« Comment un homme banal peut basculer dans le crime, d’une minute à l’autre ? ». C’est la question à laquelle ont tenté de répondre, les témoins d’abord, puis les parties civiles et la défense, lors de cette deuxième et dernière journée d’audience. Exercice périlleux.
Le premier concerné, Joël Goubot, accusé d’avoir blessé mortellement à l’arme blanche, une secrétaire d’une agence immobilière à Saint-Julien-en-Genevois, en décembre 2008, n’a pas d’explications tangibles. Il avance un « pétage de plomb ». Un peu court pour les parties civiles.
« La vie de la victime surnommée” Camy” ne valait rien à vos yeux. Il vous fallait juste de l’argent pour réparer votre voiture et faire vos courses de Noël », tance M e Noetinger-Berlioz. « Il vous a été transmis des valeurs mais vous avez choisi l’oisiveté, le mépris de l’autre et le mensonge. Vous êtes vide », tempête M e Rimondi. « Pauvre d’argent, de cœur et d’esprit », conforte l’avocat général Billet. « C’est un crime fou mais pas un crime de fou », insiste-t-il avant de réclamer 25 ans de réclusion criminelle.
« C’est un drame de la misère sociale et financière », a cherché à défendre, deux heures durant, M e Ripert. Addict à l’alcool et au tabac depuis des années, « il a un besoin récurrent d’argent. Ce jour-là, son seul plan, c’était de demander l’argent et de repartir. Il a été dépassé par les événements qu’il avait générés et […] il a eu une réaction primitive, instinctive », explique-t-il.
« Yes », a laissé échapper le mari de la victime à l’énoncé du verdict. Joël Goubot a été condamné à 23 ans de réclusion criminelle
http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2011/06/21/23-ans-de-reclusion-pour-le-meurtrier
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