lorsqu’elle lui révèle son infidélité. « Tout s’est effondré. Le rideau est tombé ». Sur le coup, il ne réagit pas. Il encaisse et va se coucher. Mais le lendemain, il étrangle Nathalie dès qu’elle rentre du boulot. « Je lui ai dit : je ne veux pas te partager. Et j’ai serré très fort ». C’est aussi simple et terrible que ça.
L’accusé n’est pas vraiment poussé dans ses retranchements sur son acte criminel. Ses beaux-parents ne se sont pas constitué partie civile contre lui et il n’y a donc pas d’avocat pour défendre la cause de la victime et le cuisiner. Il y a bien le représentant du ministère public, l’avocat général, Alain Jomier. Mais il ne pose pas une seule question à l’étrangleur.
Après un réquisitoire express, il réclame quand même entre 15 et 17 ans de réclusion. « C’est trop ! Pour Michel Lommere mais aussi pour ses enfants ! », rétorque l’avocate de la défense Me Dominique Boh-Petit. Les deux fils et la fille de son client, tous majeurs aujourd’hui, font en effet bloc derrière leur paternel. « Pourquoi les priver d’un père pendant 17 ans ? », s’indigne Me Boh-Petit. Les jurés ont finalement condamné l’étrangleur à 15 ans de réclusion. Un verdict accueilli par les pleurs et les cris de colère de l’un des fils de l’accusé.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/12/12/condamne-a-quinze-ans

dimanche 16 décembre 2012

Castres. Elle aime encore celui qui la frappe

L'homme repartira du tribunal de Castres comme il y est entré hier après-midi : entre deux gendarmes. Il était présenté dans le cadre d'une comparution immédiate pour avoir agressé son épouse, quasi quotidiennement, à leur domicile du quartier de Lardaillé, entre septembre 2011 et décembre 2012. Notamment à la suite de deux disputes violentes les 27 novembre et 5 décembre derniers, cet après-midi où le conflit conjugal s'est déplacé devant une boutique de la rue Sabatier. Une commerçante et des témoins ont vu la dame se faire malmener dans le véhicule conduit par son mari, arrêté au milieu de la chaussée, ce dernier l'empêchant de sortir de la voiture. Plus tard, devant les policiers, l'épouse brimée, insultée, frappée, harcelée, violentée en permanence (de nombreux certificats médicaux en attestent) évoquera une situation difficile depuis 2011, depuis son mariage avec cet Algérien de 46 ans, arrivé en France dans les années 2000. Ils ont entamé une relation amoureuse jusqu'en 2006. Entamée car, suite à une expulsion, il est reparti vivre en Algérie pendant cinq ans pour revenir et épouser sa belle. À la barre, il dira, par bribes : «Je n'ai jamais violenté ma femme volontairement. Un jour, je l'ai touchée à l'oreille, juste comme ça, c'était un geste involontaire !» Son épouse a eu un tympan perforé.

«On va repartir à zéro…»

Hier, contre toute attente, la victime aux traits tirés, vêtue d'une robe noire, a annoncé au tribunal vouloir «lui donner une autre chance ! J'aime cet homme, on va repartir à zéro. Je reviens sur mes propos, il n'est pas mauvais au fond…» Cela malgré l'insistance de la présidente Anne Maffre : «Aucune raison ne justifie des violences sur une personne !» Malgré aussi un réquisitoire… pédagogique : «Madame, c'est vous la victime. Nous sommes dans un cas d'école complet ! Un cas avec des harcèlements, des violences habituelles et vous dites que c'est votre faute à vous ! Vous êtes coupée de toute vie sociale ou professionnelle, vous subissez une pluie de coups au quotidien. Vous êtes la victime de votre mari et non le contraire !» Cécile Deprade requiert un an de prison, dont 6 avec sursis. De son côté, la défense réclame le sursis. Au final, après avoir délibéré, le tribunal condamne le mari violent à une peine de 6 mois de prison, dont 4 avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, ordonnant son maintien en détention.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/11/1510907-elle-aime-encore-celui-qui-la-frappe.html

samedi 15 décembre 2012

Il fait chauffer la carte bleue de sa société

Un homme qui a vécu aux frais de la princesse, ou plutôt aux frais de la société dont il était responsable. C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’histoire de Bernard Dubrulle. Jeudi après-midi, l’homme devait comparaître devant le tribunal d’Epinal pour abus de biens sociaux, entre 2004 et 2005, aux dépens de la société dont il était l’administrateur à l’époque, à savoir la SAS Pierrat, une entreprise basée à Domfaing et spécialisée dans le bois.
Sauf que personne n’est présent à la barre. Le prévenu, âgé de 69 ans, réside désormais en Suisse. Il a remis un certificat médical stipulant que son état de santé l’empêche de se déplacer. Une absence regrettable aux yeux des juges, du parquet mais aussi de son avocat, Jean-Loup Roussel, car ils avaient tous de nombreuses questions à lui poser au regard de son train de vie dispendieux pendant plus d’un an et demi.
Il suffit d’écouter la présidente du tribunal, Monique Thomas, pour comprendre que le sexagénaire n’est pas du style radin. Entre janvier 2004 et octobre 2005, l’homme aurait voyagé dans toute l’Europe. Il aurait séjourné dans des hôtels à 2 000 € la nuit. Le dirigeant aurait également fait preuve d’une certaine folie des grandeurs lors de dîners dans des restaurants prestigieux avec des notes s’élevant là aussi à près de 2 000 €. Seul souci : il a effectué toutes ces dépenses avec la carte bleue de la société.

Une note salée de 392 683 €

Selon M e David Collot, avocat des créanciers de la SAS Pierrat, ces dépenses astronomiques auraient créé de grands torts à la société. L’homme serait en partie responsable des problèmes financiers qu’a connue l’entreprise par la suite. Cette dernière a été placée en redressement avant de connaître une liquidation judiciaire. Mais l’outil de production a été préservé et la société a pu bénéficier d’une reprise d’activité. La société a pu être sauvée mais, pour l’avocat des créanciers, il est grand temps que le prévenu rembourse ce qu’il doit : « Bernard Dubrulle a effectué 77 000 € de retraits personnels. Il a fait des virements, pour près de 123 000 €, auprès de destinataires dont on n’arrive pas à définir le lien avec la SAS Pierrat. De plus, 117 015 € de cette société ont été versés sur le compte d’autres entreprises. Enfin, le prévenu a dépensé 28 000 € dans des hôtels et restaurants et 47 000 € au casino (principalement dans celui d’Annemasse en Haute-Savoie) ». Les chiffres s’accumulent vite et la note finale est salée : 392 683 € !
« Le prévenu a arrêté ses agissements grâce à la dénonciation faite par le commissaire aux comptes », lance le substitut du procureur Guillaume Katawandja. Revenant sur le passé du sexagénaire, le représentant du ministère public souligne que cet ancien ingénieur a déjà été condamné pour des faits similaires. Le parquet requiert un an de prison ferme et un mandat d’arrêt à l’encontre de Bernard Dubrulle.
« Mon client n’a commis que des infractions qui relèvent du code du commerce », rétorque M e Jean-Loup Roussel, avocat de l’ex-administrateur. La défense se dit même surprise par la sévérité des réquisitions. « Mon client a commis des erreurs. Il a mené la grande vie mais il avait de grands projets pour la SAS. Je vous demande l’indulgence », scande M e Roussel.
Il n’a pas été entendu. Le tribunal a condamné Bernard Dubrulle à un an de prison ferme et a décerné un mandat d’arrêt à son encontre. L’homme devra également rembourser la somme de 392 683,08 € demandée par les créanciers de la société

http://www.republicain-lorrain.fr/faits-divers