jeudi 30 juin 2011

Les avocats d’Omar Raddad réclament de nouvelles analyses

Les analyses des traces ADN retrouvées mélangées au sang de Ghislaine Marchal permettront-elles d’établir le profil génétique de son « propriétaire » ? La question reste encore posée même si, a priori, les prélèvements déjà exploités en 2000 – et qui avaient montré que ces empreintes n’étaient pas celles d’Omar Raddad – ne pourront certainement pas parler davantage.

Le parquet de Grasse, joint par nos soins, confirmait hier que « l’on va plutôt dans ce sens », bien que le laboratoire chargé des analyses n’ait toujours pas rendu ses conclusions. « Et pour cause, je sais par la Chancellerie qu’elles n’ont toujours pas été réalisées. Le laboratoire a beaucoup de travail actuellement et a donc obtenu un délai supplémentaire », explique l’avocate parisienne Sylvie Noachovitch qui défend les intérêts du jardinier marocain.

Il veut obtenir la révision de son procès

Celui-ci a toujours nié le crime de la riche héritière, tuée dans la chaufferie de sa villa de Mougins en 1991. Un crime qui avait ému l’opinion en raison de sa barbarie et de la phrase « Omar m’a tuer » écrite en lettres de sang et désignant Raddad comme le meurtrier. Condamné à 18 ans de prison, ce dernier a bénéficié d’une grâce présidentielle accordée par Jacques Chirac en 1998. Il veut maintenant obtenir la révision de son procès et que son innocence soit reconnue.

« Ces prélèvements ADN ont déjà fait l’objet d’analyses à l’occasion de précédentes procédures. Techniquement, ils ne pourraient plus être exploités. C’est extrêmement contrariant », commente de son côté Me Gérard Baudoux, du barreau de Nice, qui intervient également dans ce dossier.

Depuis plusieurs mois, toutes les personnes qui sont impliquées dans la défense du jardinier marocain* réclament la comparaison des traces ADN avec le fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Car si le code génétique masculin retrouvé dans le sang de la victime correspondait à quelqu’un de déjà fiché, ce serait évidemment de nature à désigner un suspect. Et, peut-être, de disculper Omar Raddad.

« Puisque l’extrait de l’ADN envoyé au laboratoire a été totalement exploité par d’autres analyses et n’est plus exploitable, alors effectuons un nouveau prélèvement du sang retrouvé sur les portes de la chaufferie », poursuit Me Noachovitch. Des mesures sans doute nécessaires pour faire éclater la vérité, qui prendront encore du temps. Omar Raddad, qui fait l’objet d’un film actuellement sur les écrans, n’en est plus à quelques mois près.

*Omar Raddad est aussi soutenu par un détective privé, Bernard Narenjo et par Me Bertagna


http://www.nicematin.com/article/faits-divers/les-avocats-d%E2%80%99omar-raddad-reclament-de-nouvelles-analyses

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