vendredi 15 avril 2011

Un Heuringhémois condamné à sept ans de prison pour viols

La cour d'assises du Pas-de-Calais a condamné, hier, un Heuringhémois de 48 ans ...

(1) à sept ans d'emprisonnement pour viols aggravés sur sa nièce âgée de 11 ans au moment des faits (notre édition d'hier).
Dans sa plaidoirie, maître Pelletier avait indiqué aux jurés : « Vous retiendrez que la victime n'a jamais varié dans ses déclarations. » L'avocat de la partie civile avait enfoncé le clou : « Elle a décrit de façon très précise les quatre viols dont elle a été victime, viols accompagnés de menaces. » Maître Pelletier avait insisté : « On a voulu la faire trébucher en développant la thèse du complot familial, de la vengeance de la droguée, à qui on ne peut pas faire confiance.
» Avant de conclure : « Elle avait 11 ans, elle va en avoir 27, il lui a volé quinze ou seize ans de sa vie. Il est temps que justice soit rendue à la victime pour qu'elle retourne à la vie. » Dans son réquisitoire, Patrick Sendral a combattu la thèse des « aveux bidons » soutenue par la défense. « Vos déclarations sont trop éloignées de celle de la partie civile pour avoir été extorquées. » L'avocat général a poursuivi : « Vos déclarations ont été renouvelées devant le psychiatre, hors la présence des enquêteurs. » Mais, pour Patrick Sendral, « le point le plus important, l'unique si on ne devait n'en retenir qu'un seul, c'est l'histoire du Sopalin dans lequel vous vous essuyez après vos masturbations. Or, quand elle vient déposer plainte, la victime évoque le Sopalin. Elle ne pouvait pas l'inventer ».
Quant au délai entre les faits et leur dénonciation, l'avocat général le justifie : « Il est fréquent que les faits soient dénoncés des années après. » Enfin, reste « la haine et l'aversion de la victime pour son oncle depuis son adolescence, signalée par tous les témoins. Cette haine qu'elle a contre vous, c'est pour des faits graves. » Pour l'avocat général, « il n'y a pas de hiérarchie dans l'injustice. Condamner un innocent, c'est injuste, ne pas reconnaître une victime de viol, c'est tout aussi injuste ».
Après avoir indiqué que selon lui, l'accusé n'était pas pédophile ni susceptible de récidive, il a requis une peine de six ans d'emprisonnement.
Éric Dupont-Moretti a indiqué : « Ce n'est pas parce qu'on est toxicomane qu'on a été violé. » L'avocat de la défense a insisté également sur l'absence des experts à la barre mais mis en exergue que ceux-ci avaient écrit que l'accusé n'était ni pervers ni pédophile. L'avocat de la défense a poursuivi : « Dans le cadre de sa toxicomanie, la partie civile a été confrontée à des psychiatres, des psychologues, un avocat, un juge, elle n'a rien dit. » Il a enfourché, de nouveau, son cheval de bataille contre la garde à vue et les aveux qui y étaient recueillis. Il a redit que le doute devait profiter à l'accusé avant de requérir l'acquittement. « Il vaut mieux acquitter cent coupables que de condamner un innocent. Si vous n'acquittez pas dans ce dossier, vous n'acquitterez jamais. » « Qu'attendez-vous de ce procès ? » avait demandé, mercredi, Anne Cochaud, présidente de la cour d'assises, à la partie civile. « Je voudrais qu'il reconnaisse les faits pour tirer un trait là-dessus, pour recommencer ma vie.
» La décision rendue par la cour d'assises hier va dans ce sens.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Saint_Omer/actualite/Secteur_Saint_Omer/2011/04/15/article_un-heuringhemois-condamne-a-sept-ans-de.shtml

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