L'audience de ce lundi va être la dernière occasion pour l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, le mathématicien Imad Lahoud et l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, d'exposer leurs idées ou de contester les accusations qui sont portées contre eux. C'est en effet la dernière journée où la cour d'appel de Paris, présidée par Christiane Beauquis, décortiquera la dénonciation calomnieuse qui consista en 2003-2004 à ajouter des noms de personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy, sur des listings bancaires, afin de faire croire qu'elles trempaient dans de sombres affaires mafieuses.
Le ballet des parties civiles
Après avoir consacré deux jours au témoignage du général Philippe Rondot, la cour d'appel entendra dans la matinée Alain Juillet, qui fut haut responsable de l'intelligence économique auprès du gouvernement sous l'autorité de Dominique de Villepin, puis l'ancien patron de la DST, Pierre de Bousquet de Florian. Dans l'après-midi, le juge Renaud van Ruymbeke prendra la relève. Contacté en avril 2004 par Jean-Louis Gergorin, il avait ensuite reçu plusieurs envois anonymes, qu'il savait venir de l'industriel, où figuraient les fameux listings falsifiés, ainsi que des courriers dénonçant un vaste complot international.
Le juge avait alors placé en garde à vue Philippe Delmas, un responsable d'Airbus rival de Jean-Louis Gergorin dont le nom figurait dans les listings. Mais bien vite, le magistrat instructeur avait lâché l'affaire, réalisant que les listings n'étaient qu'une supercherie.
Mercredi matin débutera le ballet des parties civiles, avec l'audition notamment de Philippe Delmas, ainsi que du journaliste Edwy Plenel et du magistrat Gilbert Flam. Le reste de la journée, ainsi que jeudi après-midi, seront consacrées aux plaidoiries des parties civiles.
Réquisitoire prévu le 23 mai. Fin du procès le 26 mai
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