mardi 21 juin 2011

Royal: la cambrioleuse condamnée à huit mois ferme

Alors qu'elle s'était introduite au domicile de l'élue PS en août 2006, l'accusée, une jeune Serbe, rappelle qu'elle n'a rien volé. Elle a déjà exécuté sa peine en préventive.
Huit mois de prison ferme. C'est la condamnation de Slada, jeune Serbe qui avait cambriolé Ségolène Royal en août 2006. Elle s'était introduite au domicile de l'élue à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) afin de la voler. Le jugement a eu lieu ce mardi au tribunal correctionnel de Nanterre.
A son retour de vacances le 17 août, la présidente PS de Poitou-Charentes avait retrouvé son appartement "retourné", alors qu'elle s'apprêtait à déclarer sa candidature aux précédentes primaires socialistes pour l'Elysée. Aucun vol n'avait été constaté.
Une enquête, ouverte par le parquet de Nanterre, avait permis de relever des empreintes sur un volet mais sans pouvoir en identifier le propriétaire, et avait été classée sans suite en 2007.
Enquête à deux volets
Nouveau rebondissement le 27 juin 2008. Ségolène Royal subit un nouveau cambriolage à la veille d'un discours de présentation de sa contribution avant le congrès du PS de Reims. Elle avait alors dénoncé "la mainmise sur la France du clan Sarkozy".
Face à cette "affaire politique", la police judiciaire avait repassé dans son fichier les empreintes relevées en août 2006, permettant cette fois d'identifier une Serbe détenue en Suisse. La jeune femme avait alors été extradée vers la France en juin 2009 et placée en détention provisoire jusqu'en février 2010.
Huit mois déjà effectués
A la barre, Slada a reconnu avoir voulu entrer seule dans l'appartement puis s'être enfuie sans rien voler, sans parvenir à se rappeler plus de détails. Le procureur de la République a requis un an de prison, reconnaissant que la qualité de la victime avait "mis un coup de projecteur" sur cette tentative de vol avec effraction, "véritable calamité dans le département".
Quant à son avocat, Me Michel Hadji, il a plaidé la relaxe, affirmant que sa cliente avait "payé le prix d'un règlement politique", puisqu'aucun élément, malgré les efforts du juge d'instruction, ne démontrait qu'elle était entrée à l'intérieur du domicile. La peine prononcée correspond cependant au temps passé en détention provisoire dans cette affaire et elle repart libre.

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