lundi 31 octobre 2016

L'agresseur présumé du médecin de Châtellerault jugé cet après-midi

72 heures après l'agression d'une femme médecin généraliste à Châtellerault, un homme doit être jugé en comparution immédiate cet après-midi. L'audience est prévue à 14h au tribunal de Poitiers.
Les faits remontent au 28 octobre. En fin d'après-midi, le docteur Corinne Joyeux, médecin généraliste dans le quartier de Châteauneuf, a été frappée au visage par un homme dans la salle d’attente du cabinet. Dans sa chute, sa tête a percuté un coin de bureau. Victime d'une commotion cérébrale, la praticienne se trouve toujours ce lundi à l'hôpital; elle est très choquée.
Samedi, un homme, soupçonné d'être l'auteur des faits, a été interpellé. Père de famille, il était semble-t-il, un patient habituel du cabinet. Cabinet qui depuis l'agression est resté fermé.

Selon l'Observatoire du Conseil national de l'Ordre, les médecins ont déclaré l'an passé 924 incidents (insultes, vols, agressions physiques...). Une journée santé morte devrait être observée dans la Vienne le 22 novembre prochain

http://france3-regions.francetvinfo.fr/poitou-charentes/vienne

Deuxième procès pour le meurtrier de Léran

Najib Nigazaz comparaît ce matin devant la cour d'assises d'appel de Toulouse pour le meurtre présumé de Pierre Riche, survenu à Léran en 2011. En première instance, il a écopé de quinze ans de réclusion.
«Mon client souhaite réexprimer devant les juges qu'il n'avait pas l'intention de tuer», explique Me Agnès Dufétel-Cordier, l'avocate de la défense. Ce matin, Najib Nigazaz comparaîtra devant la cour d'assises d'appel de Toulouse pour le meurtre présumé de Pierre Riche perpétré en 2011 à Léran. Des faits reconnus par l'accusé lui-même et pour lesquels il a été jugé coupable en novembre 2014 devant les assises de l'Ariège. Écopant ainsi de quinze ans de réclusion. Mais si Najib Nigazaz a interjeté appel il y a deux ans, c'est bien parce qu'il souhaite revenir sur les facteurs qui l'ont poussé ce 18 septembre 2011 à faire usage de son arme à feu contre Pierre Riche, la victime. «Il souhaitait défendre une voisine», selon son conseil.

Appelé à la rescousse

L'enquête et le premier procès devant la cour d'assises ont permis de déterminer le contexte du drame survenu dans la cour de l'immeuble où résidaient la victime et l'accusé. Soupçonnant un vol de cigarettes qui aurait été commis, selon lui, dans sa voiture par Najib Nigazaz, un Audois nouvellement arrivé à Léran, Pierre Riche souhaite en découdre. Pour une raison inconnue, il s'en prend à la porte d'un appartement voisin qu'il défonce à coups de barre de fer. Me Dufétel-Cordier évoque «un état de fureur» chez la victime. Pierre Riche a bu. Les analyses révéleront un taux d'1,57 gramme d'alcool par litre de sang. Or, il s'agit du domicile de Gilda dont le compagnon, en plus d'être absent, est ami avec Najib Nigazaz. Apeurée, elle sollicite l'aide de l'accusé. Najib Nigazaz fait alors usage de sa carabine.
Trois coups de feu partent. Dans le hall, sur le palier et enfin, dans la cour de cet immeuble de la rue des Écoliers. Pierre Riche ne s'en relèvera jamais. Et c'est l'une des zones d'ombre du dossier : s'agissait-il d'un tir à bout portant comme l'affirment les expertises balistiques et de médecine légale ? «Il n'avait pas la volonté de tuer M.Riche, réitère Me Dufétel-Cordier. Tous les témoins de la scène parlent d'une distance de 2 ou 3 mètres. Je suis très respectueuse des expertises mais encore aujourd'hui, mon client ne se l'explique pas.»

Besoin de «compassion»

Du côté des parties civiles, représentées par Mes Frédéric David et Aurélie Joly, «les attentes sont les mêmes qu'au premier procès». «Mes clients aimeraient profondément qu'il fasse preuve d'un peu de compassion à leur égard et qu'il arrête de se regarder le nombril», lâche Me David. Reconnaissant son «droit le plus strict» de faire appel, le conseil des parties civiles réaffirme «la volonté d'homicide» du prévenu qui, selon lui, n'a qu'un objectif : voir sa peine être allégée. «Mes clients sont conscients que leur père n'était pas un homme vertueux mais il n'en reste pas moins vrai qu'il est mort pour des cigarettes.» Qui auraient d'ailleurs été retrouvées à côté de sa voiture.
Alors volonté de tuer ou juste celle de défendre ? Tel est l'enjeu du procès de Najib Nigazaz qui débutera ce matin devant la cour d'assises d'appel et qui reprendra mercredi.
http://www.ladepeche.fr/communes/leran,09161.html

Enlèvement de Jacqueline Veyrac: Ce que l'on sait de l'enquête

Il y a moins d’une semaine, Jacqueline Veyrac était enlevée dans le centre-ville de Nice. Quatre jours après que la femme d’affaires a été retrouvée, « les principaux acteurs, les décideurs et les exécutants, sont déférés devant la justice », a assuré le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre.
>> A lire aussi : La septuagénaire propriétaire d’un hôtel de luxe et ses ravisseurs recherchés

Qu’advient-il des personnes gardées à vue ?

Les mises en examen de sept personnes ont été requises ce dimanche. Six d’entre elles ont été déférées devant la justice pour enlèvement, séquestration, vol et extorsion d'argent. « La circonstance aggravée de l’association de malfaiteurs en bande organisée est retenue », a précisé le procureur.
La dernière personne mise en examen est un détective qui aurait pu informer la police du rapt mais qui s’en est abstenu. « Le non-empêchement de crime peut être puni de cinq ans d’emprisonnement », rappelle Jean-Michel Prêtre.

Qui est le commanditaire présumé ?

Le commanditaire présumé a été déterminé par les enquêteurs comme étant Giuseppe S. Il aurait agi par vengeance. Entre 2007 et 2009, il avait pris en location-gérance le restaurant La Réserve à Nice, propriété de la famille Veyrac, mais la société avait été mise en liquidation. 
« On a au moins une personne qui serait la motivation de tout cela, confirme Jean-Michel Prêtre. C'est un chef de cuisine qui, avant 2010, s’est retrouvé mis en cause dans la qualité et la gestion qu’il faisait de la Réserve. » Le restaurant une étoile a connu de très graves difficultés financières et le chef y avait investi toute son implication. « La famille Veyrac avait dû prendre la décision de mettre fin à la collaboration », poursuit-il. Une mise à l’écart qui a conduit le chef restaurateur à enlever puis séquestrer la propriétaire du restaurant pour lequel il travaillait.
>> A lire aussi : L'ex-gérant, soupçonné d'avoir commandité le rapt, reconnaît un contentieux financier

Quelles étaient les conditions de détention de Jacqueline Veyrac ?

Ses 48 heures de détention, Jacqueline Veyrac les a passés ses poignets et chevilles liés, ses yeux et sa bouche fermés par du ruban adhésif. « Elle a fait preuve de rétorsion, de menaces, de violence qui ont impliqué la pose de liens encore plus serrés , explique le procureur. Quand elle a été retrouvée, elle portait des blessures aux endroits où elle était attachée et qu’elle s’est faites elle-même en essayant de se libérer et en criant très fort. C’est un véritable calvaire que Madame Veyrac a subi.»
Pendant ces deux jours, Jacqueline Veyrac a pu boire, mais a refusé de manger. Il lui était interdit de quitter le véhicule.
 

dimanche 30 octobre 2016

Recel d’œuvres de Picasso : L’ancien électricien « veut laver son honneur » en appel

« Désolé monsieur, on ne reçoit plus les journalistes », annonce gentiment Danielle, l’épouse de Pierre Le Guennec. A quelques heures de leur second procès, le couple de Mouans-Sartoux, près de Grasse (Alpes-Maritimes), aspire à un peu de tranquillité.

Pris dans une bourrasque médiatique depuis leur mise en examen en 2011, puis leur condamnation en 2015 à deux ans de prison avec sursis pour le recel de 271 œuvres de Picasso, les retraités seront jugés en appel lundi, à leur demande et à celle du parquet.

« Que notre innocence soit claire et nette »


« J’espère qu’on reconnaîtra enfin notre innocence. Et qu’elle soit claire et nette », explique tout de même, par téléphone, Pierre Le Guennec à 20 Minutes.
L’an dernier, l’ancien électricien du maître espagnol et sa femme, qui avaient entreposé des œuvres non signées ni inventoriées durant 40 ans dans leur garage, avaient été reconnus coupables de « recel de biens provenant d’un vol ».

Le retraité compte sur ce nouveau procès « pour laver enfin son honneur ». Avec un allié d’envergure. Devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence, le couple sera défendu par Me Dupond-Moretti, comme le révélait 20 ​Minutes au mois de juin.

>> A lire aussi : Procès de l'ancien électricien de Picasso: La défense se redessine avec Éric Dupond-Moretti

Une version contestée par plusieurs témoignages


« Serein et confiant » grâce à ce nouveau soutien, Pierre Le Guennec devrait à nouveau plaider sa version des faits. Ce serait Jacqueline Picasso, l’épouse de Pablo, qui aurait elle-même offert à l’ancien employé du peintre, dans sa villa de Mougins, près de Cannes, un carton rempli d’œuvres, dessins, croquis et autres esquisses.

Une théorie mise à mal devant le tribunal correctionnel de Grasse en première instance. Les témoins de la famille Picasso arguant notamment que le peintre n’aurait jamais offert une telle quantité d’œuvres, d’autant plus si ces dernières n’étaient pas signées.

« Les aspects les plus noirs du marché de l’art »


« C’est une formidable mystification qui a été mise à jour, et c’est un enjeu de vérité qu’elle soit confirmée à l’occasion de ce nouveau procès », déclare à 20 Minutes Me Jean-Jacques Neuer, l’avocat de la succession Picasso. Selon lui, « cette affaire relève des aspects les plus noirs du marché de l’art ».

Devant les juges grassois, le conseil de Claude Picasso, notamment, avait déjà évoqué la piste « d’un blanchiment international d’œuvres d’art ». « C’est à Pierre Le Guennec qu’on a confié ces pièces volées parce qu’il avait eu des relations avec Picasso », avait-il lâché.

>> A lire aussi : La piste d'un «blanchiment international d'œuvres» évoquée lors du procès de l'électricien de Picasso
« Nous avons affaire à un délit particulier, au préjudice de l’Humanité », avait déclaré le procureur qui avait requis cinq ans de prison avec sursis à l’encontre des Le Guennec. Il avait également estimé que les deux retraités avaient porté « préjudice à la confiance et à la mémoire » de Pablo Picasso.
http://www.20minutes.fr/dossier/justice

samedi 29 octobre 2016

13h15 le dimanche". Robert Boulin : mort en eaux troubles

Le 30 octobre 1979, des gendarmes retrouvent le corps de Robert Boulin, 59 ans, baignant face contre terre dans quelques dizaines de centimètres d'eau d'un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines). Verdict : le ministre du Travail du gouvernement de Raymond Barre s’est suicidé…
Le 10 septembre 2015, soit trente-six ans après la macabre découverte, le parquet de Versailles ouvre une information judiciaire pour arrestation, enlèvement et séquestration, suivis de mort ou assassinat. La justice reprend le dossier et découvre que les nouveaux témoignages recueillis ne collent pas à la version initiale des faits.

Qui était vraiment le ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing ?

Le récit de ce qui va devenir l'"affaire Boulin" constitue le premier épisode inédit de la nouvelle série de documents d’histoire politique "Les films noirs de la Ve République" du magazine "13h15 le dimanche" (FacebookTwitter#13h15). Alors, ce rebondissement judiciaire permettra-t-il de comprendre enfin qui était vraiment ce ministre de Valéry Giscard d'Estaing et qui pouvait lui en vouloir ?
Pour ce document illustré par Gilles Pascal, l'équipe du "13h15" (Marie-Pierre Farkas, Jean-Marie Lequertier et Mathilde Rougeron) s'est replongée dans l’atmosphère de l’époque et le climat politique de cette année 1979, où chacun se prépare pour la candidature à l'élection présidentielle de 1981

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-dimanche-30-octobre-2016_1886145.html

Nancy : 11 ans de réclusion pour le rappeur jugé pour tortures et barbarie

Cela a été une belle connerie ! Un beau gâchis ! Je présente mes excuses aux victimes ». Jusqu’à la dernière minute de son procès à Nancy, le chanteur guadeloupéen Young Chang MC a présenté un visage repentant. Il a passé des aveux quasi complets. L’affaire qui lui vaut d’être jugé, a comme toile de fond un trafic de cannabis entre les Antilles et la métropole. Il affirme n’avoir été qu’un maillon de ce trafic. Il soutient qu’il avait un commanditaire au-dessus de lui.
Pour le reste, il avoue tout ou presque. Il confesse en particulier avoir participé à une abominable séance de torture dans la salle de bain d’un appartement de Vandœuvre. Des faits insoutenables commis en compagnie d’un de ses copains, Meverick Montout, et de son manager, Jean-Marc Coudray.
La victime, un organisateur de spectacles dont le témoignage a été le temps fort du procès, a pardonné à ses tortionnaires. Pas l’avocat général qui a requis, jeudi soir, 9 ans de prison contre le manager, 15 ans contre le copain qui a joué les « gros bras » et 18 ans contre le chanteur de reggae-dancehall et de rap antillais.

« On veut enterrer vivant mon client ! »

« C’est une peine insensée ! On veut enterrer vivant mon client », s’est insurgé, ce vendredi, Me Eric Plouvier, le défenseur de Young Chang MC. Paradoxalement, l’avocat a été, tout au long des débats, beaucoup moins consensuel et nettement plus agressif que son client. D’où des accrochages répétés avec la présidente Hologne.
Dans sa plaidoirie, il a tenté de relativiser l’affaire : « Il n’y a pas eu mort d’homme dans ce dossier. On vous demande de juger des actes de tortures qui ont occasionné 4 jours d’ITT (incapacité totale de travail) à la victime et deux coups de feu qui n’ont blessé personne », attaque-t-il. Avant de confesser que les faits sont quand même « extrêmement graves ».
Autre accusé, autre avocat, autre stratégie. Me Nathalie Senyk essaie de convaincre que le manager du rappeur « a eu un rôle dans cette affaire qui s’est limité à une présence ». Il était dans l’appartement où se déroulaient les tortures. Il était là lorsque des coups de feu ont été tirés dans le hall d’un immeuble de Pont-à-Mousson. Mais il n’a pas participé directement aux violences. Il n’a toutefois rien fait pour les empêcher. « Et vous allez le condamner pour ça ! C’est juste dingue ! », proteste Me Senyk.
La veille, les avocats du « gros bras » Montout, Me Rolland et Morel, l’avaient joué profil bas et regrets. Verdict après 8 heures de délibérations : Young Chang MC est condamné à 11 ans de prison, son copain costaud à 8 ans et son manager à 6 ans.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/10/28/nancy-11-ans-de-reclusion-pour-le-rappeur-juge-pour-tortures-et-barbarie

vendredi 28 octobre 2016

Jacqueline Sauvage sera fixée sur son sort le 24 novembre

Jacqueline Sauvage a été condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, et partiellement graciée par François Hollande.
Celle qui est devenue un symbole des femmes victimes de violences conjugales saura le 24 novembre si elle pourra être remise en liberté. Jacqueline Sauvage, 69 ans, a été condamnée à dix ans de prison en 2012 pour le meurtre de son mari. Elle avait effectué une demande de libération conditionnelle auprès de la cour d'appel de Paris.
Le 12 août dernier, le tribunal d'application des peines de Melun (Seine-et-Marne), a refusé, contre l'avis du parquet, d'accéder à sa demande. Elle a fait appel. L'audience s'est tenue jeudi à huis clos devant la cour d'appel de Paris. 
Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage a tué son époux de 65 ans de trois coups de fusil dans le dos, à la Selle-sur-le-Bied (Loiret), pour mettre fin à 47 ans de violences conjugales. En première instance comme en appel, elle a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. Sa condamnation a cependant suscité une vague d'indignation.
http://www.sudouest.fr/2016/10/27/jacqueline-sauvage-sera-fixee-sur-son-sort-le-24-novembre-2549412-4697.php

Yvelines: 25 ans contre celui qui avait assassiné le chef de la police municipale, son rival amoureux

Un homme de 48 ans a été condamné à 25 années de réclusion criminelle, mercredi à Versailles, pour avoir assassiné le chef de la police municipale de sa petite commune des Yvelines, qui était devenu le concubin de son ex-compagne. La condamnation a été assortie d’une période de sûreté pour les deux tiers de la peine.

« Un acte horrible, empreint d’une certaine atrocité »


Freddy Gaillard encourait la réclusion criminelle à perpétuité, « mais je ne vous demande pas le maximum légal », avait enjoint l’avocate générale aux jurés, en demandant une peine minimale de 20 ans au terme d’un réquisitoire mesuré contre l’accusé. Elle estimait notamment que son discernement avait été « altéré » lors du crime.

Dépressif, suicidaire et en proie à des problèmes financiers, Freddy Gaillard s’était rendu à la gendarmerie le 30 novembre 2012, en avouant le crime de son rival amoureux, Cédric Josso, 38 ans, chef de la police municipale de Saint-Arnoult-en-Yvelines, un gros bourg du sud-ouest de la région parisienne. Le policier municipal avait été retrouvé mort dans son bureau, égorgé avec un cutter.

« Un acte horrible, empreint d’une certaine atrocité », a soutenu l’avocate générale lors de ses réquisitions, évoquant « l’égorgement comme un acte d’élimination totale » à la hauteur « de l’objet, le catalyseur de tous les soucis, toute la rancoeur » qu’était devenu le nouveau compagnon aux yeux de l’ex éploré.

Car, après une séparation douloureuse en 2009, sa compagne depuis 20 ans et mère de leurs deux enfants devait s’installer avec son nouveau compagnon dans l’Hérault, notamment pour fuir l’accusé, familier d’appels téléphoniques malveillants et menaces depuis la rupture.

« Pété un câble »


Devant la cour d’assises des Yvelines, Freddy Gaillard a assuré avoir rendu visite à la victime, dans son bureau, pour discuter, puis avoir « pété un câble » lorsque, selon lui, le policier lui a appris qu’il partait dans le Sud avec son ex-compagne et leurs enfants.

« Faire passer ça en crime passionnel ? Mais c’est une bête furieuse ! », avaient vivement contesté les parties civiles, en dépeignant, tout au long du procès ouvert lundi, « un homme violent », « qui n’a aucune excuse » et a « égorgé sa victime comme du gibier ».

Face à un accusé peu disert, qui s’est présenté à ses juges sans témoin et sans proches, et qui n’a reçu qu’une seule visite, celle de sa mère, depuis quatre ans en détention, la représente de l’accusation avait toutefois insisté sur « la solitude » de Freddy Gaillard. Il « assume mais doit encore faire ce nécessaire travail qui fera en sorte qu’il n’aura plus ce caractère dangereux », avait-elle estimé.
http://www.20minutes.fr/dossier/justice

jeudi 27 octobre 2016

Affaire Omar Raddad : « dénouement imminent » pour son avocate

Jeudi dernier, l'affaire Omar Raddad resurgissait dans l'actualité grâce au résultat d'une analyse ADN. Un rebondissement inattendu qui pourrait innocenter le jardinier marocain condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Ghislaine Marchal.
Commis en 1991 à Mougins (Alpes-Maritimes), ce crime avait défrayé la chronique par la découverte d'une inscription en lettres de sang « Omar m’a tuer » sur la scène de l'assassinat. Veuve d'un équipementier automobile, Ghislaine Marchal avait été retrouvée morte dans sa villa, lardée de plusieurs coups de couteau.
Clamant son innocence depuis toujours, Omar Raddad avait été partiellement gracié en 1996 par le président Chirac, qui avait réduit sa peine. En 1998, il a bénéficié d'une libération conditionnelle après un comportement irréprochable derrière les barreaux de la la centrale de Muret. Âgé de 53 ans et reconnu handicapé à 90 %, il vit aujourd'hui au Maroc, auprès de sa mère malade.
En novembre 2015, le Parquet de Nice révèle que de nouvelles analyses de recherche d’ADN sur les scellés ont permis de déceler au moins deux traces d’ADN exploitables. Jeudi dernier, le procureur de Nice a annoncé que l'un des ADN avait pu être identifié, sous-entendant qu'un nouveau suspect avait été repéré. En attendant la divulgation de son identité, l'avocate d'Omar Raddad, Maitre Sophie Noachovitch, s'est confiée à La Dépêche.
Pourquoi l'identité de ce suspect tarde-t-elle a être révélée ?
« L'ADN qui a matché avec le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) est celui d'une personne qui a déjà été condamné selon les dires d'RTL. Pour l'heure, je n'ai pas les résultats et nous attendons les résultats de la deuxième vérification qui tarde, pour je ne sais quel motif, à venir. Cela est imminent. J'ai d'ailleurs bloqué mon agenda de la semaine pour pouvoir parer à cette éventualité »
Quelles perspectives ouvrent ce rebondissement ?
« Je suis contente des résultats. Cela prouve que j'avais raison dès le départ sur le fait qu'il fallait comparer les ADN trouvés sur la scène du crime. En tout, quatre traces d'ADN y ont été retrouvés mais pas celle d'Omar Raddad. Pour l'heure, seule l'une a été identifiée, celle dont on attend la confirmation. Deux sont partiellement exploitables mais ne sont en aucun cas celles de mon client. Quant au dernier, il n'a pas matché avec le fichier et je vais demander une enquête à son sujet. Le procureur m'a promis de s'en occuper. »
Dans quel état d'esprit se trouve votre client ?
Il est toujours pénible d'attendre et cela fait des années qu'il se trouve dans cette situation. Il trouve que c'est très long mais il est content que le dossier avance. Il lui tarde que la vérité éclate afin d'être innocenté et que le(s) véritable(s) coupable(s) soi(n)t enprisonnés. Car à l'heure actuelle, il est certes gracié mais pas innocenté.

Un an de prison pour le garagiste malhonnête

Dix victimes, près de 70 000 euros de préjudices, et un prévenu introuvable.
Ce sont les ingrédients de l'affaire jugée par le tribunal correctionnel de Rodez, hier après-midi.
Et puisqu'on parle d'ingrédients, on peut dire que H. B., le prévenu, a fait recette. Propriétaire d'un garage en dépôt-vente, il a récolté l'intégralité des sommes versées pour acheter les voitures qui lui ont été confiées par ses victimes entre le 1er octobre et le 4 décembre 2014.
Une Audi Q7, une A3, deux Golf, un Nissan Juke, une Seat Ibiza, un Scénic, une Opel Zafira et un X5, autant de véhicules, de valeurs allant de 10 000 à 1 100 euros, dont les propriétaires n'ont jamais revu la couleur.
L'ex-compagne de H. B. a elle aussi été escroquée, après lui avoir prêté 19 000 euros pour son entreprise, qu'elle n'a bien évidemment, jamais revus.
Elle s'est d'ailleurs étonnée de ne pas voir son ex-compagnon à l'audience : «les forces de l'ordre savent où il est, il travaille, il est facilement localisable, et il met à jour son compte Facebook», a-t-elle précisé à l'attention du tribunal.
Le prévenu a encaissé les sommes, avant de disparaître, le 6 décembre 2014, probablement en Belgique. «Il va être difficile de récupérer les sommes perdues», a concédé le substitut du procureur Frédéric Coulomb, avant de requérir à l'encontre de H. B., un an de prison ferme, ainsi qu'un mandat d'arrêt.
Une peine suivie par le tribunal de Rodez, qui a également ajouté la réparation du préjudice pour chacune des parties civiles, ainsi que le versement de 300 euros au titre du préjudice moral pour quatre d'entre elles, et 1 000 euros pour son ex-compagne.

Jacqueline Sauvage va-t-elle sortir de prison?

Devenue un symbole des femmes victimes de violences conjugales, Jacqueline sauvage, 68 ans, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari et partiellement graciée par François Hollande, demande jeudi à la cour d'appel de Paris de lui accorder sa libération conditionnelle.

Condamnée à dix ans de prison

Le 10 septembre 2012, Jacqueline Sauvage a tué son époux de 65 ans de trois coups de fusil dans le dos, à la Selle-sur-le-Bied (Loiret). En première instance en octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. A chaque fois, la cour d'assises, composée de magistrats professionnels et de jurés populaires, a écarté la préméditation de son geste.
Lors du second procès, devant les assises du Loir-et-Cher, l'avocat général a estimé que «la légitime défense n'est absolument pas soutenable». Les avocates de Jacqueline Sauvage ont plaidé l'acquittement, appelant à «repousser les limites de la légitime défense appliquée aux situations de violences conjugales».

Une première demande de libération refusée

De manifestations en pétitions, la condamnation de Jacqueline Sauvage a suscité une vague d'indignation. Sollicité par ses filles et de nombreux élus et personnalités, Jacqueline Sauvage a obtenu le 31 janvier une grâce partielle du président de la République, notamment de la période de sûreté, lui permettant de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
>> Lire aussi : Pourquoi le tribunal a refusé sa libération?
Mais le 12 août, le tribunal d'application des peines (TAP) de Melun (Seine-et-Marne) refuse de la libérer, malgré la position du parquet, qui soutenait sa demande. Le tribunal a notamment reproché à Jacqueline Sauvage «de ne pas assez s'interroger sur son acte» et a estimé qu'elle ne pouvait «prétendre vivre à proximité des lieux des faits, dans un environnement qui, compte-tenu des soutiens dont elle bénéficie et de la médiatisation des faits risquerait de la maintenir dans une position victimaire».

Silence dans son comité de soutien

Ses avocates, Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta ont alors dénoncé un «véritable acharnement judiciaire» de la part de magistrats «qui probablement règlent leurs comptes car la grâce présidentielle a été extrêmement mal perçue par l'ensemble de la profession».
Après y avoir dans un premier temps renoncé, Jacqueline Sauvage a finalement décidé de contester devant la cour d'appel de Paris ce refus de lui accorder une libération conditionnelle. Ses avocates n'ont pas souhaité s'exprimer avant l'audience qui doit se tenir à huis clos devant la cour d'appel de Paris. Et son comité de soutien a décidé de réduire son activité publique et de ne plus «faire aucune déclaration à la presse» jusqu'à la décision de la cour d'appel.
A l'issue de l'audience, la cour d'appel devrait rendre sa décision dans un délai d'un mois.
http://www.20minutes.fr/dossier/jacqueline-sauvage

mercredi 26 octobre 2016

Au tribunal de Montpellier, la stratégie du 3e homme ne prend guère

L ors du cambriolage, l'ordinateur du médecin qui contenait les dossiers de ses patients a été volé. Les deux prévenus accusent une troisième personne non identifiée.
Interpellés en flagrant délit de cambriolage en pleine nuit dans un cabinet médical de la rue du Professeur-Grasset, à Montpellier, les deux prévenus, âgés de 19 et 21 ans, ont choisi de se défendre, lundi 24 octobre, devant le tribunal correctionnel, en employant la stratégie du troisième homme. Le plus âgé, qui s'est présenté libre à la barre, raconte que tous les deux ont croisé un individu, vers 3 h 20 dans la nuit de jeudi 20 à vendredi 21 octobre, en train de fouiller les lieux. "Il nous a dit de rentrer dans le cabinet et il s'est échappé."

Le terminal introuvable

Dans le box, interrogé à son tour, son co-prévenu, sur lequel les policiers ont retrouvé une centaine d'euros dérobés dans les locaux médicaux, s'aligne sur cette version. "Pourtant, en garde à vue, vous avez nié les faits, souligne Marcel Tastevin, le président du tribunal, un œil sur le comité de soutien présent dans la salle. Vous avez dit ne pas connaître ce monsieur (le co-prévenu, NDLR). Or, on a retrouvé vos échanges de textos sur votre portable !"
Et de rappeler que les témoins, requérant la police, ont aperçu deux personnes enjamber le portail et s'enfuir, et non trois.
Jacques-Philippe Redon, procureur de la République, note lui aussi que les mis en cause "ont attendu le dernier moment pour faire des déclarations un peu plus concordantes avec la réalité". Sans être moins convaincu que les deux jeunes hommes sont les auteurs du vol d'un ordinateur portable, contenant des centaines de dossiers de patients. D'autant que le duo a refusé de fournir le signalement du mystérieux troisième homme.

En défense, Me Amel Amara Belloulou a plaidé pour la responsabilité de ce tiers quant à l'ordinateur, celui-ci n'ayant pas été retrouvé, ni le lecteur de carte Vitale, contrairement au fonds de caisse. Le tribunal a retenu quatre mois de prison et un maintien en détention pour le plus jeune et sept mois de prison ferme aménageables pour le second.

# Lors de cette audience, un jeune homme surpris en train de prendre une photo du prévenu avec son téléphone portable s'est vu confisquer son smartphone. Un PV a été dressé. Tout contrevenant à cette interdiction prévue par le Code pénal s'expose à 4 500 € d'amende et surtout à ne pas revoir son téléphone pendant un bon bout de temps.


http://www.midilibre.fr/2016/10/25/au-tribunal-de-montpellier-la-strategie-du-3e-homme-ne-prend-guere,1415013.php

Tribunal de Nîmes : le patron de supermarché écroué pour blanchiment

L e directeur du Casino de La Calmette est soupçonné dans une affaire de mouvements financiers suspects.
Georges Vincent, 72 ans, le patron du supermarché Casino (ancien Super U) de La Calmette a été placé en détention provisoire mercredi 19 octobre, après sa mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux et abus de confiance.
Son épouse a également été déférée devant la juge Puigredo et a fait l'objet d'une mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale assorti d'un contrôle judiciaire. L'affaire porte sur des mouvements financiers, considérés comme potentiellement suspects, passés entre les comptes de sociétés qui sont dans le giron de ce PDG de supermarché.

Flux financiers entre la France et le Proche-Orient

Au total, l'enquête s'est penchée sur près de trois millions d'euros de flux financiers entre 2013 et 2016. Si les enquêteurs de la section de recherches de Nîmes cherchent à établir l'origine des fonds qui ont transité entre les différentes structures de cet entrepreneur, ils analysent aussi les mouvements d'argent entre des comptes bancaires en France et un établissement bancaire situé au Proche-Orient.
Pour l'instant, les investigations n'ont pas éclairci le motif de ces mouvements financiers. Un spécialiste de ce type d'affaire évoque l'hypothèse d'une évasion fiscale. En attendant les suites judiciaires de l'instruction, le parquet de Nîmes a réclamé et obtenu la saisie d'une partie des biens de Georges Vincent.

Les sommes et les biens ont été saisis

Ainsi, tout récemment, le juge des libertés et de la détention (JLD), qui, outre le l'incarcération du suspect, a saisi provisoirement le supermarché (*) de La Calmette (estimé à 2 millions d'euros), le domicile personnel de Georges Vincent estimé à 500 000 € et une cave coopérative (sous forme de groupement foncier agricole estimé à 300 000 €) et une assurance-vie d'environ 100 000 €. Les sommes et les biens saisis sont désormais placés sous la main de l'agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels (AGRASC).
De son côté, la défense du septuagénaire, Me Élodie Ginot, n'a pas souhaité s'exprimer sur le fond du dossier. L'avocate nîmoise a toutefois rappelé que son client bénéficiait du principe de présomption d'innocence. "L'instruction démarre tout juste, mon client reste innocent pour l'instant. J'ajoute que c'est un homme de 72 ans qui découvre pour la première fois l'univers carcéral. Ce qui constitue pour lui un traumatisme d'autant plus grand qu'il est actuellement souffrant."
(*) La marque Casino n'est pas mise en cause dans ce dossier. Les faits reprochés ne concernent que le responsable du magasin de La Calmette.

http://www.midilibre.fr/2016/10/25/le-patron-de-supermarche-ecroue-pour-blanchiment,1414677.php

mardi 25 octobre 2016

Le rappeur Young Chan MC aux Assises, début des audiences

Le premier jour du procés du rappeur Young Chan MC et ses deux co-accusés, s'est déroulé lundi 24 octobre 2016 devant la Cour d'Assises de Meurthe-et-Moselle.

Les débats vont tenter de déterminer le degré de responsabilité de chacun des membres du gang.
Chose pas si évidente étant donné que les accusés ne semblent pas mesurer la totale gravité de leurs actes.

RAPPEL DES FAITS :

Début 2013, le rappeur Young Chan MC, qui commence a connaître une petite notoriété notamment en Guadeloupe, donne un concert dans une discothèque de la banlieue nancéienne.

Il y fait connaissance d'Alexia, qu'il chargera bientôt de convoyer une valise en Martinique.
La mère célibataire a besoin d'argent et accepte.
Elle n'ira pas loin. Interceptée par la Douane et les services de Police à l'aéroport de Fort-de-France, sa marchandise lui est confisquée.

Le rappeur, furieux, veut alors récupérer la valeur des 4 kg de cannabis contenus dans la valise interceptée.
Craignant que la jeune femme n'ait "étouffé" le prix de la drogue, il débarque à Nancy accompagné de son "manager" et d'un gros bras.

Ne trouvant pas Alexia, l'expédition punitive commence.
Un producteur proche d'Alexia est sequestré et torturé pendant plusieurs heures.

Grâce aux réseaux sociaux, le trio met la main sur Alexia.
Menaces de mort. Le rappeur exige son argent.
Alexia finit par donner l'adresse d'un petit caïd de quartier.

L'escalade de violence continue.
Apercevant l'individu, le trio tente de faire affaire avec lui à coups de... fusil à pompe, heureusement sans toucher personne.

Le trio sera interpellé par la police quelques jours plus tard en région parisienne.

Le gang comparaît cette semaine, et ce ne sont pas moins de 14 chefs d'inculpation concernant des crimes et délits, -notamment torture et actes de barbarie- que devra examiner la Cour d'Assises de Meurthe-et-Moselle.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/lorraine/meurthe-et-moselle/nancy

Mort de la comtesse de Castelbajac : irresponsabilité pénale confirmée pour le meurtrier présumé

Un troisième collège d’experts s’est penché sur le cas d'Arnaud Larrieu, le meurtrier présumé de la vicomtesse de Castelbajac en 2014, dans le Gers.
Le troisième collège de psychiatres a avoir expertisé Arnaud Larrieu a rendu des conclusions semblables à celles des deux premiers. À savoir que l'Agenais de 30 ans, actuellement à l'unité pour malades difficiles du centre hospitalier de Cadillac (33), où il est provisoirement détenu pour un vol et un double meurtre (celui de la vicomtesse de Castelbajac et d'un ancien garagiste de 99 ans, à Cazaux-Savès dans le Gers, le 12 novembre 2014), est pénalement irresponsable.
Ce nouvel examen faisait suite à une demande de complément d'informations sollicitée par les parties civiles qui, avec ces nouveaux éléments, voient s'éloigner un peu plus l'hypothèse d'un procès en cour d'assises. Arnaud Larrieu, auquel la présomption d'innocence doit profiter à ce stade de la procédure, a une nouvelle fois été décrit comme présentant « une psychose schizophrénique à composante paranoïde ». Il doit être considéré comme étant atteint, au moment des faits poursuivis, d'un trouble psychique majeur ayant aboli son discernement et le contrôle de ses actes, au sens de l'article 122-1 du Code pénal.
Le 12 novembre 2014, le meurtrier présumé, alors employé à la cave viticole de Buzet, était entré dans un délire meurtrier. S'étant rendu dans le Gers dans l'idée de rencontrer une ancienne camarade recontactée via Facebook, il avait d'abord écrasé Hubert Baron. Le nonagénaire se trouvant alors sur son pas-de-porte. Arnaud Larrieu, toujours soumis à des hallucinations, s'était ensuite rendu au château de Caumont, où il donnait la mort à la vicomtesse Michèle de Castelbajac, 78 ans.
La prochaine étape de cette procédure, vieille de presque deux ans, devrait maintenant se jouer devant la chambre de l'instruction
http://www.sudouest.fr/2016/10/25/irresponsabilite-penale-confirmee-pour-larrieu-2546110-2353.php

Violences dans un cabinet médical à Montpellier : deux mois ferme

L a mère des deux enfants conteste l'agression. Selon elle, la praticienne avait malmené l'un de ses bambins dans la salle d'attente.
Jeu de mains, jeu de vilains. C'est l'adage que l'on a coutume de répéter aux enfants turbulents pour éviter qu'ils finissent par se faire mal. Certains adultes auraient mieux fait de s'en inspirer pour éviter, eux, un passage ridicule devant le tribunal correctionnel.
Une mère de famille âgée de 26 ans se rend dans un cabinet médical du quartier Figuerolles où elle a rendez-vous, lundi 17 octobre, pour un examen. Elle est accompagnée de ses deux jeunes enfants de 3 et 4 ans, et de sa nièce, chargée de les garder pendant la séance. Mais les deux garnements ne tiennent pas en place dans la salle d'attente. Ils s'amusent à pousser la porte du bureau de la pédiatre voisine, en plein rendez-vous, comme celle d'une caverne remplie d'un trésor : les jouets. Agacée par les intrusions intempestives - l'aînée refusant de quitter les lieux -, la praticienne la met fermement à la porte.
"Il suffit que votre petite fille vous dise : 'On m'a frappée' pour que vous sautiez sur le médecin ?"
La scène va alors prendre des proportions dantesques. La nièce se met à hurler, provoquant une réaction épidermique de la mère qui vient juste de sortir de sa consultation. "Ma fille m'a dit qu'elle avait été frappée. 'Ils sont méchants ici', elle m'a dit", raconte-t-elle tout en gestes.
La pédiatre l'accuse de lui avoir alors porté des coups de poing et de lui avoir tiré les cheveux. "J'ai essayé de le faire mais ils (on ne sait pas bien qui, NDLR) m'ont retenue, je n'ai pas pu la frapper", se défend la jeune femme, au visage rond enserré par d'imposantes lunettes et haute comme trois pommes.
Selon certains témoins, cette dernière aurait tenté de revenir à la charge plus tard, en compagnie de son mari cette fois. Les policiers l'ont interpellée alors qu'ils essayaient de pénétrer de force dans les locaux. "Il suffit que votre petite fille vous dise : 'On m'a frappée' pour que vous sautiez sur le médecin ?", l'interroge le président du tribunal Marcel Tastevin. "Oui."
"Vous ne pouviez pas appeler la police ?", poursuit le magistrat. "Je le regrette", répond-elle, avant de contester la légitimité du certificat médical (un jour d'ITT) attestant de multiples hématomes, fourni par un confrère de la pédiatre et non par un médecin légiste, chez qui elle n'a pas souhaité se rendre, les marques des blessures ayant disparu.
"Elle a le droit de frapper, elle n'en démord pas !"
Pour le procureur Stéphane Beres, les violences sur un professionnel de santé sont avérées : "Ces propos montrent qu'elle est sûre dans ses convictions. Elle a le droit de frapper, elle n'en démord pas ! Le personnel médical est souvent la cible de violences pour diverses raisons, c'est inadmissible !" Estimant que cette pédiatre n'avait fait que rester dans son rôle en faisant respecter les règles du cabinet.

Deux mois de prison ferme

L'avocate de la défense, Me Lauren Dauguet, s'est attachée à démontrer "la réaction exacerbée" d'une pédiatre "à la personnalité peut-être un peu rigide", dont elle a qualifié le geste envers l'enfant de "choquant". Elle a obtenu la remise en liberté de sa cliente, condamnée à deux mois de prison ferme aménageables, avec six mois de prison avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve pendant dix-huit mois l'obligeant à travailler et lui interdisant de remettre les pieds dans le centre médical.

http://www.midilibre.fr/2016/10/24/une-mere-jugee-pour-violences-sur-une-pediatre,1413966.php

lundi 24 octobre 2016

Nancy: un chanteur jugé pour tortures

Le procès d'un musicien antillais accusé d'avoir torturé un homme, avec deux complices, pour se faire rembourser une dette de produits stupéfiants, avant de tenter de tuer un deuxième, en 2013 à Pont-à-Mousson, s'est ouvert aujourd’hui à Nancy.
Star locale de variété antillaise, Yoni Sami, 28 ans - un chanteur de ragga-dancehall, connu sous le nom de Young Chang MC - et deux complices comparaissent devant la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle pour actes de barbarie commis sur un homme, le 29 septembre 2013. La victime, un organisateur de spectacles, avait été battue à coups de casserole et de crosse de fusil, brûlée avec une lame de couteau chauffée à blanc, et tailladée au niveau des fesses et des cuisses, selon l'Est Républicain. Le trio, composé du chanteur, de son manager et d'un complice s'étaient rendus en Lorraine, pour retrouver une jeune femme qui avait échoué à faire passer de la drogue vers les Antilles. Celle-ci avait été arrêtée par la police à l'aéroport de Fort-de-France, en possession de 4 kilos de cannabis, selon le journal lorrain.

Des sévices pendant plusieurs heures

Informés de l'échec de l'opération, les trois hommes avaient pris contact, via les réseaux sociaux, avec un homme qu'ils supposaient connaître la jeune femme. Mais la situation avait dégénéré et l'intermédiaire avait été séquestré à son domicile, où il avait été soumis à des sévices pendant plusieurs heures. Le trio était parvenu à retrouver ensuite la jeune femme, qu'ils avaient enlevée durant plusieurs heures avec son enfant, pour la faire parler. Sous la pression, celle-ci avait donné l'identité d'un homme qui était susceptible de satisfaire la demande de ses ravisseurs, avant de prendre la fuite. Ils s'étaient alors rendus à Pont-à-Mousson, au domicile de cet homme et avaient ouvert le feu avec un fusil à pompe, sans faire de blessés, avant de s'enfuir. Ils avaient été interpellés le 15 octobre dans l'Aisne et en région parisienne, avant d'être mis en examen pour tentative d'extorsion, tentative de meurtre, actes de torture et de barbarie, séquestration, et écroués. Sur Facebook, de nombreux fans avaient appelé à la libération du chanteur.

Au premier jour de son procès, Sami Yoni a reconnu les faits tout en niant, comme ses co-accusés, avoir voulu tuer. "Je n'ai jamais eu l'intention de tuer", a déclaré le chanteur, vêtu d'un pull noir et coiffé de dread locks. Plusieurs témoins se sont succédé à la barre pour permettre à la Cour de cerner la personnalité des accusés. "Les accusés n'ont aucune conscience de la gravité de leurs agissements barbares", a déclaré l'avocat de la "passeuse", Me Frédéric Berna, qui estime que les trois hommes n'ont "aucune considération pour la justice", ni "pour les traumatismes infligés à leurs victimes". Yoni Sama et l'un de ses complices, Meverick Montout, 26 ans, encourent la réclusion criminelle à perpétuité. L'ex-manager du chanteur, Jean-Marc Coudray, 31 ans, qui comparaît libre, encourt 30 ans. Le verdict est attendu vendredi.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

Karim est mort brûlé vif en 2010 : le tribunal cherche le responsable

«Je me trouvais à l'extérieur quand j'ai entendu des hurlements. Je me suis approché. Il y avait une masse au sol. Je n'ai pas de suite compris. Quand la masse a bougé, j'ai compris. Le corps de la victime, et les résidus de ses vêtements, fumaient encore. Il se levait pour essayer de respirer. Il disait : Je ne peux pas respirer. Est ce que c'est grave ? Est-ce que je vais mourir ? Je veux parler à ma mère…»
La présidente du tribunal correctionnel lève les yeux du PV d'audition d'un témoin. Dans la salle d'audience du palais de justice de Toulouse, des femmes, la mère et les sœurs de la victime, tentent de retenir leurs larmes. Karim Aissaine avait 28 ans quand il est mort quelques heures après son admission à l'hôpital Rangueil le 7 avril 2010, brûlé à 80 %. Il remplissait une machine avec du solvant quand un flexible s'est détaché, l'arrosant de produit. Quelques secondes plus tard, une étincelle sans doute d'origine électrique l'a transformé en torche vivante. L'accident s'est produit à Bruguières, dans les locaux de Safetykleen, une entreprise spécialisée dans les produits de nettoyage.
Cette société était poursuivie cette semaine devant le tribunal, accusé d'homicide involontaire après la mort de son manutentionnaire. Lors de l'enquête, l'inspection du travail a relevé le non-respect de certaines règles et des défaillances du matériel. Et la justice, à l'issue d'une instruction, a estimé également que la mort du manutentionnaire, qui travaillait dans l'entreprise depuis huit ans, résulte de la responsabilité de Safetykleen.
Une vision que la société, et ses avocats, contestent. «On ne sait pas pourquoi est mort Karim», tente le cadre qui représente la firme.
«Il ne s'est quand même pas suicidé», s'agace la présidente.
Pas de réponse.
«Nous avons fait procéder à des tests par des experts et nous n'avons pas réussi à reproduire l'accident», affirme le cadre.
«Cela s'est quand même passé !» rétorque la présidente.
«Oui mais on ne sait pas comment», répond l'homme en costume dont la défense rappelle celle d'un autre grand groupe industriel face à une autre catastrophe qui a meurtri Toulouse.
Les experts judiciaires estiment que l'étincelle qui a embrasé la victime s'est produite quand le manutentionnaire a débranché la pompe pour stopper la machine.

«Ni fou, ni suicidaire»

«Non Madame, votre fils n'était ni fou, ni suicidaire. Non il ne s'est pas allumé une cigarette après s'être aspergé de solvant. Entendre cela est honteux et insultant», hurle Me Pierre Alfort, avocat de la famille de la victime. Pour l'avocat, aucun doute, l'employeur est responsable de la mort de Karim. «Madame, dit Me Pierre Alfort en se tournant vers la mère de la victime, vous espériez obtenir des explications aujourd'hui. Vous ne les aurez pas. On préfère nier les évidences. J'aurai préféré que la société respecte ses obligations avant l'accident et prenne ses responsabilités aujourd'hui !»
La procureur Anne Gaullier estime également la société responsable de l'homicide involontaire, notamment en raison de la défaillance du matériel. Elle a réclamé une amende de 100 000 €. La défense, par les voix de Mes Lamotte et Boeringer a plaidé la relaxe sur l'homicide involontaire. «Parce qu'on ne sait pas exactement ce qui s'est passé,» défendent les avocats.
Le tribunal rendra son jugement le mardi 29 novembre.
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

dimanche 23 octobre 2016

Braquage de La Poste : le directeur devant les assises, pas son frère

Redouane Ikil va comparaître devant la cour d'assises de la Haute-Garonne pour «enlèvement, séquestration, extorsion de fonds avec arme en bande organisée». L'ancien directeur de bureau de La Poste, qui a monté à force de travail tous les échelons de cette société, est accusé de deux vols à main armée qui ont eu lieu en 2012 et 2013 à Toulouse. Il aurait renseigné les braqueurs ce qu'il nie depuis son arrestation en mai 2014. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a confirmé son renvoi devant la juridiction criminelle dans un arrêt rendu jeudi.
En mars 2012 puis en mai 2013, des employés de La Poste ont été pris en otage chez eux avant d'être obligés d'aller ouvrir les coffres de leurs agences, à Bellefontaine puis à Saint-Cyprien deux quartiers de Toulouse. Lors de la deuxième agression, les policiers avaient réussi à surprendre un braqueur, Fabien Djetcha, renvoyé également devant les assises.
Redouane Ikil, âgé de 44 ans, a toujours nié être lié de près ou de loin avec les braqueurs. Les enquêteurs de la police judiciaire, et le juge Fabrice Rives, ont réuni un faisceau d'indices contre cet homme, très apprécié au Mirail et qui bénéficie d'un comité de soutien assez actif. Mais malgré ses protestations et plusieurs changements d'avocats, Redouane Ikil reste accusé. Dans le box, il retrouvera Fabien Djetcha, accusé peu bavard mais qui, arrêté à Saint-Cyprien, ne peut nier sa participation. En revanche, cet homme a toujours dédouané Redouane Ikil.
L'arrestation puis la mise en examen et l'incarcération d'Abdelhakim Ikil, frère de Redouane, en juillet 2015 semblait renforcer l'accusation. La chambre de l'instruction vient d'estimer que les charges n'étaient pas suffisantes pour le renvoyer devant la cour d'assises. Une satisfaction pour ses avocats Mes Martial, Martin et Parra-Bruguière. «La chambre de l'instruction confirme que notre client ne peut être poursuivi faute d'élément. Forcément, cette décision est une grande victoire, soulignent les trois avocats. Mais cette satisfaction est teintée d'amertume puisque depuis 15 mois, nous répétons que ces accusations ne sont pas sérieuses et pourtant notre client est resté incarcéré. Cet acharnement est regrettable.»
Ce non-lieu fragilise-t-il l'accusation ? Les avocats se disent convaincus. Ce sont surtout les jurés de la cour d'assises de la Haute-Garonne qui devront être convaincus. Le procès pourrait se tenir à Toulouse après l'été 2017.

http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

Jura: 25 ans de prison pour le meurtre d'un pensionnaire handicapé

Une femme agréée comme famille d'accueil a été condamnée à 25 ans de réclusion criminelle, à Lons-le-Saunier, pour avoir tué en 2011 son pensionnaire handicapé, en l'attachant à son lit et en l'asphyxiant.
Le ministère public avait requis 30 ans à l'encontre de Marie-Paulette Françoise, 51 ans, qui comparaissait pour "meurtre sur personne vulnérable" devant la cour d'assises du Jura. La cour l'a reconnue coupable d'avoir tué un homme handicapé physique et mental, âgé de 57 ans, qui avait été placé en famille d'accueil chez elle, à Plasne dans le Jura.
L'accusée, qui souffrait d'alcoolisme, avait reconnu devant les enquêteurs avoir attaché à un lit les mains et les pieds de son pensionnaire, ainsi que sa tête à l'aide d'un noeud coulant, afin de l'empêcher de quitter sa chambre. L'accusée lui avait ensuite recouvert la tête avec une couette, pour l'empêcher de crier, avant de lui frapper la tête avec un balai.
Le corps de la victime avait été retrouvé en juillet 2011, en état de putréfaction avancée, gisant dans les escaliers menant à la cave de la maison, après plusieurs semaines de disparition. "Depuis le décès de son conjoint en avril 2011, elle était perdue, elle buvait encore plus, et elle avait peur de son pensionnaire qui se montrait entreprenant avec elle", a expliqué l'un de ses avocats, Me Marjorie Weiermann. Le soir du drame, "elle n'avait pas l'intention de le tuer", "elle a eu peur, elle l'a attaché au lit pour ne pas qu'il vienne l'entreprendre", a-elle précisé.

Les avocats de l'accusée, Me Marjorie Weiermann et Me Samuel Estève, avaient demandé un renvoi, car leur cliente ne peut pas parler en raison d'une récente ablation du larynx. La demande de renvoi avait été rejetée et l'accusée avait été invitée à s'exprimer par écrit, ce qu'elle a refusé de faire. Ses avocats ont annoncé son intention de faire appel de sa condamnation.


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samedi 22 octobre 2016

Tribunal de Mont-de-Marsan : la virée néerlandaise à Bilbao vire au fiasco

Trois prévenus hollandais étaient jugés à Mont-de-Marsan pour trafic et blanchiment.
Difficile d'affronter la réalité de la justice, hier, pour trois prévenus néerlandais alignés au tribunal de Mont-de-Marsan pour trafic de stupéfiants. Difficile d'affronter la réalité tout court, après un week-end à Bilbao parfumé aux amphétamines, au speed et au cannabis. Lundi, 14 h 30, au péage de Castets, le trio, sur la route du retour, est contrôlé par les douanes à Saugnac-et-Muret. Le conducteur, un père de famille soi-disant parti « se changer les idées après une dispute conjugale », est porteur de 3,5 grammes d'amphétamines. Les profils sont suspects. Et très vite, apparaissent 20 000 euros en liquide dissimulés sous les semelles des trois paires de chaussures. Sachant qu'il est légal de transporter jusqu'à 10 000 euros par personne sans déclaration préalable, la brigade d'Arcachon flaire l'« organisation criminelle », avec une potentielle tentative de blanchiment d'argent issu d'un trafic de stupéfiants…
 
L'audience débute mal. Non seulement les avocats des trois Hollandais contestent toute idée d'entente sur un trafic, « si tant est qu'il y en ait un », marque Me Adrien Ville. Mais l'avocate de « l'ami emmené à Bilbao pour faire la fête » conteste même la légalité de la procédure. « En Hollande, mon client est sous un régime dit de “Curatel” (l'équivalent de la tutelle française, NDLR), et selon la convention de La Haye, il ne peut pas être jugé », plaide Me Céline Lartigau. La Montoise réclame une fin immédiate des poursuites. Sans toutefois l'obtenir.

Une relaxe, deux enfermements

Trois relaxes sont demandées mais le principal mis en cause a décidé de ne rien dire. Et les rares explications tentées sur les origines des fonds ne convainquent pas. Seule « la petite amie de l'ami » attire un peu de compassion. La cliente de Me Sylvie Lamouret est sonnée, et ça se voit. Tous sont encore remués par les drogues du week-end mais elle semble plus particulièrement sous le coup. La maman de deux enfants est paralysée par la « peur des représailles ». Elle laisse toutefois entendre qu'elle savait. Un peu… Arrivée par avion pour aider à remonter la voiture - les deux autres ne tenant qu'à coups de speed - elle avait accepté de mettre 3 000 euros dans ses baskets. Pas assez grave ni flagrant pour les juges, qui finalement la relaxent. Les deux autres n'ont pas autant d'égards. Le plus silencieux des deux écope de six mois de prison, avec mandat de dépôt. Même sanction pour l'ami, à hauteur de quatre mois. S'y ajoute la confiscation de l'argent saisi et de la voiture. Leurs avocats sont ressortis furieux, estimant que les preuves matérielles d'un éventuel trafic manquent. Ils pourraient faire appel.
http://www.sudouest.fr/2016/10/22/la-viree-neerlandaise-a-bilbao-vire-au-fiasco-2543760-3337.php

Dany Leprince est sorti de prison

Dany Leprince est sorti de prison ce matin peu avant 8 heures. Il a quitté la prison de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) où il était incarcéré depuis six mois pour violation de son assignation à résidence fixée depuis 2012 à Marmande, explique France Info.
Condamné en 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité pour le quadruple meurtre de son frère, de sa belle-sœur et de deux de leurs enfants dans la Sarthe, en septembre 1994, Dany Leprince avait été replacé en détention en avril 2016. Il est toujours soumis à une interdiction de séjour dans la Sarthe et dans les départements limitrophes. Il a toujours nié être l’auteur du crime

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

5 ans de prison pour l'ex compagne d'un homme battu

Elle l'avait battu, humilié : cinq ans de prison dont une partie avec sursis ont été requis aujourd'hui devant la cour d'appel de Paris à l'encontre de Zakia Medkour, 45 ans, pour avoir exercé des violences durant 15 mois sur son ex-compagnon Maxime Gaget.
En première instance, le tribunal l'avait condamnée en mai 2015 à trois ans de prison dont 18 mois ferme et plus de 200.000 euros d'indemnisation. Mais le parquet, qui avait requis cinq ans de prison ferme - soit le maximum encouru - et un mandat de dépôt, avait fait appel. Ce dossier est "une arithmétique de l'horreur", a résumé l'avocate générale en rappelant le long calvaire de violences subies par la victime, humiliée, battue, torturée. Elle a également retenu contre la prévenue le vol de documents d'identité, l'escroquerie et la menace.

La représentante du ministère public a reconnu une évolution dans le comportement de Zakia Medkour, qui, depuis les faits a entrepris une thérapie, ne s'est plus montré violente et a présenté des excuses à la victime. Pour cela, une partie de la peine pourra être assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve, a jugé la magistrate, sans fixer de quantum. La cour a mis son arrêt en délibéré au 25 novembre. "Je m'excuse de l'avoir fait souffrir. Je n'ai pas été humaine avec lui. A l'époque, j'étais un déchet, bestiale car je prenais un mélange de médicaments, d'alcool et de cannabis. Aujourd'hui, je suis lucide, je réalise ce que j'ai fait", a déclaré Zakia Medkour.

Interrogé par la cour sur le processus qui l'a conduit à rester au côté de son bourreau alors qu'il aurait pu s'enfuir, Maxime Gaget, 39 ans, a décrit 'une "escalade incontrôlable" avec "la séduction comme arme, la soustraction de pièces d'identité et la violence psychologique pour contrôler, l'exploitation des documents pour escroquer et le début des violences physiques, la réduction en esclavage et les tortures. La cinquième étape, c'était la mort et j'en ai été très proche". 


 Maxime Gaget avait rencontré Zakia Medkour en 2007 sur internet et avait emménagé sept mois plus tard avec elle. Mais la romance a vite tourné au cauchemar. Licencié de son travail, il devient une sorte d'"esclave domestique", obligé à dormir sur le sol dans l'entrée, sans accès à la salle de bain. Il est dépouillé de ses économies et menacé d'être dénoncé comme pédophile s'il se rebelle. Les sévices qu'il subit, coups de poings, de manche à balai, de tabouret et brûlures, lui vaudront deux hospitalisations.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/index.php

vendredi 21 octobre 2016

Jura : le procès du meurtre d'un homme en famille d'accueil

Un homme hébergé dans une famille d’accueil


En 2010, Jean-Alain de Cottignies s’installe dans la maison d’accueil de Marie-Paulette Soret. Décrite comme joyeuse et aimable, la femme vit alors encore avec son mari. Au décès de ce dernier, elle se retrouve seule avec Jean-Alain de Cottignies. Seulement, les deux personnes ont des problèmes d’alcool. Le soir du meurtre, ils avaient tous les deux bu de la vodka.

Les faits

Ce jour d’été 2011, Jean-Alain de Cottignies et Marie-Paulette Soret sont alcoolisés. Selon cette dernière, ce soir-là, l’homme était agressif et lui faisait des avances. Afin de le calmer, elle dit l’avoir attaché à un lit avant de le recouvrir d’une couette. Elle l’aurait ensuite tapé avec un manche à balais. Ce ne serait que le lendemain qu’elle aurait découvert la mort de l’homme qu’elle accueillait. Un mois plus tard, son corps était retrouvé dans les escaliers de la cave.

Un procès difficile

Le procès, de deux jours initialement, pourrait déborder sur le week-end. Mais Marie-Paulette Soret ne peut pas parler : elle a subi une ablation du larynx avec trachéotomie. Jugée pour le chef d’accusation suivant, meurtre sur une personne vulnérable, Marie-Paulette Soret refuse d’utiliser l’ardoise qui lui a été proposée et refuse également que son avocat s’exprime pour elle.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/jura

Accident mortel à un passage à niveau : la SNCF condamnée à payer 325 000 euros

L'entreprise était poursuivie pour homicide involontaire après la mort d'une mère de famille de 42 ans à un passage à niveau dans la région de Brest en 2006
Le tribunal correctionnel de Brest a condamné jeudi la SNCF à une amende de 200 000 euros, ainsi que 125 000 euros de dommages et intérêts pour homicide involontaire après la mort en 2006 d'une automobiliste à un passage à niveau.
Le parquet avait requis une amende comprise entre 70 000 et 100 000 euros, jugeant notamment que le "passage en chicane" de l'automobiliste était "définitivement exclu". 

Que s'est-il passé ?

En novembre 2006, la victime, une mère de famille de 42 ans, avait trouvé la mort au passage à niveau de La Roche-Maurice, entre Brest et Morlaix, lors d'une collision entre son véhicule et un TER. 
Dans un premier temps, l'accident avait été présenté comme un suicide mais, au fil de l'enquête, l'affaire s'était révélée plus complexe. 
Au cours du procès, la question avait notamment consisté à savoir si le dispositif alertant de l'arrivée imminente d'un train - abaissement des barrières, signal sonore et feux lumineux - avait bien fonctionné.
Si ça n'avait pas été le cas, la question se posait de savoir si la SNCF pouvait être jugée responsable pour un dysfonctionnement de son système de sécurité.

Pourquoi une telle décision de justice ?

"On ne connaît absolument pas la motivation retenue par le tribunal", a réagi l'avocat de la SNCF Michel Bertin. En effet, le tribunal n'a pas fourni d'explication à sa décision ni remis de copie écrite de celle-ci. 
"On ne peut pas faire le procès d'une entreprise comme celle de la SNCF uniquement sur un accident dont on ne connaît pas avec certitude les conditions dans lesquelles il s'est déroulé, ce n'est pas acceptable", avait-il déjà assuré en juin au terme de l'audience.
Le président de SNCF Réseau, Patrick Jeantet, avait annoncé mi-octobre que, pour sécuriser les voies, près de 400 passages à niveau étaient désormais équipés de "pédales de déshuntage", un système permettant de déclencher l'abaissement des barrières de manière mécanique. 
http://www.sudouest.fr/2016/10/20/accident-mortel-a-un-passage-a-niveau-la-sncf-condamnee-a-payer-325-000-euros-2541694-4697.php

Hérault : sa pizza est "trop cuite", il menace le cuisinier avec un sabre

T otalement émêché, cet habitant de Vic-la-Gardiole s'en est pris au commerçant parce que sa pizza était soi-disant brûlée. Il est condamné à six mois de prison.
C'est une pizza soi-disant brûlée qui l'a fait dégoupiller. Après être parti sans payer, cet habitant de Vic-la-Gardiole âgé de 42 ans, qui n'avait visiblement toujours pas digéré, est revenu le lendemain dans le commerce, complètement rond, pour hurler à l'arnaque et menacer de mort le pizzaïolo. Et pour en rajouter une couche, il est revenu un peu plus tard vers 18 h.

Menaces de mort

Chevauchant son scooter et brandissant un sabre, il s'est mis à asséner des menaces de mort à l'intention du patron mais aussi des personnes présentes à la terrasse du commerce, boulevard des Aresquiers. Jugé en comparution immédiate mercredi au tribunal correctionnel, l'homme déjà condamné... n'a pas pu expliquer son comportement, indiquant ne plus se souvenir de grand-chose. D'ailleurs, le sabre en question, "il ne sait plus où il est !", a fait remarquer le ministère public.

 "Je veux être enfermé"

Pêcheur, puis maçon, aujourd'hui sans emploi, le prévenu s'est épanché sur ses difficultés à se soigner, indiquant dans une lettre lue à l'audience qu'il ne voulait pas finir comme son père, mort à 48 ans en raison de la même addiction. "Je veux être enfermé", a lancé au tribunal ce père de deux enfants, dont une fille de 20 ans avec laquelle il a renoué très récemment. "Ça mérite une certaine adhésion de votre part, il faut que ça vienne de vous", lui a lancé le président Marcel Tastevin, alors que le mis en cause n'avait pas respecté ses obligations dans le cadre d'une précédente condamnation avec mise à l'épreuve. Mercredi, il est reparti dans ses geôles pour six mois.
http://www.midilibre.fr/2016/10/20/a-scooter-il-menace-en-exhibant-un-sabre,1412284.php

jeudi 20 octobre 2016

Deux ans avec sursis pour avoir tué sa femme malade d’Alzheimer

Quatre ans de prison avec sursis ont été requis jeudi à l’encontre d’un septuagénaire jugé aux assises du Haut-Rhin pour avoir tué en janvier 2014 son épouse atteinte de la maladie d’Alzheimer, en lui administrant des somnifères. Le verdict vient d'être rendu, l'accusé a été condamné à deux ans avec sursis.
 la cour a rendu son verdict. José de Albuquerque a été condamné à deux ans de prison avec sursis. Le jury des assises du Haut-Rhin a requalifié les faits en meurtre, décidant ainsi de ne pas retenir la préméditation.
José de Albuquerque, un retraité d’origine portugaise de 73 ans, est jugé depuis mercredi à Colmar pour l’assassinat de son épouse grabataire, Arminda, 70 ans, qui souffrait d’Alzheimer depuis plus de 10 ans.
Aucun de ses cinq enfants ne s’est porté partie civile dans cette affaire.
L’accusé était marié avec son épouse depuis 50 ans, mais, au moment des faits, celle-ci ne parlait plus depuis cinq ans et ne quittait plus son lit depuis deux ans.
L’accusé assumait au domicile du couple le rôle d’aidant familial, avec l’aide de deux infirmières et d’auxiliaires de vie.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier 2014, José de Albuquerque se sentant «à bout de ce qu’il pouvait personnellement donner», selon son avocat Me Thierry Gross, avait fait avaler des somnifères à son épouse, qui était décédée.
Le retraité avait ensuite tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant les veines.
Les enquêteurs avaient retrouvé sur place quelques mots griffonnés sur des bouts de papier: «Arminda, j’ai mis fin à ta souffrance, pardonne-moi. José». Et sur un autre: (désormais), «c’est la paix pour tout le monde».
«J’aime la règle qui corrige l’émotion», a dit jeudi dans ses réquisitions le procureur de Colmar, Christian de Rocquigny du Fayel, citant le peintre Georges Braque.
«Le fait de garder constamment sa femme avec lui, cela ne pouvait pas bien finir. On est sur une tragédie, sur quelque chose qui devait arriver», a estimé le procureur, qui a retenu une «intention de donner la mort» chez l’accusé.
«Une société se juge au sort qu’elle réserve aux vieillards. Je ne vais pas vous demander de mettre M. de Albuquerque en prison», a toutefois dit le magistrat, avant de requérir quatre ans assortis d’un sursis simple.
L’avocat de José de Albuquerque a quant à lui mis en avant le sacrifice de son client, qui a passé «les 10 ou 11 dernières années de sa vie à s’occuper de son épouse».
«Le mode d’administration traduit une forme de compassion», a souligné Me Gross. José de Albuquerque n’a pas mis «un coussin sur sa tête, il n’y a pas d’atteinte au corps».
Les somnifères, c’est «la manière douce, elle s’endort et elle part», a estimé l’avocat avant de demander deux ans avec sursis, la peine minimum prévue par le Code pénal.
José de Albuquerque, qui comparaît libre, encourt la réclusion à perpétuité.
http://www.lalsace.fr/actualite/2016/10/20/deux-ans-avec-sursis-pour-avoir-tue-sa-femme-malade-d-alzheimer

Procès Pissot-Moralia : perpétuité pour le chef de gang

Les deux militaires français avaient été tués en Guyane lors d'une embuscade en 2012. Le procès se tenait depuis huit jours devant la cour d'assises de Fort de France
Poursuivis pour meurtre en bande organisée, quatre hommes étaient jugés depuis huit jours devant la cour d'assises de Fort de France en Martinique. Le 27 juin 2012, l'adjudant Stéphane Moralia, 28 ans, et le caporal-chef Sébastien Pissot, 33 ans, étaient tués lors d'une embuscade tendue par un gang d'orpailleurs à Maripasoula en Guyane.
Pissot avait passé la majeure partie de sa carrière au 1er RIMa d'Angoulême
Au procès, seulement deux des quatre accusés étaient présents dans le box. Le chef du gang, Manoel Moura Ferreira, alias Manoelzinho, 29 ans est déjà détenu au Brésil. Lui qui a tué 13 personnes dans sa courte vie faisait cruellement défaut, ne serait-ce que pour donner une explication aux familles des deux militaires français.
Au bout d'une semaine, le verdict est tombé. Manoelzinho a été condamné à la perpétuité. Les trois autres à 30, 20 et 18 ans de réclusion criminelle.
Sébastien Pissot avait passé la majeure partie de sa carrière au 1er RIMa d'Angoulême. Ses parents et sa compagne vivent en Charente. Ils avaient fait le déplacement à Fort de France en Martinique aux côtés des parents Moralia et de leur avocat angoumoisin, Me Lionel Béthune de Moro.
http://www.sudouest.fr/2016/10/20/proces-pissot-moralia-perpetuite-pour-le-chef-de-gang-2541473-813.php

Homme battu en Charente : son ex-compagne violente de retour devant la justice

Zakia Medkour, qui a fait vivre 15 mois d'enfer au Charentais Maxime Gaget, a été condamnée à trois ans de prison dont la moitié ferme en première instance. Le parquet avait fait appel
Elle l'avait battu, humilié : Zakia Medkour, 45 ans, comparaît vendredi devant la cour d'appel de Paris pour avoir exercé des violences durant 15 mois sur son ex-compagnon, Maxime Gaget.
première instance, le tribunal l'avait condamnée en mai 2015 à trois ans de prison dont 18 mois ferme et plus de 200 000 euros d'indemnisation. Mais le parquet, qui avait requis cinq ans de prison ferme - soit le maximum encouru - et un mandat de dépôt, avait fait appel
"Les actes reprochés à Zakia Medkour vont au-delà de la violence", avait justifié la procureur, pour qui certains sévices subis par la victime - brûlures de cigarettes ou couteau chauffé à blanc, ingestion de force d'éponges ou de produit lave-vitres - s'apparentent à des actes de torture passibles théoriquement d'une cour d'assises. 
"A ces violences physiques s'est ajoutée une violence psychologique, avec brimade, isolement, contrôle total de l'autre, destruction de l'estime de soi"
Initialement programmé en février 2016, le procès en appel avait été renvoyé à la demande de la défense de la prévenue, absente à l'audience en raison d'un "placement en urgence en hôpital psychiatrique", selon ses avocats. 

"Esclave domestique"

Maxime Gaget, 39 ans, avait rencontré Zakia Medkour en 2007 sur internet et avait emménagé sept mois plus tard dans le studio parisien où elle vivait avec ses deux enfants. Mais la romance a vite tourné au cauchemar.
Souvent absent de son travail, il est licencié. Il devient alors une sorte d'"esclave domestique" obligé à dormir sur le sol dans l'entrée, sans accès à la salle de bain. Privé de ses papiers et cartes de crédit, il est également dépouillé de ses économies et menacé d'être dénoncé comme pédophile s'il se rebelle. 
Les sévices qu'il subit, coups de poings, de manche à balai, de tabouret et brûlures, lui vaudront deux hospitalisations. Il prétendra avoir été agressé dans la rue. 
"Au début, il y avait les sentiments, puis la peur et la honte. C'est dur pour un homme d'admettre se faire battre par une femme", a justifié Maxime Gaget à l'audience, expliquant être alors sous "l'emprise totale" de son ex-compagne
C'est le frère de Zakia Medkour qui finira par donner l'alerte, craignant que Maxime Gaget ne finisse "dans une petite boîte".
A l'audience, les avocats de Zakia Medkour avaient expliqué que leur cliente, "bipolaire", n'était pas dans son état normal à l'époque des faits

http://www.sudouest.fr/2016/10/20/homme-battu-en-charente-son-ex-compagne-violente-de-retour-devant-la-justice-2541595-4697.php

Meurtre de Ghislaine Marchal: L'expertise ADN livre un autre nom que celui d'Omar Raddad

lI y a dix jours, la justice annonçait que quatre empreintes génétiques différentes de celle d’Omar Raddad avaient été isolées sur les pièces à conviction conservées dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Ghislaine Marchal commis en 1991. Il s’agit des fameuses portes sur lesquelles la riche veuve de Mougins (Alpes-Maritimes) aurait tracé « Omar m’a tuer » en lettres de sang, juste avant de mourir.

>> Les faits: Des ADN différents d'Omar Raddad retrouvés sur les scellés
Selon nos informations, les enquêteurs sont parvenus à mettre un nom sur l’un de ces quatre ADN. Une correspondance a été établie avec un individu figurant sur le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg) qui regroupent les traces des personnes condamnées ou mises en cause dans des affaires de justice au fil du temps.

La correspondance doit encore être établie « scientifiquement »


Il faut encore faire preuve de prudence. Comme le prévoit la procédure en cours, les éléments ont été renvoyés à l’Institut génétique Nantes Atlantique pour que la correspondance « soit établie scientifiquement à 100 % », selon une source proche du dossier. Cette correspondance devrait être confirmée, ou infirmée, dans les prochains jours.
Si, à l’issue de l’expertise, la comparaison des traces renvoie toujours au même individu, cela n’en fait pas, pour autant, l’assassin de Ghislaine Marchal. « Cette affaire remonte à plus de vingt ans, indiquait, le 10 octobre à 20 Minutes, Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice (Alpes-Maritimes) chargé de l’enquête. Les pièces à conviction ont été manipulées par de nombreuses personnes. Elles ont même été exposées durant le procès devant les assises… »

Recontacté par 20 Minutes mercredi, Jean-Michel Prêtre a refusé de donner des précisions sur l’identité de la personne identifiée sur le Fnaeg et même sur son profil avant que la correspondance ne soit « définitivement » établie par les experts scientifiques nantais.

 Cela fait 25 ans qu’Omar Raddad attend »


L’avocate d’Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, attend, elle aussi que les choses avancent. « Cette information conforte ma position depuis le départ, indique-t-elle à 20 Minutes. J’attends le résultat définitif pour qu’enfin cette affaire puisse faire l’objet d’un procès en révision. Cela fait 25 ans que mon client attend de voir son innocence reconnue. »

>> Rappel: Comment Omar Raddad compte faire établir son innocence
Condamné en 1994 à dix-huit ans de prison pour « meurtre » avant d’être gracié partiellement en 1996 par Jacques Chirac, Omar Raddad, le « petit jardinier marocain », demeure toujours aujourd’hui coupable aux yeux de la justice.

« Un serpent de mer » pour l’avocat des proches de Ghislaine Marchal


S’appuyant sur la loi du 20 juin 2014 qui assouplit les critères pour obtenir la révision d’un procès pénal, son avocate avait obtenu que de nouvelles expertises ADN soient ordonnées pour tenter de faire établir l’innocence de son client. « Je ne regrette pas de m’être battue pour exiger la réouverture de ce dossier », lâche-t-elle ce jeudi.

Interrogé en février, par 20 Minutes, à ce sujet, Georges Kiejman, l’avocat des proches de Ghislaine Marchal se montrait, lui, beaucoup plus dubitatif. Il déplorait alors que « de nouvelles pièces surgissent périodiquement comme un serpent de mer » et, surtout, « qu’elles n’ajoutent rien au débat et sont dénuées de toute pertinence. »

C’est désormais à la justice d’en décider. Vingt-cinq ans après, l’enquête sur le meurtre de Ghislaine Marchal ne fait peut-être que (re) commencer.
http://www.20minutes.fr/dossier/adn

Un sexagénaire meusien à sa femme : « Je vais te tuer, te décapiter, t’enterrer vivante»

« Ce n’était que des mots. Évidemment, je ne les pensais pas. » Robert* regrette ce qu’il a dit à son épouse, le 2 mai 2016 à Étain, chez lui, devant témoins : « Je vais la tuer, la décapiter et l’enterrer vivante. » De simples mots qui lui valent une comparution pour menaces de mort devant le tribunal correctionnel de Verdun. Mais aussi pour harcèlement. Car la situation dans le couple n’a pas l’air très rose depuis plusieurs années. Pourtant lorsque Robert rencontre Huguette* en 1990, tout va pour le mieux. Un mariage vient sceller leur union, en 1996. Puis cinq enfants voient le jour au sein du foyer. « Visiblement, c’est quand deux d’entre eux ont été placés que ça a commencé à aller mal », avance le juge Pascal. Sans en expliquer la cause…

Trois bouteilles de vin par jour

Pour le sexagénaire, c’est surtout quand ils sont revenus. « Je faisais tout à la maison. Ma femme est malade, je m’en occupe. En plus de ça je fais le ménage. Eux, ils vivaient chez moi mais ne payaient rien, ne faisaient rien. » Bref, Robert s’est vite retrouvé « au bout du rouleau. » Mais c’est aussi ses problèmes d’alcool qui l’ont conduit à l’agressivité. Depuis « toujours », il tourne à deux ou trois bouteilles de vin par jour. « Mais seulement du vin. Pas de bière ou d’alcool fort. Ça a toujours été comme ça, même quand je travaillais. Et vous savez, si on mange suffisamment, l’alcool s’élimine plus facilement », confie le prévenu, de forte corpulence.
Son casier judiciaire atteste de son alcoolisme chronique : cinq condamnations. Toutes pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique. « Oui, c’est vrai je ne vais pas dire le contraire », dit-il.
Son épouse, qui lui reproche du harcèlement moral pendant deux ans, l’accuse notamment de l’avoir trompé avec sa sœur. « En trente ans, je ne l’ai jamais trompée. Sauf une fois. Sa sœur a insisté. Et j’ai voulu lui montrer qui elle était vraiment… » Une erreur selon Robert qu’il regrette toujours aujourd’hui.
Le couple est pour l’heure, en instance de divorce. C’est elle qui a fait la demande. Mais Robert l’assure au tribunal : il ne boit plus depuis le mois de juillet, « parce qu’elle m’a dit que si j’arrêtais, elle reviendrait. »
Le juge veut que Robert comprenne bien la situation : « Vous vous rendez compte que votre vie n’est faite que d’alcool, de conflits et de séparations ? Plus aucun de vos enfants ne veut vous parler. Si vous leur montriez que vous faites des démarches de soin, peut-être que cela s’arrangerait. » Réponse : « Ça m’étonnerait, je les connais bien vous savez. »
Pour menaces de mort et harcèlement, Robert écope de six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Il devra soigner son alcoolisme sous peine de passer quelques mois derrière les barreaux.
E.F. *Les prénoms ont été modifiés