Vincent Louchet a été ramené jeudi à Mailly-Maillet, dans la Somme, pour la reconstitution du meurtre d'Éric Demailly, en novembre2010.
C'est dans un fourgon cellulaire que l'ancien garagiste de Mailly-Maillet est revenu dans sa commune, située au nord d'Albert (Somme), hier à 9heures. Derrière les hauts murs de l'enceinte de l'ancien château, à l'abri des regards, il a refait, devant le juge d'instruction et les enquêteurs, le geste qui a été fatal à Éric Demailly, chef des pompiers de la commune à l'époque, le 11novembre dernier.
Vincent Louchet reconnaît les faits. C'est un homme effondré et en pleurs qui a mimé la scène du coup de fusil tiré en direction d'Éric Demailly. Mais Vincent Louchet peine à décrire avec précision ce qui s'est passé ce soir-là. Et pour cause: il était ivre, après avoir bu toute la journée. Ainsi, il se souvient d'une distance entre lui et la victime d'une dizaine de mètres au moment des faits, alors qu'un expert balistique a estimé une distance beaucoup plus courte.
Les quelques personnes présentes lors du drame ne sont pas plus précises, sauf l'épouse de Vincent Louchet, avec qui il était en instance de divorce, dont les explications correspondent aux constatations.
Si cette reconstitution est importante pour la procédure et pour savoir précisément ce qui s'est passé, elle n'apporte pas grand-chose sur le fond de l'affaire. Vincent Louchet, qui vivait mal la séparation, dit être revenu avec un fusil pour se suicider, mais lorsqu'il a vu le pompier, il a vu celui qu'il considérait comme l'homme à la base de ses problèmes et il a tiré. «S'il n'y avait pas eu d'arme de chasse, s'il n'y avait pas eu d'alcool, il n'y aurait pas eu de drame », estime l'avocat de l'ancien garagiste, Me Guillaume Combes.
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