jeudi 3 mars 2011

« Les disparus de Mourmelon »

• 4 janvier 1980 : Patrick Dubois
Cet appelé de 19 ans, originaire du Nord, était sous le drapeau depuis un mois quand il a brusquement disparu. Affecté au 4e Régiment de Dragons de Mourmelon-le-Grand, il semblait se plaire sous les ordres de Pierre Chanal. Classé « déserteur », ce garçon timide ne sera jamais retrouvé en dépit d'investigations lancées quatre ans après sa disparition.


• 20 février 1981 : Serge Havet
Âgé de 20 ans, il ne reparaîtra pas auprès des siens à Tinqueux, près de Reims. À trois mois de la quille, cet appelé du 3e Régiment d'Artillerie de Mailly-le-Camp ne donne plus signe de vie à sa fiancée enceinte qu'il doit épouser l'été suivant. Le vendredi de sa disparition, il se fit déposer au bord de la RN 77 pour tendre le pouce…


• 7 août 1981 : Manuel Carvalho
19 ans et lui aussi affecté au 4e RD de Mourmelon. Sa fiancée l'attendra en vain en gare de Vierzon dans le Cher. Le jeune mécanicien est parti à pied à la gare. Lui aussi sera longtemps considéré comme déserteur par la Grande Muette avant que les enquêteurs ne se penchent sur son cas en… 1986. Il ne sera jamais retrouvé.


• 20 août 1981 : Pascal Sergent
Cet Ardennais de 20 ans, affecté au 503e Régiment de Char de Combat de Mourmelon-le-Grand, était heureux de rentrer à Tagnon pour sa permission de trois jours. Ce qui devait être une fête vire au cauchemar. On perd la trace de l'auto-stoppeur à cinq kilomètres de la caserne. Malgré une plainte de sa mère, il faudra un an pour qu'une enquête soit confiée à la PJ de Reims. Au bout du compte, ce sera un non-lieu.


• 30 septembre 1982 : Olivier Donner
Le cadavre de cet Aubois de 20 ans est découvert par un chasseur près de la RN 77 le 30 octobre 1982, soit un mois après sa disparition du 4e RD de Mourmelon. Il porte les vêtements du jour de son départ mais ses autres effets sont introuvables. Les circonstances précises de son décès par suffocation ne seront jamais établies. L'enquête criminelle est close sans que les zones d'ombre entourant sa mort ne soient levées.


• 23 août 1985 : Patrice Denis
Ce technicien stagiaire de l'école des Postes se volatilise entre Châlons-en-Champagne et Mourmelon. Déposé par un collègue, il doit participer à des tirs de fusées expérimentales pendant le week-end. Sac à dos et le cheveu court, ce civil de 20 ans se confond avec les appelés qui tendent le pouce dans la région. L'adjudant Chanal aurait dû répondre de son enlèvement, de sa séquestration et de son meurtre.


• 30 avril 1987 : Patrick Gache
Le clairon du 4e RD, 19 ans, doit descendre les couleurs avant de partir en permission. Mais le jeune Ardéchois n'arrivera jamais en gare de Mourmelon. En dépit du tapage autour de l'affaire des disparus, la SR de Reims ne sera avisée que le 7 juin de sa disparition.
Dans ce dossier, Pierre Chanal devait être jugé pour meurtre, enlèvement et séquestration.


• 8 août 1987 : Trevor O'Keefe
La dépouille de cet Irlandais de 20 ans repose sous 30 cm de terre dans le bois d'Alaincourt, près de l'A 26. Il a été étranglé à l'aide d'une cordelette. La découverte macabre a lieu cinq jours après qu'il quitte Poligny dans le Jura pour rejoindre Calais. Pierre Chanal devait répondre de son meurtre devant la cour d'assises de la Marne jusqu'à son suicide en 2003.


http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/%C2%AB-les-disparus-de-mourmelon-%C2%BB

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