Condamné pour quatre viols et quatre tentatives de viols, David Dridi s'est excusé de ne pouvoir livrer de clés pour expliquer ses passages à l'acte
Au terme des débats, avant que la cour et le jury ne se retirent pour deux heures de délibéré, David Dridi, 38 ans, s'est excusé de ne pouvoir livrer de clés pour expliquer ses passages à l'acte : quatre viols et quatre tentatives de viols sous la menace d'un couteau entre le 16 septembre 2006 et le 30 juin 2008 dans le Luberon. Huit crimes commis au préjudice de six femmes qui se promenaient seules sur des chemins de randonnée, une qui faisait du vélo et une autre qui se reposait dans une clairière pendant que son mari chassait des papillons. D'une voix neutre et les mains jointes, David Dridi dit avoir honte. Il assure être sincère et demande pardon aux victimes avant de lâcher, en relevant la tête : "Je suis un violeur, jamais je n'aurai cru devenir un violeur... j'ai gâché leur vie, gâché la mienne aussi. J'essaye de m'exprimer mais je bloque; je vais me battre pour y arriver et comprendre un jour: pourquoi ça, pourquoi?".
Et de conclure en assumant la peine maximale requise par l'avocate générale Dorlhac: "Il est demandé vingt ans avec deux tiers de sûreté, c'est dur mais je le mérite. Vu le mal que j'ai fait, je le mérite, c'est vrai".Lors d'un terrible réquisitoire, l'avocate générale venait de remettre en scène, sur un rythme effréné, les crimes sexuels imposés par l'accusé qui a opéré comme un prédateur, surgissant de nulle part pour assouvir ses pulsions sexuelles. Pour elle, la peine juste c'est le maximum de la peine prévue. "Pas par haine ou par émotion mais parce qu'il le mérite." Me Zidate supplie les jurés, par une peine qui ne soit " pas motivée par la peur ou le fantasme", de laisser entrevoir à David Dridi l'espoir et la confirmation que ses efforts pour comprendre ne sont pas vains. Un discours prolongé par Me Billet pour qui " l'erreur judiciaire, ce n'est pas uniquement condamner un innocent. C'est aussi ne pas apprécier à sa juste valeur sa trajectoire, son parcours de vie".
Et la défense, "comme des chiffonniers de la justice", plonge dans l'enfance douloureuse de Dridi pour y trouver les racines du mal qui le ronge et apporter, à défaut de réponses impossibles, des pistes de réflexion. David Dridi, est condamné à 20 ans de réclusion criminelle dont les deux tiers de sûreté et 7 ans de suivi sociojudiciaire avec 5 ans de prison en cas d'inobservation du suivi.
http://www.laprovence.com/article/region/le-violeur-en-serie-ecope-de-20-ans-cest-dur-mais-je-le-merite
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