« Je suis innocent » clame Juan Sanna depuis le box des détenus du tribunal correctionnel de Nice. Le 4 juillet 2010 à 15 h 25, ce passager argentin de 38 ans, en provenance de Buenos Aires avec escale à Roissy Charles-de-Gaulle, débarque au Terminal 2 de l'aéroport de Nice-Côte d'Azur. Dans sa valise, les agents des douanes saisissent deux magnums de vin blanc d'un poids de 4,3 kg dans laquelle de la cocaïne liquide.
Entendu par la police en garde à vue, le mis en cause se plaint : « Je suis victime d'un coup monté des douanes françaises » avant de déclarer hier à l'audience : « je n'ai jamais dit ça », mais d'accuser les bagagistes de Roissy d'avoir mis les bouteilles dans sa valise. « Comment voulez-vous que les bagagistes de Roissy se procurent le papier d'emballage d'une boutique de Buenos Aires où a été acheté le vin argentin ! » s'exclame le président Patrick Véron.
30 mois de prison pour le passeur
Pour le procureur Marc Camous « il n'y a pas de place au doute. Juan Sanna n'est pas victime d'une machination qui le dépasse, il fait partie d'un réseau ». Quelques semaines plus tôt, à Roissy, deux hommes avaient été interpellés en possession de magnums contenant de la cocaïne. « Je ne les connais pas » intervient encore Juan Sanna qui prétend être directeur de la société de son père en Argentine et gagner correctement sa vie.
Pour Me Pierre-André Picon avocat de la défense, Juan Sanna « a joué le rôle de mule à son insu ». Ce n'est pas la conviction du tribunal, qui, après avoir délibéré, prononce une peine de 30 mois de prison, 80 000 e d'amende douanière (équivalent à la valeur marchande du produit importé), et interdiction définitive du territoire français.
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