mardi 31 juillet 2012

Tarbes. Le voleur récidiviste part en prison : "je sais, j'ai pas d'jugeote"

Il y a à peine huit jours, François Salas-Perez, 29 ans, était présenté et jugé au tribunal dans le cadre de la procédure de comparution immédiate, après une série de vols dans les entreprises du quartier de l'Arsenal. Il a 8 jours, il a écopé d'un an de prison, dont 6 mois ferme. Rendez-vous était pris avec le juge de l'application des peines pour voir les modalités de sa détention. Mais le loustic n'a pas attendu et il a remis le couvert il y deux jours, encore pour vols. Son casier est long comme un jour sans pain, avec pas moins de 13 mentions, toutes pour vols, sauf une : conduite en état alcoolique.

A Equestria

Ce 24 juillet, il y a foule à Equestria et les festivaliers ont garé leurs véhicules autour du haras, rue Mauhourat, en particulier. La BAC veille au grain et patrouille très régulièrement, avec des hommes en civil et une voiture banalisée. Vers 23 heures, alors que le spectacle bat son plein, les policiers remarquent un individu qui tente de décrocher un scooter, attaché à l'arrière d'un camping-car. Ils laissent faire et observent, cachés un peu plus loin. Au lieu d'une clé pour ouvrir le cadenas, l'homme se sert d'un tournevis. À peine une roue du scooter a-t-elle touché terre que les policiers tombent sur Salas-Perez, qui tente de s'enfuir, en vain. Dans son sac à dos, un écran plat, un GPS, des clés USB, un chargeur de téléphone… Butin qui provient du camping-car, évidemment. Il a pénétré à l'intérieur en brisant une fenêtre et fait main basse sur tout ce qu'il pouvait emporter. Les policiers ont été plus réactifs que lui et plus malins aussi.

Prison ferme

Au tribunal, la présidente Gadoullet est consternée de le revoir si vite : «Ouais, je sais, j'ai pas d'jugeote, soupire le prévenu, et je fais ce que je sais faire». Voler, autrement dit. Et il va se lancer dans un grand numéro, tente d'accabler les policiers qui, selon lui, le chargent outre mesure : «Ils disent tout un tas de trucs, que j'ai voulu fuir et tout ça, et que j'avais du matos sur moi ! Mais c'est pas vrai ! J'avais juste un tournevis ! Et pourquoi pas une boîte à outils tant qu'on y est ou une caravane sur le dos ! Si je vous dis que je l'ai pas utilisé, ce putain de tournevis, c'est vrai, quoi ! Z'avez qu'à me mettre en prison, comme ça, je serai peinard et je pourrai téléphoner».
Élisabeth Gadoullet écoute patiemment, puis lâche : «C'est la même véhémence que la semaine dernière, exactement la même…». Le souhait du prévenu va être exhaussé : 8 mois ferme avec, cette fois, maintien en détention.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/27/1408195-le-voleur-part-en-prison.html

lundi 30 juillet 2012

« Il m’avait volé mon blouson…On ne porte pas plainte chez les gens du voyage »

Les faits sont graves. Et se sont produits en plein jour, dans un lieu public, vendredi dernier à 19 h 30, sur le parking de l’hypermarché Leclerc, à Verdun. Quand les policiers arrivent sur place après avoir été alertés par téléphone, ils découvrent un homme hurlant de douleur assis au volant de sa voiture, sa compagne est en pleurs à ses côtés, et à l’arrière se trouve leur enfant, âgé d’un an. Un témoin de la scène se présente ensuite de lui-même au commissariat, et reconnaît l’agresseur sur des planches photos. Il s’agit de la même personne identifiée par la victime, à savoir son cousin Tony Weiss, âgé de 19 ans.
Le témoin ne connaissait pas l’agresseur, et réciproquement. Son témoignage, celui de la victime et sa compagne, concordent parfaitement. Alors que le jeune couple était sur le parking du supermarché dans son véhicule, une camionnette a déboulé pour leur bloquer le passage. Deux hommes en sont sortis : Tony Weiss, et un jeune mineur, qui sera jugé ultérieurement par un tribunal pour enfants. Le conducteur de la voiture et son cousin ont échangé quelques mots, « donne-moi des sous », lui a demandé Tony Weiss. Son interlocuteur n’avait pas d’argent sur lui. Il lui a alors donné un premier coup-de-poing, qui a été esquivé. Tony Weiss a ensuite demandé au jeune homme qui l’accompagnait d’aller chercher la batte de base-ball qui se trouvait dans la camionnette. Le jeune homme s’est exécuté, et a ceinturé le conducteur de la voiture. Tony Weiss a assené plusieurs coups de batte à son cousin. Il s’en est ensuite pris au véhicule, brisant le pare-brise et un phare, la compagne de la victime a alors surgi expliquant que son bébé se trouvait à l’intérieur. Les deux agresseurs avaient d’ailleurs l’intention de partir avec le véhicule, la présence du bébé à bord les en a empêchés. La victime a écopé de 60 jours d’ITT, et a subi de multiples fractures aux bras dont une a nécessité une intervention chirurgicale, ainsi que des hématomes sur les côtes.

« Déchaînement de violence »

Si Tony Weiss a reconnu les coups de batte, il nie en revanche l’implication de la personne qui l’accompagnait. Il affirme être allé lui-même chercher la batte dans la camionnette. Quant à la cause du différend ? « Il m’avait volé mon blouson », explique le jeune homme, dans le box. « Pourquoi n’êtes-vous pas allé porter plainte ? », interroge la présidente du Tribunal, Anne-Laure Garnier. « On ne porte pas plainte chez les gens du voyage », lui répond Tony Weiss.
Le jeune homme a deux mentions à son casier judiciaire, déjà pour des actes de violences aggravées commis lorsqu’il était mineur, et est actuellement sous contrôle judiciaire. Amandine Gory, substitut du procureur de la République a pointé du doigt le « déchaînement de violence » de la part de Tony Weiss, alors que la victime « n’avait pas l’intention d’en découdre ». Elle requiert l’application de la peine plancher, trois ans d’emprisonnement. Pour l’avocat du jeune homme, Me Hellenbrand, du barreau de Metz, le Tribunal devait juger « une fracture du coude lors d’une bagarre entre deux gitans qui ont réglé leurs comptes entre eux ». Tony Weiss a finalement écopé de deux ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt, dont six mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans.

http://www.estrepublicain.fr/faits-divers/2012/07/25/il-m-avait-vole-mon-blouson

dimanche 29 juillet 2012

Ivre, il violente sa compagne et la fillette âgée de 6 ans

Ce ne sont pas des violences quotidiennes. Je ne suis pas une femme battue ! Mais l’alcool n’a rien arrangé", lâche cette jeune mère de famille à la barre. À quelques mètres d’elle, dans le box, son compagnon.
Un garçon interpellé jusqu’alors pour de petites infractions. Mais qui, dimanche, à Montpellier, a "bu plus que de raison", concède-t-il. Admettant également avoir violenté la fille de sa concubine, une fillette de 6 ans. Une alcoolisation associée à des médicaments ayant eu pour conséquence une nouvelle dispute avec sa compagne.

Mais cette fois, les coups ont succédé aux mots. Une nouvelle dispute dont la genèse est certainement à rechercher dans la précarité de ce jeune couple ayant deux enfants en bas âge à charge. Une famille recomposée vivant dans un studio de la rue des Papyrus (Las Rébès). Une promiscuité difficile à vivre et sujette à de nombreux accrochages.
Interdiction de paraître au domicile conjugal
"La victime se dit : “Qu’est-ce que je vais faire toute seule ?”, a de l’empathie pour le prévenu", regrette le représentant du parquet, apprenant le refus de la victime de se constituer partie civile. Problème, sa fille n’a, elle, aucun représentant légal pour la défendre.
Obligeant, de fait, les magistrats, au renvoi de ce procès. En attendant, pas question de relâcher le jeune homme estime le ministère public. "Nous sommes face à quelqu’un qui, dès qu’il va sortir, dès qu’il va boire, avec le traitement de substitution qu’il a, va être agressif. Son maintien en détention m’apparaît tout à fait nécessaire."
"Il n’y a jamais eu de difficulté. C’est la première fois", plaide Me Bautian en défense.
À l’issue de leur délibéré, les magistrats ont finalement décidé son placement sous contrôle judiciaire. Avec, entre autres obligations, l’interdiction de paraître au domicile conjugal. Quant à l’affaire, elle sera jugée le 27 août prochain.

http://www.midilibre.fr/2012/07/25/ivre-il-violente-sa-compagne-et-la-fille-de-celle-ci-agee-de-6-ans,539072.php

samedi 28 juillet 2012

Arrêté pour la neuvième fois sans permis, il prend quatre mois ferme

"Vous avez le discours d’un type intelligent", lance le président De Guardia à l’endroit du prévenu. Réponse pleine de bon sens du Sétois, âgé de 23 ans : "C’est tout simplement ma vie. Je ne cherche pas à…"
Reste que ce père de famille, au quotidien précaire, s’est, une fois encore, retrouvé dans le prétoire de la correctionnelle. Et ce, pour s’être fait arrêter une neuvième fois, derrière un volant, le 17 juillet sur une artère de l’île Singulière alors qu’il n’a plus de permis.

Une automobile donnée par l’une de ses connaissances et dans laquelle, raconte-t-il sans fard, il dort faute d’autre toit.
"J’ai conscience que ce véhicule lui sert aussi à dormir. Mais ce n’est pas une raison pour conduire sans motif urgent. On ne regarde pas la loi et on continue à avancer", estime la représentante du parquet, avant de requérir six mois ferme.
Une peine "excessive au regard de sa personnalité", considère Me Bautian, le conseil du jeune homme.
Et ramenée à quatre mois ferme, maintien en détention à la clé, par les magistrats à l’issue de leur délibéré.

http://www.midilibre.fr/2012/07/24/arrete-pour-la-neuvieme-fois-sans-permis,538580.php

vendredi 27 juillet 2012

Pas de mollesse pour le comte de Molen

Un château, un noble titré, un beau mariage, quand, comment et pourquoi le conte de fée va-t-il virer au cauchemar ? Albine Novarino-Pothier

En 1897, la presse people n’existe pas encore. Dommage. L’affaire du comte de Molen qui alimente les chroniques judiciaires aurait nourri aussi les colonnes de la presse à sensation.

Un joli départ dans la vie

Issu d’une illustre famille, le comte Roger Bernard de Molen de la Vernède est né à Gevrey-Chambertin, le 26 juillet 1849. Il vit une jeunesse dorée, fait des études de droit à Dijon, devient sous-préfet aux Andelys. Mais le temps s’obscurcit : le préfet de Barrême est assassiné dans d’étranges circonstances ; des bruits fâcheux circulent au sujet du comte ; des enquêtes sont conduites mais finalement elles ne le compromettent en rien. Les élections générales approchent ; le beau Roger croit avoir gagné le cœur de ses administrés ; il donne sa démission et se porte à la candidature. Échec.

Un aristocrate désœuvré

L’administration choisit de ne pas réintégrer ce fils de famille en son sein. Voilà notre aristocrate plus oisif que jamais, écornant un patrimoine qui fond et dont les revenus s’avèrent insuffisants pour mener le train de vie élégant et dissipé qu’il affectionne. Ni le travail ni l’effort n’étant sa tasse de thé, il ne lui reste qu’une solution pour tenter de lever les hypothèques qui grèvent les biens de famille : le mariage.

Un mariage si glamour

À trente-cinq ans, Roger se met donc en quête d’une héritière que la perspective de devenir à la fois comtesse et châtelaine attirera. Melle Chanteaud est âgée de vingt-six ans. Son père, pharmacien parisien, a réalisé de belles affaires et il a les moyens financiers d’acheter un époux à château à sa fille. Enfin… quand on dit sa fille… c’est vite dit… La rumeur prétend que Melle Marie Marthe Olympe Chanteaud serait une bâtarde du Prince Napoléon III… l’amour des titres et des châteaux serait donc quasi naturel chez elle…
Bref, le mariage se célèbre, sur fonds de cliquetis de cuillères de vermeil ébréchant au passage des coupes en cristal dans lesquelles fondent des sorbets au marasquin, sous l’œil suave d’angelots en sucre rose. Mais le temps du sucré et du doré, des mots doux est bref. Il existe cependant ; et le comte écrit à sa belle-mère qu’il nomme sa “petite maman” : « Enfin, c’est décidément cette semaine que vos deux pigeons s’envoleront à Turcey, d’où leurs regards se porteront souvent vers les chers absents. Souvenez-vous que Turcey vous tend les bras et que ce n’est réellement que par vous tous qu’il reprendra physionomie vivante, heureuse, enchantée. » Cette belle missive est composée le 10 août 1884, alors que les jeunes époux quittent Paris pour Turcey.

Du fiel en guise de miel

Aux mots aimables ne vont pas tarder à faire place des invectives et des insultes. Autrefois, des vieilles gens de bon sens serinaient à leurs enfants : « Marie-toi dans ton pays, dans ton village, dans ta rue, et si c’est dans ta famille, c’est encore mieux. » De fait, très rapidement, nos deux tourtereaux vont regretter de ne pas avoir contracté d’union dans leur milieu d’origine. Le comte déplore la vulgarité de sa belle-mère qui s’habille « d’oripeaux invraisemblables », il la traite de « poissarde », de « bourgeoise mal requinquée », il juge sa femme mal élevée, sans goût.
De son côté, la mariée reproche à son époux de continuer à voir ses anciennes maîtresses ; il faut dire qu’il a financé un substantiel cadeau de rupture à l’une d’entre elles, en prélevant une somme plus que coquette sur sa dot, ce qu’elle peut juger inélégant… que l’on se place en terme bourgeois ou non, 54 000 francs de l’époque ne se trouvaient pas sous le sabot d’un cheval mort… Par ailleurs, avoir un mari qui s’abreuve de rhum, de l’aube au crépuscule, ce n’est pas complètement classe non plus ; château ou pas, on peut trouver à redire…

La scène d’intérieur

Les journaux de 1887 qui relatent les déboires du couple se déchirant entre l’hôtel d’Albe à Paris et le château de Turcey, en Bourgogne, emploient souvent l’expression “scènes d’intérieur”. Rien à voir avec les tableaux de Vermeer. Ils désignent par cette expression les crises d’ultra- violence au cours desquelles le violent comte envoie voler tout ce qui lui tombe sous la main. La plus remarquable de ces scènes d’intérieur le conduit aux assises : les époux se retrouvent à Dijon, boulevard du Palais, afin d’envisager une séparation. Le comte tire alors sur son épouse une balle de revolver gros calibre. Elle n’est pas atteinte, mais son grand-père maternel, M. Boissin, âgé de soixante-quatorze ans, qui a voulu la protéger, est blessé à l’épaule.

5 mars 1897 : le procès

Les débats dureront trois jours. Maître Falateuf évoque les aïeux du prévenu qui se sont illustrés sur les champs de bataille. Après la réplique du ministère public, il se lève. Il jure sur l’honneur que l’attentat n’a été ni volontaire ni prémédité. Le jury lui accorde les circonstances atténuantes. Pour autant, il est condamné à dix ans de travaux forcés. Cette condamnation, précisent les chroniqueurs de l’époque, est jugée « très sévèrement par le public »…

http://www.bienpublic.com/faits-divers/2012/07/22/pas-de-mollesse-pour-le-comte-de-molen

Trois ans pour avoir participé à l'agression des pompiers à La Paillade

"Je peux comprendre que, pour une certaine population, le policier soit l’ennemi. Mais les pompiers... Ce sont des gens qui font leur travail et il y a des gens assez abrutis pour aller les agresser. C’est totalement ahurissant !"
Depuis le box de la correctionnelle, face aux propos du président De Guardia, Abdel n’en mène pas large. Âgé de 19 ans, le garçon est accusé d’avoir, le 10 août 2011, en début de soirée, participé à l’agression de sapeurs-pompiers du centre de secours Jean-Guizonnier, à La Paillade.

Agression qui avait démarré à une cinquantaine de mètres de la caserne, rue Sainte-Barbe. Là où, quelques minutes plus tôt, des sapeurs rentrant d’intervention avaient été pris à partie par un petit groupe de personnes leur reprochant de rouler trop vite. Le conducteur de la voiture médicalisé leur avait fait une remarque avant que l’un des protagonistes ne porte un coup de poing au visage de l’infirmière qui l’accompagnait.
L’alerte donnée, d’autres pompiers étaient alors venus pour aider leur collègue. Mais la vingtaine d’entre eux avait, très vite, été prise pour cible par une trentaine de personnes, certaines armées de barres de fer et d’étais de chantier. Bilan de cette échauffourée : outre l’infirmière, sept sapeurs avaient été blessés.
"Oui, j’étais sur les lieux", concède le garçon
Tout en niant sa présence au moment de la première agression, puis lors de la seconde. Expliquant juste avoir tiré par le bras un jeune du quartier qui, selon ses dires, se faisait taper par un pompier armé d’un petit morceau de bois.
"Ce qui est très gênant pour vous, c’est que vous allez être reconnu par tout le monde", lui objecte le président. Et pour cause : ce jour-là, un certain nombre de témoins indiqueront aux policiers avoir repéré un garçon, teint en blond et coupe à l’iroquoise. Mais le prévenu de soutenir, mordicus : "Ils (les sapeurs-pompiers, NDLR) sont sûrs mais ils se trompent (sic)".
Et le président d’insister : "Tout le monde dit que vous aviez un étai de couleur rouge dans les mains." Une barre retrouvée par la suite chez lui, rangée derrière un volet. "C’est vraiment ennuyeux", renchérit, ironique, le magistrat...

http://www.midilibre.fr/2012/07/21/trois-ans-pour-avoir-participe-a-l-agression-contre-les-pompiers,537255.php

jeudi 26 juillet 2012

14 mois de cure pour le chauffard

Pierre Loncan, 64 ans, commerçant ambulant en retraite est connu comme le loup blanc sur les places de marchés du département. Il est tout aussi populaire auprès des services de police et de gendarmerie et de la justice. Il a déjà dix mentions à son casier judiciaire, toujours pour les mêmes faits : conduite en état d'ivresse et malgré l'annulation de son permis de conduire. Qu'il a repassé à plusieurs reprises, ce qui fait l'admiration de la présidente élisabeth Gadoullet, ce jeudi : «Il est doué quand même». L'intéressé justifie : «J'en avais besoin pour le travail». La présidente lui rétorque : «Vous le reperdez aussi vite. Vous n'avez aucune réflexion sur la répétition des infractions. Vous dites toujours que vous n'avez pas eu de chance». Le cas de Pierre Loncan désespère la magistrate. Elle rappelle qu'il a usé toutes les mesures - sursis, sursis mise à l'épreuve, prison ferme, etc.- de justice sans que cela ne génère chez lui la moindre prise de conscience. Elle indique qu'il y a eu pendant quelque temps un suivi médical. «Je me soigne toujours», indique le prévenu. «Il faut changer de traitement», lui conseille la présidente.

Il frôle la voiture de police

Ce 18 juillet, en situation de récidive, il roulait sans permis avec 2,18 gr d'alcool dans le sang au volant d'une fourgonnette acheté deux heures avant. «Vous circuliez à vive allure avenue du président Kennedy, alors qu'il y avait déjà eu un accident, au risque de créer un suraccident. Vous avez frôlé la voiture de police», raconte la présidente.
«Encore une fois, on est passé près du drame. On ne va pas attendre qu'il tue quelqu'un pour lui faire comprendre qu'il est dangereux». Baptiste Porcher, substitut du procureur souligne ensuite que Pierre Loncan a pris soin de mettre le véhicule au nom de son épouse pour éviter sa confiscation. Me Claverie, conseil de Pierre Loncan, plaide qu'il ne l'a pas fait sciemment, «sinon, il l'aurait fait depuis longtemps. Il a acheté ce véhicule pour sa femme qui travaille sur les marchés». Me Claverie, estime que son client a «un comportement suicidaire. C'est triste. Il a travaillé toute sa vie, circulant sur toutes les routes de France. Et il n'a jamais été l'auteur d'un accident corporel de la circulation… Mais depuis 10 ans, il s'adonne à l'alcool. Et depuis quelques mois, les choses s'accélèrent. je me demande s'il peut comprendre». Me Claverie estime que son client a besoin d'une hospitalisation pour soigner son addiction. «La détention, ce n'est pas la solution».
Le tribunal a condamné son client à 14 mois. Il a révoqué sons sursis avec mise à l'épreuve de 6 mois. Pierre Loncan a interdiction de repasser le permis de conduire pendant 1 an. Il a été placé sous mandat de dépôt à l'audience.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/20/1403744-14-mois-de-cure-pour-le-chauffard.html

mercredi 25 juillet 2012

Trois ans de prison pour la mort de ses cousins

C'est la tête baissée, que Khaled Bazini, 25 ans, comparaissait hier pour avoir causé la mort de ses deux cousins, Hyssam et Younès Sahlaoui, lors d'un accident de voiture, qui a fait deux autres blessés. Les faits remontent à la nuit du 21 au 22 mai 2011. Khaled, ses cousins, et d'autres amis se rendent à une fête à Castéra-Verduzan. Une bagarre se déclenche et les jeunes repartent à bord de leurs deux véhicules. Khaled, qui a son permis depuis la veille et n'a pas bu, conduit l'Alfa Roméo, avec à son bord ses cousins et deux amis, dont Hugo C., propriétaire du véhicule mais trop alcoolisé pour prendre le volant. Derrière lui, sa petite amie conduit une Clio. Les gendarmes sont appelés suite à la bagarre. Les deux véhicules partent. La Clio est rattrapée par les gendarmes et contrôlée, tandis que l'Alfa Roméo continue sa route. Le jeune homme fait alors l'objet d'une interdiction de séjour dans le Gers. La thèse de la peur d'être contrôlé est envisagée. C'est alors que survient le drame. Selon Khaled, un animal aurait traversé la route, et il aurait alors perdu le contrôle du véhicule. Celui-ci se retrouve sur le toit dans le fossé. Le conducteur, blessé à la tête parvient à s'en extraire. Selon des témoins arrivés sur place, il demande à être emmené à l'hôpital, avant d'aller sortir de la voiture ses deux amis. À ce moment, la petite amie du jeune homme arrive sur les lieux et l'emmène à l'hôpital. Me Parra-Bruguière, avocat du prévenu, explique que les deux cousins étant à droite du véhicule, à l'avant et à l'arrière, il était peut-être beaucoup moins facile pour Khaled de les extraire. Peu après, Khaled sort et s'évanouit dans la nature. Introuvable pour les gendarmes. Il explique être retourné chez son oncle et sa tante, et s'être souvenu d'avoir été le conducteur du véhicule durant les funérailles. Au souvenir de ses cousins, sa voix se casse. «Je les aimais, c'était comme mes petits frères. Je ne voulais pas ce qui est arrivé», articule le jeune homme, les larmes aux yeux. Il ajoute qu'après l'avoir dit à son oncle (ndlr : le père des deux défunts), celui-ci l'aurait menacé, et de peur, Khaled serait parti. Durant quatre mois, il reste introuvable, mais continue d'avoir quelques contacts avec des proches, comme sa petite amie, ou bien Hugo, considéré alors comme le possible conducteur du véhicule et responsable de l'accident, à qui il avoue par le biais du réseau social Facebook, qu'il était le conducteur. Il dit aussi vouloir se rendre mais ne le fera pas. C'est l'ADN retrouvé sur l'airbag, le volant et le levier de vitesse qui disculpe définitivement Hugo. Finalement, Khaled sera arrêté en se faisant contrôler en direction de l'Espagne. Il reconnaît immédiatement être le responsable de l'accident.



Le délibéré

Khaled Bazini a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis. Il est maintenu en détention avec obligation de se soigner et de travailler ou de suivre une formation. Son permis de conduire a été annulé et il devra attendre 5 ans pour se représenter. Il versera 25 000 euros à chacun des deux parents de la famille Sahlaoui et 12 000 euros à leur fille. Enfin, il devra verser 6 000 euros à Hugo C.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/20/1403900-trois-ans-de-prison-pour-la-mort-de-ses-cousins.html

mardi 24 juillet 2012

Dix mois de prison avec sursis requis contre le pyromane de Pujaut

Sa voiture a été repérée par des témoins à proximité des voies TGV près de Pujaut. À l’endroit même où des feux de broussailles ont mobilisé les pompiers le 15 mai dernier. Au cours de la journée, trois feux ont inquiété les secours et la population. 500 m2 de broussailles sont parties en fumée. Les gendarmes ont interpellé l’incendiaire le 25 mai. "Je leur en étais reconnaissant. Ce fut un soulagement", a expliqué David, la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Nîmes.
"J’étais en pleine dépression"

Au total, ce trentenaire, salarié dans une mutuelle est à l’origine de plusieurs incendies de broussailles à Pujaut, le 28 avril, le 15 mai, le 25 mai ou encore le 25 mai à Roquemaure. "Soit trois feux certains jours, constate le président du tribunal. La répétition fait qu’on s’interroge... Vous avez dit aimer le feu et les flammes."
"Mais les feux de façon contrôlée, rétorque David. Là, j’étais en pleine dépression. J’avais des soucis dans ma vie et mon travail. Je buvais." "Vous dites que vous n’aviez pas conscience de la gravité de vos actes, c’est un peu facile", reprend le président. "J’étais conscient de ce que je faisais mais je ne me rendais pas compte de la gravité de mes actes. Maintenant, je sais que cela ne se reproduira plus", assure David.
Le tribunal a suivi les réquisitions de parquet. David a été condamné à dix mois de prison avec sursis mise à l’épreuve. Lui, qui a été hospitalisé pendant quatre mois après son arrestation, doit reprendre le travail dans quelques jours.
http://www.midilibre.fr/2012/07/24/dix-mois-de-prison-avec-sursis-pour-l-incendiaire-de-pujaut,538625.php

L'équipée sauvage en tracteur

Ça commence par une virée, le soir du 8mai, à trois... sur un scooter. Direction, une hutte de chasse à Béhencourt. Ils y volent de l'alcool. Qu'ils boivent bien sûr. Ils remontent sur l'engin, dans une position encore moins confortable. Il y a le butin à transporter: les bouteilles, et une carabine à plomb.

C'est parti pour une nuit de folie pour trois jeunes désœuvrés du secteur! Direction: Beaucourt-sur-l'Hallue. Ils cassent les vitres d'une maison en construction. Ils tirent à la carabine sur les lampadaires, sur les vaches aussi. Ils essaient d'entrer dans un hangar, mais c'est un échec. Ils remontent sur le scooter. À trois, toujours. Direction, le lieu-dit d'Esbart à Bavelicourt. Cette ferme, ils la connaissent. L'un y a travaillé, un autre avait demandé à pouvoir y suivre une formation. Fini les positions intenables sur le scooter. Ils volent deux tracteurs, un SAME et un Fiat. Direction, les champs et les bois.

Pas facile de faire du gymkhana avec les remorques, elles sont abandonnées. Avec ces deux tracteurs, il y a matière à s'amuser. Mais il n'y a plus d'alcool. Ils savent qu'il y a ce bungalow, au milieu de nulle part. Ils défoncent la grille avec un tracteur, se rentrent un peu dedans avec les deux engins, mais ne cherchent pas à ouvrir la porte du bungalow. Ils foncent dessus. Le chalet est broyé, mais ils ne trouvent pas de bouteilles dedans.

C'est le matin. Le propriétaire du scooter, fatigué, veut rentrer. Un tracteur est abandonné, celui avec un pneu crevé. Un peu plus loin, le deuxième est incendié. Alors, pour rentrer, ils volent une mobylette. Sympa cette nuit dans nos campagnes! Devant les juges du tribunal mardi, ils peinent à donner des explications. Il n'y en a pas... Les deux principaux auteurs des faits, Jérôme Babeuf, 24 ans, et Régis Lethien, 23 ans, ont écopé de 3 ans de prison, dont 2 assortis du sursis. On leur reprochait deux autres vols de tracteurs, destinés aux mêmes rodéos, quelques mois avant le dernier périple. Deux autres jeunes hommes, qui se sont retrouvés mêlés à ces nuits agitées avec des rôles secondaires, écopent de 3 mois et 6 mois de prison avec sursis.

http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/L-equipee-sauvage-en-tracteur

lundi 23 juillet 2012

Haute-Saône : Frappé à coup d’essuie-glace, il prend tout de même 4 mois ferme

Jimmy Guillaume n’est pas satisfait de son jugement en date du 29 mai dernier. On comprend qu’un an de prison ferme assorti d’un mandat de dépôt a de quoi vous marquer au fer rouge. C’est donc dans cet esprit qu’il a fait opposition à cette décision et s’est présenté hier devant le tribunal correctionnel pour s’expliquer.
Le jeune magasinier de 29 ans est donc revenu sur les faits du 20 septembre 2010. « Je les conteste, enfin pas tout », explique le prévenu. Ce jour-là ; il était aux alentours de midi, un peu plus. « Je rentrais chez moi et je suivais une voiture. Elle a pilé un grand coup ». Jimmy évite l’accident. Ça tombe bien, le jeune homme n’est plus titulaire du permis de conduire, rongé par les excès de vitesse.
Visiblement, l’automobiliste qui le précédait devait trouver que Jimmy roulait un peu trop près de son pare-chocs. Plutôt que de lui dire simplement, ce dernier qui n’était pas présent à l’audience va chercher dans son coffre, retire soigneusement l’emballage de ce qui allait devenir une arme : « il s’est mis à me frapper à coups d’essuie-glace ». Scène surréaliste, c’est pourtant ce qui se passe devant les yeux éberlués d’un témoin qui roulait justement derrière Jimmy.
Jusque-là, le jeune M. Guillaume fait plutôt figure de victime, sauf peut-être pour la prévention de conduite sans permis valide en récidive. Mais ce dernier était également poursuivi pour violence avec usage ou menace d’une arme. « J’ai sorti un couteau pour qu’il me laisse partir, j’en ai eu marre, il me donnait aussi des coups de poing ».
Sauf que le couteau est un couteau de cuisine. Le juge Lassauge a l’habitude des explications fumeuses pour justifier de telles lames dans la boîte à gants. « Ah oui, le coup de la tartine parce qu’on mange à la Peuge », ne manque-t-il pas de relever. Comme il fait état des sept condamnations qui émaillent le casier du jeune homme.

Il roule en scooter 50cm 3

Jimmy recule alors pour sortir de ce guêpier. Il percute alors la voiture qui le suit, et établira un constat amiable les jours suivants. Cet accrochage montre bien que le témoin, au volant de la voiture accidentée, n’avait aucun intérêt de disculper le prévenu. Mais il raconte de manière circonstanciée les faits. La vice-procureur Bressand, fair-play, voudra bien reconnaître que les circonstances des faits de violence ne sont pas suffisamment caractérisés. Elle s’en remet donc à la sagesse du tribunal. Mais veut quatre mois ferme pour la récidive de conduite sans permis valide.
Me Lavallée, son conseil, apportera la facture d’un scooter 50 cm³, monture désormais habituelle pour que Jimmy aille à son travail. Ce qu’il pourra continuer de faire dès aujourd’hui puisque le juge Lassauge valide les réquisitions du parquet à hauteur des quatre mois de prison ferme. Relaxe le jeune homme pour les violences. Mais laisse à l’appréciation d’un juge d’application des peines le soin d’aménager cette peine.

http://www.estrepublicain.fr/justice/2012/07/17/haute-saone-frappe-a-coup-d-essuie-glace-il-prend-tout-de-meme-4-mois-ferme

dimanche 22 juillet 2012

Vers un renvoi aux assises

Il allait avoir 35 ans, aimait la vie, avait fait des projets avec son amie. Grégory Lhomme est mort au petit matin du 3 janvier 2010, roué de coups, rue Pasteur, dans un coin calme de Nancy.
Il venait de sortir de boîte de nuit, du « Chat Noir », remontait chez lui, vers 6 h – 6 h 15, quand il a été violemment agressé par plusieurs individus. Laissé sur le bitume, il est décédé à 7 h 25 malgré les soins prodigués par les pompiers.
Ouverte quelques jours après le drame, l’instruction touche à son terme. Le juge a enquêté sur cette agression qui a coûté la vie à Grégory Lhomme mais également sur quatorze autres, d’une extrême violence également, commises entre le 6 décembre 2009 et le 9 janvier 2010.
À cette époque-là, il ne faisait guère bon se promener la nuit à Nancy. Sortant de discothèque, parfois très alcoolisées, les victimes étaient toujours seules au moment de leur agression. Plusieurs individus, capuchés ou cagoulés, leur sautaient dessus, les frappaient violemment et leur dérobaient portefeuille, portable et CB. Le code de leur carte bleue leur était extorqué sous les coups et les retraits d’argent immédiatement effectués. Le service de police judiciaire de Nancy a remonté le groupe en pistant les cartes Sim insérées dans certains portables dérobés aux victimes.
Au terme de son réquisitoire transmis au juge d’instruction, le procureur de la République de Nancy vient de demander le renvoi des six jeunes impliqués dans cette série d’une sauvagerie sans nom devant une juridiction criminelle. S’il n’a pas de délai imparti pour rendre son ordonnance de renvoi, le juge chargé de ce dossier pourrait cependant, selon une source proche de l’enquête, clôturer cette instruction avant la prochaine rentrée. Le procès pourrait alors être audiencé courant 2013.
Pour le procureur, les trois frères Colin (David, Rémy et Jérémy), 21, 19 et 18 ans au moment des faits et écroués depuis de longs mois, seraient les auteurs de plus d’une dizaine d’agressions et notamment de celle qui a coûté la vie à Grégory Lhomme. Pour cette dernière, qualifiée de « vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/07/17/vers-un-renvoi-aux-assises

samedi 21 juillet 2012

Connu de la justice, il ne sortait jamais sans son arme "prête à tirer"

Être pris avec une arme de poing n’est jamais bien vu par la justice. Mais quand, en plus, on a été condamné par trois fois aux assises, dont une fois pour complicité d’assassinat, et que l’arme a le numéro de série limé, c’est partir en audience avec un sérieux handicap.
"J’avais peur pour ma sécurité", explique le prévenu aux magistrats du tribunal correctionnel d’Alès. L’homme, âgé de 50 ans, est loin d’être un inconnu pour la justice. Il avait même défrayé la chronique judiciaire en 2003 pour l’assassinat d’un Alésien sur fond de guerre des machines à sous.

"Une arme prête à tirer", relève la présidente Christine Santini
Le 27 mai 2012, le Gardois conduit sa voiture en état d’ébriété. Derrière lui les policiers n’ont pas de mal à deviner qu’il est alcoolisé, la voiture accélérant et freinant sans raison. Le conducteur est stoppé. Sur lui, il a ce pistolet 22 long rifle, une cartouche engagée.
Aux magistrats, le Gardois affirme que, depuis son retour, il a été suivi à plusieurs reprises par un proche de la victime de l’assassinat. Le passé du prévenu ne plaide pas en sa faveur. Alors qu’il était sorti de prison après sa condamnation aux assises, quelques mois plus tard il est pris sur un cambriolage en réunion. Après avoir purgé sa peine de prison, il tombe à nouveau pour le port de ce pistolet.
À l’audience, le substitut du procureur de la République, Patrick Bottero, relève la récidive légale et demande une peine plancher de 4 ans de prison et un mandat de dépôt à l’audience. Le ministère public estime que le casier du prévenu démontre "l’appartenance au banditisme. Il n’a pas décroché."
Le tribunal a condamné le prévenu à un an de prison. Et à l’annulation de son permis pour la conduite en état d’ébriété.

http://www.midilibre.fr/2012/07/16/le-repris-de-justice-avait-une-arme-sur-lui,534647.php

vendredi 20 juillet 2012

Les bons filons du « dealer de médicaments »

Les nombreuses annonces gratuites et messages postés sur les forums ont fini par attirer l’attention de la cellule de surveillance de la gendarmerie de Rosny-sous-Bois en charge de la cybercriminalité. La recherche de l’adresse « IP » de l’ordinateur conduit les militaires à Mertzwiller.
Depuis le village situé au nord-ouest de Haguenau s’étend un trafic de grande envergure de compléments alimentaires et autres coupe-faim. Des produits, tous interdits en France, que le vendeur, bénéficiant de complaisances outre-Rhin où l’achat est légal, s’est procurés auprès de pharmacies allemandes, notamment à Kehl où il s’est rendu à 41 reprises dans cinq établissements différents.

Il continue la vente malgré une mise en examen

La perquisition menée le 14 décembre 2010 au domicile de Christophe Wagner permet de saisir sept colis remplis de produits prohibés ainsi que 23 boîtes de Tenuate et de Regenon, deux anorexigènes, et de trouver des ordonnances préremplies sur l’ordinateur.
Mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le lendemain, l’ancien culturiste alors âgé de 40 ans n’arrête pas son commerce pour autant. Et ce malgré un avertissement solennel du magistrat instructeur lors d’un second interrogatoire. L’activité commerciale reprend et s’enrichit d’une nouvelle compétence : les anabolisants. Il vend notamment de la nandrolone à un cycliste amateur d’une soixantaine d’années dans la région de Nantes, qui lui-même en écoulera auprès d’une connaissance. Une petite partie de son trafic qu’il n’a pas reconnue hier à l’audience.

«Une activité dangereuse»

La récidive étant constituée, le quadragénaire est écroué le 6 janvier 2012. Une incarcération qui met fin à un commerce débuté en janvier 2009. En l’espace de deux ans et demi, le Bas-Rhinois a fourni 350 clients français et belges, essentiellement des femmes cherchant à perdre du poids. Une activité qui a généré un chiffre d’affaires de près de 200 000 €, soit un bénéfice net estimé entre 120 et 150 000 €. Cette vente massive de coupe-faim via Internet et les réseaux sociaux est jugée sans précédent par le pharmacien inspecteur Benoît Dufay, détaché au service national de douane judiciaire.
Face au tribunal, le prévenu explique avoir suivi un régime qui a forcé l’admiration de ses proches désireux de connaître sa méthode. « J’ai perdu 17 kg lors de ma première cure. Je voulais leur rendre service. »
Une aide illégale qui est vite devenue une activité très lucrative. « Vous êtes un dealer de médicaments. Vous ne vous êtes pas soucié de la santé de vos clients qui vous prenaient pour un spécialiste, dénonce la vice-procureur Lydia Pflug qui regrette que les complices allemands n’aient pas été inquiétés. Vous avez pratiqué une activité très dangereuse grâce à laquelle vous avez retiré des bénéfices substantiels. » La représentante du parquet requiert trois ans de prison dont 18 mois ferme avec maintien en détention.
Les « dysfonctionnements » qui ont permis au trafic de durer sont pointés du doigt par la défense. « L’Europe est encore imparfaite juridiquement. Interdits en France, les produits sont vendus sur prescription simple de l’autre côté du Rhin », rappelle M e Francis Metzger.
Le conseil revient également sur la situation personnelle de son client « pris dans une nasse depuis sa rupture conjugale ». Le trafic aurait servi à rembourser « les nombreuses dettes » contractées par l’épouse. « Tout l’argent y est passé », insiste M e Metzger qui termine en soulignant que le trafic n’a pas fait de victimes sanitaires.
Christophe Wagner a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont un ferme pour infraction sur le commerce de substances vénéneuses et exercice illégal de la profession de pharmacien. Les scellés ont été confisqués. Le quadragénaire devra également rembourser les 21 000 € d’allocations chômage perçus durant son trafic et verser une amende de 3 000 € à l’ordre des pharmaciens.
Le « dealer » a été reconduit à la maison d’arrêt, hier, en fin de matinée.

http://www.dna.fr/edition-de-haguenau/2012/07/13/les-bons-filons-du-dealer-de-medicaments

jeudi 19 juillet 2012

Qui a tué l’ermite de Mercurey ?

À quelle peine le meurtrier de l’ermite qui escomptait découvrir un fabuleux trésor d’or et d’argent sera-t-il condamné ? Albine Novarino-Pothier

Tous les journaux, dont L’ami de la religion et du roi, journal ecclésiastique, politique et littéraire relatent en 1835 un sombre fait divers : le personnage central est un ermite, vivant dans le diocèse d’Autun, sur les ruines de l’ancien château de Montaigu.

Un ermite nommé Jean Rougeot

Cet homme « d’un âge avancé » occupait une modeste demeure, il cultivait une terre qui lui avait été abandonnée. Il se nourrissait frugalement, comme il sied à un authentique ermite. Légumes de son potager, fruits et baies sauvages constituaient l’ordinaire de son alimentation. Cependant, Jean recevait également des aumônes, autant d’offrandes des personnes qui venaient le visiter en son ermitage. Car, contrairement à une idée que nous pourrions avoir aujourd’hui, les ermites ne demeuraient pas dans une solitude totale. S’ils se retiraient à l’écart du monde, pour méditer, loin du bruit et de l’agitation, leur vocation n’était pas pour autant d’être complètement coupés de leurs semblables. Bien au contraire, ils s’intégraient aux communautés villageoises et s’attachaient à y faire le bien. Particulièrement apprécié des habitants de Bourgneuf-Val d’Or (englobée depuis dans la commune de Mercurey), Jean Rougeot était considéré comme un être particulièrement doux, affable, altruiste, serviable, généreux.
6 septembre 1835 : ce dimanche-là, l’ermite ne vient pas assister à l’office. Etonnement dans la communauté. En général, Jean se rend régulièrement à la messe. L’étonnement grandit et se mue en inquiétude quand on constate que la porte de sa maison-chapelle, édifiée contre le mur de l’ancien donjon du glorieux château aujourd’hui démoli, reste constamment et bizarrement fermée. Serait-il arrivé quelque malheur à Jean Rougeot ? Et auquel cas, qu’est-ce qui a bien pu se passer ?
11 septembre 1835 : les autorités locales sont alertées par les villageois gagnés par l’angoisse. Elles procèdent donc rapidement à une ouverture de l’ermitage. Toutes les inquiétudes de la population étaient justifiées : on ne tarde pas, en effet, à découvrir le corps du pauvre ermite. Il est couvert de meurtrissures, de contusions, de blessures. Sa tête est fracassée. A proximité du cadavre, des indices : une pierre anguleuse, une pelle, une pioche sur laquelle adhèrent des poils de la barbe de la victime ; de toute évidence, ce sont les instruments du crime. Le mobile ? Il est crapuleux. En effet, l’homme n’avait pas d’ennemis et les meubles ont été fouillés ; dans la maison, tout a été retourné, du sol au plafond, le désordre est total.
Pour autant ce n’est pas seulement de l’argent que le meurtrier cherchait : les enquêteurs découvrent, en effet, un billet de deux cents francs qu’il n’a pas emporté. Alors que voulait-il découvrir ?
Les investigations permettent de déterminer que Rougeot a été assassiné depuis cinq à six jours ; une enquête de proximité est rondement conduite. C’est alors qu’un nommé Biderman, demeurant à Charrecey, fournit à la gendarmerie un détail qui va se révéler fort intéressant : le 5 septembre, dans l’après-midi, il est passé à Montaigu, et il a même bavardé avec l’ermite. Il semble être le dernier à l’avoir vu vivant puisque dès le lendemain les fidèles ont constaté son absence à l’office religieux. Les interrogatoires continuent pour savoir qui a pu rendre visite à la victime, ce soir du 5 septembre, après le passage de Biderman.

Sur la piste du jardinier

Dans l’inconscient collectif, le jardinier est un être rassurant, serein. En perpétuel contact avec les fruits, les légumes, les fleurs, les arbres, les plantes, il vit au cœur de la nature, au rythme des saisons, et il symbolise sinon la sensualité et la suavité, du moins la douceur.
De fait, au panthéon des criminels, la population des jardiniers est très faiblement représentée.
Pierre Berthod est donc l’exception qui confirme la règle. Car voici ce que les enquêteurs vont reconstituer, aidés par la rumeur publique : septembre 1835, Pierre Berthod vient de Couches à Montaigu chercher des plantes pour son jardin. Il frappe à la porte de l’ermitage et demande aussi la charité à Jean Rougeot. Rougeot ravitaille Berthod en vivres. Berthod exige davantage. On dit l’ermite riche : il veut donc de l’argent. Rougeot refuse. Berthod, très en colère, se jette sur lui et l’étrangle.

Le procès

19 mars 1836 : Pierre Berthod comparait aux assises pour le meurtre de Jean Rougeot. Mais pourquoi s’est-il acharné sur sa victime après l’avoir étranglée ? A cette question, il n’apporte aucune réponse.
Sans doute est-ce la colère qui l’a incité à perpétrer ce massacre ignoble. Pourquoi a-t-il mis la demeure à sac ? Sans doute est-ce pour tenter de trouver le trésor. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Quant au fameux trésor que l’ermite avait peut-être retrouvé, où est-il ?

http://www.bienpublic.com/faits-divers/2012/07/15/qui-a-tue-l-ermite-de-mercurey

mercredi 18 juillet 2012

Vosges: un couple renvoyé aux assises pour un mystérieux meurtre sans cadavre

Meurtre sans cadavre : couple vosgien aux assises

Un couple d’anciens toxicomanes sera jugé en novembre à Epinal pour l’assassinat de leur voisin, commis fin 2007 dans un village des Vosges, une affaire d’autant plus mystérieuse qu’aucune trace du cadavre n’a jamais été retrouvée.
Le juge d’instruction Didier Gastaldi, chargé de l’enquête, a renvoyé devant les assises Olivier Benoît et sa compagne Maud Tellier, 39 et 32 ans, connus pour leur toxicomanie et leur passé violent.
Trois mois après les faits supposés, le couple s’était lui-même constitué prisonnier et accusé du meurtre de Robert Pichon, 61 ans, un marginal au passé sulfureux, condamné pour agressions sexuelles sur ses filles dans les années 90. Arguant de « remords », les suspects s’étaient rendus à la gendarmerie pour expliquer que Maud Tellier avait frappé le sexagénaire avec un manche de hache, en état selon eux de « légitime défense » alors qu’il tentait de l’agresser sexuellement à son domicile de Sainte-Hélène (Vosges). Plus tard, Olivier Benoît aurait découvert la scène de crime et décidé de brûler le corps, jamais retrouvé.
Le magistrat a cependant retenu la thèse d’un crime crapuleux et prémédité. Après le meurtre, le couple a fait preuve d’un « remarquable sang froid » en transportant le cadavre derrière la maison où il l’a « brûlé intégralement, au point qu’aucun résidu humain ne subsiste », observe-t-il dans son ordonnance de renvoi.

http://www.republicain-lorrain.fr/faits-divers

Chute mortelle de corniche en 2010 à Nice: deux syndics au tribunal

Le 13 novembre 2010, Michel Garibbo, un jeune retraité niçois, est frappé à la tête par un morceau de balcon qui vient de se détacher d'un immeuble de l'avenue Malausséna. Les secours ne parviendront pas à le sauver.
A la suite de ce drame qui a marqué durablement les esprits, une plainte est déposée. Résultat, au terme de l'enquête de police, les deux syndics, l'actuel et l'ancien gestionnaire du bâtiment en cause, seront renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nice en septembre prochain.
La justice leur reproche entre autres de ne pas avoir fait exécuter les travaux de ravalement de façade qui avaient pourtant été votés en assemblée générale des copropriétaires.
Ils encourent 3 ans de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende.

http://www.nicematin.com/derniere-minute/chute-mortelle-de-corniche-en-2010-a-nice-deux-syndics-au-tribunal.935937.html

Le pyromane prend 4 ans de prison

Dans la nuit de dimanche à lundi, c'est encore dans le même quartier de Chauny, rue Nestor-Gréhan, que le pyromane Jean-Maurice Jumeaux est soupçonné d'avoir récidivé. Malgré sa convocation au tribunal correctionnel de Laon, il est le principal suspect du début d'incendie au premier étage d'un immeuble où vivent sept personnes. Aucun logement ne fut touché, mais cinq personnes ont dû être hospitalisées à cause de la fumée.
Hier, il a été condamné à quatre ans de prison ferme étant reconnu coupable de tous les faits dont il était accusé. « Les faits de lundi dernier, trop récents, ne sont pas été pris en compte aujourd'hui », a expliqué Laurent Favre, le président du tribunal correctionnel de Laon, « Le tribunal ne peut juger que les éléments compris dans le dossier ».


Jean-Maurice Jumeaux, absent, le tribunal a cependant rendu son jugement. Il réclame le remboursement de la totalité des dommages faits aux nombreuses victimes, ainsi que des compensations pour les préjudices psychologiques.
La liste des incendies de Jean-Maurice Jumeaux est longue. Depuis deux ans, cet éboueur s'évit dans le même quartier, sur le trajet entre sa maison et celle de sa maîtresse. Preuve de sa folie, il avait à deux reprises tenté d'allumer un feu devant chez elle.
Toujours le même mode opératoire : entre minuit et 7 heures du matin, il mettait le feu à une poubelle ou des détritus qu'il plaçait près d'une porte d'entrée. Il portait toujours son pantalon de travail à bandes fluo. Ainsi, plusieurs personnes ont témoigné l'avoir aperçu ainsi. Avec l'incendie de lundi, le pyromane a encore franchi une étape, en allumant un feu à l'intérieur d'un logement collectif. Son bilan psychologique ne révèle pas de problèmes psychiatriques. Cependant, selon le président de l'audience, il montre « un complexe de persécution ». Sous mandat d'arrêt, il est recherché par les forces de l'ordre. Atteint d'un cancer au colon, il suit un traitement médicamenteux. Un début de piste : les pharmacies.


http://www.lunion.presse.fr/article/faits-divers/le-pyromane-prend-4-ans-de-prison

mardi 17 juillet 2012

À Saint-Hostien, la jalousie le conduit jusque devant la justice

Une pointe de jalousie peut avoir du bon dans un couple, encore faut-il lui fixer de strictes limites. Au-delà de la petite querelle traduisant l’attachement qu’éprouve l’un pour l’autre, la vie de couple peut basculer très rapidement dans l’enfer. Un quotidien décrit par la victime à la barre du tribunal.
« Il y a quelque chose qui me rassure, c’est que vous n’êtes plus ensemble », lance la présidente, Marguerite Chapel de Lapachevie, avant de présenter l’affaire.
Coincée entre son travail et la maison que le couple rénove sur la commune de Saint-Hostien, la jeune femme explique avoir eu besoin de prendre des bouffées d’oxygène : aller boire un verre avant de rentrer, ou s’offrir une séance de squash avec des collègues ou des copains.
Son concubin, un conducteur d’engins âgé de 37 ans, n’apprécie pas de la voir partir tôt, et surtout rentrer tard. Les querelles à huis clos s’exportent parfois en public, comme le soir où Monsieur est allé lui faire une scène dans un bar, cassant un verre en terrasse, avant d’aller crever les pneus de sa voiture.
Mais un palier supplémentaire est franchi lors de la soirée du 7 octobre.
Elle rentre alors à 20 h 30, lui est absent. À 1 h 30, il arrive à son tour, la réveille et lui intime l’ordre de se lever. « Et de dégager », indique-t-elle. La tension atteint un point de non-retour lorsque, dans le salon, il s’empare d’un fusil de chasse, l’épaule et braque le canon dans sa direction.
Raccompagnée jusqu’à sa voiture dans un concert de jurons, elle voit l’enragé éclater le pare-brise d’un coup de poing. « J’étais paniquée, je cherchais à démarrer. Il est parti chercher une barre dans le garage, puis il est revenu massacrer ma voiture. J’ai réussi à partir jusqu’à la gendarmerie de Saint-Julien-Chapteuil. »
Défendant les intérêts de l’ex-compagne, l’avocate Joëlle Diez réclame une sanction sévère contre celui qui l’a « empêchée de vivre en tant que femme ».
Pour la défense, son confrère Laurent Pierot plaide la « bouffée de jalousie extraordinaire […] C’est un acte de violence isolé, qui n’a duré que quelques minutes. »
Le prévenu a été condamné à trois mois de prison avec sursis, avec confiscation de l’arme.
Quant aux deux avocats, ils se retrouveront prochainement autour de ce dossier afin de régler le partage de la maison, financée en commun. En attendant, la jeune femme vit chez ses parents.

http://www.leprogres.fr/haute-loire/2012/07/12/a-saint-hostien-la-jalousie-le-conduit-jusque-devant-la-justice

lundi 16 juillet 2012

42.000 € escroqués aux banques à Nice: 15 mois avec sursis

Faux. Tout était faux, dans ce qu'Alain D. a présenté aux banques. Le permis de conduire. Le passeport. Les bulletins de salaire. Mais l'escroquerie, elle, était bien réelle. Tout comme sa profonde détresse.

Ce contexte a sans doute pesé dans la décision du tribunal correctionnel de le sortir de prison, après un mois de détention. Un profond soulagement pour ce père de famille de 49 ans.

Et une chance de rebondir, après avoir touché le fond. Naguère carrossier à Carros,« ce chef d'entreprise est tombé au fond de l'abîme, lentement mais sûrement », explique son avocat, Me Hélène Achache.

Après être tombé en dépression, après avoir tout perdu, Alain D. a tenté de gagner gros.

42.000 euros, précisément, frauduleusement soutirés au Crédit Mutuel et à la Société Générale. Alain D. y avait ouvert des comptes sur la foi de documents falsifiés, tout comme au Crédit Lyonnais ou à la Banque Postale.

Objectif : obtenir des contrats de prêt. Mais son cas a fini par intriguer ses créditeurs...

« Suicide social »

Le 7 juin, alors qu'il sort du Crédit Mutuel de Gorbella, l'agence découvre la supercherie et alerte la police. Un équipage en voiture repère le suspect. Lui ordonne de s'arrêter, sans succès. Puis dévale les rails du tramway pour le stopper. Placé en garde à vue à la sûreté départementale, voilà donc Alain D. poursuivi pour refus d'obtempérer, faux et usage de faux.

« Je reconnais les faits. Je regrette de l'avoir fait. Ce n'était pas par appât du gain, mais par besoin. Cet argent, je le devais », affirme le prévenu dans le box.

Une troisième version, après avoir déclaré qu'il devait acheter des matériaux de bâtiment, puis qu'il avait tout joué au casino. « Quelle crédibilité lui accorder ?, s'interroge le procureur Jean-Philippe Mescle.Il est peut-être dépressif, mais il sait se servir de son intelligence... »

« Tout était particulièrement bien fait et pensé », remarquent les avocats de la partie civile. « Il était interdit bancaire : il a utilisé les moyens du bord, rétorque Me Achache. Après les tentatives de suicide physique, c'est presque un suicide social... »

Car Alain D. risque gros.

Le parquet requiert 15 à 18 mois ferme, avec maintien en détention. Mais le tribunal présidé par Colette Moreau-Zalma se montre sensible à la plaidoirie de Me Achache, qui demandait pour Alain D. « une chance de se racheter ».

Une chance que le carrossier, finalement condamné à 15 mois de prison avec sursis, avec 20000 euros à rembourser, va à présent devoir saisir.
http://www.nicematin.com/nice/42000-%E2%82%AC-escroques-aux-banques-a-nice-15-mois-avec-sursis.927954.html

dimanche 15 juillet 2012

Dordogne : prison avec sursis pour l'ancien pharmacien

Hier, le tribunal correctionnel de Bergerac a rendu son délibéré dans « l'affaire Petit », du nom de cet ancien pharmacien de Sigoulès jugé le 27 juin dernier pour ventes frauduleuses à des éleveurs et viticulteurs du Bergeracois. Absent lors du procès, Bernard Petit a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés et condamné à un an de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende. Les juges ont également prononcé à son encontre l'interdiction définitive d'exercice de la profession de pharmacien et ordonné la publication du jugement dans deux journaux.
Entre 2008 et 2010, l'ancien pharmacien de Sigoulès a vendu des produits sans facture aux vignerons : des boîtes d'acide salicylique et des bidons de glycérine et d'éthanol dont il prenait soin de retirer les étiquettes sur l'emballage afin de rompre la traçabilité en cas de contrôle inopiné chez un viticulteur. Sur la même période, le prévenu a également fourni des médicaments sans ordonnance à une quinzaine d'éleveurs des coteaux de Sigoulès.

Antibiotiques, anti-inflammatoires, produits hormonaux pour animaux… le nombre de ventes frauduleuses a été estimé à 700, du moins pour ce qui relève de « la partie visible de l'iceberg », comme l'a rappelé à l'audience l'avocat du syndicat professionnel et de l'Ordre des médecins : l'enquête des gendarmes, auxquels ont prêté main-forte vétérinaires et pharmaciens, n'a porté que sur 23 médicaments dits « sensibles ».
Un stratagème hasardeux
Pour masquer l'absence d'ordonnance quand il vendait un médicament à des éleveurs, le pharmacien avait mis au point un système original : sur le logiciel de son ordinateur, le nom d'un médecin apparaissait en vis-à-vis. Au total, 23 professionnels qui n'avaient rien à voir avec l'affaire (ni même la médecine vétérinaire) ont ainsi servi de prête-noms : des professionnels du Bergeracois, mais aussi un Parisien, un Marseillais ou un Bordelais. Tous ont porté plainte et une dizaine d'entre eux qui s'étaient constitué partie civile lors du procès ont obtenu la reconnaissance du préjudice moral qu'ils ont subi. Le tribunal de Bergerac a condamné Bernard Petit à leur verser 1 euro symbolique à titre de dommages et intérêts en réparation de leur préjudice moral.
L'Ordre des vétérinaires et les syndicats des vétérinaires ont également obtenu le versement de 2 000 euros de dommages et intérêts.
Dangereux pour l'homme
Au cours de la procédure, le pharmacien avait expliqué qu'il ne voulait pas « rater une vente » et qu'il faisait l'objet de beaucoup de demandes depuis le départ du vétérinaire du village. La profession lui reproche d'avoir détourné les éleveurs des cabinets. Et surtout d'avoir pris le risque d'empoisonner les consommateurs. Les animaux auxquels étaient administrés les soins étaient en effet pour la plupart élevés à des fins bouchères, et le vin dans lequel était illégalement introduite la glycérine visant à le rendre rond et gras était naturellement destiné à être consommé. « La glycérine, on en fait des suppositoires laxatifs ! », s'était indigné à l'audience l'avocat de l'Ordre des médecins pour mieux rappeler la gravité des actes engagés par le pharmacien.
Les quinze éleveurs auxquels le pharmacien a vendu des produits vétérinaires sans ordonnance ont été condamnés par le tribunal de police de Bergerac en janvier dernier. Ils avaient comparu devant les juges un mois auparavant pour achat de produits vétérinaires sans ordonnance, ayant pour conséquence la non-conformité du registre d'élevage de leurs animaux.
Lors de l'audience, la défense avait tenté de faire valoir que la responsabilité de délivrer ou non un produit vétérinaire n'était non pas celle des éleveurs, mais celle du pharmacien. « À partir du moment où le pharmacien leur procurait les médicaments demandés, c'était la preuve qu'ils avaient le droit de les utiliser », avait plaidé l'avocat des éleveurs lors du procès.
http://www.sudouest.fr/2012/07/11/prison-avec-sursis-pour-l-ancien-pharmacien-766426-2160.php

samedi 14 juillet 2012

Ivre, il tente de frapper son rival amoureux

Mains posées à la barre, Farid, 29 ans, ne se souvient plus de la soirée du 2 juin. Alors, le président Hervé Dupen lui rappelle les faits qui lui valent de comparaître devant le tribunal correctionnel, lundi après-midi. Après avoir bu plusieurs bières dans un bar de la route de Bayonne, il a repris sa Renault Clio pour se rendre chez sa petite amie, qui lui a annoncé quelques heures plus tôt avoir renoué avec son ancienne relation. Il veut « une explication ».
Avec un manche de pioche

Alors qu'il roule en zigzaguant à Aussevielle en début de soirée, il va s'en prendre à deux jeunes qu'il ne connaît pas qui circulent sur un scooter. Pendant une vingtaine de minutes, il va répéter ce même manège digne d'un film d'horreur. Il les dépasse, pile, et sort de sa voiture armé d'un manche à pioche. Les deux adolescents parviendront à s'enfuir à pied à travers champs.
Ensuite il se rend au domicile de son ex-compagne, à Poey-de-Lescar. Son rival qui lui ouvre reçoit un coup-de-poing en guide de cadeau d'accueil. Pratiquant un sport de combat, ce dernier va vite prendre le dessus sur cet hôte alcoolisé encombrant et l'immobiliser avant de prévenir la gendarmerie. Pour toute explication, Farid répète qu'il a perdu deux fois connaissance.
« Quand vous buvez, il ne faut pas se mettre sur votre passage » sermonne le président Dupen. À l'encontre de cet homme déjà condamné pour des menaces de mort, et des alcoolémies, le parquet requiert un an de prison, dont huit mois avec sursis, ainsi que la révocation d'un sursis de trois mois. « L'alcool et les déboires amoureux font très mauvais ménage » s'attendrit Me Julien Marco, en estimant qu'une peine mixte est convenable. Farid est condamné à cinq mois de prison et la révocation de son sursis, avec mandat de dépôt.

http://www.sudouest.fr/2012/07/10/deboires-amoureux-765731-3997.php

vendredi 13 juillet 2012

Il violente son beau-fils en récidive

Robert (1) comparaissait au tribunal correctionnel pour violences sur son beau-fils de 14 ans, à Bagnères-de-Bigorre. Le problème, c'est que l'accusé a déjà été condamné pour violences volontaires sur son ancienne compagne et risque six ans d'emprisonnement et un an de peine plancher, comme l'a rappelé la présidente du tribunal. Les faits se sont déroulés le 13 novembre 2011. L'adolescent a refusé d'accompagner sa mère et Robert à un match de rugby et a préféré rester devant la télé. À son retour, Robert lui a reproché de ne pas être venu et surtout de ne pas avoir répondu au téléphone. Selon le témoignage du jeune homme, son beau-père se serait jeté sur lui, l'aurait fait tomber au sol et lui aurait donné un coup de poing à la pommette. Mais l'accusé, qui est éducateur sportif bénévole dans une école de rugby, nie en grande partie cette version des faits : « Je l'ai pris au col et j'ai maintenu la pression alors qu'il était sur le canapé. Je lui ai dit qu'il devait avoir du respect envers les adultes. Il a mis des coups de poing au contrevent et a repoussé sa mère plusieurs fois. Je ne l'ai jamais touché au visage ». L'avocate du représentant légal du jeune homme, le père, fait valoir les certificats médicaux du médecin d'urgence qui reconnaît une incapacité de travail de 10 jours puis du médecin désigné par la gendarmerie qui abaisse cette incapacité à un jour, enfin la déclaration de la mère qui va dans le sens de son fils bien que leurs relations ont été rompues depuis les faits. Pour elle, l'accusé est « quelqu'un de violent » qui a été condamné pour avoir commis des violences sur son ancienne compagne mais « a été également violent vis-à-vis de son actuelle compagne ». Elle demande 1€ de dommages et intérêts, 1.000 € pour la réparation du préjudice moral et 500 € sur la base du code de procédure pénale. Le procureur de la République ne requiert pas de peine de prison en raison, notamment, « d'un contexte familial délicat » et « du comportement difficile » de la victime. Il requiert 50 jours-amendes à 10 € pour « les violences clairement établies ». L'avocate de l'accusé a fait valoir « le pouvoir disciplinaire » du beau-père, en s'appuyant sur la jurisprudence. Si elle dément que son client ait donné un coup de poing au visage du jeune homme, elle ne conteste pas les violences légères, mais souligne qu'elles peuvent être « justifiées » d'autant que d'après elle, la victime « a un problème avec l'autorité », aussi bien dans son établissement scolaire qu'au sein de sa famille. Elle met aussi en avant « la souffrance » de la mère séparée de son enfant depuis l'incident.
Le tribunal a reconnu coupable Robert, le condamne à 90 jours-amendes à 10 €, reçoit le père de la victime dans sa constitution de partie civile et condamne l'accusé à 1 € de dommages et intérêts, à 500 € pour la réparation du préjudice moral et à 400 € sur la base du code de procédure pénale.
(1) Le prénom a été changé pour respecter l'anonymat de l'accusé.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/10/1397403-il-violente-son-beau-fils-en-recidive.html

jeudi 12 juillet 2012

Justice: l'enlèvement d'une jeune touriste tourne court à Nice

Seule dans un véhicule avec quatre hommes pour le trajet Monaco-Nice, une jeune irlandaise a été notamment victime en 2010, d'enlèvement, d'attouchement sexuelle et de menaces de mort. La Chambre correctionnelle de Nice a condamné les prévenus à des amendes.
La dernière audience de la Ve Chambre correctionnelle de Nice avait été réservée à ce dossier volumineux d'arrestation, d'enlèvement, de séquestration ou de détention arbitraire, de menaces de mort réitérées, d'agression sexuelle, commise en réunion et de violences aggravée.
La dernière audience de la Ve Chambre correctionnelle de Nice avait été réservée à ce dossier volumineux d'arrestation, d'enlèvement, de séquestration ou de détention arbitraire, de menaces de mort réitérées, d'agression sexuelle, commise en réunion et de violences aggravée.

Tout avait bien commencé le 13 juin 2010, par une soirée dans un grand établissement de nuit monégasque. Pierre Alain P., 19 ans à l'époque avait fait la connaissance de Jessica, une Irlandaise de 18 ans. Les jeunes gens avaient flirté et Pierre-Alain espérait bien ramener la jeune fille chez lui. Mais pour le séducteur, il fallait trouver le moyen de la raccompagner. Et ce soir-là, il était à pied. L'assistance est venue d'un ami, Tehimino Michel, qui a accepté de jouer un peu plus au taxi. Car il l'était déjà, devant transporter deux de ses amis, Adil et Rami 23 et 22 ans, pas vraiment ravis de cette intrusion car, eux, voulaient, avant tout « aller dormir à Nice ». Seule avec quatre hommes, la jeune fille, selon ses déclarations, pensait descendre à la sortie du parking et rejoindre des amies, alors que Pierre-Alain croyait qu'elle était d'accord pour une nuit amoureuse chez lui.

Le véhicule a donc continué en direction de Nice et à bord la situation a dégénéré, la jeune femme a pris peur.

Crise à bord

« Elle criait, c'était insupportable », ont expliqué Ramzi et Adil. Le trajet sera très erratique avec un arrêt intempestif à Eze-sur-Mer. À tel point que les deux hommes ont été poursuivis pour des violences, une brûlure, un coup-de-poing, pour agressions sexuelles (des caresses sur les cuisses) et des menaces de mort réitérées. Le chauffeur, lui, a échappé aux poursuites, tandis que le séducteur du soir, inactif dans la crise, s'est retrouvé devant le tribunal pour non-assistance à personne en danger. Au fil du trajet Monaco-Nice puis retour, le véhicule s'est vidé de ses occupants. Et la jeune fille a été rapprochée de Monaco par le chauffeur. Elle a déposé finalement plainte à Menton.

Le tribunal, présidé par Mme Colette Moreau-Zalma n'a retenu que les coups et blessures volontaires et les menaces de mort. Des peines d'amendes de 500 e ont été infligées (deux fois 500 e pour Adil), tandis que le séducteur a été relaxé. Quant à la victime, Jessica, n'étant pas partie civile, elle était absente lors du procès.

http://www.nicematin.com/nice/justice-lenlevement-dune-jeune-touriste-tourne-court-a-nice.925727.html

Un retraité ivre et fan du klaxon

Un homme de 60 ans vient de comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse après avoir été arrêté le 24 mai, à Auterive. Au volant de sa voiturette sans permis, avec 2,30 grammes d'alcool dans le sang, il s'amusait à klaxonner et à faire des appels de phares intempestifs aux autres automobilistes. « J'avais mangé au restaurant et j'avais bu », a justifié le sexagénaire devant la présidente Rivière.
Bières, pastis, vin rosé et un petit digestif plus tard, il avait pris le volant. « J'avais même pas un kilomètre avant d'être chez moi. »
Le jeune retraité n'en est pas à son premier passage en comparutions immédiates. En début d'année, aux côtés de son voisin, il avait comparu pour des violences. Sur fond d'alcool, les deux hommes s'étaient battus. Le voisin avait sorti le fusil, lui, le marteau. Il avait écopé de prison avec sursis mise à l'épreuve. Pour le procureur, on ne peut « pas attendre qu'il tue quelqu'un sur la route. Il présentait un taux énorme, il n'était pas maître de son véhicule. Il n'entend pas les avertissements qui lui sont faits. » Et de requérir deux mois de détention.
L'avocat de la défense a demandé la « clémence » du tribunal. « Il noie sa solitude dans l'alcool. Il faut lui donner de l'aide. » Le prévenu a été reconnu coupable et condamné à deux mois de prison ferme. Cinq mois de sursis avec mise à l'épreuve ont été révoqués. Il est donc parti en prison pour 7 mois.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/09/1396785-un-retraite-ivre-et-fan-du-klaxon.html

mercredi 11 juillet 2012

Rejet du pourvoi en cassation de Colonna, sa condamnation définitive

La Cour de cassation a annoncé ce matin le rejet du pourvoi d'Yvan Colonna, dont la condamnation à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac devient ainsi définitive.

Le 20 juin 2011, à l'issue de son troisième procès, le berger de Cargese avait été condamné à perpétuité pour l'assassinat de Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio, et pour l'attaque quelques mois plus tôt de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud), où l'arme du crime avait été dérobée.

Le berger de Cargèse, qui n'a jamais cessé de clamer son innocence, est incarcéré depuis la fin août 2011 à Toulon (Var), après avoir passé huit années à Fresnes (Val-de-Marne).

Lors de l'audience de cassation du 21 juin, son avocat, Me Patrice Spinosi, avait plaidé six motifs de cassation, tandis que le parquet général recommandait un rejet du pourvoi.

Me Spinosi avait prévenu que si la Cour de cassation entérinait la condamnation de Colonna, sa défense en appellerait à la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH), une procédure qui pourrait cependant prendre "quatre à cinq ans".


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/07/11/97001-20120711FILWWW00250-colonna-condamne-definitivement.php

Châtiments éducatifs ou violences habituelles ? / Sursis pour le père fouettard

Peut-on en France appliquer des châtiments corporels à ses enfants ? Pourquoi pas, à condition de ne pas en abuser. C'est la leçon que l'on peut tirer de l'audience du tribunal correctionnel de Reims de jeudi dernier. A la barre, un couple, originaire du Gabon et résidant à Reims. Dans les mains des magistrats, un signalement provenant d'un médecin de l'Education nationale, et des photos de cicatrices et de marques de coup, dont certaines ne datent pas de la veille.
Les deux prévenus reconnaissent les faits : effectivement, il arrive au papa de frapper ses deux jeunes filles, une âgée de 10 ans, l'autre de six. Quant à la maman, ce qu'on lui reproche, c'est de n'avoir rien dit. Si le papa frappe, c'est « pour apprendre le respect » à sa progéniture explique-t-il en substance, ou pour punir en cas de vol : une des fillettes aurait en effet tenté de chaparder des vêtements de poupée à l'école.

Coups de fouet et… de micro

Comment frappe-t-il ? Manifestement, on n'est pas ici au stade de la simple fessée, contrairement à ce que laisse entendre l'un des avocats de la défense, mais divers objets sont utilisés : on parle de fouet, éventuellement de micro ! (car le papa est musicien et un jour il n'avait que ça sous la main), on parle aussi de « chicotte », un bâtonnet couramment utilisé en Afrique pour dresser les enfants, avec un rôle dissuasif à l'origine. On touche là un des aspects déterminants de cette affaire : les deux parents n'ont-ils fait que reproduire un modèle culturel qu'ils avaient eux-mêmes vécu enfants, comme ils l'expliquent ?
Cette dimension n'est pas exclue par la partie civile ni par le ministère public, mais à leurs yeux elle n'est pas la seule à prendre en compte : certes il est de la responsabilité des parents d'éduquer leurs enfants, mais cela ne leur accorde pas le droit d'être violents. Or là, il semble que la violence soit devenue habituelle, déclenchée pour un oui pour un non, et en outre exagérée, au vu des traces laissées sur le corps d'une des fillettes. A cela Me Ludot, au nom de la défense du père, trouve une explication ingénieuse : si ce papa se montre si sévère, c'est qu'il a « la phobie d'être rejeté comme africain et noir ! Du coup, il ne veut surtout pas que ses enfants déraillent » et donc il en rajoute dans ses habitudes culturelles éducatives. Et l'avocat de demander l'ajournement du procès : « Rendez-leur leurs enfants, et rendez-vous dans trois mois pour voir où ils en sont ».
Les juges ont préféré une autre option : une peine de prison avec sursis, six mois pour le papa, trois pour la maman. Histoire de dissuader le père fouettard d'avoir la main un peu trop lourde.


http://www.lunion.presse.fr/article/marne/chatiments-educatifs-ou-violences-habituelles-sursis-pour-le-pere-fouettard

mardi 10 juillet 2012

Le conflit de voisinage dégénère

À quelques centimètres près, c'est un conflit de voisinage qui pouvait se retrouver devant une cour d'assises. L'histoire se déroule le 12 juin dernier et a pour théâtre la rue Dupleix, à Hellemmes, petite artère située aux abords de la défunte usine Fives Cail Babcock.
On ne sait pas exactement comment démarre le différend, mais l'un des protagonistes est en train de réparer son véhicule dans la rue, avec un de ses amis, lorsque son voisin sort de sa maison, passablement énervé. « C'était pour une histoire de regard qui ne lui avait pas plu », assure le réparateur amateur à la barre. Son antagoniste, lui, dément et jure qu'il voulait faire cesser le tapage et que le litige est né de l'attitude de son voisin qui l'a renvoyé dans ses buts.

« Le ton est monté et il m'a frappé à coups de maillet », se plaint à l'audience Belkheir K., 34 ans. C'est pourtant bel et bien ce dernier qui est jugé pour violence avec arme. Car après avoir été frappé, Belkheir K., furieux, est reparti chez lui, est revenu avec un couteau et a frappé son voisin dans le dos. La victime a dû être opérée et ses blessures ont été évaluées à quinze jours d'incapacité totale de travail. L'homme l'a échappé belle.
« Mais pourquoi êtes-vous revenu, Monsieur ? Vous deviez rester chez vous ! Même votre femme vous a supplié de vous calmer. Pourquoi ne pas l'avoir écoutée ? » tance le président Bernard Lemaire. Les explications de Belkheir K. sont confuses. Sa réaction est d'autant plus incompréhensible que l'Algérien n'a jamais fait parler de lui et mène une vie tranquille : il est marié, il a un travail...

« Accident de parcours »
« C'est une entrée fracassante dans la délinquance, on ne peut pas tolérer cette attitude qui consiste à se faire justice par soi-même » , explique-t-on du côté du ministère public qui appelle le tribunal à « ne pas rester indifférent face à un tel acharnement » et réclame huit mois de prison dont quatre mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve.
Une hérésie pour Me Stéphane Bulteau qui, en défense, vient tranquillement répliquer qu'à l'évidence, avec son casier vierge, son client a le profil de quelqu'un qui est accessible à un sursis intégral. « Il a commis une grosse faute, il le regrette amèrement, mais ça reste un accident de parcours, certes malheureux. Il n'a pas su maîtriser la situation, ça ne va pas plus loin », plaide-t-il.
Le tribunal l'entendra : Belkheir K. écope de huit mois de prison intégralement assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve. Avec notamment une obligation d'indemniser la victime et de ne pas entrer en contact avec elle.


http://www.nordeclair.fr/Actualite/Justice/2012/07/06/le-conflit-de-voisinage-degenere.shtml

Le kiné de Montcuq avait les mains baladeuses

Philippe A, 34 ans, comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Cahors pour deux catégories d'infractions : exercice illégal de la profession de masseur kinésithérapeute et faits plus graves agressions sexuelles sur une mineure de moins de 15 ans et sur des patientes adultes.
À la barre, il n'a pas l'air de comprendre. Prostré, il écoute la présidente Béatrice Almendros, lui indiquer les motifs de sa prévention. Il lui est reproché d'avoir, à Montcuq, du 8 au 10 août 2011 illégalement exercé la profession de kiné.
À l'époque, il n'était pas inscrit à l'ordre national des kinés. Il a aujourd'hui régularisé sa situation. Il lui est reproché d'avoir exercé illégalement dans les Deux Sèvres en septembre 2011. « Il vous est également reproché d'avoir commis à Montcuq une agression sexuelle sur une mineure de moins de 15 ans ». Elle ne sera pas la seule victime d'attouchements. « Au niveau de vos déclarations avez-vous changé en disant lors de vos interrogatoires que vos gestes étaient appropriés ? » interroge la présidente.
« Je suis prêt à reconnaître mes responsabilités, mais on ne peut pas me prêter une intention qui n'est pas la mienne. J'ai peut-être fait preuve de négligence. Je n'ai pas accompli de palpations sadiques, dégueulasses. C'était dans un contexte où je manquais de professionnalisme ».
Ce qu'il omet de préciser, c'est son problème lié à l'alcool. À Montcuq et dans les Deux- Sèvres où il fait des remplacements, les avis des patients sont très inquiétants. Ils indiqueront à leur kiné une personne négligée, qui fumait beaucoup, ne se lavait pas toujours les mains. Une personne qui avait de drôles de gestes, avec notamment des attouchements sur les seins. Les patientes sexuellement agressées sont des mineures, des jeunes femmes handicapées, des femmes d'un certain âge. Tout au long de l'audience, il restera dans le déni, indiquant pour certains faits ne plus se rappeler, avant de demander pardon sans aucune véritable conviction. « Il vous est reproché deux types d'infractions. Vous êtes poursuivi pour une série d'agressions sexuelles diverses toutes liées à la circonstance aggravante d'un abus de confiance. Je vous déclare coupable, je requiers à votre encontre 3 ans d'emprisonnement dont 1 an avec sursis, l'obligation de soins, l'interdiction d'exercer à titre définitif la profession de kiné », lance Tiffany Gamain, substitut au procureur. Il a été condamné à 3 ans de prison assortis d'une mise à l'épreuve de 24 mois et de l'interdiction d'exercer son métier pendant un an.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/06/1395257-montcuq-le-kine-avait-les-mains-baladeuses.html

lundi 9 juillet 2012

Le généticien français devra retrourner aux assises en Suisse

Le parquet général du canton de Vaud (Suisse) a décidé de faire appel de l'acquittement prononcé le 1er juin par le tribunal criminel de la Côte en faveur du généticien français, Laurent Ségalat, 48 ans. Ce directeur de recherches du CNRS, biologiste de renom et philosophe de la science était accusé d'avoir tué sa belle-mère, Catherine Ségalat, la seconde épouse de son père, en janvier 2010 dans le manoir du moulin à Vaux-sur-Morges. Le scientifique français, à l'issue d'un procès émaillé de querelles d'expertises, avait bénéficié d'un acquittement à la surprise générale. Le procureur avait requis 16 ans de prison contre Laurent Ségalat qui devra comparaître à nouveau devant les assises du canton de Vaud.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-geneticien-francais-devra-retrourner-aux-assises-en-suisse-09-07-2012-2083598.php

L'ex-époux violent part en prison

« Il a payé pour l'ensemble de son œuvre », lance dans la salle d'audience un observateur attentif de la chose judiciaire. Alors qu'il aurait logiquement pu prétendre à une double relaxe, un quinquagénaire a écopé hier de quelques semaines de prison : deux mois fermes pour nouvelle peine et deux autres mois suite à annulation pour partie d'un sursis de quatre mois prononcé le 2 mai dernier.
L'individu était donc présenté hier en comparution immédiate pour avoir une nouvelle fois importuné son ex-épouse, dont il est divorcé depuis 2008 ! Mardi, peu avant 14 heures, il va à sa rencontre sur son lieu de travail place Soult… alors qu'il fait l'objet d'une interdiction d'entrer en contact avec elle ! Évidemment, la conversation tourne court. Lassée de ses relances, l'ex-épouse prend sont téléphone portable et avertit le commissariat. Aussi sec, l'homme s'empare du téléphone, traverse la place et va s'installer à la terrasse d'un café. C'est là qu'une patrouille de police le retrouve. Prié de présenter des papiers d'identité par le binôme policier, il l'envoie paître. Les deux policiers décident alors de le mener au commissariat. L'homme refuse et s'accroche aux accoudoirs de sa chaise. Les policiers parviennent à le menotter.
Le quinquagénaire récidiviste passait donc à la barre hier pour répondre de faits de rébellion et vol de portable.
« Il n'y avait rien de prémédité, j'allais chez le notaire », explique le prévenu.
« ça fait des années que ça se passe mal », lui rappelle la présidente. Et l'épouse de confirmer : « Tout est prétexte pour venir m'adresser la parole, même depuis sa dernière condamnation. Je suis vraiment lassée… »
« Il est temps de siffler la fin de la partie, a entamé », le procureur dans ses réquisitions. Puis, Philippe Mao a réclamé l'annulation du sursis et deux mois d'emprisonnement. Malgré l'habile plaidoirie du défenseur Me David Cuccullière, qui a demandé la relaxe au prétexte qu'aucun de deux griefs n'était clairement établi, le prévenu a donc finalement été condamné et a fait l'objet d'un mandat de dépôt !
« Je veux m'en aller, a fait observer l' ex-mari. Je vais suivre une formation de conducteur de grue en septembre et partir à l'étranger. » « Ce serait la meilleure solution », lui a rétorqué la présidente.
Septembre… si la porte de la cellule s'est ouverte d'ici là.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/05/1394326-l-ex-epoux-violent-part-en-prison.html

La prison pour les casseurs

On se souvient sans doute des cambriolages en série qui avaient fait grand bruit dans la bonne ville de Pamiers, la nuit du 12 au 13 mai 2011, dans la zone industrielle notamment.
Pas moins d'une dizaine de commerces « visités » avec effraction et « en réunion », tels les magasins Nature et passion, La Halle aux vêtements ou encore la station-service Total, ces deux derniers n'ayant dû leur salut qu'à un déclenchement de l'alarme.
Cambriolée aussi, une annexe du conseil général, où du matériel informatique, des ordinateurs portables, des moniteurs, des télés et des appareils photo multiples avaient été dérobés.

Trahis par des ADN

C'est d'ailleurs dans ce dernier lieu que les policiers de Pamiers avaient pu réunir les indices ayant permis par la suite d'identifier quelques-uns des casseurs et ainsi remonter la filière : des gants chirurgicaux jetés dans les poubelles desquels allaient être extraits des ADN correspondant à ceux des protagonistes d'un casse similaire perpétré quelques mois auparavant à Montauban.
Etaient ainsi appréhendés des sujets roumains dont les points d'attache semblent varier entre l'Andorre et Toulouse. Une véritable entreprise de spécialistes du vol en série, dont quelques-uns des protagonistes, déjà condamnés en France pour la plupart (certains incarcérés entre-temps), étaient titulaires d'un lourd passé judiciaire (plusieurs années de prison) dans leur pays d'origine.
Comparaissaient dès lors au tribunal de Foix C.C., J.G., I.M. et C.S. (entre 21 et 31 ans), détenus préventivement depuis plusieurs mois, D.S. et I.T., qui devaient comparaître libres, brillant, bien sûr, par leur absence.
Si certains ont reconnu les faits, d'autres nieront jusqu'à leur présence sur les lieux des cambriolages, d'autres encore ne résumant leur rôle qu'à celui de « vigie ».
Le mérite de la très longue instruction en revient à la présidente de Combettes de Caumon et à un traducteur zélé et constant.

Un délibéré qui tombe dru

Les réquisitions du procureur Cozar ne pourront qu'aller dans le sens de la fermeté (plusieurs années de prison ferme et maintien en détention), la défense des prévenus présents, assurée par Me Plais, Me Fabbri , Me Simon-Grassa et Me Legros-Gimbert, du barreau de Toulouse, ne pouvant que tenter de minimiser les responsabilités de leurs clients respectifs, plaidant même, çà et là, de possibles non-lieux.
Rien n'y fera cependant (« Dura lex sed lex ») et le délibéré tombera dru : neuf à douze mois de prison ferme, de plus avec maintien en détention, et mandat d'arrêt prononcé à l'encontre des absents.
A la préfecture maintenant de prononcer d'éventuelles reconductions à la frontière une fois la peine purgée. Mais ceci est une autre histoire…
http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/05/1393952-une-ariegeoise-tuee-dans-un-accident-en-pologne.html

dimanche 8 juillet 2012

Une mère d'élève irascible jugée

Le 30 mars, Marie B., 41 ans, mère de la jeune E., surgissait furibarde sur les lieux d'un cours de gym de l'école Lucien-Goron et menaçait directement J.-M. F., enseignant, sous prétexte qu'il aurait « tiré les cheveux » de sa fille : « Je vous ferai la peau avec un couteau
[…] » Devant les dénégations et les explications posées du prof, elle en rajoutait encore : « Rien à foutre bâtard ! » Elle comparaît à la barre beaucoup plus calme, sous le chef de « menaces de mort ou d'atteintes aux biens d'un chargé de mission du service public ». L'enquête policière déterminera qu'au moment des faits un contentieux existait déjà entre l'enseignant et cette mère d'élève « surexcitée ».

Une position de victime

A la barre, Marie B. niera les faits : « Je ne l'ai pas insulté ni menacé, par contre on m'a menacé moi de me retirer mes enfants !…»
Mise sous contrôle judiciaire avant l'audience, Mme B. a fait l'objet d'une expertise psy qui a mis à jour « une pathologie mentale et un trouble du comportement relevant d'une enfance chaotique vécue à la Réunion ». Une « position de victime résultant d'antécédents douloureux et traumatiques, nécessitant des soins ».
Entre-temps, Mme B. était sommée « de ne pas revenir à l'école pour ne pas envenimer encore les rapports avec les enseignants », chose qu'elle a depuis appliquée à la lettre, attendant chaque fin d'après-midi sa fille au coin de la rue.
La partie civile (pour le maître agressé) aura une visée pédagogique plus qu'une démarche indemnitaire : « Par-delà cette tendance à la victimisation, il faut tenter de lui faire entendre la gravité des faits. Son souci premier doit être la bonne intégration de sa fille à laquelle le comportement de sa mère ne doit pas être préjudiciable. »

« Des mots créoles colorés »

Le ministère public enchaînera ses réquisitions dans l'apaisement : « Le contrôle judiciaire a été profitable à Mme B. Depuis, elle est beaucoup plus posée, l'agressivité dont elle avait fait preuve au moment des faits étant tombée. Qu'elle poursuive dans cette voie… » Et de requérir « trois mois assortis d'un sursis et mise à l'épreuve avec obligation de soins ». Me Plais poursuivra pour la défense de Marie B. : « Violentée dans sa jeunesse (des enfants de quatre pères différents…), elle vit actuellement seule avec deux de ses enfants auxquels elle tient plus qu'à la prunelle de ses yeux. Ses insultes ne sont que des mots créoles colorés… N'oubliez pas qu'elle travaille et qu'elle fait beaucoup d'efforts depuis son placement sous contrôle judiciaire… »
Délibéré : trois mois assortis d'un sursis et mise à l'épreuve. Obligations de soins. 300 € pour les frais d'avocat de la partie civile (article 375-1).

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/04/1393026-une-mere-d-eleve-irascible.html