Il avait 26 ans et au moins 7 meurtres sur la conscience lorsqu'on la retrouvé mort, le 23 mai 1988, dans sa cellule du pénitencier de Vicence, en Italie
Roberto Succo avait tué sa mère et son père à Mestre, la banlieue ouvrière de Venise. En 1986, évadé d'un hôpital psychiatrique italien, il s'était caché en France où il avait commis de nombreux crimes et délits, viols et cambriolages, sans jamais se faire prendre. Jusqu'au jour où il assassina un inspecteur police à Toulon en 1988. Après une fuite éperdue, il fut à nouveau arrêté en Vénétie.
Ce tueur de sang-froid, qui pouvait aussi séduire, était fou. Mais on le sut trop tard. Dans son sillage sanglant, il reste le calvaire de ses victimes, un vingtaine de dossiers judiciaires en souffrance et l'insatisfaction de ceux qui l'ont traqué. L'énigme de sa vieDébut février 1988, une jeune fille de 16 ans, Sabrina, se présente à la gendarmerie d'Aix-Les-Bains. Le jeune homme, dont la photo est placardée dans toutes les gendarmeries et les postes de police, est son ancien petit ami. Elle l'a rencontré en août 1986. Il n'a pas l'air méchant mais fantasque et mythomane, racontant qu'il est agent secret, qu'il a tué ses parents, puis revenant systématiquement sur ses dires. Mais il s'est montré de plus en plus étrange. Il avait une arme sur lui et entraînait Sabrina à tirer contre une grange. La jeune fille finit par rompre en novembre 1987, de plus en plus effrayée par le comportement de son ami.
Les gendarmes découvrent alors que la grange qui servait de stand de tir est celle où l'on a retrouvé le corps du Docteur Astoul. Et l'histoire de parricide finit par attirer les policiers sur la piste d'un jeune italien évadé d'un hôpital psychiatrique: Roberto Succo. Entre temps les examens balistiques ont parlé et permettent de relier plusieurs meurtres de la région à Succo. Un mandat d'arrêt international est alors lancé.
Pendant ce temps-là, Succo, qui se sait rechercher par la police française, est retourné en Vénétie. Dans les ruelles de Venise, il fait la connaissance d'une très jolie lycéenne, Francesca. Mais la RAI diffuse le portrait du tueur dans l'une de ses éditions quotidiennes. Les parents de la jeune Francesca reconnaissent le petit ami de leur fille et préviennent la police qui place des hommes en faction devant la maison. Le jeune homme n'ignore pas qu'il est désormais aussi recherché par la police italienne, mais le 28 février 1988 vers 21H30, il est appréhendé par les Carabiniers alors qu'il tente de revoir Francesca une nouvelle fois.
Le suicide
Le 1er mars 1988, à la prison de Santa Bona à Trévise, Roberto Succo profite de la promenade quotidienne pour escalader le mur de la prison et se retrouver sur le toit. Là, il se déshabille et se met à délirer, hurlant et lançant les tuiles sur les passants et les voitures. Il glisse et fait une chûte de 7 mètres mais n'aura que 3 côtes cassées. Le 20 avril 1988, l'Italie refuse d'expatrier Roberto Succo vers la France. Le 30 avril 1988, Succo est transféré à la prison psychiatrique San Pio X.
Le 23 mai 1988, il est retrouvé mort. Il s'est asphyxié avec un sac plastique et une cartouche de butane pour réchaud. Le 19 juillet 1988, l'affaire est classée close...
Mode opératoire et psychologie du tueur
Succo n'a pas de mode opératoire. Il s'attaque aussi bien aux hommes qu'aux femmes et aime les armes à feu. Il a plusieurs fois pris en otage des automobilistes pour se déplacer. Toutefois, plus sa cavale a duré, plus il s'est montré violent et à chercher à violer ces victimes féminines.
Les psychiatres le déclareront "schizophrène paranoïde", mais cela n'explique pas cette agressivité envers autrui et le manque total d'empathie pour ses victimes.
2 commentaires:
Publié précédemment par la Fnac (http://livre.fnac.com/a1196002/Pascale-Froment-Roberto-Succo) pour les 3 premiers paragraphes
et par www.lesfaitsdivers.com (http://www.lesfaitsdivers.com/portrait/roberto-succo-tueur-en-series-meurtre-crime/53463/) pour tout le reste.
Le principal étant que les éléménts contenus dans cette publication soient exacts
merci de vous intéresser au blog
bon dimanche
francis
Enregistrer un commentaire