mercredi 30 avril 2014

Assises : le père prend la défense de sa fille qui avait commandité sa mort

«Aidez-moi à la sortir de là», a demandé Gérard Welter, ce mercredi après-midi, à la cour d’assises de Seine-et-Marne, à Melun. Cet homme de 72 ans est sur le banc des parties civiles.
Dans le box, Julie-Camille, sa fille de 23 ans, comparaît pour complicité de tentative d’assassinat. Libre à l’audience, Nicolas Mallet, 26 ans, est jugé pour la tentative d’assassinat.
 
Le 9 février 2011, à Thorigny-sur-Marne, ce brillant et discret en aéronautique avait porté des coups de batte de baseball à Gérard Welter, réveillé en pleine nuit par son agresseur qui le frappait à la . Julie-Camille avait commandité l’agression de son père, qu’elle haïssait.

Appelé à la barre de la cour d’assises pour raconter son agression et son traumatisme, Gérard Welter ne voulait parler que de sa fille : «C’était une bagarre entre deux êtres et puis ça s’arrête là. J’ai eu un œil au beurre noir et la tête fracassée mais ce n’est qu’une bagarre». Balayant l’idée qu’il aurait pu mourir, ce propriétaire d’une écurie , divorcé de la mère de ses deux filles, n’a plus qu’une idée en tête : sauver son aînée, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

«Je n’en veux à aucun des deux»

«Julie-Camille, c’est une artiste. Elle vit dans ses rêves jusqu’à l’utopie, presque maladivement. Quand elle m’accuse de ne pas être le père dont elle rêvait, elle s’appuie sur un film. Je ne serai jamais le héros de Taken mais ce n’est pas pour autant que je ne sais pas répondre présent quand le besoin s’en fait sentir». Et Gérard Welter d’expliquer avoir oublié la nuit du drame : «Ça n’a eu aucune conséquence sur moi. Je n’en veux à aucun des deux. Ils ont un mental décalé par rapport à nous. S’ils ne s’étaient pas rencontrés, il n’y aurait pas eu ce problème. Il y a des hasards malheureux. C’est une affaire pénible pour eux. Je ne pense pas que ma fille ait eu l’intention de me tuer».
La présidente Catherine Katz lui a rappelé que l’accusée avait exprimé son souhait de voir son père disparaître devant deux autres jeunes hommes, qu’elle avait sollicités pour passer à l’acte. «Elle a dit qu’elle voulait le faire mais tout le monde peut avoir des paroles déplacées sous le coup de la colère», estimait le père de famille.

Après l'avoir haï, elle lui déclare son amour à l'audience

Un peu plus tôt dans la journée, Julie-Camille avait reconnu avoir demandé à Nicolas Mallet, amoureux transi, de frapper son père pour lui donner une leçon : «Il a été le jouet dans lequel on met une pile».

Elle qui, à l’époque, étalait la haine de son père, lui a fait, à l'audience, une déclaration d’amour. Avec une voix de petite fille, l’accusée, qui souffre de difficultés psychiques depuis son enfance, l’a clamé : «J’ai une affection démesurée pour lui. Avec lui, je pourrais tout affronter. J’imagine un père chevaleresque. Aujourd’hui, il est là pour moi. Il m’aime malgré tout».

Le verdict est attendu vendredi soir.


http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/assises-le-pere-prend-la-defense-de-sa-fille-qui-avait-commandite-sa-mort-30-04-2014-3807601.php

Les trois visages de l'affaire de Montigny-les-Metz

Patrick Dils : Innocenté

En 1986, c'est un apprenti cuisinier modèle, un ado de 16 ans malingre et introverti. Il vit chez ses parents, rue Venizélos, à Montigny. Le 28 septembre, il a passé la journée avec sa famille dans la Meuse. Mais une fois rentré chez lui, il ressort chercher des timbres collés sur des enveloppes jetées dans une benne à papier, près des lieux du crime. Le voilà suspecté. Sept mois plus tard, il avoue le double meurtre après plus de trente heures de garde à vue, précisant même quelle pierre a tué quel enfant. En 1989, il devient le plus jeune condamné à perpétuité de France. Entre-temps, il s'est pourtant rétracté. On apprend que Francis Heaulme était dans les environs? Dils, à nouveau jugé, est encore condamné. Mais en 2002, il est finalement acquitté : il est avéré qu'il n'était pas revenu à Montigny à l'heure des homicides. Innocenté après quinze ans de prison, il écrira un livre, Je voulais juste rentrer chez moi, et percevra un million d'euros de dédommagement. À 43 ans, père d'une petite fille, il vit aujourd'hui près de Bordeaux. Il vient de perdre sa mère, son indéfectible soutien.

Francis Heaulme : Accusé

À 55 ans, le "routard du crime" a déjà été condamné pour neuf meurtres, dont deux fois à perpétuité. En 1986, il réside chez sa grand-mère à Vaux, à côté de Montigny. En 1992, auditionné par le gendarme Jean-François Abgrall, il évoque une balade à vélo dans l'Est, un dimanche, et parle d'un talus, d'une voie de chemin de fer, de deux gamins qui lui lancent des pierres puis de leurs corps allongés près des wagons. "Mon client est capable de dire tout et son contraire, réplique son avocate Liliane Glock. On ne peut pas se fier à sa parole." Jugé en 2007, le tueur en série bénéficie d'un non-lieu faute de charges suffisantes. Mais la mère de Cyril fait appel. Lui continue à nier et affirme que le coupable s'appelle Henri Leclaire : "J'ai vu un homme violent qui descendait le talus. Il m'a fait peur. Il avait du sang sur le tee-shirt et le pantalon."

Henri Leclaire : À nouveau suspect

C'est en réalité le premier à avoir avoué le double meurtre, en décembre 1986. Il a alors 37 ans, travaille aux éditions Le Lorrain et s'énerve quand les enfants viennent fouiller dans la benne de son entreprise, rue Venizélos. Mais il se rétracte rapidement. Des incohérences dans ses déclarations et sa difficulté à gravir le talus le mettent vite hors de cause. Heaulme l'accuse? Il dément. Mais au dernier procès, deux témoins surprises l'incriminent. Un ancien cheminot affirme avoir vu un homme ensanglanté – lui ressemblant à 90 % – courir le long des voies ferrées au moment du crime. Et une clerc d'avocat raconte avoir reçu ses confidences alors qu'il lui livrait des courses, il y a deux ans. Leclaire lui aurait dit avoir "coursé" et "attrapé" Cyril et Alexandre, tout en affirmant qu'il ne les avait pas tués. Le retraité bourru ne cesse de répéter : "C'est pas moi, j'étais pas là." Il pourrait être mis en examen.
 

La compagne de Jamel Leulmi lui fournit un alibi

Club de Dodo la Saumure: DSK saisira la justice contre l'utilisation de ses initiales

Dominique Strauss-Kahn saisira la justice contre l'utilisation de ses initiales par  «Dodo la Saumure», qui a baptisé sa nouvelle «maison de plaisir» le «DSK» pour «Dodo Sex Klub»...
Dominique Strauss-Kahn saisira la justice contre l'utilisation de ses initiales par Dominique Alderweireld, alias «Dodo la Saumure», qui a baptisé sa nouvelle «maison de plaisir» en Belgique le «DSK» pour «Dodo Sex Klub», ont annoncé mercredi ses avocats dans un communiqué.

«Il prendra toute mesure judiciaire»

Après l'annonce de l'ouverture de cet établissement, prévue mercredi soir, «M. Dominique Strauss Kahn annonce qu'il prendra toute mesure judiciaire, pour faire cesser l'atteinte caractérisée à son nom qui en résulte», dans un communiqué des avocats parisiens Mes Henri Leclerc, Frédérique Baulieu et Richard Malka ainsi que Mes Alain Berenboom et Michèle Hirsch à Bruxelles.

http://www.20minutes.fr/societe/1364749-club-de-dodo-la-saumure-dsk-saisira-la-justice-contre-l-utilisation-de-ses-initiales

mardi 29 avril 2014

Leulmi: la défense veut décrédibiliser l'enquête

Les avocats de Jamel Leulmi, soupçonné d'avoir assassiné sa femme et tenté de tuer une seconde compagne pour toucher leurs assurances-décès, ont essayé aujourd'hui de décrédibiliser le travail des enquêteurs, en dénonçant une investigation uniquement à charge. Me David-Olivier Kaminski a reproché à l'officier de gendarmerie en charge de l'enquête d'avoir voulu "découdre" les faits pour "recoudre une autre histoire", qui collerait à la thèse de Julie Derouette, la principale accusatrice de Jamel Leulmi.

C'est par cette ancienne concubine de l'accusé que les ennuis judiciaires de ce dernier ont commencé. En juin 2010, quelques mois après un violent accident de voiture au Maroc, elle porte plainte contre Jamel Leulmi. Elle le soupçonne d'avoir voulu la supprimer pour toucher les assurances-décès qu'elle avait souscrites à son profit.

Les enquêteurs découvrent alors que trois ans plus tôt, Kathlyn, la première épouse de Jamel Leulmi est décédée dans un accident de vélo. Elle avait elle aussi souscrit des contrats d'assurances-décès pour plusieurs millions d'euros. Mais à l'époque, l'enquête avait conclu à l'accident. Suite à la plainte de Julie Derouette, "il y a eu une nouvelle lecture du dossier", a dénoncé l'autre avocat de l'accusé, Me Eric Dupond-Moretti.
Il a notamment accusé l'officier de gendarmerie d'avoir demandé aux enquêteurs de faire émerger des éléments "permettant d'accréditer les faits d'assassinat", au lieu de mener une enquête à charge et à décharge.

La famille de Jamel Leulmi a en outre dénoncé ses conditions d'audition par les gendarmes au cours des investigations. "On est tombé sur une équipe d'enquêteurs vraiment déloyale", a estimé sa soeur. "On a outrepassé mes droits", a-t-elle ajouté, affirmant même que les enquêteurs avaient dissimulé des preuves. La directrice de l'enquête a rejeté cette mise en cause, assurant que "dans cette affaire, il y a des faits et des dossiers qui ne peuvent être dissociés". "Le seul dénominateur commun, c'est Jamel Leulmi", a-t-elle assuré.

Le procès, qui a commencé hier, doit se tenir jusqu'au 20 mai. Jamel Leulmi, 36 ans, encourt la prison à vie. Depuis son arrestation en 2010, il a toujours clamé son innocence


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/29/97001-20140429FILWWW00411-leulmi-la-defense-veut-decredibiliser-l-enquete.php

Affaire Bettancourt : le procès devrait avoir lieu en janvier 2015

On connaît désormais la date du procès de l'affaire Bettencourt. Il aura lieu le 27 janvier 2015, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux (Gironde), selon RTL. Les dates auraient été arrêtées ce mardi par les magistrats bordelais.

Dix personnes seront sur le banc des prévenus au
de l'audience, qui devrait durer cinq semaines. Elles sont soupçonnées d'abus de faiblesse à l'encontre de la milliardaire. Initialement, douze personnes avaient été mises en examen dans ce volet de l'affaire Bettencourt. Parmi eux, seuls l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy et l'avocat fiscaliste Fabrice Goguel ont bénéficié d'un non-lieu. Les magistrats du tribunal de Bordeaux avaient finalement estimé que les charges retenues contre l'ex-président de la République étaient trop ténues pour motiver son renvoi devant une juridiction

L'ancien ministre du Budget Eric Woerth, soupçonné d'avoir reçu des fonds en liquide de Patrice de Maistre, ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, n'échappera en revanche pas au tribunal.

Parmi les prévenus figurent aussi le successeur de Patrice de Maistre auprès de Liliane Bettencourt, l'
Pascal Wilhelm, et l'homme d'affaires Stéphane Courbit, pour un investissement de 143 millions d'euros que le premier a fait souscrire à la milliardaire dans la holding du second. Deux anciens notaires de l'héritière de l'Oréal ou son dernier infirmier seront également du procès, tout comme , l'homme dont l'amitié lucrative avec la milliardaire a été à l'origine de toute cette affaire, François-Marie Banier.

C'est la plainte contre lui de la fille de la milliardaire, Françoise Bettencourt, fin 2007, qui a engendré l'enquête d'abord menée par le parquet de Nanterre puis par les juges bordelais après dépaysement du dossier en novembre 2010.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-bettancourt-le-proces-devrait-avoir-lieu-en-janvier-2015-29-04-2014-3804351.php

Benoît Birague, l'agresseur au sabre, était-il responsable de ses actes ?

L'homme avait violemment frappé son médecin traitant à Boucau, près de Bayonne, en mars 2012. Puis il avait agressé avec un sabre un policier venu l'interpeller. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Pau dira aujourd'hui s'il était pénalement responsable de ses actes au moment des faits
Benoît Birague a comparu début avril devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Pau qui doit dire si oui ou non il peut être condamné pour les actes qu'il a commis.

Selon les experts entendus lors de l'audience, l'homme, 34 ans au moment des agressions, était en plein délire.

Le 29 mars 2012, il se rend chez son médecin traitant, dans la petite commune de Boucau, pour y retirer son dossier médical. Le dossier en main, il considère que le médecin l'a falsifié et il le frappe violemment. Le docteur s'en sort avec de nombreuses contusions et une double fracture du nez. Il portera plainte pour violences volontaires et tentative d'assassinat.

Trois jours plus tard, la police retrouve sa trace et réussit à l'interpeller après une course-poursuite dans les rues de Boucau. C'est là qu'il agresse l'un des policiers avec un sabre. Celui-ci sera blessé à la main et à l'omoplate. Il réussit à s'en sortir en tirant sur Benoît BIrague, au niveau de la jambe.

Depuis les faits, l'agresseur est interné en psychiatrie au sein du Centre Hospitalier des Pyrénées à Pau. 
http://aquitaine.france3.fr/2014/04/29/benoit-birague-lagresseur-au-sabre-etait-il-responsable-de-ses-actes-467605.html

Procès Jamel Leulmi : silencieux et tête baissée durant l'audience

lundi 28 avril 2014

Procès : Jamel Leulmi en voulait-il aux assurances décès de ses femmes ?

C'est un procès hors norme qui devrait s'ouvrir cet après-midi devant la cour d'assises de l'Essonne à Evry. Au programme, un dossier épais d'une vingtaine de tomes pour trois semaines d'audiences, un ténor du barreau, M e Dupond-Moretti, et beaucoup de suspense. Car l'issue de cette affaire criminelle reste incertaine. Si de lourdes charges pèsent sur l'accusé, l'histoire a aussi ses zones d'ombre.
Jamel Leulmi, 36 ans, est accusé d'avoir tué sa femme, Kathlyn Vasseur, en 2007 pour toucher un pactole de près de 1,2 M€ en assurances décès. Il est également accusé de complicité dans la tentative d'assassinat en 2009 de Julie Derouette, l'une de ses compagnes, qui elle aussi avait contracté des assurances décès pour un montant de près de 5 M€.

C'est le témoignage de cette dernière qui a déclenché toute l'affaire. Le 11 juin 2010, cette jeune femme dépose plainte pour
, dont des originaux de contrats d'assurance décès souscrits au bénéfice de l'accusé. Elle raconte aux policiers qu'elle s'était rendue au Maroc en décembre 2009, afin de se marier avec Jamel Leulmi... en Algérie. Selon elle, ce dernier aurait prétendu que pour obtenir le visa algérien, il fallait contracter des assurances décès et passer par le Maroc.

« J'étais très amoureuse, bête et naïve. Je ne me suis pas posé de questions », déclarait-elle. Dans la nuit du 20 au 21 décembre, à Marrakech, l'accusé lui aurait dit de la suivre en voiture. Mais elle le perd de vue. « On m'a heurté à l'arrière plusieurs fois. J'ai eu un accident. Deux hommes se sont jetés sur moi. » Julie Derouette explique avoir été frappée aux cervicales et avoir ingurgité de force de l'alcool. Une personne serait arrivée à ce moment, faisant fuir les agresseurs.

Dès lors, les enquêteurs reviennent sur une autre affaire, classée sans suite. Le soir du 25 janvier 2007, Kathlyn Vasseur faisait du vélo avec son mari, quand elle avait été renversée par une voiture à Leudeville. Elle était décédée une semaine plus tard sans avoir repris connaissance. Les gendarmes avaient conclu à un accident de la circulation, le chauffard n'ayant pu être retrouvé. Jamel Leulmi avait alors touché 1,2 M€ d'assurances.

Mais à la lumière du témoignage de Julie Derouette, l'
reprend et de nouvelles expertises et contreexpertises sont menées. Si le décès de Kathlyn est peut-être dû à un choc avec une voiture, il pourrait aussi être la conséquence d'un « mécanisme de suffocation par compression des voix respiratoires ». Les témoins sur les lieux de l'accident avaient expliqué que Jamel Leulmi était allongé sur le corps de la victime, pour la protéger affirmait-il, et qu'ils avaient eu du mal à l'en retirer.

Puis les enquêteurs découvrent l'existence d'une troisième femme qui, elle aussi, a eu une liaison avec l'accusé et a également contracté en 2010 des assurances décès.

De son côté, la défense dénonce une enquête menée à charge et continue de privilégier la thèse de l'accident dans la mort de Kathlyn. Les avocats de l'accusé vont tenter de fragiliser le témoignage de sa principale accusatrice. Selon Jamel Leulmi, il n'a jamais été question de mariage avec Julie Derouette. Les 1 873 SMS échangés en l'espace de quelques semaines montrent un Leulmi harcelé repoussant ses avances. Et pour le voyage au Maroc, l'accusé y est bien allé mais avec sa compagne d'alors, avec qui il est pacsé. Cette dernière affirme que la nuit de l'agression, elle était avec lui, non pas à Marrakech, mais à deux heures de là, à Casablanca.

Autre élément troublant, le père de Julie Derouette est allé au Maroc et a soudoyé un gendarme pour faire changer la déposition de sa fille sur le déroulé des faits. Il y a aussi cette thèse d'un complot impliquant un intermédiaire et un homme au casier bien fourni, à qui Jamel Leulmi a prêté plus de 200 000 €. L'accusé affirme que ces hommes étaient en relation avec Julie Derouette et la dernière femme avec qui il avait souscrit des assurances en 2010. Selon lui, il aurait été piégé afin que cette dette soit effacée. Une histoire rocambolesque qui n'a pas convaincu le juge d'instruction.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-jamel-leulmi-en-voulait-il-aux-assurances-deces-de-ses-femmes-28-04-2014-3801371.php

Prison ferme pour l'apôtre du djihad qui voulait tout faire sauter à Antibes

Un homme voulait "tout faire sauter" à Antibes avec une bouteille de gaz reliée à une fusée de détresse, après avoir menacé de mort sa mère et sa soeur car elle ne respectaient pas assez bien les préceptes du Coran.
l a été condamné vendredi à Grasse à un an de prison ferme avec mandat de dépôt à la barre.
Mohamed E., un Tunisien de 41 ans, avait en outre chez lui des munitions de mitrailleuse 12.7, des fusils mitrailleurs 7.62, une abondante littérature djihadiste et des photos de lui avec des fusils d'assaut à la main.
Il a indiqué aux policiers qu'il "rêvait de faire le djihad et de tirer sur les mécréants depuis un pick-up"!

http://www.nicematin.com/derniere-minute/prison-ferme-pour-lapotre-du-djihad-qui-voulait-tout-faire-sauter-a-antibes.1715105.html

La justice crie misère sur la Côte d’Azur

Greffiers en colère, parquet exsangue, pénurie de matériel et retards qui s’allongent : de Nice à Grasse, le monde judiciaire doit lutter pour assurer sa mission de service public. Jusqu’à quand?
C'est l'histoire d'une photocopieuse en panne qui chamboule un procès, fin mars à Nice, en entraînant le renvoi de l'audience. « La grande misère de la justice », dixit une présidente de tribunal dépitée.
Certes, on n'en est pas au stade de Bobigny, où un meurtrier présumé a recouvré la liberté début février à cause d'un… fax à court d'encre. Mais selon des observateurs de la justice azuréenne, les tribunaux de grande instance (TGI) de Nice et Grasse ne sont pas à l'abri d'un tel couac, au regard de leur état de délabrement.
Il y a un an, la crise secouait le greffe sur la Côte. La fronde est aujourd'hui nationale. À Nice, c'est désormais le parquet qui est en surchauffe, tandis que les procédures civiles s'entassent des deux côtés du Var. Pénurie d'effectifs, budgets rabotés…
Même avec toute la bonne volonté du monde, magistrats et auxiliaires de justice peinent à assurer leur mission de service public. Conséquence : délais rallongés et audiences reportées. Bref, au bord de la Méditerranée, le navire justice prend l'eau.
Cherche magistrats
La France recensait 8 208 magistrats en 2009 ; ils étaient 7 916 l'an dernier. À ce jour, le TGI de Grasse compte 44 juges pour un effectif théorique de 46. Soit peu ou prou l'équivalent de Nice. Mais dans la capitale azuréenne, c'est surtout le parquet qui traverse « un moment difficile », dixit le procureur Eric Bedos.
Malgré deux renforts, ses services tournent à 12 magistrats au lieu de 16 ! Et de telles turbulences pourraient bientôt rattraper Grasse.
S'il compte pour l'heure 14 magistrats sur 15, le procureur Georges Gutierrez craint de voir ses troupes réduites à 12 à la rentrée de septembre.
Autant dire que les arbitrages définitifs, à la mi-juin, sont guettés sur la Côte avec un mélange d'impatience et d'anxiété. Julien Ficara, porte-parole de l'USM (Union syndicale des magistrats) à Nice, dénonce« une situation très tendue, problématique et qui pose question. »
En cause ? « Une politique de gestion des ressources humaines qui n'a pas pris en compte les départs à la retraite. Il n'y a plus de marge. Les magistrats de renfort deviennent pratique courante. » Et ni le coût de la vie sur la Côte, ni la charge de travail ne plaident pour son attractivité.
La présidente du TGI de Nice, Dominique Karsenty, n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Alors c'est Philippe Ruffier, son homologue grassois, qui tire la sonnette d'alarme. « On n'est pas loin du point de rupture ! L'activité augmente mécaniquement, car on nous demande de mettre en œuvre des réformes demandant des moyens. Et dès qu'il manque quelqu'un, on est sous tension. »
Du mieux au greffe
« Il y a un an, les magistrats n'avaient pas de greffiers ; aujourd'hui, c'est l'inverse ! », exagère à peine Julien Ficara. Indubitablement, l'arrivée de renforts et de nouveaux chefs a remis de l'ordre à Nice et Grasse.
« Le déficit s'est reporté sur leback-office: cellule budgétaire, reprographie…,observe Philippe Ruffier,L'édifice tient, grâce à l'implication de l'immense majorité. Mais si vous ne remplacez pas les pièces d'usure, ça finit par casser. »
Cure d'austérité
Au régime sec ! En 2014, les crédits fournitures accordés à Grasse ont été divisés par deux. « On va finir par se cotiser pour fournir du papier au tribunal de grande instance…,soupire Catherine Becret-Christophe, bâtonnier de Grasse. À moment donné, le TGI ne chauffait plus. On n'était pas loin de venir plaider avec des moufles. »
Philippe Ruffier confirme : « Cette politique de rabot atteint ses limites. On est un peu à l'os ! Là, on a de quoi payer un trimestre d'électricité. » On en est là…
Délais à rallonge
Départs non-remplacés, congés maladie… Les carences de magistrats se paient cash. Pour leurs collègues, contraints à redoubler d'efforts. Et pour les justiciables, qui voient le traitement des dossiers différé de plusieurs mois.
« C'est un jonglage permanent,constate le juge niçois Côme Jacqmin, du Syndicat de la magistrature. On réduit le robinet : moins d'affaires jugées, donc plus de délai d'attente. »
Au civil, l'activité est dans le rouge un peu partout. « En cinq mois, on a dû renvoyer dix audiences, calcule Julien Ficara. À raison de 35 à 60 dossiers par audience, faites le compte ! »
A Nice comme à Grasse, le contentieux de la construction est un chantier en suspens. Philippe Ruffier évoque « un stock de dossiers de deux ans d'âge que l'on n'arrive pas à réduire ».
Me Becret-Christophe relaie l'exaspération ambiante : « Les retards se sont aggravés. C'est inadmissible ! Les gens ne comprennent pas. »
Côté pénal, Nice envisage de supprimer certaines audiences correctionnelles dès septembre. Georges Gutierrez, de son côté, reconnaît qu'il va« falloir faire des choix » de priorité parmi les dossiers.
D'autant qu'il a exigé de récupérer les 10 000 dossiers en stock dans les commissariats de l'ouest du département. « Ça contribue à empirer la situation… mais il faut le faire. » Pour lui, comme pour bien d'autres, un mot résume la situation : « Préoccupante ».
http://www.nicematin.com/cote-dazur/la-justice-crie-misere-sur-la-cote-d%E2%80%99azur.1715484.html

dimanche 27 avril 2014

Un séducteur en série jugé lundi pour assassinat

En détention provisoire depuis près de quatre ans, Jamel Leulmi, 36 ans, présenté comme un charmeur au double visage, oscillant entre séduction et manipulation, comparaît pour «assassinat, tentative d’assassinat, escroquerie et tentative d’escroquerie». Le procès doit se tenir jusqu’au 20 mai.
Les ennuis judiciaires de cet ex-professeur de technologie reconverti en chef d’entreprise commencent le 12 juin 2010. Ce jour-là, Julie Derouette, une ancienne de ses très nombreuses conquêtes, se présente à la gendarmerie pour porter plainte après un cambriolage à son domicile: aucun objet de valeur n’a été dérobé mais quatre copies de contrats d’assurance décès ont disparu.
Elle établit alors un lien entre ces contrats et un terrible accident de la route subi quelques mois plus tôt. Au volant d’une voiture de location au Maroc, elle est percutée par l’arrière puis violemment agressée et laissée pour morte sur le bord de la route. Elle s’en sortira avec la colonne vertébrale brisée et 5 mois d’ITT.
Elle soupçonne alors Jamel Leulmi, rencontré deux mois plus tôt et dont elle est tombée folle amoureuse, d’avoir voulu la supprimer pour toucher les 7 millions d’euros de son assurance décès.

«Manipulateur» contre «mythomane»

 
Les enquêteurs se penchent alors sur le passé de l’accusé et découvrent qu’il est veuf.
Sa première épouse est morte trois ans plus tôt dans un accident de la route, fauchée par une voiture au cours d’une balade à vélo trois mois à peine après leur mariage. Coïncidence? Elle avait également souscrit quelques semaines avant sa mort plusieurs polices d’assurance au profit de Jamel Leulmi, lesquelles prévoyaient en outre un doublement de la somme en cas de décès accidentel.
Faute d’avoir pu identifier le conducteur, l’enquête sur le décès est classée sans suite en 2007. Jamel Leulmi touche alors plus d’un million d’euros, qu’il flambe en s’offrant deux maisons, un appartement, un 4x4, un quad ou encore un jet-ski.
L’enquête se poursuit et fait apparaître une troisième conquête, une femme présentant un léger retard mental et rencontrée dans un club échangiste, qui a elle a aussi contracté plusieurs polices d’assurance à son bénéfice, pour un montant potentiel de 3,2 millions d’euros.
Interpellé et placé en garde à vue en août 2010, Jamel Leulmi, décrit tantôt comme «gentil» et «attentionné», tantôt comme «menteur» et «manipulateur», a toujours clamé son innocence.
Depuis sa cellule de Fleury-Mérogis, il ne cesse de comparer son accusatrice à une «mythomane», ses déclarations relevant selon lui du «fantasme». Quant aux similitudes troublantes entre les différentes affaires, il invoque un «malheureux concours de circonstances».
A l’approche du procès, Julie Derouette «se prépare à vivre un marathon judiciaire qui va ajouter des souffrances psychiques et physiques à celles qu’elle a déjà subies», déclare à l'AFP son avocate, Caty Richard. «Elle est aujourd’hui très lourdement handicapée suite à l’accident, ou plutôt l’agression, dont elle a été victime», ajoute-t-elle.
La défense déplore de son côté que l’enquête classée en 2007 ait été rouverte en 2010 à la lumière de faits postérieurs, et donc uniquement à charge. Aucun des avocats de Jamel Leulmi contactés n’a donné suite
 

Alès : 6 ans ferme pour avoir tiré sur sa compagne avec un fusil

A Saint-Ambroix, à la suite d’une dispute conjugale, une femme enceinte avait été prise pour cible par son concubin. 
Lorsque les gendarmes interviennent ce 12 juin 2013, à Saint-Ambroix, ils trouvent une jeune femme apeurée, enceinte de six mois, réfugiée chez sa voisine. Elle déclare aux gendarmes : "Il veut me tuer, aidez-moi. Il a tiré, la balle est passée au-dessus de ma tête."Fouad, 35 ans, condamné à 16 reprises pour 11 ans de prison au total, est l’auteur du tir. Il explique au tribunal que c’est une erreur de manipulation de l’arme qui a entraîné le coup de feu. Un simple accident en somme.
Un fusil retrouvé et 477 munitions
Un courrier envoyé par le tribunal d’Alès où il serait question de la révocation d’un sursis et récupéré par la jeune fille serait à l’origine de la dispute. Les gendarmes mettent la main sur le fusil, qui était caché, ainsi que sur 477 munitions. Les investigations balistiques attestent que le tir n’est pas passé loin de la femme enceinte. Un impact est retrouvé sur le meuble de la cuisine. "J’ai juste eu le temps de m’accroupir, déclare la victime en procédure, et de m’enfuir lorsque ma fille de trois ans est entrée dans la cuisine et nous a vus."
Le prévenu : "Vous ne regardez jamais les séries policières ?"
Le procureur adjoint, Laurent Couderc, essaie de clarifier la chronologie des faits ainsi que les propos du prévenu qui, pour la cinquième fois, change de version des événements. "Comment vous y êtes vous pris pour nettoyer cette arme et provoquer le tir ?" Réponse sarcastique du prévenu : "Vous ne regardez jamais les séries policières ?" S’il reconnaît les violences verbales, Fouad conteste les coups. Il met en cause sa belle famille, coupable d’ourdir un complot contre lui. Pourtant, le dossier contient de nombreux témoignages qui font état de l’impulsivité du mis en cause et de la soumission de sa jeune compagne.
La compagne : "Il n’a pas fait exprès de tirer."
Cette dernière, à la barre, revient sur ses déclarations initiales, avoue "quelques gifles" et précise que c’est de sa faute. Elle s’accuse d’être possessive, jalouse et d’avoir trop mis la pression sur son concubin. Elle l’aime, l’a connu à 16 ans et l’aimera toujours. Elle certifie : "Il n’a pas fait exprès de tirer." Le ministère public n’est pas déstabilisé par ces déclarations. Le procureur Couderc assure : "Il n’y a aucun doute, il la prend pour cible et tire dans sa direction. Ces faits ressortent de l’information judiciaire. Il se victimise : l’instruction est à charge, sa belle famille complote… C’est une peine de neutralisation que je demande : 7 ans ferme."
L'avocat de la défense : "Un dossier chaotique"
À l’énoncé des réquisitions, La jeune fille craque et quitte la salle en pleurs. C’est donc dans ce contexte particulier que l’avocat de la défense Me Alexandre Berteigne démarre sa plaidoirie : "C’est un dossier chaotique avec des incohérences et des mensonges de part et d’autre." Le conseil se montre tour à tour offensif : "La récidive légale est une injure à l’intelligence des juridictions. Ce n’est pas au législateur à définir les peines. J’ai l’impression de me retrouver devant la cour d’assises alors que je suis au tribunal correctionnel", mais aussi réaliste : "Je voudrais qu’on évite l’écueil de la masse qui s’abat sur un homme. La décision doit être dans le discernement pas dans l’élimination." Fouad est condamné à 6 ans de prison ferme avec mandat de dépôt.

http://www.midilibre.fr/2014/04/26/il-tire-sur-sa-compagne-avec-un-fusil-6-ans-ferme,853594.php

samedi 26 avril 2014

Avignon : prison ferme pour un homme qui avait frappé sa banquière

Lahouari Haddaoui, 29 ans, a écopé de 12 mois de prison dont 6 avec sursis mise à l'épreuve de trois ans et interdiction de se rendre à l'agence de la Banque postale de Saint-Ruf d'Avignon et d'approcher sa banquière. Et pour cause, le tribunal l'a reconnu coupable, hier, de violence envers une conseillère financière qui selon son avocate n'était pas en mesure d'assister à l'audience. "Ma cliente est traumatisée, elle vit dans le noir" a annoncé, à la barre, son avocate.
Des menaces de mort
Mardi dernier, Lahouari s'est présenté à l'agence située dans le quartier Saint-Ruf et a tapé à la porte du bureau de sa conseillère, âgée d'une quarantaine d'années, pour réclamer l'ouverture d'un compte en banque laquelle lui avait été refusée quelques jours plus tôt par le centre financier. Manifestement le client agacé de ne pas obtenir satisfaction avait déjà proféré des menaces de mort à l'encontre de sa conseillère. Mardi, il s'est saisi d'une chaise pour la frapper.

Traumatisme cranio-facial
Devant le président du tribunal, Lahouari assure l'avoir simplement poussé avec la chaise. Une version qui ne convainc pas alors que le président énumère dans la foulée les blessures de la victime expertisées par un médecin : traumatisme cranio-facial, dermabrasions au niveau du cuir chevelu, tuméfactions à la face... "J'ai vu dans ses yeux en ouvrant la porte qu'elle n'avait toujours pas ouvert mon compte" lâche Lahouari précisant qu'il est obligé de se faire verser son allocation d'adulte handicapé sur le compte de son oncle qui ne lui remet pas toujours la somme exacte, dixit l'intéressé.

Il explique alors avoir des troubles du comportement liés à un traumatisme crânien et admet avoir déjà fait l'objet d'une hospitalisation en psychiatrie. "On juge mon client au fil de l'eau, c'est là les joies de la comparution immédiate mais personne ne s'interroge sur sa responsabilité pénale" plaide Me Pamard insistant sur l'incapacité de son client a expliqué son comportement.


http://www.laprovence.com/article/edition-avignon-grand-avignon/2854616/avignon-prison-ferme-pour-un-homme-qui-avait-frappe-sa-banquiere.html

vendredi 25 avril 2014

Charente-Maritime : trois ans de prison ferme pour le rugbyman qui alimentait le Pays rochefortais en cannabis

Des trois hommes impliqués dans ce dossier de stupéfiants, seul Maxime, un costaud de 34 ans, est au rendez-vous. Son copain Samuel, même âge, est aux prévenus absents. Et son client Laurent, 32 ans, n'a pas reçu la convocation. « Sans doute est-il retourné à la rue », suggère un avocat.
Entre 2007 et 2009, Maxime a alimenté Rochefort et la presqu'île de Fouras en résine de cannabis. Il paraît que sa came n'était pas de premier choix mais elle était abondante. Jusqu'à ce 12 décembre quand les gendarmes débarquent chez lui. Ils découvrent dans son garage une petite dizaine de kilos de résine et 4 000 euros en liquide. Plus une photo montrant l'ami Samuel tout sourire, des savonnettes dans une main, des liasses de billets dans l'autre.
Argent facile
C'est Laurent qui a appelé la maréchaussée. Maxime lui a mis une rouste pour une commande impayée, alors il s'est plaint. Devant ses juges, Maxime hausse les épaules : « Je lui ai juste mis la pression. » Une « pression » digne du talonneur qu'il est dans l'équipe de rugby du coin. Résultat : 21 jours d'incapacité.
Maxime fait face, comme en mêlée. Il reconnaît tout, le trafic, les quelque 80 kilos de cannabis écoulés pendant deux ans, ses « 30 000 euros environ » de bénéfices. « Je ne suis pas toxico, explique-t-il, c'était pour l'argent. À l'époque, je ne me voyais pas me lever tous les matins à 6 heures pour aller bosser comme tout le monde. Je dis bien à l'époque… » Depuis qu'il est sorti de prison, il complète son RSA avec des contrats de saisonnier et des petits boulots. « Oui, Monsieur le président, au noir. »
Maxime reconnaît, mais il minimise. Il n'est pas ce patron de la Fouras'Connection que décrit l'accusation. Il ne servait que de « nourrice » pour d'autres, les vrais dealers, qui le rémunéraient en nature. Leurs noms ? « Je ne peux pas les donner. »
Blanchiment
Une version qui laisse le procureur de la République, Laurence Lepez, plus que sceptique : « Et vos commanditaires, ils ne vous ont pas demandé de rembourser les neuf kilos que les gendarmes ont saisis ? » « Non. » « Et ces trois BMW et Mercedes que vous avez achetées d'occasion avant de les revendre à perte, ce n'était pas pour blanchir l'argent de la drogue ? » « J'ai toujours aimé les belles voitures. À l'époque, j'étais plutôt frimeur. »
Maxime n'est plus le même homme, assure son défenseur, Me Jean-François Prigent. Il travaille « comme tout le monde. » Et puis s'il n'avait pas été la « nourrice » qu'il dit être, il aurait encaissé bien plus que ses 30 000 euros de bénéfices. « Après tout, sur plus de deux ans, ça ne fait jamais que 1 150 euros par mois. »
Le tribunal, présidé par Patrick Broussou, n'a pas été sensible à ces arguments économiques. Il est allé au-delà des réquisitions du procureur en condamnant Maxime à cinq ans de prison dont deux avec sursis. Comme il a déjà passé une année en détention provisoire, le rugbyman pourra solliciter un aménagement de peine.

http://www.sudouest.fr/2014/04/25/drogue-carton-rouge-pour-le-rugbyman-1535480-1352.php

Affaire de Ligonnès : la maison de la famille à Nantes mise en vente

Voilà une annonce immobilière qui risque de faire du bruit. La maison nantaise où s'est déroulé le quintuple meurtre de l'épouse et des quatre enfants de Xavier Dupont de Ligonnès, en avril 2011, vient d'être mise en vente, selon une information de 3 Pays de la Loire ce  jeudi
«Oui, la maison est bien en vente. Si quelqu'un se présente, il pourra l'acquérir mais je n'ai pas souhaité me charger de ce mandat car cette histoire m'a touché de beaucoup trop près», a confirmé  un proche du 55 boulevard Schumann où s'est déroulé le drame il y a trois ans.
Selon France 3 Pays-de-Loire, un compromis de vente a été signé récemment, mais l'affaire n'a pas abouti. Afin de trouver un acquéreur, les propriétaires ont décidé de baisser le prix de la maison... Estimée à 400 000 euros, elle sera vendue autour de 280 000 euros. C'est à dire 30% de moins que le prix du marché..


La maison, en indivision suite au décès de la propriétaire qui la louait à la famille de Ligonnès, est restée sous scellés de la police judiciaire pour les besoins de l'enquête jusqu'au début 2012


Les familles respectives d'Agnès Dupont de Ligonnès et de Xavier Dupont de Ligonnès sont ensuite venues récupérer quelques meubles et effets personnels au printemps 2012. Puis, la maison a totalement été vidée par une entreprise quelques semaines plus tard.

Ces derniers mois, quelques travaux ont été menés. La porte a notamment été recouverte d'une peinture bleu-vert, qui a effacé les traces de scotchs des scellés, restés jusque-là marqués dans son blanc initial devenu gris de poussière.

Rapidement devenu principal suspect du quintuple meurtre, Xavier Dupont de Ligonnès n'a jamais été retrouvé, en dépit du mandat d'arrêt international lancé à son encontre et des fouilles des alentours de Roquebrune-sur-Argens (Var), dernier lieu où il a été vu vivant, le 15 avril 2011, quelques jours avant la découverte des corps de sa famille, le 21 avril 2011.

Depuis lors, quelques 800 signalements du suspect ont eu lieu partout en Europe, à chaque fois vérifiés, sans succés.

Agnès Dupont de Ligonnès et ses quatre enfants ont tous été tués à la carabine dans leur sommeil. Leurs corps ont ensuite été enterrés dans le jardin de la maison, sous la terrasse


http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-de-ligonnes-la-maison-de-la-famille-a-nantes-mise-en-vente-24-04-2014-3792183.php

jeudi 24 avril 2014

Montigny-lès-Metz: Francis Heaulme ne comprend pas pourquoi son procès a été renvoyé

De retour en prison, le «routard du crime» a écrit à son avocate pour avoir des explications sur le renvoi de son procès…
Dans son box blindé, il était aux premières loges. Et pourtant, Francis Heaulme n’a pas vraiment compris pourquoi son procès, pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz (Moselle), a été renvoyé le 1er avril dernier après la mise en cause d’Henri Leclaire. «Il m’a donc écrit pour me demander des explications», confie à 20 Minutes ce jeudi, Liliane Glock, son avocate.
«Je comprends pas pourquoi ils sont annuler le procès (sic), écrit le tueur en série dans ce courrier daté du 4 avril et dont 20 Minutes a obtenu lecture. Peut-être à cause de Leclaire. Je pense qu’ils vont faire quelque chose avec lui (sic)…»

Deux témoins mettent en cause Henri Leclaire

Prévu pour durer un mois, le procès de l’affaire de Montigny-lès-Metz avait été renvoyé au deuxième jour d’audience après l’apparition de deux témoins tardifs mettant en cause Henri Leclaire dans la mort de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, deux enfants de huit ans retrouvés morts, le crâne fracassé à coups de pierre, sur un talus SNCF de Montigny-lès-Metz en 1986.
>> Revivez en live l’audience du 1er avril
Accablant Henri Leclaire alors que seul Francis Heaulme comparaissait, ces deux témoins avaient conduit la cour d’assises de Moselle à renvoyer le procès et à demander l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire.

«Il était sous médicaments»

Reconnu coupable de neuf meurtres dans huit affaires, Francis Heaulme, 55 ans, était apparu hagard lors des deux jours d’audience. «Il était sous médicaments, déplore Liliane Glock. Le deuxième jour, j’ai même demandé que la dose soit baissée car il était vraiment ailleurs…»
>> Diaporama: retour sur cette affaire vieille de 30 ans
Transféré à la prison de Metz le temps du procès, Francis Heaulme a ensuite très vite regagné sa cellule individuelle de la maison centrale d’Ensisheim (Haut-Rhin) comme il le souhaitait.
Condamné deux fois à la perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans, le routard du crime a reconnu qu’il était présent sur les lieux du double meurtre le jour du drame mais a toujours nié avoir tué les enfants. «Mon style, c’est l’Opinel. Et j’étrangle à mains nues… Montigny, c’est pas moi!» avait-il notamment déclaré lors d’un procès en 2001.

http://www.20minutes.fr/societe/1359717-montigny-les-metz-francis-heaulme-ne-comprend-pas-pourquoi-son-proces-a-ete-renvoye

mercredi 23 avril 2014

Perpignan : il n’avait pas signalé le crime à la carotte

À la barre, devant la cour d'assises des P.-O. à Perpignan,  Chabane Boudraa, un Algérien de 45 ans, venu contester sa condamnation pour non-dénonciation de crime infligée le 4 mars 2011 à Montpellier.
"Quand je suis entré, j’ai vu que Jacqueline était tombée. Avec le reflet de la télé, j’ai vu du sang sur son visage. À sa tête, j’ai pensé qu’elle était morte. J’ai dit à Fatma de prévenir les secours. Elle m’a dit : “Non, ils vont me soupçonner de l’avoir fait”."
Meurtre, viol et actes de torture et de barbarie
Étrange audience, mardi matin à Perpignan, à la cour d’assises, siégeant en appel, mais avec seulement trois magistrats, et pas le moindre juré. À la barre, Chabane Boudraa, un Algérien de 45 ans, venu contester sa condamnation pour non-dénonciation de crime infligée le 4 mars 2011 à Montpellier. Ce jour-là, dans le box, se trouvait à ses côtés Fatma Youcef, 70 ans, poursuivie pour meurtre, viol et actes de torture et de barbarie.
14 cotes brisées, 44 coups de couteau au thorax...
Le crime de cette Algérienne, arrêtée le 7 mars 2008 par les gendarmes de la section des recherches de Montpellier ? Avoir massacré Jacqueline Lagneau, 69 ans, le jour de l’An, à Montagnac, un petit village proche de Pézenas. La malheureuse est découverte par sa kiné le lendemain : elle a 14 cotes brisées, 44 coups de couteau au thorax, de la soude caustique versée sur les plaies et une carotte, épluchée et taillée en forme de phallus, enfoncée dans l’entrejambe.
 "Ce n’est pas appeler le Samu, c’est appeler la police"
L’enquête a établi qu’elle a été victime de la jalousie de Fatma Youcef, qui craignait de voir Jacqueline épouser l’homme qu’elle convoitait, Moktar Ferdjaoui. Condamnée à 25 ans de réclusion, Fatma fait appel, puis a renoncé. Seul Chabane, le fils adoptif de Moktar, est donc à la barre, pour contester sa condamnation pour non-dénonciation de crime.
"Peut-être aurait-on pu la sauver, peut-être était-elle en train d’agoniser ?" relève l’avocat général, en requérant une peine de deux ans ferme à son encontre. Et en abandonnant les poursuites pour séjour irrégulier, cette infraction n’étant plus poursuivable en France depuis décembre 2012.
"La non-dénonciation de crime, c’est un texte différent de la non-assistance à personne en danger", rétorque Me Josy Bousquet, défenseur de Chabane Boudraa. "Ce n’est pas appeler le Samu, c’est appeler la police. Lui, il avait peur d’être à son tour dénoncé." Après une heure de réflexion, la cour revient, et inflige un an ferme à celui qui a caché la découverte du corps de Jacqueline Lagneau. La défense annonce un pourvoi : "Il faut que la Cour de Cassation se prononce sur la différence entre ces deux infractions."

http://www.midilibre.fr/2014/04/23/il-n-avait-pas-signale-le-crime-a-la-carotte,851893.php

mardi 22 avril 2014

Mont-de-Marsan : le procès du "go fast" sous haute surveillance

L’audience qui voit comparaître quinze Charentais et Landais suspectés de s’être inscrits, de près ou de loin, dans un trafic de cannabis avec l’Espagne, s’est ouverte. Environ 75 CRS et policiers resteront mobilisés toute la semaine
C
'est la compagnie de CRS 49 de Montélimar qui était chargée ce mardi matin d'assurer la sécurité du palais de justice de Mont-de-Marsan. Durant cinq jours, se tient le procès qui entoure l'interception d'un « go fast » revenant d'Alméria (Espagne) avec 319 kilos de résine de cannabis, le 28 janvier 2013.
En tout, une cinquantaine d'hommes renforçait donc la grosse vingtaine de policiers chargée de transférer et d'escorter chaque jour du centre pénitentiaire Pémégnan, les huit principaux mis en cause. Des détenus pour l'essentiel issus de la région d'Angoulême, qui s'ajoutent aux sept autres Charentais ou Landais appelés à comparaître libres.
Après un passage obligatoire pour tous par le portique de sécurité du tribunal de grande instance, l'audience, présidée par le magistrat montois Emmanuel Douchin, a débuté par un retour sur les prémices de l'enquête, dans les Landes. L'exposé des faits locaux compilés par les enquêteurs, et pour l'essentiel reconnus par les mis en cause, n'a pas réellement appelé d'objections. L'ambiance s'est en revanche tendue sensiblement dès qu'il a été question du premier "voyage" supposé vers l'Espagne, en septembre 2012.
Si tous semblent prêts à collaborer en ce qui concerne les faits français, silences, trous de mémoire et oppositions entoureront certainement tout ce qui touchera aux qualifications d'"association de malfaiteurs" et surtout d'"importation". Comme prévu, et redouté, les têtes présumées du réseau ancré à Soyaux (16) assurent déjà avec force avoir franchi la frontière "uniquement pour aller en club".
Le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Jean-Philippe Récappé, a déjà tenté de couper court à certaines allégations contredites par l'enquête. "Je veux bien entendre que vous alliez en club, mais à ce moment-là j'aurais aimé que vous nous donniez les noms de ces fameux clubs. Alors nous aurions pu instruire à décharge..."
La reprise des débats était prévue ce mardi après-midi, à 13 h 45. La partie ne fait que commencer.

http://www.sudouest.fr/2014/04/22/mont-de-marsan-le-proces-du-go-fast-sous-haute-surveillance-1532831-3452.php

Non-lieu dans l'enquête sur l'insecticide Gaucho

Treize ans après les premières plaintes, l'enquête pénale sur la commercialisation par le groupe Bayer du Gaucho et ses conséquences pour les abeilles s'est soldée par un non-lieu, alors que le pesticide fait désormais l'objet de restrictions en Europe. L'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), partie civile, a fait appel de ce non-lieu, daté du 1er avril et conforme aux réquisitions du parquet de Paris de mars 2012, ont ajouté ces sources. Le dossier sera donc de nouveau examiné par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

L'information judiciaire, ouverte en 2001, en pleine polémique sur ce pesticide, portait notamment sur des faits éventuels de tromperie, escroquerie et de destruction du bien d'autrui, en l'occurrence le cheptel apicole. Le groupe Bayer n'avait pas été mis en examen mais placé sous le statut de témoin assisté.

Dans son ordonnance de non-lieu, consultée par l'AFP, le juge d'instruction relève notamment que "la communauté scientifique n'a pas démontré l'existence d'un lien de causalité entre l'introduction du Gaucho dans les cultures agricoles et l'augmentation de la mortalité des abeilles". Dans ce contexte, "appréhender les troubles du cheptel apicole sous l'angle pénal apparaît d'emblée malaisé", ajoute-t-il, en soulignant les autres facteurs qui interviennent
dans la mortalité des abeilles.

Ces autres facteurs peuvent être des parasites comme le Varoa, le frelon asiatique ou la perte de diversité des cultures. Les apiculteurs ne contestent pas la multiplicité de ses causes mais soutiennent que les pesticides en sont la principale. En France, l'autorisation du Gaucho a été retirée en 1999 pour le tournesol et en 2004 pour le maïs, en raison des risques pour les abeilles.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/22/97001-20140422FILWWW00169-non-lieu-pour-bayer-dans-l-enquete-sur-le-gaucho.php

Affaire Kulik: Willy Bardon libéré

Willy Bardon a quitté la prison d'Amiens ce mardi, peu avant midi, d'après France3 Nord-Pas-de-Calais. L'homme de 39 ans est assigné à résidence et devra porter un bracelet électronique.
Mis en examen en janvier 2013 pour meurtre, viol et séquestration, il est le seul suspect dans l'affaire Kulik, tuée en 2002 dans la Somme.

Dans la nuit du 10 au 11 janvier 2002, Elodie Kulik, une banquière de 24 ans, était violée puis étouffée à Tertry dans la Somme. Selon l'enregistrement de son téléphone portable cette nuit là, au moins trois hommes avaient participé aux faits. La voix de Willy Bardon avait été identifiée mais
de nouvelles analyses concluaient à l'impossibilité d'identifier catégoriquement les voix de la bande.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/22/97001-20140422FILWWW00113-affaire-kulik-willy-bardon-libere.php

Il a cassé le nez de sa compagne : procès aujourd’hui

Le jeune Bédarridais arrêté dimanche à son domicile pour avoir tabassé sa compagne devant leur bébé d’un an et demi  devrait être jugé aujourd’hui en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d’Avignon. Sa compagne, frappée à plusieurs reprises à coups de poings, a eu le nez cassé. Elle s’était réfugiée chez une voisine, jusqu’à l’arrivée des secours et de la gendarmerie.

http://www.ledauphine.com/vaucluse/2014/04/21/il-a-casse-le-nez-de-sa-compagne-proces-aujourd-hui

dimanche 20 avril 2014

Mont-de-Marsan : quinze trafiquants de drogue de Charente et des Landes jugés pour association de malfaiteurs

Quinze trafiquants de drogue de Charente et des Landes seront jugés cette semaine pour association de malfaiteurs à Mont-de-Marsan. Cette audience prévue sur cinq jours renvoie à l'interception d'un « go fast » sur l'A63, le 28 janvier 2013. 319 kilos de cannabis avaient été saisis.
Les allers-retours entre Soyaux et Alméria, en Espagne, s'effectuaient environ tous les quinze jours, depuis deux ans. Ils rapportaient chaque fois 200.000 euros
Montant estimé des échanges, sur deux ans : plus de 3,5 millions d'euros
A enquête extraordinaire, procès extraordinaire. Quatorze mois après l'interception dans le sud des Landes ils seront quinze, trafiquants et assimilés, renvoyés devant le tribunal correctionnel. Parmi eux, Abdel Hak Daoudi, un trentenaire de Soyaux suspecté d'avoir mis en place un trafic de cannabis avec un dealer espagnol nommé, Boubker Kadouri.
Fait exceptionnel, cette enquête est partie de quelques grammes de résine échangés entre Hagetmau et Saint-Sever a permis aux gendarmes de la Brigade de recherche de Mont-de-Marsan et de la section de recherche de Pau de remonter jusqu'en Espagne. Cela a été possible grâce à un long travail de surveillance mené en France, et prolongé par la signature d'une commission rogatoire internationale.
Trente mois après la mise en place des premières écoutes téléphoniques, les magistrats montois s'apprêtent à juger treize hommes et deux femmes majoritairement issus de la région d'Angoulême (Soyaux) et dont les rôles semblent avoir été clairement mis en évidence dans l'ordonnance de renvoi signée par le juge d'instruction, David Launois.
Conformément à la personnalité des prévenus, ce procès prévu sur cinq jours à partir du mardi 22 avril sera surveillé de très près par les gendarmes. Au delà des escortes prévues pour les transferts de huit détenus issus de sept centres pénitentiaires, il faudra compter sur le renfort de nombreux CRS, dans et autour du palais de justice.
Dans ce dossier marqué essentiellement par une coopération transfrontalière exemplaire et où chaque aller-retour rapportait environ 200 000 euros, pressions et menaces de représailles se sont fait sentir durant toute l'instruction. Et il est fort probable que la loi du silence, et du plus fort, domine jusqu'aux dernières minutes du procès.

http://www.sudouest.fr/2014/04/19/mont-de-marsan-quinze-trafiquants-de-drogue-de-charente-et-des-landes-juges-pour-association-de-malfaiteurs-1530743-4697.php

Faites entrer l'accusé - Arnaud Ghys, un homme à abattre (Full HD)

samedi 19 avril 2014

Yunis Merizak, condamné à 18 ans de réclusion, met le feu à sa cellule

Yunis Merizak, condamné vendredi soir à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir étouffé une jeune femme de 20 ans dans la boue, a mis le feu à sa cellule de la maison d'arrêt de Besançon, a-t-on appris samedi de sources judiciaires.
Le détenu a mis le feu à des papiers et divers objets inflammables devant la porte de la cellule qu'il venait de rejoindre, samedi vers 3H00 du matin, après avoir été condamné vendredi en fin de soirée à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Haute-Saône, selon ces mêmes sources.
L'homme de 35 ans, qui se trouvait seul dans sa cellule, a été légèrement intoxiqué par les fumées, mais n'a pas été brulé. Il a reçu des soins sur place, avant d'être transporté au CHU de Besançon où il a été placé en observation, a indiqué le parquet de Besançon à l'AFP.
«Après l'énoncé du verdict il était atterré, dans une incompréhension totale. Il m'a affirmé qu'il ne supporterait pas la prison et tenterait de se suicider», a indiqué pour sa part Me Randall Schwerdorffer, l'un de ses avocats qui avait plaidé l'acquittement.
«Son état d'abattement était tel que je craignais le pire et que je l'ai signalé à l'escorte pour qu'il y ait une surveillance particulière à son retour à la maison d'arrêt», a ajouté son autre avocate, Me Marjorie Weiermann.
Une vingtaine de pompiers sont intervenus pour éteindre l'incendie et porter secours au détenu.
Une enquête a été ouverte pour «dégradations volontaires par moyen incendiaire». Elle devra déterminer s'il s'agit ou non d'une tentative de suicide, a précisé le parquet.
Yunis Merizak a été reconnu coupable d'avoir étouffé Christine Mathieu, 20 ans, en lui appuyant son visage dans la boue d'une forêt de Villers-lès-Luxeuil (Haute-Saône) jusqu'à l'étouffement, le 8 février 2009.
L'accusé a toujours maintenu qu'il n'avait pas tué Christine Mathieu, avec laquelle il dit avoir eu une relation sexuelle consentie le matin de sa disparition.

http://www.20minutes.fr/ledirect/1356381/20140419-yunis-merizak-condamne-a-18-ans-reclusion-met-feu-a-cellule

Jacky Kulik : "ce qu'ont fait les juges est nul"

http://picardie.france3.fr/2014/04/19/jacky-kulik-ce-qu-fait-les-juges-est-nul-462527.html

C'est encore une mauvaise nouvelle. Depuis le début de l'enquête je n'ai jamais eu de très bonne nouvelle mais celle la c'est peut être la plus mauvaise" regrette Jacky Kulik avant de poursuivre. "J'espérais bien voir le bout avec un procès et amener Bardon au tribunal entre deux gendarmes mais il comparaîtra en semi liberté. J' ai cru jusqu'au dernier moment que les juges garderaient leur raison".

Le père d'Elodie s'inquiète désormais des intentions de Willy Bardon. "Rien ne nous dit qu'il ne pas va tenter de faire pression sur les témoins qui l'ont désigné" s'est-il interrogé avant de conclure :  "La fin du combat ce sera quand je l'aurais eu devant moi dans le boxe des accusés et qu'on aura prononcé la peine qu'il mérite" .

Sa réaction en intégralité

Vesoul : Merizak condamné à 18 ans de prison

Yunis Merizak, 35 ans, a été condamné vendredi à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Haute-Saône pour avoir étouffé en 2009 une jeune femme de 20 ans dans la boue d'une forêt de Villers-lès-Luxeuil, en Haute-Saône.

L'accusé, qui a démenti avoir tué la victime pendant cinq jours d'audience, a été reconnu coupable d'avoir tué Christine Mathieu en lui appuyant le visage dans la boue jusqu'à l'étouffement. Ses avocats ont déclaré qu'ils avaient l'intention de faire appel.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/18/97001-20140418FILWWW00415-vesoul-merizak-condamne-a-18-ans-de-prison.php

vendredi 18 avril 2014

La "veuve noire" condamnée à 30 ans de réclusion

Manuela Gonzalez, 53 ans, surnommée la veuve noire de l'Isère, a été condamnée ce vendredi à 30 ans de réclusion pour le meurtre de son dernier mari, Daniel Cano.

Cette condamnation est supérieur aux réquisitions: l'avocat générale n'avait
requis que 25 ans de réclusion, soulignant que malgré l'absence de "preuves évidentes", il existait "un faisceau d'éléments, un enchaînement de faits, de constatations, qui permettent de demander une décision de culpabilité".


Le corps de Daniel Cano, chaudronnier de 58 ans, avait été retrouvé le 31 octobre 2008 à l'arrière de son véhicule incendié, non loin de leur maison de Villard-Bonnot (Isère), dans la vallée du Grésivaudan. Rapidement l'enquête avait conclu à un incendie volontaire et les analyses toxicologiques avaient révélé la présence de trois somnifères différents dans le sang de la victime.

Avant lui, quatre autres compagnons de l'accusée depuis les années 1980 avaient subi des intoxications, dont deux avaient péri de mort violente. Et un mois avant le drame, Daniel Cano avait déjà failli mourir dans un incendie survenu dans la chambre conjugale, la faute à une bougie que le chien de la maison aurait fait tomber.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/04/18/97001-20140418FILWWW00362-la-veuve-noire-condamnee-a-30-ans-de-reclusion.php

Affaire Kulik : la justice accepte la remise en liberté de Willy Bardon

La cour d'appel d'Amiens a accepté vendredi la remise en liberté sous bracelet électronique de Willy Bardon, seul mis en examen pour le viol et le meurtre d’Élodie Kulik dans la Somme en 2002, a annoncé un de ses avocats.
6 mois renouvelables sous bracelet. Dans son arrêt, la chambre de l'instruction de la cour d'appel précise que Willy Bardon, 39 ans, écroué depuis janvier 2013, sera assigné à résidence sous surveillance électronique pendant six mois renouvelables, a indiqué Me Stéphane Daquo.
 
 

Procès de la veuve noire. 25 ans de prison requis

Une peine de 25 ans de réclusion criminelle a été requise ce vendredi devant les assises de l'Isère, à l'encontre de "La veuve noire".

Une peine de 25 ans de réclusion criminelle a été requise ce vendredi devant les assises de l'Isère, à l'encontre de Manuela Gonzalez, une femme de 53 ans accusée du meurtre de son mari et surnommée "la veuve noire" en raison d'un passé sentimental troublant.
Le corps de Daniel Cano, un chaudronnier de 58 ans, avait été retrouvé le 31 octobre 2008 à l'arrière de son véhicule incendié, non loin de sa maison de Villard-Bonnot (Isère) dans la vallée du Grésivaudan. L'enquête concluait vite à un incendie volontaire et les analyses toxicologiques révélaient la présence de trois somnifères différents dans le sang de la victime.
Avant lui, quatre autres compagnons de l'accusée depuis les années 1980 avaient subi des intoxications, dont deux avaient péri de mort violente.

http://www.ouest-france.fr/proces-de-la-veuve-noire-25-ans-de-prison-requis-2207862

Affaire Kulik : "Je ne veux pas le voir en liberté"

Willy Bardon, mis en examen et écroué pour le meurtre et le viol d'Elodie Kulik, va-t-il sortir de prison ? La chambre de l'instruction de la Cour d'appel d'Amiens doit étudier vendredi sa demande de remise en liberté sous bracelet électronique. Willy Bardon est en prison depuis 14 mois et pour Jacky Kulik, le père de la jeune femme tuée, libérer ce suspect serait un scandale. Et pourtant, la demande de remise en liberté du suspect a des chances d'être acceptée.
"Je ne veux pas le voir en liberté". J'espère qu'ils ne vont pas se tromper et ne pas remettre le loup dans la bergerie, ne pas le libérer. Même avec un bracelet électronique, je ne veux pas le voir en liberté. Moi je dis, que la place des criminels, c'est derrière les barreaux et nulle part ailleurs", estime le père d'Elodie Kulik. Dans l'affaire Kulik, Willy Bardon est poursuivi pour séquestration, viol et meurtre.
 

jeudi 17 avril 2014

Les «doutes» du beau-fils de la «veuve noire» de l'Isère

Nicolas Cano, 30 ans, a raconté jeudi à la cour d'assises de l'Isère comment il en était venu à penser que sa belle-mère, surnommée «la veuve noire de l'Isère», était impliquée dans la mort de son père en 2008.
Costume gris, chemise noire et cheveux ras, il est apparu très ému à la barre, retenant à plusieurs reprises ses sanglots. «Mon papa, c'était toute ma vie, c'était tout pour moi, c'était mon modèle», a-t-il dit.
Quand le corps de Daniel Cano, chaudronnier de 58 ans, est retrouvé calciné dans sa voiture incendiée, à la veille de la Toussaint, Nicolas Cano commence par se «raccrocher» à sa belle-mère, avec laquelle il vit depuis 17 ans. «Il ne me restait plus qu'elle. C'était la deuxième personne la plus importante dans ma vie», raconte-t-il. Sa mère et sa grand-mère étaient mortes quelques mois plus tôt.
Manuela Gonzalez se comporte alors comme une mère, s'occupant de son linge, faisant ses courses. «Des relations saines», décrit-il.
Ce n'est que début 2009 que les premiers «doutes» s'installent, quand Nicolas apprend auprès du juge d'instruction qu'il n'est pas partie civile dans le dossier et que sa belle-mère lui a «menti».
Des souvenirs lui reviennent alors sur un premier incendie survenu un mois avant le drame, dans lequel son père avait déjà failli mourir. Le feu était censé avoir été provoqué par une bougie allumée dans la chambre conjugale, renversée par le chien de la famille.
Mais Nicolas affirme avoir entendu son père lancer quelques jours plus tard: «Manuela, arrête de me prendre pour un con, il n'y avait pas de bougie dans ma chambre». «C'est totalement faux», rétorque l'accusée à la barre. «S'il avait eu le moindre soupçon sur moi, (Daniel) ne serait pas resté une minute de plus avec moi».
- «Il y a eu un électrochoc» -

Puis Nicolas raconte avoir entendu son père prononcer le mot «divorce» en apprenant que sa femme avait contracté à son insu un prêt hypothécaire de 165.000 euros. «Jamais de la vie!», lance l'accusée. «Jusqu'à ce que mon papa apprenne pour ce crédit, pour moi c'était un couple normal. Après il y a eu un électrochoc, des tensions», assure le beau-fils.
Depuis novembre 2009, Nicolas Cano n'a plus eu aucun contact avec Manuela Gonzalez, ni avec sa fille Virginie, qu'il considérait «comme sa soeur».
En mars 2010, Manuela Gonzalez était mise en examen et écrouée, à la suite notamment des déclarations de son beau-fils. Quelques mois plus tard, elle affirmait au juge avoir entendu des éclats de voix entre Nicolas et son père le soir du drame. Jusqu'alors, elle assurait n'avoir jamais rien entendu.
A la barre, elle a aussi évoqué une «preuve irréfutable», assez énigmatique, liée à une tronçonneuse disparue qu'elle aurait retrouvée dans la cave de son beau-fils.
«Je me suis posé des questions mais je n'ai jamais dit, attention, que mon beau-fils était coupable de quoi que ce soit», a-t-elle dit à l'avocat général. «On ne peut pas accuser quelqu'un quand on n'a pas vu la personne faire quoi que ce soit. Pour accuser, il faut avoir un minimum de preuves», a-t-elle ajouté.
Dans cette affaire, l'accusation dispose de nombreux indices troublants mais ni preuves matérielles ni témoignage déterminant à l'encontre de cette femme de 53 ans, dont le passé amoureux, déjà émaillé de morts violentes, lui vaut son surnom de «veuve noire».
Verdict vendredi.

http://www.20minutes.fr/article/1355145/20140417-doutes-beau-fils-veuve-noire-isere

Procès Pistorius : un médecin légiste de la défense ne témoignera pas

Engagé par les avocats d'Oscar Pistorius, un médecin légiste a indiqué ce jeudi qu'il ne viendrait pas témoigner au procès. Une annonce qui laisse supposer que ses conclusions auraient étayé celles de l'accusation.

Reggie Perumal, un médecin légiste qui a rejoint l'équipe de défense de l'athlète juste après
le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, en février 2013, a assisté à l'autopsie de la victime. Il aurait donc dû figurer parmi les témoins appelés par Barry Roux, le chef des avocats de Pistorius.
Des demandes de «falsification» de rapports ?
A une journaliste de l'AFP lui ayant demandé s'il devait témoigner, il a répondu:  «Non madame», avant d'ajouter : «Je crois que vous savez que je ne peux rien dire pour le moment». A la même question, Brian Webber, l'un des avocats d'Oscar Pistorius, a simplement répondu : «Je ne crois pas. Non.»

Steve Naidoo, un médecin légiste basé comme Reggie Perumal à Durban, dans l'est de l'Afrique du Sud, explique avoir entendu que c'est parce que l'homme aurait «refusé de changer sa version». «Si c'est le cas, et si le Dr Perumal ne veut pas déformer la vérité, c'est tout à son honneur», a-t-il poursuivi.

Des preuves accablantes

Le médecin légiste cité par l'accusation, Gert Saayman, avait trouvé des restes de repas dans l'estomac de la victime, concluant qu'elle avait mangé environ deux heures avant sa
. Or, la défense soutient qu'Oscar Pistorius et Reeva Steenkamp s'étaient tranquillement endormis plus de cinq heures avant le drame. «Pour l'essentiel de mes conclusions (Perumal) était d'accord», a noté Gert Saayman. «Nous devons être sur la même longueur d'onde avant de quitter la salle d'autopsie !»

A la place de Reggie Perumal, la défense a cité Jan Botha, un autre médecin légiste qui a contesté les conclusion du Dr Saayman, estimant que l'estimation du temps de digestion d'une victime avant sa mort était «une science prêtant franchement à controverse et controversée». Il avait quand même admis que toute digestion doit durer moins de six heures, alors que Pistorius affirme que Reeva n'avait rien mangé depuis huit heures quand elle est morte.

Oscar Pistorius affirme qu'il a tué Reeva Steenkamp «par erreur», la prenant pour un cambrioleur caché dans les toilettes. L'accusation pense au contraire qu'il l'a abattue de sang froid. Ajourné jeudi midi, le procès doit reprendre le 5 mai.

La “veuve noire” plaide qu’elle n’a “pas eu de chance”

Bousculée par les différentes auditions lors de son procès, Manuela Gonzalez reste impassible. Si trois de ses compagnons successifs sont morts et que deux autres ont frôlé la mort, dans des circonstances un peu similaires, c’est qu’elle n’a “pas eu de chance”.
Ses cheveux noirs jais, détachés, lui donnent l’allure sensuelle du personnage de la "veuve noire". Elle en a le charisme et la beauté. Mais cette chevelure est sagement rangée derrière ses oreilles. Manuela présente aussi bien la modestie qui sied au rôle qu’elle se donne, celui d’une femme ordinaire que la malchance poursuit.
Depuis deux jours, la salle du palais de justice de Grenoble est comble. La foule est venue observer celle qu’on surnomme la "veuve noire de l’Isère". Elle comparaît jusqu’à vendredi pour le décès de son dernier mari, dont le corps avait été retrouvé calciné dans sa voiture en 2008.
Il n’est pas le seul conjoint de Manuela à connaître une mort prématurée. Autour d’elle, les hommes ont une fâcheuse tendance à disparaître dans des circonstances tragiques. Trois sont décédés, brûlés ou asphyxiés après avoir ingéré des médicaments. Deux autres ont frôlé la mort dans des occasions étrangement similaires. "Je n’ai pas eu de chance", assure Manuela d’une voix ferme. Depuis plus de quatre ans sa ligne de défense est la même. Au fil de l’audience, son ton reste péremptoire, coupant, son attitude rogue mais polie.
Son avocat, Me Ronald Gallo, défend aussi une femme que rien n’accuse mais que les médias desservent, trop intéressés au "personnage qu'ils ont créé". Pour dépasser le séduisant personnage de fiction, les experts ont défilé à la barre pour tenter d’établir le portrait de cette femme énigmatique. Mystérieuse infortunée qui enchaîne les veuvages.

“Ce n’est pas possible”

"Ce n’est pas possible", répète Manuela. Elle aura lancé la réplique plus d’une dizaine de fois ces derniers jours. Quels que soient les faits qui lui sont reprochés – petites arnaques ou homicide –, quels que soient les éléments matériels, elle s’en tient à cette réponse. Sa ligne : la dénégation permanente.
Monitrice d'auto-école durant de nombreuses années, Manuela se voit retirer son agrément en 2005,  condamnée pour trafic de permis. Elle gagne alors sa vie comme assistante maternelle mais, en 2008, elle arrête de travailler. Une chute dans l’escalier l’aurait rendue amnésique. Au CHU de Grenoble, les médecins ne décèlent "aucune cause organique" de ses troubles de la mémoire. Après avoir tenté en vain de la soigner, l’hypothèse de la simulation apparaît "la plus probable", explique l’expert médical. Face à ces affirmations, Manuela ne cille pas. "On ne peut pas simuler durant des mois et des mois", se défend-elle. Le président lui rétorque : "C’est ce qui vient d’être dit pourtant." Elle insiste : "Ce n’est pas possible."
Manuela aurait également produit de fausses déclarations pour différentes fraudes à l’assurance. Un inspecteur d’assurance dépeint une "femme vénale". Autour de chaque incident, l’intérêt pécuniaire émerge. La veuve est "généreuse" mais accro au jeu. Ses économies passent toutes dans les machines ou sur les tapis verts. Elle aurait utilisé plus de vingt comptes bancaires à son nom ou à ceux de ses proches.
Durant son invalidité liée à l’amnésie, Manuela retourne vivre chez ses parents. Elle dit être alors restée "cloîtrée dans sa chambre". Son dossier stipule pourtant qu’elle a fréquenté le casino d’Uriage à cette période. Nouvelle contradiction. "Ce n’est pas possible", assène-t-elle de plus belle.
Même réponse quand vient la question de la procuration qu’elle aurait signée à la place de son mari pour pouvoir hypothéquer la maison sans son accord. Elle conteste l’avis de l’expert en études manuscrites. "On signe une procuration devant un agent de banque", affirme-t-elle, laissant entendre qu’elle n’a pas pu signer à la place de M. Cano. "Ce n’est pas possible."
Ses réponses sont catégoriques, son aplomb désarmant. Même acculée devant les preuves, elle parvient à se décharger. Si elle a fait des déclarations contradictoires sur son passé ou le déroulement des faits, elle évoque sa mémoire défaillante, un "état de choc" ou encore son jeune âge : "Je ne savais pas quoi dire lors des interrogatoires", fait-elle valoir sur ses premières déclarations. Jamais responsable, elle a toujours une réponse, une explication, une excuse. Face à elle, les questions ricochent. Personne ne la pousse dans ses retranchements.

Veuve crédule

Manuela reste pourtant difficilement crédible en veuve crédule. Durant les auditions, elle prend des notes puis, quand vient son tour, elle corrige les "erreurs" des experts, apporte des précisions. Le psychologue Gérard Poussin dépeint une "personnalité étrange, difficile à cerner". Bien qu’elle essaie de se présenter "sous un jour favorable", il note "une forte capacité à contrôler ses émotions". Un constat partagé par l’enquêteur de personnalité : "Ce qui frappe immédiatement, c’est son aplomb et sa capacité à livrer un discours lisse et vide d’affect."
Ses sœurs, sa fille, son amie la décrivent comme une femme banale mais sympathique, "bosseuse", "serviable" et "généreuse". Manuela défend cette normalité. "Je suis comme tout être humain qui travaille pour s'en sortir, pour payer ses dettes", revendique-t-elle, le regard droit. Un quidam en somme. Qui reconnaissait, il y a trente ans, avoir endormi son deuxième compagnon pour le voler. Une façon de gagner sa vie pas tout à fait anodine.

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Actualite

Carpentras : face au juge, le cri du coeur d'un père pour revoir sa fille

Huit mois et 24 jours qu'il n'a pas vu sa fille. Alors, pour Rodrig Thain, l'audience d'hier constituait une lueur d'espoir. Ce Carpentrassien a demandé aux juges de la cour d'appel de Nîmes de lui confier la garde principale de Loreley, 2 ans et demi.
Le 18 novembre dernier, c'est la mère qui l'avait obtenu par ordonnance du tribunal de grande instance de Carpentras. "Injuste" pour cet ancien champion du monde d'enduro, qui a raccroché le casque de moto pour se consacrer à son combat pour sa fille. Son cauchemar a démarré un matin de juillet 2013. Son ex-compagne s'est volatilisée avec Loreley. Plus tard, elle l'accusera, sans en apporter la preuve, de violences conjugales.
Depuis, plus rien, si ce n'est de furtifs dialogues par ordinateurs interposés. Deux fois Rodrig Thain s'est rendu en Allemagne, chez ses anciens beaux-parents, en espérant exercer le droit de visite que lui accorde l'ordonnance du tribunal de Carpentras. En vain. "Il a de nouveau tenté de contacter la mère en avril, mais elle n'a pas répondu" signale son avocat, Me Grégory Thuan, pour qui le comportement de l'ex-compagne de son client pose de "gros problèmes". "Elle a enlevé sa fille avant l'ordonnance et a fait un deuxième coup de force après, en ne respectant pas le droit de garde du père. Le juge avait donc mal apprécié l'intérêt de l'enfant en confiant la garde à la mère."
"Ma fille est née ici"
Rodrig Thain espère donc que les magistrats nîmois déjugeront les juges carpentrassiens. Mais le temps ne joue pas en sa faveur : plus Loreley passera de temps en Allemagne, plus un retour en France apparaîtra compliqué aux yeux de la Justice. "Ma fille est née et a grandi ici, en France, insiste Rodrig Thain. Je veux qu'elle revienne, et je souhaite trouver une entente pour qu'elle passe aussi du temps avec sa mère."
Par la voix de son avocat, celle-ci a sollicité hier la mise en place d'une médiation familiale internationale afin de renouer le dialogue entre les parents. "C'est du vent, interprète Me Grégory Thuan. Si c'était sincère, elle l'aurait demandé bien avant cette audience et on aurait déjà une réponse." Un effet de manche, donc, qui viserait à gagner du temps en feignant une certaine bonne volonté. La cour d'appel de Nîmes doit se prononcer le 11 juin prochain. cela fera onze mois presque jour pour jour que Rodrig Thain n'aura pas vu sa fille.


"Je plaide l'apaisement"

L'avocat de la mère de Loreley, Jacky Petitot, jure "plaider l'apaisement" dans ce dossier. D'où, dit-il, sa demande de désignation d'un médiateur européen. "Il y a un conflit conjugal qui ne doit pas rejaillir sur l'enfant, insiste-t-il. Nous sommes ici dans l'intérêt de cette petite fille. Et le mieux pour elle est qu'elle reste auprès de sa mère. Ma cliente a une cellule familiale qui fait qu'elle est mieux en Allemagne qu'ici."

Selon Me Petitot, la maman de Loreley ne respecterait pas le droit de visite du père par peur d'un "enlèvement", mais aussi parce que Rodrig Thain se rendrait en Allemagne "en estafette, accompagnée de trois personnes" (sic). Il ajoute que Loreley "parle uniquement l'Allemand et ne connaît pour ainsi dire pas son père. Il faut créer le lien affectif entre les deux". Pour ce faire, encore faudrait-il qu'ils se voient...


http://www.laprovence.com/article/actualites/2842730/carpentras-face-au-juge-le-cri-du-coeur-dun-pere-pour-revoir-sa-fille.html

Privations, humiliations, violences : 2 ans de prison pour une mère adoptive

Une mère de 36 ans a été condamnée, en correctionnelle, à 2 ans de prison avec sursis pour des violences commises sur ses deux enfants adoptifs.
«Ma mère et mes enfants sont tous contre moi et ne respectent pas mon autorité », se lamente Clarisse debout dans le box des prévenus du tribunal correctionnel. « Je suis seule à m’en occuper et c’est de mon devoir de les corriger », insiste cette femme de 36 ans, d’origine africaine, poursuivie pour des maltraitances sur ses deux enfants adoptifs.
Interrogée par la présidente du tribunal Élisabeth Schellino, Clarisse tremble, les larmes aux yeux. Pas de remords mais de colère. Elle ne regarde ni sa mère ni même ses deux enfants, assis devant elle. Et lorsque la vieille dame s’avance à la barre, Clarisse bouillonne. La grand-mère, qui recueille régulièrement les enfants chez elle à Blagnac, dresse un portrait accablant de la prévenue : violente et injuste.
« Je ne sais pas ce qui arrive à ma fille. Seul compte son troisième enfant naturel tout juste âgée de 10 mois. Elle n’aime pas ses aînés. Si je n’étais pas là, certaines nuits ils dormiraient dehors ! », explique leur grand-mère désemparée.
Comme cette nuit du 15 mars dernier où, jetés à la rue, les enfants se réfugièrent chez leur grand-mère. Mais ce soir-là, leur mère est arrivée et une dispute a éclaté.
La prévenue a asséné un coup de couteau de cuisine à sa fille. Âgée de 14 ans, choquée, l’adolescente s’en sort avec trois points de suture à l’annulaire. L’adolescente a ensuite expliqué aux policiers, intervenus à la demande du voisinage, qu’elle et son frère étaient victimes de violences régulières infligées par leur mère : gifles, arrachage des cheveux, coups de bâton, etc.

« Il est de mon devoir de le corriger »

À l’audience, le jeune garçon de 17 ans relate d’une voix chevrotante les violences psychologiques que lui et sa sœur subissent depuis leur arrivée en France, voilà trois ans. Il décrit aussi les séances d’humiliation imposées par sa mère adoptive : devoir rester sur le palier de l’appartement les vêtements lacérés, ou encore à genoux, tête baissée, pendant de longues heures sous peine de recevoir de nouveaux coups.
« Briser un manche à balai sur le dos de votre fils vous semble être une réponse adaptée à sa désobéissance ? », interroge la présidente Schellino. Privations de nourriture et humiliations quotidiennes sont imposées par sa mère. Sa sœur raconte une nuit passée dehors en plein hiver, en sous-vêtements sur le balcon. « Ma mère n’avait pas apprécié les rajouts de cheveux que je m’étaient faits sur la tête. »Dans la salle, le malaise est palpable. Seule Clarisse ne remet pas en cause ses agissements : « Il est de mon devoir de le corriger », insiste-t-elle à nouveau.
« Cette femme tient ses deux enfants comme responsables de tous ses maux et ne remet nullement en cause son comportement ! », s’insurge l’avocate des enfants martyrs, Me Delanglade. À l’encontre de Clarisse, qui n’exprime toujours aucun regret, la procureure Valérie Quéméner requiert dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis.
Mais le casier judiciaire de la prévenue ne comporte aucune condamnation. Pour les violences physiques et psychologiques infligées à ses deux aînés, Clarisse a été condamnée à deux années de prison avec sursis.
Elle a quitté libre le tribunal. Le domicile des adolescents est désormais fixé chez leur grand-mère. Et le juge des enfants vient d’être saisi par le parquet afin de déterminer ce qu’il devait advenir du dernier enfant de Clarisse.

http://www.ladepeche.fr/article/2014/04/17/1865038-privations-humiliations-violences-2-ans-prison-mere-adoptive.html