jeudi 30 avril 2015

Meuse : l’aide soignante accusée de vol de bijoux à trois résidentes de la maison de retraite condamnée

Enceinte de six mois, cette ancienne aide-soignante à la maison de retraite de Sommedieue âgée de 26 ans n’a pas pu se présenter devant la justice. Au grand dam des familles des victimes, présentes dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Verdun, ce mercredi.
La jeune femme est accusée d’avoir, entre le 20 juillet et le 4 août 2014, volé des bijoux à trois résidentes de la maison de retraite, dont deux atteintes de la maladie d’Alzheimer. Alliance, collier : des objets d’une grande valeur sentimentale. Qu’elle a pris « sans réfléchir », selon son avocate Me Creton, « parce qu’elle avait de grandes difficultés financières. »
L’une des résidantes est aujourd’hui décédée, à l’âge de 95 ans. Elle souffrait de la maladie de Parkinson : c’est l’alliance de son époux décédé en 2003 qu’elle portait autour du cou et qu’elle ne quittait jamais qui lui avait été dérobée, comme nous l’avait confié sa fille, en janvier 2014.

« Pas de licenciement pour faute grave ! »

Tous ces bijoux, six au total, l’aide soignante les a revendus dans deux magasins spécialisés de Verdun. C’est d’ailleurs comme cela que les gendarmes l’ont identifiée. Elle n’a jamais rien nié.
À ce moment-là, elle avait pris rendez-vous avec la direction de la maison de retraite de Sommedieue : « Il y a alors eu une rupture conventionnelle de contrat », détaille le juge Jouanny. La jeune femme travaillait dans l’établissement depuis un an. « Et bien bravo ! Vive la vie ! Je vole des personnes âgées et je bénéficie d’une rupture conventionnelle de contrat même pas d’un licenciement pour faute grave ! », lance Me Christophe Héchinger pour la partie civile. Avant d’ajouter : « C’est révélateur de la part de l’employeur qui avait sûrement peur des Prud’hommes. » L’avocat déplore que depuis les faits, la jeune femme n’ait pas fait de démarche envers les familles des victimes pour les indemniser « même de façon symbolique ». « Bien sûr, il n’y a pas de facture. C’étaient des objets vieux de quarante ans… »
Des faits particulièrement « détestables » pour la substitut du procureur Lise-Marie Millière, qui requiert deux mois de prison avec sursis.
Difficile pour l’avocate de la défense, Me Béatrice Creton, de sortir son épingle du jeu. « Elle a agi bêtement et elle le regrette profondément », dit l’avocate. Qui tique tout de même sur les demandes d’indemnisation des parties civiles : « Il n’y a pas de facture pour prouver la valeur des objets. »
Jugement : un mois de prison ferme. Les trois parties civiles ont été indemnisées à hauteur de 375 € pour le préjudice matériel et 300 € pour le préjudice moral.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/04/29/sommedieue-l-aide-soignante-condamnee

Luc Fournié, le cafetier de Lavaur condamné pour meurtre, libéré par la chambre de l'instruction

Condamné à 7 ans de prison pour le meurtre de Jonathan Lavignasse dans son café de Lavaur le 14 décembre 2009, Luc Fournié est libre.
Sollicitée par la défense qui a fait appel de la condamnation de la cour d'assises du Tarn prononcée le 1er avril à Albi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse vient d'accorder sa remise en liberté sans contrôle judiciaire à Luc Fournié. Il a quitté ce matin la maison d'arrêt de Montauban où il était incarcéré depuis presque un  mois. "La chambre de l'instruction a logiquement considéré que la prison n'était pas faite pour les honnêtes gens, se réjouit Me Georges Catala. La discussion persiste sur l'état de légitime défense de M. Fournié le jour du drame. D'ailleurs, une nouvelle fois devant la chambre, le parquet général a estimé que les éléments de la légitime défense étaient réunis quand M. Fournié à tiré sur les cambrioleurs cette nuit-là."
 

Trois ans de prison ferme pour le père de l'enfant martyr

Quatre ans de prison, dont trois ferme et un avec sursis ! C'est la peine infligée par le tribunal correctionnel de Montauban, dans le cadre d'une comparution immédiate, à un père de famille de 30 ans, accusé de violences et de privations de soins et d'alimentation à l'encontre de son enfant âgé de cinq ans et demi. Bien évidemment, le petit garçon n'est pas présent au procès de son bourreau de papa, mais son ombre émouvante a constamment plané sur les débats. Son avocat, Me Laurent Mascarras, le décrit comme «un petit garçon très mignon», mais un enfant «en vraie souffrance. Au-delà des seules ecchymoses visibles, il porte sur l'expression même de son visage tous les stigmates des violences de son père.»

Un yaourt pour seul repas

Les mots douloureux ont résonné dans le tribunal lorsque le président a lu le témoignage livré par l'enfant aux gendarmes à partir du 15 avril dernier, le jour où tous les mauvais traitements qui lui étaient infligés dans la maison familiale de Larrazet ont enfin cessé. «Mon papa est méchant avec moi. Je prends des coups. Il ne me donne qu'un yaourt à manger. Ma chambre est fermée avec un crochet. Je ne peux pas en sortir. Je dois faire pipi dans une bouteille…»

Des humiliations

Les violences physiques et morales sont assorties d'humiliations. Quand son père qui en a la garde depuis 2011 est à table avec sa nouvelle compagne et les enfants de cette dernière, le petit garçon est parfois «autorisé» à regarder tout ce beau monde en train de partager le repas. En revanche, il est condamné à se tenir à l'écart, à ne surtout rien toucher et à ne rien avaler. Pour lui, c'est toujours un yaourt. «Deux yaourts dans le meilleur des cas, dans les bons jours», précise un enquêteur. A l'école, lorsqu'il y avait des gâteaux, comme il avait toujours très faim, «l'enfant se jetait dessus.»
Le 15 avril dernier, le petit blondinet a donc décidé de s'enfuir de l'enfer de cette chambre transformée en cellule. Il a marché au bord de la route, en direction de Beaumont-de-Lomagne où sa mère vit. Une automobiliste l'a reconnu, s'est arrêtée pour le prendre et va le conduire chez une voisine qui donnera l'alerte. «Moi, je ne le remets pas à son papa», dira-t-elle aux gendarmes.
En garde à vue, le père finira pas reconnaître les fessées et les claques données à son fils. Il aurait été lui-même victime de sévices dans sa jeunesse et se sentait aujourd'hui dépassé. Il a finalement écopé de trois ans de prison ferme et un avec sursis. Il a été écroué à l'issue de l'audience. Sa compagne a été condamnée à six mois de prison avec sursis pour n'avoir pas dénoncé les faits.
Malgré ce verdict, l'affaire n'est pourtant pas terminée. Elle reviendra en septembre devant le tribunal pour le volet des dommages et intérêts. En effet, les violences physiques et morales valent aujourd'hui à cet enfant d'être atteint de séquelles importantes et sans doute irréversibles.

Drame de la Feria de Béziers : procès renvoyé, les avocats réagissent

M e Abratkiewicz (défense) et Me Gimeno (partie civile) réagissent à l'annonce du renvoi du procès de l'affaire Blouet à une prochaine session d'assises. 
Le procès du drame de la Feria de Béziers est renvoyé à une prochaine session. Me Abratkiewicz (défense) et Me Gimeno (partie civile) réagissent à cette annonce.  Le procès ne pourra finalement pas se tenir ce mercredi 29 avril, ni se poursuivre, suite aux problèmes de santé d'un des magistrats de la cour d'assises de l'Hérault. Deux autres procès prévus à cette session de la cour d'assises de l'Hérault devraient également être renvoyés.
Depuis lundi 27 avril, la cour d'assises de l'Hérault jugeait Morgan Blouet pour coups mortels sur Julien Portale, 33 ans. Le faits se sont déroulés le 12 août 2012, lors de la Feria de Béziers, vers 3 h.
http://www.midilibre.fr/2015/04/29/on-aurait-dit-un-film-d-horreur,1155476.php

mercredi 29 avril 2015

Béziers : le tueur de la feria sur la corde raide

La cour d'assises de l'Hérault juge cette semaine Morgan Blouet 30 ans, pour le meurtre de Julien Portale, 33 ans, en pleine nuit de feria de Béziers le 11 août 2012.
Dans le box de la cour d'assises de l'Hérault, Morgan Blouet, 30 ans, physique de guerrier, est sur la corde raide depuis lundi matin. Il doit répondre de l'homicide par blessures mortelles infligées à Julien Portales vers 3h00 en pleine nuit de feria de Béziers le 11 août 2012.
C'était le premier soir de fête en ville. Les bodegas venaient de fermer. La musique s'était arrêtée et les fêtards remontaient souvent hagards et usés par l'alcool, le boulevard Saint Saëns l'axe principal de la fiesta, là où était garée la belle et rutilante grosse cylindrée de Morgan Blouet.
Cheveux courts, visage fermé, impassible, l'accusé, tente depuis deux jours de minimiser sa responsabilité dans ce drame absolu. Aux premières heures de l'audience il a reconnu les faits.
Hier, Blouet a confessé qu'il était responsable de ce qui s'était passé, mais dans une grande économie d'expression.
Il espère sans doute tirer bénéfice judiciaire et peine de réclusion raisonnable de la confusion qui existe autour du déroulement des faits.
Mais hier après-midi Vanessa, belle-sœur de Julien, témoin numéro un de l'altercation mortelle est venue éclairer les lanternes de la cour d'assises. Récit accablant pour l'accusé.
«Julien n'a pas touché la moto de Morgan Blouet. Il était tous près. Il disait que cela lui irait bien. L'homme qui était vêtu de noir, habillé comme un motard a porté une gifle à poing fermé Aurélie la compagne de Julien. Julien s'est approché du motard. Il a tenté de lui porter un coup pour défendre Aurélie.
Le motard a porté deux coups de poing à Julien. Le deuxième très puissant, a fait tomber Julien au sol. Il n'a pas pu se relever parce qu'il était sonné.
Le motard a ensuite frappé Julien au sol d'un coup de pied. Il n'a pas visé la poitrine ou la jambe, non… Mais la tête de Julien. Il a visé la tête avec son pied» raconte la jeune femme à la barre du tribunal.
Pour la défense de Morgan Blouet, il s'agit d'aménager autant que faire se pourra, la scène de l'altercation pour la transposer les coups mortels dans le cadre d'une bagarre dans laquelle, la victime pourrait avoir finalement une part de responsabilité.
«Donc si je comprends Julien a porté deux coups de poing à Morgan Blouet…» insiste Me Luc Abratkiewicz l'avocat du vigile. «Julien n'était pas homme à chercher la bagarre. Il travaillait tous les jours auprès de personnes âgées et de handicapés. Il avait un profond respect pour le corps humain» ajoute encore Vanessa. Quelques heures plus tôt, le professeur Michel Bassino, médecin légiste était venu enfoncer le clou sur la violence du coup mortel «porté sur la droite du crâne sans trace de lutte préalable.
Un coup d'une grande violence d'une grande puissance».
Dans le dossier les pièces sont accablantes : des traces de sang de la victime sur le bout de la chaussure de l'accusé qui démontre que c'est bien lui, et personne d'autre, qui a porté le coup de grâce sur le jeune à terre, à moitié assommé, déjà.
Dans la salle, les parents de Julien, Aurélie et leurs proches, souvent tétanisés, épient les réactions de l'accusé qui a fondu en larmes lorsque sa mère est venue déposée. Depuis l'accusé a repris le masque.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/29/2096051-beziers-le-tueur-de-la-feria-sur-la-corde-raide.html

Drame de la Feria de Béziers aux assises : "La tête a tourné et ça a été fini"

M organ Blouet est jugé cette semaine, devant la cour d'assises de l'Hérault, pour le meurtre de Julien Portale, 33 ans. Revivez en direct le deuxième jour du procès du mardi 28 avril.
Mort pour s'être trop approché d'une moto. Voilà, brièvement résumée, cette affaire à la genèse à peine croyable, sur laquelle se penchent depuis lundi 27 avril les jurés de la cour d'assises de l'Hérault. Le drame a endeuillé la Feria de Béziers il y a trois ans. Une marche blanche avait suivi, à laquelle avait participé l'enfant de la victime. Les jurés examinent donc depuis lundi ce dossier criminel de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Lundi 27 avril : premier jour du procès
Bien sûr, il a le physique de l'emploi. Une carrure d'1,94 m, pour "103 kg hier, 105 au moment des faits". Morgan Blouet a 30 ans, il est ceinture noire de jiu-jitsu et est aussi portier depuis des années dans les discothèques biterroises. Pas étonnant, se dit-on, de le retrouver dans le box de la cour d'assises de l'Hérault. Il y est accusé d'avoir frappé à mort, un soir de feria à Béziers, un homme qui s'était approché un peu trop près de sa belle moto Kawasaki 900 cm3. Julien Portale, 33 ans, est mort quelques heures plus tard, ce 11 août 2012, des suites d'un coup de pied reçu en pleine tête alors qu'il était au sol. Mais à l'ouverture de son procès, Morgan Blouet surprend. Il assène ce qu'il n'avait fini par avouer que du bout des lèvres, pendant l'instruction : "Je reconnais les faits."
Puis il parle de lui. Voix douce, élocution précise, parcours étonnant : famille heureuse et unie, bac + 5, licence en informatique, école de commerce à Montpellier, MBA en Australie. "J'ai voulu diversifier mes compétences", explique-t-il. En 2012, il est devenu cadre chez Carrefour, et est promis à une belle carrière. "Je pense que ce serait une erreur de me juger par rapport à mon gabarit. Je ne suis pas du tout ce que je parais."

Dans le box, Morgan Blouet est en larmes

"Votre dossier de personnalité est très bon, voire excellent", note le président Mocaer. L'accusé nuance, lui qui a plongé dans la dépression en prison. Il parle "des coups de couteau, des os brisés, des bagarres presque quotidiennes. On utilise beaucoup d'énergie pour le paraître, tout cela m'a épuisé psychologiquement". Psychiatres et psychologues confirment. "Psychorigide, narcissique, fragile, mais rien de pathologique", viennent-ils dire. Dans le box, Morgan Blouet est en larmes, chamboulé qu'on parle ainsi de lui. Il pleure encore quand sa mère, infirmière, poignante de dignité et d'émotion, raconte sa "famille sereine".
Et puis ceci, un matin d'été : "Une catastrophe est arrivée, le ciel nous est tombé sur la tête. Nous pensons souvent à la famille Portale. Mais c'est aussi un gros choc pour nous, puisque Morgan est incarcéré."
Dans ces multiples facettes, les jurés vont devoir trouver le reflet de la vérité. Pas facile. Au psy, l'accusé a dit avoir ainsi réagi parce qu'on lui avait volé sa moto deux mois plus tôt. "Il n'y a aucun élément d'enquête montrant qu'il y a eu vol de sa moto. Il y a beaucoup de mensonges chez M. Blouet", rétorque Gimeno, partie civile.
Le témoignage du restaurateur star Pierre Augé
Dans ce procès décalé, on aura aussi droit, même s'il n'est pas ici question de grand banditisme ou de terrorisme, à trois témoins intervenant "sous X", de façon étonnante. Cerise sur le gâteau, dès ce mardi matin : le témoignage de Pierre Augé, le restaurateur star de l'émission Top Chef de M6. Morgan Blouet avait accepté, ce soir-là, d'assurer la sécurité dans son établissement, La maison de Petit Pierre, "parce que c'était un restaurant gastronomique". Et qu'il n'y avait donc aucun risque de dérapage au menu de cette tragique soirée.

suivre le procès sur ce lien .............  http://www.midilibre.fr/2015/04/28/drame-de-la-feria-de-beziers-aux-assises-une-mise-a-mort-a-coups-de-pied,1155033.php

mardi 28 avril 2015

2e jour du procès : le Top chef biterrois Pierre Augé a témoigné à la barre

Ce mardi, ce sont les témoins qui sont attendus à la barre de la cours d'assises, au palais de justice de Montpellier. Avec 2 originalités, la présence médiatique d'une vedette des fourneaux et 3 personnes qui déposeront sous X donc anonymement.
Tôt ce mardi matin, le chef biterrois, Pierre Augé, était convoqué pour témoigner. Le restaurateur star de l'émission Top chef sur M6, est venu parler de l'accusé, Morgan Blouet. Ce dernier, le soir du drame, assurait la sécurité de l'établissement de Pierre Augé durant la feria, la maison de Petit Pierre.
Il avait accepté, selon lui, car il s'agissait d'un restaurant gastronomique et qu'il n'y avait aucun risque de dérapage, étant donné la clientèle.

Témoignage de Pierre Augé : "Il travaillait chez moi pendant la feria" (...) "Pour la feria, on ferme le restaurant et on se met en mode bodega. Je n'ai eu aucun souci avec lui par rapport à son travail". Pierre Augé précise que l'accusé a travaillé en tout, 4 fois pour lui, pour assurer la sécurité et qu'il a toujours été très respectueux et très gentil.
Et le chef de conclure qu'il n'avait eu avec Morgan Blouet que des relations professionnelles.

Les 3 témoins sous X à la barre

Evénement original mais pas inédit, 3 personnes ont demandé à déposer de façon anonyme devant la cour d'assises de l'Hérault.

Ils seront donc entendus et interrogés mais dans une salle à part. Leur identité restera secrète. Leur image sera relayée dans la salle d'audience, par vidéotransmission, avec une image floutée et une voix déformée afin de ne pas être reconnus.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/2015/04/28/2e-jour-du-proces-le-top-chef-biterrois-pierre-auge-temoigne-la-barre-713917.html

Besançon : du coup de coeur sur internet aux coups

En pianotant sur le site de rencontres par internet Mektoube, cette jeune bisontine espérait trouver un joli cœur. Mais au lieu de la baraka, c’est la scoumoune qui a été au rendez-vous. Et le prince charmant virtuel s’est avéré réellement harcelant. Puis violent.
Tout a commencé l’été dernier par quelques clics sur la toile. On se trouve charmant, on se drague gentiment et on caresse l’idée d’aller plus loin. Reste que les sentiments n’ont pas la même intensité de part et d’autre. Si la jeune femme, déjà mère de deux enfants, garde la tête froide, son prétendant virtuel lui, âgé de 35 ans, s’enflamme.

« Je vais te brûler »

Le voici qui déménage de Romans-sur-Isère, dans la Dôme, pour venir la rejoindre à Besançon. Ont-ils eu une relation ? Lui dit que oui, elle que non. Quoi qu’il en soit, rien ne saurait justifier le comportement qu’il va avoir par la suite.
Car lorsqu’elle lui signifie qu’elle ne compte pas poursuivre avec lui, il se montre menaçant. Par téléphone (« Je vais faire monter mon oncle de Marseille et il va s’occuper de toi, je vais te brûler, te mettre une balle dans la tête ») mais aussi en se présentant à sa porte et en sonnant à l’interphone.
Elle va porter plainte plusieurs fois. Notamment lorsqu’elle va retrouver le rétroviseur de son véhicule cassé.

Trauma crânien et fracture du nez

Mais rien ne va arrêter le prétendant dépité. Qui va la poursuivre jusque sur son lieu de travail. Tenter de rencontrer sa famille et son entourage professionnel. Jusqu’à ce jour de septembre où il se présente chez elle avec un bouquet de fleurs. Envoyé une nouvelle fois sur les roses, l’amant éconduit se montre violent.
Gifles, cheveux tirés, coups… la victime va se retrouver à l’hôpital avec un trauma crânien, une fracture du nez et dix jours d’invalidité. « Je voulais m’extirper mais elle me retenait par le t-shirt, alors je l’ai poussée et elle est tombée dans l’escalier », se défendra le prévenu.

Égocentrique et mégalomane

L’expert psychiatrique qui l’a examiné ayant relevé des traits égocentriques et mégalomanes, le parquet pointe un « comportement très inquiétant » et requiert 12 mois d’emprisonnement dont moitié avec sursis et mise à l’épreuve.
À la défense, Me Pedroletti va parler du « comportement ambigu de la victime qui a soufflé le chaud puis le froid sur leur relation » avant de souligner que le prévenu, jamais condamné auparavant, « a compris et ne recommencera plus. »
Le tribunal a prononcé une peine de 10 mois avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins.
Quant à la jeune femme, elle est depuis cet épisode partie au Maroc avec ses deux enfants.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/04/27/besancon-du-coup-de-coeur-sur-internet-aux-coups

Drame de la Feria de Béziers aux assises : revivez les temps forts

M organ Blouet est jugé cette semaine, devant la cour d'assises de l'Hérault, pour le meurtre de Julien Portale, 33 ans.
Mort pour s'être trop approché d'une moto. Voilà, brièvement résumée, cette affaire à la genèse à peine croyable, sur laquelle vont se pencher les jurés de la cour d'assises de l'Hérault à partir de ce lundi 27 avril après-midi. Le drame, qui ouvre la session, a endeuillé la Feria de Béziers il y a trois ans. Une marche blanche avait suivi, à laquelle avait participé l'enfant de la victime.
Violences volontaires ayant entraîné la mort
Les jurés vont examiner ce dossier criminel de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Dans le box, Morgan Blouet, tout juste trentenaire aujourd'hui, devra expliquer pourquoi il se serait ainsi acharné sur Julien Portale, 33 ans, le 11 août 2012 vers 3 h 30, sur l'avenue Saint-Saëns à Béziers, en marge de la Feria.
Il devra expliquer pourquoi il a porté des coups à son aîné, un père de famille, après que celui-ci a regardé, d'un peu trop près à son goût, sa grosse cylindrée. Il s'en est suivi un déchaînement de violences au cours duquel un coup de pied, administré alors que la victime avait chuté, aurait conduit à la mort. La victime est décédée deux jours plus tard, au CHRU de Montpellier. Les débats doivent durer jusqu'à jeudi.
regardez les temps forts du procès sur ce lien ...........  http://www.midilibre.fr/2015/04/26/le-drame-de-la-feria-examine-aux-assises,1154454.php

lundi 27 avril 2015

Bijouterie Cannes: le procureur fait appel

Le procureur de la République de Grasse, Georges Gutierrez, a indiqué aujourd'hui avoir fait appel des quatre condamnations prononcées par la cour d'assises dans une affaire mortelle de braquage d'un bijoutier de Cannes en 2011.
Vendredi la cour d'assises des Alpes-maritimes avait condamné quatre hommes responsables du braquage qui avait coûté la vie à un bijoutier cannois, à des peines de 10 à 22 ans de réclusion criminelle, des peines inférieures à celles requises par l'avocat général. La plus lourde peine, 22 ans de réclusion, avait été prononcée à l'encontre de Stéphane Thouvenel, l'auteur du tir qui avait tué le bijoutier, Thierry Unik, 42 ans. Stéphane Thouvenel, 40 ans, a reconnu avoir participé au braquage et être l'auteur du tir mais il a toujours assuré que ce dernier avait été "accidentel". Le parquet avait requis la perpétuité assortie d'une peine de 22 ans de sûreté contre l'auteur du coup mortel.

Ses trois co-accusés, à l'encontre desquels des peines de 15 à 25 ans de réclusion avaient été requises, ont été condamnés à 15, 12 et 10 ans de réclusion. Les peines prononcées avaient suscité la fureur des parties civiles, qui les avaient jugées trop légères.

Aujourd'hui, le procureur de la République a justifié sa décision de faire appel, estimant que les peines prononcées n'étaient "pas suffisamment sévères, eu égard à la personnalité des auteurs et à la gravité des faits". Un nouveau procès aura donc lieu devant la cour d'assises d'appel, vraisemblablement à Draguignan, dans le Var.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/04/27/97001-20150427FILWWW00309-bijouterie-cannes-le-procureur-fait-appel.php

La famille d'Agnès Marin saisit le Conseil supérieur de la magistrature

Le père, la mère et les grands-parents maternels de l'adolescente, violée et tuée en 2011 au Chambon-sur-Lignon, réclame des sanctions contre une juge qui avait remis en liberté le meurtrier, déjà condamné pour viol dans une affaire précédente.
Ils dénoncent la "légèreté" de la juge d'instruction, "dont les conséquences ont été dramatiques". Le père, la mère ainsi que les grands-parents paternels d'Agnès Marin, violée et tuée en 2011 au Chambon-sur-Lignon, a adressé une lettre au Conseil de la magistrature, "il y a trois semaines", dans laquelle ils réclament des sanctions contre une juge, qui avait remis en liberté le meurtrier de l'adolescente, condamné pour viol dans une affaire précédente. Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, avait été retrouvé dans une forêt alentour sur les indications de Matthieu, son meurtrier. Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé 17 coups de couteau.
Matthieu, âgé alors de 17 ans, avait intégré ce collège, qui a depuis fermé ses portes, dans le cadre d'un contrôle judiciaire strict après quatre mois de détention provisoire pour le viol, un an avant, d'une autre jeune fille dans le Gard. Citant plusieurs extraits du réquisitoire de l'avocat général lors du premier procès de juin 2013, la famille d'Agnès Marin estime que "ce contrôle judiciaire, du ressort de la Protection judiciaire de la jeunesse sous le contrôle du juge, a été totalement négligé une fois Mathieu Moulinas scolarisé au Cévenol", soulignant que l'internat était "mixte", un choix selon eux "éminemment contestable et pourtant validé par le magistrat instructeur".
 
"Des manquements dans l'exercice de son métier de juge d'instruction" 

Dans leur lettre, les parents estiment que la juge qui a instruit la première affaire de viol "a fait preuve de manquements dans l'exercice de son métier de juge d'instruction". "Nous demandons au Conseil Supérieur de la Magistrature d'examiner ce dossier et de prononcer à son encontre une sanction disciplinaire", concluent-ils.

Rejugé en appel, à huis clos en octobre dernier, devant la cour d'assises des mineurs de Riom (Puy-de-Dôme), pour le meurtre d'Agnès Marin, Matthieu, 20 ans, avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, peine rarissime pour le mineur qu'il était au moment des faits. Les jurés avaient ainsi confirmé le verdict prononcé en première instance par la cour d'assises du Puy-en-Velay, tout en l'assortissant d'un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins. Ses parents avaient renoncé avec leur fils à un pourvoi en cassation.
 

Relaxe pour l’évadé malchanceux

Daniel K. joue gros ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nancy. Car ce détenu de 36 ans de la prison de Nancy-Maxéville doit en principe sortir dans quelques jours. A condition bien sûr qu’il ne prenne pas une nouvelle peine de prison ferme.
Il est jugé pour une rocambolesque affaire d’évasion. Le mot « évasion » étant à prendre au sens juridique du terme. Il n’a pas scié les barreaux de sa cellule, ni creusé un tunnel. Il s’est contenté de ne pas réintégrer le centre pénitentiaire à temps alors qu’il bénéficiait d’une permission de sortie pour chercher du boulot.

Un visage signé Picasso

C’était le 14 mars dernier. Daniel K. devait revenir à 18 h en prison. Mais alors qu’il était sur le chemin du retour, à pied, il est rentré dans un poteau. Un moment de distraction, selon lui. Il était en train d’envoyer un SMS à son ex, il n’a pas vu le poteau et boum. Les policiers penchent, eux, pour un abus d’alcool. Dans leur procès-verbal, ils affirment en effet qu’il avait 2 grammes.
« Selon la police, le prévenu est censé avoir 2 g à 19 h et ensuite il a dû souffler dans le ballon vers 3 h du matin et il n’avait plus que 0,15 g. Cela voudrait dire qu’il a éliminé 1,85 g en 8 heures, ce qui serait un record du monde », ironise l’avocat du prisonnier, Me Matthieu Dulucq, qui dénonce une affaire « absurde ».
C’est vrai que l’alcool n’est pas la seule bizarrerie de cette histoire.
Ivre ou pas, après s’être tapé le poteau, le détenu s’est retrouvé dans les vapes et a dû être hospitalisé. Mais vers 2 h du matin, il a eu un petit creux. Il est sorti de l’hôpital en douce pour aller s’acheter un kebab. Il a ensuite voulu rentrer. Pas de bol, les portes de l’hôpital étaient closes.
Il est donc parti… au centre pénitentiaire où il est arrivé vers 3 h du matin, soit avec onze heures de retard. Suffisant pour la substitut du procureur, Sabine Marthouret, pour le considérer comme un évadé. Et de requérir 3 mois de prison ferme supplémentaire.
Dans une plaidoirie inspirée, l’avocat de la défense tente d’arracher la relaxe en avançant des arguments de droit tout en faisant rire la galerie. Me Dulucq rappelle notamment que son client est poursuivi par une incroyable malchance dans cette histoire. Quelques jours avant de s’ouvrir une arcade sourcilière contre le poteau, il s’était ouvert l’autre arcade en tombant du lit à étage de la cellule où il venait d’être transféré.
« Lorsque je l’ai vu en garde à vue, son visage était un chef-d’œuvre cubisme. On aurait dit un tableau de Picasso », lâche Me Dulucq.
Au final, le tribunal n’a pas voulu rajouter une nouvelle tuile dans la série noire vécue par son client. Jugement : relaxe.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2015/04/27/relaxe-pour-l-evade-malchanceux

Le drame de la Feria de Béziers examiné aux assises

M organ Blouet est jugé cette semaine, devant la cour d'assises de l'Hérault, pour le meurtre de Julien Portale, 33 ans.
Mort pour s'être trop approché d'une moto. Voilà, brièvement résumée, cette affaire à la genèse à peine croyable, sur laquelle vont se pencher les jurés de la cour d'assises de l'Hérault à partir de ce lundi 27 avril après-midi.Le drame, qui ouvre la session, a endeuillé la Feria de Béziers il y a trois ans. Une marche blanche avait suivi, à laquelle avait participé l'enfant de la victime.
Violences volontaires ayant entraîné la mort
Les jurés vont examiner ce dossier criminel de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Dans le box, Morgan Blouet, tout juste trentenaire aujourd'hui, devra expliquer pourquoi il se serait ainsi acharné sur Julien Portale, 33 ans, le 11 août 2012 vers 3 h 30, sur l'avenue Saint-Saëns à Béziers, en marge de la Feria.
Il devra expliquer pourquoi il a porté des coups à son aîné, un père de famille, après que celui-ci a regardé, d'un peu trop près à son goût, sa grosse cylindrée. Il s'en est suivi un déchaînement de violences au cours duquel un coup de pied, administré alors que la victime avait chuté, aurait conduit à la mort. La victime est décédée deux jours plus tard, au CHRU de Montpellier. Les débats doivent durer jusqu'à jeudi.
http://www.midilibre.fr/2015/04/26/braquage-et-vol-en-bande-organisee,1154453.php

Une affaire de braquage et de vol en bande organisée devant les assises du Gard

L es faits avaient eu lieu dans la région d'Alès. Le procès débute ce lundi 27 avril à Nîmes.
L'enquête des gendarmes de la section de recherches de Nîmes démarre après qu'une série de vols à la voiture bélier commis dans la région d'Alès. En quelques semaines, une équipe de malfrats sévit dans le secteur. Pratiquement toujours de la même façon, un véhicule est projeté contre l'entrée d'un commerce pour défoncer les accès et faire main basse sur le contenu des magasins.
Lors d'un casse, un bureau de tabac a été dévalisé de plusieurs cartouches de cigarettes. Dans deux autres cas, ce sont des vols à main armée qui sont reprochés aux suspects. Ainsi, le hold-up de la Foir'fouille d'Alès du 26 août 2012 est reproché à l'un des accusés tandis qu'un autre suspect est mis en accusation pour le braquage d'un bureau de tabac à Cendras en mars 2012.

Deux mis en cause ont bénéficié d'un non-lieu

En fait, deux magistrats instructeurs ont travaillé sur ces affaires de vols. Deux mis en cause ont bénéficié d'un non-lieu et certains vols commis dans la région d'Alès (faute d'éléments assez consistants) n'ont pas pu donner lieu à des poursuites.
Les deux juges ont décidé de renvoyer aux assises trois hommes âgés de 28 à 31 ans. Certains se présentent devant la cour d'assises du Gard avec des casiers judiciaires déjà passablement noircis par les condamnations. La présidente Geneviève Perrin devrait examiner la personnalité des accusés avant d'aborder le fond des dossiers. L'avocat général, Didier Durand, portera la parole de l'accusation. Massinissa Hachache sera défendu par Me Claire Sadoul, Me Jean-Marc Darrigade assistera Mahfoud Hansali. Mes Louis Alain Lemaire et Coralie Gay assureront la défense de Ludovic Rocchi.

http://www.midilibre.fr/2015/04/26/braquage-et-vol-en-bande-organisee,1154453.php

dimanche 26 avril 2015

Le voleur d'un mobile laisse une facture de 92.000 euros à Toulon

Après avoir volé la carte Sim d'un mobile en décembre, l'homme l'a utilisée en appelant à l'étranger et en surfant sur Internet. Il a été présenté devant le tribunal correctionnel.
C'est en recevant la facture mensuelle de son opérateur téléphonique que le responsable d'une société implantée dans l'agglomération toulonnaise a failli s'étouffer.
Le montant affiché dépassait les 92.000 euros pour une seule ligne.
Après la stupéfaction, le lien était rapidement fait avec le vol d'un mobile, commis dans un des véhicules de l'entreprise, en décembre 2014.
L'auteur du larcin utilisant depuis la carte Sim du téléphone mobile à destination des pays du Maghreb mais aussi sur internet avec l'utilisation de plusieurs giga octets de connexions.
Identifié, le voleur/utilisateur compulsif a finalement été interpellé en prison où il purge une peine de quatre mois pour maintien sur le territoire français malgré un arrêté de reconduite à la frontière.
Sous mandat de dépôt
Mercredi, ce Tunisien a été présenté devant le tribunal correctionnel de Toulon dans le cadre d'une comparution immédiate.
Il a indiqué vivre en France depuis quatre ans et travailler "au black". Il a précisé, "vouloir changer de vie".
La présidente lui a fait remarquer que comme changement de vie, il n'avait trouvé que la prison.
Quant à la fameuse carte Sim utilisée dans son portable haut de gamme, elle aurait, selon ses dires, était trouvée par terre dans un train.
Devant les magistrats, il a indiqué être venu à Toulon pour voir un cousin et être domicilié en Allemagne où il aurait fait valoir un droit d'asile.
La victime n'ayant pas pu être avisée, le jugement du dossier sur le fond a été renvoyé à une date ultérieure.
Le tribunal a suivi les réquisitions du représentant du ministère public en ordonnant le mandat de dépôt du prévenu jusqu'à la prochaine audience.
http://www.nicematin.com/derniere-minute/le-voleur-dun-mobile-laisse-une-facture-de-92000-euros-a-toulon.2190142.html

Courcelles : deux ans de prison et trois mandats d’arrêt lancés pour enlèvement et séquestration

Vol de fringues ou carottage d’un kilo et demi de drogue ? À chacun sa version. Les trois prévenus (Adlen Laib, 23 ans, son oncle Miloud Merdjaoui, 31 ans et Zacharie Yakhoui, 20 ans) évoquent un cambriolage, au domicile du premier, portant notamment sur des vêtements et des consoles de jeux.
Après avoir mené leur petite enquête, ils auraient identifié les auteurs du vol et auraient décidé de régler l’affaire sinon à l’amiable, à tout le moins à leur manière. Sans en référer à la police. Voilà comment Leïla, une fille du quartier, et Oumar, un mineur de 16 ans, se sont retrouvés dans les griffes du trio. Pour une explication des plus musclée.
Me Rouzet : « Ce sont des méthodes de petits caïds contre une fille et un mineur. Ce n’est pas très glorieux »
« D’une barbarie rare dans notre région », s’emporte Me Guichard, l’avocat de Leïla. « C’est la loi de jungle », peste cette dernière qui dézingue la thèse du vol de vêtements : « Je fais du 34, j’ai déjà du mal à trouver des habits à ma taille. Regardez-le lui (elle indique le solide gabarit de Laib). C’est des conneries ! On m’a kidnappée pendant plus de cinq heures. On m’a volé mon or, ma chaîne, mes bagues et mon salaire. On m’a frappé les jambes avec des cannes télescopiques ! Regardez mes jambes (elle exhibe des marques dans la peau). Ça, c’est parce que je ne donnais pas assez vite le code de ma carte bancaire. On me réclamait 20 000 € (N.D.L.R. : d’où le spectre de la drogue évoquée lors des débats). Ils regardent trop les films ceux-là ! Ouais, c’est vrai, j’ai été délinquante mais c’était il y a 15 ans. C’est fini tout ça ».
La fluette plaignante, qui dit peser 30 kilos, explique avoir été embarquée, le 17 juillet dernier. On lui aurait fait franchir la barrière du bois de Courcelles-lès-Montbéliard avant de l’entraîner au fin fond de la forêt pour une expédition punitive. On lui aurait montré un trou laissant à penser qu’on allait l’enterrer dedans. Elle parle d’Oumar, que les autres disaient vouloir jeter sur une voie ferrée. Un mineur qui était en pleurs.
Merdjaoui, qui reconnaît dans ses auditions « avoir tarté » intervient posément : « Si on avait mis tous ces coups, les pompiers l’auraient ramassée à la petite cuillère ». Or, l’interruption de travail résultant de l’examen est de… zéro jour. Une brèche dans laquelle s’engouffreront plus tard Mes Euvrard, Rey-Demaneuf et Barré, les avocats de la défense.
Me Rouzet, qui intervient pour le mineur, parle de « méthodes d’un autre temps, d’une autre culture. Des méthodes de petits caïds contre une fille et un mineur. Ce n’est pas très glorieux ». Leïla dit encore qu’on lui a volé sa voiture, qu’on l’a emmenée à la station d’Écot pour faire le plein avant de revenir sur Belfort pour aller voler des effets chez sa copine Assma.
Un rocambolesque périple qui donne lieu à des passes d’armes épiques entre avocats. Chacun cherchant à interpréter le dossier à son avantage en pointant les incohérences des autres.

Me Euvrard : « Une hystérie collective »

Au ministère public, Marie-Charlotte Fiorio en convient. Les poursuites reposent grandement sur les déclarations de la prénommée Leïla. Elle qualifie au demeurant les « explications des prévenus comme hallucinantes ». Pour la procureur, il y a bien eu enlèvement et séquestration. En conséquence, elle requiert « une peine dissuasive » dont elle fixe les contours : deux ans de prison ferme.
Me Euvrard parle de « degré d’hystérie collective ». Selon lui, le tribunal ne peut se faire de certitudes à la lumière des éléments du dossier. Cependant, il admet que Leïla « a pris une bonne raclée ». Me Rey-Demaneuf invite les magistrats à « s’affranchir des a priori. Arrêtons avec les fantasmes ! Le bois de Courcelles n’est pas celui où l’on va estourbir quiconque. C’est là où l’on va faire son jogging ». Elle pointe aussi les incohérences des plaignants dans le timing des sévices dénoncés. Me Barré pointe du doigt « des exagérations » et des « visions subliminales » chez l’énergique Leïla.
Les trois prévenus ont choisi de ne pas attendre le jugement. Ils ont quitté la salle d’audience alors que le tribunal se retirait pour délibérer.
Moins d’une heure plus tard, le couperet tombait : deux ans de prison ferme pour chacun des prévenus avec mandat de dépôt et plus de 10 000 € de dommages et intérêts à verser aux parties civiles.
Comme le trio n’était plus là, trois mandats d’arrêt ont été décernés.

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/04/25/courcelles-deux-ans-de-prison-et-trois-mandats-d-arret-lances-pour-enlevement-et-sequestration

samedi 25 avril 2015

Toulouse. Coups de machette à Jean-Jaurès: 2 et 3 ans de prison ferme

Les deux hommes qui avaient agressé un Sri Lankais de 26 ans à coups de machette, mi-mars sur les allées Jean-Jaurès ont été condamné, hier à 2 ans et 3 ans de prison ferme.
L'insulte de trop. Un «Nique ta mère !» prononcé en tamoul serait à l'origine de trois coups de machettes qui ont quasiment sectionné le bras, le 16 mars dernier, d'un Sri Lankais de 26 ans, en plein après-midi, sur les allées Jean-Jaurès à Toulouse.
Sourech Camalacananne, 18 ans, et Marc Thanagopal, 30 ans, ont comparu, hier, devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour répondre de cette expédition punitive d'une rare violence qui avait profondément choqué les témoins, ce lundi après-midi, et laissé la victime dans une mare de sang.
Face à leurs juges, les deux prévenus ont peiné à donner des explications convaincantes. «La veille au téléphone, il m'a agressé, a relaté Marc, poursuivi pour complicité. On s'est donné rendez-vous le lendemain à la gare pour que je lui rende ses papiers.» Car la victime, qui devait être embauchée dans l'entreprise de téléphonie de Marc, a finalement été mise sur la touche. L'homme voulait donc récupérer ses documents.

Bain de sang

Marc se rend donc au rendez-vous, accompagné de Sourech qui n'a jamais vu la victime. Le ton est vite monté et une première altercation s'en est suivie interrompue par l'arrivée de la police. Un peu plus loin, en face de l'hôtel Pullman, sur les allées Jean-Jaurès, les deux compères, en voiture, sont arrivés à hauteur de la victime. «Il arrêtait pas de m'insulter, j'ai craqué, reconnaît Sourech. J'avais fumé (N.D.L.R., du cannabis), ça m'a tourné la tête.» Il se saisit donc de la machette cachée sous le siège passager et sort. «Il est descendu, il n'a rien dit et m'a frappé», a décrit la victime, bras en écharpe. Trois coups dont deux au bras lui ont sectionné nerfs et muscles. Le troisième a perforé les poumons et engagé son pronostic vital. 60 jours d'interruption totale de travail.
«Ils ne se sont jamais rencontrés avant les faits et ça se termine dans un bain de sang», résume le procureur. Et de requérir 5 ans de prison dont quatre ferme pour les deux hommes.
Ils ont finalement écopé de 5 ans dont trois ferme pour l'auteur des coups âgé de 18 ans, et 5 ans dont deux ferme pour son complice. Ils sont repartis à Seysses.
 

Capvern. Responsable de la mort de sa compagne

André Goncalvès a d'abord adopté à la barre une attitude assez désagréable, au point d'être rappelé à l'ordre par la présidente : «Vous paraissez très ennuyé d'être là. Vous soupirez, vous soufflez, vous faites la moue. Sortez les mains de vos poches et tenez-vous correctement !» Au fur et à mesure que l'audience va se dérouler, le jeune homme va s'effondrer et finira par se mettre à pleurer doucement. En face de lui, une jeune femme, encadrée par deux retraités : la sœur et les parents de Céline, la compagne d'André. Le 22 décembre dernier, André et Cécile se rendent à Toulouse, avec une petite remorque attelée derrière leur voiture.
André double une voiture dans la rampe de Capvern, sur l'A64, puis se rabat brusquement et file vers la voie de droite, celle des véhicules lents. Un camion y circule et soudain, avec la remorque, c'est le choc, extrêmement violent. Les témoignages décrivent tous cette brusque manœuvre de rabattement. «Que s'est-il passé ?» interroge la présidente. «Je ne sais plus, j'ai doublé et après, plus rien. C'est le trou noir. J'ai cherché ma femme partout. C'était ma femme. Ma femme… Elle était enceinte d'une semaine.» «Votre permis avait été annulé. Comment se fait-il que vous rouliez ?» «Avec mon permis portugais, je l'ai toujours, il est valable.» Pour le procureur Jardin, la faute de conduite est évidente. D'autant plus évidente que le casier est déjà lourd : 4 condamnations, toutes liées à la route : vitesse et alcool. Pour la défense, au contraire, rien n'est vraiment prouvé et aucune faute n'est caractérisée : «On aurait pu faire des expertises : on n'arrive pas à savoir, rien n'est posé dans ce drame. En cas de doute, la règle à appliquer est simple. Quant à son attitude à la barre, elle n'est qu'apparence : il est terriblement meurtri et portera cette responsabilité toute sa vie. Même le conducteur le plus chevronné peut se retrouver dans cette situation. Je vous demande une décision juste et humaine».
À la fin de l'audience, la mère de Céline va s'approcher et prendre son gendre dans ses bras, pendant que le père lui met la main sur l'épaule : «Pour nous, est venue dire la sœur, il n'y a pas d'infraction, ni vitesse ni alcool. Nous n'avons pas voulu nous porter partie civile : la colère et la douleur ne nous la rendront pas». Le tribunal a reconnu André responsable de l'accident et l'a condamné à 18 mois de prison avec sursis, interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur en France pendant 18 mois.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/25/2093717-responsable-de-la-mort-de-sa-compagne.html

Besançon : il avait volé le sac d’une passante « pour rigoler »

« Je suis un violent, pas un voleur ! », lance Kader Fenzar depuis le box des prévenus. Placé en détention provisoire dans le cadre d’une affaire criminelle, ce jeune Bisontin, de 23 ans, déjà titulaire de six mentions au casier judiciaire, comparaît pour un vol à l’arraché.
Il circule de jour-là en voiture rue des Granges, musique à fond et vitre baissée, lorsqu’il tend le bras et attrape le sac à main qui pend à l’épaule d’une passante. Mais celle-ci s’agrippe à son bien. Le conducteur accélère alors et, après avoir été traînée sur une vingtaine de mètres, elle est contrainte de lâcher.
Par chance, la voiture du voleur vient de tourner et se retrouve bloquée par un camion. La victime va réussir à reprendre son sac des mains de l’adolescente qui était en train de la fouiller, assise sur le siège passager.
Une autre jeune femme, surgie de l’arrière du véhicule, va toutefois l’attraper à la gorge et lui frapper la tête à trois reprises sur la carrosserie avant de remonter en voiture et de partir. La victime aura toutefois le temps de relever l’immatriculation du véhicule.

« Il roule comme un fou, ça nous amuse »

« J’étais en bande, je n’ai pas réfléchi, j’ai fait ça pour rigoler », explique Kader Fenzar, seul protagoniste poursuivi. Entendues mais non poursuivies, les furie squi lui tenaient liue de passagères, mineures, ont expliqué : « On aime bien monter en voiture avec lui, il roule comme un fou et ça nous amuse, on rigole comme des folles. »
Le parquet ayant requis 6 mois ferme, le tribunal en a prononcé 5 après que la défense, assurée par Me Bresson, a souligné : « Lorsqu’il dit que c’était pour plaisanter, c’est malheureusement vrai. Mais depuis il a mûri. » Avant de se voir condamné, l’intéressé avait reconnu : « C’est vrai que j’aimerais pas qu’on fasse ça à un membre de ma famille. »
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/04/24/besancon-il-avait-vole-le-sac-d-une-passante-pour-rigoler

vendredi 24 avril 2015

Bijouterie Cannes: 22 ans pour le tireur

L'auteur du tir qui avait coûté la vie à un bijoutier cannois en novembre 2011 vient d'être condamné 22 ans de réclusion par la Cour d'assise des Alpes-Maritimes. Stéphane Thouvenel a toujours soutenu que le tir était accidentel.

L'avocat général, Philippe Toccanier,
avait requis hier la perpétuité.

Ses complices ont écopés de peines allant de 10 à 15 ans


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/04/24/97001-20150424FILWWW00153-bijouterie-cannes-22-ans-pour-le-tireur.php

Procès du braquage de la bijouterie Unik de Cannes: le jury s'est retiré pour délibérer

La cour d'assises des Alpes Maritimes vient de partir délibérer dans le cadre du procès des braqueurs de la bijouterie Unik de Cannes, le 26 novembre 2011.
>> RELIRE. Braquage de la bijouterie Unik à Cannes: perpétuité requise contre le tireur
L'avocat général Philippe Toccanier a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité contre Stéphane Thouvenel,41 ans, l'auteur du tir mortel sur Thierry Unik, un bijoutier de Cannes La Bocca.
Le magistrat a demandé des peines de 15 à 25 ans de réclusion à l'encontre des trois co-accusés.
Me Fabien Collado, le défenseur de Thouvenel, a rappelé dans l'ultime plaidoirie que son client "est un petit délinquant, pas un criminel, pas un tueur" et a décrit cette équipe demalfaiteurs "d'amateurs".
Les quatre accusés répondent de vol avec violences ayant entraîné la mort et association de malfaiteurs.
>> RELIRE. Les braqueurs de la bijouterie Unik sont "responsables de leurs actes", selon les experts

http://www.nicematin.com/cannes/proces-du-braquage-de-la-bijouterie-unik-de-cannes-le-jury-sest-retire-pour-deliberer.2188825.html

Ingré : l'entreprise Technitoit condamnée pour vente forcée

La société Technitoit, basée à Ingré, dans le Loiret, a été condamnée mardi par le tribunal correctionnel d'Orléans. L'entreprise était poursuivie avec certains de ses commerciaux pour des faits de vente forcée. Des techniques de vente dont des particuliers parfois vulnérables ont été les victimes.
Pour l'avocat des plaignants, c'est un soulagement. Le tribunal correctionnel d'Orléans a reconnu mardi la qualité de victimes à ses clients, en condamnant des représentants de la société Technitoit pour des démarchages agressifs.

Parmi les prévenus, dix commerciaux ou représentants de cette entreprise spécialisée dans la restauration de toiture. Quatre d'entre eux ont écopé de peine de prison avec sursis, et plusieurs milliers d'euros d'amende. La société Technitoit était également poursuivie en tant que personne morale. Elle devra versée une amende de 100.000 euros.

Abus de faiblesse et pratiques commerciales agressives

Convoqués le 24 février devant le tribunal correctionnel d'Orléans, les prévenus avaient dû s'expliquer des faits de vente forcée et de démarchage agressif. Outre les peines prononcées par le tribunal, les contrats de crédits souscrits par la dizaine de plaignants ont été annulés par la justice.

L'entreprise et ses représentants ont dix jours pour faire appel de ce jugement.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre/2015/04/21/ingre-l-entreprise-technitoit-condamnee-pour-vente-forcee-709585.html

Tueur de l'Essonne: Yoni Palmier fait appel

Yoni Palmier a décidé de faire appel de sa condamnation à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour quatre assassinats commis dans l'Essonne entre novembre 2011 et avril 2012.

Lors de
ce procès dit du "Tueur de l'Essonne", Palmier a toujours nié avoir tiré, ne reconnaissant qu'une "responsabilité" dans le premier meurtre.

La cour avait également décidé à son encontre un placement en rétention de sûreté à l'issue de sa détention s'il s'avérait être toujours dangereux, une mesure très rarement prononcée depuis son entrée en vigueur en 2008

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/04/24/97001-20150424FILWWW00082-tueur-de-l-essonne-yoni-palmier-fait-appel.php

Trafic de drogue à La Rochelle : quatre présentations devant le juge d'instruction

Les policiers du Raid et leurs collègues de la sécurité départementale de Charente-Maritime sont intervenus, mardi, dans le quartier de Mireuil, à La Rochelle, dans le cadre d'une commission rogatoire, pour procéder à des interpellations visant un trafic de drogue.
Des interpellations avaient eu lieu, ainsi que la saisie d'argent et de stupéfiants. Huit personnes avaient été placées en garde à vue au commissariat de La Rochelle. Quatre d'entre-elles seront présentées ce vendredi à un juge d'instruction pour être mises en examen, a-t-on appris, hier, du parquet de La Rochelle.
http://www.sudouest.fr/2015/04/24/trafic-de-drogue-a-la-rochelle-quatre-presentations-devant-le-juge-d-instruction-1902453-1391.php

Besançon : 30 mois ferme pour la mère qui avait kidnappé et emmené ses enfants en Iran

Seul le père, Dany Laurent, s’est présenté à l’audience. Deux ans et demi après avoir récupéré ses enfants au terme de six ans et demi de séparation, les mots se bousculent dans sa voix lorsqu’il retrace le calvaire qui a été le sien
Les arrêts maladie, les allers-retours en Iran, le désespoir et la dépression. « Je pense que si je n’avais pas retrouvé mon fils et ma fille fin 2012, je ne serais pas là devant vous », lance-t-il aux juges.
L’affaire qui a connu de multiples rebonds a commencé le 1er janvier 2006. Lorsque la mère des enfants, Fatemeh Ghanbar Pour, 49 ans aujourd’hui, a kidnappé ses enfants pour les emmener dans son pays d’origine, l’Iran. Avec l’aide d’un prêtre bisontin. Et des passeports délivrés par la préfecture.

Harcelante

À l’époque, les parents sont séparés depuis plus de trois ans, après douze ans de vie commune. Une séparation conflictuelle.
La mère a multiplié les plaintes à l’encontre du père pour des faits imaginaires de négligences, corruption de mineur et même agressions sexuelles (une dizaine de plaintes au total pour des enquêtes qui ont entièrement dédouané le père). Le père va « avoir le malheur de dire que la mère est un monstre pour ses enfants » et les enfants vont être placés. D’abord chez leur grand-mère paternelle, mais la mère, se montrant harcelante, va faire échouer le placement. Confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, gérée par le conseil général, le garçon et la fillette, alors âgés de 4 et 6 ans seront imprudemment confiés à leur mère pour le Nouvel An 2006. Leur père ne les reverra pas avant l’été 2012…

« Comportement hystérique »

Entre-temps, il aura remué ciel et terre, perdu le sommeil et la santé, sans compter les dizaines de milliers d’euros dépensés en procédures et séjours à Téhéran… En vain.
Il ira jusqu’à se convertir à l’Islam chiite pour faire valoir ses droits («En Iran, le père a tous les droits selon la loi musulmane, encore faut-il qu’il soit musulman »), et finira par obtenir gain de cause.
La mère ayant été condamnée en Iran, le service d’application des peines local va enclencher des mesures de recherche adéquates. Retrouvée, elle devra alors confier les enfants à leur père. Qui les rapatriera en France où ils vivent désormais avec lui. Scolarisés normalement, mais toujours suivis par une psychologue de la PMI (protection maternelle et infantile).
Absente à l’audience du tribunal correctionnel où elle était jugée pour « soustraction d’enfants » et « rétention hors de France », la mère n’a pu entendre les conclusions de l’expertise psychiatrique qui a pointé son « comportement hystérique. »

30 mois de prison ferme

Soulignant « la gravité des faits, la douleur du père et l’absence de remords de la mère », le parquet requiert un an ferme à l’encontre de cette dernière. Le tribunal est allé au-delà en condamnant Fatemeh Ghanbar Pour à 30 mois de prison ferme. Elle devra en outre indemniser son ex-époux et ses enfants pour des montants sur lesquels le tribunal statuera ultérieurement.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/04/23/besancon-30-mois-ferme-pour-la-mere-qui-avait-kidnappe-et-emmene-ses-enfants-en-iran

Besançon : procès d’un coup de volant mortel sous alcool

« TOUT LE MONDE peut commettre une faute d’inattention ou une imprudence qui peut avoir des conséquences dramatiques », relève le procureur. Avant de marteler : « Mais là, ce qui choque et révolte, c’est que la mort aurait pu et dû être évitée. »
Il est environ 6 h ce dimanche 8 avril 2012. Deux jeunes qui viennent de quitter la discothèque Le Monte Christo 3, à La Vrine, marchent le long de la route en direction de Pontarlier. Surgit une voiture avec six personnes à bord.
Le conducteur, qui roule avec quelque 2,40 g d’alcool dans le sang, vient de réaliser qu’il roule à contresens. Il donne un coup de volant, la voiture empiète sur l’accotement et vient frôler l’un des piétons avant de faucher le second.

Le véhicule ne s’est pas arrêté

Rapidement sur les lieux, les sapeurs-pompiers ne pourront ramener à la vie le jeune homme dont le corps va être retrouvé à plusieurs mètres du point d’impact.
Le véhicule en cause, lui, ne s’est pas arrêté. Du moins pas immédiatement. Il faudra que les trois auto-stoppeurs à bord se rebellent et crient au chauffeur de s’arrêter pour qu’il accepte de les faire descendre à 800 m des lieux du drame. Si ces derniers tenteront d’aller porter secours à la victime, les trois copains restés dans le véhicule rentreront chez eux.
Les deux passagers se présenteront d’eux-mêmes quelques heures plus tard à la gendarmerie. Il faudra en revanche aller chercher à son domicile le conducteur, Franck Goillerey, 28 ans à l’époque, qui renâclera à suivre les hommes en uniforme.

« Irresponsabilité, lâcheté, égoïsme démesuré »

« Je n’étais pas mature, je n’avais pas le sens des responsabilités », explique ce dernier face aux juges. « C’est bien le problème de ces accidents-là », souligne le président Pernot, « la prise de conscience n’arrive qu’après. »
Représentant les proches et amis de la victime, Mes Serri et Pillot-Quenot fustigeront « l’irresponsabilité, la lâcheté et l’égoïsme démesuré » tant du conducteur que de ses deux passagers, poursuivis, eux, pour non-assistance à personne en danger.
Le parquet préconisera d’infliger douze mois dont six avec sursis et mise à l’épreuve à ces derniers et quatre ans dont deux avec sursis et mise à l’épreuve pour le conducteur, déjà condamné à quatre reprises, dont deux pour conduite en état alcoolique. Plus une annulation du permis avec cinq ans avant de pouvoir le repasser.

Trente mois ferme pour le conducteur

Côté défense, Me Bocher-Allanet pour les deux passagers et Me Weiermann pour le conducteur parleront de « panique » au moment des faits et affirmeront qu’aujourd’hui, « ils font profil bas et n’oublieront jamais ».
Le tribunal a condamné Franck Goillerey à trois ans de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve puis annulé son permis avec interdiction de le repasser avant trois ans. Les deux passagers écopent chacun de neuf mois avec sursis et mise à l’épreuve. Avec pour tous trois l’interdiction de fréquenter les débits de boisson et l’obligation de travailler, de se soigner et d’indemniser les victimes.
Avant que les juges ne partent délibérer, chacun avait fait part de sa « honte » et de son « sentiment de lâcheté ». Le conducteur concluant : « Je sais que c’est impardonnable et injustifiable ».

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2015/04/23/besancon-proces-d-un-coup-de-volant-mortel-sous-alcool

jeudi 23 avril 2015

Le meurtrier de Zakaria Maaji condamné à 15 ans de prison

Mercredi soir, Mohamed Zouaoui et Oumar Touré ont été reconnus coupables des faits de meurtre et de complicité de meurtre pour le second sur le jeune Zakaria Maaji le 23 décembre 2012.
 La sonnerie retentit au premier étage du palais de justice de Reims. Les forces anti-émeutes investissent une salle d'audience déjà bien remplie à cette heure tardive de la journée.

Après près de 5 heures de délibéré, la cour d'assises de la Marne a reconnu Mohamed Zouaoui coupable des faits de meurtre sur la personne de Zakaria Maaji et l'a condamné à 15 ans de réclusion criminelle. Oumar Touré a été reconnu coupable des faits de complicité de meurtre et condamné à 5 ans de prison dont 3 avec sursis et mise à l'épreuve pendant 3 ans.

Si Mohamed Zouaoui reprenait directement la direction de la prison, Omar Touré lui sortait libre du tribunal puisque la peine prononcée couvre la détention provisoire de deux ans déjà réalisée.
Les jurés ont donc suivi les réquisitions de l'avocat général.
« J’étais au courant de rien », a clamé Oumar Touré, accusé de complicité de meurtre. « C’était un accident », a répété Mohamed Zouaoui, le tireur.
Le rôle de Mohamed Zouaoui est clair : il a tiré sur Zakaria Maaji et l’a tué – reste à débattre du caractère « accidentel » de son tir. Celui d’Oumar Touré, lui, apparaît plus ténu. Que lui est-il reproché ? D’avoir « fait le taxi » pour Zouaoui dans le quartier Bernon ; de l’avoir aidé à fuir la scène de crime ; enfin, après lui avoir laissé le véhicule, d’être allé chez une amie pour… s’endormir

http://www.lunion.com/447842/article/2015-04-22/video-le-meurtrier-de-zakaria-maaji-condamne-a-15-ans-de-prison

Bijouterie de Cannes: la perpétuité pour le tireur

La Cour d'assises des Alpes-Maritimes a requis en fin de matinée, à Nice, la réclusion criminelle à perpétuité, associée à une période de sûreté de 22 ans, à l'encontre de Stéphane Thouvenel. Ce dernier avait été reconnu coupable du tir qui a coûté la vie à Michel Unik lors du braquage de sa bijouterie, en novembre 2011.

Devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes, l'avocat général Philippe Toccanier a demandé aussi des peines allant de 15 à 25 ans de réclusion criminelle pour les trois autres accusés, qui ont pris part à l'attaque contre le commerce cannois et comparaissent depuis une semaine.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/04/23/97001-20150423FILWWW00117-bijouterie-de-cannes-la-perpetuite-pour-le-tireur.php

Décès à l'hôpital : un an de prison avec sursis pour un chirurgien

Le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné jeudi le chirurgien Raphaël Moog à un an de prison avec sursis pour avoir tardé à secourir un adolescent décédé à l'hôpital de Strasbourg en 2008.
Les faits ont eu lieu le dimanche 21 septembre 2008. Après une chute à VTT, Maxime Walter, 15 ans, est admis en urgence vers midi dans le service du docteur Raphaël Moog, spécialisé en chirurgie pédiatrique viscérale à l'hôpital de Strasbourg-Hautepierre.
Souffrant d'une fracture de la rate de grade 4 sur une échelle de 5, d'une importante hémorragie interne, il est abondamment transfusé, mais son état empire néanmoins d'heure en heure. Le chirurgien, d'astreinte ce week-end là, ne se déplace qu'en fin d'après-midi. Le 22 septembre au matin, soit près de 24 heures après l'accident, le Dr Moog lui enlève finalement la rate, sans que cela puisse empêcher la mort du jeune sportif, après deux jours d'agonie.

Pas d'interdiction d'exercer

Face aux parents de l'adolescent qui se sont battus durant plusieurs années pour que l'affaire soit examinée par un tribunal, le Dr Raphaël Moog avait fini par exprimer des regrets au troisième jour de son procès, se disant "désolé ne pas avoir pu sauver Maxime".
Le parquet avait ensuite requis 18 mois de prison avec sursis et deux ans d'interdiction d'exercer à son encontre. "En ne se déplaçant pas" rapidement au chevet du patient alors qu'il était d'astreinte, puis en "persistant dans un choix qui n'était pas le bon", celui de ne pas opérer le patient pour lui enlever la rate, le praticien, âgé de 46 ans, "a privé Maxime Walter de toute chance de survie", avait estimé la substitut du procureur.
Le tribunal a donc finalement condamné le chirurgien à un an de prison avec sursis. "Raphaël Moog a commis une faute caractérisée résultant de l'accumulation de défaillances non conformes aux bonnes pratiques et constituant des imprudences et négligences", a-t-il estimé, pour caractériser l'homicide involontaire, sans pour autant assortir la peine d'une interdiction d'exercer.
 

mercredi 22 avril 2015

Mort de l'avocat Jacques Debray

L'avocat pénaliste Jacques Debray, qui avait défendu les Français Mourad Benchellali et Nizar Sassi, ex-détenus du camp américain de Guantanamo, est mort aujourd'hui.

Âgé de 57 ans, il est décédé à Lyon de la maladie de Charcot, contre laquelle il se battait depuis six ans.

Jacques Debray a été "un des premiers avocats à dénoncer les conditions sanitaires de détention" et "un des premiers à avoir assigné l'administration française" pour cela, se souvient Me Frédérique Bidault, proche de Jacques Debray.

L'avocat, qui a fait toute sa carrière à Lyon, s'est surtout illustré en défendant Mourad Benchellali et Nizar Sassi, deux jeunes originaires de Vénissieux (Métropole de Lyon) et respectivement détenus à Guantanamo de fin 2001 à 2004 et 2005, avant d'être renvoyés en France. Les deux hommes avaient été arrêtés dans la zone frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan à l'automne 2001. L'avocat s'était alors insurgé contre cette détention, déposant en France plusieurs démarches et notamment plainte pour arrestation illégale, détention arbitraire et torture.

Après de nombreuses péripéties judiciaires, Mourad Benchellali et Nizar Sassi ont été condamnés à un an d'emprisonnement ferme pour avoir rejoint entre 2000 et 2001 l'Afghanistan avec des visées jihadistes.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/04/22/97001-20150422FILWWW00347-mort-de-l-avocat-jacques-debray.php

LOIRE. Saint-Etienne : « Il ne cessait de dire à sa mère : je vais te tuer »

Les témoignages des voisins sont sans concession . Pour l’un, « il pète un plomb une fois par semaine et frappe sa mère ». Pour une autre, « il ne cessait de lui dire : je vais te tuer ». Le contexte semble bien lourd entre cette maman et son fils. L’homme, 35 ans, a été jugé mercredi par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne
Le 15 mars dernier, il a donc frappé sa mère et saccagé son appartement stéphanois ainsi que les portes d’entrée d’une voisine et de l’immeuble.
« Elle a dit que je faisais du mal à ma chienne, qu’elle allait appeler la police » s’est défendu le prévenu.
Il a été condamné à quinze mois de prison dont trois avec sursis.

http://www.leprogres.fr/loire/2015/04/22/saint-etienne-il-ne-cessait-de-dire-a-sa-mere-je-vais-te-tuer

DIRECT. Meurtre à Epernay : le principal suspect s'excuse à la barre

Oumar Touré et Mohamed Zouaoui, comparaissent depuis lundi devant la cour d’assises de la Marne. Ils sont accusés de meurtre et complicité de meurtre.
« J’étais au courant de rien », a clamé Oumar Touré, accusé de complicité de meurtre. « C’était un accident », a répété Mohamed Zouaoui, le tireur.
Le rôle de Mohamed Zouaoui est clair : il a tiré sur Zakaria Maaji et l’a tué – reste à débattre du caractère « accidentel » de son tir. Celui d’Oumar Touré, lui, apparaît plus ténu. Que lui est-il reproché ? D’avoir « fait le taxi » pour Zouaoui dans le quartier Bernon ; de l’avoir aidé à fuir la scène de crime ; enfin, après lui avoir laissé le véhicule, d’être allé chez une amie pour… s’endormir.
Le verdict est attendu ce mercredi soir.
http://www.lunion.com/447842/article/2015-04-22/direct-meurtre-a-epernay-le-principal-suspect-s-excuse-a-la-barre
Meurtre de Zakaria à Epernay: deux versions s... par UnionArdennais

Les braqueurs de la bijouterie Unik sont "responsables de leurs actes", selon les experts

Cinquième jour du procès à Nice ce mercredi des quatre braqueurs de la bijouterie Unik à Cannes.
Le bijoutier, Thierry Unik, 42 ans, avait été tué d'une balle dans la tête au moment du hold up.
>> PLUS D'INFOS. Tous les articles sur le procès Unik
Les experts psychologues et psychiatres qui se sont succédé à la barre hier de la cour d'assises des Alpes-Maritimes estiment que Stéphane Thouvenel, Hafid Dafri, Yassine Grabsi et Natalino Semedo Cabrol ne souffrent d'aucune maladie mentale.
Ils sont tous les quatre responsables de leurs actes, "accessibles à une sanction pénale". Le verdict est attendu vendredi.
Quatre braqueurs, quatre profils différents
Stéphane Thouvenel, 41 ans. Il était auto-entrepreneur dans la rénovation d'appartement au moment du braquage. Fils unique d'un couple uni, il a connu une adolescence dorée alors que ses parents étaient au service d'un émir du Qatar. Le retour à une vie plus modeste a été mal vécu par son père. Il a assisté à la tentative de suicide de son père. Il multiplie ensuite les conquêtes et les cambriolages. Criblé de dettes à cause de sa passion pour le jeu, il revendique l'idée d'attaquer la bijouterie. C'est lui  qui a tiré "accidentellement" - précise-t-il- sur Thierry Unik, le bijoutier, tué d'une balle dans la tête. Il a fait de fréquents séjours en prison. Son casier judiciaire porte neuf mentions.
>> LIRE AUSSI. "Thouvenel n'a pas le profil d'un tueur", selon une psychologue
Yassine Grabsi, 34 ans. Fils d'un ouvrier algérien, d'une fratrie de cinq, l'ambiance familiale est bonne. Il interrompt son BEP vente et vit de petits boulots sur les marchés. Il se lie d'amitié avec Thouvenel en raison de leur passion commune pour le tiercé. Son activité délictuelle débute au début des années 90. Il a neuf condamnations à son casier judiciaire, pour des vols mais surtout des délits routiers.
Hafid Dafri, 45 ans. Très connu de la police de Cannes, issu d'une fratrie de dix enfants, il a connu une enfance difficile, miséreuse, dans un camps de Harkis. Ses deux frères étaient également  délinquants. L'un, toxicomane, est décédé. Dafri lui-même a été héroïnomane dans les années 90.Recruté par Yassine Grabsi pour le braquage de la bijouterie Unik, il a distribué les armes et brisé les vitrines de la bijouterie. Il a neuf condamnations à son casier judiciaire. Son incarcération depuis son arrestation est émaillée d'incidents.
Natalino Semedo Cabral, 25 ans. Bon footballeur du FC Antibes, vie maritale stable, titulaire du permis poids lourd, il n'avait jamais fait parler de lui avant le braquage tragique de Cannes-La Bocca. L'incarcération de son frère jumeau aurait été un tournant de sa vie. "J'ai basculé d'un coup", a-t-il admis, séduit par la perspective d'un gain facile.
http://www.nicematin.com/cannes/les-braqueurs-de-la-bijouterie-unik-sont-responsables-de-leurs-actes-selon-les-experts.2186254.html

Béarn : deux mois de sursis pour avoir tiré à la carabine sur des militaires

Mickaël A. a été condamné ce mardi à deux mois de prison avec sursis pour deux tirs à la carabine sur deux militaires, effectués le 17 avril 2014 dans l'ouest-Béarn. Son arme est confisquée, il devra verser 600 euros à chaque militaire et sera interdit de posséder une arme pendant trois ans.
Le premier plomb avait heurté l'aile avant-gauche d'un véhicule des militaires des Forces spéciales, alors qu'un caporal-chef se trouvait dehors, à un mètre de l'impact. Le second, tiré quelques secondes plus tard, n'a pas été retrouvé. Ni le caporal-chef, ni son capitaine n'ont été blessés. Les militaires étaient en entraînement.
Le prévenu avait répété pour sa défense qu'il visait des oiseaux et s'entraînait sur des pignes de pin. 
http://www.sudouest.fr/2015/04/21/bearn-deux-mois-de-sursis-pour-avoir-tire-a-la-carabine-sur-des-militaires-1899167-4697.php

mardi 21 avril 2015

Jonathan Delay veut être «autre chose qu'un enfant d'Outreau »

C'est l'été en avril. Le soleil bombarde Paris. Un jeune homme en costume sombre s'assoit au fond d'un bar, près de la gare de l'Est. Il tombe la veste, retire sa cravate et commande un Coca. On le dirait sorti d'un entretien d'embauche.
Mais c'est une poignée de journalistes que ce grand brun costaud en chemisette blanche a conviés à un rendez-vous, entouré de ses deux avocats, Mes Patrice Reviron et Sylvain Cormier. Jonathan porte un nom qu'il a parfois envie de changer : Delay. Il est l'un des 12 enfants reconnus victimes de l'affaire d'Outreau. Il fêtera ses 21 ans le 23 mai, en plein procès de Daniel Legrand fils devant la cour d'assises à Rennes. Acquitté en appel, le père de famille sera jugé pour les viols et les agressions sexuelles sur les quatre enfants du couple Delay-Badaoui alors qu'il était mineur. Un volet de l'affaire de pédophilie qui n'avait jamais été audiencé. Absurde selon la plupart des observateurs mais parfaitement légal en droit, ce procès de Daniel Legrand fils, qui nie les faits et n'a jamais été mis en cause par les frères Delay pendant l'enquête, Jonathan s'y prépare et a hâte d'y être.

« Ça fait pas mal d'années que j'attends. J'ai envie d'y croire. Il existe peut-être une autre
justice, plus respectable à notre égard », dit posément le jeune homme, marqué par le premier procès de 2004 à Saint-Omer (Pas-de-Calais). « Mes frères et moi, on s'est retrouvés à la limite coupables de ce qui nous était arrivé ! » En disculpant treize accusés, Myriam Badaoui avait balayé la grande majorité des accusations de ses enfants. « On avait presque inversé les rôles, nous étions les menteurs », estime aujourd'hui Jonathan. « Mais je n'ai plus 10 ans, j'ai l'âge pour pouvoir parler. J'ai été reconnu comme victime, maintenant je veux être entendu », prévient-il avec fermeté. Pour lui, ce procès semble plus répondre à un besoin vital qu'à une soif de vengeance. « Ça fait dix ans que je vis avec un puzzle qui n'est pas terminé. Il manque une pièce. Après, je serai libre », philosophe-t-il.

Cet accusé qui lui fera face le mois prochain devant les assises de Rennes, il ne l'a pourtant jamais dénoncé. Jonathan élude. « Il ne parle pas de Daniel Legrand fils pendant l'enquête, mais on ne lui a pas non plus montré sa photo. Nous répondrons au procès », intervient Me Reviron. En fait, Jonathan ne fait pas mystère de ce qu'il pense de Daniel Legrand fils. « Si je me constitue partie civile, ce n'est pas anodin. Je n'ai pas l'intention de regarder les mouches voler », avertit celui qui, malgré son jeune âge à l'époque, certifie se souvenir de « 80 % de l'affaire d'Outreau comme si c'était hier ». Et il maintient être monté dans une voiture pour aller dans une ferme en Belgique (lieu présumé de viols jamais retrouvé), et même le
meurtre d'une fillette, improbable piste explorée par la police en vain.

S'exprimant avec facilité, Jonathan accepte de revenir sur son enfance difficile. Placé en famille d'accueil, puis ballotté de foyer en foyer en Belgique, « pour ma sécurité ». « Un jour, on m'a même agressé à cause de l'affaire », assure-t-il. Puis il retrace son adolescence chaotique. « Le jour de mes 18 ans, à minuit, on m'a mis dehors, au foyer de Boulogne-sur-Mer. Je suis retourné chez un ami en Belgique. En juin 2012, j'ai touché les 32 000 € de dommages et intérêts en tant que victime d'Outreau. Quand on vit avec 5 € par semaine... J'en ai profité, j'ai fait des soirées, je suis parti en vacances. J'avais soudainement beaucoup d'amis. Jusqu'au jour où je me suis réveillé avec plus rien. » Il travaille quelques semaines dans une boulangerie. Puis la galère. La rue. La psychiatrie...

Le passé, c'est aussi ses parents. Ce père, Thierry Delay, toujours incarcéré. « Aucun dialogue. Sa dernière lettre remonte à 2004. » En revanche, sa mère, Myriam Badaoui, lui a beaucoup écrit quand elle était en prison. « Des classeurs entiers... Je lui ai rendu visite en 2007. Elle n'a pas voulu répondre à mes questions. » Jonathan voulait savoir pourquoi sa mère avait changé sa version des faits. Le rendez-vous a tourné court. Il l'a revue il y a deux ans, après sa sortie de prison, en septembre 2011. Une Myriam Badaoui métamorphosée. « Elle avait perdu 70 kg et s'était fait refaire le nez, les pommettes, les dents. J'étais à côté de cette femme depuis vingt minutes sans l'avoir reconnue ! J'ai été honnête avec elle. Ça n'a pas été bisous-bisous, tu m'as manqué. Mais elle n'a toujours pas répondu à mes questions. Ça a duré quinze minutes maximum. » Depuis, plus de nouvelles. Son histoire, c'est aussi Outreau et la Tour-du-Renard. Il y est retourné, par curiosité. « J'ai croisé des anciens de mon immeuble. On m'a reconnu et fait comprendre que ma présence n'était pas souhaitable. J'ai vite décampé. »

Cela fait quatre mois que Jonathan est à Paris. Il a un logement et pense à son avenir. Dans un grand sourire, il s'imagine père de famille. Lui qui avait des bonnes notes à l'école aimerait reprendre des études de commerce. En attendant, il tient une promesse d'embauche comme serveur dans un restaurant après le procès. Jonathan aspire avec une paille son fond de Coca, comme un enfant, et donne rendez-vous au 19 mai à Rennes. « Et après, j'aimerais qu'on me voie comme autre chose qu'un enfant d'Outreau », lance-t-il en renouant sa cravate.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/apres-j-aimerais-qu-on-me-voie-comme-autre-chose-qu-un-enfant-d-outreau-21-04-2015-4712341.php

Reconstitution mercredi à Nice de l'assassinat d'Hélène Pastor et de son chauffeur

Organisée par le magistrat en charge de l'instruction, Christophe Perruaux, de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, elle doit permettre de déterminer les conditions dans lesquelles les deux exécutants présumés de cet assassinat ont opéré le 6 mai 2014, en fin d'après-midi. Les deux victimes étaient décédées quelques jours plus tard des suites de leurs blessures causées par une arme de chasse. Ce jour-là, Hélène Pastor avait été abattue, ainsi que son chauffeur, au moment où elle quittait en voiture l'hôpital L'Archet après avoir rendu visite à son fils, Gildo Pastor, qui y était hospitalisé.

Deux exécutants présumés

Les deux exécutants présumés sont Samine Saïd Ahmed, 24 ans, né à Moroni aux Comores, soupçonné d'être le tireur, et de Alhair Hamadi, 31 ans, Marseillais d'origine comorienne, dont le rôle aurait été celui de guetteur. Ce dernier, qui reconnaît sa participation aux faits, a indiqué aux enquêteurs qu'il pensait être venu de Marseille pour participer non pas à un assassinat mais au braquage d'une personne.

Les deux suspects, actuellement écroués à la prison des Baumettes, à Marseille, sont soupçonnés d'être les auteurs d'un meurtre commis en bande organisée pour lequel sept personnes au total ont été mises en examen.

Un commanditaire présumé

Outre les deux exécutants, il s'agit du commanditaire présumé, Wojciech Janowski, compagnon de la fille d'Hélène Pastor, qui aurait agi pour mettre la main sur l'héritage de la femme d'affaires, et du coach sportif Pascal Dauriac, suspecté d'être l'organisateur, ainsi que de trois autres intermédiaires.

1ère confrontation en février

Près de neuf mois après l'assassinat de la femme d'affaires monégasque, la première confrontation entre Wojciech Janowski et Pascal Dauriac, avait eu lieu début février. Ce face-à-face, "pauvre judiciairement et humainement", selon les avocats, n'avait pas duré plus d'une heure et demie entre le gendre qui avait avoué être le commanditaire de ce double assassinat avant de se rétracter, et Pascal Dauriac, recruteur présumé d'hommes de main marseillais et organisateur du "contrat".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/cote-d-azur/2015/04/21/reconstitution-mercredi-nice-de-l-assassinat-d-helene-pastor-et-de-son-chauffeur-708917.html

Bijouterie Unik: "Thouvenel n'a pas le profil d'un tueur" selon une psychologue

Stéphane Thouvenel, responsable du tir mortel qui a coûté la vie à Thierry Unik, bijoutier à Cannes La Bocca, "n'a pas du tout le profil d'un tueur", a expliqué une psychologue. "Il n'est pas psychopathe."
Ce mardi, au quatrième jour du procès des quatre braqueurs de la bijouterie Unik, survenu le 26 novembre 2011, experts psychologues et psychiatres vont éclairer la cour d'assises des Alpes-Maritimes sur la personnalité des accusés. Quatre Azuréens qui ont constitué à la hâte un gang mal préparé et particulièrement dangereux.
>> LIRE AUSSI. Qui sont les braqueurs de la bijouterie Unik de Cannes ?
Alors que le procès, qui a débuté jeudi, se déroulait jusqu'à présent sans incident, des insultes ont été échangées lundi soir entre les proches d'Hafid Dafri, l'un des accusés, et la famille du bijoutier à l'issue des débats.

http://www.nicematin.com/cannes/bijouterie-unik-thouvenel-na-pas-le-profil-dun-tueur-selon-une-psychologue.2185065.html

EN DIRECT. Assises de la Marne : la dernière nuit de Zakaria, 17 ans

Le 23 décembre 2012, Zakaria Maaji, 17 ans, était tué d’une balle dans la tête. Face aux jurés depuis ce lundi matin, deux hommes accusés de meurtre et complicité de meurtre. Nous suivons les audiences en direct
Dispute en sortie de discothèque entre deux jeunes du quartier Bernon d'Epernay. Banal, jusqu’à ce que l’un sorte un fusil. «Le p’tit Zak» s’écroule, tué d’une balle. Ce lundi, la cour d'assises est revenue sur cette soirée du 23 décembre 2012 au cours de laquelle un jeune homme de 17 ans a perdu la vie.
Lisez notre compte-rendu complet en cliquant ici

 Mohamed Zouaoui a 23 ans. Placé en détention provisoire depuis plus de deux ans, il est accusé d’avoir tué d’une balle dans la tête Zakaria Maaji, 17 ans, sur un parking du quartier Bernon, à Épernay.
Dans ce dossier, le meurtrier présumé n’est pas le seul accusé : Oumar Touré, 25 ans, est poursuivi pour complicité de meurtre. Lui arrive libre au palais de justice de Reims, placé sous contrôle judiciaire depuis l’été dernier après avoir passé dix-huit mois derrière les barreaux.
Outre les conclusions des enquêteurs et les questions des magistrats, ces deux-là devront affronter la sourde hostilité d’une famille réunie sur le banc des parties civiles, celle de Zakaria Maaji, plongée dans la douleur et, peut-être aussi, la rage d’avoir perdu ainsi l’un des leurs.

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