samedi 31 mars 2012

Des viols et une tête coupée

Deux viols, une violence mortelle, et un meurtre, seront jugés dès lundi par la cour d'Assises. Dans cette dernière affaire, une tête détachée d'un corps avait été retrouvée à Saint-Quentin.

LA première affaire de cette session d'Assises prévue jusqu'au 20 avril débute par des viols. Un homme en détention depuis plusieurs années, crie au « coup monté » et conteste l'ensemble des faits reprochés. Cette opération aurait été montée selon lui par plusieurs membres de sa famille pour le discréditer, ou pire pour satisfaire une quelconque vengeance.
Il est accusé par plusieurs nièces et sa fille. Les victimes étaient âgées de près d'une dizaine d'années. Les faits se seraient déroulés dans le canton de Vermand en 2006.
Les débats sont prévus jusqu'à mercredi soir et devraient se tenir à huis clos. Me Antoine Duflot, du barreau de Laon, est chargé de la défense. Il remarque que son client, un ouvrier âgé d'une cinquantaine d'années, n'a jamais été condamné auparavant. Des témoignages apparaissent comme particulièrement favorables. L'homme bénéficie même quelquefois de commentaires louangeurs. Mais des pièces de l'accusation semblent peser. Le verdict est donc incertain, entre un acquittement et une lourde condamnation.
La deuxième affaire est aussi une affaire de viols. Elle est jugée, à huis clos, devant la cour d'Assises des mineurs pour des faits qui se seraient déroulés à Braine en novembre 2008. C'est un renvoi car l'avocat de la défense avait été victime d'un malaise lors de la première évocation de cette affaire en novembre 2011. Une simple erreur d'envoi d'un message à la sœur de la victime plutôt qu'à elle-même, par l'accusé, a grandement facilité les investigations des enquêteurs. Ils ont pu ainsi appréhender facilement ce suspect laissé en liberté.
Des violences ayant entraîné la mort à Soissons en septembre 2005 sont jugées du mercredi 11 au vendredi 13 avril. Le corps d'un homme sans vie avait été retrouvé en centre-ville au milieu de containers à poubelles en septembre 2009 à la suite d'une rixe. L'accusé avait expliqué que seul Dieu pouvait le juger.

Deux morts à comprendre

La dernière affaire, particulièrement sordide, concerne un meurtre à Saint-Quentin en 2008. Trois accusés sont jugés du lundi 16 au vendredi 20 avril. Cette fois encore, un corps était retrouvé dans un emballage de détritus. La tête était séparée du thorax. Cette énigme n'a été en partie éclaircie que bien plus tard. Le 15 mai 2009, un homme se présente à la gendarmerie de Saint-Quentin. Il désigne un coupable et conduit les militaires à l'endroit où le corps a été déposé. La mise à mort de Pascal Damhet emprunte beaucoup aux films d'épouvante. Elle commence par le crissement de couteaux aiguisés, le cri atroce de la victime et puis son corps retrouvé dans la cuisine, l'oreille et le cou découpés

http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/des-viols-et-une-tete-coupee

30 ans de réclusion en appel pour le violeur en série M'hamed Rouichi

Les jurés ont confirmé, vendredi, le verdict prononcé en 2010 en première instance par la cour d'assises de Paris contre M'hamed Rouichi : jugé en appel devant la cour d'assises du Val-de-Marne, il a été condamné à une peine de 30 ans de réclusion pour des viols particulièrement sordides commis à Paris sur au moins treize femmes âgées de 20 à 74 ans. La peine de réclusion comprend 20 ans de sûreté. Rouichi devra faire l'objet à sa sortie d'un suivi socio-judiciaire pendant dix ans.

Le procès, qui s'était ouvert le 22 mars, s'est tenu comme en première instance à huis clos à la demande des victimes de Rouichi, un Français de 52 ans né à Constantine, en Algérie. L'accusé, un homme fin aux cheveux noirs coupés courts, avait affirmé à l'ouverture vouloir assurer lui-même sa défense, expliquant que les victimes "n'avaient pas d'avocat quand je les ai agressées". Le regard tourné vers ses victimes, la voix assurée, il s'était alors livré à une longue tirade pour critiquer le fonctionnement de la justice.

Des capacités de récidive "maximales"

Sans domicile fixe, il avait été interpellé le 26 juillet 2006 gare de Lyon, après avoir été confondu par son empreinte génétique, retrouvée sur trois victimes. Déjà condamné en 1983 à 10 ans de prison pour homicide volontaire, l'accusé comparaît cette fois pour une série de viols qui duraient parfois une nuit entière et qui étaient pour certains accompagnés de pratiques scatophages, commis sur au moins 13 femmes de 20 à 74 ans entre 1994 et 2006.

Durant la procédure et les audiences, il avait reconnu être l'auteur de plusieurs de ces faits, fréquemment accompagnés de vols. L'expert qui l'a examiné avait relevé que ses capacités de récidive "apparaissaient maximales".

Le conducteur klaxonnait car une voiture gênait : son pare-brise est brisé

Une banale altercation entre conducteurs qui tourne au vinaigre. Le procureur Patrick Mathé le déplore : "Comment peut-on frapper avec une telle violence pour un motif si futile ?" Le 19 avril dernier, une voiture à l’arrêt barre le passage. Un conducteur, gardien de la paix en civil, donne un coup de klaxon.
"J’ai vu un jeune homme sortir du véhicule, rejoint par d’autres hommes. J’ai reçu des coups de pied et on a sauté sur mon pare-brise à pieds joints", raconte la victime qui souffre de dermabrasions. Celui-ci se rend à l’hôpital pour se faire soigner. Sur le parking de l’établissement, il tombe à nouveau sur le jeune homme qui l’a agressé. Ce dernier lui propose de l’indemniser.

Interpellé, ce conducteur excité admet avoir cassé le pare-brise, mais nie avoir frappé la victime. Un autre homme est aussi prévenu dans cette affaire, soupçonné d’avoir porté des coups. Une dame a assisté à toute la scène, depuis son balcon du second étage. Elle confirme que le second homme n’a pas frappé. "Je suis intervenu juste pour les séparer", assure ce dernier.
Condamné à 300 € d'amende
"Mon client n’est pas présent car il a toujours peur des représailles", surenchérit M e Vandroy. Un client qui avait outrepassé ses droits lors de la première audience en comparution immédiate. Il s’était rendu dans la geôle du tribunal pour s’adresser au premier prévenu. La présidente du tribunal avait fait part de son indignation au parquet et demandé que soit noté cet incident. Le parquet requiert 4 mois de prison pour le jeune conducteur et la relaxe pour l’autre prévenu.
Pour la défense du jeune mis en cause, son avocat rétorque : "La victime a molesté une jeune femme qui était dans la voiture, mais sa partie civile a été écartée ."
Le prévenu principal a été relaxé des violences et condamné à 300 € d’amende pour les dégradations . L’autre prévenu a été relaxé.
http://www.midilibre.fr/2012/03/25/le-conducteur-klaxonnait-car-une-voiture-genait-son-pare-brise-est-brise,476223.php

La mère de la petite Élise jugée en mai à Tarascon

Irina Belenkaïa, la mère russe de la petite Élise enlevée en 2009 à Arles (Bouches-du-Rhône) devant son père agressé par deux hommes, a été renvoyée pour ces faits devant le tribunal correctionnel de Tarascon. L'audience a été fixée au 22 mai mais pourrait être renvoyée à la demande de la défense, qui plaide déjà devant une autre juridiction à cette date.
Mme Belenkaïa avait été mise en examen en mai 2009, deux mois après l'enlèvement d'Élise et un mois après son arrestation en Hongrie où elle avait emmené la fillette de trois ans. La mère, 41 ans aujourd'hui, a été renvoyée devant le tribunal pour "soustraction d'enfant par ascendant et complicité de violences aggravées", a précisé son avocat, Me Bruno Rebstock.
Dans cette affaire riche en rebondissements, les parents, Irina Belenkaïa et Jean-Michel André, alors en instance de divorce, se disputaient la garde de l'enfant devant la justice depuis plus d'un an. La mère est soupçonnée d'avoir tenté une première fois d'enlever la fillette en novembre 2007, ce qu'elle nie en soutenant que le père lui avait pris Élise en septembre 2008. Le 20 mars 2009, l'enfant avait été enlevée dans une rue d'Arles sous les yeux de son père, qui avait été violemment agressé par deux hommes en présence d'une femme qu'il pensait être Irina Belenkaïa.
L'instruction a conclu que la mère était bien à l'origine de l'enlèvement. Selon son avocat, elle explique que, désespérée de revoir sa fille, elle aurait rencontré par hasard, le jour des faits, deux hommes qui lui auraient proposé leurs services. Ils n'ont jamais été retrouvés.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/la-mere-de-la-petite-elise-jugee-en-mai-a-tarascon

vendredi 30 mars 2012

Mort d'Enzo : 20 ans pour l'ex-compagnon

L'ex-compagnon de la mère du petit Enzo, 2 ans, a été condamné aujourd'hui à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Seine-et-Marne, pour avoir commis des violences répétées ayant entraîné la mort du bambin en mai 2008 à Nemours.

Julien Chevalier, 31 ans, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, assortie d'une période de sûreté aux deux tiers de la peine. Il a été condamné à un suivi socio-judiciaire de 7 ans et à une injonction de soins. Il a également été condamné à ne pas exercer une activité en lien avec les mineurs. L'avocat général Bruno Dalles avait requis 20 ans de réclusion criminelle à son encontre.

La mère condamnée à 5 ans

La mère d'Enzo, Cécile Sergent, 27 ans, a quant à elle été condamnée à 5 ans de prison, dont 2 avec sursis, pour avoir assisté aux violences sans réagir. Elle a été condamnée à une obligation de soins psychologiques. Une peine de 5 ans de prison avait été requise. Elle a déjà effectué une peine de 21 mois de prison avant d'être placée sous contrôle judiciaire. Mais vendredi, elle n'a pas fait l'objet de mandat de dépôt à l'audience.

Enzo avait été frappé le 18 mai 2008, cogné par terre et contre les meubles de la salle de bains par Chevalier. Ce dernier avait même tiré sur l'enfant à trois ou quatre reprises avec un pistolet à billes, le touchant au visage.

Enzo avait été emmené le lendemain à l'hôpital à l'initiative de sa nourrice. Il avait fait le 21 mai l'objet d'un signalement pour suspicions de maltraitance transmis au procureur de la République via le conseil général, avant d'être rendu à sa mère le 29 mai, faute d'éléments prouvant la maltraitance. Il sera retrouvé le 31 mai, inanimé, et mourra vers minuit, après avoir subi deux jours de violences.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/30/97001-20120330FILWWW00599-mort-d-enzo-20-ans-pour-l-ex-compagnon.php

Idylle brionnaise sur les bords de la Loire (1)

Quand les eaux d’un fleuve rendent un cadavre qui a séjourné dans ses méand reres, la vision des restes humains n’est jamais bien belle. Cette fois, l’image funèbre est encore plus hideuse que d’habitude. Ames sensibles s’abstenir. Car si le cadavre est particulièrement horrible, l’histoire de cette dépouille que rejette le fleuve majestueux, qui demeure impassible et serein, l’est encore davantage.

Mystère

Les autorités locales, bouleversées, qui s’agitent sur les bords de la Loire vont rapidement consigner, dans un rapport en bonne et due forme, les faits suivants : « Il ne nous a pas été possible de découvrir les nom et prénom dudit cadavre, non plus que sa qualité et demeure ».
On ne s’en étonnera guère, en 1805, pas plus que de nos jours d’ailleurs, il n’était pas habituel que les victimes se fassent trucider avec leur arbre généalogique dans leur poche. Pour autant, afin d’amorcer l’enquête, gens du Brionnais et gens venus de l’Allier limitrophe leur prêter main-forte disposent rapidement de quelques indices d’importance.
D’abord, il s’agit d’un cadavre de sexe féminin. Son signalement physique est d’ailleurs assez précis : « visage rond, nez court, cheveux châtains, menton rond, grande bouche ». L’âge estimé est de 25 ans. La manière dont était habillée la jeune personne nous est également fournie par une description que consigne le procès-verbal qui note : une brassière d’étoffe bleue en laine, un jupon de dessus rayé rouge blanc et vert, deux bas de laine.
La victime avait autour du cou un cordon de fil noir portant une croix en cuivre argenté ; mais un autre détail semble plus intéressant : dans une des poches de la noyée, on retrouve un petit bas de laine à moitié tricoté, garni d’aiguilles, et un petit peloton de laine.
Peut-on, dès lors, supposer que si la jeune femme de 25 ans tricotait un chausson d’enfant, c’est qu’elle était dans l’attente de ce que l’on nommait à l’époque « un heureux événement » ? On est d’autant plus à même de le penser que l’officier de santé du Donjon chargé d’examiner le cadavre de la malheureuse ne tarde pas à constater qu’elle était enceinte de 8 mois. La future mère a-t-elle été victime d’un malaise, lié à son état, en se promenant au bord du fleuve ?
Consternantes constatations
Rapidement l’hypothèse d’une noyade accidentelle due à une chute consécutive à un malaise ou l’hypothèse d’un suicide sont exclues. En effet, le corps de la jeune noyée porte en plusieurs endroits des traces de coups et des écorchures bien caractéristiques qui conduisent les enquêteurs à la conclusion suivante, « le cadavre est tombé ou bien la femme a été jetée dans l’eau encore vivante et elle s’est ensuite noyée ». Il est demeuré longtemps enterré dans le sable.
En prenant en considération l’état de putréfaction avancé du corps, les estimations établissent que le décès et la noyade de la victime remontent à environ deux mois. Dès lors, le compte à rebours est lancé et les autorités vont n’avoir aucune difficulté à se souvenir de la disparition d’une jeune paysanne des environs. La machine est désormais en route et ce n’est nullement un hasard si l’on s’empresse de procéder, dans les meilleurs délais, à l’interpellation d’un laboureur.

Le laboureur de Vindecy

A l’époque, on nomme “laboureur”, non pas un paysan en train de labourer son champ, mais un fermier qui est propriétaire de ses terres. Il travaille donc pour son propre compte et de fait jouit d’une certaine aisance.
C’est le cas d’un certain Jacques L., célibataire, âgé de 26 ans environ (dans ces années-là, l’état civil manque parfois de précision), il a fréquenté une certaine Pierrette R. Cette jeune Pierrette demeurait dans une commune proche de Marcigny : Le Lac. Jacques a même fréquenté de si près la jeune Pierrette que des commères prétendent qu’il aurait été forcé de la demander en mariage. Les jeunes gens auraient mis, selon les métaphores en usage dans nos inventives campagnes « la charrue avant les bœufs ». « lls auraient fait Pâques avant les Rameaux ».
Bref, autant de bonnes raisons pour qu’Etienne Bubat, président de la cour de justice criminelle de Saône-et-Loire se déplace en personne pour venir poser quelques questions au jeune Jacques L., le 5 thermidor de l’an XIII. Jacques n’était-il pas le promis de Pierrette R. ? N’est-ce pas étrange que Pierrette, dont on murmure avec vulgarité, qu’elle « avait un polichinelle dans le tiroir », ait disparu depuis près de deux mois.


Albine novarino-pothier

Anthologiste et écrivain, Albine Novarino-Pothier a publié Les Grandes affaires criminelles de Saône-et-Loire et Les Grandes affaires criminelles du Rhône aux éditions de Borée.
http://www.bienpublic.com/faits-divers/2012/03/25/idylle-brionnaise-sur-les-bords-de-la-loire-(1)

Il avait voulu « perforer » les agents de pôle emploi

23 décembre 2009 à Pôle Emploi de Morteau. Maxime Morel, 25 ans, entre dans l’agence, passablement ivre, visiblement excité. Il est muni d’un fusil et d’une dague de chasse. À sa vue, les allocataires et neuf employés réussissent à s’enfuir et ne restent plus que deux agents qu’il met en joue : un responsable d’équipe et une conseillère emploi. Leur calvaire va durer une heure et quart. Des minutes d’effroi et d’angoisse absolue pendant lesquelles le forcené va les menacer de les « perforer » en hurlant qu’il n’en peut plus d’attendre ses allocations.
Il avait déposé son dossier vingt jours plus tôt, mais, sa situation étant particulièrement complexe en raison du manque de justificatifs de ses contrats en Suisse, le versement de ses droits n’était pas encore intervenu. Comble de paradoxe, la conseillère séquestrée avait quelques jours préconisé de hâter le traitement de son dossier.

Séquestrés pendant 1 h 15

Cela ne l’a pas empêché de la prendre en otage et de lui lancer, ainsi qu’à son collègue : « Si je vois les gendarmes, je vous ferraille tous les deux ! » C’est néanmoins la diplomatie des gendarmes, conjuguée au sang-froid des agents de Pôle emploi, qui a permis d’éviter à la situation de dégénérer. Une heure et quart plus tard, Maxime Morel sortait en faisant le V de la victoire avant d’être interpellé par les gendarmes.
« Ce n’est pas ma nature, je ne suis pas quelqu’un de violent », explique-t-il au tribunal. « Mais j’avais des impayés, des mois de loyer en retard, des dettes, je n’en pouvais plus. »
Avocat des parties civiles, M e Giacomoni va relater l’état de choc et les traumatismes encore très présents chez les agents de Pôle emploi.

« Envoyés au front face à la détresse des gens »

Des fonctionnaires auxquels le substitut Hirth rendra hommage en soulignant qu’ils sont « envoyés au front face à la détresse sociale des gens ». Parlant du prévenu comme d’un « fou furieux », il requiert deux ans avec sursis et mise à l’épreuve à son encontre.
Pour la défense, M e Mouriaux décrira son client comme « un citoyen lambda qui a commencé à travailler à l’âge de 16 ans et qui a ressenti le non-versement de ses allocations comme une humiliation. » Et de plaider « l’indulgence » pour cette « personne fragile, qui a du mal à se confier et à demander de l’aide, très exigeant envers lui-même et les autres et qui n’avait jusqu’à présent jamais fait parler de lui. » Jugement aujourd'hui
http://www.estrepublicain.fr/doubs/2012/03/24/il-avait-voulu-perforer-les-agents-de-pole-emploi

jeudi 29 mars 2012

Le gourou se dit innocent

Au premier jour de son procès en appel devant la cour d'assises de Toulouse, le gourou Robert Le Dinh, « Tang », poursuivi pour viols aggravés, agressions sexuelles, se dit innocent.
Dans ce procès, sept anciens disciples ainsi que l'UNADFI, Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes, se sont porté partie civile. Dès le début de son procès, l'accusé qui se fait appeler « Tang » et qui a dirigé durant plus de vingt ans une communauté dans le Lot-et-Garonne puis en Ariège, a contesté tous les faits qui sont reprochés en assurant notamment que les relations sexuelles qu'il avait pu avoir avec des membres de son groupe, exclusivement des femmes, étaient « parfaitement consenties » et que celles-ci avaient toujours eu « leur libre arbitre et leur libre choix ».
« Je suis chrétien, mystique, je crois à la réincarnation, aux anges et aux puissances du bien et du mal. Je réfute ce que l'ont dit de moi, que je serais un gourou, un chef de secte qui aurait exercé un droit de cuissage », a déclaré, hier, Robert Le Dinh.
Évoquant les nombreuses relations sexuelles qu'il a eues depuis l'âge de 20 ans, l'accusé a assumé être « un libertin » et « être libre ». « J'ai toujours prévenu ma première compagne qui est restée vingt ans à mes côtés que je serai courtisé et que moi-même je draguerai d'autres femmes. Mais je n'ai jamais utilisé ma foi chrétienne pour influencer ou conditionner des personnes. Je n'en ai jamais eu besoin », a-t-il assuré, démentant les accusations de parties civiles qui font état de relations sous contrainte physique ou morale ».
Concernant les abus de faiblesses et les sommes d'argent qu'il aurait perçues du groupe, Robert Le Dinh a déclaré qu'il n'avait « jamais rien soutiré à qui que ce soit ». Né en 1959 à Villeneuve-sur-Lot, ce fils d'ouvrier bouddhiste d'origine vietnamienne et d'une mère française catholique, dit avoir reçu un message divin du Christ en 1982. À la suite de cette « révélation » et pour dispenser son « enseignement mystique chrétien », Robert Le Dinh a formé en 1984 une communauté « pour la paix dans le monde » à Madaillan qui s'est par la suite déplacée, en 2005, à Bonac-Irazein, près de Castillon en Ariège. Durant vingt ans, le groupe de Tang a donné naissance à diverses associations caritatives ou humanitaires telles que l'ADLEIF, Association de défense des libertés d'expression dans l'institution française, citée dans le rapport parlementaire sur les sectes en 1995. Tang et son groupe ont également été mentionnés dans le rapport 2010 de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
Lors de ce procès en appel, Me Édouard Martial, l'un de ses trois avocats, a déclaré qu'il tenterait de démontrer que les « personnes qui appartenaient au groupe de Robert Le Dinh étaient libres et responsables de leur choix » et qu'il n'y avait « pas de problème de consentement ».
« Nous nous méfions de l'idée dévastatrice de la secte et de l'emprise sectaire, qui est un fonds de commerce, à un étal offert à la compassion des uns et des autres » a déclaré Me Martial. Pour Me Daniel Picotin, conseil de Dominique et Isabelle Lorenzato, membres historiques du groupe et à l'origine des poursuites, la dimension sectaire du dossier ne fait aucun doute. « Notre objectif est que la cour comprenne les manipulations de Tang et comment il a pu abuser financièrement et sexuellement de ses victimes qui étaient dans une véritable prison mentale
[…] Malgré le rapport parlementaire et les condamnations, Tang a toujours une vingtaine d'adeptes, c'est insupportable pour ceux qui ont vécu un enfer auprès de ce prédateur », a indiqué Me Picotin. En Ariège, Le Dinh était employé dans l'entreprise Ariège Couserans Plomberie, une société créée par l'une de ses proches sur ses conseils, et percevait une rémunération pour son activité de cuisinier au sein du groupe. Avant sa condamnation à Foix, il avait été condamné à deux ans et demi d'emprisonnement pour extorsion de fonds, abus de confiance et escroquerie par la cour d'appel d'Agen en décembre 1987.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/29/1317732-le-gourou-se-dit-innocent.html

Il avait proposé 100 € aux policiers

J’ai 100 € dans mon portefeuille. Je vous les donne et vous me laissez repartir.» Ce jeudi, à la lecture par le président du tribunal correctionnel des déclarations des policiers, l’automobiliste assure avoir été «mal compris».

De quelle couleur, le feu ?

Le 8 décembre 2011, à Briançon, ce maçon de 41 ans grille un feu sur les coups de 8 heures du matin. Pas de chance, les policiers sont présents et relèvent l’infraction. «On est passé à trois voitures, j’étais celle du milieu.» Alors «pourquoi moi ?» L’automobiliste n’est pas en panne d’imagination pour se justifier : «Je suis passé au vert/orange...» «Il n’est pas question de contester la couleur du feu, tempère son avocat dans sa plaidoirie. Si le policier dit que le feu est bleu, alors le feu est bleu.» Des goûts et des couleurs, on ne discute pas.

“C’était pour payer l’amende sur place”

Le prévenu, qui s’estime “harcelé” par la police, a sa version des faits. «C’est vrai, j’ai proposé les 100 euros.» Mais c’était pour «payer l’amende sur place. Je ne voulais pas perdre mes points. J’en ai besoin pour travailler».
Insuffisant pour le président. Il le condamne à une amende de 200 €.

http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2012/03/23/il-avait-propose-100-aux-policiers

Le policier accuse l'élu de l'avoir mordu

Frédéric Compagnon, conseiller municipal, veut bien convenir qu’il avait bu un verre de trop en décembre 2010, mais il conteste rébellion et insultes.

Pascal Marseille, l’avocat de Frédéric Compagnon, s’en est donné à cœur joie jeudi, devant le tribunal correctionnel d’Amiens. Cet adjoint au maire d’Abbeville, ex-élu amiénois, défendait un autre élu centriste amiénois, prévenu de conduite en état alcoolique, violence (une morsure) et insultes sur deux policiers municipaux, le 29 décembre 2010, à 1 h 30, dans le quartier Saint-Leu.

L’avocat s’est ironiquement félicité que les deux policiers, victimes présumées, aient pris leur après-midi pour assister à l’audience alors qu’ils appartiennent à « un service qui avec 30 % remporte la palme de l’absentéisme à la mairie ». Me Marseille s’est également gaussé d’un fonctionnaire capable de voir que l’automobiliste qui le… précède ne porte pas de ceinture de sécurité.

«Plus que d'autres, vous devez respecter la police»

Pour le reste, c’est un banal contrôle qui tourne mal… Frédéric Compagnon, 56 ans, a 1,50 gramme d’alcool dans le sang. Après qu’il eut soufflé dans le ballon, son chien s’échappe de la voiture. Les policiers l’autorisent à le chercher. « À mon retour, deux types me sautent dessus, par-derrière. Je me débats jusqu’à ce que je me rende compte que ce sont des policiers municipaux ! », se souvient-il. La suite, c’est une garde à vue de 16 heures dans les locaux du commissariat central.
Sonia Houzé, pour la partie civile, a des mots durs pour l’élu : « Plus que d’autres, vous devez respecter la police. Sinon, comment expliquer aux gamins d’Amiens nord et d’Étouvie qu’il ne faut pas lancer des pierres ou brûler des voitures ? »


« Mon client, c’est Compagnon, pas Dracula ! »

Elle accuse M. Compagnon d’avoir mordu au bras, « jusqu’au sang », un de ses clients. Ce qui fait sourire Me Marseille : « Je sais à quoi ressemblent les blousons d’hiver de la police, c’est impossible. Ou alors, mon client, ce n’est pas Compagnon, c’est Dracula. Certes, en politique, il faut avoir les dents longues, mais quand même... » Fait étonnant, le procureur Soulhol, qui requiert prison avec sursis et amende, émet également des « doutes » sur la dite morsure, que le policier assermenté jure avoir subie.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Le-policier-accuse-l-elu-de-l-avoir-mordu
Le jugement est mis en délibéré

mercredi 28 mars 2012

Les tourments judiciaires des familles de Barresi

Carole Costaglioti avait 14 ans lorsque, sur la plage des Catalans, elle a rencontré Bernard Barresi. À 20 ans, ils se marient. À 21 ans, ils divorcent puis, raconte-t-elle aux jurés alsaciens, ils se sont aimés et ont eu trois enfants. Tout en noir, "l'ex-épouse" défend le "bon père" qu'a été celui qui, aux yeux des juges, est aussi un homme influent du milieu marseillais. En 1991, un an après le braquage d'un fourgon à Mulhouse, vidé de 33 millions de francs, Carole Costaglioti est arrêtée, incarcérée durant quatre mois et acquittée en 1994. Neuf mois après ce hold-up, elle a acquis une maison à Calenzana, en Corse, pour moitié réglée en liquide. Trois cent mille francs venus du hold-up en Alsace, selon l'accusation. "Ce n'est pas M. Barresi qui m'a donné l'argent mais mon père." Employé municipal marseillais et gérant d'un bar, M. Costaglioti aurait gâté sa "fille préférée" avec le gain de ses machines à sous. Carole Costaglioti avait expliqué qu'elle enterrait ces sommes dans ses jardins. "J'ai dit n'importe quoi pour pas qu'on me le prenne." Elle veut convaincre, qu'avant le braquage, ses comptes étaient déjà alimentés par des dépôts en liquide.
L'audience s'enflamme lorsque "l'ex-épouse" dénonce sa mise en examen, l'an dernier, pour blanchiment en bande organisée par le juge d'instruction marseillais Charles Duchaine qui a saisi la maison de Calenzana. "Je croyais que c'était terminé avec mon acquittement et ça continue. M. Duchaine m'a dit : 'Si votre ex-mari est acquitté à Colmar, je classe l'affaire. S'il est condamné, je vous mets en prison.' Ça va s'arrêter quand ?" De quoi faire bondir Me Eric Dupond-Moretti : "Comment on peut être acquittée pour un recel et mise en examen pour blanchiment sauf pour préparer un costume de bagnard à Bernard Barresi." Un échange vif à l'image d'une défense qui n'a de cesse de maudire l'enquête de 1990. "Une enquête de cochon", aux yeux de Bernard Barresi
Les B. forment une honnête famille alsacienne : le père, Roger, ancien cadre au journal L'Alsace, la fille Florence assistante maternelle et le gendre Christophe, manager d'un restaurant. Le braquage du 1er mars 1990 les a plongés dans un cauchemar policier, une tourmente judiciaire. Dix-huit ans après leur acquittement, la branche familiale alsacienne de Bernard Barresi est à nouveau aux assises. Des témoins en colère qui stigmatisent les méthodes policières utilisées pour leur faire dire que Bernard Barresi avait caché chez eux le butin. Et ils l'avaient dit. "Tout est faux !" corrigent-ils aujourd'hui confrontés à leurs dépositions d'il y a 21 ans.
"J'étais prêt à signer que j'avais arrêté le fourgon sur l'autoroute avec une mitraillette", explique Christophe le gendre. Le patron de l'enquête, chaque fois qu'il allait dans son restaurant, lui lâchait : "Alors, prêt pour vingt ans (de prison) ?" Florence parle de coups d'annuaire, de "sale pute et salope" entendus cent fois. "On a décrit mon cousin comme le plus grand des criminels, ce n'était pas le cas. Mais je leur ai dit d'écrire ce qu'ils voulaient." Autres temps judiciaires que pilonne la défense. Si Roger, 74 ans, considère que ce traitement policier a été "brutal", pire que sa guerre d'Algérie, cet homme en colère, vingt ans plus tard, ne retire pas tout ce qu'il avait dit. Il continue à parler du "débarquement d'au moins quatre hommes en passe-montagne" venus récupérer chez lui les sacs laissés par Bernard Barresi dans son grenier le jour du braquage. Dedans, au choix : du linge ou des billets.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/les-tourments-judiciaires-des-familles-de-barresi

« La veille de sa disparition, elle était pleine d’amour »

Il n’y a que des incohérences dans tout ce qu’il dit. Un coup je suis là, un coup je ne suis pas là ». Interrogé hier sur le déroulement de la soirée du 29 juin 2008 par le président Bernard Jacob qui venait de lire les différentes dépositions de Jean-Pierre Decroty, témoin des faits mais aujourd’hui décédé, l’accusé, Joseph Wetter a encore lâché : « Tout ça, c’est totalement faux ! »
Le président Jacob a encore insisté : « Il dit avoir entendu une dispute vous opposant à Danielle Jullien et vous avoir vu charger quelque chose dans la voiture. Il est constant dans la mise en cause dont vous faites l’objet ». Wetter de répondre sèchement : « Je nie. J’ai déjà dit ce qu’il s’était passé » (notre édition d’hier).
« C’était une personne douce, gentille »
Hier, lors de la deuxième journée du procès de Joseph Wetter, accusé du meurtre de Danielle Jullien, « une amie de longue date de Dany » est venue témoigner à la barre. « C’était une personne douce, gentille. Elle m’avait, une fois, confié qu’elle avait peur de “José” ». Avant d’ajouter : « Dany déprimait de temps en temps, mais elle ne serait jamais partie sans m’avertir. Elle n’aurait jamais fugué ».
« Le 28 juin, jour de mon anniversaire, j’ai eu un appel de Dany » a témoigné, ému, le gendre de Danielle Jullien. « La veille de sa disparition, elle était pleine d’amour. Tout allait très bien. Après sa disparition, avec ma femme, nous nous sommes beaucoup interrogés. Mon épouse a eu du mal à faire face. Nous avons été très affectés. C’est vrai que ça n’a pas été facile pour nous… »
Aujourd’hui mercredi, le procès de Joseph Wetter, défendu par M e Ivan Flaud, qui a débuté lundi matin, s’achèvera avec le verdict de la cour d’assises de la Drôme.
M e Alain Fort représente la partie civile et Benoît Bernard, le ministère public.
L’affaire débute le 30 juin 2008. Ce jour-là, Jean-Pierre Decroty, habitant de Saint-Marcel-lès-Sauzet, alerte la gendarmerie. Aux militaires, il explique que la veille, en début de soirée, une amie qu’il héberge, Danielle Jullien, a été frappée avant d’être chargée inanimée par Joseph Wetter. Ce dernier et Danielle Jullien, activement recherchés par les gendarmes, restent, durant plusieurs semaines, introuvables.
Le 8 novembre 2009, dans une zone boisée située sur la commune de Eurre, un couple de promeneurs effectue une macabre découverte. Au fond d’une caverne, il découvre des ossements et vêtements calcinés.
Des restes humains qui, après expertises, s’avèrent être ceux de Danielle Jullien, disparue depuis près de 18 mois.

Il tape dur après avoir volé des baisers

Laurent a comparu devant le tribunal correctionnel pour des violences, notamment sur personnes chargées de mission de service public. C'est un habitué des prétoires puisqu'il a un casier judiciaire long comme le bras avec des cambriolages, des escroqueries à la carte bancaire, des outrages à personne dépositaire de l'autorité publique et même une évasion de prison. En novembre 2011, il est hébergé dans un foyer à Odos, mais un soir du 4 novembre, il rentre « ivre et agressif ». Il se précipite sur le directeur et lui donne un coup de poing au visage sans raison. Victime d'un traumatisme dentaire et notamment d'une dent cassée, ce dernier est reconnu avec une incapacité temporaire totale de 4 jours.
Lors d'un voyage en train entre Tarbes et Lourdes, le 14 novembre 2011, Laurent se prend pour le prince charmant et voit des belles au bois dormant partout. Il se met à embrasser les jeunes femmes sur la bouche à leur insu pendant leur sommeil.
Les contrôleurs s'en rendent compte et lui demandent de descendre à Lourdes. Ils le remettent entre les mains de l'agent d'accueil en attendant l'arrivée des policiers. Le prévenu lui porte un coup de poing au visage et prend la fuite. Quelques minutes plus tard, l'agent d'accueil, en compagnie de deux policiers ferroviaires, le reconnaît formellement dans un hôtel-bar. « Vous vous êtes alors rebellé, vous leur avez porté des coups de pied », précise la présidente du tribunal. « Le monsieur de la gare ne voulait pas que je boive un verre. Je lui ai fait comprendre que je fêtais l'exploit de la France en finale de la Coupe du Monde de rugby », se défend Laurent. Bien qu'il n'y ait pas d'incapacité temporaire totale, les agents de police ferroviaire demandent une indemnisation de 1.500 € plus un montant correspondant à la perte de salaire suite à un arrêt de travail de huit jours. La SNCF souhaite aussi être indemnisée, notamment pour le retard du train occasionné par l'incident. Des demandes que la présidente du tribunal trouve exagérées ou infondées.
De son côté, le substitut du procureur met en avant l'expertise psychiatrique qui souligne une personnalité antisociale et « une tendance fâcheuse à banaliser les faits graves ». Il requiert une peine de 4 à 5 mois de prison pour l'agression d'Odos et une peine de 9 mois de prison dont 3 mois de sursis avec mise à l'épreuve et obligation de travail et d'indemnisation des victimes pour l'affaire de Lourdes. « Ces peines me paraissent très sévères. Vous pourriez les réduire en mettant en place une injonction de soins ou de suivi psychologique », souligne l'avocat de la défense qui demande à ce que les policiers ferroviaires et la SNCF soient déboutés.
Le tribunal condamne le prévenu à 3 mois de prison ferme pour l'agression du directeur du foyer d'Odos et à 6 mois de prison dont 3 mois de sursis avec mise à l'épreuve, obligation de soins psychologiques, de travail et d'indemnisation des victimes (200 € pour la victime d'Odos, 100 € pour les agents SNCF à Lourdes). En revanche, les demandes concernant les pertes de salaire sont rejetées, tout comme la SNCF est déboutée.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/23/1313300-il-tape-dur-apres-avoir-vole-des-baisers.html

« C’est un psychopathe ! »

Le destin est parfois cruel. Le frère de la victime du dossier examiné depuis hier par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle, celui qui a alerté les services de police sur les lésions et hématomes présentés par le corps d’Arnaud, est décédé lui aussi. Victime d’un accident de la route un an après son cadet. De cette famille décidément frappée par le sort, leurs parents sont morts il y a plusieurs années déjà, reste une sœur aujourd’hui installée aux Etat-Unis, mais qui, par l’intermédiaire de Me Raphaëlle Jacquemin poursuit le combat pour la manifestation de la vérité. Le banc des parties civiles est vide. Tout comme la salle.
Dans le box, Haris Beslagic, trentenaire de petite taille, sec comme un coup de trique, bosniaque arrivé en France en 2004. Il répond de meurtre sur personne particulièrement vulnérable, en l’occurrence, Arnaud, jeune schizophrène. Les secours l’ont retrouvé inanimé dans un petit appartement du centre-ville de Nancy, rue Saint-Nicolas, le 19 avril 2009 et ont conclu à une mort naturelle avant que le grand frère donc ne jette un pavé dans la mare. Prenne des clichés pour qu’on le prenne au sérieux, enfin.
De fait, les médecins légistes, après autopsie, attribuaient le décès à une fracture du foie, dû à un traumatisme violent. Les soupçons se sont portés vers le colocataire du jeune homme, Haris Beslagic, qui de témoin est rapidement passé à suspect numéro 1.

« L’audition la plus difficile »

Pour son procès, ce dernier bénéficie du soutien d’une traductrice. Il ne semble pourtant guère en avoir besoin. Vif, et décidé à se défendre bec et ongle, il ne cesse de prendre la parole pour interroger lui-même les témoins et experts qui passent à la barre, débordant son avocat, Me Frédéric Berna. « Pouvez-vous inciter votre client à se taire ? », finit par lâcher excédé le président Iogna-Prat. « Je ne cesse de le faire ! », soupire le conseil. « C’est l’audition la plus difficile que j’ai eue à faire en plus de 30 ans de carrière… », vient appuyer à son tour le directeur d’enquêteur. « Il revenait sur tout ce que je pouvais dire ! ».
Haris Beslagic nie avoir frappé de quelque façon que ce soit Adrien. Selon lui, le jour des faits, le jeune homme en proie à un comportement bizarre s’est mis notamment à trembler et à claquer des dents. Pour le protéger de lui-même, il a tenté de le maîtriser. Après avoir invoqué une chute, il admet l’avoir chevauché. Pas plus. « J’écarte totalement la piste de la crise d’épilepsie ou celle de la bouffée délirante », tranche le spécialiste en neurologie. « La description faite par Haris Beslagic n’est certainement le signe ni de l’une ni de l’autre », persiste-t-il. Selon les témoignages de voisins, l’accusé dominait son colocataire, quitte à le frapper parfois.
« C’est un psychopathe, j’ai très peur de lui », sanglote une ancienne petite amie entendue par visioconférence. Façon de parler, les psychiatres ne voient chez lui aucune pathologie mentale. En revanche, sur les 6 condamnations inscrites à son casier judiciaire, les deux dernières sont liées à des affaires de violences. Déjà.
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/03/22/c-est-un-psychopathe

mardi 27 mars 2012

Deneux accablé par sa victime

Le boucher de Condé-Folie, accusé d'avoir tenté de tuer sa femme, a donné hier l'image d'un être fruste, tandis que sa victime le décrivait en «violent d'habitude».

C'est un bout de femme aux cinquante ans tout juste sonnés qui affiche la liberté de ton de celles qui se sont tues trop longtemps. Bernadette, divorcée de très fraîche date (le 22 février dernier), parle vite, de peur d'en oublier.

Contrairement à son ex-mari, qui depuis hier multiplie les trous de mémoire devant les assises de la Somme, elle n'a rien oublié, et surtout pas ce matin du 4 décembre 2010, quand elle s'est retrouvée dans la neige en culotte et tee-shirt, à supplier les voisins d'appeler les gendarmes parce que son époux avait essayé de la tuer.

«Je voulais juste lui faire peur pour qu'elle retire sa plainte », plaide Éric Deneux. À l'époque, déjà accusé de violences, il n'aurait pas dû se retrouver à 6 heures du matin dans la maison conjugale, cette maison née d'une belle histoire : un gain de « 24 millions » (comprendre 240 000 francs, soit 34 000 euros), au quarté avec la date de naissance du premier des trois enfants.

Deneux ne supporte pas l'éloignement, et encore moins les bruits de divorce. Il parlemente avec Bernadette, tente de manière très pressante d'avoir un rapport sexuel. Il tient à la main ce cordon auquel il a fait un nœud coulant. Dans le salon, il étrangle sa femme, qui se débat. Il se reprend, mais voit que le Courrier picard du jour parle d'un homme qui a lardé sa femme de coups de couteau : «Il m'a dit "j'y arriverai peut-être comme ça", puis il est parti dans la cuisine. Je me suis dit que c'était ma seule chance de me sauver », se souvient-elle.

Selon lui, pour le peu que l'on comprenne de ses mots rares et étouffés, leur histoire dérape en 2001. «J'étais dépressif à cause de mon obésité, elle m'insultait, on se disputait. »

Battue pour un pli de pantalon


Elle est plus prolixe : «Il m'a toujours battue, dès le début, pour un rien. Parce que j'avais connu quelqu'un avant lui, il disait que notre fils était handicapé, parce que j'avais fait la pute. Une autre fois, j'étais enceinte, il m'a donné un coup de pied dans le ventre parce que je n'avais pas fait parfaitement son pli de pantalon. Un autre jour, c'est parce que j'étais en retard... » Car Deneux est jaloux. Une jalousie exacerbée quand Bernadette, après s'être occupée des enfants, finit par se trouver un emploi régulier. Côté vie sexuelle, il affirme que «ça se passait très bien ».

Sa femme, au contraire, évoque des relations forcées, presque systématiquement après l'avoir frappée. «Je pleurais, je lui disais non, mais il continuait ». Cet homme n'a-t-il que des défauts ? Non ! «Il n'a jamais bu, concède Bernadette. Mais dans un sens, j'aurais préféré qu'il boive un coup et qu'il me foute la paix. »
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Deneux-accable-par-sa-victime

INFO LCI : DSK mis en examen pour proxénétisme dans l'affaire du Carlton

L'information dévoilée par LCI, a été rapidement confirmée par les avocats de Dominique Strauss-Kahn. L'ancien patron du FMI a été mis en examen lundi soir pour proxénétisme en bande organisée par les juges en charge de l'affaire dite du Carlton de Lille (Nord)
Ses défenseurs ont fait savoir que leur client "déclare avec la plus grande fermeté n'être coupable d'aucun de ces faits et n'avoir jamais eu la moindre conscience que les femmes rencontrées pouvaient être des prostituées". DSK est sorti peu après 22 heures du palais de justice de Lille. Il a été laissé en liberté. Ses avocats, qui tiendront une conférence de presse mardi à 15 heures, ont par ailleurs annoncé qu'ils comptaient faire appel de la décision de mise en examen de leur client. "Il va sans dire que nous demanderons l'annulation de cette décision" de mise en examen, a déclaré Me Henri Leclerc, l'un des trois avocats de M. Strauss-Kahn, à l'issue de l'audition de son client.

Qualification lourde

Dominique Strauss-Kahn était entendu depuis lundi après-midi par les juges en charge de l'affaire alors que l'ex patron du FMI était convoqué théoriquement mercredi. Son audition anticipée avait en fait pour but d'éviter tout battage médiatique devant le palais de justice. A l'issue de deux journées et d'une nuit en garde à vue dans une caserne de gendarmerie à Lille il y a un mois, il s'était vu délivrer une convocation aux fins de mise en examen pour "complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée" et "recel d'abus de biens sociaux".

Sur le fond de l'affaire, les magistrats cherchent notamment à déterminer si l'ancien patron du FMI savait que les participantes à des soirées libertines auxquelles il avait pris part, notamment à Paris et Washington, étaient rémunérées. Si certains protagonistes ont soutenu qu'il n'était pas au courant, d'autres éléments laisseraient penser le contraire. C'est le cas d'un SMS qu'aurait envoyé DSK à l'un de ses proches en lui recommandant une de ses partenaires. DSK a soutenu devant les enquêteurs qu'il ne pouvait imaginer que ces jeunes femmes puissent être des prostituées.

La qualification de la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn est lourde : cette infraction est passible de 20 de prison.

Le grand-père incestueux échappe à la prison ferme

L'homme s'en était pris à sa petite-fille, âgé de six ans, qui a donné l'alerte tout de suite, prévenant ses parents. Au cours de l'enquête, un lourd secret de famille a été révélé. Vingt-cinq ans plus tôt, ce grand-père avait eu le même comportement avec sa propre fille, au même âge.
La prescription lui a évité la prison ferme. Hier, un homme de 62 ans, père et grand-père, a été condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis, pour avoir agressé sa petite fille, âgé de six ans seulement, au mois de juillet dernier. Il l'avait forcée à des caresses mutuelles odieuses, un jour d'été, au bord de la piscine. Mais l'enfant l'avait repoussé et avait donné l'alerte. Et les parents de la petite fille déposaient une plainte auprès de la gendarmerie. Un lourd secret de famille était alors révélé au grand jour. La fille de l'auteur des faits, la mère de la petite fille agressée, dévoilait que son père avait eu le même comportement avec elle, vingt-cinq plus tôt. Les agressions, tout à fait similaires, s'étaient répétées jusqu'à ce que la victime devienne adolescente.

La loi du silence enfin brisée

« Dans la famille, cette révélation a fait l'effet d'un tsunami, a confié, à la barre, le papa de la petite victime. Nous avons décidé, en effet, d'en parler, afin que les gens sachent que les agresseurs d'enfants, parfois, ne sont pas très loin. Et, aussi, pour briser une sorte de chaîne infernale ». A la barre, la maman, pour sa part, a souligné « le courage de sa fille » : Je suis très admirative, a-t-elle confié. Elle a osé « trahir » le secret de son papy, qui lui avait demandé, comme à moi, avec les mêmes mots, de ne rien dire à personne. Elle a eu le courage d'en parler, ce que moi je n'ai jamais eu le courage de faire ». Et de conclure, entre deux sanglots : « Je me sens coupable de ne pas avoir parlé, pour éviter que d'autres fillettes soient agressées : il aurait pu s'en prendre, également, aux petites cousines de ma fille ». A la barre, le sexagénaire, sans pouvoir expliquer son comportement, ni avec sa fille, ni avec sa petite fille, a exprimé ses remords, son incompréhension, d'une voix à peine inaudible. Il a même demandé pardon, mais du bout des lèvres, à sa petite-fille. Au total, il écope d'une peine de prison avec sursis, et d'une remarque acerbe de la présidente du tribunal, Isabelle de Combettes de Caumon : « C'est une peine de prison avec sursis, parce que vous n'êtes jugé que pour ce que vous avez fait, une fois, à votre petite fille. Si vous aviez été jugé pour ce que vous avez fait subir à votre fille, vous seriez allé directement en prison ».

« Pourquoi Papy ne me pardonne pas ? »

« Je suis prête à pardonner à mon grand-père. Mais, si papy ne me demande pas pardon aujourd'hui, je ne lui pardonnerai jamais. Mais pourquoi lui ne me pardonne pas ? » : rapportées par sa maman, à l'audience, c'est la question que pose la petite victime de cette triste affaire.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/21/1311581-le-grand-pere-incestueux-echappe-a-la-prison-ferme.html

Aix : "Mon fils autiste a été tabassé et l'affaire est mise au panier..."

Il y a quelques jours, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix, qui allait statuer sur le classement sans suite décidé peu avant par le parquet d'Aix, Nicolas attendait l'audience avec ses parents. Patiemment assis sur un banc de bois, mais toujours avec cette agitation physique et vocale. Nicolas n'a de cesse de laisser échapper des bruits qu'il ne peut maîtriser depuis sa tendre enfance. C'est alors que l'on se demande comment cet habitant de Bouc-Bel-Air, policier à Marseille, ne s'est pas rendu compte qu'il n'avait pas affaire à un dangereux cambrioleur ou braqueur mais à un gamin de 16 ans, malade mental ?
C'était un beau matin d'août 2009. Nicolas s'échappe du domicile de ses parents, "en pantoufles et pyjama" selon sa maman, avec des habits de ville selon l'habitant de la maison dans laquelle il va s'introduire, à 800 mètres de là, dans le lotissement voisin. Le policier est en repos et installé devant son ordinateur. Quand il se retourne et voit Nicolas, il lui inflige une balayette et une clé de bras pour l'immobiliser. Son épouse prévient les gendarmes alors qu'Agnès, la maman du jeune homme, alerte de sa disparition dans le même temps.

Une immobilisation musclée, certes, c'est en tout cas ce que le policier dira sur procès-verbal devant les gendarmes, prétextant qu'il a été formé pour cela. "S'il l'avait juste maîtrisé, OK, mais c'est tout ce qui s'est passé ensuite qu'on lui reproche" pilonne l'avocat de la famille, Me Béraud. Car le policier a bien précisé, toujours sur procès-verbal, qu'il avait ensuite entravé avec du gros scotch les jambes et les poignets de Nicolas, parce qu'il était remuant. Mais quand les gendarmes ont déboulé au domicile, c'est un jeune homme face contre terre, tuméfié de haut en bas qu'ils ont découvert. "Pourquoi l'a-t-il roué de coups s'il était maîtrisé comme sa femme l'a dit aux gendarmes au téléphone ?", tempête Me Béraud.

Après enquête, le magistrat du parquet a classé l'affaire, estimant notamment qu'il y avait eu, ce matin-là, une réelle méprise, une "non prise de conscience de l'état de santé du jeune homme". Le policier avait également argumenté -pour expliquer la virulence de ses gestes- qu'il avait lu des dizaines de procédures de home-jacking durant sa carrière et que sa réaction en avait été influencée.
"Il faisait 40 kilos à l'époque"
déplore Agnès Lazzarini, la maman de Nicolas, "il n'avait pas Rambo en face de lui ! On voit très bien qu'il a un handicap, comment a-t-il pu confondre ? Mon fils autiste a été tabassé et l'affaire est mise au panier, c'est insupportable pour moi, je veux que justice soit faite". C'est pour cette raison que la famille s'est pourvue en cassation pour contester ce classement sans suite.
"La chambre de l'instruction a fait une application fantaisiste de la loi en estimant qu'il avait employé la force juste pour le maîtriser" enchaîne l'avocat de la famille, "alors qu'il l'a traité pire qu'un sanglier qu'on vient de tirer..."
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/aix-mon-fils-autiste-a-ete-tabasse-et-laffaire-est-mise-au-panier

lundi 26 mars 2012

Il a voulu étrangler sa femme

La cour d'assises de la Somme examine à partir de ce matin le cas d'Eric Deneux, accusé d'avoir voulu tuer sa femme en décembre2010, à Condé-Folie.

Le 4 décembre 2010, les voisins du couple Deneux pensent avoir la berlue quand ils trouvent à leur porte l'épouse Bernadette, vêtue d'une culotte et d'un tee-shirt à peine couverts d'une robe de chambre, tandis qu'il neige à gros flocons sur le village de Condé-Folie, dans le canton de Picquigny, à l'ouest d'Amiens. Elle leur explique qu'elle vient de faire l'objet d'une tentative d'assassinat de la part de son conjoint. Les gendarmes sont alertés, le mari interpellé. Il attend depuis, en prison, sa comparution devant les jurés de la cour d'assises.

Il devait comparaître pour violences

Éric, né en1963, boucher de son état, ne supportait pas d'être séparé de son épouse suite à la plainte de cette dernière pour des faits de violence, le 12novembre2010. Les enfants du couple ont d'ailleurs confirmé ces violences habituelles, tant physiques que morales, quand par exemple le mari a détruit au marteau tous les bijoux de sa femme. Sa convocation devant le tribunal correctionnel, à l'audience du 28décembre2010, n'a fait qu'amplifier son ressentiment. Ce matin du 4décembre, il explique qu'il n'est revenu chez lui que pour récupérer sa carte bancaire. L'épouse atteste au contraire qu'alertée par la lumière à 6h30, elle a trouvé son mari dans la chambre, a eu toutes les peines du monde à le dissuader d'avoir une relation sexuelle et a dû supporter une nouvelle et longue conversation quant à la plainte pour violences.

Le mari avait déjà un cordon électrique à la main. Ce n'est qu'un peu plus tard, dans la cuisine où le couple s'est rendu, qu'il va s'en servir pour tenter de l'étrangler. Il échoue à la tuer même s'il tente de lui boucher le nez et la bouche. Il part dans la cuisine en quête d'un couteau. La femme saisit sa chance de s'enfuir en courant chez les voisins. Y a-t-il eu préméditation? Une lettre retrouvée par les gendarmes risque de peser lourd dans les débats. Éric Deneux y demandait en effet à son fils de s'occuper de son chien, de la maison, et il donnait des directives quant à son enterrement et celui de sa femme. Ce courrier semble indiquer que l'homme voulait se donner la mort après avoir éliminé celle dont il partageait la vie depuis 23 ans.
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Il-a-voulu-etrangler-sa-femme

Barresi, parrain marseillais sorti de l'ombre

Il est est jugé cette semaine à Colmar pour le braquage d'un fourgon commis il y a 22 ans. Portrait d'un caïd en cavale durant 20 ans...
On m'a cherché dans le banditisme, j'étais dans le BTP". Bernard Barresi, "Bé" pour les intimes, est un homme de pirouettes. Les policiers en font l'un des parrains régnants du milieu marseillais, lui se glisse dans la peau d'un homme d'affaires passant ses journées sur les chantiers.
Lui parle-t-on de ses vingt années de cavale, "Bé" se plaint d'une réputation injustifiée : "J'ai pas été arrêté au Mexique mais à Gardanne, à cinq kilomètres de Marseille !" Et ses fidèles "Tic" et "Tac" qui l'encadraient dans tous ses déplacements n'étaient pas ses gardes du corps mais, corrige-t-il, ses potes de contrée.
Encore 3 ans et il y avait prescription
Bernard Barresi est jugé cette semaine à Colmar par la cour d'assises du Haut-Rhin pour le braquage d'un fourgon de transports de fonds, près de Mulhouse, le 1er mars 1990. Un procès en pleine lumière pour cet homme de l'ombre. Ce fantôme du milieu en était sorti le 5 juin 2010, interpellé sur les pannes du port Camille Rayon à Golfe Juan, lieu d'amarrage des yachts de luxe, à un demi-million d'euros minimum.

S'apprêtait-il à lever l'ancre pour disparaître jusqu'en 2015 et atteindre son cap de bonne espérance : la prescription de sa condamnation à vingt ans de réclusion pour le fourgon alsacien ? Pour les policiers, cette perspective en faisait une cible privilégiée et prioritaire. Avec lui, ils récupéraient un autre fuyard, Gérald Campanella, alias "Le Gros" ou "Bombelus", en cavale depuis sa condamnation à 5 ans pour escroquerie en bande organisée. Et son frère Michel Campanella.

À Golfe Juan, les trois hommes s'affichent comme les propriétaires "de fait" de bateaux de luxe appartenant à Alexandre Rodriguez. Le groupe de ce dernier, coté en bourse, est leader mondial dans la grande plaisance de luxe avec quinze agences en Europe mais aussi en Floride et aux Émirats. Entre extorsion et amitié, la justice cherche à définir la nature des liens unissant ces fugitifs à ce chef d'entreprise à la munificence sans bornes.
Montres de luxe et grosses voitures...
La fouille du Yes, le yacht sur lequel Bernard Barresi est arrêté livre un aperçu de son train de vie : deux montres Audemars Piguet dont l'une d'une série limitée à 300 exemplaires. On retrouvera treize autres montres chez sa compagne, Carole Serrano, patronne d'Alba Sécurité, basée à Gardanne, aujourd'hui en redressement judiciaire. Le 4X4 Audi Q5 dans lequel il roule est celui de la société. "Bé" vit sous une fausse identité, sans carte bancaire.
"Je vis d'un mélange d'aides de ma famille, de petits boulots ponctuels et de gains au poker"
, dit-il au juge Philippe Dorcet qui, le met en examen, le 9 juin 2010 pour une batterie d'infractions, de l'association de malfaiteurs au blanchiment en bande organisée. L'enquête tente de cerner le rôle précis de Bernard Barresi dans le projet de construction d'une maison de retraite à La Ciotat sur un terrain vendu par une société d'économie mixte.
La moitié d'une maison achetée en liquide
L'argent sera au coeur du procès de Colmar. De l'argent confié aux femmes, épouse, compagne, belles soeurs ... En décembre 1990, neuf mois après le braquage de Mulhouse, Carole Costaglioti, ex-épouse et mère des trois filles de Bernard Barresi, faisait l'acquisition d'une maison de 247 m² à Calenzana (Haute-Corse) ; la moitié de la somme est réglée en liquide.

À l'époque mise en cause par la justice mulhousienne , celle-ci expliquait la provenance de cet argent par les dons de son père, employé municipal marseillais côté jardin, exploitant de machines à sous, côté cour. Elle enterrait dans ses jardins ces enveloppes paternelles. Ce lointain passé de Bernard Barresi se boucle avec son présent judiciaire. Carole Costagliotti et lui-même ont été mis en examen pour blanchiment.

Les jurés alsaciens disposent d'une semaine pour découvrir tous les visages d'un parrain marseillais qui, à presque 50 ans, dit vouloir tourner la page de la clandestinité.
http://www.laprovence.com/article/a-la-une/barresi-parrain-marseillais-sorti-de-lombre

Drame des fêtes de Nay : le suspect renvoyé devant les assises pour meurtre

La cour d'appel de Pau a confirmé l'ordonnance de mise en accusation devant la cour d'assises pour meurtre de S.G., le jeune homme suspecté d'avoir tué Jérémy Censier, un Gersois de 19 ans mortellement poignardé lors des fêtes de Nay, en août 2009.
La chambre de l'instruction avait été saisie par la défense du suspect qui demandait la requalification des poursuites en violences volontaires avec ITT supérieure à huit jours.

Autrement dit, un délit jugé par le tribunal des enfants, l'auteur étant mineur au moment des faits (il avait 17 ans et 11 mois).
La juridiction a estimé qu'il existait au contraire des « charges suffisantes à l'encontre de l'intéressé pour le renvoyer devant une cour d'assises pour meurtre», indique l'avocat général Dominique Jéol. « Nous sommes soulagés que ce chef d'inculpation ait été maintenu. Il y a eu tellement de rebondissements dans cette affaire que nous nous attendions à tout », confie Joël Censier, le père du défunt.
Mais la bataille juridique n'en est pour autant pas finie.
Les avocats de S.G. comptent se pourvoir en cassation contre cette nouvelle décision. « Une analyse minutieuse sur le plan du droit aurait dû conduire la cour à une requalification des poursuites », estime Me Thierry Sagardoytho.
Ce nouveau recours devrait encore retarder la tenue d'un éventuel procès.

http://www.sudouest.fr/2012/03/20/drame-des-fetes-de-nay-le-suspect-renvoye-devant-les-assises-pour-meurtre-664193-4483.php

Haute-Saône : ivre, il tabasse sa concubine

«Cette fois, j’ai compris. S’il m’aimait, il ne m’arrangerait pas comme ça. C’est un homme violent et méchant quand il boit ». La concubine de Christophe s’est retrouvée quasi-nue dans la rue Georges-Genoux à Vesoul samedi en début de soirée. Elle venait de s’enfuir de chez elle, visage tuméfié, vêtements en lambeaux…
Le juge Fernand Kato est encore plus précis pour dépeindre les violences administrées par ce Vésulien sans travail de 44 ans à l’encontre de celle qui l’héberge et partage sa vie depuis quatre ans : cheveux arrachés, coups de poing et de pied, déchaussement de trois dents…
En fait, ce n’était pas la première fois. Lors de son audition au commissariat de police, la victime a raconté aussi ce qui s’est passé le 10 janvier dernier : le lobe de l’oreille droite arraché, la fracture d’un tibia.
Lundi après-midi, alors qu’il était jugé au tribunal correctionnel de Vesoul dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, le prévenu s’est d’abord excusé tout en estimant qu’il demeure « des sentiments » entre eux deux.
Une relation « comme chien et chat », décrit la substitut du procureur, Alexia Koenig ; qui a déjà nécessité « de multiples interventions de la police », et provoqué tout aussi régulièrement le courroux du voisinage.

La prison, « une aubaine »

Et même lorsqu’il fut emprisonné en 2009 (pour mise en danger d’autrui), « l’incarcération n’a pas réussi à les séparer », relate la magistrate. D’autant, rappellera le juge, que la concubine en question avait profité de la détention de son compagnon pour utiliser son chéquier. Ce qui lui avait valu d’être condamnée à deux mois de prison ferme.
Samedi, ils ont bu ensemble. Au bout de trois bouteilles de pétillant, elle a voulu arrêter ; pas lui… Interpellé, son imprégnation alcoolique affichait un taux de 0,83 mg/l d’air expiré (1,66 g/l de sang).
Récidiviste passé par la détention et la surveillance sous bracelet électronique, Christophe ne pouvait pas ne pas savoir ce qui lui pendait au nez. Il avait des obligations à l’égard de l’autorité judiciaire dans le cadre d’une mise à l’épreuve ; il ne les a pas respectées depuis janvier dernier, date d’un « rappel solennel avant sanction ». Tout ça, justifie-t-il, parce qu’il avait affaire « à une femme » au service de probation…
Pour la substitut Koenig, le mandat de dépôt est apparu « inévitable ». Et même, « une obligation en matière de récidive de récidive ». Il encourait 14 ans de prison, elle en a réclamé 3 dont 18 mois avec sursis mise à l’épreuve, son interdiction de territoire haut-saônois et la révocation d’un sursis de 2009, à la requête du juge d’application des peines, Jacques Vuillet. Soit 26 mois ferme en tout.
Me Xavier Claude, l’avocat de Christophe, ne s’est pas fait d’illusion sur la promesse de sanction. Mais le conseil a décrit son client comme quelqu’un qui a basculé dans la galère et l’alcoolisme depuis 2007, l’année de sa rencontre avec sa compagne. Avant, il exerçait son métier de boulanger-pâtissier, gagnait bien sa vie, faisait des économies. « Il y avait une assise, une compétence, un niveau ». Pour lui, « la victime a contribué à cette déliquescence, à ce naufrage. Elle a accepté sans vraiment tirer la sonnette d’alarme. Des dispositifs d’aide sont pourtant en place », rappelle l’avocat vésulien.
« J’ai envie de ne plus la revoir, de quitter le département, de reprendre ma vie en main. Je mérite ma peine », a ajouté le prévenu avant que le tribunal ne se retire pour délibérer. À son retour, il a délivré à l’encontre de Christophe Simoncini un mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Besançon et suivi les réquisitions du parquet. La prison, « une aubaine, une occasion unique de vous séparer », dira aussi le juge
http://www.estrepublicain.fr/haute-saone/2012/03/20/je-merite-ma-peine

dimanche 25 mars 2012

Une mafia nîmoise à la prison ?

Le tribunal correctionnel a jugé, hier après-midi, un détenu de la maison d'arrêt et deux jeunes femmes pour trafic de stupéfiants et introduction de téléphones portables. Le procureur a dénoncé un « système mafieux ».
Karim Ouamane a 25 ans à peine et déjà pas moins de 18 condamnations sur son casier judiciaire : « Il connaît parfaitement la musique et nous avons mis tout en œuvre pour le faire comparaître aujourd'hui », avertissait, hier, le procureur François Jardin. Un dispositif policier plus qu'impressionnant avait été déployé à l'intérieur et aux abords du tribunal, hier, pour encadrer et, au besoin, sécuriser le procès. Il faut dire que Ouamane n'est pas un garçon de tout repos, il en a fait la démonstration pendant l'audience, n'hésitant pas à apostropher violemment, ou sa compagne, ou la présidente du tribunal, ou le procureur.
Vendredi dernier, Karim Ouamane, sa compagne Célia et l'amie d'un autre détenu, Charline, sont arrêtés et placés en garde à vue au commissariat. Depuis plusieurs jours, ils étaient en effet étroitement surveillés : les deux jeunes femmes venaient très régulièrement, depuis Nîmes, voir leurs copains et à chaque fois, avec les mains pleines. D'objets interdits, il va sans dire.

Mafia nîmoise

Vendredi, un téléphone est découvert, dans un filet à patates, sur le toit de l'atelier de la maison d'arrêt. Ce téléphone devait être récupéré avec un morceau de drap lesté, armé d'une fourchette tordue servant de grappin. Très vite, les soupçons se portent sur Ouamane et sa cellule est fouillée. Jackpot : les policiers découvrent deux autres téléphones portables, des chargeurs, des cartes SIM, des clés USB et de la résine de cannabis. Ce sont les jeunes femmes qui ont apporté, au cours des parloirs, tout ce matériel : « J'avais besoin d'entendre sa voix, c'est trop dur le soir et la nuit », se plaint Karim Ouamane. Quant au shit, c'est « pour aider à tenir ». Le problème, c'est qu'il est aussi prouvé qu'Ouamane avait organisé un véritable trafic de stupéfiants en prison, avec des prix bien plus élevés qu'à l'extérieur. « C'est un système quasi mafieux qui a été mis en place avec d'autres détenus de la même région », soulignait le procureur. Les menaces envers les autres détenus, les gardiens et même leurs familles sont continuelles : il sera jugé pour ça aussi un peu plus tard. Et de réclamer la peine plancher pour Ouamane, soit 4 ans ferme.

Amour aveugle

Pour la défense des deux filles, les avocats vont mettre l'amour en avant : « L'amour est aveugle et le cœur a des raisons que la raison ignore. Toutes les deux ont agi uniquement par amour et toutes les deux ont parfaitement conscience d'avoir fait une énorme bêtise ». Compte tenu de leur jeune âge (19 ans et 22 ans) et surtout compte tenu de leur casier vierge et de leur insertion professionnelle, les deux jeunes femmes vont écoper d'un an de prison avec sursis et surtout de l'interdiction de s'approcher d'une prison, quelle qu'elle soit. Pour Ouamane, les choses sont moins simples : un casier long comme un jour sans pain et des menaces à répétition, y compris à l'audience : « Il a tout fait pour échapper à cette comparution, note le procureur. Il a été placé dans une cellule isolée, en pyjama, pour éviter toute mutilation volontaire, ce qu'il a tout de même tenté. Ses descriptions de pseudo-tortures ne convainquent personne ». Sauf son avocat : « Il y a un déséquilibre flagrant dans la présentation de ce dossier. Uniquement pour obtenir une peine exemplaire ». 2 ans de prison ferme et un retour devant le tribunal jeudi prochain
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/20/1310193-une-mafia-nimoise-a-la-prison.html

Il percute le gendarme qui voulait le contrôler : un an de prison ferme

Le 1er mai 2010, au péage de Sète-Poussan, Cédric, 29 ans, a forcé un contrôle d’alcoolémie et percuté un gendarme. Il vient d'être condamné à un an de prison ferme.
"Si vous n’aviez pas eu ce petit réflexe de virer à gauche, vous passiez en cour d’assises", rappelle le président De Guardia. Et si Cédric, 29 ans, a évité le pire judiciairement, que dire de la victime, gendarme au peloton autoroute de Poussan, véritable miraculé.

Car le 1er mai 2010, à l’aube, lorsqu’il a voulu contrôler cet habitant de Balaruc-les-Bains au péage de Sète-Poussan, il a été violemment percuté. Bilan : triple fracture du fémur, traumatisme crânien avec hémorragie et encore deux opérations à venir. "Il remarche mais ça a été très long. Il vient de reprendre son travail à temps plein mais il est cantonné dans un bureau à des tâches administratives. Lui qui avait choisi ce métier pour le terrain, il vit très mal cette situation", explique Me Chaneac, son avocate.
“Oh putain, je suis mort, je vais perdre mon permis.”
Cette nuit-là, en boîte de nuit à Béziers, le prévenu “descend” une bouteille et plusieurs autres verres de vodka avec un copain et deux copines. Au moment de rentrer, le conducteur, trop ivre, ne veut pas prendre le volant. Cédric, saoul également, se dévoue. Au péage, il voit parfaitement le gendarme qui lui fait signe avec sa lampe torche de s’arrêter. "Je me suis dit : “Oh putain, je suis mort, je vais perdre mon permis. J’ai réagi instinctivement", se défend le prévenu.
Comme il a le télépéage, il passe sur la file située à l’extrême droite, hésite en voyant l’uniforme, puis accélère en partant à gauche, revire à droite et se retrouve face au militaire qui s’est déplacé de quelques pas vers lui.
Le choc est très violent
Malgré son coup de volant sur la gauche, pour, dit-il, éviter la victime. Ce que le tribunal a fini par reconnaître au terme d’âpres discussions. "Mais pourquoi, au dernier moment, vous avez obliqué vers la droite ?", s’étonne le président. "Mon idée, c’était de prendre la fuite. Je suis parti à gauche et, après, j’ai juste repris ma trajectoire parce que je ne savais pas si des voitures allaient arriver des autres péages", répond-il.
Ce serveur saisonnier, jusqu’alors inconnu de la justice, n’a ensuite pas brillé par son comportement. Malgré le choc, la victime ayant rebondi sur le capot, il a continué sa route avec ses amis. Il les a ramenés chez eux avant d’aller tranquillement se coucher jusqu’à ce que les gendarmes, qui ont retrouvé sa trace grâce au télépéage, le cueillent au saut du lit. "Je pensais juste avoir percuté la torche", s’est-il défendu sans convaincre.
Pour la défense : "On a frôlé l’erreur judiciaire"
Du début de l’affaire jusqu’au procès, la question s’est posée. "Tout le problème est de savoir si les violences sont volontaires ou non", a résumé le président De Guardia. Au final, le tribunal a estimé que Cédric n’avait pas délibérément foncé sur le gendarme pour mieux s’enfuir.
D’où la sanction mesurée de trente mois de prison, dont douze ferme. Au départ pourtant, l’Héraultais avait été mis en examen pour tentative de meurtre puis jugé pour violences volontaires.
Le représentant du parquet ne s’est pas opposé à une requalification des faits en délit de fuite aggravé. Tout en fustigeant le comportement du prévenu, contre lequel il a requis dix-huit mois ferme. "Il faut du courage aux gendarmes face à ces comportements extrêmement dangereux ! Là, ce n’est pas une imprudence, c’est une prise de risque insupportable. Tout ça pour un bout de papier rose."
Me Chabert, en défense, n’a pas contesté l’attitude inconsciente de son client. Mais il s’est battu sur cette question du choc volontaire. "On a frôlé l’erreur judiciaire, l’injustice", a-t-il lancé. Parce que l’enquête a connu des rebondissements : deux témoins clés ont affirmé qu’ils n’avaient jamais déclaré aux militaires avoir vu le conducteur foncer délibérément sur la victime.
Et un expert a oublié de signaler que le prévenu avait donné un coup de volant à gauche. "On a voulu dissimuler ce geste, c’est scandaleux ! Il a fait cette tentative ultime pour éviter le gendarme, il n’a jamais voulu le percuter", a assené l’avocat, emportant la conviction du tribunal.
Verdict : trente mois de prison, dont douze ferme.
http://www.midilibre.fr/2012/03/19/il-veut-eviter-le-controle-et-percute-un-gendarme,473292.php

samedi 24 mars 2012

Un couple aux assises à la suite de maltraitances mortelles sur un enfant de 2 ans

Un couple comparaît à partir de lundi et jusqu’à vendredi devant la cour d’assises de Seine-et-Marne pour répondre de la mort d’Enzo, deux ans, retrouvé inanimé le 31 mai 2008 à Nemours et qui présentait des traces de coups sur le visage et le corps.
Julien Chevalier, 31 ans, concubin de la mère, comparaît pour «meurtre» et «violence aggravée». Il encourt une peine de 30 ans de réclusion.
La mère du petit Enzo, Cécile Sergent, 27 ans, est elle jugée pour «abstention volontaire d’empêcher un crime». Elle risque une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
Battu à coups de laisse par son beau-père
Le 31 mai 2008, le petit Enzo est décédé vers minuit, sans que les pompiers ne puissent le réanimer. Durant les deux jours précédents, M. Chevalier, maître-chien, lui a asséné des gifles, des coups de pied, des coups portés avec des objets, notamment une laisse, en présence de la mère du petit garçon, dans son appartement de Nemours, au motif que l’enfant n’obéissait pas.
Une autopsie a révélé un décès par traumatisme crânien, avec de nombreux ecchymoses au niveau du cuir chevelu.
Julien Chevalier a expliqué aux policiers du commissariat de Nemours avoir frappé l’enfant comme il frappait ses chiens. «J’ai voulu le faire obéir, comme je le fais avec mes chiens», avait-il lancé aux enquêteurs.
"Tu finiras au cimetière"
Il aurait même dit au petit Enzo que «s’il continuait, il finirait au cimetière».
Les services sociaux ne connaissaient pas la famille et aucun signe de maltraitance n’apparaissaient sur le carnet de santé.
Suspicion de maltraitance
Le 18 mai déjà, Enzo avait été frappé par Julien Chevalier, cogné par terre et contre les meubles de la salle de bain. Il avait même tiré sur l’enfant à trois ou quatre reprises avec un pistolet à billes, le touchant au visage.
Emmené le 19 à l’hôpital à l’initiative de sa nourrice, il avait fait le 21 mai l’objet d’un signalement pour suspicions de maltraitance transmis au procureur de la République via le Conseil général, avant d’être rendu à sa mère le 29 mai faute d’éléments prouvant la maltraitance.
Le 21 mai, le parquet de Melun était avisé d’une suspicion de maltraitance.
Les médecins évoquaient alors une boiterie, la présence d’hématomes et une «suspicion de maltraitance».
La mère, elle, avait couvert son compagnon et parlé d’une «chute dans l’escalier». Bien que présente lors des violences, elle n’y a pas directement participé.
Le père de l’enfant, décrit son ex-compagne comme une mère très attachée à son fils.
Plusieurs associations de défense des droits de l’enfant sont parties civiles dans ce procès.
Le verdict est attendu vendredi.

Tentative d’enlèvement d’enfant : la famille veut un renvoi aux assises

Le 15 juin 2011, dans le quartier du Peloux à Bourg-en-Bresse, un garçon de 5 ans jouait sur l’aire de jeux quand il avait été entraîné de force par un homme jusqu’au grenier de son immeuble, un lieu connu pour servir de squat.
Sa sœur, 13 ans, avait rattrapé l’agresseur qui maintenait le garçonnet par les poignets, et elle avait réussi à lui faire lâcher prise. Les deux enfants s’étaient réfugiés dans leur appartement mais l’homme les avait suivis et il avait bloqué la porte avec son pied avant que l’adolescente n’arrive de nouveau à le repousser. Puis, c’est son père, qui venait de se réveiller, qui l’avait mis en fuite alors qu’il essayait de pénétrer dans l’appartement. Une demi-heure plus tard, Dominique Plasson, 58 ans, était interpellé par la police. Il titubait et s’était montré peu loquace sur l’agression. On apprendra plus tard que l’homme était suivi sur le plan psychiatrique et avait une addiction aux médicaments qu’il prenait parfois en surdose. Dominique Plasson évoquait « un trou noir » par rapport aux faits. Une amnésie « simulée », selon un premier expert psychiatre mais consécutive à la prise de médicaments selon un deuxième. Le juge d’instruction, suivant les réquisitions du procureur, décidera finalement en janvier de renvoyer Dominique Plasson devant le tribunal correctionnel pour de simples « violences volontaires » sur le garçon et sa sœur. La famille du petit garçon s’y oppose fermement et elle réclame la cour d’assises. Les parents ont fait appel devant la chambre de l’instruction qui vient d’ordonner une nouvelle expertise psychiatrique, confiée à deux experts, avant de se prononcer sur le renvoi ou non devant une cour d’assises.
« Pour moi, il est évident qu’il n’a rien à faire aux assises. Une prise de médicaments suprathérapeutique a amené une confusion extrême chez lui et entraîné une amnésie », estime Bertrand Génaudy, l’avocat de Dominique Plasson. Une vision du dossier fermement combattue par David Metaxas, l’avocat de la famille. « Mon but ce n’est pas de l’envoyer quinze ans en prison, mais de le juger pour ce qu’il a fait. Il faut faire du droit et considérer ce qu’aurait aimé faire cet homme. Ce n’est pas honnête intellectuellement de dire qu’il s’agit de simples violences, comme mettre une tarte à un enfant. Sinon, il faudra rajouter sur la posologie des médicaments : attention l’effet indésirable, c’est d’enlever un enfant et l’emmener dans un grenier ! Quelle responsabilité portera la justice si cet homme récidive ? Il faut absolument qu’on prenne la mesure du comportement de cet homme et qu’il soit suivi, soigné, et qu’on n’entende plus parler de lui. »
La famille serait prête à accepter que Dominique Plasson soit jugé en correctionnelle mais sous la qualification d’enlèvement sans la circonstance aggravante de minorité ajoute l’avocat lyonnais. Ce sera à la chambre de l’instruction de se prononcer, peut-être avant l’été, quand les experts auront remis leur rapport.
http://www.leprogres.fr/ain/2012/03/19/tentative-d-enlevement-d-enfant-la-famille-veut-un-renvoi-aux-assises

L’aubergiste de Vitteaux manipulait aussi de l’arsenic

Début octobre 1853, M. Dougerolles a choisi de venir profiter du calme bucolique de Vitteaux. Il a établi sa résidence à l’auberge des époux Gagey. Le 16 octobre, il décède, au terme d’une atroce agonie, et la gendarmerie constate qu’il a été empoisonné à l’arsenic. Une enquête conduit à l’arrestation de Marie Gagey : elle a administré du poison à son pensionnaire, pour faire main basse sur les économies qu’il conservait dans la malle dont elle a visiblement fracturé la serrure. Ressurgit alors dans les mémoires le souvenir de certains décès qui, dans l’entourage proche des aubergistes, avaient paru suspects en leur temps. Alors dans les chaumières, les langues se délient…

Morts étranges chez les tantes des Gagey

En effet, à bien y réfléchir, habitants et habitantes de Vitteaux se mettent à songer que, bizarrement, dans la famille de l’aubergiste et de son époux, il y a eu bien des décès… Son petit calepin à la main, le gendarme de service reprend l’enquête et le moins que l’on puisse écrire… c’est qu’il va aller de surprise en surprise… Le petit calepin revêt en effet rapidement des apparences de cimetière… ou de rubrique nécrologique…
8 avril 1845 : Claudine Bertrand, épouse Commard, est veuve et sans enfant. Moyennant une rente viagère de 300 francs et quelques prestations en nature, elle a vendu à son neveu, l’aubergiste Pierre Gagey, la totalité de ses biens. A 75 ans, Claudine se porte comme le Pont-Neuf. La preuve, en ce matin du 8 avril, elle va emprunter un cuvier à une voisine pour procéder à sa lessive de printemps. Dans le courant de l’après-midi, elle reçoit la visite de sa nièce par alliance, Marie Gagey. Le soir, elle meurt subitement. Aucun médecin n’est appelé à son chevet. On se hâte d’enterrer la tante des époux Gagey…
10 octobre 1849 : Reine Commard, qui a légué ses biens à son neveu Pierre Gagey, reçoit la visite de sa nièce par alliance : Marie Gagey… Cette dernière régale sa tante d’un vin chaud ; l’effet ne se fait pas attendre. Reine hurle qu’elle a les entrailles brûlées ; elle réclame de l’eau à cor et à cri ; elle affirme que ses maux lui viennent du vin que lui a fait boire Marie. Le soir, elle meurt subitement. Aucun médecin n’est appelé à son chevet. On se hâte d’enterrer la tante des époux Gagey. Mais il n’y a pas que chez les tantes des époux Gagey que l’on passe ainsi étrangement et brusquement de vie à trépas…

Morts étranges chez les enfants des Gagey

6 mars 1851 : Marie Gagey accouche d’une petite fille normalement constituée. Soulagement et satisfaction de la sage-femme qui ne peut qu’être grandement atterrée quand, quatorze jours plus tard, le 20 mars, elle est à nouveau convoquée à l’auberge pour jouer cette fois… les ensevelisseuses. En effet, la robuste petite fille est morte subitement, suite à de violents vomissements. Aucun médecin n’a été appelé à son chevet. On l’enterre à la hâte. La mère se remet.
1 er mai 1852 : Marie Gagey accouche d’un petit garçon normalement constitué ; il vit quatre jours, avant de succomber, pendant la nuit, suite à de violents vomissements. Aucun médecin n’a été appelé à son chevet. On l’enterre à la hâte. La mère se remet.
Le meurtre de Dougerolles jette sur cette quadruple coïncidence – qui aurait tout de même dû troubler les cerveaux assoupis des autorités locales – un éclairage violent. Aux pelles, fossoyeurs, la justice des hommes vous appelle ! On exhume tantes et enfants des Gagey. Les cadavres, comme on s’y attend, portent des traces d’arsenic et l’arsenic ne provient pas de la terre du cimetière…

Le procès de Marie Gagey

Le procès de Marie Gautherot, épouse Gagey, se déroule devant la cour d’assise de la Côte-d’Or, du 21 au 23 août 1854. Le chroniqueur de L’Union bourguignonne, qui le relate, présente Marie comme agressive, haineuse, hargneuse, vindicative. Elle est donnée comme vulgaire et frisant la démence. En revanche, son mari, qui offre un saisissant contraste avec elle, est peint sous les traits d’un joli garçon, timide, plutôt taciturne, qui aurait été manipulé.
Si Marie Gagey est au final reconnue coupable de cinq crimes d’empoisonnement et condamnée à la peine de mort et exécutée, lui, ne sera reconnu coupable que de complicité de vol. Ce verdict est loin de satisfaire M. Durey-Comte, l’ami de M. Dougerolles, qui lui avait indiqué l’auberge des Gagey comme un séjour charmant. Comment, en effet, expliquer que ce conjoint toujours présent du soir au matin et du matin au soir n’ait pas été peu ou prou complice des cinq empoisonnements ? Restons zen et ne nous mettons pas les nerfs au court-bouillon, mais si Marie n’avait été qu’une exécutante ? Et si le vrai instigateur des cinq meurtres avait été Pierre, lui qui, sitôt sa légitime épouse décapitée, a ouvert l’auberge à nouveau et s’est mis en ménage avec une de ses serveuses ?

ALbine novarino-Pothier

Anthologiste et écrivain, Albine Novarino-Pothier a publié Les Grandes affaires criminelles de Saône-et-Loire et Les Grandes affaires criminelles du Rhône aux éditions de Borée
http://www.bienpublic.com/faits-divers/2012/03/18/l-aubergiste-de-vitteaux-manipulait-aussi-de-l-arsenic

vendredi 23 mars 2012

Assises du Nord: une femme battue acquittée pour le meurtre de son mari

La cour d'assises du Nord a acquitté vendredi Alexandra Lange, une femme battue de 32 ans qui était jugée depuis mercredi pour le meurtre de son mari, en 2009 à Douai, d'un coup de couteau à la gorge alors que celui-ci tentait de l'étrangler.
La jeune femme et son père, Marc Lange, 56 ans, ont été reconnus coupables de "modification illicite de la scène de crime" et condamnés respectivement à un et six mois de prison avec sursis.
Alexandra Lange était jugée pour avoir, dans la nuit du 18 au 19 juin 2009 à Douai, tué son époux d'un coup de couteau à la gorge lors d'une dispute conjugale. Son père était accusé, comme elle, d'avoir placé un couteau dans la main de son gendre mort, dans l'espoir d'atténuer les charges contre sa fille.
L'avocat général, Luc Frémiot, au terme d'une plaidoirie de plus d'une heure avait imploré la cour: elle "n'a rien à faire dans cette salle d'assises, acquittez-la!"
"Mon souhait est de récupérer mes (quatre) enfants au plus vite. C'est ça qui est primordial", a déclaré Alexandra Lange, à l'énoncé du verdict, en quittant la salle sous les applaudissements.
Ses avocates, Mes Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini ont estimé que l'arrêt de la cour "marquera". "On espère que ça servira pour le combat contre les violences faites aux femmes", ont-elles ajouté à la fin de l'audience.
Lors de sa plaidoirie, Me Bonaggiunta avait décrit le quotidien d'une femme qui "croyait au conte de fées" et qui a reçu "très vite la première gifle, les premières humiliations, (...), puis les coups de pied, de poing, les viols".
Avec ce "monstre", la vie d'Alexandra Lange se résume "à deux mots: l'enfer conjugal", avait-elle dit.
Aux jurés, sa consoeur, Me Tomasini, avait lancé: "Alexandra pourrait être votre soeur, votre mère, votre fille à tous. Elle a porté sa croix pendant dix années de sa vie. C'est une femme sacrifiée qui porte en elle la douleur de toutes les autres femmes", victimes de violences conjugales.
http://www.lepoint.fr/societe/assises-du-nord-une-femme-battue-acquittee-pour-le-meurtre-de-son-mari-23-03-2012-1444464_23.php

Cinq ans de prison pour avoir tenté de tuer son beau-fils

«Ce n’est pas parce que tout se termine bien qu’il ne faut pas le condamner », a clairement expliqué l’avocat général, Philippe Drouet, avant de requérir cinq à sept ans d’emprisonnement. La cour d’assises de la Savoie a prononcé une peine de cinq ans, hier, à l’encontre de Sabri Yetimoglu pour tentative de meurtre sur son beau-fils.
« Le miracle fait rarement partie des cours d’assises », a plaidé l’avocate de la partie civile, M e Pauline Rivière. « Karim est un miraculé. Il devra vivre avec ces deux balles dans le corps qui, c’est certain, le hanteront à jamais. »
Le soir où il se fait tirer dessus, le 16 septembre 2009 à Chambéry, Karim a un taux de 2,08 g d’alcool dans le sang : « Quand je bois, j’ai des difficultés à me contenir. Je n’étais pas dans mon état normal mais je n’ai pas pris d’arme. Je n’étais pas particulièrement menaçant ni blessant envers mon beau-père. »
Pourtant, pour Sabri Yetimoglu, c’est la goutte d’eau. Il ne dort plus depuis des semaines à cause de son beau-fils qui rentre saoul, il est en train de se séparer de sa compagne. Alors quand il entend Karim l’insulter et l’accuser de maltraitance, c’en est trop. « Il s’est dit : “Il faut que ça cesse”. Karim était assez agressif pour que Sabri Yetimoglu ressente le besoin de s’armer », a expliqué M e Anne-Lise Zammit. « Il a pris une mauvaise décision mais n’a pas voulu le tuer. »
Pour l’avocat général, l’intention est pourtant claire. « Il lui a tiré dans le dos à deux mètres de distance alors que Karim était désarmé et tentait de fuir. » L’absence d’émotion chez l’accusé le frappe. « Il a essayé d’éliminer celui qui le gênait avec un extrême sang-froid, le laissant presque pour mort. » Dans la panique, Karim a sauté par la fenêtre. « Vous avez vu Scarface ? », lance-t-il au président de la cour. « Quand je l’ai vu arriver avec un revolver le long de sa jambe, sous son imperméable, ça m’a fait penser au film. Je me suis tout de suite dit : “Il va me buter” et j’ai sauté, par réflexe. »
À la fin de l’audience, l’accusé a demandé pardon à la victime. Car si Karim ne présente aucune séquelle visible, la blessure est bien enfouie. « Je suis paniqué par la présence de ces balles dans mon corps », avoue-t-il. L’angoisse aussi de savoir que l’homme qui lui a tiré dessus n’est autre que celui qui l’a élevé.
http://www.ledauphine.com/savoie/2012/03/16/cinq-ans-de-prison-pour-avoir-tente-de-tuer-son-beau-fils