vendredi 30 septembre 2016

Dax : prison ferme pour l'ex-mari jaloux, condamné trois fois en un an

L'homme qui avait foncé avec sa voiture sur un trottoir de Saint-Paul-lès-Dax, en novembre, continuait à harceler son ex. Il a de nouveau été condamné jeudi
Un homme de 52 ans comparaissait jeudi pour la troisième fois en moins d'une année devant le tribunal correctionnel de Dax. Le 17 novembre 2015, cet artisan peintre avait défrayé la chronique en fonçant avec sa voiture sur un trottoir de Saint-Paul-lès-Dax afin d'intimider son ex-femme et le nouveau compagnon de cette dernière.
Les juges s'étaient montrés plutôt cléments en ordonnant une peine d'un an de prison avec sursis, assortie d'une obligation de soins et l'interdiction d'approcher et de parler avec les victimes.
Mais voilà, dès mars, le quinquagénaire fou de jalousie et de dépit n'avait pas respecté les interdits en approchant et en menaçant de mort son ex. Une partie de son sursis avait été levée et on l'avait envoyé se calmer en maison d'arrêt jusqu'en juin.
Le parquet et les magistrats ont pu trouver, un temps, des excuses à cet homme brisé par une séparation douloureuse. Mais jeudi, il est revenu pour la troisième fois au tribunal, pour les mêmes raisons : menaces de mort, harcèlement, intimidation. Le tribunal a estimé que le danger était sérieux et l'a condamné à quatre mois de prison ferme, le plaçant sous mandat de dépôt. En espérant qu'il décroche enfin de son amour perdu et de ses penchants violents en prison.
http://www.sudouest.fr/2016/09/30/nouvelle-peine-de-prison-pour-le-mari-econduit-2518321-3350.php

Triple infanticide dans la Meuse : 18 ans de réclusion

Après 3 h 30 de délibération, la Cour d’assises de la Meuse a rendu son verdict jeudi soir. Elle a condamné Mercedes Sola-Delgado, 42 ans, a 18 années de réclusion criminelle pour le meurtre de ses trois enfants en novembre 2013 à Bar-le-Duc. Ils étaient âgés de 2, 3 et 5 ans. La Cour a aussi retenu l’altération du discernement.
Sous la présidence de Catherine Hologne, les jurés ont fait preuve d’une certaine clémence envers l’accusée, du fait certainement de son histoire, de sa personnalité, de sa fragilité démontrée. Des traits que l’avocat de la défense, Amadou Cissé s’est attaché à montrer aux jurés. Tout en s’excusant auprès d’eux, « on vous a plongé dans l’horreur absolue. Il n’y a pas plus innocent, pas plus pur qu’un enfant. » Et pourtant « c’est une mère aimante, tout le monde l’a dit, qui a tué ses enfants. » « Une mère qui a rompu le pacte social », faisait remarquer quelques minutes plus tôt Olivier Glady, l’avocat général, tout en se disant « convaincu que les parents avaient aimé leurs enfants ».
Tout au long de ces trois jours de procès s’est toutefois posée la question de la présence du père auprès des enfants, de ses relations avec leur mère, de sa violence, de son chantage affectif et même de sa responsabilité dans le passage à l’acte de celle-ci. « Il s’est fait ôter ses trois enfants », a rappelé son avocat, Me Frédéric Berna qui, en plus d’assurer son rôle de partie civile, n’a eu de choix que de défendre son client qui s’il n’était pas dans le box des accusés a été pointé du doigt pendant tout le procès. « On a fait un portrait noir de lui, mais son affection envers les enfants était réelle. Valait mieux un père indigne qu’une mère aimante », a poursuivi on conseil. Une vision largement partagée par les deux autres avocats en partie civile, Me Elodie Lambert représentant la demi-sœur des enfants tués et Me Aline Vaissier-Catarame pour Enfance Majuscule ; cette dernière se disant convaincue que « la mère n’avait pas su tisser des liens avec ses enfants », alors que sa consœur insistait sur le fait que la mère savait « dès le vendredi qu’elle allait tuer ses enfants. »
Une préméditation qui n’a nullement été retenue par le ministère public et la Cour. L’avocat général faisant état d’une alchimie entre le contexte et les médicaments » laissant même la porte entre-ouverte à une possible altération du discernement au moment des faits. Du fait de la prise de Bromazépam (Lexomil). Pris seulement après en avoir donné aux enfants et les avoir tués pour les trois avocats de la partie civile. « Qu’elle a pris avant en grande quantité et sans calcul » pour la défense, ce qui provoqué chez elle des effets paradoxaux comme la désinhibition qui a entraîné le passage à l’acte.
« De la spirale du malheur conjugal à la spirale du malheur absolu », l’avocat général a peut-être résumé en une phrase cette tragique histoire humaine. Sans aucun doute.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2016/09/29/triple-infanticide-18-ans-de-reclusion

jeudi 29 septembre 2016

Meurtre de l'avenue Lavisgnottes à Biarritz : le banc des parties civiles est vide

Fait rare, le banc des parties civiles est vide dans le procès qui se tient depuis mercredi devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau

Dans le box des accusés, Benjamin Salles 25 ans, répond du meurtre de Stéphane Brun Pascutta, 49 ans au moment des faits en août 2014 à Biarritz. Yedmel Lath 21 ans, doit s'expliquer sur son attitude lors de la scène fatale. Il s'était abstenu d'intervenir.

Mais aucun membre de la famille de la victime n'est présent pour témoigner de sa personnalité et de sa vie. Stéphane Brun Pascutta était orphelin, et son unique parente, une tante, n'a pas manifesté son intérêt au dossier. Le portrait de la victime, qui se dessine depuis le début des débats, est donc un dessin par défaut, une silhouette esquissée par les témoignages de ceux qui l'ont connue, en particulier lors des dernières années de sa vie d'errance sur la Côte basque.

Menus larcins

À Biarritz, Stéphane Brun Pascutta était connu sous le pseudonyme de "Gigi" ou "Umberto". Cet homme sans emploi avait vendu son appartement de la région parisienne au mitan des années 2000 pour s'installer à Biarritz où il avait "flambé" son pécule, de même que l'héritage reçu quelques années plus tard après la mort de son père.
"Gigi de Paris" ne répondait pas lorsqu'on lui demandait où il habitait. Locataire d'un appartement excentré à Dax, il vivotait à Biarritz de services rendus et de menus larcins. Biarritz où sa réputation le précédait. Celle, en demi-teinte d'un homme "gentil" mais pouvant susciter un sentiment de peur. Celle d'un marginal "chaleureux" mais "traînant avec des gens peu recommandables". Celle d'un homme affable qui pouvait passer des bouts de nuit à tailler des bavettes avec un patron de discothèque, mais aimant aussi "se la raconter" et "se la jouer mafieux".

"2500 euros dans une enceinte"

L'été des faits, Stéphane Brun Pascutta faisait partie de la foule nocturne et interlope de la Grande plage de Biarritz. L'avant-veille de sa mort, il s'était rendu au studio de Benjamin Salles, ouvert à tous les vents, en compagnie de Kelly et Sarah.
"Il nous a demandé d'aller à l'appartement. Il devait récupérer 2500 euros dans une enceinte", témoigne ce jeudi matin Kelly, 17 ans lors des faits. Quelques instants plus tard, le quadragénaire qu'elle a nommé "papounet" dans sa liste de contacts téléphoniques, réapparaît avec le portefeuille et le téléphone portable de Benjamin Salles. Ce dernier, ainsi que son ami Yedmel Lath, vont ensuite s'efforcer de récupérer les objets jusqu'à la scène fatale du dimanche 31 août 2014 au petit matin. "Un mort pour rien", entend-on dans la salle des pas perdus. Ce jeudi, les bancs des parties civiles sont vides. Ceux de la partie civile aussi. A tout jamais.

http://www.sudouest.fr/2016/09/29/meurtre-de-l-avenue-lavisgnottes-a-biarritz-le-banc-des-parties-civiles-est-vide-2517868-4037.php

Trente ans de réclusion pour le meurtre d'Anne-Sophie Girollet

Jacky Martin, 54 ans, a été condamné dans la nuit de mercredi à jeudi à 30 ans de réclusion pour la séquestration et la mort de l’étudiante Anne-Sophie Girollet en 2005, des faits qu’il a niés tout au long de son procès
Au terme de près de six heures de délibéré, la cour d’assises de Saône-et-Loire, qui jugeait Jacky Martin depuis le 13 septembre, a assorti sa condamnation d’une peine de sûreté de vingt ans, conformément aux réquisitions de l’avocate générale Karine Malara.

«Assassin !»

Après le prononcé du verdict, l’accusé est resté impassible dans le box, tandis qu’un homme a lancé depuis le fond de la salle: «Assassin !».
Mercredi matin, Mme Malara avait demandé aux jurés «de ne pas aller en-dessous de trente ans de réclusion criminelle assortie d’une peine de sûreté de vingt ans».
Le quinquagénaire encourait la réclusion à perpétuité.

Un prédateur

Cet homme «est un prédateur» selon l’avocate générale, qui avait fustigé «son attitude de déni» tout au long du procès.
Étudiante en troisième année de médecine à Lyon, Anne-Sophie Girollet, 20 ans, avait disparu le 19 mars 2005 après un gala de danse à Mâcon.

Le corps de la jeune fille, morte par suffocation, avait été retrouvé le 2 avril, flottant dans la Saône. Sa voiture avait également été retrouvée dans la rivière, non loin de là.
Jacky Martin avait été interpellé sept ans après les faits après de nouvelles expertises sur les traces génétiques retrouvées dans la voiture de la jeune fille, l’homme étant inscrit au FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques) pour divers vols, recels de voiture et violences.

Tout au long de l’instruction, puis des débats devant la cour, l’accusé, 54 ans, avait clamé son innocence. «Moi, je n’ai pas de sang sur les mains», avait-il insisté avec aplomb dès le premier jour de son procès.

ADN

Karine Malara avait estimé que les explications de l’accusé sur la présence de son ADN «ne tenaient pas debout». «Comment expliquer la présence de son ADN dans la voiture, mais aussi sur les vêtements d’Anne-Sophie?», avait-elle fait valoir.
Réclamant l’acquittement de son client, l’un des avocats de Jacky Martin, Me Damien Varlet, avait pour sa part agité le spectre de «l’erreur judiciaire» dans ce dossier, relevant selon lui d’une «construction qui ne repose que sur l’ADN».
La veille, dans sa plaidoirie, l’avocate des parties civiles, Me Béatrice Saggio, avait rappelé que le «voeu unique» des parents de la victime «était de savoir ce qui était arrivé à leur enfant».
http://www.dna.fr/actualite/2016/09/29/trente-ans-de-reclusion-pour-le-meurtre-d-anne-sophie-girollet

mercredi 28 septembre 2016

Dégradation et menaces de mort : un an de prison

Un homme de 29 ans a été condamné, hier, à un an de prison ferme pour avoir, à Lavelanet, dégradé une voiture et menacé de mort deux personnes. Des faits commis les 19 et 21 septembre, sur fond d'histoire adultérine.
Les faits reprochés à Damien sont simples. Le 19 septembre, à Lavelanet, il a tenté d'incendier une voiture avec un complice, âgé de 15 ans qui sera bientôt jugé par le tribunal pour enfants. Puis, deux jours plus tard, il a menacé de mort deux témoins de cette scène. Mais le contexte de cette affaire, en revanche, est un peu plus compliqué.
Toute l'histoire remonte au week-end précédent. Ce samedi-là, Damien, pourtant en couple et amoureux, aurait eu une aventure avec Mélodie, en couple de son côté. Mais le lendemain, alors qu'il veut mettre fin à l'histoire, Damien et sa compagne seraient harcelés au téléphone par la demoiselle.
«Dépité», selon son avocat Me De Scorbiac, Damien vide une bouteille de vodka et, avec son comparse, tente de mettre le feu à une voiture… dont il ignore qu'elle a changé de propriétaire !
Puis, deux jours plus tard, il se rend chez le compagnon de Mélodie. «Je voulais savoir pourquoi, alors que je n'ai jamais discuté avec lui, il m'a dénoncé aux gendarmes. Et je voulais lui dire aussi que sa copine me prenait la tête», explique Damien au tribunal en ajoutant : «Mais quand je suis arrivé, il est sorti en brandissant un bâton. Alors je suis reparti sans rien dire». Sauf que des témoins de cette scène évoquent un Damien «pas content» et proférant des menaces.
Parce que le prévenu «participe au climat de crainte régnant à Lavelanet», et qu'il est nécessaire de «protéger les victimes», la magistrate du ministère public requiert 8 mois de prison, dont 2 assortis d'un sursis et mise à l'épreuve avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes. Sans oublier la révocation d'un sursis de 6 mois prononcé en février et un mandat de dépôt à l'audience.
«C'est une tragédie en trois actes où tout s'emmêle, d'où des malentendus», lance Me De Scorbiac. Certes, Damien a dégradé la voiture. «Mais il y a un contexte», rappelle-t-il. Quant aux menaces de mort, l'avocat de la défense plaide la relaxe au bénéfice du doute : «Les témoins n'apportent pas d'éléments précis pour corroborer la version des victimes. Donc, on ne sait pas ce qui s'est passé le 21 septembre. Et ce n'est pas Damien qui a brandi un bâton», conclut-il.
Le tribunal reconnaît Damien coupable de toutes les infractions et le condamne à une peine qui suit les réquisitions du parquet. Il ajoute même au sursis et mise à l'épreuve l'obligation de soins et l'interdiction d'entrer en contact avec son complice, mineur, des dégradations.

http://www.ladepeche.fr/communes/foix,09122.html

Lorraine : après le fiasco, la vérité dans l’affaire de Montigny-lès-Metz?

Déjà jugé à quatre reprises à Nancy ou Metz, le routard du crime, originaire de Moselle, sera bientôt de retour en Lorraine. Francis Heaulme, actuellement embastillé à Ensisheim (Alsace) et un brin esquinté par maintenant presque un quart de siècle de détention, sera jugé durant le premier semestre 2017 pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz, commis il y a tout juste trente ans.
Un bien funeste anniversaire que celui de la découverte, le dimanche 28 septembre 1986, à 19 h 50, des corps d’Alexandre Beckrich et Cyril Beining, 8 ans, crâne fracassé à l’aube de leur vie à coups de pierres sur un talus SNCF de la rue Vénizelos.
Comme son homologue de la Vologne, cette odyssée pénale interroge, fascine même quiconque s’en approche. Dans un premier temps, Patrick Dils, 16 ans au moment de son interpellation, a été condamné en 1989 à la perpétuité. Dans l’intimité du bureau du policier Varlet, l’adolescent a passé des aveux dévastateurs. A désigné les pierres mortelles.
L’apprenti-cuisinier sera acquitté en avril 2002, à Lyon, au terme de deux procès en révision. La démonstration des gendarmes s’avère édifiante : Dils ne peut avoir commis le double meurtre et, par ailleurs, Heaulme était dans les parages, habitant à Vaux, à quelques kilomètres de Metz, travaillant à la CTBE, à 400 mètres du talus SNCF. La SR de Metz conclut à sa « quasi-signature criminelle ».
La suite ? Un cheminement erratique et des familles qui ne comprennent pas pourquoi le routard du crime n’est mis en examen que quatre ans plus tard, pourquoi, en décembre 2007, il bénéficie d’un non-lieu.
Le cinquième procès pour les familles
En mars 2013, la chambre de l’instruction prendra finalement la décision de renvoyer Heaulme aux assises. Défendu par un bataillon de cinq avocats, le serial killer sera-t-il seul dans le box ? Pas certain. Il l’était, en mars 2014, mais son procès a été interrompu après seulement deux petites journées. Deux témoins sont en effet venus de nouveau accabler Henri Leclaire qui, en décembre 1986, avait avoué les meurtres devant ce même inspecteur Varlet, décidément très prompt à recueillir les confidences des gardés à vue.
Là encore, la justice a inexplicablement tergiversé. Le procureur a requis un non-lieu à l’encontre de Leclaire, les juges d’instruction l’ont renvoyé aux assises et la chambre de l’instruction a infirmé la décision. Un pourvoi en cassation est en cours.
Alexandre et Cyril sont morts il y a trente ans. En 2017, leurs familles feront face à leur cinquième procès. Celui de la vérité ?

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2016/09/28/lorraine-apres-le-fiasco-la-verite-dans-l-affaire-de-montigny-les-metz

mardi 27 septembre 2016

Procès houleux des salariés d'Air France dans le scandale de la «chemise arrachée

Le procès des quinze salariés d'Air France poursuivis pour violences et dégradations aggravées dans l'affaire dite «des chemises arrachées» lors du comité central d'entreprise du 5 octobre 2015 a repris mardi à Bobigny.
La photo d'un responsable d'Air France, chemise en lambeaux, avait fait le tour du monde, érigée en symbole des tensions sociales en France: un an après, le procès de 15 salariés de la compagnie aérienne s'est ouvert mardi dans une ambiance houleuse.
Applaudissements, protestations, prises de becs entre avocats ont émaillé la première matinée d'audience, devant le tribunal de Bobigny près de Paris, à l'extérieur duquel s'étaient réunis 300 militants syndicaux exigeant la "relaxe" de leurs "camarades".
Les prévenus, dont quatre ont déjà été licenciés par Air France, encourent au maximum trois ans de prison et 45.000 euros d'amendes. Cinq sont jugés pour "violences", dix pour "dégradation".

L'affaire remonte au 5 octobre 2015. Au siège d'Air France, sur le site de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, la direction présente aux représentants du personnel un plan de restructuration qui menace 2.900 emplois. A l'extérieur, plus de 2.000 manifestants sont rassemblés pour protester contre ce projet. Soudain, une centaine parvient à forcer la grille d'accès. Lors d'un mouvement de foule, deux directeurs sont malmenés, ainsi que des vigiles chargés de leur protection. L'un d'eux se retrouve torse nu, forcé d'escalader un grillage pour échapper à la vindicte. L'autre est évacué chemise et costume déchirés entre deux agents de sécurité.

Les deux responsables sortent indemnes de l'épisode mais les images de leur fuite se retrouvent dans les médias du monde entier. Certaines vidéos ont été visionnées lors de l'audience. Sur l'une, on y entend distinctement un salarié menacer le directeur des ressources humaines: "tu as des millions en poche, tu vas payer, tu fais moins le malin maintenant".

La scène met à mal les efforts du gouvernement socialiste pour convaincre les investisseurs étrangers que le climat social s'est apaisé dans un pays habitué aux grèves et manifestations. Les condamnations pleuvent et le Premier ministre Manuel Valls juge que "ces agissements sont l'oeuvre de voyous".

- 'On n'est pas au spectacle' -

Depuis Air France, portée par une conjoncture favorable, est revenue sur son plan de restructuration mais reste secouée par des tensions avec le personnel navigant qui a observé plusieurs jours de grève fin juillet. Le pays s'est aussi embrasé à plusieurs reprises autour d'une réforme du droit de travail jugée trop libérale par ses détracteurs. Plusieurs manifestations ont été émaillées de violences et les images de gaz lacrymogènes dans les rues de la capitale ont, de nouveau, fait les unes de la presse étrangère.
Le syndicat contestataire CGT, à la pointe de l'opposition à la loi sur le travail, est aussi à la tête de la fronde aux abords du tribunal de Bobigny. Plusieurs de ses militants s'y sont retrouvés mardi pour dénoncer une "criminalisation de l'action syndicale", ou une "répression" contre les syndicalistes. "Les libertés syndicales sont fondamentales (...) mais rien ne justifie des violences à l'égard d'innocents", a rétorqué Me Christian Charrière-Bournazel, l'un des avocats d'Air France, en arrivant au palais.

Côté défense, Me Lilia Mhissen, très applaudie par les proches des prévenus venus en nombre les soutenir, aimerait "qu'on ne juge pas les salariés sur des extraits de vidéos qui durent une fraction de seconde mais sur leur action" pendant le déroulé entier de la manifestation. Mais l'ambiance tourne vite au vinaigre. "Baveux", persifle un salarié alors qu'un avocat d'Air France cuisine l'un de ses collègues à la barre. "Pas de manifestations, de protestations, sinon j'évacue la salle: on n'est pas au spectacle, ici!", avertit le président de la chambre.  Les rappels à l'ordre se multiplient, y compris à l'égard des avocats: "vous n'allez pas vous chamailler, vous aussi!", soupire le président. Le jugement sera mis en délibéré.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/index.php

Guerre de la drogue à Marseille : deux frères devant les assises

François et Nicolas Bengler, comparaissent ce jeudi aux assises, six ans après un règlement de comptes qui avait marqué par le jeune âge de ses victimes
Pendant 12 jours, les deux frères François et Nicolas Bengler, soupçonnés d'être les chefs de l'une des plus violentes bandes de trafiquants marseillais, les "Gitans", seront jugés devant les assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. Ils y répondront de l'assassinat d'un adolescent de 16 ans et des graves blessures d'un garçon de 11 ans, des faits qui remontent à six ans.
Le soir du 19 novembre 2010, des tueurs déboulent à bord de deux voitures de sport dans la cité Clos la Rose, dans les quartiers nord de Marseille. Ils arrosent, à l'arme de guerre, le lieu où des jeunes font le guet pour les dealers du coin. Jean-Michel Gomez, 16 ans, est tué.
Avant de s'échapper, les assaillants font à nouveau feu, blessant gravement un enfant de 11 ans, Lenny. Il n'avait aucun lien avec le trafic. Le témoignage de ce dernier, "psychologiquement assez fort, mais bouleversé", selon son avocat Frédéric Coffano, est un élément clé du dossier.

Un conflit commercial armé qui dégénère

Pour les policiers marseillais, il s'agit d'une étape d'une guerre entre les "Gitans" et leurs rivaux des "Blacks", pour le contrôle des points de vente de drogue de la cité phocéenne.
Ce conflit commercial armé, qui a dégénéré ces dernières années en vendetta meurtrière, est à l'origine de 16 des 26 morts par balle dénombrées dans le milieu marseillais rien que depuis novembre 2015, selon une source policière.
Du côté de la défense, les avocats soulignent l'absence de traces ADN et d'empreintes démontrant la culpabilité des Bengler, et dénoncent le recours à des témoignages anonymes pour "charger" les frères, qui se disent victimes de leur sinistre réputation. 

 Prison, procès, cavale

Les frères Bengler étaient tombés trois semaines après le règlement de comptes, pour une affaire distincte, qui sera également jugée lors du procès aixois. Ils avaient été arrêtés en plein kidnapping, dans une villa isolée où ils gardaient leur victime, cagoulée, bâillonnée et ligotée.
"Ma vie est faite de séjours en prison, de procès et de cavale", résumait François Bengler en garde à vue. Comme son cadet Nicolas, il est sorti de l'école sans diplôme et a pris dès l'adolescence le chemin de la délinquance, puis du banditisme.
Quant à la cité du Clos la Rose, sur laquelle le drame avait braqué les projecteurs en 2010, elle a vu depuis la police et l'État y concentrer leurs forces.
Aujourd'hui, "les habitants ne subissent plus au quotidien la pression du trafic de stupéfiants, dont la réimplantation, si elle connait des tentatives fréquentes, ne peut s'installer durablement", se félicite le préfet de police des Bouches-du-Rhône Laurent Nuñez.

http://www.sudouest.fr/2016/09/27/guerre-de-la-drogue-a-marseille-deux-freres-devant-les-assises-2515254-4697.php

Chauny: un mari devant le Procureur pour de graves violences conjugales

Les gendarmes chaunois sont allés interpeller un mari très violent ce dimanche à Hirson. L’homme âgé de 45 ans a été présenté ce lundi au Procureur de la République à Laon. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec son épouse et son fils. Il sera convoqué au tribunal en novembre. Il s’agit d’une affaire de violences conjugales habituelles commises depuis 2 ans. Après avoir rencontré une assistante sociale, l’épouse victime de ces faits a décidé au début du mois de quitter le domicile, à Hirson, pour trouver refuge dans un foyer d’accueil. Son mari l’a hélas retrouvée à cette première adresse. C’est ainsi que l’épouse maltraitée est arrivée dans un nouveau foyer d’accueil à Chauny. Elle est alors allée porter plainte à la gendarmerie, dénonçant, brimades, gifles, le fait que son mari l’ait aussi traînée par terre. Encore plus grave, l’homme a jeté sur son épouse une bouteille, lui cassant une côte avec perforation d’un poumon ayant valu un séjour à l’hôpital d’Hirson. De retour au foyer, l’épouse a encore subi les comportements inacceptables de son mari, jusqu’à ce que dans leur salon il tire juste au-dessus de sa tête avec une carabine 22 long rifle. L’homme ne peut donc plus entrer en contact avec son épouse, ni avec son fils de 10 ans, qui a subi en victime collatérale tous ces faits au fil du temps et notamment un important choc psychologique le jour du coup de feu. « Papa a tué maman » dit-il avoir pensé lors d’un entretien avec un psychologue
http://www.lunion.fr/node/810449

Nancy : le patron de boîte de nuit met en scène son saucissonnage

Certains ont une imagination débordante. Placé selon lui face à des difficultés financières inextricables, ce gérant d’une boîte de nuit de Maxéville (banlieue de Nancy) a mis en scène son propre saucissonnage… Tout a fonctionné comme sur des roulettes. Au point d’occuper la justice qui a recherché les auteurs de ce vol à main armée et de cette séquestration pendant 7 ans, jusqu’en 2014. Car l’affaire date de l’automne 2007…
Un beau matin de novembre, l’épouse du patron de la discothèque se présente à l’hôtel de police de Nancy, inquiète de ne pas avoir de nouvelles. Elle est encore dans les locaux quand elle reçoit justement un appel de son mari. Il est 11h55. Ce dernier lui explique qu’il a été braqué au petit matin, à 6h30, à la sortie de la discothèque. Trois hommes cagoulés lui sont tombés sur le râble, armés d’un fusil à pompe et d’une barre de fer, l’ont prestement reconduit à son bureau. Il détaille la suite : « On te connaît ! On sait où tu habites, que tu es marié, que tu as des enfants, et, à l’heure qu’il est, quelqu’un est devant chez toi ! Alors file-nous la monnaie ! ».
L’homme aurait alors remis 50.000 € à ses agresseurs. Il aurait ensuite été bâillonné, ligoté sur sa chaise avec du ruban adhésif. Ainsi immobilisé toute la matinée, il serait malgré tout parvenu, comme dans les haletants films d’action, à faire chuter un vase, à ensuite couper ses liens avec un éclat de verre tranchant…
L’ADN déniché sur le ruban adhésif est demeuré inconnu jusqu’en juin 2012, date à laquelle il a « matché » avec une empreinte génétique tout juste rentrée dans le FNAEG. Interrogé, cet ami du patron passe à table en garde à vue, avoue qu’il a bel et bien ligoté son copain à sa demande.

« J’ai fait ça parce que j’étais obligé »

A la barre ce lundi, l’ancien gérant, poursuivi pour « dénonciation mensongère », explique qu’il était à l’époque en bisbille avec son « associé parisien », qui possédait 90 % des parts, qu’il a inventé ce stratagème pour justifier qu’il n’avait plus d’argent.
« En avril 2007, alors que j’étais jusqu’alors gérant salarié, il m’a dit de reprendre la boîte. J’ai constaté que si 50.000 € apparaissaient au niveau de la comptabilité, ils n’existaient en fait pas. Je regrette mais j’ai fait ça parce que j’étais obligé ».
Le président : « - Votre associé vous a mis la pression ? ».
« - Oui. Je suis monté le voir plusieurs fois au Luxembourg. Et il m’a aussi envoyé des gars. Des Albanais ».
Pour le procureur, qui requiert 4 mois avec sursis et 4.000 € d’amende, il est « inadmissible de faire perdre son temps à la justice, à la police ».
« La police savait dès le début qu’il y avait quelque chose qui clochait », assure Me Sébastien Schmitt. « Il ne s’est rien passé dans ce dossier de 2007 à 2012. Et quand on met enfin un nom sur le présumé braqueur, grâce à son ADN, on ne le place en garde à vue que deux ans plus tard, en 2014… ». Jugement : 2 mois avec sursis et 2.000 € d’amende.


http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/09/26/nancy-le-patron-de-boite-de-nuit-met-en-scene-son-saucissonnage

lundi 26 septembre 2016

Assises du Rhône : les assassins présumés de "Léo" devant la justice

Pourquoi Fabian Ristic, 14 ans , surnommé Léo, a -t-il été exécuté à Sablons (Isère)  sur un chemin des bords du Rhône le 2 mai 2013 ? Ses assassins présumés, Yannis Varaille , 27 ans, Anthony Berger , 31 ans , et leur complice Marine Varaille, 22 ans doivent s'expliquer devant la Cour d'assises du Rhône à partir de lundi ... 
Difficile d'y voir clair dans le(s) mobile(s) du crime puisque chacun rejette sur l'autre la responsablité de ce qui s'est passé ce jour-là. Une chose semble pourtant acquise : Léo , un jeune Rom d'origine serbe habitant St Fons (Rhône) était attendu à cet endroit par le trio sous un prétexte futile , l'essai d'une nouvelle voiture. Curieuse fréquentation pour cet adolescent désoeuvré, suivi par l'aide sociale à l'enfance, qui avait des "potes" bien plus âgés que lui. Précisément. Quel rôle précis a joué Marine ,18 ans à l'époque des faits , dans cette affaire ? Elle comparaît, elle,  pour complicité d'assassinat.
Pour d'obscures raisons , que le tribunal va donc essayer d'éclaircir, Léo sera égorgé au cutter sur la voie verte et son corps jeté dans la Rhône. Il sera retrouvé un peu plus tard , mais l'arme du crime, jamais . Qui a eu l'idée criminelle, qui a pris l'initiative, qui a facilité cette éxécution commise avec sang-froid? C'est le rôle précis , les responsabilités rexpectives de chacun qui vont devoir être déterminées pendant cette semaine d'audience à Lyon.  

http://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/

Assises de la Meuse : une mère jugée pour infanticide

Ils avaient 5 ans, 3 ans et 2 ans et étaient frère et sœur. Ils sont tous les trois décédés dans la nuit du 16 au 17 novembre 2013, dans l’appartement de leur mère Mercedes Sola-Delgado, à Bar-le-Duc. Celle-ci est poursuivie par la justice pour les avoir étouffés. Elle sera jugée par la Cour d’assises de la Meuse les 27, 28 et 29 septembre pour homicides volontaires sur mineurs de moins de15 ans.
Depuis trois ans, Mercedes Sola-Delgado n’avait plus la garde de l’aînée, mais dpuis quelques mois, à sa demande, elle était autorisée à renouer avec elle, à raison d’un week-end par mois. Le 17 novembre 2013, dans la soirée, la famille d’accueil signalait que la fillette n’avait pas été ramenée par sa maman à 18 h, comme prévu. Ce signalement conduisait une patrouille de police à se rendre au domicile de Mercedes Sola-Delgado. Sur la porte un message « Ne pas sonner bébé dort ! SVP merci d’avance ».
Dans l’appartement, les policiers découvraient la mère, prostrée sur son lit, un couteau à la main. Après avoir expliqué aux forces de l’ordre qu’elle avait tenté de mettre fin à ses jours en se coupant la gorge et en s’étouffant avec un oreiller, elle précisait aussi qu’elle avait donné la mort à ses trois enfants. Leurs corps étaient en effet découverts dans leurs lits respectifs. Leur mère était aussitôt placée en garde à vue.

Exaspérée par les pleurs de sa fille

Elle expliquait avoir tué ses enfants dans la nuit du 16 au 17 novembre, en précisant que son aînée, malade, n’avait pas été soulagée par les médicaments. Et que ses pleurs dans la nuit avaient réveillé son petit frère et sa petite sœur. Exaspérée par les pleurs de sa fille, elle aurait alors plaqué un oreiller sur le visage de l’enfant. Constatant le décès de celle-ci, elle aurait ensuite fait de même avec son autre fille qui s’était mise elle aussi à pleurer puis avec son petit garçon. Avant de remettre les enfants dans leurs lits et de les border.
Lors de l’arrestation de la mère de famille qui vivait séparée du père des enfants depuis plusieurs années et avec qui les relations semblaient chaotiques, les policiers ont mis la main sur des médicaments. Certains destinés à soulager des maux de ventre. Mais pas seulement. Dans l’appartement ont aussi été trouvés des comprimés d’un générique du Lexomil, le Bromazépam, un anxiolytique. Ce médicament pourrait tenir une place importante au cours du procès. Et ce tant du côté de la partie civile représentée par Me  Frédéric Berna, qui défendra les intérêts du père des enfants, que du côté de la défense, assurée par Me  Amadou Cissé.
Le premier ne manquera certainement d’insister auprès de la Cour d’assises présidée par Catherine Hologne sur le fait que la prévenue avait fait prendre du Bromazépam à ses enfants, avant de les étouffer, ce qui avait diminué leurs capacités à se défendre. Pour la défense, ce médicament pourrait aussi être au cœur de la plaidoirie, le discernement de la mère infanticide ayant pu être altéré au moment de son passage à l’acte, elle aussi avait pris des médicaments.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-bar-le-duc/2016/09/26/assises-de-la-meuse-une-mere-jugee-pour-infanticide

dimanche 25 septembre 2016

Meurtre de "Pito le Gitan" : Conejero condamné à la perpétuité aux assises à Montpellier

Jean-Antoine Conejero a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité aux assises de l'Hérault à Montpellier. Il a été jugé coupable du meurtre du pizzaïolo "Pito le Gitan" devant sa pizzeria à Cournonterral, dans l'Hérault, en février 2009.
L'avocat général avait requis, ce vendredi matin, la réclusion criminelle à perpétuité contre Jean-Antoine Conejero aux assises de l'Hérault, à Montpellier.

Conejero condamné à la perpétuité


"Pito le Gitan", un pizzaïolo impliqué dans un trafic de stupéfiants, a été tué en février 2009 devant sa pizzeria à Cournonterral, dans l'Hérault. Jean-Antoine Conejero a donc été jugé coupable de ce meurtre par la cour d'assises de l'Hérault, à Montpellier.
Sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité est assortie d'une peine de sûreté de 18 ans.
La cour d'assises a donc suivi les réquisitions de l'avocat général.

Déjà condamné pour meurtre


Jean-Antoine Conejero est un Marseillais accusé d'être un tueur à gages. Il a déjà été condamné pour meutre et il est en détention provisoire depuis son arrestation en 2010.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault/montpellier

samedi 24 septembre 2016

Une mère de famille cleptomane déjà condamnée... 18 fois

Le 12 septembre, un couple de Sarreguemines, en Moselle, subtilise deux paires de chaussures dans un magasin du centre-ville. Jeudi, ils étaient jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour "vol en réunion en récidive", relatent nos confrères du Républicain Lorrain.
La mère de famille, âgée de 31 ans, est cleptomane. Elle compte déjà… 18 mentions à son casier judiciaire, essentiellement pour des faits de vols. Quant à son compagnon de 42 ans, il compte sept mentions à son actif.

"Votre vie, c’est 100 % d’infractions"

S’adressant à la femme, le président du tribunal n'a pas été tendre : "Vous avez été condamnée en juin dernier pour vols, vous avez été condamnée à 5 mois de prison dont trois avec sursis et mise à l’épreuve. Et vous recommencez alors que vous avez effectué 10 mois de prison auparavant. Votre vie, c’est 100 % d’infractions. Vous ne faites aucun effort pour redevenir digne et élever vos enfants".
Elle a été condamnée à 6 mois de prison, en plus des 5 mois dont elle a écopé en juin. Lui a été condamné à 6 mois ferme. Tous deux ont été écroués jeudi soir à Metz.
http://www.estrepublicain.fr/

Violence conjugale au tribunal de Carcassonne: elle change de version à la barre

Vendredi, au tribunal était jugée une affaire de violence, mais la victime est revenue sur ses paroles.
Vendredi, à Carcassonne, comparaissait devant le tribunal un couple, marié depuis novembre 2015, mais le tribunal n'a pas pu réellement émettre de jugement sur l'affaire puisque la femme, qui avait le 14 février appeler la police au sujet de violences de la part de son mari à son égard, a totalement changé de discours une fois appelé à la barre. Ce 14 février, la police intervient au domicile du couple pour un différend, expliquait la présidente du tribunal Valérie Reymond. Lors de sa déposition, la femme avait décrit sa situation : depuis le mariage, le comportement de son mari a changé. "Il est colérique, vous insulte, vous crache dessus, il ne vous laisse pas sortir, vous frappe, énonçait la juge, il me frappe trop souvent, je ne veux plus rester avec lui, je veux qu'il quitte le domicile", continuait-elle en citant la déposition de la femme. Mais devant la juge, à la barre, la femme de 46 ans, révèle qu'elle a "accusé à tort" son mari. "J'ai aggravé le cas, il ne m'a jamais frappé", continuait-elle. Et la procureur de la République de rappeler: "Vous savez que les déclarations mensongères sont un délit ?". Le couple vit toujours ensemble, avec un petit revenu pour le foyer. C'est elle qui prend en charge depuis le début de leur union, le loyer, l'assurance de la voiture, et cette situation, explique la victime, "je lui en ai voulu car j'étais fatiguée, j'avais des soucis, et tout cela accumulé…".

  • Relaxe prononcée
L'avocate du prévenu a repris le même discours, en insistant sur "le poids, la charge que représente son mari, qui ne travaille pas, en situation irrégulière pour elle". L'avocate revient également sur la déclaration de la femme, faite à l'époque des faits: "J'ai eu l'impression d'être dans un film: séquestration, violences…", lançait-elle à l'ouverture de sa plaidoirie. La procureur, elle, ne l'a pas entendu de cette oreille. Elle rappelait les menaces de morts faites à l'encontre de la femme, en évoquant néanmoins le manque de témoignages, qui pour la justice constituent des preuves. "Ce n'est pas la première fois que dans un dossier sur une affaire conjugale, la victime change de discours, voire retire sa plainte à la barre", ajoutait-elle. Si le parquet avait requis une interdiction de contact avec la femme pour le prévenu, l'homme a finalement été relaxé. 

http://www.lindependant.fr/2016/09/24/violence-conjugale-elle-change-de-version-a-la-barre,2261769.php

vendredi 23 septembre 2016

Meurtre du gendarme Brière: 30 ans de prison requis contre l'accusé en appel

30 ans de prison dont les 2/3 incompressibles, ce sont les réquisitions de l'avocat général de la cour d'assises de Draguignan dans le procès en appel meurtre du Major Brière. En octobre 2012, à bord d'une voiture volée, Alexandre Baudry l'avait fauché et tué sur une route de la Grave de Peille
Les réquisitions sont identiques au verdict du procès en première instance. "L'élément intentionnel ne fait pas de doute. Alexandre Baudry a voulu donner la mort au gendarme Brière, " a expliqué l'avocat général.
Le 17 octobre 2012, le major Briere dirigeait sur une route sinueuse de l'arrière-pays niçois une opération pour intercepter Alexandre Baudry, alors âgé de 21 ans, sans permis au volant d'une voiture volée, cinq jours après une sortie de prison. En tenue civile mais porteur d'un brassard de gendarmerie, le militaire avait sorti son arme et s'était placé face au véhicule volé (arrivant à 73 km/h). Percuté de plein fouet et projeté à 20 mètres, il était mort de ses blessures le jour même. 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/cote-d-azur/alpes-maritimes

L'agent licencié par la Ville devra être réintégré

C'est une victoire. Une de plus, sur le fond, qui pourrait bien être la dernière pour peu que la Ville renonce à se pourvoir en cassation. Le 20 septembre, la cour administrative d'appel de Marseille a confirmé le jugement du 21 mai 2015, par lequel le tribunal administratif de Montpellier annulait le licenciement d'un agent prononcé par le maire de Carcassonne le 29 août 2014. Et enjoignait la Ville de le titulariser dans les deux mois.
Employé aux Halles, après avoir œuvré à la surveillance du camping municipal, Djamel Iraïn achevait alors sa période de stage après un an de CDD. De quoi prétendre à une titularisation. Pas de l'avis de la Ville, qui avait évoqué «des difficultés relationnelles avec les commerçants des Halles», des «absences sans information préalable donnée à sa hiérarchie», ou encore «ses manquements avérés à son devoir de réserve sur les réseaux sociaux».
Autant d'arguments écartés en première instance, mais aussi par la cour administrative d'appel de Marseille. Celle-ci considère ainsi que «l'inaptitude professionnelle motivant le refus de titularisation en litige «n'est pas établie par les éléments versés au dossier». C'est a contrario les comportements de – certains – commerçants des Halles qui sont pointés par la cour, qui précise en outre que les potentiels manquements au devoir de réserve ont été commis après le refus de titularisation.

«Erreur manifeste d'appréciation»

De quoi conclure à «une erreur manifeste d'appréciation» du maire de Carcassonne sur le licenciement et la radiation des effectifs communaux, menant la cour d'appel à confirmer l'annulation du licenciement et enjoignant de nouveau la municipalité à procéder à la titularisation de Djamel Iraïn. Hier, l'ancien (et futur) agent affichait sa satisfaction : «Content d'être titularisé, mais aussi que la justice m'ait donné raison. Je retrouve une certaine fierté, deux ans après avoir été touché par la façon dont j'ai été viré».
D'ici le 22 novembre, Djamel Iraïn, embauché après neuf mois de chômage en contrat aidé par l'Agglo, devrait donc rallier la mairie comme adjoint technique de 2e classe. À moins que la municipalité, qui pourra tout juste se consoler de la suppression de l'astreinte de 100€ par jour en cas de non-exécution du jugement, ne facilite son transfert à l'Agglo.
 

Besançon : jugés pour avoir recelé et vendu des montres Tag Heuer volées au fabricant

Seuls six prévenus, sur les neuf cités à comparaître ce jeudi au tribunal correctionnel de Besançon, se sont déplacés pour faire face au président, Rodolphe Uguen-Laithier. Tous sont soupçonnés de recel ou de complicité de recel, ainsi que de la revente de têtes de montre de la marque de luxe suisse Tag Heuer. Le principal fautif, un Doubien de 40 ans, est malheureusement absent pour s’expliquer. C’est lui, a priori, qui serait à l’origine du petit trafic auquel se seraient livrés les huit autres individus.
En effet, ce dernier aurait profité d’un emploi temporaire chez l’horloger de La Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel) pour y dérober, entre le 1er décembre 2011 et le 30 avril 2012, une soixantaine de cadrans des modèles Carrera et Monaco, sans les bracelets. A raison d’une ou deux maximum par semaine, et sept le dernier jour. La direction ne s’est rendu compte des faits que quelques semaines plus tard. Il manquait en tout 468 montres.
La justice suisse a aussitôt été saisie. « Malgré tout, les autorités helvètes, coincées par leur propre complexité judiciaire, ont averti la France sur l’origine doubienne probable d’au moins un suspect », révèle le juge Uguen-Laithier. « Des commissions rogatoires internationales et des investigations complémentaires sur notre territoire, notamment auprès des bijoutiers, ont permis de remonter la filière et de la concentrer sur Pontarlier et Besançon. »
Le nœud des transactions semble se situer sur un restaurant rapide de Pontarlier et sur un essaim d’acheteurs douteux et de revendeurs. Le fait que la plupart d’entre eux essaient d’acquérir des bracelets de marque en montrant leurs têtes de montre à des professionnels finit par resserrer l’étau sur huit personnes au passif judiciaire conséquent.

Faute d’éléments à charge, des peines beaucoup moins lourdes que le préjudice

« A aucun moment vous ne vous êtes doutés qu’il s’agissait de montres volées ? », demande le président aux prévenus. Tout le monde semble gêné et se retranche derrière les fausses accusations de l’ancien salarié de Tag Heuer qui a, depuis le départ, reconnu les faits pour 60 montres et tente actuellement de trouver un arrangement avec son ex-patron pour le rembourser, selon Emine Erdem-Devaux, son avocate. « Il a récemment retrouvé un emploi en CDI », insiste cette dernière. « C’est pour cela qu’il n’est pas présent aujourd’hui. Il sait ce qu’il a fait et veut réparer. Je demande la clémence du tribunal. »
Le préjudice total s’élève à près de 300 000 € pour l’horloger de luxe, sachant que chaque tête de montre vaut entre 4 000 et 6 000 € pièce. Les éléments à charge ne sont cependant pas suffisants pour que le tribunal puisse alourdir les peines prévues en cas de revente et de recel d’objets volés.
Après avoir délibéré, le tribunal condamne l’ex-salarié de Tag Heuer à six mois avec sursis et 2 500 € d’amende. Quatre autres devront régler des jours-amendes, à hauteur de leurs bénéfices reconnus sur la revente. Un, absent, sans avocat, présenté comme le principal revendeur sur Paris, se prend trois mois de prison. Enfin, les trois derniers sont relaxés.
Personne ne sait, pour le moment, si Tag Heuer, absent des débats, fera appel ou non.

http://www.estrepublicain.fr/

jeudi 22 septembre 2016

Prison ferme pour les incendiaires des bateaux de Cahors

Quatre bateaux amarrés au port de Cahors sur la rivière Lot avaient brûlé dans la nuit de jeudi 8 au vendredi 9 septembre. Mercredi, deux jeunes majeurs, auteurs des faits, ont été condamnés à des peines de prison ferme. 
C'est une toute autre enquête, relative à des vols à la roulotte, qui a conduit les policiers sur la piste de trois jeunes, dont deux majeurs.
L'interpellation d'un premier individu a permis de remonter jusqu'à deux jeunes adultes de 19 ans, responsables de
l'incendie de quatre bateaux amarrés au port Saint-May de Cahors, dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 septembre derniers.

Jugés en comparution immédiate, mercredi 21 septembre, les incendiaires, qui ont reconnu les faits, ont été condamnés à 12 mois de prison dont 8 avec sursis pour l'un, à 10 mois de prison dont 6 avec sursis pour l'autre.

Le troisième individu interpellé, mineur, fera prochainement l'objet d'une présentation au juge pour enfants. 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/lot/cahors

Besançon : ouverture du procès en appel dans l'affaire du rodéo avec des policiers

La justice  se replonge dans le dossier du rodéo entre quatre jeunes et la brigade anti-criminalité survenu en 2013 à Besançon. Les faits s'étaient produits le 1er octobre. Une course poursuite s'était déroulée entre des voleurs présumés d'un véhicule et des policiers de la BAC. Les individus avaient terminé leur course devant une école primaire, celle du groupe Saint-Claude situé rue Jean Wyrsch à Besançon, en fonçant dans plusieurs véhicules stationnés. Un policier avait dû tirer pour les arrêter. C'était quelques minutes avant la sortie des enfants. L'affaire avait créé l'émoi.

Le véhicule utilisé par les jeunes avait été volé au domicile d'habitants de Moirans-en-Montagne, dans le Jura sous la menace d'une arme de poing. En première instance, les quatre prévenus avaient été condamnés à des peines allant de
4 mois avec sursis à 6 ans de prison. Le procès doit durer deux jours.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/doubs/besancon

Condamnés, ils se pourvoient en cassation

Les deux jeunes Bas-Rhinois, de 23 et 24 ans, fichés S, ont été condamnés par la cour d'appel de Colmar ce jeudi, pour non-respect de leur assignation à résidence. En première instance, ils avaient tous deux été relaxés. Ils ont décidé de se pourvoir en cassation.
Les deux jeunes hommes ont été assignés à résidence, l'un à Ostwald, l'autre à Strasbourg, par arrêté du ministère de l'Intérieur le 22 juillet 2016. Cette décision, selon l'arrêté, se justifiait au regard de la pratique rigoriste de l'islam, de la présence de vidéos de propagande djihadiste, de livres sur l'islam radical pour l'Ostwaldien, de propos tenus lors du placement en garde à vue et de vidéos de propagande pour le Strasbourgeois. Ils n'ont pas respecté leur assignation à résidence pour aller travailler la nuit dans un snack non déclaré à Bischheim.
La cour d'appel a condamné les deux hommes à des peines de prison de 5 mois, pour l'habitant d'Ostwald, de 3 mois, pour le Strasbourgeois. Les deux hommes ont annoncé leur volonté de se pourvoir en cassation
http://www.dna.fr/actualite/2016/09/22/condamnes-ils-se-pourvoient-en-cassation

mercredi 21 septembre 2016

Procès de Moirans: les suspects nient leur implication dans les émeutes

"Ce qui s'est passé, en aucun cas, ça aurait dû se passer", a assuré devant le tribunal correctionnel de Grenoble cette mère de 45 ans, issue de la communauté sédentarisée des gens du voyage de Moirans. "Ça a brûlé de ce côté-ci, de ce côté-là et, moi, j'étais au milieu. Y avait un transfo de gaz, on aurait pu sauter", a ajouté cette femme pourtant soupçonnée d'avoir allumé un incendie qui l'a dépassée.
C'est en effet après le refus d'un juge d'autoriser la sortie de prison de son fils, Mike Vinterstein, 24 ans, pour assister aux obsèques de son frère de 17 ans, que les émeutes éclatent. Ce 20 octobre 2015, Adèle appelle d'ailleurs la mairie en menaçant d'y mettre le feu alors que plusieurs dizaines d'émeutiers ont déjà incendié des pneus, palettes et voitures sur une route départementale et qu'ils s'apprêtent à bloquer la ligne SNCF Lyon-Grenoble en y jetant des voitures brûlées.

C’est toujours moi"
Comme les autres prévenus, âgés de 18 à 58 ans (neuf hommes et trois femmes), elle encourt dix ans de prison pour sa participation supposée à ces émeutes qui avaient suscité une vive polémique politique et causé plus de 230.000 euros de dommages.
 "Ce que je sais, c'est que mon fils n'a pas pu dire au revoir à son petit frère. Et y a aucune assurance qui pourra réparer son coeur", lance-t-elle en éclatant en sanglots. Comme elle, la plupart des suspects, dont trois étaient absents pour cause de maladie mardi, contestent leur implication dans les émeutes. "J'ai beau dire c'est pas moi, c'est pas moi. C'est toujours moi! Ça commence à me gaver", lance ainsi Jonathan Buch, 28 ans. "C'est toujours pareil, faut bien qu'y en a qui ramassent", ajoute l'homme, déjà condamné à treize reprises.


J'ai fait un peu le con"

Moins prudent, Jean-Claude Gallo, 52 ans, auto-entrepreneur en bâtiment, a lui été longuement filmé par l'hélicoptère de la gendarmerie le visage découvert au milieu des émeutiers. Sur une image, il fait un geste semblant indiquer aux émeutiers cagoulés de pousser une voiture sur la voie ferrée.

"Je disais aux gendarmes de venir", assure M. Gallo, alors qu'aucun gendarme n'est visible à l'horizon. L'homme, veste noire et chemise, se présente en "négociateur" venu "calmer les choses" mais un négociateur qui n'a pas parlé aux émeutiers car "je ne suis pas Hercule", dit-il.

"J'ai essayé d'aider le plus de gens, c'est dommage si ça ne s'est pas vu. La prochaine fois, j'essaie pas de faire le bien, ça sert à rien", ajoute le prévenu qui comme les autres encourt dix ans de prison. Djovani Roussalino, 24 ans et onze condamnations au casier judiciaire, a lui fini par avouer à la barre, après avoir longuement nié. "Je me suis mis dans la foule, j'ai fait un peu le con, j'ai fait n'importe quoi", a reconnu ce père de deux enfants, aujourd'hui en prison.

Les réquisitions sont attendues mercredi et le jugement le 28 septembre, après les nombreuses plaidoiries de la défense.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/isere/proces-des-emeutes-de-moirans-les-suspects-nient-leur-implication-dans-les-emeutes-1091079.html

Lot-et-Garonne : le meurtrier présumé de Violet Price jugé mi-novembre

Le corps mutilé de l'octogénaire anglaise avait été découvert en avril 2015, dans un bois
Madi Mahaboubi, meurtrier présumé de la Mousterrienne Violet Price, sera jugé devant la cour d'assises de Lot-et-Garonne, mi-novembre.
Le corps mutilé de l'octogénaire anglaise avait été retrouvé le 16 avril, en deux points éloignés, dans un sous-bois à cheval sur les communes de Tombeboeuf et de Tourtrès. 
"Il s'est très peu exprimé, il ne fournit pas d'explications. On s'attend à ce qu'il reste taiseux lors du procès"
L'information judiciaire ouverte pour assassinat, clôturée en juin dernier par le juge d'instruction, révèle, selon les conclusions des experts, que le suspect est décrit comme un potentiel tueur en série. Mahaboubi ayant par ailleurs déjà été condamné dans un dossier de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, devant la cour d'assises de Mayotte
http://www.sudouest.fr/2016/09/21/lot-et-garonne-le-meurtrier-presume-de-violet-price-juge-mi-novembre-2508690-3890.php

Assises des Pyrénées-Atlantiques : neuf ans de réclusion requis pour séquestration et vol avec violence

Les mêmes peines ont été requises contre Edwin Diniz, Maxime Delehaye et Rudy Sutel. L'acquittement a été demandé pour les faits de viol et agression sexuelle. Verdict ce mercredi soir
Ce mercredi matin, troisième et dernier jour du procès d'assises d'Edwin Diniz, 29 ans, Maxime Delehaye, 42 ans, et Rudy Sutel, 35 ans. Marc Mariée, avocat général, a requis l'acquittement pour les faits de viol et agression sexuelle.
Faits non reconnus
Au cours des débats, qui se tiennent depuis lundi devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau, aucun des trois accusés n'a reconnu ces faits que les deux victimes, Virginie et Mélanie, ont pourtant exposé à la barre avec émotion et "pondération", selon l'avocat général, soit le calvaire subi lors de la nuit du 17 août 2014.
Les trois accusés n'avaient pas non plus, au cours des onze interrogatoires et cinq confrontations organisés lors de l'instruction, endossé la responsabilité des faits.
"Injustice", "lâcheté", "terreur". Les mots de l'avocat général résonnent dans la salle d'audience. Celui-ci évoque aussi une "enquête perfectible."

"Omerta"

Au terme d'une heure de réquisitoire, l'avocat général s'exclame face aux jurés: "cette omerta, cette solidarité, je vous demande de l'exprimer aussi dans la peine." Pour les trois accusés Marc Mariée requiert la même peine pour des faits de vol avec violence et séquestration : neuf années de réclusion. 
Le verdict est attendu ce mercredi soir.
http://www.sudouest.fr/2016/09/21/assises-de-pau-acquittement-requis-pour-les-faits-de-viol-et-agression-sexuelle-2508561-4344.php

Le conseiller prud'homal et patron a-t-il voulu intimider un avocat sur un litige ?

Le conseiller prud'homal Jean Jocqueviel a-t-il voulu intimider l'avocat de trois de ses salariés qui étaient en litige avec lui devant le conseil des Prud'hommes de Montauban? L'affaire qui était jugée, hier devant le tribunal correctionnel, et en présence du mis en cause, s'est tenue, pour le moins dans un contexte passionné, pour ne pas dire dans une atmosphère électrique... La bâtonnière, Me Catherine Marty-Holder s'étant constituée partie civile pour l'Ordre des avocats de Tarn-et-Garonne, au côté de Me Jérémy Gloriès qui défendait son confrère et plaignant, Me Nicolas Antonescoux, le dossier contre le conseiller Prud'homal, a pris une tournure très symbolique.
Défendu par le ténor du barreau toulousain, Me Simon Cohen, le patron de grandes surfaces, aujourd'hui à la retraite, réfutait à la barre les accusations portées par Me Antonescoux. Le jeune avocat montalbanais avait, en effet, déposé plainte en février 2015 après un coup de fil «menaçant» du chef d'entreprise qui aurait voulu «l'intimider dans l'exercice de ses fonctions». Une affaire qui avait fait l'objet d'une simple composition pénale devant le délégué du procureur de la République et qui ne se serait pas retrouvée devant le tribunal, si Jean Jocqueviel ne s'y était opposé. «Je l'ai appelé, je le reconnais pour lui demander de cesser d'interférer dans la défense de mon dossier», certifiait l'ex patron qui niait avoir menacé l'avocat. «Mais quel était l'intérêt de cet appel?», insistait la présidente Vanessa Maury. «J'avais changé d'avocat et Me Antonescoux s'est permis de lui dire que ce n'était pas lui qui assurait la défense de ma société», indiquait J. Jocqueviel qui insistait pour dire qu'il n'avait en aucun cas évoqué «le dossier sur lequel nous étions adversaire aux Prud'hommes». Et de toutefois confesser : «En tant que conseiller prud'homal, je n'aurais, sans doute, pas dû l'appeler». Un point sur lequel rebondissait Me Gloriès : «Vous êtes conseiller prud'homal, vous saviez que vous n'aviez pas à appeler l'avocat de vos salariés, pourquoi avez-vous passé cette règle». «Je voulais que les interférences de Me Antonescoux cessent pour la neutralité du dossier», lui rétorquait l'intéressé. «Des interférences, il y en avait», lui répondait du tac au tac la présidente. Vous êtes conseiller prud'homal et vous étiez protagoniste dans un dossier des Prud'hommes». La charge de la bâtonnière était aussi sévère : «Pourquoi ne pas avoir demandé le dépaysement du dossier?» Interrompu vigoureusement par Me Cohen qui lui renvoyait la question, Me Marty-Holder poursuivait : «Mais de quel droit demandez-vous à un avocat de ne plus s'occuper de la défense de vos salariés!» Ce n'est pas non plus du côté du parquet que le prévenu recevait du soutien, le substitut de la République, Mathias Marchand, qui soutenait la plainte de Me Antonescoux, ne réclamait toutefois que 300 € d'amende. «Parce que son honneur est blessé, il demande 500 € de dommage et intérêt, plaidait Me Cohen. Mais que vaut l'honneur d'un avocat, tonnait le ténor toulousain qui s'étonnait que cette plainte n'ait pas été classée par le parquet. Verdict le 25 octobre.
http://www.ladepeche.fr/communes/montauban,82121.html

Acquittement au procès de la feria de Béziers : le parquet général fait appel

L e parquet général a décidé de faire appel, ce mardi 20 septembre, de la décision d'acquitter Morgan Blouet lors du procès du meurtre de la feria de Béziers en 2012.
Vendredi, Morgan Blouet, poursuivi devant les assises de l'Hérault pour des violences ayant entraîné la mort de Julien Portale, lors de la feria de Béziers en 2012, a été acquitté au bénéfice du doute. Ce lundi, le parquet général, qui a pour but de veiller à l'application de la loi, indique qu'il va faire appel de la décision. 

Une injustice pour la famille

Une décision vécue comme une injustice par la famille qui s'est rassemblée dimanche sur l'avenue Camille-Saint-Saëns. "Vendredi, nous avons entendu 'acquitté'. La salle s'est vidée et la cour est partie en nous laissant comme ça. Sans plus d'explications" dénonçaient les proches de Julien Portale. Me Luc Abratkiewicz, avocat de l'accusé, leur avait répondu que "l'institution judiciaire portait la responsabilité de cet échec", pas son client.
http://www.midilibre.fr/2016/09/20/acquittement-de-morgan-blouet-le-parquet-general-fait-appel,1396105.php

mardi 20 septembre 2016

Treiber: journalistes relaxés, policier condamné

Dans l'affaire de la diffusion en 2009 des photos de la cavale d'un assassin présumé, Jean-Pierre Treiber, la justice a relaxé aujourd'hui deux journalistes au nom du droit du public à l'information, mais condamné le policier à l'origine de la fuite.
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé les journalistes qui étaient poursuivis pour recel de violation du secret professionnel. Il a au contraire condamné un policier de 54 ans, pour avoir communiqué ces photos, à trois mois d'emprisonnement entièrement assortis du sursis, mais sans inscription au casier judiciaire. Le parquet avait lui requis trois mois avec sursis pour le policier, mais aussi une amende de 5000 euros. A l'audience en juin, la procureure avait également requis des amendes de 10.000 euros et de 7000 euros contre les journalistes. Elle avait fait un lien entre cette affaire et les polémiques sur le traitement par certains médias des attentats de janvier 2015. Les prévenus avaient eux reconnu les faits, qui remontaient à octobre 2009.

A cette date étaient parues dans Le Figaro Magazine des photos de Jean-Pierre Treiber, en cavale et soupçonné de l'assassinat, très médiatisé, de Géraldine Giraud et Katia Lherbier. Ces clichés d'une caméra de surveillance installée par la police à Bréau (Seine-et-Marne), alors que le suspect venait de filer entre les doigts des policiers du Raid, avaient fait scandale. Treiber s'était évadé de la maison d'arrêt d'Auxerre où il avait été placé en détention provisoire alors qu'il était accusé du double meurtre commis fin 2004. Il s'est pendu le 20 février 2010 dans sa cellule de Fleury-Mérogis (Essonne) quelques semaines avant son procès.

Le tribunal a estimé que le policier s'était rendu coupable de faits d'une "incontestable gravité". Pour ce qui concerne les journalistes, il a en revanche donné la priorité au droit à l'information.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Il violente sa femme puis des policiers devant le commissariat

«C'est une dispute conjugale qui a dérapé Madame le président…», essaye, devant le tribunal correctionnel, un solide gaillard. Ce déménageur a provoqué un vrai désordre, jeudi devant le commissariat central de Toulouse. Il s'était violemment disputé avec sa femme à propos de la garde de leur fille. Le ton a vite viré à l'orage et Madame a préféré s'enfuir, direction le périphérique. Monsieur, 34 ans, a suivi et a engagé une course-poursuite sur les voies rapides de l'agglomération.
L'épouse pourchassée s'est alors arrêtée devant le commissariat central de Toulouse, pensant être à l'abri de la colère du père de sa fille de 5 ans. C'était sans compter sur la détermination de son mari qui, malgré la présence de l'enfant dans la voiture de sa mère, a extrait sa femme de l'habitacle et a commencé à la rouer de coup sur le parvis de l'hôtel de police ! Les policiers présents sont alors intervenus. L'homme qu'ils cherchaient à calmer les a d'abord menacés avant de les couvrir d'injures. «Toi, tu fais le chaud parce que t'es en tenue mais je vais te montrer qui est l'homme ici. Je vais te crever», a-t-il lancé aux policiers. L'individu toujours aussi excité a frappé un policier dans ses parties intimes, puis à la main, obligeant un autre policier à utiliser un Taser pour, enfin, parvenir à maîtriser ce père déchaîné
Hier devant ses juges, en comparution immédiate, le ton a changé. «Je regrette ces violences et demande pardon a ma femme et aux policiers blessés», explique-t-il la barre. Il évoque une querelle d'amoureux qui a mal tourné.
«Euphémisme» selon le procureur Couttenier qui relève la gravité des violences conjugales commises «juste devant un commissariat !». Toutefois, le magistrat met au crédit du mari violent le fait qu'il travaille et qu'il n'a jamais été condamné. Ces bons points n'empêchent pas le procureur de requérir 10 mois de prison dont 5 assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve.
«Quel intérêt de mettre cet homme en prison ?», s'agace son avocat, Me Jocelyn Momaso-Momaso. «Il travaille, est parfaitement intégré et n'a jamais eu le moindre souci avec la police et la justice», développe l'avocat, refusant «la facilité inutile» que représenterait le placement en détention, «surtout pour un homme dont le casier est vierge de toute condamnation».
Après délibéré, le tribunal a quand même fait preuve de fermeté en raison de la gravité des faits. Ce père a été condamné à 10 mois de prison dont 5 assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve. Le tribunal n'a, en revanche, pas maintenu en détention le prévenu.
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

Meurtre de "Pito le Gitan" : un tueur à gage marseillais aux assises de l'Hérault

L e Marseillais Pito le gitan est jugé pour l'assassinat d'Orlando Boccadifuocco en 2009 à Cournonterral  à partir de ce lundi 19 septembre aux assises de l'Hérault. 
Six ans et demi après l'exécution d'Orlando Boccadifuocco, tué de sept balles de "11-43" devant sa pizzeria de Cournonterral (Hérault), la cour d'assises se replonge ce lundi dans l'examen de cette affaire hors normes où un tueur à gage présumé a été arrêté. L'attente a été longue pour les proches de celui qui était surnommé "Pito le Gitan". Parce que l'enquête s'est étalée sur plus de quinze mois, avant que la police judiciaire et les gendarmes, cosaisis dans ce dossier prioritaire de règlement de comptes, n'interpellent Jean-Antoine Conejero, 56 ans.

Sept balles dont deux en pleine tête

Un Marseillais déjà condamné pour meurtre, répondant au surnom du "Sourd", soupçonné d'avoir exécuté ce contrat malgré ses dénégations. Sa première comparution aux assises en juillet 2014 n'avait duré qu'une demi-journée : ses avocats avaient fait exploser le procès. Ils avaient demandé et logiquement obtenu qu'une reconstitution de l'assassinat soit faite - notamment par rapport à l'expertise balistique - alors que le juge instructeur l'avait refusée.
"Ce supplément d'information de la cour d'assises a permis cette reconstitution qui démontre que les témoins ont encore changé leur déposition avance Me Lionel Moroni, un des avocats de Conejero. Nous attendons l'acquittement, il n'a jamais reconnu et conteste totalement les faits qui lui sont reprochés." Le 26 février 2009, en début de soirée, à Cournonterral, bourgade située à 20 km à l'ouest de Montpellier, un individu, lunettes et bonnet sur la tête, est venu à la rencontre de Pito, 32 ans, connu pour son implication dans le trafic de stupéfiants, et qui se trouvait devant sa pizzeria. Il a sorti son arme et a tiré à sept reprises, dont deux fois dans la tête. Le tueur s'était ensuite enfui en voiture avec un complice.

La question de la téléphonie

L'accusation se base notamment sur plusieurs témoins qui auraient reconnu le "Sourd" et en premier lieu, la femme qui se trouvait aux côtés de Bocadifuocco quand les coups de feu sont partis. Le téléphone de Conejero a également "borné" à Cournonterral une semaine avant l'assassinat avant de s'éteindre le soir des faits puis refonctionner quelques heures plus tard... Il y a également ces mystérieuses "écoutes" où le Marseillais parlant avec son ex-maîtresse se lamente d'avoir été "tronché" (reconnu, NDLR).
Mais Me Moroni explique avoir fait écarter ces écoutes venues de la sonorisation de parloir en prison, à Toulon. Et la défense s'étonne que d'autres pistes n'ont pas été exploitées : le lien avec l'assassinat de Mehdi Soltani, en 2005 à Montpellier, avec des douilles identiques de "11-43" ou encore des affaires auxquelles étaient liées Pito avant sa mort, une de séquestration où il était partie civile et une autre de tirs sur un rival où il venait d'obtenir une relaxe. Le verdict est attendu ce vendredi.
http://www.midilibre.fr/2016/09/19/un-tueur-a-gage-aux-assises,1395586.php

lundi 19 septembre 2016

Deux membres de l'ETA jugés pour tentative de meurtre sur des gendarmes creusois en 2011

Le procès des deux indépendantistes basques s'ouvre aujourd'hui à Paris, devant la cour d'Assises spécialement composée pour les affaires terroristes. En avril 2011, ils avaient été interpellés après une course poursuite avec les gendarmes de Creuse et de Corrèze.
Les 9 et 10 avril 2011, les petites routes du plateau de Millevaches avaient été le terrain d'une course poursuite digne des westerns.
Coup de feu échangés, plan Epervier déclenché... ce n'est qu'au bout de 24h de fuite que les gendarmes sont parvenus à interpeller Oier Gomez Mielgo et Itzia Moreno Martinez, deux membres de l'organisation séparatiste basque ETA, résolus à tuer pour échapper à l'arrestation.

La fuite après un contrôle routier

Tout a commencé ce samedi 9 avril 2011, à Vallière en Creuse.
En fin d'après-midi, lors d'un banal contrôle routier, les deux occupants d'un véhicule refusent d'obtempérer et prennent la fuite, immédiatement pris en chasse par les gendarmes de Creuse.
Des coups de feu sont échangés et un gendarme blessé à la clavicule.
Les fuyards parviennent à quitter le véhicule et disparaissent dans la nature.

L'interpellation

Le lendemain matin, dimanche 10 avril 2011, ils sont repérés de l'autre côté du plateau de Millevaches, à Meymac, en Corrèze.
Les gendarmes finiront par les rattraper sur la route de Felletin, et à les interpeller au terme d'une nouvelle fusillade qui ne fait pas de blessés.

Le procès

Incarcérés depuis cinq ans en région parisienne, les deux etarras seront jugés à partir d'aujourd'hui devant la Cour d'Assises de Paris, spécialement composée pour les affaires terroristes. Le procès doit durer dix jours.
Ils encourrent la réclusion criminelle à perpétuité.


http://france3-regions.francetvinfo.fr/limousin/deux-membres-de-l-eta-juges-pour-tentative-de-meurtre-sur-des-gendarmes-creusois-en-2011-1089247.html

Valenciennes : 4 mois avec sursis pour avoir consulté des sites faisant l'apologie du terrorisme

Une interdiction de quitter le territoire national a également été prononcée, ainsi qu'une mise à l'épreuve pendant deux ans avec obligation de formation ou de travail, selon le parquet, qui confirme une information de La Voix du Nord. La peine requise contre cette jeune femme résidant à Haveluy jugée en comparution immédiate était de 14 mois d'emprisonnement, dont huit mois avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve.
Le 2 août, "une perquisition administrative" a eu lieu au domicile de cette jeune femme "convertie à l'islam, radicalisée et ayant des velléités de départ en zone turco-syrienne", selon le parquet, précisant que cette jeune femme était inconnue de la justice.  Cette perquisition a conduit à la découverte de "divers supports numériques contenant des photographies et documents relatifs à Daesh" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique). "L'exploitation de ces supports mettait en évidence la consultation régulière de vidéos de propagande djihadiste, ainsi que de nombreuses photos de combattants sur zone, des images de décapitation exécutées par des enfants", a poursuivi le parquet. 


L'islam sur Internet

Mère d'un enfant de six ans, elle a été interpellée le 14 septembre. En garde à vue, "elle a déclaré aux policiers être convertie à la religion musulmane depuis deux ans et demi et la pratiquer de manière modérée".  Elle a également expliqué être "une autodidacte de l'islam ayant découvert cette religion par le biais d'internet",consultant "régulièrement le site Youtube pour parfaire la bonne pratique des prières".

En revanche, "après avoir eu des velléités de départ en Syrie, notamment pour y rejoindre un jihadiste rencontré sur Facebook, elle affirmait avoir changé d'avis".


http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/nord/valenciennes

Aisne : une peine de dix-huit ans de prison pour meurtre confirmée en appel

Les jurés de l’Oise ont à nouveau condamné Julien Ramelet à dix-huit ans de prison pour le meurtre de Bernadette Mazur, 47 ans, commis le 14 juin 2013.
T out ce que j’ai à dire, c’est que ce n’est pas moi qui ai tué Bernadette. » Jusqu’au bout, Julien Ramelet a été fidèle à une ligne de défense inaugurée dès la mort de Bernadette Mazur. Cette femme de 47 ans est décédée le 14 juin 2013 à Bruyères-et-Montébrault, près de Laon. L’homme de 29 ans était jugé en appel à la cour d’assises de l’Oise pour homicide volontaire et l’incendie volontaire de la maison de la victime.
Alors, pas le choix, son conseil, M e  Cyrille Bouchaillou, a plaidé l’acquittement, au bénéfice du doute, au nom d’un «  bug dans l’enquête ». Dans ce dossier, tout repose sur l’accusation d’un repris de justice. Ce Tony affirme que le soir du crime, Julien, dans les volutes d’alcool et de cannabis, lui a confié qu’il avait « planté une vieille » et qu’il « allait mettre le feu à la maison ».

« Casser, voler, insulter,
se droguer, boire »

Quand l’aurait-il dit ? «  À 20 h 30 », a d’abord affirmé Tony. « Oui, il est entré chez mes voisins entre 20 h 20 et 20 h 30 », a attesté la voisine de Tony, d’autant plus affirmative que – heureuse femme – son mari, cheminot, rentre toujours à la maison à la même heure et que ses enfants dînent à heure fixe.
« Gros problème », d’après l’avocat : «  La serveuse du café du village est formelle. Entre 20 h 30 et 20 h 40, elle a vu Bernadette assise devant sa maison. » Ramelet aurait-il avoué un meurtre avant de le commettre ? Non, si l’on en croit une deuxième déposition de Tony, qui opportunément s’est souvenu qu’il était «  plutôt 21 h 30 » quand son copain lui a rendu visite. Ces arguments, l’avocat général Douglas Berthe les a balayés d’un revers de la main. Pour lui, non seulement Ramelet s’est épanché auprès de Tony mais aussi de ses propres parents. La preuve ? « Dès le 15 juin, une sœur de Julien fait état d’un coup de couteau donné par son frère. Or l’information n’est alors connue de personne. Les journaux ne font état que d’une mort dans un incendie accidentel. » Auparavant, Maître Berthe a ainsi résumé la vie de Ramelet : «  Casser, voler, insulter, se droguer, boire. » Il se base sur le casier judiciaire, les rapports des services sociaux ainsi que les témoignages des sœurs, frères et conjointes de l’accusé.
Partie civile, M e  Pierre Gioanni ne pense guère mieux du jeune homme. Lui porte la parole d’une petite femme pieuse et gentille mais broyée par l’alcool. Elle ne méritait pas que ses os fussent brisés et qu’un couteau lui transperçât le bas du ventre, avant que son corps ne finisse carbonisé, « comme pour nier son existence ».
Julien Ramelet a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle, la même peine que celle prononcée à Laon en octobre 2015.
http://www.lunion.fr/node/805140

Violences à Moirans: Douze émeutiers présumés à la barre ce lundi, à Grenoble

Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux émeutes de Moirans, l’an dernier. Douze prévenus vont comparaître, lundi, devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Ces violences n’avaient provoqué ni mort ni blessé mais elles avaient suscité une virulente polémique.

Une trentaine de voitures brûlées

Le 20 octobre 2015, de 50 à 100 personnes érigeaient une barricade à Moirans, dans l’Isère, sur la RD 1085, près d’un camp de gens du voyage. Alimentée de poubelles, palettes et véhicules volés, la barricade était incendiée par les émeutiers qui bloquaient également la ligne SNCF Lyon-Grenoble, située non loin de là.
Les locaux de la gare de Moirans étaient saccagés, et un restaurant et divers commerces dégradés. Au total, on a dénombré une trentaine de voitures brûlées et plus de 120 trains bloqués pendant une douzaine d’heures, pour un préjudice évalué à plusieurs centaines de milliers d’euros.
>> A lire aussi : Violences à Moirans: Ce qu'il faut retenir suite au vaste coup de filet de ce lundi
La raison de cette éruption de colère : le refus d’un juge d’autoriser la sortie de prison du jeune Mike Vinterstein, 24 ans, appartenant à la communauté des gens du voyage, pour assister aux obsèques de son frère de 17 ans, mort quelques jours plus tôt à bord d’une voiture volée au cours d’un cambriolage.

Polémique politique

Les forces de l’ordre mettront de longues heures à éteindre l’incendie, malgré le renfort de plus de 200 gendarmes et policiers.
Et si les émeutes n’ont fait ni mort ni blessé, elles ont été l’étincelle d’une vive polémique politique à quelques mois des élections régionales, l’opposition accusant le gouvernement de « laxisme » et de contribuer au « délitement » de l’autorité de l’État.
Deux mois plus tôt, des gens du voyage avaient en effet déjà organisé un blocage spectaculaire de l’autoroute A1 à Roye, dans la Somme, pour des raisons similaires.

Trois mois d’enquête

A Moirans, il aura fallu trois mois aux enquêteurs pour identifier une vingtaine de suspects à partir de photos, vidéos, témoignages, empreintes digitales et ADN…
Après une vaste opération de la gendarmerie, dix-sept personnes ont été mises en examen en janvier, dont deux ont finalement bénéficié d’un non-lieu, tandis que trois mineurs doivent être jugés par le tribunal des enfants.

Agés de 18 à 58 ans

Douze prévenus, neuf hommes et trois femmes âgés de 18 à 58 ans, doivent donc comparaître à partir de lundi devant le tribunal correctionnel, dont Adèle Vinterstein, 45 ans, mère du garçon décédé et du détenu.
Rares sont d’ailleurs ceux qui reconnaissent leur participation aux faits, la plupart avouant juste s’être rendus sur place en tant que « spectateurs ».
Le procès doit durer 15 jours. Les prévenus, qui comparaissent libres, encourent une peine de 10 ans de prison.
http://www.20minutes.fr/dossier/proces

dimanche 18 septembre 2016

Il met le feu à la maison dans laquelle dort son fils

En mars dernier, dans un village du Doubs, un couple a été réveillé en pleine nuit par une odeur de fumée : la porte de leur garage était en flammes, et menaçait l'ensemble du domicile. Après enquête, et le visionnage de bandes de vidéosurveillance, le couple a dû se rendre à l'évidence : l'incendiaire était l'ex-petit ami de leur fille, avec qui il existe un profond contentieux, rapportent nos confrères de L'Est Républicain. Il est aussi le père du garçon qui dormait chez eux cette nuit-là. Cette semaine, l'ex-petit ami a été présenté à la justice. « J’avais de la colère. Je voulais juste faire une crasse [sic] sur la porte. J’ai fait une bêtise », s'est-il justifié. Alors que la présidente lui demandait s'il avait conscience que son fils se trouvait dans le domicile visé, et qu'il aurait pu y perdre la vie, il a répondu mollement : « J’étais pas sûr… » Une défense difficile à tenir, puisqu'il avait déposé l'enfant un dimanche soir, et que l'incendie a eu lieu le mardi soir suivant ! L'homme a été condamné à 10 mois de prison assortis du sursis. Il devra aussi rembourser une partie des dégâts matériels, et payer 1 000 euros à chacun des grands-parents, ainsi qu'à la mère de son fils
http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/09/18/il-voulait-faire-une-crasse-a-son-ex-et-met-le-feu-a-la-maison-dans-laquelle-dort-son-fils

Alès : deux ans de prison requis contre l’ancien instituteur

M ichel Costa-Porta, ancien prof à l'école de Monoblet est mis en cause pour des agressions sexuelles.
Tour à tour instituteur à l'école de Monoblet, chargé de mission à l'ONU, gérant d'un bar, créateur du musée de la soie à Saint-Hippolyte-du-Fort, exploitant agricole, et même candidat pour les Verts aux élections législatives de 2004, Michel Costa-Porta, est considéré comme un notable. Aujourd'hui à la retraite de l'Éducation Nationale et âgé de 68 ans, il doit faire face à trois jeunes femmes qui le mettent en cause pour une série d'agressions sexuelles.
Une partie des faits se seraient produits à Paris, lors d'un voyage scolaire, et à Vabres lorsque les victimes, amies de ses propres enfants, venaient à son domicile. Les petites étaient alors âgées de 8 à 10 ans. L'ancien instituteur nie avec force, depuis le début de l'affaire initiée il y a 14 ans. Une durée que l'ensemble des parties trouve excessive.

Déclarations changeantes d'un témoin : le procureur se fâche

À la barre et en pleurs, les victimes se succèdent. Sophie, Lisa et Sanju décrivent les caresses répétées sous le tee-shirt, des sorties à la rivière improvisées où l'on se baigne en culotte, puisqu'on n'a pas pris de maillot. Les enfants ont souffert de ces actes à connotation sexuelle : difficultés scolaires, scarification et même une tentative de suicide pour l'une d'entre elles. Elles affirment ne pas avoir établi de cabale contre leur ancien instit, qu'elles admiraient.
Le prévenu se défend, ergote et convoque trois témoins censées abonder dans son sens. Son système de défense consiste à décrire un complot le visant. Cette affaire d'agression sexuelle ne serait en réalité qu'une vengeance, à la suite d'un simple conflit patron-salariée. La mère de l'une des victimes est en effet l'ancienne directrice du musée de la soie et aurait démissionné après que Michel Costa-Porta lui a retiré ses responsabilités.
Ainsi, une témoin à décharge explique que l'ancienne salariée et son patron étaient amants. Dans la salle, c'est la stupéfaction. Ces déclarations font bondir le procureur de la République, Nicolas Hennebelle : "Vous venez de prêter serment à la barre, et vos propos du jour sont en totale opposition avec votre audition de mars 2014 où vous étiez déjà sous serment. Quelle version est la bonne ? Qui vous a dit de faire cette déclaration ? Êtes-vous liée avec l'entourage du prévenu ?"
Le ton est rude. À la barre, la femme, livide, chancelle. Elle avoue piteusement : "Je suis venue en voiture avec son ex-femme." Le procureur n'ira pas plus loin. La théorie du complot établi comme système de défense par Michel Costa-Porta et son conseil, semble s'effondrer sous les coups de boutoir du ministère public. Au final, le procureur requiert deux ans de prison et l'interdiction totale d'activité avec des mineurs. Le délibéré a été fixé au 20 octobre prochain.

http://www.midilibre.fr/2016/09/17/deux-ans-de-prison-requis-contre-l-ancien-instituteur,1394972.php

samedi 17 septembre 2016

Meurtre feria de Béziers : Morgan Blouet acquitté par les jurés des assises de l'Hérault

En août 2012, en pleine féria de Béziers, Julien Portale mourait sous les coups. Morgan Blouet portier de boîte de nuit  à la carrure impressionnante, 1,94 m pour 105 kg, n'aurait pas supporté que la victime s'approche d'un peu trop de près sa moto, une Kawasaki Z1000. Des faits dramatiques, d'une violence inouïe dont l'accusé ne se souvient pas.

Cet après-midi après 4 heures de délibéré, les jurés ont acquitté Morgan Blouet au bénéfice du doute.


10 ans requis

Ce matin, l'avocat général avait requis 10 ans de réclusion criminelle à l'encontre du prévenu. Selon lui, les témoignages et les expertises accablent Blouet. "vous mentez en étant persuadé de de dire la vérité" a -t-il lancé au prévenu.

Des témoignages discordants

Tout au long de l'audience, la défense a mis en cause la première instruction de l'affaire. Elle a pointé les manquements de l'enquête. Scellés ouverts, expertise des semelles de chaussures absentes...

Bénéfice du doute

A la première question Morgan Blouet est-il coupable de violences ? Les jurés de Montpellier ont répondu : oui.
A la seconde question, ces violences ont-elles entraînées la mort de la victime ?  Les jurés ont répondu non. Ils ont estimé ne pas avoir assez d'éléments pour pouvoir répondre. L'accusé est acquitté au bénéfice du doute.

La famille de Julien Portale effondrée

La famille de la victime est sortie de la salle de l'audience en larmes. Certains membres de la famille criaient "Je l'ai vu, c'est lui!".

Le parquet a dix jours pour faire appel du verdict.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault