Affaire Younes au Bizet (B) : de nouveaux éléments à charge contre les parents

Les expertises judiciaires menées dans le cadre de l'enquête sur la mort du petit Younes Jratlou tendraient à montrer que les parents auraient déplacé le corps de l'enfant après son décès. Des fragments de tissus retrouvés sur le corps ont en effet été identifiés comme provenant des vêtements des parents. ...

Des traces de sang ont été retrouvées dans la maison et des images de vidéosurveillance de stations services viennent, elles aussi, infirmer la théorie de la fugue avancée, dès le début de l'affaire, par les parents. On sait également que les policiers disposent de l'enregistrement d'une conversation entre les parents et que la mère tient son époux pour responsable du drame.

Le père continue de nier

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2009, Younes, quatre ans, avait disparu du domicile familial au Bizet (B). Son corps avait été retrouvé le 11 novembre dans la Lys, à une douzaine de kilomètres de son lieu d'habitation. L'autopsie réalisée sur le corps avait permis de déterminer que le décès remontait à l'époque où la disparition avait été signalée, et non à celle où le corps avait été retrouvé, et que Younes était décédé par asphyxie. « Une trace de main a été trouvée sur le visage », indiquait Marie-Claude Maertens, procureur de Tournai.
Entendu à plusieurs reprises par les enquêteurs, le père, Mohamed Jratlou, maintenait la version adoptée dès le début de l'affaire : Younes aurait profité d'une porte laissée ouverte pendant une dispute entre ses parents pour sortir.
Il aura fallu attendre un an pour que l'enquête fasse, en novembre 2010, un bond en avant. Les parents de Younes étaient alors inculpés pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », placés sous mandat d'arrêt et écroués. Trois jours plus tard, le 12 novembre, la justice belge requalifiait le chef d'accusation en meurtre. Le 25, Naïma, la maman, était remise en liberté tout en restant inculpée. Malgré ces nouveaux éléments, le père, qui a échoué au test du détecteur de mensonge, continue de nier les faits.
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