mercredi 12 janvier 2011

Jean-Michel Bissonnet confronté aux gendarmes

Au deuxième jour du procès Bissonnet, la cour a également diffusé des photos de la scène du crime.


La cour d'assises de l'Hérault a consacré la matinée de ce mardi à l'audition de trois gendarmes qui étaient intervenus après la découverte du corps de Bernadette Bissonnet.


Un seul des fils du couple Bissonnet a assisté à la projection des clichés, présentant d'abord la villa qu'occupait le couple Bissonnet, à Castelnau-le-Lez, où la victime a été tuée de deux coups de fusil en mars 2008.


Ont ensuite été diffusées peu après 12h30 les photos de la scène du crime, où apparaissent le cadavre, en grande partie dissimulé sous une pièce de tissu sombre, et les traces laissées par les plombs tirés par Méziane Belkacem, l'homme d'entretien occasionnel, qui a avoué le meurtre de Bernadette Bissonnet.


Jugé pour assassinat, Méziane Belkacem affirme depuis le début de l'affaire qu'il a agi à la demande de Jean-Michel Bissonnet, contre 30 000 euros. Le mari de la victime comparaît pour complicité d'assassinat.


Troisième protagoniste, le vicomte Amaury d'Harcourt, qui a reconnu avoir fait disparaître l'arme du crime. Lui aussi accuse Jean-Michel Bissonnet d'avoir été l'instigateur du crime, ce que ce dernier nie farouchement.


"Menteur"


En début de matinée, deux gendarmes - le lieutenant-colonel Eric Emeraux, patron de la section de recherches (SR) de Montpellier au moment des faits, et le maréchal des logis Lionel Valenti, officier de police judiciaire sur le crime - avaient raconté à la cour les premières investigations.


Lionel Valenti avait déclaré que, lors de son arrivée sur les lieux, il avait considéré Jean-Michel Bissonnet, qui venait de découvrir le corps de sa femme, comme une "victime".


"Je me rends vers la scène du crime et là Jean-Michel Bissonnet me dit 'pourquoi vous êtes agressif?'". "Je lui explique que je suis là pour l'aider".


A la fin de cette audition, Jean-Michel Bissonnet a demandé la parole et protesté contre certaines déclarations, expliquant qu'il avait voulu entrer dans la maison, voir le corps de sa femme, ce qui lui a été refusé.


"J'ai haussé le ton, j'ai rouspété", a-t-il expliqué. "M. Valenti m'a dit 'Taisez-vous ou je vous passe les menottes'", ajoute-t-il avant de lancer au gendarme: "C'est terrible de mentir, vous ne faites pas honneur à la gendarmerie".


"Je n'ai jamais été agressif", a assuré le maréchal des logis. "Je n'ai jamais tenu des propos sur les menottes", a poursuivi Lionel Valenti, Jean-Michel Bissonnet le traitant alors de "menteur
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/jean-michel-bissonnet-confronte-aux-gendarmes_951510.html

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