vendredi 31 août 2012

Il cambriole la crèche

Alain B, 44 ans, 22 condamnations à son tableau de chasse, s'est intéressé à la crèche associative de Couffouleux, comme ça, par hasard, vers 3-4 heures du matin, le 23 septembre 2010. Agissant seul, il a fracturé une porte et s'est intéressé à un petit coffre-fort qu'il a emporté pour lui faire un sort à coup de disqueuse. Il a ainsi pu récolter de l'argent, des papiers et un chéquier. La dépouille du coffre a fini dans la Garonne, près de Colomiers où il demeure. Retrouvé grâce à ses empreintes laissées sur place, le prévenu a été jugé jeudi par le tribunal correctionnel d'Albi pour vol à l'aide d'une infraction.
Alain. B ne se souvient pas avoir dérobé autre chose que le coffre. Alors que la direction de l'établissement a signalé la disparition de plusieurs ordinateurs. «Un vol, c'est un vol et je le reconnaîtrais, ça ne changerait rien pour moi», explique-t-il pour tenter de prouver sa bonne foi. Le procureur, Claude Dérens, n'oublie pas son casier bien fourni mais luilaisse une autre petite chance en demandant une peine d'un an avec sursis et un travail d'intérêt général (Tig) de 210 heures. Me Mezzari, du barreau toulousain, assure sa défense. «C'est un enfant de la justice qui a un sérieux problème avec l'alcool, confie-t-elle. La prison n'arrangera rien d'autant qu'il a des problèmes de santé. Il faut prendre en compte ses efforts d'insertion». Alain est jardinier et travaille sur commande. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et condamné le prévenu à 1 an de prison avec sursis et à un Tig de 210 heures à effectuer dans un délai de 18 mois. Le tout assorti d'une obligation de soins.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/25/1425391-le-sequestre-il-cambriole-la-creche.html

jeudi 30 août 2012

Aix : la pathétique équipée des saucissonneurs du Tholonet

Ils sont trois dans le box des accusés et un autre à la barre, qui comparaît libre. Un cinquième acteur, receleur d'une partie des objets volés, ne s'est pas présenté à l'audience. Ils ont entre 23 et 31 ans et leurs parcours personnels cabossés dans la vie fait froid dans le dos. Tout comme les faits qui les ont amenés devant le tribunal correctionnel d'Aix ce mercredi. .
Le 4 février 2011, Denis, Guillaume, Méril et Malory imaginent un projet aussi hasardeux que pathétique : cambrioler la villa des propres grands-parents de Guillaume, dans le cossu village du Tholonet. Leur projet ? S'emparer de quelques objets de valeur et surtout, trouver le mythique coffre-fort du grand-père, industriel ayant réussi dans les affaires en Centrafrique et qui y résidait d'ailleurs au moment du cambriolage.
Ces quatre-là se sont connus dans leur errance de squat en squat, entre Aix et Marseille. Tous sont drogués jusqu'aux yeux - herbe, amphétamines, cocaïne, héroïne - et financent leurs addictions avec de petits larcins. Mais cette fois, c'est leur grand coup. Après deux repérages sur les lieux, ils en arrivent à une conclusion : pour entrer dans la villa, il n'y a qu'une solution, kidnapper Laurence R., jeune femme hébergée par les grands-parents dans un studio annexe de la propriété, à charge pour elle d'entretenir la grande maison.
Chacun son rôle
Dans la nuit du 4 au 5 février, ils se lancent. Malory fait le guet sur la route ; les trois autres pénètrent dans la propriété, ligotent Laurence R. à une chaise et la bâillonnent à l'aide d'un rouleau de gros ruban adhésif (un saucissonnage dans le jargon policier). S'ensuivra pour elle quatre heures d'angoisse, aux mains de pieds-nickelés instables et sous amphétamines.
Pendant que Denis et Guillaume fouillent la maison, Méril reste auprès de la gardienne pour la surveiller, tente de rassurer la femme affolée en la mettant devant la télévision. "Elle pleurait, je lui ai dit qu'on n'était là que pour voler, qu'on ne lui ferait pas de mal", raconte Méril à la barre. Résistant mal à la pression, le jeune homme s'empare d'une bouteille de whisky qui traîne et se met à boire jusqu'à vomir.
Ses deux complices ne sont guère plus efficaces, qui s'échinent à trouver un coffre qui n'a jamais existé et finissent par en oublier les pauvres consignes qu'ils ont dû établir en amont. Ils ne s'appellent, en début de nuit, que par des pseudos. L'un d'entre eux finit par lâcher au détour d'une phrase le vrai prénom de Guillaume, le petit-fils et se fait copieusement engueuler par les autres.
Au bout de quatre heures, la bande finit par repartir avec quelques armes et objets de valeurs et s'enfuit avec la voiture de Laurence R. La gardienne est abandonnée, ligotée à sa chaise. Elle finira par se détacher elle-même et préviendra la gendarmerie. La victime ne tarde pas à faire le rapprochement entre le prénom entendu à la volée et celui du petit-fils notoirement en mauvais terme avec ses grands-parents paternels. La mise sur écoute du portable de Guilaume permettra vite de tracer l'ensemble de la bande et de les interpeller. Eux auront, entre-temps, incendié la voiture et tiré du butin la somme de 80 € dans un dépôt-vente aixois...
Quatre voleurs au lourd passé
Au-delà des faits, graves et à la limite d'un passage aux assises, ce que les juges aixois ont eu à peser mercredi, c'est les personnalités en miettes des quatre voleurs. Guillaume et sa mère, abandonnés par le père et qui n'entendront plus guère parler de la famille paternelle aisée ; Méril, dont le père s'est suicidé à 5 ans et que la mère a trimballé ensuite d'Espagne aux Antilles au fil de ses rencontres masculines ; Malory, diagnostiqué schizophrène ; Denis, drogué à tout ce qui passe, comme son grand frère avant lui, mais dont les parents, commerçants varois, n'ont toutefois pas disparu du tableau (ils étaient présents à l'audience).
"On n'est pas dans le cadre du grand banditisme, a plaidé en défense Me Pascal Olivier, l'avocat de Denis. On est ici dans le cadre d'une grande addiction : ils n'ont qu'une obsession, trouver de quoi payer leurs doses." "C'est presque plaisanter de dire qu'il y a une vraie préparation dans ce dossier, a renchéri Me Samah Benmad-Marie, défenseur de Méril. On achète le Scotch à Monoprix, on prend le bus pour aller au cambriolage, on perd un gant sur place..."
Le procureur Isabelle Simon-Papy a, au contraire, insisté sur "des faits qui n'ont pas été commis par hasard, ce n'est pas une infraction spontanée, c'est quelque chose qui a été préparé pendant plusieurs jours". Rappelant aussi "qu'on peut avoir des parents qui divorcent, des séparations difficiles, sans tomber dans la toxicomanie. Ce cercle-là n'est pas le cercle normal , c'est leur cercle à eux".
Avocate de la partie civile, Me Mathilde Courtial a insisté sur le traumatisme subi par Laurence R., qui, "aujourd'hui encore, se sent en permanence traquée, reste morte de peur" et a, en outre "été mise dehors de la propriété" suite à cette affaire. Au final, les juges aixois, emmenés par la présidente Véronique Imbert, ont condamné Denis et Guillaume à 4 ans d'emprisonnement, dont 6 mois avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve et d'une obligation de soins de 2 ans, de l'obligation de trouver un travail et d'indemniser Laurence R. ; Méril a, lui, écopé de 4 ans dont un avec sursis. Peines plus légères pour Malory, 4 ans dont 2 avec sursis, obligation de soins et de trouver un travail ; pour le receleur : un an d'emprisonnement

http://www.laprovence.com/article/a-la-une/aix-la-pathetique-equipee-des-saucissonneurs-du-tholonet

mercredi 29 août 2012

Un père de famille d'origine algérienne a été condamné hier en comparution immédiate à 3 ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Les faits remontent à la nuit de dimanche à lundi près de la station de métro Mermoz. L'homme, en état d'ébriété, rentre chez lui avec sa femme et son nourrisson de 26 jours.

Un père de famille d'origine algérienne a été condamné hier en comparution immédiate à 3 ans de prison dont dix-huit mois avec sursis. Les faits remontent à la nuit de dimanche à lundi près de la station de métro Mermoz. L'homme, en état d'ébriété, rentre chez lui avec sa femme et son nourrisson de 26 jours.
Après une première rencontre avec des policiers il rentre chez lui. Un témoin entend des cris et une bouteille en verre se casser. Il demande aux mêmes policiers d'intervenir. Le père de famille aurait alors jeté du verre sur les policiers et menacé d'égorger son fils avec les tessons. Cinq faits lui étaient reprochés: violences sur son enfant, sur les policiers, menaces de mort sur son fils, sur la police, rébellion (quand il a été menotté).
Avant l'entrée de l'accusé, son avocate a expliqué qu'il parlait mal le français. Elle a confié après le procès avoir demandé un traducteur. Une fois à la barre, quand le juge pose les questions, il a balbutié : «Je ne me rappelle pas. Je suis désolé.»
Les policiers affirment qu'il a porté un coup de pied au nourisson, l'étalant sur les débris de verre jonchant le sol. Ils disent aussi que le prévenu parlait mieux français au moment des faits. La mère de l'enfant, française, explique que son mari ne boit jamais, ce qui déterminerait l'état de cet homme non violent selon le rapport du psychiatre. Elle dit ne pas l'avoir vu porter de coup au nourisson. Aucune trace n'a été constatée sur le corps du bébé à l'hôpital. Le juge a suivi les réquisitions du parquet: la peine de trois ans de prison est assortie d'une mise à l'épreuve et d'une obligation de soins.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/23/1423808-trois-ans-de-prison-pour-le-pere-violent.html

mardi 28 août 2012

Interpellation mouvementée au palais

«  Y'a pas de justice ! » Il avait été prévenu. Son avocate n'avait cessé de le mettre en garde. « Taisez-vous ou ça se retournera contre vous… » Un peu trop sanguin, par une journée particulièrement chaude au palais, ce père de famille, venu assister hier après-midi au procès de son fils, David Niess, qui n'est certes pas un débutant de la délinquance, n'a pas su tenir sa langue.
Pourtant habitué à se retrouver lui-même derrière cette même barre, il aurait dû savoir ce qui l'attendait… À l'annonce d'un mandat de dépôt à l'encontre de sa progéniture, son sang n'a fait qu'un tour. Il n'a pu résister à outrager le procureur de la République, Fabrice Belargent…
Puis il a bien tenté de déguerpir au plus vite du palais, mais il a été rapidement interpellé à la sortie du tribunal par le chef d'escorte dans un tohu-bohu inhabituel. Les deux hommes sont tombés à terre, mais le fuyard a été maîtrisé et menotté. Reconduit dans l'enceinte du palais, il a finalement été placé en garde à vue pour répondre d'outrage au procureur de la République.
500 bouteilles de champagne volées
Son fils, lui, a passé sa première nuit en prison dans l'attente de son procès renvoyé au 7 septembre, tandis que ses deux comparses sont ressortis libres… C'est cette « différence » de traitement qui avait fait bondir le père de David Niess. Hier après-midi, ils étaient en effet trois à comparaître devant le tribunal correctionnel de Reims sous le régime de la comparution immédiate.
Trois Marnais, soupçonnés d'avoir commis plusieurs vols, dont celui de 500 bouteilles de champagne au préjudice de la maison Planchon à Tours-sur-Marne, dans la nuit du 9 au 10 août. Ils devaient également répondre de dégradations (destruction d'une porte blindée, de serrures sécurisées), mais aussi du vol de gros outillage et de la destruction d'un fourgon Peugeot, retrouvé calciné à Mareuil-sur-Aÿ, au préjudice de l'entreprise Galichat et des transports Brognion.
Hier, si deux d'entre eux ont passé des aveux de circonstance, David Niess a nié en bloc… Mais tous trois ont demandé un délai afin de préparer leur défense. À cet égard, afin d'éviter tout contact entre David Niess et les deux autres prévenus, et au regard du casier de ce dernier, le procureur Fabrice Berlargent avait requis que le premier soit maintenu en détention jusqu'au procès et que les deux autres soient remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il a été suivi dans ses réquisitions.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/interpellation-mouvementee-au-palais

lundi 27 août 2012

Bar-le-Duc : il s’effondre durant le réquisitoire

Hier 20 h, Yves Badorc, le procureur de la République de Bar-le-Duc, entame ses réquisitions. Le prévenu, un individu de 74 ans domicilié à Commercy, est poursuivi pour avoir proposé, à la fin de l’année scolaire, de l’argent ou des cigarettes à des filles d’un foyer d’accueil proche de son domicile contre des rapports sexuels et leur avoir tenu des propos obscènes.

Le ton du magistrat est presque courtois à l’égard de ce petit homme à la mâchoire prognathe et au nez proéminent mais ses mots font mal. En se basant sur les différentes expertises psychiatriques qui ont jalonné la carrière judiciaire du vieil homme, il dresse le portrait d’un monstre. « Un pervers dominant », selon le jargon médical employé par les praticiens qui ont examiné ce père de huit enfants reconnu coupable d’avoir, en 1996 violé son fils, et en 2008 d’avoir agressé sexuellement le petit-fils d’un de ses voisins.

À l’écoute du réquisitoire, le prévenu commence à geindre et se met à suffoquer de façon de plus en plus intense. Christian Donnadieu, le président du tribunal correctionnel, demande à l’escorte de le maintenir droit sur sa chaise afin d’éviter qu’il ne tombe à la renverse.

Simulation ?

La « crise » s’amplifie. Le juge n’a d’autre choix que de suspendre le procès. Les membres de l’administration pénitentiaire évacuent le septuagénaire de la salle d’audience. Le prévenu se tord de douleurs au sol, comme pris de convulsions. Les fonctionnaires le maintiennent au sol.
Une équipe du SAMU débarque au tribunal de grande instance quelques minutes plus tard. On entrouvre la chemise du vieil homme afin de lui poser des électrodes.
Les magistrats (juges et procureur) observent l’opération à quelques mètres. Le procès ne reprendra pas. Le délinquant sexuel récidiviste est transporté sur un brancard, direction l’hôpital.
Le procureur s’approche des avocats de la défense et des parties civiles et annonce un report du procès le 4 septembre. On repartira de zéro. Les deux heures à examiner le dossier n’auront servi à rien. Comme le courage d’une des deux probables victimes de ce prédateur sexuel. Cette gamine de 13 ans avait eu le cran de donner sa vérité à la barre et de répondre aux questions du président du tribunal en refrénant quelques sanglots. Ce soudain malaise du prévenu a laissé dubitative une partie de la salle d’audience. Certains pensaient que le vieil homme avait simulé son « attaque ». À l’heure où nous mettions sous presse, aucune information médicale tangible permettait d’infirmer ou de confirmer cette hypothèse.

http://www.estrepublicain.fr/meuse/2012/08/22/il-s-effondre-durant-le-requisitoire

dimanche 26 août 2012

Alcool et coup contre son fils : deux mois ferme

Le tribunal correctionnel de Nîmes examinait lundi après-midi une affaire d’agression intrafamiliale perpétrée le 31 juillet à Saint-Victor-la-Coste. En fait, le père de famille était prévenu d’avoir donné un coup de couteau à son jeune fils et de l’avoir blessé au coude.
Ce quinquagénaire vient à peine de rentrer du bistrot pour prendre le repas du soir avec femme et enfants. Mais une dispute éclate avec l’un d’eux pour une histoire de réfrigérateur. Le père s’empare d’un couteau équipé d’une lame de 13 cm et, dans des circonstances que l’audience n’a pas permis de préciser, porte un coup à son fils et le blesse. Le suspect a été placé en garde à vue puis déféré au parquet de Nîmes, où le magistrat a ordonné que le prévenu soit jugé dans le cadre d’une comparution immédiate.

Ce soir-là, il avait “chargé”
Quand il arrive dans le box des détenus, dès le démarrage des débats, cet homme suspecté de violences aggravées présente des excuses à son fils et à son épouse. La présidente, avant d’examiner le dossier, demande au jeune homme victime des agissements de son père s’il se constitue partie civile dans le dossier.
Réponse négative du fils, qui ne veut pas accabler son père. La mère est aussi présente dans la salle. Pour elle, il s’agit d’un accident et non pas d’un acte volontaire et souligne que leur famille a été endeuillée par le décès d’un enfant.
La magistrate rappelle que le prévenu est confronté à un lourd passif en matière d’alcool. Le prévenu reconnaît que ce soir-là, il avait “chargé” mais que le coup porté n’était pas intentionnel. Ce que développera ensuite, Me Jérôme Arnal dans sa plaidoirie.
Pour le substitut du procureur de la République, Jean-Marc Soriano, la thèse accidentelle ne tient absolument pas. Il souligne par ailleurs le contexte d’alcoolisation massive et réclame deux ans de prison, dont 18 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve durant deux ans avec obligation de soins.
Me Arnal a finalement détaillé les éléments du dossier soutenant la thèse d’un acte involontaire au cours d’une dispute. "Tout le monde le dit !", assure-t-il à la barre en suggérant aux juges de privilégier une peine avec sursis et d’imposer des soins à son client.
Après délibéré, Brahim Berkane, a été condamné à un an de prison, dont dix mois avec sursis et mise à l’épreuve (SME) avec obligation de soins et interdiction de fréquenter les débits de boissons.

http://www.midilibre.fr/2012/08/20/alcool-et-coup-de-couteau-contre-son-fils-deux-mois-ferme,550727.php

samedi 25 août 2012

Un chauffard condamné à 30 mois de prison

À 33 ans, Régis Pinel n'a jamais passé son permis de conduire. Dernièrement cet homme, domicilié à Léguevin, a été condamné à 30 mois de prison, par le tribunal correctionnel, pour avoir forcé de multiples barrages de gendarmerie, mettant en danger la vie des militaires et de nombreux riverains, du côté de Saint-Béat. Une affaire qui est loin d'être un cas isolé. Les gendarmes paient souvent un lourd tribut à l'insouciance des automobilistes.
Le 5 juillet 2011, au volant d'une Mercedes, à Saint-Béat, Régis Pinel refuse un premier contrôle et manque de renverser un gendarme. La suite est digne d'une superproduction américaine. Durant trois heures, le conducteur qui voulait se rendre en Espagne pour acheter des cigarettes tente de semer les forces de l'ordre qui ne lésinent pas sur les moyens : deux hélicoptères lancés à ses trousses et une dizaine de véhicules de gendarmerie. Sur environ une centaine de kilomètres, l'automobiliste multiplie les infractions mettant sa vie en danger, celle des riverains et des gendarmes. À Balesta et Cardeilhac, il force de nouveaux barrages et fonce sur une voiture de gendarmerie. Une adjointe de sécurité évite le choc de justesse en réussissant à remonter dans son véhicule. Finalement interpellé en début de soirée dans les bois de Loudet, l'automobiliste est placé en garde à vue où il reconnaît l'ensemble des infractions commises. Cet homme s'est présenté dans le box des prévenus. Stressé, tremblant et sautillant sur ses jambes, Régis Pinel sait qu'il risque gros. Refus d'obtempérer, violences avec arme par destination sur des gendarmes et le tout en récidive, soit une peine de 14 ans encourue devant les citoyens assesseurs. «Je ne voulais pas blesser qui que ce soit. Cela aurait pu être une mère. Je remercie le bon Dieu qu'elle ne soit pas morte. Je ne l'avais pas vue». Le ministère public demande une peine de 4 ans de prison, qualifiant le prévenu de «forcené routier». L'un des gendarmes témoigne à la barre. Son récit est sans équivoque. Selon la victime, l'automobiliste «nous a foncés dessus volontairement.» L'avocate de la défense dresse un tout autre portrait de son client. «Il a eu une enfance difficile rythmée par des placements en famille d'accueil et des fugues», soutient Me Clémence Doumenc qui met en avant le parcours d'insertion entamé par son client. Arguments entendus par le tribunal qui prononce une peine moins lourde que celle requise par le parquet.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/25/1425247-un-chauffard-condamne-a-30-mois-de-prison.html

Dans la rue, il avait cogné sur sa concubine, enceinte de 7 mois

Dans son domaine à lui, Mohamed porte beau les oripeaux du sale type. Car à au moins deux reprises, il n’a pas hésité à cogner sur sa compagne. La première fois, c’était le 4 mars dernier. La seconde, pas plus tard que mardi matin, à un arrêt de bus de La Valsière, à Grabels.
Et tout cela pourquoi ? Parce que sa concubine, enceinte de sept mois et prise de vomissements, lui avait dit ne pas pouvoir se rendre avec lui au consulat du Maroc, où ce garçon de 23 ans devait se rendre pour traduire un extrait de naissance afin de tenter d’être régularisé.

"Pour lui, sa femme, c’est un objet quelconque..!"
Résultat : fou de rage et devant leur fils, l’intéressé a tiré sa moitié par les cheveux avant de la jeter à terre et de lui asséner une volée de coups de poings. Un déchaînement de violences auquel deux témoins ont réussi à mettre un terme.
Mais depuis le box de la correctionnelle et mis face aux constatations médico-légales et les témoignages recueillis par les gendarmes, Mohamed le soutien mordicus : "Je l’ai pas tapé. Voilà...". Recroquevillée au fond du prétoire, sa concubine n’est que larmes et gémissements.
Mohamed poursuit : "Je lui ai dit que c’était pas grave, qu’on revenait à la maison". "Et ensuite ?", questionne le président Fournié. "Elle m’a griffé de partout !" "Et elle ? Il ne lui est rien arrivé ? Pourquoi saignait-elle ?", s’entête le magistrat. "Je sais pas... C’est la chaleur", s’enferre Mohamed.
"Le contenu de ce dossier est désagréable, son auteur tout autant. Pour lui, sa femme, c’est un objet quelconque, au fond de la salle ! Il n’accepte pas qu’une femme enceinte puisse éventuellement lui dire qu’elle est malade. La seule chose qui le motive, le fait avancer, c’est sa régularisation ! Ces violences n’ont aucune excuse !", estime le représentant du parquet. Lequel, à l’issue, requiert six mois ferme et deux ans d’interdiction du territoire à l’encontre de Mohamed.
"Ils habitent dans un studio de 20 m2 à quatre. Cela peut créer des tensions, même si cela n’excuse en rien les violences. Mais pour lui, il est hors de question d’abandonner ses enfants. Il a reconnu le premier, s’apprête à le faire pour le second. Et il ne s’oppose pas à une interdiction de voir la victime. Il a compris que ces faits étaient graves", a plaidé, en défense, le conseil de Mohamed.

http://www.midilibre.fr/2012/08/18/dans-la-rue-il-avait-cogne-sur-sa-concubine-enceinte-de-7-mois,549841.php

vendredi 24 août 2012

Mediator : le procès pourra reprendre

La Cour de cassation a décidé vendredi de ne pas transmettre au Conseil constitutionnel la Question prioritaire de constitutionnalité soulevée par la défense des laboratoires Servier, qui avait entraîné en mai le report du premier procès pénal du Médiator. Ce médicament, largement détourné comme coupe-faim durant sa commercialisation de 1976 à 2009, est soupçonné d'avoir causé la mort d'au moins 500 personnes en 30 ans, voire 1320 à 2000 selon d'autres estimations. Mais les laboratoires Servier se sont lancés dans une bataille procédurale pour retarder le procès. La décision de la Cour de cassation devrait permettre de lui fixer de nouvelles dates, lors d'une audience de procédure prévue le 14 décembre devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

Cette QPC portant sur les conflits de compétence entre juridictions avait été déposée au début du procès à Nanterre par la défense de Jacques Servier, des laboratoires éponymes et de Biopharma, société qui commercialisait le Médiator. La défense de Servier contestait que les laboratoires et leur fondateur puissent être jugés sur citation directe à Nanterre, alors qu'ils sont parallèlement mis en examen pour les mêmes faits de tromperie aggravée dans le cadre d'une information judiciaire instruite à Paris. "Ils sont obligés de diviser leur défense" et ne peuvent soulever à Nanterre "des moyens couverts par le secret de l'instruction" dans la procédure parisienne, avait fait valoir devant la presse leur avocate à la Cour de cassation, Me Claire Waquet, estimant que cette situation "pèse sur les droits de la défense".
Les victimes craignent d'autres "manoeuvres"
Le problème du conflit entre les procédures en cours n'est toutefois pas nouveau. La Cour de cassation avait refusé en décembre 2011 de les regrouper en une seule et même instruction parisienne, ce qui avait ouvert la voie au procès de Nanterre. Dans son avis, par lequel il recommandait de ne pas transmettre cette QPC au Conseil constitutionnel, l'avocat général avait jugé le dépôt de la QPC "d'autant plus étrange" que les demandeurs auraient pu "soumettre cette question à la Cour de cassation" lorsqu'elle a été saisie en 2011. "Leur choix procédural revient en quelque sorte à faire recours devant le Conseil constitutionnel d'une décision de la Cour de cassation qui ne leur a pas donné satisfaction", estimait le représentant du ministère public.

"Dans ce scandale de santé publique, tout est réuni pour qu'un procès puisse enfin avoir lieu", s'est félicité après la décision de la Cour de cassation Me Charles Joseph-Oudin, avocat d'une centaine de parties civiles. "Les victimes, dont l'état de santé continue de se dégrader, attendent que la justice leur apporte des réponses", a-t-il souligné, souhaitant "que le fond du dossier soit rapidement jugé". Mais même une fois de nouvelles dates fixées, d'autres points de procédure resteront à régler avant que les débats sur le fond du dossier puissent commencer. "Connaissant la virtuosité des avocats de Servier dans la pratique des manoeuvres de retardement, ainsi que pour contester (...) la responsabilité du laboratoire, nous savons que d'autres astuces de procédures ne manqueront pas d'être utilisées", ont déploré dans un communiqué la pneumologue Irène Frachon, qui avait alerté la première sur les dangers du médicament, et le député PS Gérard Bapt, président de la mission d'information parlementaire sur le
Mediator. Ils ont souhaité "que la reconnaissance et la réparation des préjudices interviennent dans les meilleurs délais pour les trop nombreuses victimes du Mediator".

"D'autres moyens sont en suspens devant le tribunal correctionnel pour remédier à une situation d'atteinte aux droits de la défense", a simplement déclaré pour sa part l'avocate de Servier à la Cour de cassation.
 

Tarbes. Le voleur condamné pour la 35e fois

Le 5 août, David Soudan escalade la fenêtre d'une résidence à Lourdes et fait main basse sur ce qui l'intéresse : 1.300 € de numéraire, une carte bleue, un sac de vêtements, quatre cartouches de cigarettes. Avec la carte bleue, David Soudan va effectuer trois retraits de 800 € chacun, puis des achats chez des commerçants lourdais : 139 € de fringues, 185 € de tabac, 340 € pour un katana et des bijoux, 91 € dans une pharmacie. En fin de journée, il se présente dans une parfumerie et veut acheter cinq flacons de parfum. Méfiante, la patronne tergiverse un peu, puis au moment de faire régler l'achat, elle se rend compte qu'elle connaît le nom porté sur la carte bleue : c'est celui de son voisin, le propriétaire d'une pizzeria. Elle l'alerte aussitôt et le personnel du restaurant viendra cueillir David à la sortie de la parfumerie, pour le remettre aux policiers. David Soudan est loin d'être un inconnu : il a déjà pas moins de 34 condamnations à son casier. Qui plus est, il est, au moment des faits, en double récidive légale : «J'vois pas pourquoi on me met en récidive, j'avais jamais volé de carte bleue encore !». Lorsque la présidente Pascale Pelay aura fini la lecture du casier, elle demande : «Ceci répond-il à votre question ?» En tout, à 35 ans, David Soudan a déjà passé 14 ans de sa vie en prison. «Pourquoi ce vol, alors que vous vous teniez tranquille ?» La réponse semble évidente pour le jeune homme : «Ben, sans doute les vieux réflexes qui sont revenus…». Le prévenu reconnaît tout, ne minimise rien, mais pour la procureure Dasté, trop, c'est trop : «C'est vrai qu'il a fait des efforts, mais la prison est la seule alternative, au moins pour la sécurité des victimes. Je ne vois pas comment on peut faire autrement, avec un casier aussi éloquent». Pour la défense, Me Mesa estime qu'«il faut cesser de lui jeter ce casier à la figure sans arrêt. Il faut l'aider et rompre ce mécanisme infernal. La prison ne résout rien : la preuve, le nombre impressionnant de ses récidives». Grâce à ses efforts, David Soudan échappe à la peine plancher mais pas à la prison ferme : trois ans, dont deux avec sursis mise à l'épreuve.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/17/1420433-tarbes-le-voleur-condamne-pour-la-35e-fois.html

jeudi 23 août 2012

Le duo s’était évadé du commissariat

Ils ont beau assurer au tribunal n’avoir rien prémédité, les images de la vidéosurveillance sont accablantes. "On voit l’un montrer à l’autre une saisie à l’épaule en vue de tirer une personne et mimer un menottage de la main gauche", indique la présidente Laporte.
Dans le box, Yacin Semmatou, 21 ans, carrure de Mike Tyson, ancien épicier de nuit à Montpellier, proteste. Son complice d’un jour, Walid Fourré, 24 ans, longiligne mais adepte de taekwondo, a, lui, été amené en ambulance au tribunal : lors de leur rocambolesque évasion du commissariat central, il s’est cassé les deux chevilles.

Les deux jeunes hommes, qui n’en sont pas à leur premier passage devant la justice, ne se connaissaient pas jusqu’au 11 juillet dernier et leur placement dans la même cellule de garde à vue.
Semmatou, arrêté la veille pour un gramme de cannabis, puis libéré, venait d’être à nouveau interpellé pour avoir quitté le poste sans le dire, avec sa voiture, dans laquelle les policiers partis à ses trousses ont retrouvé un “7-65” chargé... Fourré, lui, déjà évadé pour n’avoir pas réintégré la prison après une permission de sortie, a été attrapé dans le train sans billet.
Alors, prétextant d’abord une odeur insupportable dans la cellule, sans succès, puis une envie d’aller aux toilettes, ils se sont fait ouvrir la porte. Et là, Walid asperge l’agent avec une mini bombe lacrymogène qu’il avait dissimulée dans son caleçon. "Non, je l’ai trouvée dans la cellule, affirme le prévenu, soucieux de tout prendre pour lui. Yacin n’y est pour rien, je lui ai dit que j’avais envie de partir, il ne m’a pas pris au sérieux. Alors, j’ai profité qu’il demande à aller aux toilettes pour pousser."
À l’entrée des geôles, ils ont appuyé sur tous les boutons, réussissant à débloquer la porte blindée. Ils ont pris leurs jambes à leur cou dans les couloirs du commissariat, croisant alors un policier que Walid Fourré a aligné d’un uppercut au visage... Semmatou est appréhendé dans la rue quelques secondes plus tard. Pas son complice, qui file par le toit d’une école primaire, à 300 m de là. Mais, cerné par les policiers, il choisit de sauter avec les conséquences que l’on sait.
"J’avais aucun intérêt... Ça a été un grain de folie"
Yacin Semmatou

"Moi, j’avais aucun intérêt à m’évader, ça a été un grain de folie" avance Semmatou. Sur la présence de l’arme dans sa voiture, celui qui a déjà été condamné pour extorsion de fonds, l’explique simplement : "J’ai peur pour ma vie." Surtout, il conteste la préméditation et les fameuses prises filmées par la vidéo du commissariat.
"C’est des bêtises ça ! Faut arrêter !", s’énerve-t-il.
"Si vous n’avez pas prémédité, ça y ressemble fortement !" rétorque la présidente, pas du tout convaincue. Le délibéré ira dans ce sens

http://www.midilibre.fr/2012/08/16/le-duo-s-etait-evade-du-commissariat,549001.php

mercredi 22 août 2012

Montbéliard : il traquait ses amants sur le net

Les mains recroquevillées sur la barre du tribunal de Montbéliard, Thomas Perruche semble bien fragile.
Et pourtant ! Ce natif de Besançon, âgé de 26 ans, en a fait voir de toutes les couleurs aux nombreux hommes qui ont croisé sa route et partagé un bout de sa vie.

Des hommes qu’il choisissait sur le net, via les sites de rencontres homosexuelles, comme le souligne le président Marcelin, en ce mardi matin. Son envol et ses vols à répétitions ont été stoppés net, le 9 août à Damprichard. Là où il avait déjà sévi (l’affaire est actuellement sur le bureau d’un juge d’instruction), là où il s’est fait pincer après avoir cherché à payer du carburant avec un chèque volé pour la deuxième fois en deux jours.

« L’apprentissage de la connerie ! »

La frénésie délictueuse de Thomas Perruche tient en une chronologie qui donne le tournis. Sa vie alterne entre prison et liberté. Et une fois l’oiseau sorti de sa cage, il n’a de cesse de voler et de déplumer ses amants. C’est le cas avec cet « ami » qui l’héberge à Saint-Nazaire. Ses escroqueries à tire-larigot lui valent de lourdes peines. À Rennes comme à Besançon.
En juin dernier, il sort de détention. Il pianote sur son ordinateur, lie connaissance avec Steven. C’est l’amour fou. Du moins, c’est ce que croit ce jeune Breton. Il est question d’acheter une maison en commun. Seulement voilà, un soir où le prénommé Steven attend que son amoureux vienne le chercher au travail, il ne voit rien venir. Il l’appelle. Pas de réponse. L’inquiétude enfle. Il songe que Thomas a, peut-être, été victime d’un accident. Lorsqu’il rentre chez lui, il ne voit pas sa voiture. La thèse de l’accident redouble dans son esprit. Mais une fois dans l’habitation, Steven comprend qu’il n’en est rien. Perruche l’a quitté mais l’a surtout dépouillé de ses biens
Nanti de la carte d’identité de sa victime, Perruche se rend dans un garage Renault en Ille-et-Vilaine pour, dit-il, essayer une voiture. « Un essai que vous avez prolongé jusqu’à Damprichard ? », ironise le président Marcelin. Au passage, le pigeon voyageur a subtilisé le chéquier du beau-père de son ami avec lequel il paie à qui mieux mieux. À la barre, Thomas Perruche bat sa coulpe, reconnaît tout et dit avoir besoin de soins. Il revient sur son cursus, évoque son passage à Lyon, en 2009, et son apprentissage de coiffure. « Votre apprentissage de conneries oui ! », coupe le président, constatant que la dérive a débuté à cette période.
Depuis, Perruche s’est signalé à Limoges, à Troyes, laissant dans son sillage des amants délaissés et délestés.

Rejeté par ses parents

« Il opère toujours avec désinvolture. Perruche pille tout ! Son mode de fonctionnement est inquiétant », relève le procureur Pascal qui requiert deux ans de prison dont un ferme.
M e Roller, l’avocat de la défense, déroute d’abord avec l’entame de sa plaidoirie : « Mon client n’a aucune circonstance atténuante. Et je pèse mes mots. Il utilise toujours les mêmes ficelles. Du point de vue de la morale, ce qu’il a fait n’est pas chouette… » L’avocat fait volte-face et retourne aux origines du mal. Il parle de ce « père rigoureux » qui n’a pas accepté de voir son fils emprunter « une autre voie que celle qu’il avait tracée pour lui ». L’affrontement est rude. « Aujourd’hui, ses parents ne veulent plus le voir. Il faut dire que Thomas les a escroqués. Eux ainsi que sa propre sœur… », signale l’avocat. Il l’admet : « Tout plaide en sa défaveur. Toutefois, il est plus à plaindre qu’à blâmer. Pour moi, c’est l’itinéraire d’un enfant malheureux ».
Le tribunal n’a pas été sensible à la complainte de la défense, allant au-delà des réquisitions. Thomas Perruche est condamné à deux ans de prison dont 18 mois ferme, avec maintien en détention ; les six mois supplémentaires sont assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve. Ils sont surtout encadrés par l’obligation de se soigner, de travailler et d’indemniser ses victimes à hauteur de près de 3 600 €. En attendant l’épilogue d’autres affaires en cours…

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/08/14/montbeliard-il-traquait-ses-amants-sur-le-net

mardi 21 août 2012

Maître-chanteur sur des sites de rencontres : un an ferme

Il faisait chanter les hommes mariés qu’il rencontrait sur des sites de rencontres homosexuelles. Le tribunal correctionnel de Montpellier l’a condamné à un an de prison ferme, avec maintien en détention pour vol en récidive et chantage en récidive, vendredi dernier, en comparution immédiate.
La combine était bien huilée et elle avait fait ses preuves à plusieurs reprises : le jeune homme proposait une rencontre à des quinquagénaires avant de leur emprunter leur portable et de ne leur rendre qu’en échange de quelques centaines d’euros.

Sinon, il menaçait de révéler à leur femme le penchant homosexuel de ses victimes : "Je ne prenais que des hommes mariés, avait avoué le prévenu, c’est plus facile pour faire pression."
Selon le ministère public, le maître-chanteur, en demandant des sommes peu importantes, s’assurait du succès de sa démarche.
"Les gens préfèrent payer de faibles sommes et préserver le silence que de faire face à la honte de voir révéler une partie de leur personnalité qu’ils n’assument pas", commente le parquet, seul dans les rangs de l’accusation puisque, par souci de discrétion, les victimes ont refusé de se porter partie civile.
Malgré sa tentative d’émouvoir le tribunal en évoquant la difficulté qu’il avait à trouver un travail en n’ayant pas de diplôme, le tribunal n’a montré aucune clémence dans son délibéré, prenant en compte les nombreux délits qu’il avait commis à Nouméa ces dernières années.

http://www.midilibre.fr/2012/08/20/maitre-chanteur-sur-des-sites-de-rencontres-un-an-ferme,550624.php

Agen. 3 ans de prison pour un ticket de bus

Sur le banc à gauche, le prévenu âgé de 19 ans, jugé pour avoir volé un sac à l'arraché mercredi, à 21 h 10, rue Brondeau-de-Senelles à Agen. Sur l'autre banc, à droite, la victime, une Agenaise de 62 ans accompagnée d'Annie Gourgue, bénévole de l'association d'aide aux victimes (CJM AVIC), encore psychologiquement traumatisée par l'agression qu'elle a subie. «Il faisait chaud, je voulais sortir un peu», s'excuse presque la victime. «J'ai fait n'importe quoi. Je regrette, je m'excuse. C'est la première et dernière fois» dit, penaud, au tribunal l'accusé, en état de récidive, qui compte huit condamnations à son casier.
Quelques minutes avant de jeter son dévolu sur l'Agenaise, le jeune Villeneuvois avait adressé un SMS à sa petite amie. Le texte disait : «T'inquiète pas, je cherche une proie.» Il le reconnaît aux juges : «Cela voulait dire que j'allais passer aux actes.» Conduit de Villeneuve à Agen par sa mère le matin, il n'avait pas de quoi s'acheter un ticket de bus pour rentrer. «J'ai demandé trois ou quatre fois au chauffeur de me laisser monter», se défend-il. Après avoir croisé la passante, l'agresseur a rebroussé chemin pour l'attaquer par-derrière. Le sac à main ne contenait pas de numéraire. Il fut retrouvé grâce aux indications fournies par l'auteur des faits.
Sorti de prison le 21 juin après avoir purgé une peine d'un an à Toulouse, pour complicité de tentative d'évasion, le voleur voulait s'installer à Agen pour trouver un emploi.

Extrême lâcheté, extrême gravité

Plus de sac, plus de clés pour rentrer chez elle. La victime a trouvé refuge chez une voisine et a porté plainte au commissariat. Les policiers ont vite fait le rapprochement avec un suspect contrôlé, la veille, au Gravier.
Les faits sont reconnus par l'intéressé. Tout plaide en sa défaveur. «C'est un vol d'une extrême lâcheté, d'une gravité extrême. La victime a été violentée pour un simple ticket de bus», explique Violaine Jardel pour le parquet qui réclame une peine de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve durant deux ans, interdiction de séjour à Agen.
«Lui interdire de se déplacer à Agen n'est pas une bonne solution», lui répond Me Sarah Abbaye pour la défense, favorable à une peine assortie d'une mise à l'épreuve conséquente. Les faits sont avérés, ses excuses sincères : l'avocate ne cherche pas de circonstances atténuantes.
Le tribunal a condamné le prévenu à 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis. Il lui est interdit d'entrer en relation avec la victime qui reçoit 800€ de dommages et intérêts pour préjudice moral

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/14/1418509-30-mois-pour-un-ticket-de-bus.html

lundi 20 août 2012

Tribunal du Puy-en Velay : « À chaque fois qu’il boit, il me fracasse le crâne »

Présenté hier en comparution immédiate au tribunal du Puy-en-Velay, Kevin Lamelet, un jeune Brivadois de 19 ans a écopé de 17 mois de prison ferme, dont cinq mois de révocation de sursis, pour des violences sur sa compagne commises le 10 août à leur domicile.
Après avoir bu de la bière tout l’après-midi en ville, l’individu est entré dans le logement du couple en état d’ivresse. Ce soir-là, après avoir vomi dans les toilettes, il reproche à sa compagne de ne pas s’occuper de leur enfant en bas âge. Une gifle part. Puis, il tente de l’étrangler sur le canapé. Un peu plus tard, il la traîne par les cheveux au sol. Elle porte des traces de coup de chaussures au visage.
Elle se défend alors avec un grand couteau de cuisine, et là « ça vire en live », explique la victime. Elle aura finalement trois jours d’ITT (Interruption temporaire de travail), des ecchymoses, une bosse frontale et un choc psychologique. Le couple est en crise : « À chaque fois qu’il boit, il me fracasse le crâne ! » dit la victime aux gendarmes. L’individu semble coutumier de la chose. Condamné déjà à quatre reprises, il était détenu du 26 avril au 9 juin, déjà pour des violences. La récidive pèsera lourd au verdict, et le prévenu a frôlé la peine plancher. Sans emploi, il consommerait encore quatre ou cinq joints de cannabis par jour. Aujourd’hui, il ne veut plus voir sa compagne qui vit du RSA. Placé en chambre de dégrisement ce soir-là, l’accusé reconnaît les faits ou presque.
M e Clauzier, son avocate, pointe dans sa plaidoirie « des incohérences dans les dires de la victime, absente au tribunal. Elle met les choses à sa tournure pour l’enfoncer ! ». L’avocate souligne également la fragilité de son client.
Le parquet requiert un an ferme avec révocation de cinq mois de sursis d’une condamnation antérieure. Au final, le tribunal écarte la peine plancher « face au comportement de la victime » avec laquelle il lui est désormais interdit d’entrer en contact. Kevin Lamelet est condamné à 12 mois ferme auxquels s’ajoute la révocation des cinq mois de sursis, soit 17 mois de prison ferme à purger. Un mandat de dépôt a été déposé à l’audience. Le prévenu doit aussi se soigner et rechercher un emploi ou une formation.

http://www.leprogres.fr/loire/2012/08/14/violences-conjugales-a-chaque-fois-qu-il-boit-il-me-fracasse-le-crane

dimanche 19 août 2012

Procès sous tension pour un gang de voleurs à l’organisation militaire

Un dossier particulièrement « complexe sur le plan intellectuel », une tension quasi-permanente dans le prétoire entre prévenus, mais aussi dans la salle du tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse investie par un « comité de soutien » très agité, constitué d’hommes, de femmes, d’enfants, tous issus de cette même communauté itinérante de Roms originaires de l’ex-Yougoslavie.
Au bout du procès, le service d’ordre avait été contraint de disperser le petit groupe par la force, en utilisant des gaz lacrymogènes dans la rue, devant le palais de justice, juste après la lecture du délibéré. Président de séance, le juge Thierry Deschanels se souviendra de ces deux jours d’audience, des
9 et 10 novembre 2010.
L’affaire Dragutinovic, du nom de l’un des deux clans familiaux considérés comme les instigateurs de ce gigantesque réseau de cambrioleurs receleurs, s’était soldée par dix condamnations et une relaxe, entre trois et six ans de prison ferme pour les sept auteurs les plus impliqués.
« Sur la totalité des faits qui pouvaient être reprochés aux uns et aux autres, il y avait eu pas mal de relaxes partielles. La structure du réseau était telle, qu’il était très compliqué de reconstituer les équipes, et de remonter sur les donneurs d’ordre », raconte le magistrat, marqué par « l’organisation militaire » mise en place. Ce sont les plus chevronnés qui pilotaient à distance les faits et gestes des plus jeunes, parfois mineurs, partant dans des véhicules à l’assaut de résidences huppées, dans le Pays de Gex, le val de Saône, mais aussi dans l’Ouest lyonnais ou encore en Savoie. Le scénario : jamais les mêmes équipes, jamais les mêmes véhicules, qui seront souvent brûlés dans la foulée. Une quête effrénée de numéraires, d’or et de bijoux, et la capacité d’écouler en quelques jours, principalement dans les Balkans, les fruits de 20 à 50 cambriolages commis en une seule journée, et en plein jour.
« Un système hyper rôdé », reconstitué grâce aux écoutes téléphoniques décryptées par des interprètes, laissant apparaître toute la précision d’un « travail extraordinaire de repérages » : « Sur place il y avait les mineurs, encadrés par un lieutenant, en contact téléphonique permanent avec un capitaine resté dans le camp, connaissant parfaitement les lieux et donnant des consignes verbales en temps réel. »
Une organisation mafieuse, un monde à part, impitoyable pour les plus faibles, soumis à la loi de la jungle : « En fin d’audience, ceux qui avaient parlé, souvent les plus jeunes, étaient à genoux devant moi, en me demandant de les incarcérer. »
Le juge Deschanels
Responsable juridique au sein d’une grande banque, Thierry Deschanels avait 35 ans lorsqu’il a décidé de se réorienter professionnellement, en intégrant l’école nationale de la magistrature. Lyonnais d’origine, son premier poste l’a propulsé au parquet de Chalon-sur-Saône, où il s’est naturellement spécialisé dans le traitement de la délinquance économique et financière. Après sept années comme parquetier, il est arrivé en 2010 en tant que magistrat du siège à Bourg-en-Bresse, où il a présidé de nombreuses audiences correctionnelles.

http://www.leprogres.fr/ain/2012/08/13/proces-sous-tension-pour-un-gang-de-voleurs-a-l-organisation-militaire

samedi 18 août 2012

Belleville/Saint-Jean-d’Ardières: deux ans ferme pour avoir agressé une femme en pleine rue

Il est environ 5 heures du matin, dimanche 29 juillet. Isabelle*, 29 ans, originaire du sud de la France et habitant Belleville, rentre chez elle, à pied, après avoir passé la soirée dans la discothèque locale.
Fermé depuis deux ans, l’établissement, situé boulevard Maréchal-Foch à Belleville, vient tout juste de rouvrir ses portes.
Aurélien*, 25 ans, aurait alors accosté la jeune femme. Les deux protagonistes ne se connaissent pas.
« Ce serait des avances qui auraient mal tourné », explique-t-on à la brigade de gendarmerie de Belleville.
Alcoolisé, Aurélien a alors littéralement agressé Isabelle, lui donnant « des grands coups de poing », pendant plusieurs minutes. Des faits d’une violence rare dans les rues de la commune.
Après l’agression, l’auteur des faits a pris la fuite. C’est une de ses connaissances, également cliente de l’établissement de nuit, qui l’a emmené à bord de son véhicule. Et de lui proposer de le ramener chez lui, à Montmerle, dans l’Ain. Aurélie, elle, reste à terre, sous les yeux ébahis d’un témoin qui avait tenté de calmer l’agresseur. « Quand Isabelle a réussi à se relever, elle est allée trouver de l’aide dans les immeubles voisins », racontent les gendarmes. « Ce sont des habitants, qui ont alors alerté les pompiers. »
« En plein milieu de la nuit, j’ai entendu tambouriner à ma porte », explique, hier, ce témoin, encore choqué par cette scène. Il habite juste en face de l’établissement, sur la commune de Saint-Jean-d’Ardières. « Quand j’ai ouvert, la jeune fille s’est précipitée dans mon appartement », explique-t-il. Ensuite, la gendarmerie est arrivée très vite sur les lieux.
Fracture du nez, hématomes, arcade sourcilière en sang… « Il n’y est pas allé de main morte », témoigne-t-on encore. Après une visite chez le médecin légiste, Isabelle aura d’ailleurs 10 jours d’incapacité temporaire totale (ITT).
L’homme, quant à lui, a été interpellé lundi dernier à son domicile, de Montmerle. Il a été immédiatement placé en garde à vue à la gendarmerie de Belleville. Garde à vue qui a d’ailleurs été prolongée.
Déjà connu de la justice, à seulement 25 ans, Aurélien était sorti de la prison de Bourg-en-Bresse il y a tout juste un mois.
Pour les faits remontant au 29 juillet, l’homme est passé en comparution immédiate devant le tribunal de Villefranche-sur-Saône. Et la sanction n’a pas tardé à tomber : il a écopé de deux ans de prison ferme. Aurélien a été aussitôt déferré à la maison d’arrêt caladoise.
*Prénoms d’emprunt.

vendredi 17 août 2012

Le prof de maths injuriait les videurs

Sale nègre, bande de fils de p...., je vais tous vous enc...». La liste d'insultes déversées par ce professeur de mathématiques, dernièrement, à la sortie de la discothèque le Club (ex-Charleston), à Toulouse,est encore bien longue. «J'ai été viré de la boîte, puis molesté alors que je n'avais rien fait, j'ai pété les plombs», se justifie-t-il. Dernièrement, cet homme de 43 ans a expliqué ses dérapages verbaux devant le tribunal correctionnel. «Vous avez tiré sur les videurs, à trois reprises, avec un pistolet à bille, expliquez-nous ...», demande le président. «J'avais ce pistolet dans ma voiture, avec lequel nous nous amusons avec mon fils, je m'en suis servi, un peu pour me venger, mais à une seule reprise !».
Le procureur l'interpelle : «Alcoolisé , vous avez tenu des propos racistes, et, le lendemain,alors que vous étiez à jeun, vous avez déclaré : «Ce soir-là, il y avait nègre1, nègre2 et monocou...». Monsieur, vous êtes un raciste !». Silence dans la salle, le prévenu fait non de la tête. Ce sont les policiers de la BAC qui le cueillent chez lui. A l'audience, un document arrive comme un cheveu sur la soupe, un document qui va épargner au prévenu les 8 mois de prison fermes qu'a requis le parquet : le prévenu souffre de «troubles bipolaires qui l'amènent à faire n'importe quoi», atteste son psychiatre. Me Emmanuel Hilaire, n'a plus qu'à plaider l'altération du discernement de son client du fait de cet état pathologique amplifié par la consommation d'alcool. Argument entendu par le tribunal. Le prévenu écope de 8 mois de prison dont 7 assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve et obligation de soins. Le prévenu est conduit en prison, menottes aux poignets.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/12/1417421-le-prof-de-maths-injuriait-les-videurs.html

jeudi 16 août 2012

Décines : pincés sur la rocade avec 300 kg de cannabis dans la voiture

R enseignement anonyme ou coup du sort ? La procédure ne le dit pas mais lorsque la BAC se trouvant opportunément ce 24 juin sur la rocade est à la hauteur de Décines-Charpieu repère un conducteur au comportement suspect au volant de son Scénic, elle tire le gros lot. Pris en chasse pour une conduite jugée dangereuse, Paul Boggio, 47 ans, tente par tous les moyens de se sortir de ce mauvais pas. D’autant qu’il sait que sur la banquette arrière il y a là 300 kilos de résine de cannabis conditionnés dans des sachets. Il percute la voiture de particuliers puis essaye de repartir en accrochant le véhicule de police mais c’est déjà trop tard
À l’intérieur, l’équipage qui a eu le nez creux, tombe aussi sur une jeune femme de 22 ans qui, en toute candeur, avoue ne rien comprendre à ce qui lui arrive. C’est pourtant elle qui la veille a rejoint Boggio dans un bar des quartiers nord de Marseille pour aller sans le connaître autrement que par un verre partagé l’accompagner à Paris. « C’était pour me changer les idées j’étais en dépression à la suite d’une rupture » se risque-t-elle à la barre. Une virée de deux ou trois jours avec un inconnu sans bagages ni but : de quoi susciter des froncements de sourcils des juges.
Boggio ne se montre guère plus loquace. Ex proxénète, voleur avec violence mais aussi condamné en Espagne pour un transport de drogue il y a trois ans, le barman sans ressources marche sur des œufs : « Je devais de l’argent à un gars qui m’a proposé de convoyer depuis Paris un transport de cigarettes ».
C’est seulement le lendemain en prenant le volant de la Renault volée et faussement immatriculée qu’il se serait aperçu de la nature réelle de la marchandise transportée. Mais impossible d’en savoir plus sur le nom du commanditaire, de la fameuse voiture ouvreuse ou d’éventuelles complicités. Tout juste tente-t-il d’exonérer sa belle passagère : « Elle devait faire partie du voyage pour ne pas attirer l’attention mais elle ne savait rien «.
Face à ces maigres déclarations extirpées aux forceps au cours d’une instruction qui n’a pas permis de remonter la filière le procureur, hier, a réclamé à l’encontre de celui décrit avec ironie « comme un robot téléguidé » 6 ans de prison et une peine aménageable pour Sabrina qui jusqu’alors n’avait jamais fait parler d’elle. Elle a bénéficié d’une relaxe tandis que le chauffeur a été condamné à 6 ans de prison

http://www.leprogres.fr/rhone/2012/08/10/decines-pinces-sur-la-rocade-avec-300-kg-de-cannabis-dans-la-voiture

mercredi 15 août 2012

Jolimont. Il frappe et dépouille sa mère atteinte d'Alzheimer

Elle a 87 ans, est atteinte d'Alzheimer et vit avec son fils aîné. Depuis un an, la vieille dame vit un enfer, elle est couverte de bleus et a été dépouillée de 25000 €. Le fils était présenté hier au tribunal.
Coups de poings sur les cuisses, dans le dos, hématomes aux bras, sous le sein et sous l'épaule, sans compter les gifles... La liste des violences reçues depuis 2011 par cette dame de 87 ans, atteinte d'Alzheimer, fait froid dans le dos. Surtout que ces coups ont été portés par son fils aîné.
Cet homme a été interpellé le 3 août par les policiers de la sûreté départementale. Hier, le tribunal analysait ce qui a poussé ce fils violent de 56 ans à maltraiter sa propre mère malade, dans le quartier de Jolimont, à Toulouse : «Je pète les plombs de temps en temps, mais c'est pas facile de s'occuper d'une mère atteinte d'Alzheimer. Cela fait 3 ans que je sacrifie ma vie.»

Un virement de 25150€

L'homme s'agite dans le box, il interrompt sans cesse le tribunal et regarde sa mère comme si c'était une enfant qui venait de faire une bêtise en le menant jusqu'ici. La vieille dame a été placée sous tutelle au mois d'avril. Vexé de ne pas être le tuteur, le fils l'a amené à la banque pour lui faire signer, à son profit,un virement de 25 150 €. Compte tenu de cette «relation incestueuse avec un fils qui suce le sang de sa mère», a souligné le procureur, le fils violent a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans, avec obligation de se soigner.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/09/1415907-jolimont-il-frappe-et-depouille-sa-mere-atteinte-d-alzheimer.html

mardi 14 août 2012

Le procès d'une effroyable erreur

L'inattention fugace d'un conducteur : c'est la cause de la mort tragique d'un tout jeune homme de 18 ans, qui circulait à moto non loin d'Ussat, en mai dernier. Hier, le conducteur fautif a comparu devant la justice.
Tee-shirt noir, larges épaules, cheveux courts, regard triste et tête basse: Pierre B...., 32 ans, a comparu hier devant les juges du tribunal correctionnel. Aux questions de la présidente, le jeune homme n'a répondu que quelques mots, d'une voix à peine inaudible: «Je ne l'ai pas fait exprès. Je présente mes excuses». Dans une lettre écrite au lendemain du drame qui s'est noué, le 31 mai dernier, sur la petite route qui court de Tarascon à Ussat, en longeant l'Ariège, Pierre B... dit son désarroi et son impuissance à réparer le mal qu'il a causé: «Si seulement je pouvais revenir en arrière»! regrette le jeune homme.
Mais le mal, le terrible mal, est fait. Irréparable. Ce jour-là, Pierre B..., au volant d'un véhicule de son entreprise, va chercher un groupe de kayackistes à Ussat. Dans une courbe, il lâche la route du regard, et dévie vers le côté gauche de la chaussée. Une moto arrive en face, piloté par un tout jeune homme, qui sera tué sur le coup. Le choc a été particulièrement violent, même si aucun des deux ne roulait vite. Le drame frappe de plein fouet une famille déjà marquée, au cours des derniers mois, par une série de tragédies intimes: la disparition d'un père, et d'un grand-père, à quelques jours d'intervalle. «Cet accident a causé une douleur dont la famille de ce jeune homme peine à émerger, un deuil effroyable», rappellera l'avocat de ses proches d'une voix grave. Pierre B... se tasse sur son banc. Il prend sa tête dans ses mains, envahi par le remords. Ses yeux sont rouges. Dans la salle d'audience, les membres de la famille d'Alexandre se soutiennent mutuellement Des larmes sont furtivement essuyées.
«C'est toujours difficile de juger un homme, expliquera plus tard Olivier Caracotch, procureur de la Répblique. C'est d'autant plus difficile quand existe un tel décalage, un véritable gouffre, entre le fait générateur et ses conséquences. Rien, pour ses proches, ne réparera l'absence d'un fils, d'un frère, d'un ami. La justice ne peut pas répondre à cette attente». Trois ans de prison avec sursis, un an de suspension du permis de conduire: ce sera la peine demandée par le mgaistrat à l'encontre de Pierre B...
«Il n'y avait pas d'alcool, pas de stupéfiants, pas d'excès de vitesse, rappellera pour sa part Me Bernadette Suard, avocate du jeune automobiliste. Mon client n'a jamais été condamné. Il n'a même jamais perdu de points à son permis de conduire. Il a commis une toute petite faute, aux terribles conséquences. Il en est conscient. Il sait que, toute sa vie, il aura sur la conscience la mort d'un jeune homme de 18 ans. Il voudrait soulager la douleur de cette famille. Mais il ne peut pas». A nouveau, des larmes coulent. Mais les larmes ne lavent pas les larmes. Délibéré au 2 octobre.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/08/1415112-quand-une-erreur-provoque-un-drame.html

lundi 13 août 2012

Soirée privée à Roquerousse : il avait fauché en voiture un policier Justice

Un conducteur ivre avait renversé un groupe de personnes. Il écope de deux ans de prison
Et si la vérité n'était qu'une question de point de vue ? On serait tenté de le penser, tellement ce prévenu et les témoignages des autres protagonistes des faits survenus le 5 juillet dernier près du domaine de Roquerousse à Salon, divergent.
Pour Mhamed Khaldi, jugé devant le tribunal correctionnel d'Aix pour mise en danger de la vie d'autrui, récidive de conduite sous empire d'un état alcoolique, refus d'obtempérer, violence aggravée, les faits sont simples : "Après la soirée, y'a eu une bagarre sur le parking, je me suis interposé et ça s'est retourné contre moi.
Je me suis refugié dans ma voiture et j'ai reçu des rochers sur le pare-brise. Je voulais fuir mes agresseurs et j'ai pas vu que je percutais des gens, j'ai cru que c'était des voitures ! Alors je voulais aller vite à l'hôpital, mais j'avais pas de visibilité, à cause des pierres sur le pare-brise !"
Dans la soirée, organisée les mercredis au domaine qui loue le site à un organisateur privé, Mhamed Khaldi boit une bière et quatre whiskies. "Un ami à moi devait conduire au retour mais j'ai dû fuir ceux qui voulaient me lyncher", dit-il.
À la sortie du parking, il percute un groupe de plusieurs personnes. Dont un policier venu contrôler la fin de soirée, et qui a vu l'attroupement. Et puis un vigile, qui a atterri sur le capot de la BMW du prévenu. Qui ne s'arrête pas, mais file à toute allure, selon lui direction l'hôpital, donc.
Une course-poursuite s'engage avec plusieurs véhicules de police. "Vous prenez énormément de risques, vous roulez sur les trottoirs, vous percutez une voiture en stationnement et c'est finalement parce que la police bloque la rue, que vous vous arrêtez", retrace la présidente Imbert.
Malgré les sirènes et le gyrophare, le prévenu soutient qu'il n'avait pas vu que c'étaient les forces de l'ordre : "J'ai paniqué. Je voyais rien à cause des rochers. Et ma voiture, c'est une boîte automatique, alors j'arrivais pas à l'arrêter. L'automatique, vous savez, même avec le frein à main, elle roule encore".
Après ce cours théorique sur les boîtes de vitesse, la juge donne la parole au policier heurté par la BMW, puis au vigile qui résume : "J'ai atterri sur le capot, j'ai dû faire une roulade arrière pour me dégager". Pour leurs avocats, Mes Darriberouze et Gassend, "c'est un miracle, que nos clients soient venus sur leurs deux pieds". Me Gassend ajoute même : "Il a littéralement foncé dans le tas !", insistant sur le préjudice moral de son client, "ce policier qui a vu la mort arriver en face".
20€ les cinq consos
"Dans ces soirées privées, on paye 20€ pour 5 boissons et des tapas, alors on se doute déjà qu'il y aura des problèmes", soupire le procureur Battini qui déplore que le prévenu serve encore la même version : "Une altercation entre des personnes non identifiées, alors il veut se mettre à l'abri.
Il part avec le visage en sang et son pare-brise éclaté, persuadé d'être poursuivi par ses assaillants et pas par la police. Sinon, bien sûr, il se serait arrêté..." Elle requiert trois ans dont un avec sursis et mise à l'épreuve, maintien en détention et annulation du permis.
En défense, Me Rebstock tempête, reprenant les éléments fournis par "des témoins, dont certains ont tout à gagner à ce que ces soirées se passent bien, et qui veulent tout faire reposer sur les épaules de celui-ci. L'organisateur, sans licence appropriée, dit qu'il vient voir que tout va bien.
Mon client a le visage ensanglanté et monte dans sa voiture, où il devait d'ailleurs occuper le siège passager... Après la bagarre qui n'est contestée par personne, il décide de fuir et sur sa trajectoire se touve un groupe de personnes qu'il ne voulait pas percuter."
Mhamed Khaldi sera condamné à deux ans de prison avec maintien en détention, annulation de son permis et confiscation de sa voiture. Les frais de fourrière seront à sa charge.

http://www.laprovence.com/article/salon-de-provence/soiree-privee-a-roquerousse-il-avait-fauche-en-voiture-un-policier-justice

dimanche 12 août 2012

Trafic de drogue en Gironde : 18 mois ferme

Deux jeunes, un Lormontais de 26 ans et un Pessacais de 29 ans, ont été interpellés - l'un après une course-poursuite au sprint, l'autre sur place - vendredi dernier, rue Dunan à Lormont, suite à une transaction observée par des policiers de la brigade anticriminalité.
Placés en garde à vue, les jeunes ont d'abord donné de fausses identités, espérant échapper aux poursuites. Ils ont ensuite usé jusqu'au bout leur droit à garder le silence et sont restés mutiques. Mais les enquêteurs de la brigade de sûreté urbaine de Cenon n'ont pas mis longtemps à découvrir leurs vrais noms et adresses.

Perquisition fructueuse
Rien chez le Pessacais. Même le chien « stup » n'a rien reniflé de suspect. Chez le Lormontais en revanche, la perquisition a été fructueuse. Une savonnette de près de 2 kg de résine de cannabis, soigneusement entourée par une bande adhésive de couleur marron pour tenter de masquer l'odeur du produit, a été dénichée.
Près de 13 000 euros ont également été saisis en liasses et dans une enveloppe. Les deux jeunes ont été déférés samedi au parquet. Le Pessacais a été convoqué en justice à une date ultérieure. Après deux nuits passées en prison, le Lormontais était jugé, hier, dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Bordeaux.
Alors que son comité de soutien se manifestait dans la salle, Mamady Ndiaye a été condamné à dix-huit mois de prison ferme. Il a été maintenu en détention.

http://www.sudouest.fr/2012/08/07/trafic-de-drogue-18-mois-ferme-788447-2971.php

samedi 11 août 2012

La fusillade mortelle de Priay : « des minutes qui valent des heures »

« L’affaire qui a marqué ma carrière restera celle de Pierre Chanal et des disparus de Mourmelon. En 1988, j’étais jeune substitut à Mâcon. Un gendarme appelle et me dit qu’il a arrêté l’assassin de Mourmelon ! Il avait contrôlé une camionnette dans les vignes et un auto-stoppeur hongrois était enchaîné à l’intérieur. Je n’oublierai pas l’interrogatoire dans une chaleur étouffante et une atmosphère pesante. C’était une boule de muscles, il était si tendu que les jugulaires du cou étaient saillantes.
Son regard était métallique. Il ne desserrait pas les dents et ne démordait pas de sa thèse d’une histoire sado-maso. Il s’est suicidé avant son procès. Après l’avoir vu je savais qu’il n’accepterait jamais d’être jugé. Des types comme ça, on n’en voit pas beaucoup dans une carrière. Il en reste une sensation d’inachevé, et une part de mystère.
Mais à mon arrivée dans l’Ain, fin 2008, une autre affaire m’a marquée. C’était le 5 décembre. Le parquetier de permanence déboule dans mon bureau. Une voiture vient de forcer un barrage de police à l’entrée de Bourg-en-Bresse. Elle est prise en chasse jusqu’à Priay, et des coups de feu à l’arme de guerre ont été tirés.
Nous y partons en voiture, et en route le colonel m’appelle. Un policier a été gravement blessé dans la fusillade. Des policiers et gendarmes sont choqués car les malfaiteurs ont percuté leur voiture ou l’ont prise pour cible. Un malfaiteur a été tué et l’autre est en fuite. Il se terre, armé dans le village. Il semble être aperçu dans un champ. Pendant plusieurs heures il est recherché avec des chiens, un hélicoptère. Les accès au village sont bouclés par des barrages. La situation est tendue et extrêmement inquiétante car ils ont montré leur détermination en tirant avec des armes de guerre. Il faut évacuer les enfants de l’école primaire qui peuvent être pris en otage. Confiner les habitants chez eux.
En fin d’après-midi, la police judiciaire intercepte une conversation sur le téléphone du fugitif. Il demande à son amie de venir le chercher. Il donne même le nom de la rue et le numéro ! On saura plus tard qu’il se cachait dans une maison vide et avait pris le courrier dans la boîte aux lettres.
La décision est prise de l’interpeller par surprise. Nous faisons croire que le dispositif est levé. Policiers et gendarmes se cachent. Et dans la mairie où est installé notre PC nous éteignons les lumières. Ce sont des minutes qui valent des heures. Dans le noir nous entendons les échanges radios de la PJ : « il est là. Il monte dans la voiture. » J’ai une boule dans la gorge, le cœur bat très vite à ce moment, mais il faut rassurer tout le monde. Il y aurait pu y avoir encore des blessés ou des morts. On se sent démuni dans ces moments-là. On a donné des instructions, mais était-ce la bonne décision ? Et puis j’entends un fracas de tôle, et enfin « objectif neutralisé, sans casse. » Un magistrat est rarement en prise directe avec l’événement à ce point-là. J’ai vu la violence ce jour-là. Mais j’ai aussi vu le professionnalisme de ces policiers pour déterminer le bon moment pour passer à l’action. J’ai eu l’impression d’être dans un film en me disant « ça va se terminer avec combien de morts ? »

http://www.leprogres.fr/ain/2012/08/06/la-fusillade-mortelle-de-priay-des-minutes-qui-valent-des-heures

vendredi 10 août 2012

Les frangins frappaient les policiers

Deux frères, à la barre, répondent d'une seule voix aux questions de Mme Gaboullet, présidente de l'audience. Issus d'une fratrie de triplés, Thomas. J. et Lucas. J. , 20 ans, ne sont pas inconnus des habitants de Séméac pour des frasques qui, plus d'une fois, les ont conduits dans l'enceinte du tribunal.
De nouveaux débordements ont ébranlé la tranquillité de Séméac, dans l'après-midi du 5 juillet 2011. Sur la place de la mairie, un ami des frères J. est impliqué dans une virulente dispute. Les forces de l'ordre, dont la BAC et la brigade motorisée, sont dépêchées.
Alertés du bisbille, Thomas J. et Lucas J. gagnent les lieux «pour voir ce qui se passe», assurent-ils. Dans l'intention de «jouer les justiciers», rétorque la présidence. Aussitôt reconnue - réputation oblige - la paire est «prise à partie» par des policiers, qui reconnaissent dans les deux jeunes hommes les responsables d'une intrusion intempestive à la piscine communale, commise peu de temps avant. Le ton monte. L'humeur est à l'invective. Des insultes fusent à l'adresse des policiers : «e...», «cow-boy», «on te mettra une branlée en civil», rapportent nombre de témoins.
La goutte d'eau. Thomas est interpellé, menotté, conduit dans un véhicule de police, non sans résistance. Revanchard, son frère tente de s'interposer. À son tour, il est neutralisé, puis arrêté.
En dépit des témoignages et de l'analyse médicale qui fait état de blessures sur deux brigadiers, entraînant une incapacité de travail, Thomas et Lucas continuent de nier «toute insulte, toute violence». Au contraire, ils dénoncent «un acharnement» de la part des représentants de l'ordre et se disent «victimes de leur réputation».
Et l'avocate de la défense, Sonia Bernes-Cabanes, de monter au créneau. Fustigeant des «débordements policiers», un déni médical alors même que ses clients présentaient des «blessures flagrantes», elle blâme une affaire «habillée de qualifications erronées».
Propos que ne souffre pas la procureure Myriam Dasté, qui a requis une amende de 600 € pour Lucas et 60 jours-amendes à 10 € pour son frère Thomas.
À la suite d'un débat tempétueux entre le ministère public et la défense, la peine requise sera appliquée, en sus de réparations aux préjudices corporels et moraux des victimes.
Depuis les faits, commis en 2011, aucun acte de délinquance des frères J. n'a été relevé.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/03/1412473-les-frangins-frappaient-les-policiers.html

jeudi 9 août 2012

Retour à la case prison pour deux Agenais

Qu'est-ce qui pousse un homme déjà plusieurs fois condamné à commettre, tout juste libéré, un nouveau délit ? Ce qui l'entraîne à replonger, après des mois et des années de détention ? Pas sûr que la réponse soit inscrite dans les livres, en tout cas pas dans le code pénal. Il faut pourtant bien que justice passe, qu'elle reconnaisse les victimes et «protège» la société. Alors, les condamnations s'empilent comme les regrets, sans que l'on sache comment arrêter la spirale…
L'itinéraire de deux jeunes gens, jugés hier par le tribunal correctionnel d'Agen selon la procédure dite de comparution immédiate, a parfaitement illustré ce syndrome de la multirécidive qui laisse quasi impuissants hommes de loi comme psychiatres ou psychologues. Ces deux Agenais, âgés de 27 ans, à qui l'on reprochait, pour le premier, le vol d'une voiture commis dans la nuit de dimanche à lundi, le refus d'obtempérer à une sommation de s'arrêter et une conduite sans permis, et pour le second, le «recel» de ce vol (il était monté dans le véhicule), affichaient un casier judiciaire long comme un chapelet marial à réciter le jour de l'Assomption. 27 condamnations pour l'un et presque autant pour l'autre et un total cumulé, à eux deux, de 18 années passées derrière les barreaux pour des faits de vols, violences, port d'arme prohibé, défaut de permis et autres refus d'obtempérer… On imagine la difficulté de la tâche dévolue à Me Sophie Grolleau, défenseur des deux prévenus, pour les sortir une énième fois de l'ornière judiciaire, alors qu'ils n'étaient en liberté que depuis trois mois, pour l'un et… huit jours pour l'autre. L'avocate agenaise évoqua notamment des «promesses d'embauche» susceptibles de pousser le tribunal à la clémence. Mais les employeurs attendront. Condamnés respectivement à deux ans de prison, dont un an ferme et quatre mois ferme, les deux hommes ont réintégré en suivant la maison d'arrêt. Encore et encore…

http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/02/1411627-retour-a-la-case-prison-pour-deux-agenais.html

mercredi 8 août 2012

Le meurtre de la rue Félix-de-Pardieu à la barre

C'est le dernier homicide en date déploré dans la ville de Saint-Quentin. L'affaire sera donc, comme celle de Nauroy, jugée devant la cour d'assises, du 1er au 3 octobre*.
Dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 octobre 2009, au 120 rue Félix-de-Pardieu, des cris retentissent.
Dominique Hurrier, 47 ans, est retrouvé mort, gisant dans son sang. Lardé de sept coups de couteau. José Gil Da Costa, un ami hébergé depuis un an, est mis en examen pour homicide volontaire.
José Da Costa semblait bien sous l'emprise de l'alcool ce soir-là. Le parquet le présente dès sa mise en examen pour homicide volontaire comme « un garçon dont l'intempérance alcoolique est acquise ».
L'enquête permet vite d'établir que, ce dimanche-là, les policiers étaient intervenus une première fois quelques heures avant, pour un différend familial. A propos de l'ex-compagne de Dominique Hurrier présente dans l'appartement. « Il y avait en fait déjà à cette heure-là excès de boisson », a confirmé le procureur. « Puisque les disputes ont fait suffisamment de bruit pour alerter les voisins. Lorsque la police est arrivée, la femme avait déjà quitté les lieux. »
Légèrement blessée, elle a d'ailleurs refusé d'être emmenée à l'hôpital. « Après le départ de la police, l'alcoolisation a continué… »
Ensuite ? José da Costa reconnaît vite s'être battu avec Dominique Hurrier. « Il n'a pas su se maîtriser. Le rapport de force était en sa faveur », conclut le procureur.

« C'est sa gentillesse qui a tué Dominique Hurrier »
Vers minuit, des passants le retrouvent en pleurs, dans la rue, affolé, répétant que Dominique Hurrier était mort. Ce sont eux qui vont alerter les secours. « Il a dans un premier temps expliqué qu'il avait trouvé le cadavre de son ami en rentrant. Il était extrêmement affecté. »
Dominique Hurrier, pour sa part, est décrit comme « gentil » par tout le voisinage, et « sans problème lorsqu'il était seul ». Mais « il laissait entrer beaucoup de monde, il y avait beaucoup de passage », commentait un riverain juste après le drame.
« Des cris », renchérit l'autre. « On se doutait bien qu'un jour ou l'autre, il allait y avoir quelque chose. »
Les amis de Dominique Hurrier, pour leur part, sont éplorés. La victime avait aidé, et hébergé son tueur. Ils assurent : « C'est sa gentillesse qui a tué Dominique Hurrier. »
Les jurés de la cour d'assises de l'Aisne auront trois jours pour en décider.

* La session de la cour d'assises de l'Aisne durera du 28 septembre au 19 octobre. Du 4 au 5 octobre, sera également jugée une affaire de viol survenue à Chauny.

http://www.aisnenouvelle.fr/article/faits-divers-%E2%80%93-justice/le-meurtre-de-la-rue-felix-de-pardieu-a-la-barre

mardi 7 août 2012

La mort de Didier Artur jugée à la rentrée

La mort de Didier Artur, torturé à Nauroy le 18 juin 2009, sera jugée au mois d’octobre devant la cour d’assises des mineurs à Laon.
La session d'assises de la rentrée au tribunal de Laon risque d'être très suivie dans le Saint-Quentinois.
La mort de Didier Artur, 45 ans, à Nauroy en juin 2009, va être évoquée devant la cour d'assises des mineurs de l'Aisne, du 16 au 19 octobre prochain. A huis clos, donc. Deux jeunes hommes, dont Johnny Bletry, 19 ans au moment des faits, et un autre mineur à l'époque, sont mis en examen pour homicide et acte de torture et barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et un troisième, pour non-assistance à personne en danger : il s'agit d'un frère d'un des deux premiers, mineur. Il connaissait les faits et a fini par parler.
Didier Artur avait été retrouvé nu dans sa chambre, le 18 juin 2009, au numéro 4 du hameau de la Cantine. Victime de l'indicible. Un balai avait été utilisé pour lui infliger les pires sévices.

Interpellés après huit mois d'enquête
Huit mois après, en mars 2010, un mardi matin aux aurores, une douzaine de véhicules de militaires avaient débarqué chez ses voisins. La mère, son mari et deux enfants avaient été placés en garde à vue. Finalement, un des jeunes, mineur, a avoué.
C'est lui qui a donc mis en cause son frère, Johnny Bletry, et un copain. La mère et le beau-père de Johny Bletry déclaraient alors dans nos colonnes : « Didier Artur, on l'aidait. On l'emmenait faire des courses en voiture, acheter des bouteilles. Il buvait. Ce jour-là, on ne l'a pas vu le matin. J'ai envoyé mon fils Johnny. Il est revenu en courant, en criant : maman, il est mort ! Alors, on a appelé le SAMU. Mais nous, on a cru qu'il s'était levé et était tombé. » Jusqu'à ce jour de mars 2010, donc, où son fils a été mis en examen.

L'alcool, toujours
Apparemment, l'alcool a, une fois de plus, joué un rôle dans cette tragédie. « Ce monsieur recevait des jeunes ; il s'est passé quelque chose avec ces jeunes », lâchait à l'époque, discret, le procureur Olivier Hussenet. Mais les auteurs ne se sont pas contentés de blesser leur victime.
Ils lui ont aussi infligé l'indicible. Les actes de barbarie visés par la procédure sont particulièrement pénibles.
Oui, confirme le procureur, il y a bien eu un balai utilisé. « Les faits n'ont apparemment comporté aucune intention sexuelle. » Parmi les deux principaux impliqués, Johnny Blétry parlerait de menaces de mort sur son jeune frère. Son acolyte se souviendrait pour sa part d'une partie de la soirée, et notamment dirait ne pas avoir porté les coups mortels.
Johnny Blétry a connu un parcours scolaire assez chaotique. Jeune majeur, il résidait chez sa mère, jusqu'à sa mise en détention en 2009 dans une autre affaire de vol et violences.
Ce jeune homme a fait un séjour en hôpital psychiatrique en 2008 « par rapport à l'alcool », a confirmé sa maman.
La famille Blétry elle-même confirme que « Johnny et son copain avaient l'habitude d'aller boire chez Didier Artur. »


DIDIER ARTUR, UN HOMME "GENTIL"
Originaire de Saint-Simon, Didier Arthur vivait seul dans cette maison. Il était arrivé dans le hameau il y a une dizaine d'années. Sans profession, il avait noué des relations amicales avec ses voisins. Me Vignon, qui représente le frère et la sœur de la victime, partie civile, rappelait lui dans nos colonnes la mémoire d'un homme « particulièrement gentil ; de santé fragile, qui malheureusement, c'est vrai, avait trouvé réconfort dans l'alcool ». La famille a été « traumatisée de la mort violente » de ce frère, père de trois enfants, dont un décédé, qui vivait du RMI. Il dénonçait des faits d'« une violence qui dépasse tout entendement. » Dans le village, des voisins témoignaient : « On lui portait de la nourriture tous les jours, à Didier Artur. C'était quelqu'un de gentil. »


http://www.aisnenouvelle.fr/article/faits-divers-%E2%80%93-justice/la-mort-de-didier-artur-jugee-a-la-rentree

lundi 6 août 2012

Saintes : il jetait des cocktails incendiaires pour se venger

Douze mois de prison dont huit ferme, telle est la condamnation prononcée par le tribunal correctionnel de Saintes à l'encontre d'un Saintais de 25 ans interpellé alors qu'il avait jeté deux cocktails incendiaires sur la façade d'un immeuble situé rue Saint-François, à Saintes. Les faits remontent à la nuit du vendredi 27 au samedi 28 juillet. Leur auteur n'en était pas, alors, à son premier « exploit » du genre. Dans la nuit du 14 au 15 juillet, il s'en était déjà pris à cet immeuble, y projetant un premier cocktail incendiaire.
Peu de dégâts

Sa deuxième intervention a eu pour témoin un habitant de la rue Saint-François qui a suivi le jeune homme jusqu'à son domicile de la rue Berthonnière. Le témoin a ensuite prévenu le commissariat de police qui a eu tôt fait de cueillir le présumé coupable.
Celui-ci a expliqué ses deux gestes successifs par des perturbations qu'il aurait lui même subies de la part d'un voisin. Ne sachant pas très bien où ce dernier habitait, le jeune homme a jeté ses cocktails sans distinguo sur la façade de l'immeuble où demeure la personne qu'il voulait ainsi punir.
Malgré l'intention destructrice de leur auteur, les jets en question ont provoqué, fort heureusement, que peu de dégâts.

http://www.sudouest.fr/2012/08/01/il-jetait-des-cocktails-incendiaires-pour-se-venger-784195-1531.php

dimanche 5 août 2012

Violences à la boucherie pour 500 g de viande hachée : 4 ans de prison

L’affaire aurait pu finir dans un bain de sang. Une vive altercation a éclaté mardi dernier dans une boucherie de la galerie Richard-Wagner, à Nîmes.
Le motif ?

Un client mécontent de la découpe de viande d’agneau destinée à faire des sandwiches. Le trentenaire aurait d’abord monté le ton avant de renverser des sacs de dattes et finalement s’en aller mais sans que sa colère ne retombe.
Pendant ce temps, dans la boucherie, on tentait de reprendre ses esprits et de remettre de l’ordre. Un peu plus tard, l’homme en colère est revenu pour le deuxième épisode de son explication de textes, version moins tendre, puisque des témoins ont affirmé qu’il était armé d’un fusil à pompe et d’une arme blanche.
Ce qu’il a formellement contesté hier lors de l’audience correctionnelle où il comparaissait pour les violences avec arme mais aussi pour vol. Car, durant les échauffourées, la caisse enregistreuse a disparu, son contenu (800 €) s’est définitivement évaporé. Néanmoins, la caisse a été retrouvée.
Pour une histoire de viande hachée...
Schématiquement, l’homme reconnaît les violences. Mais sans couteau et sans fusil. Pourtant, les témoins seront formels lors de l’enquête. Effrayés par le déchaînement de violence, les uns se sont cachés dans la chambre froide de la boucherie, les autres dans les sous-sols.
Pour cette histoire de viande hachée - pas assez - menue, ce déferlement de violence a conduit le tribunal à s’interroger sur la possibilité de demander une expertise psychiatrique du prévenu. "J’ai déjà eu des expertises pour l’affaire d’agression sexuelle ou la tentative d’homicide, mais on ne m’a rien trouvé de spécial", explique le jeune homme depuis le box.
"Je prends du Lexomil ou du Rivotril, car parfois je m’énerve"
Pour le prévenu, ses malheurs sont liés à une sorte de complot. Il explique qu’il s’est opposé au vol d’une chaîne en or (commis sur une dame). Ce qui l’a confronté à des receleurs patentés. À l’audience, il certifie aussi que certains commerces de son quartier sont des machines à blanchir l’argent de la drogue. "Ce sont tous de gros trafiquants. Leurs magasins : ce sont juste des couvertures !"
Selon le parquet, "la dangerosité" du suspect est avérée avec l’emploi du couteau et d’un fusil pour une affaire "de 500 g d’agneau mal haché". Le vice-procureur de la République, Éric Emmanuelidis, requiert quatre ans ferme.
La défense, Me Julien Dumas-Lairolle, indique que seul le vol de la caisse enregistreuse est reconnu. Il souligne que le fusil n’a pas été retrouvé. Après délibéré, le tribunal a condamné Kamel Traidia à quatre ans de prison dont 30 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve. Il a été incarcéré après l’audience.

http://www.midilibre.fr/2012/07/30/agression-a-la-boucherie-il-est-condamne-a-quatre-ans-de-prison,541606.php

samedi 4 août 2012

Marie, six ans, seule rescapée d’un terrible accident de la route

Sans elle, il n’en serait pas là. S’il n’avait pas un jour croisé le regard de cette petite fille de 6 ans « dotée d’une incroyable rage de vivre », Jean-Pascal Thomasset, le directeur de l’Avema (lire par ailleurs), ne se serait peut-être pas engagé professionnellement comme il l’a fait, au service des victimes.
C’était il y a un peu plus de trente ans, une première expérience bouleversante dans la vie active pour celui qui était à l’époque un jeune soignant en stage d’été au sein du centre médical de rééducation pédiatrique Romans-Ferrari, près de Châtillon-sur-Chalaronne. Elle avait 6 ans, elle s’appelait Marie, toute sa famille venait de périr dans un accident de la route survenu quelques semaines plus tôt, dans l’Ain. Jean-Pascal Thomasset se souviendra toute sa vie de cette rencontre : « Dès le premier soir, j’ai été interpellé par cette petite qui se trouvait avec un groupe d’enfants. C’était une belle petite fille brune, mais elle était marquée, elle avait quelque chose dans le regard, comme les yeux cernés. Je me souviens m’être demandé comment on pouvait avoir des cernes à son âge. »
Son histoire, c’était un choc frontal. Un drame de l’insécurité routière, dans lequel elle avait perdu sa mère, son père et son frère. Elle n’avait plus que ses grands-parents dans la vie.
Presque seule au monde, mais un besoin vital d’expulser sa souffrance par la parole, à la recherche d’une main bienveillante, d’un temps d’écoute : « Je me suis assis avec elle dans sa chambre. Je la revois me raconter son histoire. Elle m’a demandé si je pouvais l’aider à refaire son bandage. J’étais totalement subjugué par cette force de caractère, cette puissance de vie, je n’avais même pas remarqué qu’elle avait un moignon : elle avait été amputée d’une jambe. »
Trente ans après, le souvenir de Marie continue d’accompagner Jean-Pascal Thomasset dans sa vie de tous les jours : « Je pense très souvent à elle. J’avais devant moi une petite fille marquée dans sa chair, qui avait tout perdu par la faute d’un chauffard. Il lui fallait surmonter ce quotidien épouvantable, les soins, la prothèse et la perte de ses proches. Après un tel cataclysme, elle pouvait en avoir pour une vie entière de ressentiments. Mais c’était comme si elle me disait : Regarde, même à 6 ans, on peut trouver les ressources pour s’en sortir, la vie continue, la vie est belle. »
Qu’est devenue la petite Marie ? « On a fait un bout de chemin ensemble et puis je l’ai perdue de vue. C’est comme avec les 5 000 victimes qu’on accueille tous les ans à l’Avema, c’est toujours une frustration de ne pas savoir ce que sont devenus les gens. »

Jean-Pascal Thomasset
À lui seul, il incarne le chemin parcouru depuis plus de vingt ans par les victimes, dans leur quête de reconnaissance, d’écoute et d’assistance. Educateur de formation, Jean-Pascal Thomasset, 52 ans, est directeur de l’Avema (aide aux victimes et médiation dans l’Ain) depuis la création de l’association à Bourg-en-Bresse, en 1993. Premier adjoint au maire de Nantua, il est également secrétaire général de l’Institut national d’aide aux victimes et médiation (Inavem), une fédération nationale qui regroupe, depuis 1986, près de 150 associations d’aide aux victimes à travers toute la France.

http://www.leprogres.fr/ain/2012/07/30/marie-six-ans-seule-rescapee-d-un-terrible-accident-de-la-route

vendredi 3 août 2012

Il voulait mener la vie de château

L'ébéniste était aussi brocanteur... d'objets volés dans des châteaux et maisons cossues. On le soupçonne d'avoir cambriolé le père du député Édouard Courtial.

Comment un cambriolage chez le père d'un député peut permettre de résoudre une série de vols. Cette affaire, qui va être jugée prochainement, en est l'exemple.

Le 19 novembre 2002, le député (UMP) de l'Oise et futur ministre du gouvernement Fillon, Édouard Courtial, n'est pas encore le maire de la commune d'Agnetz, à côté de Clermont. Son père, Philippe, occupe cette fonction.

Cette nuit-là, l'édile s'était levé pour boire un verre d'eau, et n'avait rien remarqué. Quelques instants plus tard, alors qu'il s'est rendormi, des malfaiteurs s'introduisent dans la maison. Ils repartent avec des tableaux, des horloges et de l'argenterie. La valeur des objets volés est estimée entre 45 000 et 61 000 €.

Le cambriolage reste non élucidé, l'enquête est même close. Mais en septembre 2008, les gendarmes obtiennent un renseignement qui relance les investigations. Un certain P. serait impliqué dans ce vol, mais aussi dans d'autres demeures cossues, ainsi que dans des châteaux. La piste est sérieuse : P., aidé d'un autre homme, avait installé une nouvelle cuisine chez Philippe Courtial, entre avril et juin 2002.

Les faits ont eu lieu entre 2000 et 2008


L'enquête sur cet ébéniste qui se voulait aussi brocanteur débouchera sur d'autres affaires de cambriolages. Car au fur et à mesure, les langues se délient. P., à qui on a trouvé des complices présumés, dont trois membres d'une même famille (le fils, son père et une tante) avait une attirance pour les beaux objets des maisons cossues et des châteaux.

Celui de Domfront dans l'Oise, de Saint-Martin-d'Ablois dans la Marne, le château de Franconville à Saint-Martin du Tertre dans le Val d'Oise, ou encore une maison secondaire cossue à Bucquoy (Oise)... Les vols se sont étalés de 2000 à 2008.

Statues, mobiliers anciens, pièces d'or de collection, et même une rampe d'escalier... Le butin était stocké dans un entrepôt de La Neuville-Roy, dans l'Oise, avant d'être revendu sur des brocantes (Mers-les-Bains, Grandvillers, ou encore Douai ou Lille), des salles de vente (Senlis ou Reims), ou encore via des sites internet.

P. nie les faits. Le vol chez le père du député ? «Un complot fomenté par la famille (du parlementaire) avec le concours de la gendarmerie) »... Mais l'enquête que vient de boucler le juge d'instruction, a établi beaucoup d'éléments à charge. Et cet homme de 55 ans devrait être renvoyé prochainement devant le tribunal correctionnel de Beauvais. Pour autant, il ne devra pas répondre de tous les vols dont on le soupçonne : soit les preuves manquent, soit les faits sont prescrits. C'est le cas du cambriolage chez Philippe Courtial.

La tante, elle, devrait être jugée pour complicité. Pendant 20 ans, elle a travaillé au château de Saint-Martin d'Ablois.

Mes Stéphane Diboundje et Hubert Delarue ne devraient pas avoir à plaider. Pour leurs clients respectifs, le fils et le père, le parquet a demandé un non-lieu dans son réquisitoire définitif. Il a fait de même pour le quatrième complice présumé.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Il-voulait-mener-la-vie-de-chateau