mardi 14 septembre 2010

Vers un nouveau procès pour l'Arche de Zoé

L'organisation caritative Arche de Zoé, son président Eric Breteau et cinq de ses membres pourraient être à nouveau jugés en France pour une affaire de tentative d'enlèvement d'enfants au Tchad en octobre 2007. Le parquet de Paris a requis leur renvoi en correctionnelle pour "escroquerie, exercice illégal de la profession d'intermédiaire en vue de l'adoption et aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers", a précisé mardi le cabinet du procureur. La décision finale sera prise par un juge d'instruction
Les six membres de cette petite association française avaient été arrêtés le 27 octobre 2007 à Abéché (Tchad), région frontalière du Darfour soudanais, alors qu'ils s'apprêtaient à emmener en France 103 enfants. Il s'agissait selon eux de sauver des orphelins du Darfour en proie à la guerre civile. A la suite de plaintes déposées en France par des familles, la justice française avait ouvert une enquête qui a conduit à la mise en examen, notamment d'Eric Breteau, président charismatique de cette micro-association. Le parquet a aussi requis le renvoi de sa compagne, Emilie Lelouch, ainsi que ceux de deux autres membres de l'association qui avaient été arrêtés au Tchad, le médecin Philippe van Winkelberg et le logisticien Alain Péligat. Le renvoi devant le tribunal de l'Arche de Zoé en tant que personne morale, ainsi que d'un autre membre de l'association, Philippe Letien, et d'une journaliste de France 3, Agnès Pelleran, a aussi été requis.

Mme Pelleran, poursuivie pour complicité d'aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers, avait été interpellée par les autorités tchadiennes avec les six membres de l'Arche de Zoé mais libérée dix jours plus tard à la suite d'une visite au tchad de Nicolas Sarkozy. Deux autres membres de l'Arche de Zoé, le pompier Dominique Aubry et l'infirmière Nadia Mérimi, qui avaient été arrêtés au Tchad, n'avaient pour leur part pas été mis en examen par les juges Yann Daurelle et Martine Vezant. Deux mois après leur arrestation, Breteau, Lelouch, van Winkelberg, Péligat, Aubry et Mérimi avaient été condamnés à huit ans de travaux forcés. Ils avaient été transférés en France puis graciés fin mars 2008 par le président tchadien Idriss Deby
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-09/vers-un-nouveau-proces-pour-l-arche-de-zoe-6067580.html

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